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Par
TANDU SAVA Manassé
Mémoire de Master
Présenté et défendu en vue de
l’obtention du Grade de Licencié en
Economie et Développement
Option : Entrepreneuriat, Fiscalité et
Gestion des Entreprises
Directeur : Pr RAMAZANI Bin Sabiti
Jean-Paul
Octobre 2022
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Epigraphe
« Ce n’est pas l’Etat en tant que tel qui lutte contre le chômage. C’est
chômage. »
Dédicace
A mes :
Remerciements
Au terme de nos études universités, nous avons l’obligation
académique et morale de reconnaitre le mérite de tous ceux qui nous ont
aidée à finir les deux cycles, les recherches, et à la rédaction de ce travail.
Enfin, à tous les héros dans l’ombre, à tous ceux qui n’ont pas été cités
nommément et qui ont contribué, d’une façon ou d’une autre, à la réalisation
de ce mémoire, qu’ils croient en nos sincères gratitudes à leur égard, pour tout
le soutien.
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entreprises
Introduction générale
1. Etat de la question
2. Revue de la littérature
Par curiosité scientifique, nous avons consulté dix travaux en sciences
économiques et de gestion, qui ont retenu notre particulière attention. Il s’agit
de :
« Problématique de financement de petites et moyennes entreprises par les
institutions financières en RDC. Cas de la ville de Kinshasa »1, de Menda
Katengu Freddy ;
1
KATENGU MENDA, F., Problématique de financement de petites et moyennes entreprises par les institutions
financières en RDC. Cas de la ville de Kinshasa, Kinshasa, Mémoire, Université de Kinshasa, 2009.
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2
FUNDJI OWANDJOKUNA, J., Accès et facilité des petites et moyennes entreprises du secteur privé congolais
aux marchés publics. Vision, moyens et facteurs de risques, Kinshasa, mémoire, Université de Kinshasa, 2015.
3
CITO MAGWANE, V., Entrepreneuriat dans la ville de Bukavu. Retard et contraintes au développement des
PME du secteur industriel, Bukavu, Mémoire, Université Officielle de Bukavu, 2017.
4
TSHIKANDA NDALO, D., Analyse des causes de contre-performance des petites et moyennes entreprises
congolaises. Cas des petites et moyennes entreprises de la commune de Lemba, Kinshasa, Mémoire, Université
de Kinshasa, 2010.
5
LUKOKI, S., Analyse de l’impact de l’entrepreneuriat sur la réduction de la pauvreté dans la cité de Kimpese.
Cas des petits entrepreneurs, Kongo Central, Mémoire, Université Kongo, 2014.
6
MANEGABE KABUGU, J.-P., Contribution des institutions de microcrédits aux financements des petites et
moyennes entreprises dans la ville de Kinshasa. Cas de la mutuelle d’épargne et de crédit de Kinshasa
Mecrekin, Kinshasa, TFC, Université de Kinshasa, 2010.
7
LWANGO, B., La détérioration du climat des affaires en RDC et son impact sur le niveau d’activité des
opérateurs économiques. Cas des petites et moyennes entreprises de la ville de Bukavu, Bukavu, Mémoire,
Université Evangélique en Afrique, 2016.
8
NDOMBI, E., La problématique d’accès au financement des petites et moyennes entreprises dans la ville de
Kikwit. Cas des restaurants de 2008 à 2010, Kikwit, TFC, Université de Kikwit, 2009.
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9
ZIHALIRWA, D., Le choix de mode de financement de la ville de Bukavu, Bukavu, Mémoire, Université Officielle
de Bukavu, 2017.
10
MWAKWEY LUNGANGA, E., Incidence de l’entrepreneuriat sur la réduction de la pauvreté dans la commune
rurale de Feshi, Kikwit, Mémoire, Institut Supérieur Pédagogique de Kikwit, 2020.
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facile cet accès des PME aux marchés publics. Dans sa démarche, l’auteur
a recouru aux méthodes descriptive et analytique appuyées par la
technique documentaire. Après investigation, l’auteur a démontré que les
PME éprouvent des sérieuses difficultés pour accéder aux marchés publics,
notamment le manque de connaissance de procédures de passation de
marchés, charges administratives excessives, taille de marché, coût de
préparation des offres élevé, exigences excessives des garanties
financières, discrimination à l’encontre des soumissionnaires étrangers ou
préférence accordée aux entreprises locales, sont autant de raisons pour
expliquer cette situation.
