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Projet de fin d’études : La gestion de la trésorerie des PME

Introduction générale :
Toute société, quelle que soit sa taille, doit se préoccuper de la gestion financière, du choix
des modes de financements et de placements, de la gestion de ses relations bancaires. Et
cette préoccupation, du fait même de sa nature, est quotidienne.

Mais une entreprise d’une certaine taille, et il s’agit en particulier des grandes entreprises,
peut affecter un ou plusieurs collaborateurs aux tâches de trésorerie alors qu’une PME/PMI
rencontre souvent des problèmes de moyens et/ou des volumes d’affaires insuffisants pour
justifier un emploi à temps complet. Parfois, il y a également une insuffisance d’appréciation
des enjeux réels de la gestion de trésorerie alors qu’il est connu que les difficultés de
trésorerie sont un des facteurs principaux des dépôts de bilan des PME/PMI.

C’est pourquoi, une PME/PMI doit optimiser la gestion de sa trésorerie afin d’atteindre les
objectifs fixés par la stratégie d’entreprise.
L'objet de ce mémoire c'est contribuer à étudier la trésorerie des PME au Maroc.

Ce modeste travail sera présenté sous forme de deux parties: Dans la 1 ère partie, nous allons
traiter dans un 1er chapitre les différentes approches et définition de la PME. Ainsi que son
importance, son rôle dans l'économie nationale et les contraintes au développement des
PME, et dans le 2ème chapitre nous mettrons en évidence la structure financière de la PME
où le déploiement de la stratégie et son lien avec les besoins de financement, le choix des
modes de financements et le rôle du système bancaire et boursier en relation avec la PME.

La 2ème partie sera consacrée à la gestion de la trésorerie des PME où on a fixé quatre
objectifs d’étudier les équilibres financiers du bas du bilan, puis comment bâtir les prévisions
de la trésorerie ?, ensuite quelles sont les sources de crédit d’une PME? Et enfin comment
on gère les excédents de la trésorerie s’ils existent !! ; Après on appliquera ces objectifs dans
une étude de cas d’une PMI.

1
PREMIÈRE PARTIE : PME ET STRUCTURE FINANCIÈRE :
Chapitre 1 : Définition de la PME et différentes approches :
Il n'est pas facile de définir la PME qui se rapporte à la fois à une notion économique et à
une notion de structure, et d'organisation. Sur le plan économique, la petite entreprise
marocaine se caractérise par son incapacité à exercer une influence significative sur son
marché. Sur le plan de la structure, elle est marquée par la prépondérance de la personnalité
de l'entrepreneur « propriétaire gérant ».

Plusieurs définitions de la PME ont été proposées, mais toute tentative d'une définition
universelle fut abandonnée au profit de définitions élaborées en fonction des données
propres à chaque pays.

On distingue traditionnellement deux types de critères d'identification. D'une part, les


critères quantitatifs, ils sont nombreux et portent sur les différents éléments constitutifs de
l'activité de l'entreprise. Il s'agit de l'effectif, du chiffre d'affaires, de la valeur ajoutée, du
capital social, de l'implantation et du marché. D'autre part, des critères qualitatifs qui sont
utilisés non seulement pour compléter les premiers, mais aussi pour donner une idée précise
de la PME, puisqu'ils renseignent sur sa structure interne, son organisation et ses méthodes
de gestion.

Tout récemment, et lors de la préparation du Plan de Développement Économique et Social,


la sous-commission en charge de la PME a retenu les critères suivants pour la définition de
celle-ci (1) :
 Moins de 200 personnes comme effectif employé,
 Un chiffre d’affaires inférieur à 5 millions de DH en phase de création, à 20 millions
de DH pour la phase de croissance et à 50 millions de DH pour la phase de maturité.

Section 1 : IMPORTANCE DE LA PME AU MAROC :


Actuellement, l'importance de la PME, considérée comme le moteur de la croissance
économique, se situe dans le fait qu'elle soit capable par sa structure à supporter les effets
de la mondialisation, de s'implanter dans toutes les régions et essentiellement qu'elle soit
forte pour voyeuse de l'emploi.
La PME est présente dans tous les secteurs de l’activité économique marocaine : l’industrie,
L’artisanat et le BTP, les commerces et enfin les services qui englobent le tourisme, les
communications, les transports, les services financiers,…

(1) : MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES, Direction de la politique économique et générale ; Les
PME au Maroc éclairage et propositions.
Dans le domaine industriel en particulier, parmi les 500.000 emplois que compte
aujourd’hui le secteur, la PMI représente près de la moitié répartie comme suit : textile et
habillement (35%), chimie et para-chimie (26%), agro-alimentaire (24%), mécanique et la
métallurgie (12%), électrique et électronique (3%).
Dans le secteur artisanal, la PME prédomine encore plus dans la pêche, la sylviculture,
l’élevage, et surtout dans les métiers traditionnels à forte valeur ajoutée culturelle et sociale
(tapis, produits de terre, métaux, cuir, couture traditionnelle, etc.). La PME accuse
également une présence très remarquée dans le secteur du BTP où mis à part la production
des matériaux de construction (sidérurgie, cimenteries, fabrication de conduites) la grande
majorité des entreprises marocaines de construction entrent dans cette catégorie. Ainsi,
l’ensemble de ce secteur artisanal qui compte près de 2 millions d’emplois est constitué
dans sa plus grande majorité de PME.

