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Mémoire de fin d’étude

Pour l’obtention du diplôme de la Licence Fondamentale


« Science Economiques et Gestion »

Sous le thème :

Réalisé par : Sous l’encadrement de

MZIREG El mahdi Mme BENCHEIKH Ghizlane


MOUMY Imane
MOUMTAZ Aïcha

Année Universitaire : 2019-2020


Avant de commencer la présentation de ce travail, nous profitons de l’occasion pour remercier
toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail.

Au terme de notre projet de fin d’étude, nous tenons à exprimer notre profonde gratitude à
Monsieur le Doyen de la faculté des sciences juridique ,économique et social (fsjes) de Meknès,
à tout le cadre administratif et professoral pour leurs efforts considérables, et spécialement à nos
professeurs de la branche : « Economie et Gestion ».

Notre gratitude s’adresse également à vous, Madame BENCHEIKH Ghizlane , pour votre
encadrement pédagogique très consistant ainsi que pour l’intérêt avec lequel vous avez suivi la
progression de notre travail, pour vos conseils efficients, vos judicieuses directives et pour les
moyens que vous avez mis à notre disposition pour la réussite de ce travail tout au long de notre
période d’étude.

Ce travail bien que modeste, n’aurait pas vu le jour sans votre aide précieuse, votre orientation
et les grands efforts que vous avez déployé, malgré vos multiples préoccupations.

Veuillez trouver ici le témoignage de nos vifs remerciements et notre profond


respect
ANPM Agence Nationale de Promotion de la PME

AWB Attijariwafa Bank

BAM Bank-Al-Maghreb

BMCE Banque Marocaine du Commerce Extérieur

BNDE Banque Nationale pour Développement Economique

BP Banque Populaire

CAM Crédit Agricole du Maroc

CCG Caisse Centrale de Garantie

CH Chiffre d’Affaires

CIH Crédit Immobilier et Hôtelier

EBE Excédent Brut d’Exploitation

FBCF Formation Brute du Capital Fixe

FMI Fonds Monétaire International

GPBM Groupement Professionnel des Banques du Maroc


Ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles
MICNT
Technologies
ODI Office de Développement Industriel

PIAFE Programme d’Appui et Financement des Entreprises

PIB Produit Intérieur Brut

PME Petite et Moyenne Entreprise

RIPT Résidence Immobilière de Promotion Touristique

SPPP Société de Participation, de Promotion et de Partenariat

TPME Très Petite et Moyenne Entreprise

TTC Toute Taxe Comprise

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Pour un jeune entrepreneur marocain trouver un financement est également une réelle
épreuve, d’autant plus qu’elle conditionne le démarrage du projet. Le défi fondamental
est de prendre conscience des différentes difficultés rencontrées par des jeunes
ambitieux, afin de pouvoir identifier les actions efficaces à mettre en exerce pour
promouvoir l’esprit d’entreprise, et par voie de conséquence, réussir à créer des PME
viables voire compétitives, qui jouent un rôle très important dans le tissu économique
national. L’objectif principal de ces PME est d’avoir recours à une bonne gestion
financière basée sur un système bancaire efficace qui assure leur existence, parce que
l’endettement bancaire, par ces différentes formes, constitue leur principale source de
financement externe. Et malgré les programmes et les initiatives lancées par les pouvoirs
publics marocains, les PME continuent à souffrir des problématiques d’accessibilité au
financement bancaire. Mais, l’initiative royale vient de souligner la priorité à donner au
financement des auto-entrepreneurs et autres porteurs de projets ainsi que des toutes
petites entreprises issues de toutes régions du Royaume, à travers le Programme Intégré
d’Appui et de Financement des Entreprises.

Mot Clés: Financement, PME, endettement, Jeunes, Banque

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❖ Introduction générale…….………………………………….…………4
❖ Chapitre I : Le financement des PME définitions, moyens et
problèmes…………………………………………………….…………7

-Section 1 : Définitions...………………………………………………...7

-Section 2 : Les moyens de financement d’un jeune projet entrepreneurial et ses


conditions d’application……..…………………………………………13

❖ Chapitre II : Les problèmes liés au financement bancaire des


pme…………………………………………………………………….19

-Section 1 : Les problèmes liés aux banques………………………….…..20

-Section 2 : Les problèmes internes des PME…………………………..…24

-Section 3 : Les théories du financement et processus d’endettement………..26

❖ Chapitre III : les initiatives d’accessibilité des PME marocaines au


financement bancaire………………………….…………….………..33

-Section 1 : Les organismes favorisant l’accès des PME au financement


bancaire……………………...……………………………………….34

-Section 2 : Les nouvelles mesures de soutien des PME prévues par l’état
marocaine………...……………………………………..……………38

-Section 3 : Les initiatives soutenues par sa majesté le Roi…..……………..41

❖ Conclusion Générale…………………………...……………………..44

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L
'économie marocaine est une économie de marché d'inspiration libérale où les
décisions de produire, d'échanger et d'allouer des biens et services rares sont
déterminées principalement, à l'aide d'informations résultant de la confrontation
de l'offre et de la demande telle qu'établie par le libre jeu du marché. Cette économie a
connu une reprise très nette de l’investissement dans l’année 2003 qui est expliquée
largement par le lancement de grands travaux dans le secteur du bâtiment et travaux
publics. Cela a été plus concrètement supporté par des exonérations fiscales octroyées
dans le cadre du droit commun pour inciter et financer les projets, la réglementation
marocaine prévoit des avantages spécifiques d’ordre financier, fiscal et douanier
accordés aux investisseurs dans le cadre de conventions ou contrats d’investissement à
conclure avec l’état.

L’entreprise étant un lieu où se crée la richesse, elle permet de mettre en œuvre des
moyens intellectuels humains, matériels et financiers pour transformer, produire et
distribuer ses biens et services. Les objectifs d’une telle entreprise ne peuvent pas être
réalisés sans avoir recours à une bonne gestion financière basée sur un système bancaire
qui assure l’existence de telle entité économique. En effet, les banques constituent une
partie intégrale dans chaque économie grâce à leurs offres de dépôt d’argent ou en
procurant des crédits (à moyen ou long terme) pour les clients particuliers ou entreprises.

Le secteur bancaire dispose aussi du rôle d’intermédiaire entre les agents économiques
disposant d’une capacité de financement (épargnants), qui prêtent des capitaux aux autres
agents qui se trouvent dans une situation de déficit économique ou de besoin de
financement. Ainsi le rôle de ces entités économiques est d’inciter le bon fonctionnement
du mouvement des capitaux qui se prouve très favorable à l’économie nationale.
Chaque crédit offert par une banque à son client, fait l’objet d’un investissement
(formation brute du capital fixe “FBCF”). Ce dernier est une opération qui vise soit à
maintenir soit à accroitre le stock du capital d’un agent économique. Par exemple, les
ménages investissent lorsqu'ils achètent des logements, l’Etat investit lorsqu'il construit
une route et les entreprises investissent lorsqu'elles achètent une machine.

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L’investissement des entreprises est un élément moteur de la croissance économique. Les
entreprises qui investissent, contribuent par ailleurs à la diffusion du progrès technique
et, par conséquent, à la croissance de la productivité. En sens inverse, c'est en fonction du
niveau de croissance économique que les entreprises décident d'investir ou non.
Investissement et croissance interagissent et cette interaction est l'une des difficultés de
l'analyse économique de l'investissement.

Donc pour avoir une croissance économique, le Maroc encourage les petites et moyennes
entreprises (PME) à investir. Ces initiatives sont apparues en JUILLET 2002 ; les PME
constituent 95% du tissu économique (mais ne participent qu’à hauteur de 20 % de la
valeur ajoutée créée) et 72% dans le commerce et les services. Toutefois, compte tenu de
leur taille, elles rencontrent des difficultés particulières, que les législations nationales et
internationales cherchent à compenser par l'octroi de divers avantages.

La définition même de la PME continue à susciter quelques divergences entre les


différents acteurs économiques (Etat, CGEM, ANPME, Bank Al-Maghreb, etc.). Si la
Charte de la PME définit comme PME toute entreprise employant moins de 200
personnes et réalisant un chiffre d’affaires (CA) annuel inférieur à 75 MDH et disposant
d’un total bilan limité à 50 MDH, l’ANPME ne tient compte, dans sa définition, que du
seul critère de chiffre d’affaires tout en segmentant les PME en trois catégories : les TPE
(moins de 3 MDH de CA), les Petites Entreprise (PE) avec un chiffre d’affaires compris
entre 3 et 10 MDH , et enfin, les Moyennes Entreprises dont le volume d’affaires est
compris entre 10 et 175 MDH. C’est la définition de l’ANPME qui tient aujourd’hui de
référence, notamment pour bénéficier des concours des institutions étatiques qui
soutiennent le développement des PME.

Ces PME font leur financement direct d’investissement par les banques commerciales,
d’abord par une convention signée avec l’ancienne BNDE ( Banque Nationale pour
Développement Economique) sous la supervision de Bank Al Maghreb, puis la mise en
place de nouvelles procédures de financement telle que “crédit Jeune Promoteur”, “
crédit Jeune Entrepreneur” et “programme d’aide à l’auto-emploi", ces nouvelles
procédures ont été mise en place afin d’encourager l’intégration des jeunes dans la vie
active et de réduire le chômage.

L’évaluation du financement des PME marocaines montre, néanmoins, une difficulté

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d’accès de ces dernières en premier rang au crédit bancaire et spécialement aux crédits
d’équipement et surtout d’investissement, malgré l’augmentation de la part des crédits à
moyen terme dans l’encours total des banques ; à l’addition de la sous exploitation du
marché boursier et la faiblesse d’utilisation des moyens de financement alternatif comme
le capital-risque et le crédit-bail. Chose à laquelle S.M. Le roi Mohamed 6 a fait
référence dans son discours lors de l’ouverture de la session d’automne du parlement le
vendredi 11 octobre 2019.
Problématique:
Ce travail a pour intérêt d’obtenir une meilleure réponse sur le financement des projets
jeunes marocains concernant particulièrement les PME.
La problématique de recherche s’articlera autour des questions suivantes :
• Quelles sont les moyens de financement des PME marocaines ?
• Quels sont les problèmes dont souffrent les PME marocaines lors d’accessibilité
au financement bancaire ?
• Quelles sont les initiatives de soutien des jeunes porteurs de projets marocains et
les principaux organes qui facilitent leur accès au financement bancaire ?
Pour ouvrir quelques pistes et apporter quelques éléments de réponses, nous présentons
ci-après un travail structuré en trois chapitres :
• Le premier chapitre se focalise sur les définitions du système bancaire, de la
PME et leurs différents moyens de financement.
• Le deuxième chapitre aborde les différents problèmes liés au financement
bancaire et les théories qui gouvernent tel problèmes.
• Le troisième chapitre concerne les initiatives qui facilitent l’accès des PME
marocaines au financement bancaire.