Le troisième auteur, Cito Magwane, visait à comprendre les notions
générales sur l’entrepreneuriat et ensuite analyser les obstacles qui
empêchent les PME de jouer leur rôle de moteur du développement
économique. Dans sa démarche, l’auteur a recouru aux méthodes
historique et systématique appuyées des techniques documentaires,
d’enquête et d’interview libre. Après investigation, l’auteur en a conclu que
les contraintes au développement ne sont pas liées à l’environnement fiscal
mais au climat des affaires en général (pas de protectionnisme, aucune
mesure de fonctionnement…) et à la megestion de certains responsables,
surtout des résultats obtenus à la fin de l’année.
Le quatrième auteur, Tshikanda Ndalo, a décrit comment les PME de la
commune de Lemba sont créées ; décrire l’influence de l’environnement
économique, institutionnel et social sur les PME ; et à identifier les causes
de contre-performance de ces PME. Dans sa démarche, l’auteur a recouru
à la méthode descriptive appuyée des techniques d’enquête, d’interview,
d’analyse de contenu ainsi que la technique statistique. Après investigation,
l’auteur est arrivé à la conclusion que l’environnement institutionnel,
politique et social serait l’une des causes de contre-performance des PME
de la commune de Lemba par le fait qu’il y a plusieurs taxes, les PME ne
sont pas suffisamment financées et encadrées, le pouvoir d’achat de la
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population est faible, etc. Ces éléments font que les PME ne puissent pas
se développer ou croitre.
Le cinquième auteur, de Lukoki Sthevy, a dégager l’apport de
l’entrepreneuriat dans la lutte contre la pauvreté, les types d’activités
menées par les petits entrepreneurs de la cité de Kimpese, également les
motivations qui pousse ces petits entrepreneurs de créer leurs activités, et à
étudier les profils de ces petits entrepreneurs. Dans sa démarche, l’auteur a
recouru à la méthode analytique appuyée des techniques documentaire,
d’enquête et statistiques. Après l’analyse des résultats enquêtés, l’auteur en
a conclu que les activités entrepreneuriales contribuent à la réduction de la
pauvreté dans notre pays en général et dans la cité de Kimpese en
particulier, et que l’une de motivations de ces petits entrepreneurs pour la
création de leurs activités est la crise socio-économique que traverse notre
pays de manière générale. Aussi le commerce est la principale activité
menée par ces derniers, et ces entrepreneurs de manière générale, n’ont
pas un parcours d’étude assez long.
Le sixième auteur, Manegabe Kabugu, a cherché à comprendre la nature
ou les types de contributions que les PME peuvent bénéficier de la part des
institutions de microcrédit, notamment de la Mecrekin. Dans sa démarche,
l’auteur a recouru aux méthodes descriptive, analytique et dialectique
appuyées des techniques d’enquête, d’interview et documentaire. Après
investigation, l’auteur en a conclu que pour obtenir un impact durable dans
la relance économique via des PME, le renforcement des Institutions des
microfinances (IMF) est plus qu’une nécessité. D’autres reformes
structurelles doivent aussi être entreprises pour que les IMF jouent ce rôle
crucial, entre autre la redéfinition de critère d’octroi des crédits en les
adaptant aux conditions locales après avoir étudié et écouté avec soin les
groupes cibles que l’on veut aider de manière à les faire participer à la
conception des critères.
Le septième auteur, Lwango Bienvenu, a démontré les causes de la
détérioration du climat des affaires en RDC ; analyser les différents
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d’enquête. Après analyse, il s’est avéré que les PME de la ville de Kikwit
utilisent plus des fonds propres et des aides familiales tant à la création
qu’au refinancement de l’activité des entreprises. Cette situation s’explique
par l’absence d’institutions financières dans la ville, l’insuffisance des fonds
disposés par les IF et le nombre limité de ces derniers, les attitudes peu
favorables à la culture entrepreneuriale des habitants de Kikwit, l’aversion
envers la dette et le désir de l’autonomie de l’activité ainsi que la pratique
de la thésaurisation.
Le neuvième auteur, Zihalirwa Didienne, a voulu mesurer la corrélation
pouvant exister entre le choix des modes de financement et la pérennité
des PME de la ville de Bukavu ; analyser les différentes modes de
financement et leur coûts respectifs au sein des PME de la ville de Bukavu ;
dégager les déterminants du choix de mode de financement dans les PME
de la ville de Bukavu ; et enfin proposer les pistes de solutions pouvant
permettre aux PME de la ville de Bukavu d’optimiser le choix de mode de
financement. Dans sa démarche, l’auteur a recouru aux méthodes
descriptives, analytique et statistique appuyées des techniques d’interview
et documentaire et d’enquête par questionnaire. Après investigation,
l’auteur en a conclu le choix de mode de financement influence
significativement la pérennité des PME de la ville de de Bukavu dans la
mesure où l’endettement l’influence positivement et l’autonomie financière
l’influence négativement.