Le secteur du commerce qui compte 888.000 emplois (hors informel) est constitué dans
presque son intégralité de PME.
Dans le secteur des services, et tout d’abord dans le tourisme qui compte près de 600.000
emplois, la PME constitue un outil privilégié dans la promotion de l’hôtellerie, de la
restauration et des agences de voyages.
Par ailleurs, les grandes mutations liées aux technologies de l’information qu’a connues le
secteur des communications, combinées à sa privatisation, ont engendré une apparition de
PME nouvelles dans les services de l’internet, des publiphones, de la téléphonie sans fil, de
l’audio-visuel et de la réception par satellites, …

La PME a également accusé une présence de plus en plus remarquée dans le domaine des
transports urbains et inter-urbains depuis leur privatisation au milieu des années 90.
Enfin, la réforme du marché financier et la dynamisation de la bourse ont, aussi, engendré la
création de PME nouvelles tel que intermédiaires boursiers, sociétés de crédit à la
consommation, intermédiaires d’assurances,…

« D'après la Fédération de la PME (affiliée à la CGEM), l’amélioration de la croissance de


l’économie du Maroc qui s’est appuyée, ces dernières années, essentiellement sur la
dynamisation de l’investissement des PME. La PME au Maroc représente plus de 95% des
entreprises, et occupe 50% des salariés. Elle réalise 31% des exportations, 51% des
investissements nationaux et 40% de la production. Mais sa participation au PIB se limite à
environ 20% contre 60% dans certains pays. » (2)

Section 2 : Répartition des PME par branche d’activité économique :


En terme de nombre d'entreprises, le tissu des PME est composé d'abord par les activités de
commerce et réparations (30%), suivies des activités de l'immobilier et services aux
entreprises (22%), et des industries manufacturières (15%).

(2) : (L’économiste, le 19/03/2010 ; Hafsa BENMCHICH)


Malgré leur part de 15% dans la population des PME, Les industries manufacturières
génèrent la plus grande valeur ajoutée avec une contribution de 37%. Elles sont suivies des
activités de commerce et réparations (19%) et de l'immobilier et services aux entreprises

(13%).

Section 3 : Évolution de la PME au Maroc :


Le tableau ci-dessous présente l’évolution de la définition de la PME au Maroc:

Référence Critères de définition retenus


Total actif avant investissement: 2millions DH (révisé
Procédure Simplifiée ensuite à 5 millions)
Accélérée de 1972 Chiffre d'affaires : 3 millions DH actualisé à 7,5 millions
DH
Ligne pilote mobilisée Actif total après investissement : 5 millions DH Chiffre
entre 1978 et 1979 d'affaires : 7,5 millions DH Coût par emploi
Actif net variant selon tris tranches correspondants à 3
secteurs bénéficiant du financement:
1ere tranche : de 100.000 à 500.000 DH (actualisée à 1
millions)
Programme d'assistance intégré
2éme tranche : de 2,5 millions à 5 millions (plafonnée à 6
millions).
En 1987, ces trois tranches ont été réduites à deux: entre
1 et 4 millions et entre 4 et 8 millions
Code des investissements Programme d'investissement pour création ou extension
de 1983 inférieur à 5 millions DH
Total du bilan : 15 millions DH
Banque Al Mghrib (1987)
Programme d'investissement: 7 millions DH
Total bilan avant investissement : inférieur à 20 millions
Programme de mise à DH
niveau FOGAM Programme de mise à niveau dont le coût n'excède pas
10 millions DH
Nombre d'emplois: 200 personnes
Chiffre d'affaires selon les phases de développement de
l'entreprise:
Sous-commission PME/PMI - Création : inférieur à 5 millions
préparation du PDES 2000- Croissance : entre 5 et 20 millions DH
2004 Développement : entre 20 et 50 millions DH
Total bilan : 30 millions DH
Coût d'investissement/emploi : de 75.000 à 80.000 DH
Dans un plan économique et social, il y a certaines mesures prises en considération en
faveur de la PME (3) :

Mesures d’ordre général :

 Assouplissement du cadre fiscal et légal.


 Simplification et facilitation des démarches administratives : mise en place de
structures d’accueil (Centres Régionaux d’Investissement…).
 Adoption de Stratégies sectorielles qui constituent des feuilles de route pour les
entreprises du secteur (Emergence, Maroc vert, Halieutis, Maroc Numéric…).
 Réforme et modernisation du secteur financier à même d’assurer une meilleure
mobilisation de l’épargne et une allocation plus efficiente des ressources financières.
 Adoption de la Charte nationale de la PME : création de l’Agence Nationale pour la
promotion de la PME qui gère un dispositif de soutien et d’aide sous forme
notamment de prestations d’assistance et de conseil.
 Prise en charge de la problématique du financement de la PME : La CCG au cœur du
dispositif du soutien du financement de la PME.

Section 4 : Contraintes au développement des PME :


Le développement des PME reste subordonné à la levée de nombreuses contraintes
appelées à jouer un rôle de moteur de la croissance, les PME marocaines continuent,
néanmoins, à se heurter à de nombreuses contraintes, qui freinent leur développement :

 Lourdeurs administratives et opacités réglementaires ;


 Report constant de l’adoption du nouveau code du travail ;
 Fiscalité et gestion complexe et coûteuse des régimes fiscaux ;
 Insécurité juridique et judiciaire ;
 Accès aux marchés publics difficile et risqué pour les PME ;
 Difficultés d’accès au financement (Le coût du crédit et les garanties exigées sont
souvent rédhibitoires pour les PME) ;
 Faible productivité ;
 Manque de préparation et d’ouverture à l’international des dirigeants ;

(3) : Expérience du Maroc pour promouvoir la croissance et l’innovation des PME, Paris 26 Octobre 2009
 Obstacles culturels à l’amélioration de la compétitivité (Forte centralisation du pouvoir
décisionnel, faible taux d’encadrement, culture orale des affaires, absence de
comptabilité rigoureuse).