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Chapitre 1 : Le financement des PME: définitions,
moyens et problèmes
Les PME jouent un rôle très important dans le développement économique national,
l’objectif d’une telle PME ne peut être réalisé sans avoir recours à une bonne gestion
financière basée sur un système bancaire qui assure son existence car l’emprunt bancaire
reste le principal moyen de financement des PME.

Section 1 : Définitions et source de financement


Les PME sont des jeunes projets créés par des investisseurs afin de lancer la croissance
économique d’un pays et donc l’augmentation du PIB et la baisse du chômage.
1. La notion de PME :

Il n'est pas facile de définir la PME qui se rapporte à la fois à une notion économique et à
une notion de structure, et d'organisation. Sur le plan économique, la petite entreprise
marocaine se caractérise par son incapacité à exercer une influence significative sur son
marché. Sur le plan de la structure, elle est marquée par la prépondérance de la
personnalité de l'entrepreneur « propriétaire gérant ».

Plusieurs définitions de la PME ont été proposées, mais toute tentative d'une définition
universelle fut abandonnée au profit de définitions élaborées en fonction des données
propres à chaque pays. On distingue traditionnellement deux types de critères
d'identification. D'une part, les critères quantitatifs, ils sont nombreux et portent sur les
différents éléments constitutifs de l'activité de l'entreprise. Il s'agit de l'effectif, du chiffre
d'affaires, de la valeur ajoutée, du capital social, de l'implantation et du marché. D'autre
part, des critères qualitatifs qui sont utilisés non seulement pour compléter les premiers,
mais aussi pour donner une idée précise de la PME, puisqu'ils renseignent sur sa structure
interne, son organisation et ses méthodes de gestion.

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Classification des entreprises selon leur effectif dans quelque
pays :

PETITES MOYENNES GRANDES


PAYS
ENTREPRISES ENTREPRISES ENTREPRISES
Belgique 1 à 50 51 à 200 > 201
Danemark 1 à 50 51 à 200 > 201
Etats-Unis 1 à 250 251 à 500 > 501
Finlande 1 à 50 51 à 200 > 201
Gr. Bretagne 1 à 50 51 à 200 > 201
Japon 1 à 49 50 à 500 > 501
Suisse 1 à 20 21 à 100 > 101

Source : OCDE (1994)

Au Maroc, pour qu’une entreprise soit considérée comme PME, elle doit répondre aux
conditions suivantes :

1. Pour les entreprises existantes, avoir un effectif permanent ne dépassant pas 200
personnes et ayant réalisé, au cours des deux derniers exercices, soit un chiffre
d'affaires annuel hors taxes n'excédant pas 75 millions de dirhams, soit un total de
bilan annuel n'excédant pas 50 millions de dirhams.
Type d’entreprise Effectif C.A Total du bilan
PME ≤ 200 personnes. ≤ 75 millions de DH ≤ 50 millions de DH
2. Pour les entreprises nouvellement créées (toute entreprise ayant moins de deux
années d'existence), sont considérées comme PME.Les entreprises ayant engagé un
programme d'investissement initial global n'excédant pas 25 millions de dirhams et
respecter un ratio d'investissement par emploi de moins de 250 000 dirhams.

3. Lorsque la PME détient directement ou indirectement plus de 25% du capital ou des


droits de vote dans une ou plusieurs entreprises, il y a addition des effectifs
permanents et des chiffres d’affaires hors taxe ou des totaux des bilans annuels de la
dite PME et des autres entreprises précitées.

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Type d’entreprise Effectif permanent Chiffre d’affaire Total du Bilan
Grande entreprise >= 250 salariés >= 75 millions DH >=90 millions DH
Petites et Moyennes < 250 salariés < 75 millions DH < 90 millions DH
entreprise
Micro-entreprise < 10 salariés < 10 millions DH < 15 millions DH

2. Le financement des PME :

En général et quelle que soit la taille de l’entreprise, pour financer leurs projets, les
investisseurs peuvent recourir à deux types de financement, un financement externe et un
autre interne, commençons d’abord par le “financement externe”.

→ Le financement externe est divisé, à son tour, en deux branches : d'une part le
financement externe direct et d'autre part le financement externe indirect.
→ La première branche consiste à la mise en relation entre les agents qui ont la capacité
de financement et les autres agents qui en ont besoin, autrement dit l’entreprise recoure
aux marchés financiers où elle va trouver directement ses fournisseurs de capitaux soit en
les leur empruntant (émission d'obligations), soit en leur vendant des parts de la société
(émission d'actions). Si l'entreprise émet des obligations, elle s'endette et devra
rembourser en payant, en supplément, un intérêt fixé selon les conditions du marché au
moment de l'émission des obligations, au contraire si l'entreprise émet des actions
nouvelles, elle n'aura rien à rembourser (l'action est un titre de propriété). Le premier
avantage du financement direct est la conservation du ratio d’autonomie financière. En
effet, le montant des emprunts bancaires reste stable et les sociétés peuvent revendiquer
plus d’indépendance par rapport aux banques.
L’inconvénient majeur du financement direct est la dilution du capital. En effet, la
répartition du capital est modifiée par l’arrivée de nouveaux investisseurs.
→ Le deuxième volet du financement externe est le financement externe indirect, d’après
sa notion, on constate qu’il y a une nécessité d’un intermédiaire pour accéder aux
ressources financières. Généralement les entreprises s’adressent aux institutions
financières, on parle alors de ”une économie d’endettement”. Ces institutions octroient
des crédits soit à long terme soit à court ou moyen terme. De même, les entreprises
peuvent être financées par crédit-bail ou bien par capital risque. Le principal avantage du

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financement indirect pour une entreprise est de conserver la même répartition de son
capital social. Au contraire, le financement indirect a pour défaut d’augmenter la
dépendance financière des entreprises vis-à-vis des banques.

→ En ce qui concerne le financement interne, et comme son nom l’indique, c’est un


“autofinancement” pour un épargnant, investisseur ou tout autre agent économique. En
effet c’est la réalisation des projets avec ses propres moyens financiers.
L’autofinancement permet d’accroitre la capacité d’endettement de l’entreprise, et
permet aussi d’augmenter les capitaux propres de l’entreprise. Cette augmentation
améliore la garantie de l’entreprise en cas d’endettement auprès des établissements de
crédit. Donc plus les capitaux propres augmentent plus l’entreprise a la possibilité
d’augmenter son endettement.

Le financement interne peut être effectué par :

A- Le capital social : Le capital social n'existe que dans les sociétés. Il correspond à la
somme que les associés ont décidé de consacrer de façon définitive à la constitution de
leur société. Il s'agit donc de fonds qui sont destinés à rester de manière durable dans
l'entreprise, et non à être remboursés à ceux qui les ont apportés. Ceux-ci ne pourront
récupérer leur mise initiale qu'au jour de la liquidation de la société, si un boni peut être
dégagé, ou par le biais d'une vente des titres, parts sociales ou actions, qu'ils ont reçus en
échange de leurs apports, voire plus exceptionnellement par le biais d'une réduction de
capital.

B- Le recours aux associés : ce recours prend deux formes essentielles soit


l’augmentation du capital par l’achat des actions d’après des associés interne, soit par les
apports en compte courant associés.

C- Les comptes courants d'associés : Les comptes courants d'associés sont destinés à
recevoir les sommes mises à la disposition de la société par ses associés de façon
temporaire. Ils sont donc destinés à être retirés à plus ou moins long terme. C'est
pourquoi on parle de quasi-fonds propres et qu'ils figurent parmi les dettes au passif du
bilan. Seuls les associés peuvent être titulaires de comptes courants. En effet, la loi
régissant les opérations bancaires interdit à toute personne non associée de prêter des
fonds à une société.
D- Les subventions d'investissement : Ce sont des fonds qui sont versés à titre définitif,

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généralement par des collectivités territoriales, sans obligation de remboursement ; ils
aident au financement d'investissements. Elles ne sont pas destinées à être remboursées,
mais sont définitivement acquises à l'entreprise, sauf si celle-ci ne satisfait pas à toutes
les conditions qui sont stipulées pour leur octroi.

E- La cession d’actif immobilisé : La cession d’une partie de ses actifs immobilisés qui
résulte d’un renouvellement d’immobilisation ou bien une stratégie désengagement.

Ce type de financement (le financement interne) assure une indépendance financière de


l’entreprise, et donc elle n’est pas soumise aux décisions des banques. En effet, en
recourant à l’autofinancement, l’entreprise ne fait pas ou peu appel au financement
externe tel l’emprunt bancaire
3. La source du financement des PME au Maroc :

A- Définition du système bancaire


L’ensemble des banques (commerciales, d’affaires) d’une même zone monétaire forme
un système bancaire piloté par une banque particulière appelé banque centrale (Bank-Al-
Maghreb) qui contrôle l’ensemble des banques, assure l’émission des billets et définit la
politique monétaire.

A la fin de 2016, le secteur bancaire marocain comptait 84 établissements de crédit et


assimilés. Elles sont réparties entre 19 banques (dont 6 cotées et représentant 39% de la
capitalisation boursières), 6 banques off-shore, 34 sociétés de financement, 13
associations de micro-crédits, 10 sociétés de transfert de fonds et 2 autres établissements
(caisse centrale de garantie et de la caisse de dépôt et de gestion).