Le dixième auteur, Mwakwey Lunganga, a voulu contribuer à la réflexion
sur la libération de l’entrepreneuriat en prenant comme bouillon de cultures
les initiatives productrices de la population active de la commune rurale de
Feshi, le chef-lieu du Territoire de même nom, dans la Province de Kwango
en RD Congo. Dans sa démarche, l’auteur a recouru aux méthodes
descriptive, analytique et dialectique appuyées des techniques d’enquête,
d’interview et documentaire. Après investigation, l’auteur en a conclu que
l’immense envie de faire cette commune, la population active multiple
P a g e | 13
3. Problématique
s’épanouir pour jouer le rôle qui est le leur dans le développement du pays.
Elles doivent en général surmonter de nombreux obstacles et difficultés, au
nombre desquels une réglementation inadéquate, des politiques restrictives, le
mauvais état des infrastructures, une sérieuse pénurie de compétences et
comme dit précédemment un secteur informel tentaculaire. Mais parmi les
quelques difficultés énumérées ci-haut, celles liées à l’accès au financement
et au climat des affaires sont les plus importantes pour la plupart d’entreprises
congolaises.
4. Hypothèses
11
OPANGA EKANGA, V., Notes de cours de Méthodologie des sciences et initiation à la recherche scientifique,
Kinshasa, UCC/L2 FED, 2017, p. 27.
P a g e | 15
5. Méthodes et Techniques
5.1. Méthodes
12
Ibidem, p. 48.
P a g e | 16
5.2. Techniques
Elle nous a permis à chercher les données existantes dans les écrits en
rapport avec le sujet. Nous avons consulté divers documents, ouvrages et
d’autres travaux portant sur l'entrepreneuriat ;
13
Ibidem, p. 89.
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6. Délimitation de l’étude
La première partie, qui porte sur les considérations théoriques, aura deux
chapitres liés, respectivement, à la clarification des concepts de base et la
présentation de la ville de Kinshasa.
La seconde partie basée sur les considérations pratiques de l’étude aura
deux chapitres, à savoir le d’accès au financement et le climat des affaires.
9. Difficultés rencontrées
Introduction partielle
Le développement, est un terme auquel pratiquement toute l’humanité
est intéressée. Ce mot avait une magie particulière dans les années qui ont
suivi les indépendances des pays africains notamment, dans ce sens que ces
derniers, au lendemain de cet événement majeur de leurs indépendances,
étaient rapidement confrontés à une notion présentée comme existentielle, à
savoir celle de “développement“ et celle, pratiquement de son contraire le
“sous-développement“. Cette notion, appliquée aux différents pays, a permis
de catégoriser ceux-ci en pays développés, généralement les pays de
l’Amérique du Nord et ceux de l’occident, et en pays sous-développés,
généralement les pays africains et asiatiques, et en autre catégorie des pays
intermédiaires, à conditions de vie tolérables et qualifiés de pays “en voie de
développement“.
I.1.1.1. Définition
I.1.1.2. Types15
a) Analyse fonctionnelle
14
https://en-m-wikipedia-org.translate.goog/wiki/Analysis?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr .
15
Ibidem.
16
CORBEL, J.-C., Management de projet, Paris, Ed. Eyrolles, 2012, p. 92.
17
Ibidem, p. 111.
P a g e | 23
c) Analyse FFOM/SWOT
d) Analyse PESTEL
I.1.1.3. Importance
I.1.2.1. Définition
18
OKANA N’SIAWI, J., Notes de cours de Politique d’entreprise, Kinshasa, UCC/M2 FED, 2021, p. 42.
19
NGALAMULUME TSHIEBUE, G., Notes de cours d’Analyse de l’Environnement de l’Entreprise, Kinshasa,
UCC/M1 FED, 2020, p. 37.
20
Ibidem.
21
ECHAUDEMAISON, C.-D., Dictionnaire d’économie et de sciences sociales, Paris, Ed. Nathan, 1998, p.149.
P a g e | 24
I.1.2.2. Types
a) Développement autocentré
b) Développement durable
22
PERROUX, F., Les blocages de la croissance et du développement, dans Revue Tiers Monde, tome VII, n°26,
Paris, Ed. Presses Universitaires de France, 1966, p. 239.
23
BEITONE, A., Economie, 5e édition, Paris, Ed. Dalloz, 2012, p. 522.
24
Ibidem.