La problématique de financement de la PME au Maroc est aussi liée (4)

 Au manque de transparence des entreprises et de professionnalisme dans la


présentation des dossiers de crédit :
 Ā la réticentes des banques à octroyer des prêts aux PME :
 Ā la sous-exploitation des différentes sources de financement.

La PME marocaine est caractérisée par une organisation déstructurée, une sous
capitalisation endémique, un encadrement à la limité de l'ignorance des principes
modernes de management, un manque de visibilité ….etc. Elle est appelée donc à
déployer un double effort d'une part rattraper les écarts de croissance et d'autre part
anticiper les évolutions futures.
En effet, la gestion de la PME est très fortement marquée par la personnalité du gérant
qui en est généralement le propriétaire. Pour des raisons culturelles, les entrepreneurs
sont assez réticents à partager leur pouvoir et à répartir les tâches entre divers centres
de décisions.
Il en résulte que les dirigeants ont souvent une appréciation erronée du risque à
prendre, et que parfois l'extrême prudence les amène à prendre des décisions
déraisonnables.
De plus, faute de moyens financiers, les gérants de PME ne s'entourent pas de cadres
compétents pour renforcer leur capacité de gestion ou compenser leurs lacunes
techniques en matière de marketing, comptabilité, finance, approvisionnement,
production ou gestion des stocks.

Chapitre 2 : Structure financière de la PME :


L'objectif est d'examiner la structure financière des PME au Maroc dans le but de
comprendre les déterminants de leurs choix de financement.
Aujourd'hui encore la plupart des affirmations avancées relativement à la composition des
ressources financières des entreprises et sur la rationalité de leurs comportements sont
fondées sur des preuves anecdotiques. D'une part, les entreprises sont qualifiées de "sous
capitalisées" du fait que l'entrepreneur marocain préfère souvent se cantonner au minimum
de fonds propres par souci de sauvegarder le contrôle familial sur son entreprise. En d'autres
termes, la question de financement des entreprises est prétendue être un problème de
demande de fonds. Mais d'un autre côté, les reproches sont faits aux banques par rapport à
l'envergure des garanties exigées et aux coûts de financement appliqués particulièrement
lorsqu'il s'agit des petites et moyennes entreprises. Celles-ci seraient dans ce cas
contraintes à ne compter que sur leurs fonds propres, généralement modestes. Le problème
de financement serait celui de l'offre des fonds. Chacune de ces affirmations a des
implications différentes en termes de mesures à prendre pour redresser la situation et

(4) : Banque européenne d'invest pour la Méditerranée « les besoins des PME Méditerranéennes » La 5ème
Conférence FEMIP. Rabat - Maroc mars 2009
permettre une meilleure allocation des ressources financières en surliquidité dans les
banques marocaines.

Section 1 : Stratégies et besoin de financement :


La mise en œuvre d’une stratégie peut générer deux types de besoin de financement :
L’un lié aux investissements et l’autre au cycle d’exploitation.

La nature et l’importance du besoin de financement dépend principalement de la phase du


cycle de vie dans laquelle se trouve chaque domaine d’activité stratégique (DAS) mais aussi
de la position concurrentielles de l’entreprise au regard du dynamisme d’un DAS donné.
Il existe un lien étroit entre la stratégie et les flux financiers d’une entreprise soit parce que
certaines stratégies induisent un mode de financement particulier (croissance
interne/externe) soit parce que qu’afin d’optimiser les flux de trésorerie et de limiter les
risques. Les entreprises mettent en œuvre des stratégies spécifiques (externalisation,
délocalisation…).

En amont du cycle d’exploitation, l’entreprise fait face à un besoin de financement stable ou


de long terme : l’investissement. La quête de l’avantage concurrentiel incite les entreprises à
engager des ressources dans des projets de recherche et développement. Ā investir dans de
nouvelles technologies (machines, ordinateurs…). De plus, l’introduction d’une nouvelle
technologie ainsi que l’acquisition de nouvelles capacités de production impliquent des
coûts de formation du personnel qui l’utilisera afin d’enrichir les compétences. Enfin, le
lancement d’un nouveau produit ou service implique un lourd investissement dans une
campagne de communication.

Grâce aux investissements réalisés, l’entreprise peut démarrer son cycle d’exploitation qui
se traduit par des flux réels (achat de matières premières, production puis vente de produits
finis) qui ont comme contrepartie des flux financiers de décaissements (paiement des
fournisseurs, des salariés, de l’Etat…) et d’encaissement (Paiements reçus des clients). Le
besoin de financement lié à l’exploitation provient du décalage entre les décaissements et
les encaissements, les premiers précédant bien souvent les seconds. Pour évaluer ce besoin
de financement de court terme, les entreprises calculent le Besoin en Fonds de Roulement.
Ā titre exemple : « La stratégie de développement du secteur du tourisme pour 2020 a donc
été exposée à Marrakech mardi 30 Novembre. Il s’agit d’une stratégie globale qui vise à faire
émerger de nouvelles zones touristiques nationales et à conquérir de nouvelles paris de
marché dans les pays émetteurs avec comme objectif affiché l’accueil de quelque 18 millions
de touristes en 2020.
Selon les observateurs avertis, l’annonce de cette stratégie n’est pas un but en soi, et le vrai
travail commence aujourd’hui, notamment au niveau des régions pour lesquelles il faut lever
de nouveaux fonds pour la réalisation des infrastructures prévues (200 000 lits). A ce titre, le
fonds d’investissement de 15 milliards de DH crée par l’Etat vise la levée de 100 milliards de
DH, dont 24 milliards serviront à l’achèvement des projets du plan Azur. Le secteur bancaire
a affirmé son engagement dans ce sens. L’objectif est aussi de mobiliser de l’argent pour
stimulation des PME qui investissent dans le secteur. » (5)

(5) : (La vie ECO, du 3 au 9 Décembre 2010, Edition N° 4584)