B- Définition de banque :
Le secteur bancaire est le secteur économique qui regroupe les établissements de crédits,
dont les banques occupent une grande place.
Par définition, les banques sont les établissements financiers qui collectent des dépôts et
capitaux auprès des agents à capacité de financement et les utilisés sous forme
d’investissements ou de crédits accordés aux agents en besoin de financement.
La banque est aussi le secteur économique qui regroupe les activités de conception, de
production et de commercialisation des services offerts par elle-même.

Alors le système bancaire peut être défini par l’ensemble des règles bancaires liées entre
elles et formant un secteur bancaire organisé dans son fonctionnement et ses activités.

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Parmi les banques qui existent actuellement au Maroc, on trouve qu’il existe 4 fortes
banques, soit, le Groupe Banque Populaire (BP), Attijariwafa Bank (AWB), BMCE Bank
of Africa, Crédit Agricole du Maroc (CAM).

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Section 2 : Les moyens de financement d’un jeune projet
entrepreneurial et ses conditions d’application

Le financement d’un projet entrepreneurial constitue l’un des défis essentiels


rencontrés par les jeunes entrepreneurs marocains résident au Maroc et ceux installés à
l’étranger.
La stratégie de financement au Maroc fait partie intégrante du projet de création
d’entreprise. Sans investissement, le projet peut être retardé, voire annulé. Bien souvent,
la première étape consiste à observer les possibilités d’autofinancement, même si la
plupart du temps, il est rare de pouvoir soi-même la totalité des moyens nécessaires, la
réflexion suivante est de mener son enquête auprès de l’entourage proche, amis ou
familles, pour voir si certains sont intéressés par l’idée d’investir dans le projet. Enfin, si
la totalité des moyens n’est toujours pas couverts, la solution finale reste l’emprunt
bancaire. Ce dernier est cependant accordé dans des conditions spécifiques et il est
essentiel de respecter les exigences de la banque telles que l’apport personnel minimum
ou encore l’hypothèque sur ses biens en qualité de caution.

1. L’autofinancement :
L’autofinancement est un financement par fonds propres qui permet de s’affranchir des
problèmes de l’endettement, et de rester le seul décideur pour l’entreprise. Mais il est
extrêmement rare d’avoir les moyens suffisants.

2. Le « Love money » :
Love money est un financement par l’argent des proches au démarrage de l’entreprise.
Les projets innovants en particulier nécessitent de présenter un prototype pour prétendre
à un financement. Or, cette étape a un coût élevé qui peut être couvert par le love money.

3. Le financement par emprunt et crédits bancaires :


Le besoin de financement au Maroc a amené le système bancaire marocain a instauré des
moyens spécifiques dédiés aux entrepreneurs. Sous certaines conditions, la grande
majorité des banques du royaume accordent un crédit à moyen /long terme pouvant
atteindre jusqu’à 70% de l’investissement en cas de création et jusqu’à 80% en cas
d’extension. Des produits spéciaux ont été créés et des initiatives ont été lancé grâce à
l’association de l’Etat et des entités bancaires comme par exemple le crédit Jeunes

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Promoteurs et le Programme intégré d’appui et de financement des entreprises.

Le Crédit Jeunes Promoteurs est un prêt conjoint de l’Etat et des établissements bancaires
disponible auprès de la quasi-totalité des banques marocaines. Il s’adresse aux personnes
physiques de nationalité marocaine, âgées de 20 à 45 ans à la date de demande du prêt.
Ces personnes doivent être titulaires d’un diplôme d’enseignement supérieur ou de
formation ou qualification professionnelle.
Conditions d’application :
Les banques demandent une caution personnelle du porteur de projet sous forme d’une
hypothèque sur un logement ou d’un nantissement sur des biens mobiliers.

- Montant : 90% du montant du projet avec un plafond de 1 million de DH. Ces


90% sont financés pour 45% par l’Etat et pour 45% par les banques
commerciales.
- Durée : 12 ans minimum et 15 ans maximum pour les prêts des banques.
- Garantie : Fonds de garantie, éléments d’actif.

Evolution du Crédit Jeunes Promoteurs

Le graphique ci-dessus montre qu’à partir de la moitié des années 90, et malgré
l’adoption des nouvelles réformes, le Crédit Jeunes Promoteurs n’a pas cessé de se
décliner d’année en année, entraînant ainsi sa cessation progressive d’année en année (les
chiffres en millions de dirhams).

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4. Le capital- investissement :

Ce financement concerne les projets innovants à fort potentiel de croissance et


assurant un retour sur investissement. Le recours au capital-investissement peut avoir lieu
à différents stades du cycle de développement de l’entreprise. Il existe trois catégories :
➢ Capital risque ou amorçage : C’est un investissement dans des entreprises en
démarrage.

➢ Capital développement : C’est un investissement dans des entreprises en


développement, avec généralement au moins 3 à 5 ans d’activité. La prise de
participation, qui se traduit le plus souvent par une augmentation de capital, a
généralement pour but d’aider l’entreprise à financer des projets de croissance
ambitieux.
➢ Capital transmission : C’est un investissement dans des entreprises matures à
croissance stabilisée. Le capital transmission correspond à la cession des
actionnaires-souvent les créateurs-de leurs parts dans l’entreprise.

5. Réseau Entreprendre Maroc :

Le Réseau Entreprendre Maroc est une association de chefs d’entreprises créée en fin
2004 qui a pour objet de favoriser l’initiative économique en accordant aux créateurs
d’entreprises des prêts d’honneur.

Conditions d’application :
Sans intérêts et sans garanties remboursables sur une période de 5 ans et un
accompagnement par des chefs d’entreprises expérimentés. Ces derniers s’engagent
personnellement en apportant leur nom, leur soutien financier, leur disponibilité, leurs
compétences et leurs réseaux.

6. Association Maroc Télécom pour la création et la promotion de


l’emploi :

Cette association a pour objectif d’aider les jeunes porteurs de projets dans la création de
leurs entreprises. Ces jeunes sélectionnés bénéficient d’un soutien financier, d’un
accompagnement dans les différentes phases de réalisation de leurs projets et d’un suivi
pour assurer la pérennité de leur entreprise.

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Conditions d’application :
✓ Bénéficiaires : marocains de 20 à 39 ans souhaitant créer une entreprise dans tous

secteurs d’activité.
✓ Montant maximum d’investissement : 300000 DH

✓ Plafond de financement : 100000 DH sans intérêts.

7. Fonds Sindibad :
Cette forme de financement a pour objet de renforcer les fonds propres sous forme de
prise de participation dans les entreprises innovantes ou de haute technologie en phase
d’amorçage.

Conditions d’application :
✓ Bénéficiaires : Les entreprises en création portant un projet innovant dans les
domaines des sciences de l’ingénierie, des sciences de la vie et des nouvelles
technologies de l’information et de la communication.

✓ Plafond de financement : Entre 10% et 35% du capital de la société avec un


plafond de 4 Millions de DH, à travers une prise de participation dans les fonds
propres et quasi fonds de l’entreprise.
✓ Durée de la participation : 5 à 7 ans.

8. Société de Participation et de Promotion du Partenariat (SPPP


Moussahama) :
La SPPP fournit aux sociétés marocaines ou étrangères conseil et assistance technique et
élabore des études destinées à servir de base de prise de participation.

Conditions d’application :

✓ Bénéficiaires : Cette prise de participation s’adresse à toute entreprise en


démarrage ou en développement, non cotée en bourse, à l’exclusion des activités
d’immobilier ou de négoce.
✓ Montant : 49% maximum du capital de l’entreprise sans que cette participation
n’excède 10% des fonds propres de Moussahama.
✓ Durée : La sortie du capital s’effectue dès que l’entreprise est en vitesse de
croisière, dans un délai de 5 à 7 ans.

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9. Programme d’appui à la création d’entreprise « Moukawalatie »
dédié aux TPE
C’est un programme gouvernemental qui vise la création de 30000 petites entreprises.
Sont éligibles les personnes de nationalité marocaine, de 20 à 45 ans, diplômés du
baccalauréat ou de la formation professionnelle. Ce programme comprend, un service
d’accompagnement à l’étude de marché et à la réalisation de business-plan, et un aide à
l’accès au crédit à savoir une avance sans intérêts représentant au maximum 10% de
l’investissement et dans la limite de 15000 DH, et la garantie du crédit du crédit par
l’Etat à hauteur de 85%.

10. Upline IT Management :


Elle est la société de gestion du fonds d’investissement Upline Technologies, fonds dédié
au financement des sociétés actives dans le secteur des technologies de l’information
avec une durée de participation de 3 à 5 ans.

Pourtant, des sources de financement proposées par l’Etat et par les banques du royaume
existent aujourd’hui dans le but d’encourager les investissements. Le système financier
marocain a mis à la disposition des PME des produits de financement diversifié,
cependant le problème d’accès au financement demeure un phénomène complexe et
d’actualisé pour les jeunes promoteurs.

Le crédit bancaire constitue une source de financement importante pour les entreprises en
général et en particulièrement les TPME, surtout qu’elles ne peuvent pas recourir aux
marchés des capitaux aussi facilement que les grandes entreprises (conseil déontologique
des valeurs mobilières, 2011).

Evolution du crédit aux entreprises en %

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Source : Bank-AL-Maghreb

On observe dans le graphique ci-dessus, qu’après 2014 il y a un accroissement des


crédits bancaires accordés aux entreprises comparant avec des crédits au secteur non
financier.
Conclusion
Donc, l’endettement bancaire, par ses différentes formes, constituent la principale source
de financement externe des entreprises marocaines surtout les PME. Le rôle important
des PME dans le tissu économique marocain et leur contribution aux indicateurs socio-
économiques a incité les pouvoirs publics à porter une attention particulière à leur
financement et à mettre en place des politiques d’appui en leur faveur.

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Chapitre 2 : Les problèmes liés au financement
bancaire des PME :

Les difficultés de financement dont souffrent les PME marocaines sont multiples. Elles
peuvent être de nature administrative, législative et réglementaire ou à coût de
financement élevé. Ces difficultés s’expliquent par plusieurs facteurs, premièrement on
trouve la prudence des banques à financer les PME vu les risques importants liés à la
fragilité de ces structures et le manque de transparence d’une grande partie de celles-ci.
Donc, pour faire face à ces risques, les banques ont tendance à solliciter auprès des
entrepreneurs des garanties importantes et à octroyer des crédits à des taux élevés
alourdissant ainsi les charges supportées par la PME et grevant du coup sa compétitivité.
Ensuite, il y a la problématique de la forte asymétrie d’informations entre l’investisseur
et la PME liée surtout au manque de transparence de certains entrepreneurs à propos des
informations financières de leurs entreprises.