25
BEITONE, A. e.a., Dictionnaire de science économique, 6e édition, Paris, Ed. Dunod, 2019, p. 184.
26
Ibidem.
P a g e | 25
c) Développement extraverti
d) Développement humain28
I.1.2.3. Mesures29
I.1.3.1. Définition
I.1.3.2. Caractéristiques31
30
GUILLAUMONT, P., Economie du développement : le sous-développement, Paris, Ed. Presses Universitaires
de France, 1985, p. 49.
31
RAMAZANI, J.-P., Op. Cit., p. 17-18.
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I.1.3.3. Mesures32
Les Etats à revenu faible dont le PNB/hab. est moins de 905 USD/an ;
Les Etats à revenu intermédiaire dont le PNB/hab. varie de 906 USD et
11.115 USD/an. Cette catégorie comprend deux sous-catégories, à savoir
les Etats à revenu intermédiaire de tranche inférieure (de 906 USD à 3.596
USD/an) et les Etats à revenu intermédiaire tranche supérieure (de 3.596
USD à 11.115 USD/an) ;
Les Etats à revenu élevé disposant de PNB/hab. de l’ordre de plus de
11.115 USD.
32
RAMAZANI, J.-P., Op. Cit., p. 18-19.
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I.1.4.1. Définition
I.1.4.2. Types34
a) Obstacle physique
b) Obstacle économique
c) Obstacle bio-psycho-socio-culturel
Les gens peuvent être empêchés d’atteindre certains objectifs par des
barrières biologiques, psychologiques, sociales ou culturelles, telles que :
d) Obstacle politique
Un obstacle politique peut être définit comme une difficulté que des
groupes de citoyens, leurs représentants politiques, des parties politiques ou
des pays s’interposent pour entraver l’action de certains de leurs adversaires,
tel que :
e) Obstacle technologique
I.2.1.1. Définition
35
LEGER-JARNIOU, C., e. a., Entrepreneuriat, Paris, Ed. Dunod, 2016, p. 47.
P a g e | 32
I.2.1.2. Types38
36
VERSTRAETE, T. e.a., Paradigmes et entrepreneuriat, dans Revue de l’entrepreneuriat, vol 4, n°1. Ed.
Académie de l’entrepreneuriat et de l’innovation, 2005, p. 37.
37
JULIEN, P. e.a., L’entrepreneuriat. Paris, Ed. Economica, 1998, p. 8
38
MAKUNZA KEKE, E., Notes de cours d’Entrepreneuriat 1, Kinshasa, UCC/M1 FED, 2021, p. 4.
P a g e | 33
I.2.1.3. Caractéristique39
I.2.2.1. Définition
39
MAKUNZA KEKE, E., Op. Cit. p. 5.
P a g e | 35
Signalons qu’il existe aussi des définitions qui prennent en compte les
deux aspects dans la catégorisation de différentes entités de production qui
existe dans un pays.
Par ailleurs, plusieurs définitions ont été proposées par différents pays
et institutions du monde parmi lesquels nous avons retenu quelques-unes :
40
JULIEN, P.A, MARCHESNAY, M. La petite entreprise. Principes d’économie et de gestion, Paris, Ed. Vuibert,
1988, p. 20.
P a g e | 36
42
Charte des petites, moyennes entreprises et de l’artisanat en République démocratique du Congo, Kinshasa,
2009, p. 5.
P a g e | 38
Malgré tous les détails et précisions que nous apporte cette dernière définition,
il est reproché une faiblisse à celle-ci : l’utilisation d’une monnaie étrangère
(dollar américain) dans le texte définissant les PME en RDC.
I.2.2.2. Caractéristiques
a) Le dirigeant de la PME
Dans bien des cas, le dirigeant de la PME est son initiateur. C’est dans
le souci de pérenniser son œuvre qu’il prend souvent seul la direction de son
entreprise. Pour arriver à bon terme, il est exigé à l’entrepreneur un certain
nombre de qualité à savoir : la probité, la maitrise de soi, le goût de risque, la
large compréhension, etc.
b) La taille
Source : tableau conçu à partir des données de la charte de PME d’août 2009
c) L’organisation
d) Gestion
I.2.2.3. Importance
43
MAKUNZA KEKE, E., La performance des entreprises africaines : problèmes et stratégies de PME en RDC ,
Québec, Ed. Pulaval, 2000, p. 84.
44
Commission européenne, Les PME en Europe en 2003, dans Observatoire des PME européennes, n°7, 2003,
p. 54.