La Nouvelle Stratégie de la Caisse Centrale de Garantie (CCG) 2009-2012 :

PME au cœur de 3
la stratégie de la Nouvelle offre de Principa
produits
CCG diversifiée et ux
adaptée au cycle
de vie de la PME
Pilier I

Reengineering
des processus
pour une plus
grande célérité
Déploiement
Pilier II régional Plus grande
proximité avec les
banques Lancement
d’un nouveau
service d’accès
direct aux PME
Pilier III

Pilier I : Offre de garantie, avec la stratégie d’intervention, des financements accordés aux
PME (crédits bancaires et capital risque), offre de Cofinancement (Renforcement de la
compétitivité, appui au secteur touristique, Encouragement de l’enseignement privé, appui à
l’innovation…).
Pilier II : La mise en œuvre de la nouvelle stratégie a nécessité une revue profonde des
processus métiers guidée par le principe fondamental d’efficacité (Ecoute clients, cadre de
partenariat…).
Pilier III : Ouverture d’antennes régionales dans les principales régions : Accompagner le
réseau bancaire local dans la promotion des produits de la CCG pour mieux servir la PME.

Section 2 : Choix des modes de financement :

Le choix d’un mode de financement dépend tout d’abord de la nature du besoin à


financer : on distingue les besoins stables ou de long terme (besoins de financement lié à un
investissement) des besoins de court terme (besoins de financement d’exploitation). Le
respect de l’équilibre financier implique l’adéquation entre les horizons temporels des
besoins à financer et des modes de financement. Ainsi, un développement basé sur les
compétences et les ressources propres de l’entreprise incite les managers à privilégier un
financement interne qui préservera l’indépendance de l’entreprise.

Un besoin stable représente l’entrée dans le pool de ressources de l’entreprise d’un élément
qui va générer des avantages sur un horizon de long terme et qui est destiné à rester
durablement dans l’entreprise. On qualifie souvent ce type de besoin stable
d’investissement.
L’entreprise peut soit décider de produire cet élément en interne, si elle possède les
ressources et les compétences nécessaires, ou bien de l’acquérir sur le marché.

Le financement du besoin en fonds de roulement d’exploitation est en principe réalisé par :

o Les concours bancaires qui sont des crédits de trésorerie généraux (facilités de caisse,
découverts…) ou spécialisés (crédits de préfinancement…) ;
o Les crédits interentreprises qui résultent des délais de paiement octroyés par les
fournisseurs ;
o La mobilisation de créances commerciales (escomptes, bordereaux Daily, lettre de
change relevé…) qui permet à l’entreprise d’encaisser le montant des créances avant
leur échéance sous déduction de la rémunération du prêteur.

« Tout le danger d'une économie réside dans son incapacité à mûrir. Si le parc des PME ne se
transforme pas, du moins en partie, en grandes entreprises, c'est que le cycle de croissance
du capital est rompu. Selon Samir BELMAHI, consultant franco-marocain en stratégie
d'entreprise, “la quête de la taille est quasi présente dans les stratégies d'entreprises, qu'elles
soient petites ou moyennes. C'est presque génétique mais c'est surtout le comportement
normal du capitalisme”. Et c'est là qu'intervient la problématique du financement. Le
problème réside dans la relation banque-PME. En effet, l'étude passe sous silence d'autres
paramètres comme l'évolution timide du capital-risque ou encore la sélectivité des sociétés
de leasing. L'étude, en revanche, souligne brièvement que les contraintes financières
poussent au développement de la demande informelle. La difficulté de l'accès au
financement développe le recours au crédit fournisseurs. Selon les statistiques dont dispose
l'auteur, ce mode de financement représente 8% des contributions externes. Le crédit
fournisseur a développé de mauvaises habitudes de recouvrement. De 60 jours au maximum,
le recouvrement atteint actuellement plus de 120 jours (c'est presque une règle). A cela
s'ajoutent les pratiques d'endossement des chèques qui circulent sur le marché, en guise de
garantie, alors que la loi l'interdit. Ainsi, d'un dysfonctionnement sur le marché financier, on
passe à un dysfonctionnement généralisé qui touche tout le circuit d'exploitation. Conclusion
: une spirale infernale s'est installée et mine la vie de presque toutes les PME du pays. » (6)

Section 3 : Systèmes de financement des PME :


L'observation des différents dispositifs financiers mis en place pour accompagner le
financement des PME montre une régression de la satisfaction des besoins de la PME. Le
recul des financements bancaires en faveur de la PME et l'inadéquation de certains
dispositifs financiers aggravent les capacités financières des PME, même si plusieurs efforts
ont été fournis pour mobiliser les fonds privés nécessaires au développement de la PME
national.

(6 )
: (TELQUEL, 13 février 2011, N° 229, Khalid TRITKI)
Les financements internes :

 L'autofinancement représente les capitaux que secrète une entreprise au cours


d'une année d'exploitation (amortissements, provisions à caractère de réserves et
bénéfices nets non distribués).
 Les cessions de certains actifs apportent un appoint financier appréciable quand
elles s'opèrent soit dans un contexte de modernisation ou de renouvellement de
biens d'équipement, soit lors d'une extension dans le cadre d'une nouvelle unité.
 Les prélèvements sur le fonds de roulement : Lorsque le fonds de roulement d'une
affaire est supérieur à ses besoins d'exploitation, celle-ci peut en prélever certaines
sommes pour réaliser des investissements.
 Ces retraits de fonds doivent être opérés sans préjudice de l'équilibre financier en
n'entraînant pas, notamment, un déficit de trésorerie au-delà de ce qui est
raisonnable et également admis c'est-à-dire : 15 à1 mois de chiffre d'affaires.