Source : “BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT ANNUEL SUR LES INFRASTRUCTURES DES MARCHES
FINANCIERS ET LES MOYENS DE PAIEMENT
http://www.bkam.ma/content/download/675889/7751512/RSMPIF%202018.pdf” Reproduit par nous-mêmes

On observe dans le graphique ci-dessous que les PME marocaines souffrent d’un manque
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d’octroi de crédit bancaire qui varie négativement de chaque année

Section 1 : Les problèmes liés aux banques :


Les PME au Maroc, ou ailleurs, disposent pour se financer à long et moyen terme, non
seulement de ressources propres (internes) comme l’autofinancement, l’augmentation du
capital, mais aussi de ressources extérieures comme le leasing, les ressources bancaires,
etc. Mais en contrepartie ces différences sortes de financement présentent des risques.
1. Manque de transparence entre les banques et les PME :
Les PME nationales souffrent d’un manque de liquidité, issu de l’imposition dont elles
doivent s’acquitter auprès du fisc. Cette situation fait que, ces entreprises ont du mal à
avoir accès au financement auprès des banques, qui voient en elles des clients à risques,
si ce n’est autre chose. En effet, selon les données du ministère de l’Economie et des
Finances pour les 4 premiers mois de l’année en cours, les facilités d’accès au
financement, dont profitaient les PME, sont passées de 10% en 2018 à 8%.De plus,
l’accès au financement destiné à l’équipement a régressé pour s’établir à 8,1% au premier
trimestre 2019,alors qu’il était de 2,1% auparavant .

Contactée par un journal marocain, une source au ministère de tutelle leur a expliqué
malgré les nombreuses initiatives lancées au royaume ces dernières années, pour le
développement de l’entrepreneuriat et des PME, celles-ci ne disposent toujours pas de la
«confiance » du secteur bancaire et des organismes de financement, «Peu importe
l’originalité ou le potentiel d’un projet, il est presque impossible d’avoir accès à une
source de financement si l’on n’a rien à placer sur la table en contrepartie .Cela est tout à
fait normal, car si l’on prête de l’argent, on s’attend bien à ce qu’il soit retourné après ».

2. Le problème des garanties :

Le financement, surtout la question des garanties excessives, oppose régulièrement les


banques et les petites entreprises. Les conclusions du Fonds monétaire international
(FMI), dans une récente analyse sur le crédit au Maroc, devraient siffler dans les oreilles
des banquiers. Au moins 80% des crédits qu’ils accordent requièrent une garantie, un
ratio supérieur à la moyenne mondiale et dans la région Mena.

L'autre problème dont souffre la PME et qui est le recours systématique aux garanties

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personnelles de l’entrepreneur, revient, le plus souvent, à hypothéquer son habitation
principale. Les fonds de garantie comme ceux de la CCG (Caisse Centrale de Garantie)
et de Dar Damane, par exemple, sont une alternative aux cautions qu’on exige des
investisseurs, reste à savoir si les banques voudront se contenter de la couverture assurée
par ces organismes.

Bref, les PME souffrent du soutien bancaire : garanties excessives exigées, retard dans
les études de différents dossiers et aussi taux élevé des intérêts. Les banques donnent la
priorité aux entreprises de grande dimension et les PME sont défavorisées, leurs
demandes étant considérées en dernier lieu. Signalons que le secteur de l’artisanat, par
exemple, qui pourtant recèle de potentialité importante en matière de création d’emploi et
d’apport en devises souffre d’une faible « bancarisation »de ses activités productives.

3. Les risques :
Comme on a déjà signalé, l'octroi d'un crédit est lié intrinsèquement à la notion de risque.
Afin de minimiser ces risques et mettre en place les crédits adéquats le banquier adoptent
la démarche suivante :

✓ avoir un aperçu sur l’entreprise à travers son historique, son activité, son marché
et ses partenaires ;
✓ procéder à l’analyse de la situation financière de l’entreprise ;
✓ analyser ses besoins de financement d’une manière prévisionnelle et prendre les
garanties nécessaires.
3.1- Définition du risque :
« Le risque est lié au hasard. On peut le définir comme la probabilité qu’un événement
incertain se produit, dont les effets seront nuisibles et provoqueront des pertes ».
Chaque crédit est soumis à des risques, qui peuvent être différents d’un crédit à un autre.
Ainsi, l’étude des risques présentent une importance particulière pour le banquier qui
cherche à prévoir les risques de chaque crédit.

3.2- Typologies des risques de crédit :

Généralement on distingue deux types de risque : un risque majeur qui est le risque de
non remboursement, et quatre mineures qui sont : le risque d’immobilisation, le risque de
taux, le risque de change et le risque juridique.

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✓ Le risque de non remboursement : Ce risque ne peut être considéré comme
réalisé que lorsque toutes les voies de recours contre le débiteur défaillant ont été
épuisées, ceci dans le cadre de procédures sensiblement différentes. Dans les
crédits par caisse, où le banquier possède une créance en capital et des intérêts et
le débiteur principal n’honore pas ses engagements de remboursement. Dans les
engagements par signature, le banquier accorde un simple crédit par signature,
lorsque son client se retrouve dans une situation de défaillance. De ce fait le
banquier s’engage à régler le montant de la dette. En cas de non règlement de
dette, le banquier se trouve dans l’obligation d’honorer son engagement en
réglant la dette de son client, puis il se retourne contre ce dernier mais souvent
celui-ci est déjà défaillant et ne pourra pas régler la dette dont le banquier est
devenu bénéficiaire.

Le risque de non remboursement de la dette se réalise en deux cas :


1- Soit à cause de l’insolvabilité du client, donc il ne pourra pas régler sa dette.

2- Soit le client a les capacités de règlement mais sa moralité et sa mauvaise foi font
qu’il ne rembourse pas. C’est pour cette raison que le banquier, dans sa décision,
prend compte des éléments objectifs et subjectifs du dossier de crédit.

✓ Le risque d’immobilisation : Ce type de risque concerne essentiellement les


crédits par caisse en blanc, tels que les découverts, qui ne peuvent pas être
refinancés par la banque auprès du marché monétaire et de l’institut d’émission.
Cela est engendré par des déficits de trésorerie temporaire, ou par des éléments
indépendants de sa volonté, comme le refus de remboursement d’un crédit
accordé à un établissement public ou à une collectivité locale.

✓ Le risque de taux : Le risque de taux est la situation où le préteur ou


l’emprunteur est soumis à une variation du taux d’intérêt. Pour le banquier le
risque est plus au moins persisté dans les deux cas.

Si le taux d’intérêt augmente, le client qui a emprunté des fonds aura des frais
financiers supplémentaires à supporter, ce qui va diminuer le résultat de son
activité et donc la diminution de ses capacités de remboursement, surtout si le
client a contracté des emprunts dans d’autres banques.

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Dans le deuxième cas, si le taux d’intérêt diminue, cela implique une
rémunération moins importante que celle souhaitée par le banquier. Pour y
échapper, le banquier anticipe sur l’évolution du marché, l’emploi et les
ressources en taux et en durée mais également en fonction des conditions dont ils
sont assortis (taux fixe et variable).

✓ Le risque de change : C’est un risque lié à des crédits destinés au financement


des équipements ou des matières premières importées. Le risque de change
provient de l’évolution du cours de la devise par rapport à la monnaie nationale :
une hausse de cours correspond à un profit de change, à une baisse et une perte.

✓ Le risque juridique : Celui-ci intervient, lorsque la banque interrompt le


concours d’un de ses clients pour des raisons quelconques. Ainsi, le bénéficiaire
concerné peut mener une action en réclamant les engagements de la banque,
surtout si celle-ci n’a pas prévenu le client de cette interruption. Le risque
juridique peut aussi survenir de la confiance qu’inspire le crédit entre le client et
ses créanciers qui voient en l’engagement de la banque une assurance de
solvabilité, en cas de défaillance du client, ceux-ci peuvent se retourner contre la
banque.

4. Le problème d’asymétrie d’information

L’asymétrie d’information désigne la distribution inégale de l’information entre deux


agents économiques, appelés les insiders et les outsiders. Les insiders sont les agents
internes (ou l’entreprise), en possession de l’information pertinente et stratégique sur
l’avenir et les perspectives de l’entreprise qui n’est pas à la possession des apporteurs des
capitaux (outsiders). La relation entre ces deux agents se base avant tout sur la clarté et le
partage des informations, afin de déterminer les besoins et les exigences de chaque
partie.

Au Maroc, le manque de communication et de transparence dans l’échange des


informations constitue un vrai problème d’octroi des crédits. Ce problème se pose dans
n’importe quel type de financement et pour l’ensemble des entreprises. Sauf que les
grands organismes disposent des sûretés essentielles pour dépasser ce problème, tandis
que les entreprises de petites ou moyennes tailles souffrent toujours de cette situation à
cause des coûts élevés d’accès à l’information et de leur manque d’expérience.

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Alors l'exigence de transparence de la part des PME et du respect des engagements vis-à-
vis de leurs créanciers reste primordiale. Le succès et la réussite des PME sont
intimement liés à la solvabilité et au comportement financier de leurs dirigeants.