P a g e | 40
a) Rôle économique
b) Rôle social
I.2.3.1. Définition45
La Gestion par les particuliers : il s’agir ici d’une gestion par des
particuliers c’est-à-dire ceux qui ne revêtent pas un mandat public et qui
45
DJUNGA, J. T., Les petites et moyennes entreprises congolaises face aux acteurs classiques du financement.
Paris, Ed. Les impliqués, 2018, p. 32-33.
P a g e | 42
47
En ligne sur https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Liste_des_agglom%C3%A9rations_d%27Afrique.
48
Kinshasa a dépassé Paris comme plus grande ville francophone du monde, sur France info Afrique, Publié le 7
juin 2017, En ligne sur www.francetvinfo.fr.
P a g e | 45
II.1.1.1. Climat49
II.1.1.2. Relief50
49
LOKAKAO ILEMBA, T. e.a, Monographie de l’eau de la Ville de Kinshasa, Publié le 22 avril 2019, En ligne sur
www.congo-autrement.com (consulté le 09 mars 2022).
50
Ibidem
P a g e | 46
II.1.1.3. Hydrographie
Les bassins versant des rivières N’djili et N’sele sont les plus grands.
Une partie de berges et de lits de quelques rivières est bétonnée ou
aménagée : c’est le cas de Funa, Yolo, Basoko, Gombe et Bitshaku-Tshaku.
II.1.1.4. Historique
C'est par un pacte conclu avec le chef Bateke Ngaliema que Stanley
aura l'autorisation de rejoindre la rive gauche pour s'installer sur cette colline
qui surplombe la baie de Ngaliema. Cette station que le célèbre explorateur
fonda le 23 Août 1881, lors de son deuxième voyage, fut dédiée au roi
Léopold II, sous le nom de Léopoldville.
52
Ibidem.
P a g e | 48
Selembao 23,18 18
II.3.3. Population
II.3.4. Langues
Les eaux usées sont donc rejetées directement dans les rivières et le
fleuve Congo, ce qui implique une pollution latente. C'est ainsi que la plupart
P a g e | 52
L'eau potable est assurée par la société publique Regideso. Mais les
infrastructures de traitement et d'acheminement de l'eau sont également
vétustes et limitées, donc incapables de satisfaire les demandes
grandissantes de la ville.
II.4.3. Sécurité
53
En ligne sur Https://fr.m.wikipedia.org/Kinshasa.
54
Rapport Phase 1 PDNIT interurbain, 2017, p. 9.
55
Constitution de la RDC du 18/02/2006, exposé des motifs.
P a g e | 54
forteresse car elle est fortement militarisée. Faute de place au sein des camps
militaires, les militaires armés cohabitent avec la population civile dans la cité.
Conclusion partielle
L’entrepreneuriat est perçu comme un phénomène complexe et
multidimensionnel. Il devient un moyen pour les milieux d’assurer leurs
capacités d’innovation et leur compétitivité. La création d’entreprise est
devenue aujourd’hui le mot d’ordre en matière de développement, elle n’est
rien sans l’entrepreneur innovateur. Ce dernier est celui qui crée des
entreprises, contribue à leurs expansions, accepte l’incertitude, les risques et
par son action accélère l’élaboration, la diffusion et la mise en œuvre d’idée
nouvelles.
56
JULIEN, P.-A., Les PME, Paris, Ed. Economica, 1994, p. 151-152.
57
www.unctad.org
P a g e | 56
Nous verrons dans les lignes qui suivent, les obstacles pertinents qui
empêchent l’émergence du développement de l’entrepreneuriat dans la ville
de Kinshasa et leur analyse selon une approche qualitative.
P a g e | 57
Introduction partielle
Le rôle du secteur privé, principalement des PME est actuellement
déterminant dans le développement des pays africains et de la RDC. Celles-ci
se caractérisent par une proximité des consommateurs et la facilité de
s’adapter plus rapidement à la demande des plus démunis, et des
communautés défavorisées. Le développement économique de la RDC,
particulièrement de la ville de Kinshasa, dépend en grande partie non
seulement de leur essor, mais aussi des interactions qu’ont ces entreprises
avec d’autres économiques et du climat des affaires en général.
Que ce soit dans leur définition, dans leur création ou constitution, dans
leur gestion et dans leurs rapports avec d’autres acteurs économiques, les
58
Calculs du personnel de la BAD sur la base des données des enquêtes de la Banque Mondiale auprès des
entreprises
P a g e | 61
PME congolaises doivent présenter des garanties juridiques qui les rendent
crédibles et ce surtout aux yeux chez qui elles demandent du financement. La
première garantie pour les banques est que l’entreprise soit formalisée et
existe juridiquement. Cette existence juridique permet à la banque de traiter
avec l’entreprise en tant que personne morale assortie des droits et
obligations. Dans ce cas, elle pourra être attraite en justice en défenderesse
en cas de l’inexécution de ses obligations contractuelles. Malheureusement
bon nombre d’entreprises ne sont pas formalisées pour la plupart par peur de
s’exposer à une fiscalité abusive qu’elles traitent de prédatrices.