Le rôle du système bancaire dans le financement des PME :

Le capital d'investissement s'adresse à des entreprises ayant des besoins des fonds pour
financer leur création, leur croissance ou encore leur restructuration. La relation entre la
PME et la banque diffère selon l'activité de l'entreprise. Les industriels obtiennent plus
facilement les crédits que les sociétés de service.

Lignes nationales de financement des investissements : Pour promouvoir, l'investissement,


le système bancaire marocain a mis en place une panoplie diversifiée de moyens de
financement. Les formules de crédit présentées ci-après, ne sont pas exhaustives mais
constituent l'essentiel que doit connaître tout dirigeant de Petite ou Moyenne Entreprise.
Le promoteur trouvera auprès de sa banque les renseignements complémentaires ou
détaillés relatifs à ces diverses formules. De même qu'il pourra demander des précisions sur
d'autres formules de financement, non reprises par ce guide. La circulaire de Bank Al
Maghreb stipule que les taux d'intérêt débiteurs applicables aux opérations de crédit sont
librement négociés entre les banques et leurs clients.

La PME lâchée par les banques

ent, les mécanismes de financement du Trésor ont également subi un toilettage. Cette réforme se faisait ainsi dans le but (d
pour couronner le tout : 11 groupes privés, seulement, ont bénéficié d'un prêt équivalant à
16,4% du total des crédits d'investissement. Ces chiffres veulent dire une seule chose : sur la
période 1993-2002, la majorité des banques de la place ont réduit de près de 50% leur
contribution financière au profit des PME. La gestion du risque oblige, certes mais aussi
l'amplification de « l'asymétrie informationnelle » (7)

Le rôle de la bourse dans le financement des PME :

On peut définir la bourse comme « un lieu de rencontre et d'échange entre une offre et une
demande de capitaux à long terme dont le support est représenté par une valeur mobilière».
Le financement direct sur le marché des capitaux ouvre des nouvelles portes aux PME. En
effet il leur permet d'avoir des fonds propres plus importants sans intérêts ni contraintes de
remboursement (financement gratuit), ce qui réduit leur dépendance vis-à-vis des banques
et en même temps, diminue leur vulnérabilité aux cycles économiques, ainsi il leur permet
aussi d'acquérir une image saine, transparente et moderne, qu'elles pourraient utiliser pour
se valoriser sur le marché national et international. Toutefois, ce choix présente aussi des
contraintes. En effet, l'introduction en bourse exige de tout faire pour, non seulement être
éligible mais séduire le marché, intéresser les investisseurs en leur offrant du papier de
bonne qualité avec des rendements intéressants, chose qui n'est pas aisée.

Contrairement à une idée souvent répandue, les émissions obligataires peuvent être à la
portée d’une entreprise moyenne, par exemple dans le cas d’une entreprise familiale qui,
pour faire face à sa croissance, souhaite renforcer ses capitaux permanents sans s’engager
d’emblée dans une introduction en bourse, soit que le contexte ne s’y prête pas, soit qu’elle
ne souhaite pas en assumer la charge administrative, soit qu’elle ne soit pas disposée à
accepter dans l’immédiat une dilution de son capital. La technique des obligations
convertibles permet de préparer, dans le temps, l’échéance d’une future introduction en
bourse. Opérations boursières, les émissions obligataires sont soumises à des procédures
d’autorisation et de publicité. Elles peuvent porter un taux fixe ou révisable, peuvent être
remboursables « au pair » ou « au dessus du pair » - prime de remboursement au profit du
porteur. De telles opérations doivent être explicitement autorisées par l’organe de décision
de l’entreprise (Assemblée Générale).

Dans le cadre d'une stratégie de mobilisation de l'épargne, le Maroc à l'instar de maints pays
en développement est engagés dans un vaste programme de dynamisation, d'ouverture et
d'amélioration du fonctionnement du marché boursier .Or le marché boursier est considéré
comme un moyen extrêmement coûteux : Les coûts de transactions (les ressources
engagées pour le fonctionnement des marché financier montant à 25% de tout
l'investissement nouveau).

L'introduction des entreprises en bourse procure une importance masse de fonds qui lui
permet de ne réaliser ses investissements sans aucun engagement et d'assurer ainsi une
rémunération sous forme de dividendes à ses actionnaires.

(7) : (TELQUEL, 13 février 2011, N° 229, Khalid TRITKI)


Donc c'est une bonne orientation pour les entreprises désirantes être cotées en bourse
L'inconvénient majeur à cette démarche est le caractère très sélectif concernant
l'introduction des entreprises en bourse et cela en raison des contraintes du marché
financier d'une part et des conditions des emprunts contractés auprès des établissements
bancaires d'autre part. Les intérêts élevés sur les emprunts viennent également entraver la
croissance de l'entreprise, sans oublier que la majorité des sociétés familiales refusent d'être
cotées en bourse pour éviter leur ouverture aux publics.

Enfin, le marché financier reste inefficient avec un marché de l'action étroit et un marché
secondaire des bons du trésor peu profond. De même, les instruments financiers à court
terme sont insuffisamment diversifiés. Cette absence d'allocation optimale des ressources
financières avec une courbe réelle de taux gène considérablement la croissance des
entreprises.

Deuxième partie : La gestion de la trésorerie appliquée à la PME :

Chapitre 1 : La gestion de la trésorerie des PME :


Toute entreprise doit disposer en permanence des ressources suffisantes pour remplir ses
engagements financiers (salaires, fournisseurs, charges sociales et fiscales…). A défaut, elle serait
déclarée en cessation de paiement et serait éventuellement liquidée. C’est ce qui arrive trop souvent
aux jeunes sociétés, faute de prévisions réalistes!