Section 2 : Les problèmes internes des PME


Roger Wuestenberghs (2008), cite plusieurs obstacles que les banques rencontrent avec
les demandes de crédits venant des PME. Dans ce sens, plusieurs causes provenant du
milieu interne de l’entreprise renforcent la problématique de financement :

• L’absence d’une stratégie de négociation


• Le manque de confiance en projet
• La production d’une gamme de produit où la valeur ajoutée est très faible
• Le surendettement
• Le manque de transparence qui fait défaut dans les majorités des PME
• Les business plans de développement sont souvent mal ficelés

En effet, contrairement aux grandes entreprises les PME souffrent souvent d’une
confusion entre les actifs de l’entreprise et le patrimoine de l’entrepreneur, le chef
d’entreprise qui est souvent le seul décideur cherche une satisfaction personnelle, avant
de s’interroger sur la situation de l’entreprise et son fonctionnement et sans accorder une
importance à l’analyse du marché et de la concurrence. Ceci entraine fréquemment une
mauvaise gestion et un manque de vision sur le futur de l’entreprise. De plus, la
mauvaise communication et le manque de coordination entre les différents membres de la
hiérarchie constituent un réel problème interne, résultant une mauvaise maitrise des
objectifs et la non efficacité des tâches. Un autre problème réside dans l’insuffisance
d’organisation, notamment en ce qui concerne les RS, la comptabilité, la gestion
administrative et les fonctions de contrôle et de reporting.

Une bonne relation banque-entreprise n’est plus une clé, pour l’acceptation d’une
demande de crédit. Aujourd’hui l’affaire est plus compliquée, les banques ne peuvent
plus accepter d’accorder des crédits à risque élevé ni d’offrir un financement pour les
entreprises avec un bilan déséquilibré ou confectionné. L’objectif de déterminer les
critères d’une PME à l’accès au financement reste difficile à concrétiser (st-Pierre, 2004 ;
Dietsh et Mahieux, 2014), d’ailleurs il existe une combinaison de plusieurs facteurs
(taille de l’entreprise-son ancienneté- ses apports-ses caractéristiques et ses facteurs
institutionnels…) qui favorisent le positionnement d’une PME devant son banquier.

24
Actuellement, le financement des entreprises et précisément celui des PME est au centre
du débat des économistes à cause de leur rôle vital dans la croissance des pays.
L’ensemble des auteurs et des chercheurs dénoncent l’importance du financement pour la
réussite et la suivie des entreprises, notamment celle de petite et moyenne taille et ceci
pendant tout le cycle de vie de l’entreprise(création, développement et
transmission…)(Dominique Dufour et Eric Molay, 2010).Les sources de financement
congruentes aux besoins de l’entreprise représentent alors la clé de réussite pour
l’entreprise et garantissent sa pérennité (Pissarides, 1991 ;Bechetti et travato 2002 ;
Oliviera et fortunato, 2006 ; krasnique, 2007).

25
Section 3 : Les théories du financement et processus
d’endettement

La théorie “Pecking Order Theory” constitue un exemple de la politique financière qui


peut limiter les décisions de financement entre les banques et les PME. L’octroi des
crédits par les banques n’est pas une tâche aussi simple à cause des nombreux risques et
problèmes soulignés dans les deux axes précédents, du coup, les dirigeants et les
actionnaires ont devisé un processus de recherche et d’étude qui aide dans la sélection
des PME les plus viables afin de garantir une stabilité relative pour les deux parties
prenantes avant de mandater les endettements.

1. La théorie du financement hiérarchique

La théorie du financement hiérarchique, ou Pecking Order Theory (POT), développée par


Myers et Majluf (1984), est fondée sur l’asymétrie d’information qui existe entre les
acteurs internes de l’entreprise (propriétaires, dirigeants) et ses acteurs externes (bailleurs
de fonds). Les dirigeants adoptent une politique financière qui a pour but de minimiser
les coûts associés à l’asymétrie d’information et ils préfèrent le financement interne au
financement externe. Selon cette théorie, le dirigeant hiérarchise ses préférences selon la
séquence suivante : l’autofinancement, la dette non risquée, la dette risquée(1) ,
l’augmentation du capital. Le respect de cette hiérarchie a pour avantages d’éviter la
réduction des prix des actions de l’entreprise, de limiter la distribution des dividendes
pour augmenter l’autofinancement et de réduire le coût du capital en limitant le plus
possible le recours aux emprunts.

Ang (1991) souligne que cette théorie peut être facilement appliquée au cas des PME,
lesquelles n’ont pas pour objectif de réaliser une structure financière optimale, mais dont
les décisions de financement visent à ordonner leurs préférences pour les financements
internes par rapport aux financements externes et pour la dette par rapport aux fonds
propres. Nombre de PME souhaitent emprunter quand les besoins de financement de leur
investissement dépassent les flux de trésorerie générés en interne, mais font souvent face
dans leur relation de crédit à la sélection adverse et à des coûts d’information. Ces coûts
peuvent être nuls pour les fonds internes (autofinancement), mais sont élevés dans le cas
de l’émission de nouvelles actions, faisant que les coûts de la dette se trouvent dans une

26
1 : 144 Philippe Adair et Mohamed Adaskou Revue internationale P.M.E., vol. 24, nos 3-4, 2011
position intermédiaire.

La POT a été argumentée au regard d’hypothèses relatives à l’âge et à la profitabilité des


entreprises. À l’appui de la POT, Berger et Udell (1990) font valoir que les PME
recourent moins à l’endettement au fur et à mesure que leur cycle de vie les conduit de la
jeunesse à la maturité. Un chiffre d'affaires inférieur à 4 millions de DH en phase de
création, à 20 millions de DH pour la phase de croissance et à 50 millions de DH pour la
phase de maturité.

2. La théorie du rationnement du crédit

Le rationnement est généralement associé au terme « crédit » et apparaît fortement dans


les décisions d’octroi du crédit et de son montant prises par les banques dans le but de
faire face au manque ou imperfectionnement des informations sur la crédibilité des
emprunteurs(1) .Pour la banque, le rationnement existe lorsque le taux débiteur est
inférieur strictement au taux d’équilibre qui résulte de l’intersection de la demande et de
l’offre du crédit provenant du client.

Le rationnement du crédit : plusieurs causes


En première partie il se manifeste aujourd’hui dans les directives du comité de Bâle qui
imposent aux banques d’assurer un équilibre entre les réserves numéraires et le risque
encouru. Ces directives cherchent à réduire le risque de crédit par l’application du
scoring aux demandeurs de crédit.

Une deuxième cause du rationnement du crédit, sont les périodes de récession


économique ou de crise. Les banques en raison des problèmes de solvabilité perçue
limitent l’accès des emprunteurs au marché du crédit. Elles diminuent leurs encours de
crédit en faisant appel au rationnement (Credit Crunch) et leurs bilans se trouvent
dégradés par la réduction des fonds propres et l’aggravation du risque de défaut (2). De
même les emprunteurs voient leur niveau du risque augmenter et affecte leur réputation
de solvabilité.

La troisième cause retenue par la littérature comme facteur explicatif du rationnement du


crédit est l’inflation. Cette variable affecte l’efficacité du système bancaire et diminue en
conséquence les taux de rendement réels des investissements et des crédits bancaires(3) .

1 : Craig et Hardee, 2007


2 : Mishkin, 1999 27
3 : Boyd, Levine et Smith, 2000
Il en résulte une amplification des frictions dans le marché de crédit et l’aggravation du
problème d’asymétrie d’information, ce qui entraîne par voie de conséquence un
rationnement du crédit (Gao et al., 2012).

Les déterminants du rationnement du crédit

Cinq principaux groupes de variables peuvent être retenus comme influençant sur la
décision de la part des banques d’exclure certains de leurs clients du crédit (Okurut et al.
2011) :

• Les caractéristiques de l’emprunteur :

Parmi les variables les plus citées dans la littérature comme déterminantes du
rationnement du crédit, on retrouve les caractéristiques de l’emprunteur. C’est le cas plus
particulièrement des PME qui présentent des spécificités, argument principal de
limitation de leur accès au marché de crédit. Il s’agit principalement des caractéristiques
démographiques, caractéristiques du système de gestion, caractéristiques patrimoniales et
de rentabilité

• Les caractéristiques du prêteur :

La probabilité du rationnement du crédit peut être aussi associée aux spécificités de la


banque elle-même. Tout d’abord, la structure organisationnelle de la banque joue un rôle
important dans l’accès des PME au crédit(1). L'importance du rationnement du crédit
dépend en effet de la "proximité" existante entre la banque et la PME. Des études
empiriques montrent que les petites entreprises américaines ont une grande probabilité
d’être rationnées si elles sont situées dans une zone dominée, en termes de parts de
marché, par une banque à succursales multiples (2) .De même, la taille des fonds propres
de la banque affecte ses mécanismes d’octroi du crédit (3) .

En outre, la proximité physique de la banque par rapport aux PME joue un rôle essentiel
dans l’accès de ces entreprises au financement bancaire. Ce propos a été argumenté par le
fait que cette proximité accroît la disponibilité des informations liées à l’environnement
de l’entreprise et diminue les coûts de transfert d’information utile à la banque dans les
phases du « monitoring » et « screening ». En effet, les PME ont plus de chance
d’accéder aux emprunts offerts par les banques proches d'eux géographiquement et

1 : Petersen and Rajan 1994, 1995 ; Berger and Udell, 1996 ; 2002 ; Black and Strahan, 2000 28
2 : Leeth, Scott et Dunkelberg, 1987
3 : Leeth, Scott et Dunkelberg, 1987
caractérisées par leur petite dimension (Saunders et Allen, 2002). Ainsi les banques
exigent des conditions de prêt rigides davantage pour les emprunteurs loin d’eux.

• Les caractéristiques de la relation emprunteur-prêteur :


La force de la relation entre la banque et la PME induit la génération de l’information
privée qui réduit l’asymétrie d’information, et par conséquent, favorise la décision
d’octroi du crédit en faveur de la PME. Dans ce cadre, la durée de la relation entre la
banque et la PME a été reconnue dans les modèles théoriques traitant de la question du
choix de financement (1) .Elle abaisse les coûts de l'emprunt et la probabilité d'exigence
des garanties par la banque (2). Elle permet également de réduire l'asymétrie d'information
entre la banque et la PME et ainsi la probabilité du rationnement du crédit.