Il se trouve aussi que les entrepreneurs qui se lancent dans les affaires
ont souvent une formation insuffisante et n’ont pas accès aux informations
cruciales sur le marché. Or le monde des affaires implique une certaine
formation dans le domaine et nécessite une connaissance du marché surtout
en matière financière et juridique. Cette situation d’abord ne leur permet pas
souvent d’avoir une comptabilité fiable ni de monter des projets capables
d’attirer les banques à les financer ; et ensuite ne leur donne pas une garantie
de longévité, car des entreprises montées sur cette base peuvent cesser leurs
activités rapidement. C’est là l’un des problèmes de garantie auprès des
banques pour un éventuel financement. Toutefois, tous les entrepreneurs font
face à plusieurs obstacles qui entravent leur croissance, comme la sous-
P a g e | 63
c) L’asymétrie d’information
- S’il arrive qu’elle soit en mesure de réaliser des retours sur l’investissement
ou remboursements, la banque ne peut pas évaluer la valeur ajoutée et savoir
si réellement le crédit a servi au développement des activités de l’entreprise.
sont des refuges pour les investisseurs. La valeur totale des comptes
d’épargnes augmentent donc considérablement.
Pour les banques, tout cet argent n’est pas dormant. Elles le prêtent aux
acteurs économiques qui en ont besoin. Des prêts sont ainsi accordés aux
particuliers, à des taux variables selon le risque du client. La banque peut
accorder des prêts à échéances diverses. Ce qui n’était donc qu’un coût au
départ pour la banque, la rémunération des comptes, devient donc une source
de revenus, les prêts.
a) Capacité financière
b) Qualité de remboursement
59
Ceci étant donné qu’il n’existe pas en RDC une institution de registre de crédit à proprement parlé et
fonctionnant à plein régime.
P a g e | 68
il faut qu’elle ait d’abord des moyens financiers pour faire face à ce besoin de
financement et être capable de répondre aux demandes qui lui sont soumises.
même une forte propension à passer dans le secteur informel pour échapper
au harcèlement fiscal. Enfin, il n’existe souvent aucun outil fiable permettant
aux banques de connaître les comportements de paiement de leurs nouveaux
clients. La centrale des risques ou centrale des incidents de paiement n’est
pas encore vraiment opérante de tout son potentiel. Dans ce contexte, la
communication informelle entre la banque et l’entrepreneur doit permettre de
pallier la déficience des canaux classiques de communication et d’échange
d’information. La réputation de l’entrepreneur et sa proximité avec le banquier
(liens de parenté, relations de voisinage…) sont des éléments au moins aussi
importants que la qualité des états financiers communiqués à la banque. À cet
égard, les banques à capitaux locaux, beaucoup mieux intégrées dans le tissu
économique local et plus à l’aise avec les pratiques du pays, ont souvent un
très net avantage comparatif par rapport aux banques à capitaux étrangers
(généralement non africains). Dans ce contexte de forte asymétrie
d’information, la prise de garantie devrait permettre d’atténuer le risque
encouru par la banque. Néanmoins, les sûretés réelles ont en général une très
faible valeur de réalisation : les actifs corporels (hors terrains) ont une valeur
marchande quasi nulle car l’étroitesse des marchés fait qu’ils trouvent
difficilement des acheteurs tandis que les terrains ,quand les titres fonciers
existent, ou baux ,quand ils ont fait l’objet d’un contrat dûment enregistré, ne
peuvent être généralement cédés sans l’obtention d’agréments de la part des
autorités publiques, ce qui est dans la plupart des cas long et difficile. Dans
tous les cas, la complexité et les délais des procédures d’enregistrement des
sûretés et des procédures de recouvrement, notamment par rapport aux
montants mis en jeu, ainsi que la faiblesse des systèmes judiciaires (souvent
confrontés à des problèmes de gouvernance) et l’incertitude sur l’issue des
procédures de recouvrement font que la prise de garantie n’apparaît pas être
un bon moyen pour la banque d’atténuer le risque. Cette forte asymétrie
d’information, qui ne peut pas être compensée par une sécurisation
satisfaisante des crédits, a deux implications importantes. Tout d’abord, elle
augmente les coûts de transaction (évaluation et suivi du risque), ce qui
P a g e | 73
est fort difficile pour une banque de considérer de revoir sa position, en cas de
décision négative.