La trésorerie est donc un domaine très sensible qu’il faut gérer de façon quotidienne avec quelques
outils et surtout une véritable stratégie. Mais si la problématique semble basique: « récupérer
l’argent qui est dehors », la combinaison des contraintes rend les choses plus complexes. Ā la
maîtrise des échéances sociales et fiscales s’ajoute, entre autres, la planification des paiements
fournisseurs (dont les délais doivent être compatibles avec la capacité à recouvrer les créances
clients), le climat de confiance à instaurer avec les banquiers, les prévisions de l’activité de
l’entreprise et la disponibilité de fonds propres suffisants.

Gérer sa trésorerie, c’est être en permanence en prise directe avec les flux réels et prévisionnels,
entrants et sortants, et avec ses banques, pour pouvoir effectuer rapidement les ajustements
nécessaires. C’est avant tout anticiper.

Section 1 : Étudier les équilibres financiers du bas du bilan :


L’analyse financière s’opère à partir de bilans retraités. Le modèle ci-après servira de matrice pour
définir les soldes et les équilibres fondamentaux auxquels se réfère tout diagnostic financier.

Il est indispensable de replacer la gestion de trésorerie dans la gestion financière globale de


l’entreprise, et en particulier de définir les besoins de financement liés à son activité.

I. Le bilan fonctionnel : Bilan vu par un gestionnaire :


Le bilan fonctionnel classe les opérations effectuées par l’entreprise selon les fonctions
auxquelles elles se rapportent, soit :
 Investissement
 Exploitation
 Financement

1. Intérêt du bilan fonctionnel :


Le bilan fonctionnel permet d’apprécier la situation financière de l’entreprise, et notamment
son équilibre financier, il a recourt à la notion de fonds de roulement (FR) besoin en fonds
de roulement, (BFR) et trésorerie nette (TN).

2. Résultats du bilan fonctionnel : Le bilan fonctionnel permet de dégager trois


grandeurs :

Le fonds de roulement (FR) fonctionnel

 Définition
Le fonds de roulement fonctionnel doit permettre la couverture des besoins en fonds de
roulement. C'est un excèdent des capitaux permanents sur les actifs immobilisées ou un
excèdent des actifs circulants sur les dettes à Court Terme. Bien que le FR ne soit pas un
ratio en tant qu’il représente les actifs disponibles pour garantir la capacité de l'entreprise à
faire face à ses dettes à court terme. Il doit être supérieur ou égal à 1. (8)
 Calcul
Le FR fonctionnel est égal à la différence entre les ressources stables et les emplois stables :

FR Fonctionnel = Ressources stables – Emplois


 Facteurs de variation du FRstables
fonctionnel

Opérations diminuant le FR fonctionnel Opérations accroissant le FR fonctionnel


1. Accroissement des emplois stables 1. Accroissement des ressources stables
o Augmentation d’investissement o Augmentation des capitaux propres
2. Diminution des ressources stables -Capital social ;
o Réduction des capitaux propres -Réserves ;
o Remboursement des o Augmentation des dotations
dettes financières aux amortissements et provisions
- Subventions d’investissement
- Augmentation des dettes
financières (nouveaux emprunts)
2. Diminution des emplois stables
- Désinvestissements : cession
de : Immobilisations corporelles ;
Immobilisations incorporelles ;
Immobilisations financières ;

(8) . (MBAHWEKA, cours inédit uniluk 2007.)


Le besoin en fonds de roulement (BFR)

 Définition
Le BFR est la différence entre les besoins d'exploitation et les ressources d'exploitation. Est
ce que les dettes à court termes financent l’actif circulant à court terme.
Pendant le cycle d’exploitation, il existe un décalage entre les opérations (achats,
production, ventes) et la transformation en monnaie de ces opérations ; l’existence de ces
décalages entre les flux réels et les flux financiers est à l’origine des besoins en fonds de
roulement.
 Phase d’achat : Cette phase donne naissance aux dettes fournisseurs ;
 Phase de production : L’entreprise assure dans cette phase les dépenses d’énergie, de
salaires, la TVA, les services extérieurs, certaines de ces charges peuvent n’être réglées
qu’après un certain délai ;
 Phase de commercialisation : C’est la phase où apparaissent la facturation et le délai
de règlement accordé. Dans le cas d’établissement d’effet de commerce, l’entreprise
peut soit les conserver jusqu’à échéance, soit les mobiliser pour les transformer en
liquidités ;
On en déduit que lors du cycle, apparaissent des besoins de financement d’exploitation
(stocks, clients et comptes rattachés), des ressources de financement d’exploitation
(comptes fournisseurs et comptes rattachés) ainsi que des besoins de financement hors
exploitation, et de ressources de financement hors exploitation (cessions d’immobilisations).
 Calcul
Le calcul des BFR doit donc tenir compte de ces deux types de besoins et ressources :

BFR= BFR exploitation + BFR hors exploitation


 BFR d’exploitation (BFRE)
Ils sont équivalents à la différence entre les besoins d’exploitation et les ressources
d’exploitation :
BFRE = Actif d’exploitation – Passif d’exploitation
Le BFR d’exploitation correspond à un besoin de financement d’exploitation non assuré par
les ressources nées du cycle d’exploitation.
 BFR hors exploitation (BFRHE)
Ils sont égaux à la différence entre les besoins hors exploitation et les ressources hors
exploitation.
BFRHE = Actif hors exploitation - Passif hors
Ils ne dépendent pas du cycle d’exploitation, et sont peu élevés par rapport au BFR
d’exploitation.
La trésorerie nette : La trésorerie d'une entreprise est la différence entre les ressources
misent en œuvre pour financer son activité et les besoins entraînés par cet activité :

TN = Trésorerie actif - Trésorerie passif


II. Le bilan financier : Bilan vu par un banquier :
Il s’agit de l’étude de l’évolution de la structure financière. C’est le bilan retraité en fonction
des critères qui intéressent principalement les banques. Le bilan financier est principalement
établi par les banques qui cherchent à apprécier la solvabilité d’une entreprise avant de
s’engager vis-à-vis d’elle. Il se base sur les trois mots clés :

_ Liquidité _ Exigibilité _ Solvabilité


1. Intérêt du bilan financier :

Le bilan financier permet une analyse en termes de liquidité et d’exigibilité. Il est encore très
utilisé dans les entreprises, et notamment pour l’étude de la liquidité et de l’équilibre
financier.