• Les caractéristiques du projet financé :

Les spécificités du projet d’investissement présenté par la PME peuvent également


influencer la décision d’octroi du crédit. En effet, la banque évalue le projet sur la base
des critères financiers, à savoir, la valeur actuelle nette, le taux de rendement interne et
l’indice de profitabilité qui permettent d’analyser la rentabilité et le coût-utilité du projet.
Elle distingue aussi entre les différents projets des PME mis en avant par leur nature
(création, extension, exploitation…), par leur secteur d’activité et par leur degré
d’innovation

• Les caractéristiques du prêt :

Les caractéristiques du prêt influencent la décision de la banque, les banques en


concurrence fixent un taux d’intérêt, sur la base du taux directeur précisé par la banque
centrale, comme étant un dispositif de « screening » pour distinguer les « bons »
emprunteurs des « mauvais » emprunteurs et permettant de gérer le volume des crédits à
octroyer par la banque. Une augmentation du taux d’intérêt par la banque peut
effectivement conduire à une baisse du bénéfice attendu de celle-ci en raison de l'effet de
sélection adverse et l’aléa moral (Becchetti et al, 2009)

3. Processus d’endettement des banques vis-à-vis des PME

L’ensemble des informations recueillies par la banque, sur le plan comptable et le plan
financier, ne suffit pas à comprendre une entreprise dans son intégralité et ne fournit pas,
par ailleurs,et Rajan,
1 : Petersen de garanties vis-à-vis
1994; Von Thadden,des
1995engagements futurs quelle que soit la durée. La
2 : Berger and Udell, 1995
29
succession des causes qui peuvent aboutir à une difficulté financière démontre la
nécessité de compléter l'étude financière par une analyse économique visant à apprécier
son degré d’exposition au risque économique. A ces fins, la banque s’intéresse aux
indicateurs économiques pouvant exercer une influence négative sur la compétitivité de
l’entreprise et, par extension, perturber sa stabilité financière et son activité. Il s’agit ici
de recenser et de mobiliser les variables présentes dans l’environnement de l’entreprise,
tels que le capital, la production, les ressources humaines, le cadre juridique et
l’estimation de croissance à long terme.

Au-delà des diagnostics financier et économique, la banque témoigne un grand intérêt


envers la politique de l’entreprise dans son ensemble, son management et son
environnement. Il s’agit de cerner la stratégie de développement menée par les dirigeants
et son impact sur les performances de l’entreprise. Ainsi, la banque établit un diagnostic
interne et externe à l’entreprise. Dans un premier temps la banque s’intéresse à la
situation juridique, au climat social, à la relation avec les parties prenantes, aux
compétences du dirigeant et à la politique commerciale, d’approvisionnement et de
communication. Dans un second temps, son jugement porte également sur la méthode
dont les objectifs, menant à la pérennité et aux finalités de la firme, sont fixés et sur la
méthode dont les différentes fonctions de celle-ci sont coordonnées.

Le diagnostic est donc fondé simultanément sur l’étude et l’interprétation des documents
comptables, économiques et financiers de l’entreprise de l’exercice en cours, des états
financiers prévisionnels et, le cas échéant, des deux ou trois derniers exercices. Il s’agit
du bilan, des tableaux, des flux de trésorerie pour la période couvrant le prêt, des comptes
courants, des comptes de résultats présents et prévisionnels.

30
C’est à partir des états financiers que la banque réalise son étude : elle en extrait des
éléments cohérents ou corrélés afin de déterminer et d’établir des ratios. Ce procédé est
une manière rapide et efficace pour lever le voile sur les atouts et les handicaps de
l’entreprise en termes d’autonomie financière, de capacité de remboursement, de
rentabilité et de performance. Concrètement, la banque compare les ratios obtenus lors de
l’analyse de l’entreprise avec les ratios de références des années précédentes et de même
secteur d’activité. Les étapes du processus de diagnostic peuvent se résumer de la
manière suivante :
• La recherche d’informations : il est très important de disposer d’informations
sûres et pertinentes. En effet, les données quantitatives et qualitatives représentent
la matière première de l’analyste ;
• L’étude de la situation financière, économique et stratégique de l’entreprise :
l’utilisation des outils d’analyse et la détermination des forces et faiblesses de
l’entreprise ;
• La synthèse des paramètres d’analyse les plus pertinents. Elle met en exergue les
principales forces et faiblesses. Vient ensuite la formulation d’une opinion sur la
situation globale ;
• Enfin, la banque prend une décision.

Différents types de ratios permettent de calculer et d’analyser la rentabilité d'une


entreprise :

A. La rentabilité économique

La rentabilité économique se définit par l’aptitude de l’entreprise à réaliser des bénéfices


sans que les décisions financières aient un impact sur celle-ci. Concrètement, nous
confrontons le montant investi au résultat dans le but d’apprécier les excédents générés
afin de s’assurer que l’entreprise est en mesure d’assumer les coûts d’investissement et
les risques inhérents ainsi que d’honorer ses engagements envers ses associés. Le ratio de
la rentabilité économique peut être calculée de différentes manières :

• Résultat d’exploitation ÷ capitaux propres + dettes


• EBE ÷ capitaux investis
• EBE ÷ production de l’exercice.

31
Il est possible d’obtenir un taux de rentabilité économique à partir du ratio suivant :
résultat net ÷ investissement total ; ici la rentabilité est calculée par rapport aux actifs
immobilisés inclus au processus de production.

B. La rentabilité financière=résultat net ÷ capitaux propres

Il s’agit d’un ratio privilégié pour les actionnaires et le banquier car il les informe sur le
rendement de leur investissement. Un autre ratio soulignant le rapport entre les
dividendes distribués et les capitaux propres complète l’analyse. Nous distinguons ainsi
deux catégories de rentabilité financière, l’une du point de vue de l'entreprise (résultat net
÷ capitaux propres) et l’autre des actionnaires (dividendes distribués ÷ capital social ou
personnel).

Conclusion
La PME et la banque sont indissociable, pour le meilleur comme pour le pire, il est
difficile sans sous-entendre le rôle joué par l’une ou l’autre. Pour la première, le
financement bancaire est l’un des conditions essentielles de l’activité, de maintien et de
croissance, pour la deuxième le crédit en général est la raison d’être avec son risque mais
aussi sa rémunération qui constitue l’essentiel des prêts bancaires. Et alors le rôle joué
par le secteur financier est très important dans le financement et la croissance de
l’économie surtout dans l’accompagnement du secteur privé

32
Chapitre 3 : les initiatives d’accessibilité des PME
marocaines au financement bancaire

L’amélioration des PME marocaines aux financements externes est une nécessité qui va
sûrement les aider à renforcer leur capacité productive, et à la création de leur valeur
ajoutée. Dans ce cadre, les autorités publiques, ces dernières années, ont effectué des
réformes importantes dans le secteur bancaire et ont mis en place des dispositions de
soutien, de garanties et des nouvelles initiatives, dont l’objectif est de faciliter l’accès
des PME aux financement externes. A cet effet, les sources de financement externes dont
disposent les PME marocaines aujourd’hui sont diversifiées (fond de garantie, micro
financement, capitale risque, crédit-bail…) mais, les banques demeurent la principale
source de financement externe des PME.

Source : HCP (Enquête nationale auprès des entreprises 2019), Reproduit par nous-mêmes

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Section 1 : Les organismes favorisant l’accès des PME au
financement bancaire
Ayant pris conscience de la situation des PME nationales à l’heure de la
mondialisation des économies, et afin de mieux soutenir cette catégorie d’entreprises
fragiles, plusieurs programmes ont été lancés :

1. Caisse Centrale de Garantie(CCG) :

La Caisse Centrale de Garantie est un établissement financier public crée en 1949 qui a
parmi ces missions :

• Mettre en place un fond de garantie qui permet de réduire le risque que prennent
les banques en accordant des crédits aux PME ;
• L’amélioration des conditions de financement, le renforcement de la relation de
confiance entre les PME et les banques ;
• Aide à la création des entreprises (TPE /PME/ grandes entreprises) ;
• Faciliter l’accès des entreprises aux crédits d’investissement nécessaire à la
réalisation de leurs projets ;
• Partager le risque avec les acteurs du secteur financier pour faciliter l’accès au
financement ;

L’intervention du CCG en faveur des entreprises s’effectue à travers la garantie et le co-


financement du haut du bilan.

Garanties :
• Damane Express :
Garantie des crédits d’investissement, d’exploitation, des crédits-bails et des prêts
d’honneur dont le montant ne dépasse pas 1 MDH, octroyés par les établissements de
crédit et les associations ayant conclu des conventions avec la CCG.

• Damane Atassyir :
Garantie des crédits bancaires de fonctionnement relatifs au cycle d’exploitation des
entreprises et supérieurs à 1 MDH.

• Damane Istitmar :
Garantie des crédits bancaires à moyen et à long terme et des crédits-bails d’un montant

34
supérieur à 1 MDH
• Fonds de Garantie dédiés aux projets touristiques :
Garanties des prêts bancaires accordés pour la réalisation de projets d’établissement
d’hébergement (hors RIPT) et /ou d’une composante d’animation touristique de taille
moyenne et grande.
Co-financement :
• Mezzanine PME :
Financement intermédiaire entre le crédit bancaire et la prise de participation. Il s’agit
d’un prêt subordonné au remboursement par l’entreprise de toutes ses autres créances
bancaires.

• MDM Invest :
Financement conjoint avec les banques des projets de création ou d’extension
d’entreprises promues au Maroc, directement par des marocains résidant à l’Etranger
(MRE).

• Green Invest :
Financement conjoint avec les banques des projets d’acquisition des biens matériels et/ou
immatériels ainsi que des installations techniques et des constructions en faveur des
entreprises.

Les produits de la Caisse Centrale de Garantie (CCG)


FINANCEMENT DU
GARANTIE COFINANCEMENT HAUT DU BILAN &
INNOVATION
Damane Express Tamwil Invest Fonds Publics Privés
ILAYKI Fopep Damane Capital Risque
Mouwakaba Ligne Française Innova Idea
Damane Créa MDM Ivest Innov Start
Damane DEV Renovotel Innov Risk
Fonds de soutien financier au
Damane Exploitation Innov Dev
TPME
Damane Istimrar Mezzanine Export
Damane Transmission
Cautionnement des marchés à
l’export
Damane Export

Fonds de garantie dédié aux


projets touristiques
Source : Conception personnelle élaborée par nos propres soins en s’inspirant du site : www.ccg.ma

35
2. L’Agence Nationale de Promotion de la PME (ANPME) ou
Maroc PME

Maroc PME, c’est le nouveau nom que L’ANPME s’est choisi. Cette nouvelle
appellation met d’avantage l’accent sur la nationalité de l’agence et sur le principal
domaine d’action, les petites et moyennes entreprises.