P a g e | 77
Les pillages de 1991 et 1993, les guerres de 1996 et 1998 ainsi que les
conflits armés ont également conduit à la destruction de l’outil de production et
ont eu comme corollaire le découragement des investisseurs étrangers, l’une
des principales sources de financement du secteur privé. Il en résulte la perte
d’emplois et la baisse des revenus, à la suite de la fermeture d’un nombre
60
La RDC était classée 170e au rang mondial dans le tableau de l’indice de corruption 2020, selon Transparency
International. Disponible sur https://www.transparency.org/cpi/2020, consulté le 29/07/2022 à 20 heures 00.
P a g e | 79
Cette agence est régie par la loi du 21 février 2002 relative au Code des
investissements, et par le décret n°09/33 du 08 août 2009 portant statuts,
organisation et fonctionnement de l’Agence Nationale pour la Promotion des
Investissements, en sigle « ANAPI ». C’est un Etablissement public à
caractère technique, doté de la personnalité juridique et de l’autonomie de
gestion.
61
www.investindrc.cd
P a g e | 81
Mis en place en novembre 2009. Il a des missions qui sont définies dans
des feuilles de route, qui s’inspirent très largement des indicateurs du climat
des affaires définis par la Banque Mondiale.
Il sied de savoir que ce Comité a été dissous depuis novembre 2015 sur
décision du gouvernement congolais qui a décidé par la même occasion de sa
fusion avec l’Agence National pour la Promotion de l’Investissement qui a
pratiquement la même mission.
62
Selon la Banque Mondiale, il n’existe pas, à proprement parler, de dialogue institutionnalisé et permanent
entre l’Etat et les représentants du secteur privé en RDC.
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A cela s’ajoute-la mise en place d’un guichet unique pour les formalités
douanières, l’opérationnalisation des tribunaux de commerce afin de simplifier
l’exécution des contrats de règlement des différends commerciaux.
63
Art. 2 de la Charte des petites, moyennes entreprises et de l’artisanat en République Démocratique du
Congo, 2009.
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L’histoire nous apprend que les guerres et l’instabilité politique qui ont
caractérisé ce pays depuis près de trois décennies est la cause majeure de
l’effondrement économique et du secteur financier. Les politiques doivent
mettre en place un cadre de concertation pour résoudre la crise de légitimité
du pouvoir ou des institutions pour que la stabilité politique favorise
l’investissement et le climat des affaires en général.
L’Etat doit se doter d’outil, notamment les lois, pour favoriser des
partenariats publics-privés pour des vrais dialogues entre le public et le privé.
Mais aussi améliorer les cadres institutionnels et à créer des instruments
financiers (des fonds renouvelables par exemple) pour aider les entreprises
sociales et également la possibilité d’octroyer es financements directs, de
financer les incubateurs d’entreprises, de promouvoir la sensibilisation, de
fournir une assistance technique et des services de renforcement des
capacités aux entrepreneurs et aux entreprises sociales commerciales viables.
Une des plus grandes sécurités dans les affaires est une justice qui
veuille aux exécutions contractuelles et qui protège le droit de propriété et des
64
Consulté sur http://aprocec.cd/index.php/9-actualites/57-modernisation-de-la-centrale-de-risque-en-
République-Démocratique-du-Congo/
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droits acquis. Le cadre juridique des affaires en RDC connait certes des
avancées, mais dans la pratique il y a encore un travail à faire sur terrain et
des lacunes à corriger. Ainsi, deux types d’approches permettraient d’apporter
des réponses aux lacunes du système judiciaire congolais.
Conclusion partielle
Tout au long de cette seconde partie, nous avons présenté les résultats
des entretiens menées auprès des institutions publiques de PME ainsi des
banques dans la ville de Kinshasa. Ces différentes analyses que nous avons
présentées sont les opinions des agents commerciaux de banques ainsi que
les institutions publiques de PME à qui nous avons entretenu quelques
entretiens. Le résultats de nos analyses nous ont permis d’affirmer ou
d’infirmer les hypothèses fixées dès le début de la réalisation de ce présent
travail et nous ont permis ensuite de reformuler des recommandations et
suggestions à qui de droit.
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Conclusion générale
Pour conclure notre étude portant sur « l’analyse d’obstacle au
développement de l’entrepreneuriat dans la ville de Kinshasa », il nous est
d’importance capitale de passer en revue les différents points que nous avons
abordés tout au long de notre recherche.