2. L’établissement d’un bilan financier :

L’établissement d’un bilan liquidité- exigibilité vise à une meilleure connaissance des emplois
de fonds de l’entreprise et de ses engagements. Ceci dit, les éléments de l’actif sont donc
classés par ordre de liquidité croissante, les éléments du passif quant à eux sont classés par
ordre d’exigibilité.

 L’élimination des non-valeurs


Les non-valeurs concernent les postes ne procurant aucune rentrée de fonds :
· Les frais de constitution ;
· Les frais de recherche et développement ;
· Les primes de remboursement ;
· Les charges à répartir sur plusieurs exercices ;
· Les différences de conversion à l’actif et au passif ;
Les montants correspondant à ces postes sont éliminés de l’actif du bilan, le même montant
est éliminé du passif comme étant une moins value.
 Le reclassement des dettes en fonction de leur durée
Les tableaux des annexes donnent les créances et dettes en fonction de leur durée :
· A moins d’1 an ;
· Entre 1 et 5 ans ;
· A plus de 5 ans ;
Dans le bilan financier, on met en évidence deux catégories de dettes : celle à moins d’un an,
et celle à plus d’un an. Toujours dans l’optique exigibilité, il est à signaler que dans les
emprunts à long terme qui figurent au passif du bilan, la partie qui correspond aux
remboursements qui doivent avoir lieu dans l’année représente non pas du long terme, mais
du court terme.
 Le reclassement des autres actifs et passifs
_ Les plus ou moins value des immobilisations
Le traitement des plus ou moins values latentes qui apparaissent souvent au niveau des
immobilisations se fait comme suit :
Prendre la valeur réelle de l’immobilisation au niveau du poste des immobilisations ;
Soustraire la moins value constatée ou ajouter la plus value dégagée au niveau des
capitaux propres du passif ;
_ Le stock outil
Le stock outil est un stock devant être tout le temps présent au niveau de l’entreprise. Le
retraitement à faire est de soustraire ce montant du poste des stocks, ajouter ce même
montant à l’actif immobilisé net qui constitue l’actif à plus d’1 an.
_ Les charges et produits constatés d’avance
Les charges et produits constatés d’avance sont reclassés dans les actifs ou passifs à plus ou
moins d’un an selon qu’elles concernent l’exercice suivant ou des exercices à plus d’un an.
_ Les provisions pour risques et charges
Elles sont reclassées dans les dettes à plus ou moins d’un an selon leur échéance.
_ Les dividendes
Si le bilan est donné avant la répartition des dividendes, il faut les faire figurer dans les
dettes à moins d’un an.

3. Résultats du bilan financier :


A partir du bilan financier on peut dégager les grandeurs suivantes :
Fonds de roulement financier
 Définition
Le fonds de roulement (FR) financier représente une marge de sécurité dont dispose
l’entreprise au cas où se produiraient différents risques qui diminueraient la liquidité de
l’entreprise : baisse de rotation de stocks, créances irrécouvrables, …
 Calcul
Le FR financier peut se calculer de deux façons différentes :
A partir du haut du bilan, le FR financier est égal à la différence entre les capitaux
permanents et les immobilisations nettes :
FR Financier = Capitaux permanents – Immobilisations nettes

A partir du bas du bilan, dans ce cas, il est égal à la différence entre les actifs circulant et les
dettes à court terme
FR Financier = Actif circulant – Dettes à court
 Facteurs de variation du fonds de roulement financier : Les facteurs influençant le
fonds de roulement financier sont plus des facteurs relevant du haut du bilan :

Opérations diminuant le fonds de Opérations accroissant le fonds de


roulement financier roulement financier
1- Augmentation de l’actif immobilisé 1- Augmentation des capitaux
corrigé permanents
Investissements - Accroissement des capitaux propres
 Corporels ;  Capital ;
 Incorporels ;  Réserves ;
 Financiers ;  Subventions d’investissement.
2- Diminution des capitaux permanents - Augmentation des emprunts et prêts à long
- Diminution des capitaux propres terme, apports des associés en comptes
 Distribution des réserves ; courants.
 Distribution des dividendes ; - Emission de bons de caisse à plus d’un an.
 Prélèvement de l’exploitant 2- Diminution de l’actif immobilisé corrigé
individuel. - Désinvestissements : cession de :
- Remboursement des capitaux propres Immobilisations corporelles ;
 Remboursement d’emprunts à Immobilisations incorporelles ;
moyen et long terme ; Immobilisations financières.
 Remboursement de comptes - Remboursement des prêts consentis par
courants d’associés ; l’entreprise.
 Remboursement de bons de caisse.

La variation du fonds de roulement n’est pas due aux éléments du bas du bilan, ceci peut
être expliqué par le fait qu’un accroissement d’un poste d’actif circulant entraîne soit une
diminution d’un autre poste d’actif circulant, ou un accroissement d’un autre poste du passif
à court terme. Pour illustrer ça, on peut prendre le cas d’une diminution de stock : elle se
traduit automatiquement soit par une augmentation du poste créances si la vente a lieu par
crédit, soit par une augmentation du poste disponibilités si la vente est payée comptant.