ANPME a été créée en 2002 en vertu de l’article 56 de la loi n° 53-00 formant Charte de
la petite et moyenne entreprise PME en remplacement de l’Office de développement
industriel (ODI). C’est un établissement public placé sous la tutelle du Ministère de
l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies (MICNT). Sa mission consiste
à œuvrer pour la promotion, le développement et la mise à niveau des PME.

Dans le cadre de sa mission d’appui à la compétitivité des PME, l’Agence gère plusieurs
programmes qui peuvent être classés en catégories essentielles :
• Le programme Imtiaz :

Le programme Imtiaz est destiné à soutenir les entreprises à fort potentiel de croissance
disposant de projets de développement, à travers l’octroi d’une prime à l’investissement
matériel et /ou immatériel.

• Le programme Moussanada :
Le programme Moussanada vise à accompagner 500 entreprises par an avec comme
objectif essentiel l’amélioration de la productivité et l’accélération de l’usage des
technologies de l’information au sein des entreprises, induisant le renforcement de leurs
facteurs de compétitivité, notamment en termes de coût, de qualité et de délais.

• Programme d’appui au secteur de textile :


L’appui au secteur du textile, dans le cadre de ce programme est composé d’une aide
financière aux entreprises dites « distributeurs » et « convecteurs », et d’une incitation à
l’export calculée sur la base du chiffre d’affaires additionnel, réalisé à l’export sur cinq
ans pour les entreprises dites « agrégateurs ».

36
• Programme INMAA :
Ce projet a pour objectif d’accompagner 300 à 600 PME marocaines à grand potentiel à
réussir leur transformation opérationnelle à grande échelle grâce à la mise en œuvre de
techniques de « Lean manufacturing », dispensées en milieu simulé au sein d’une usine
modèle.

L’ANPME a veillé à la mise en place de ce programme et à la création de la société


chargée de son pilotage (INMAA S.A), dont le capital est de 20 millions de dirhams
auquel l’ANPME participe pour 20%. Le reste est réparti à parts égales de 26,7% entre
trois banques.

3. La Confédération Générale des entreprises du Maroc (CGEM) :

La CGEM est une association privée regroupant les entrepreneurs du Maroc créée en
1947. La mission de la CGEM est de défendre les intérêts et de moderniser le milieu des
affaires marocaines. La CGEM vise à :

• Mettre la pression pour obtenir un régime fiscal spécifique au PME et


TPE ;
• Agir comme une force de proposition vis-à-vis des autorités publiques et
des partenariats sociaux ;
• Valoriser le rôle des entreprises dans la création des richesses, dans le
développement économique et la cohésion sociale ;
• Promouvoir et contribuer à la mise en place d’une politique de
développement de l’entreprise et d’amélioration de l’investissement ;
• Promouvoir et encourager les partenariats nationaux et internationaux.

37
Section 2 : Les nouvelles mesures de soutien des PME prévues
par l’Etat marocaine
Plusieurs nouvelles initiatives sont lancées pour soutenir les jeunes porteurs de projet
marocains et les PME, mais la plus importante reste PIAFE lancé par sa majesté le Roi
Mohammed VI.
1. Le Programme intégré d’appui et de financement des entreprises
Le programme intégré d’appui et de financement des entreprises lancé officiellement par
sa majesté le Roi Mohammed VI, lundi 3 Février 2019. Ce programme, qui a connu
l’adhésion de toutes les banques commerciales, a été conçu par la Caisse Centrale de
Garantie. Il s’appuie sur le fond de soutien à l’entrepreneuriat crée dans le cadre de la loi
de finances 2020 et doté initialement de 6 milliards de DH sur 3 ans (3 MMDH apportés
par les banques et autant par l’Etat). En addition, Le Fonds Hassan 2 a contribué avec 2
milliards de DH supplémentaires, en faveur du monde rural. Au total, 8 milliards de DH
serviront donc à garantir les crédits qui seront octroyés par les banques et dans les
moindres mesures à cofinancer les bénéficiaires du programme. L’effet de levier est de 6
à 7 milliards de DH, ce qui veut dire que les crédits à octroyés peuvent atteindre 56
milliards de DH, soit 14% l’encours des crédits actuels des entreprises. La population
cible s’élève à près d’un million de personnes.

Les caractéristiques du programme :


❖ Damane Intelak (monde urbain) : un coup de pouce aux crédits
investissement et exploitation

-Cible : Auto-entrepreneurs, jeunes diplômés, micro-entreprises & TPE, informel, petites


Entreprises exportatrices vers l’Afrique.
-Conditions : Primo-accédants au crédit, entreprises de moins de 5 ans d’existence (sauf
pour les exportateurs) et chiffre d’affaires inférieur à 10 MDH.
-Nature de crédit : Crédit d’investissement ou de trésorerie.
- Plafond : 1,2 MDH sauf pour les exportateurs.
-Garantie : Par la CCG à hauteur de 80% du montant du crédit.
-Apport personnel : 20% minimum du montant du projet dans le cadre des crédits
d’investissement.

38
-Durée de remboursement : A définir par les banques.
-Taux d’intérêts : 2% hors taxe, 2,2% TTC.
-Frais de dossier et commission de garantie CCG : Zéro.

❖ Damane Intelak Al Moustatmir Al Qarawi : une garantie pour


l’investissement rural

-Cible : TPE, petites entreprises, jeunes porteurs de projets, jeunes entreprises


innovantes, auto-entreprises, petites exploitations agricoles & projets bâtis sur l’opération
de Melkisation, petites entreprises exportatrices.
-Conditions : Primo-accédants aux crédits, entreprises de moins de 5 ans d’existence
(sauf pour les exportateurs), et chiffre d’affaires inférieurs à 10 MDH
-Plafond : 1,2 MDH sauf pour les exportateurs.
-Garantie : Par la CCG à hauteur de 80% du montant du crédit.
-Apport personnel : 20% minimum du montant du projet dans le cadre des crédits
d’investissement.

-Duré de remboursement : A définir par les banques.


-Taux d’intérêts : 1,75% hors taxe, 1,925% TTC.
-Frais de dossier et commission de garantie : Zéro

❖ Financement Start-TPE : une ligne pour financer les fonds de roulement

-Cible : TPE, petites entreprises, jeunes porteurs de projets, jeunes entreprises


innovantes, auto-entrepreneurs, petites exploitations agricoles & projets bâtis sur
l’opération de Melkisation, petites entreprises exportatrices.
-Nature de crédit : Prêt sur l’honneur pour financer le besoin en fonds de roulement de
démarrage.
-Plafond : 20% maximum du montant du crédit d’investissement garanti, dans la limite
de 50000 DH.
-Durée de remboursement : Infinie après 5 ans
-Garantie : Aucune
-Taux d’intérêt : 0%.

39
2. L’impact du Programme intégré d’appui et de financement sur
les PME

C’est pour répondre à la problématique de financement que le programme intégré


d’appui et de financement des entreprises a été mis en œuvre. Cette stratégie aura un
impact positif sur l’ensemble des parties prenantes. Les entrepreneurs auront ainsi accès
à un financement plus simplifié avec beaucoup de facilités et de conditions
encourageantes. En ciblant cette catégorie d’entreprises, les banques de la place
élargiront, quant à elles, leurs bases clientèle et seront par ailleurs rassurées pour pouvoir
asseoir leurs engagements. Du côté de l’Etat, ce dispositif contribuera de façon efficace à
réduire les disparités territoriales, notamment en encourageant l’entreprenariat dans le
monde rural. L’initiation des jeunes diplômés au monde de l’entreprise réduirait, par
conséquent, le taux de chômage. D’autant plus, l’insertion des TPME au circuit de
financement dynamisera la création de l’emploi et favorisera l’inclusion financière.

40
Section 3 : Les initiatives soutenues par sa majesté le Roi
Le programme intégré d’appui et de financement des entreprises (PIAFE) a suscité
l’intérêt de la grande masse et des porteurs de projets en particulier.
Les banques sont déjà sur le pied de guerre pour la réussite du dispositif, a affirmé
Mohamed El Kettani, vice-président délégué du Groupement Professionnel des Banques
du Maroc (GPBM).

Les réseaux bancaires disposent d’une check-list et d’un canevas allégé pour que le
demandeur de crédit puisse honorer l’ensemble de la documentation et des informations
nécessaires à l’instruction du dossier. L’objectif est de parvenir à un montant de
financement avoisinant les 10 MDS de DH l’année 2020. Ceci démontre non seulement
l’intérêt accordé à ce dispositif mais également la mobilisation active du secteur
bancaire.

1. Un mécanisme de financement illimité initié par BAM

Après le discours du Souverain, le GPBM s’est mobilisé aux côtés du ministère de


l’économie, des finances et de la réforme de l’administration et Bank Al-Maghreb pour
définir la feuille de route qui marquera cette nouvelle phase de rétablissement de
confiance et de relance de l’investissement. Les trois parties ont œuvré de concert pour
construire en commun un programme ayant pour pilier l’accès au financement,
l’accompagnement, la démocratisation de l’accès au service bancaire de base et par
conséquent la bancarisation et l’inclusion des citoyens à faibles revenus. A cet effet,
plusieurs mesures ont été prises par la banque centrale pour faciliter l’accès des
entreprises au financement dont la mise en place d’un mécanisme de refinancement
illimité par BAM de tous les crédits bancaires accordés aux catégories ciblées par ce
dispositif aussi bien en termes de crédits d’exploitation que d’investissement. Une
dimension rurale a été ajoutée à ce programme, notamment à travers le ciblage du secteur
agricole et projets réalisés dans le milieu rural.