Ainsi pour y parvenir, nous avons subdivisé notre travail en deux parties,
précédées d’une introduction générale et clôturée d’une conclusion générale.
La première partie, consacrée aux considérations théoriques, de notre étude
est divisée en deux chapitres, le premier traite de notions fondamentales de
notre travail tels que l’analyse, et le second chapitre, présente notre milieu
d’étude qui est la ville de Kinshasa. La deuxième partie, consacrée aux
considérations pratiques, est également divisé en deux chapitres : le premier
chapitre analyse les causes endogènes et exogènes de la difficulté d’accès au
financement, tandis que le second analyse le climat des affaires dans le
contexte national.
Bibliographie
I. Les ouvrages
1. ALBAGLI, C., Alter développements et développements altérés :
Hommage à Jacques Austry. Paris, Ed. L’Harmattan, 2004. 208 p.
2. ALBIN, M., Dictionnaire de l’économie. Paris, Ed. Encyclopaedia
Universalis, 2007. 1524 p.
3. AMIN, S., La faillite du développement en Afrique et dans le tiers-monde.
Une analyse politique. Paris, Ed. L’Harmattan, 1985. 384 p.
4. BAUER, P. T., L’application de l’analyse et de la politique économiques
aux pays sous-développés, Paris, Ed. Duke University Press, 1963. 123 p.
5. BEITONE, A., CAZORLA, A., DOLLO, Chr., e.a., Dictionnaire de science
économique. Paris, Ed. Armand Colin, 2014. 521 p.
6. BEITONE, A., CAZORLA, A., HEMDANE, E., Dictionnaire de science
économique. Paris, Ed. Dunod, 2019. 648 p.
7. BERLAN, J.-P., BOVE, J., BRUNE, F., e.a., Défaire le développement,
Refaire le monde. Lyon, Ed. Parangon, 2003. 416 p.
8. BRASSEUL, J., Introduction à l’économie du développement. Paris, Ed.
Armand Colin, 1993. 188 p.
9. BRASSEUL, J., Histoire économique de l’Afrique : Des origines à nos
jours. Paris, Ed. Arman Colin, 2016. 288 p.
10. BREMOND, J., GELEDAN, A., Dictionnaire économique et social. Paris,
Ed. Hatier, 1990. 419 p.
11. CAPUL, J.-Y., GARNIER, O., Dictionnaire d’économie et de sciences
sociales. Paris, Ed. Hatier, 2015. 696 p.
12. CHEVALLIER, J., Eléments d’analyse politique. Paris, Ed. Presse
Universitaire de France, 1985. 285 p.
13. DJUNGA, J. T., Les petites et moyennes entreprises congolaises face aux
acteurs classiques du financement. Analyses et solution des difficultés
d’accès au financement. Paris, Ed. Les impliqués, 2018. 118 p.
P a g e | 93
12. www.investindrc.cd
13. www.aprocec.cd/
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I.1.2.1. Définition.................................................................................................21
I.1.2.2. Types......................................................................................................22
a) Développement autocentré.............................................................................22
b) Développement durable..................................................................................22
c) Développement extraverti................................................................................23
d) Développement humain..................................................................................23
I.1.2.3. Mesures..................................................................................................23
I.1.3. Notion de sous-développement...................................................................24
I.1.3.1. Définition.................................................................................................24
I.1.3.2. Caractéristiques.......................................................................................24
I.1.3.3. Mesures..................................................................................................25
a) Mesure par le PNB/habitant.............................................................................25
b) Mesure par les indicateurs de développement..................................................25
I.1.4. Notion d’obstacle........................................................................................26
I.1.4.1. Définition.................................................................................................26
I.1.4.2. Types......................................................................................................26
a) Obstacle physique..........................................................................................26
b) Obstacle économique....................................................................................27
c) Obstacle bio-psycho-socio-culturel..................................................................27
d) Obstacle politique..........................................................................................28
e) Obstacle technologique...................................................................................28
I.2. Concepts spécifiques....................................................................................29
I.2.1. Notion d’entrepreneuriat..............................................................................29
I.2.1.1. Définition.................................................................................................29
I.2.1.2. Types......................................................................................................30
a) Entrepreneuriat formel et entrepreneuriat informel.............................................30
b) Entrepreneuriat individuel et entrepreneuriat collectif..........................................31
c) Entrepreneuriat occasionnel et entrepreneuriat durable......................................31
d) Entrepreneuriat féminin et entrepreneuriat masculin..........................................31
e) Entrepreneuriat privé, entrepreneuriat public et entrepreneuriat social................31
I.2.1.3. Caractéristique........................................................................................32
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