41
• Des taux d’intérêt exceptionnels : Le programme intégré est venu changer les
paradigmes et surtout dans l’application de taux exceptionnels dans la sphère
bancaire que ce soit dans le milieu urbain ou le milieu rural.
• Un délai de réponse de moins de trois semaines : L’écosystème financier est
déterminé à réussir ce pari et à honorer ses engagements de manière ferme et
déterminée. Les banques ambitionnent de faire valoir leur métier dans le respect des
critères de viabilité et d’être à l’écoute du terrain. L’engagement étant également de
mettre au service des jeunes porteurs de projets et des PME tout l’accompagnement
nécessaire dans la durée qu’ils requièrent. Les banques ont mobilisé leur arsenal
humain et logistique pour être à la hauteur des attentes que cela soit en termes de
proximité, d’écoute, d’assistance à la structuration, de formation ou de conseil. Et
pour couronner le tout, les institutions bancaires ont misé sur la simplification de
l’accès et l’usage des produits offerts. Les procédures de constitution et de garantie
sont ainsi allégées. Les bénéficiaires profiteront au départ d’une gratuité des frais de
constitution des dossiers et d’un délai de réponse très réduit. Le traitement des
dossiers se fera ainsi dans un laps de temps restreint ne dépassant pas 3 semaines.

2. Les programmes complémentaires signés par Crédit Agricole du


Maroc
Le Crédit Agricole du Maroc a mis en place un dispositif visant à soutenir
l’investissement dans le monde rural. Trois programmes complémentaires ont été définis
selon les approches différenciées et ce dans le cadre de « Al Moustatmir Al Qaraoui » :

• Le premier programme : Il cible les nouvelles créations de TPE non agricoles de


moins de 5 ans dans le monde rural.
• Le deuxième programme : Il concerne les nouvelles créations de TPE agricoles de
moins de 5 ans et pour cette catégorie le Crédit Agricole a mis en place le produit «
Intelak Filahi ».
• Le troisième programme : Il porte pour sa part sur la modernisation des TPE
agricoles déjà existantes et ce à travers une reconversion significative de
l’exploitation agricole ou des mécanismes de financement innovants, et pour cette
cible le Crédit Agricole du Maroc a mis en place « Intelak Tajdid Filahi » pour
assurer une bonne compréhension de ces produits, le top management du Crédit
Agricole du Maroc a entamé une tournée régionale dans toutes les régions du

42
royaume.
3. Les interventions d’Attijariwafa Bank
Le groupe bancaire d’Attijariwafa Bank a procédé à cet effet à l’élargissement de ses
dispositifs de soutien et d’accompagnement en faveur des TPME. En réponse à l’appel
royal, un important processus de réflexion en interne a été enclenché par Attijariwafa
Bank. L’engagement étant de répondre de manière novatrice et pragmatique à toutes les
problématiques liées au développement de TPME au niveau national.
• Une nouvelle version du plan « Ana Maak » : C’est un dispositif ayant pour
finalité de renforcer et moderniser la plate-forme de crédit d’Attijariwafa Bank en
vue de massifier davantage le financement des TPME. Le groupe prévoit dans le
cadre de « Ana Maak » de lancer de nouvelles offres novatrices de bancarisation, de
financiarisation et d’inclusion financière.
• Le programme « Dar Al Moukawil » : Ce programme sera également musclé pour
répondre aux dispositions de ce nouveau cap, il est rapidement devenu un point focal
de l’écosystème entrepreneurial. Le concept porte sur une plate-forme web et un
réseau de centres physiques mis, gratuitement, à la disposition des TPME.

4. CIH et sa contribution au grand chantier national


Le groupe CIH voit en ce dispositif une aubaine pour étoffer son offre de produits de
financement au profit d’une cible assez dense et respective. Le groupe se déclare dans ce
sens fortement présent et ambitionne à travers l’offre qu’il a conçue de créer une
émulation positive dans le secteur bancaire. Un avant-goût de l’offre CIH a été donné par
Lotfi Sekkat, président-directeur général du CIH, et ce en marge de la conférence
d’annonce des résultats annuels du groupe.
« Intelak Al Moustatmir » du CIH : Il s’agit d’un dispositif de financement et
d’accompagnement global conçu pour les auto-entrepreneurs et TPE souhaitant donner
vie à leur projet ou accélérer leur développement. Ce produit, articulé sur deux volets,
intègre une offre bancaire gratuite pour la gestion des opérations bancaires courantes des
bénéficiaires, ainsi qu’une offre de financement couvrant leurs besoins aussi bien
d’investissement que de fonctionnement.

Conclusion
L’amélioration de l’accès financement bancaire des PME va sûrement aider les jeunes
marocains à renforcer leurs capacités productives et la création de la valeur ajoutée grâce
à des initiatives lancées par les autorités publiques marocaines.

43
Les efforts déployés par les autorités financières marocaines et leurs résultats
relativement positif qui se manifestent par l‘occupation du Maroc de la première place
dans l’octroi des prêts bancaires par rapport aux autres pays du monde arabe (24% suivie
de la Libye 16% et la Tunisie 15% et loin devant l’Egypte 5%) (Résultats d'une étude de
la Banque de l’Union Arabe par la Banque Mondiale), ce qui a permis à des milliers de
jeunes marocains d'acquérir un emploi stable pour supporter l’économie marocaine.
Cependant il s’avère qu’il en reste encore beaucoup d’obstacles à franchir devant les
PME pour accomplir leur rôle critique dans le développent économique et social du
Maroc. En outre, la pandémie récente a causé une forte récession économique au niveau
mondial et a frappé à plein fouet tous les efforts marocains selon l’annonce du Haut-
commissariat du Plan, affectant 142,000 entreprises, soit 57% du tissu économique dont
les TPE sont les plus touchées, représentant 72% des entreprises en difficulté, tandis que
26% sont des PME contre 2% seulement des grandes entreprises. L’impact de cette
pandémie et ces effets négatif seront ressentis dans les années à venir, ce qui représentera
un défi incontestable à la structure socio-économique du pays.

44
• Adair, P. & Adaskou, M. (2011). Théories financières et endettement des PME en
France : une analyse en panel. Revue internationale P.M.E., 24 (3-4), 137–171.
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• Faiza Benabdelmoula. Les déterminants d’octroi de crédits bancaires aux
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• Alexandre, H., Buisson-Stéphan, H. (2014), L’impact de la crise de 2008 sur le
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négligé Anne Robert Jacques Turgot ?, Cahiers d'économie Politique / Papers in
Political Economy 1/ (n° 50), p. 103-121
• BANQUE AL MAGHRIB BULLETIN TRIMESTRIEL “BT-DEC2019-
14022020"
• BANQUE AL MAGHRIB RAPPORT ANNUEL SUR LES
INFRASTRUCTURES DES MARCHES FINANCIERS ET LES MOYENS DE
PAIEMENT, LEUR SURVEILLANCE ET LES INITIATIVES D’INCLUSION
FINANCIERE – “RSMPIF%202018”
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• Florent Jean Désiré KABIKISSA (février 2020) LA RÉGLEMENTATION DU
SECTEUR BANCAIRE: UNE JUSTIFICATION THÉORIQUE Revue
Economique, Gestion et Société N°23

• Pierre CÉLIER, Professeur de l'ENSET de Mohammedia (11/05/2004) DEFINITIONS DES

45
P.M.E. AU MAROC ET EN EUROPE
• Définitions des PME http://pme-maroc.blogspot.com/2014/08/definition-des-
pme.html
• Jean-Claude Brugnot (Avril 2020) Définitions du financement
https://banque.ooreka.fr/astuce/voir/670647/financement- direct-et-indirect
• Rapport Le financement des PME au Maroc Université Cadi Ayyad Ecole
Nationale de Commerce et de Gestion Marrakech
• Revue mensuel Conjoncture édition Octobre 2011
• Aujourd'hui le Maroc Quotidien d’information générale 19ème année N°4592
Jeudi 27 février 2020

46
Remerciement
Liste des abréviations……………………………………………………………….……1
Résumé…………………………………………………………………………….…..…2
Sommaire…………………………………………………………………………..…….3
Introduction générale………………………………………………………………….…4
Chapitre I : Le financement des PME définitions, moyens et problèmes………………..7
-Section 1 : Définitions……………………………………………….………………..7
1- La notion de PME…………………………………………………………..7
2-Le financement des PME…………………………………………...…...….9
3-La source du financement des PME au Maroc…………………………..…11
-Section 2 : Les moyens de financement d’un jeune projet entrepreneurial et ses
conditions d’application………………………………………………………………...13
-Conclusion……………………………………………………………………..18
Chapitre II : Les problèmes liés au financement bancaire des PME……………..…….19
-Section 1 : Les problèmes liés aux banques……………………………….…………20
1-Manque de transparence entre les banques et les PME……………………....20
2-Le problème des garanties……………………………...…………………..…21
3-Les risques…………………………………………………………………….21
4-Le problème d’asymétrie d’information……………………………...………23
-Section 2 : Les problèmes internes des PME………………………….…………..…24
-Section 3 : Les théories du financement et processus d’endettement……...........…..26
1-La théorie du financement hiérarchique…………………………………...….26
2-La théorie du rationnement du crédit……………………………………..…..27
3-Processus d’endettement des banques vis-à-vis des PME…………….………30
-Conclusion…………………………………………………………….………..32
Chapitre III : les initiatives d’accessibilité des PME marocaines au financement
bancaire……………………………………………………………………..……..…....33
-Section 1 : Les organismes favorisant l’accès des PME au financement
bancaire………………………………………………………..…………………..…....34
1-Caisse Centrale de Garantie………………………………..………….…...…34

47
2-L’agence Nationale de Promotion de la PME……………………….……..…35
3-La Confédération Générale des entreprises du Maroc (CGEM)……….…..…37
-Section 2 : Les nouvelles mesures de soutien des PME prévues par l’état
marocain.………………………………………………………………………….……38
1-Le Programme intégré d’appui et de financement des entreprises……….…..38
2-L’impact du Programme intégré d’appui et de financement sur les PME.…..39
-Section 3 : Les initiatives soutenues par sa majesté le Roi…………………….…….41
1-Un mécanisme de financement illimité initié par BAM…………………..….41
2-Les programmes complémentaires signés par Crédit Agricole du Maroc…....42
3-Les interventions de Attijariwafa Bank…………………………………….…43
4-CIH et sa contribution au grand chantier national…………………………....43
-Conclusion……………………………………………………………....…………...43
Conclusion générale…………………………………………………………………..…44
Bibliographie………………………………………………………...…………….……45

48

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