III. Ratio de liquidité :


La liquidité pour une entreprise est le degré de possibilité de transformer les biens se
trouvant à l'actif en monnaie, ceci s'explique par les critères de classement des postes de
l'actif qui est la liquidité de ses éléments au bilan. C'est donc la vitesse de transformation
d'un bien en monnaie (9).
La liquidité représente aussi l’aptitude de l’entreprise ou du groupe à faire face à ses
engagements à court terme.
On distingue:
Ratio de liquidité générale : valeurs circulantes/dettes à court terme. Ce ratio peut être en
bonne forme supérieur à 1 c'est-à-dire le FR est positif. Il renseigne sur le financement des
actifs circulants par les dettes à court terme et le remboursement des dettes à court terme
par les actifs circulant. S'il est inférieur à ce que les actifs circulants sont incapables de payer
ou rembourser les dettes à court terme.
Ratio de liquide réduite : valeurs réalisables + valeurs disponibles/dettes à court terme. Ce
ratio détermine la part des valeurs disponibles dans le remboursement probable des DCT.
C'est pourquoi il est dit ratio de trésorerie relative.
Ratio de liquidité immédiate : valeurs disponible/ dettes à CT. Ce ratio est une comparaison
des disponibles aux dettes à court terme. Il exprime la capacité dont dispose l'entreprise à
faire face à ses dettes exigibles dans l'immédiat.

Section 2 : Prévoir les besoins en trésorerie :


L’horizon de la gestion budgétaire est l’année, durée classique de l’exercice comptable. Le
budget annuel de trésorerie représente lui-même la première année du plan prévisionnel de
financement. Les prévisions de trésorerie visent à évaluer l’évolution de son solde de la
manière la plus précise possible. L’unité de temps requise pour établir cette catégorie de
prévision est le mois, la décade, voire la journée.
La gestion de trésorerie suppose une démarche en deux temps :
 L’élaboration du budget de trésorerie document prévisionnel récapitulatif des
encaissements et des décaissements de l’entreprise sur une période donnée.

(9) : (Augustin NGURAMO, 2004-2005)


 L’élaboration du plan de trésorerie document issu du précèdent et intégrant les
moyens de financement à court terme ainsi que leur coût ou indiquant les
placements envisageable.

I. Prévisions financières à court terme : Le budget de trésorerie :


Le trésorier participe à l’élaboration des prévisions de trésorerie à différents niveaux :
 A moyen terme pour équilibrer les grandes masses d’emplois et de ressources en
choisissant des formes de financement ou d’investissement appropriés.
 A court terme pour assurer l’équilibre quotidien des encaissements et
décaissements.
Le budget de trésorerie enregistre non seulement les flux de trésorerie existant mais aussi
toutes les recettes et toutes les dépenses dont l’entreprise prévoit la perception ou
l’engagement. Il peut s’agit de dépenses et recettes liées au processus d’investissement,
d’exploitation ou de financement.
Il donne une prévision des excédents et des déficits de trésorerie, en montant et en durée
dans une double perspective :
 Vérifier que les lignes de crédits initialement négociés suffiront à combler les
besoins éventuels.
 Définir les utilisations prévisibles de crédits par grandes masses (par ex nécessité
de recourir à l’escompte compte tenu du portefeuille de traites…)
Le budget de trésorerie est donc un tableau de bord prévisionnel de l’offre et de la demande
de liquidités de l’entreprise. Il permet au trésorier d’optimiser le résultat financier de la
société en mettant en concurrence les différentes banques ainsi que les marchés financiers.
La prévision de trésorerie de l’entreprise vise deux objectifs essentiels :
 Assurer la solvabilité à court terme.
 Optimiser les résultats opérationnels et financiers de l’entreprise. La solvabilité
de l’entreprise traduit sa capacité à faire face aux échéances au cours de
l’exercice à venir.

1. Principe et définition :
Le terme de trésorerie recouvre plusieurs notions liées à la gestion et à l’analyse financière.
La trésorerie apparaît en effet tant dans le tableau de financement que dans le tableau des
flux de trésorerie avec des significations différentes. Nous retiendrons l’approche comptable
de la trésorerie. Pour le comité de réglementation comptable, La trésorerie correspond aux
disponibilités et à leurs équivalents. Les placements à court terme, très liquides, facilement
convertibles en un montant connu de liquidité et dont la valeur ne risque pas de changer de
façon significative sont considérés comme des équivalents de disponibilités.

Trésorerie nette = Disponibilités _ Dettes financières à court terme (à mois d’un an à


l’origine)
Projet de fin d’études : La gestion de la trésorerie des PME

2. Les méthodes de prévisions de la trésorerie :

a) Les prévisions de trésorerie dans le cadre d’une procédure budgétaire :

Les prévisions de trésoreries annuelles, avec un découpage mensuel, sont la résultante des
différents budgets. Elles permettent ensuite d’établir un compte de résultat prévisionnel et
un bilan prévisionnel.
Le budget de trésorerie est un outil qui permet d’identifier les entrées et les sorties de
liquidités, de mieux cerner le risque de cessation de paiement à court terme.
Le budget de trésorerie s’élabore à partir de l’ensemble des budgets d’exploitation,
d’investissement et de financement. Il traduit en termes d’encaissement et de
décaissements de l’ensemble des données prévisionnelles relatives à l’exploitation et hors
exploitation. La confrontation des différents budgets fait apparaître soit un excédent soit un
déficit de trésorerie. La construction du budget de trésorerie nécessite plusieurs étapes.

Tableau 1 : Synthèse de la construction du budget de trésorerie :

Budget des Bilan d’ouverture Budget des


ventes HT achats HT

TVA sur ventes Budget de TVA


TVA sur achats

Ventes TTC Achats TTC

Encaissements BUDGET DE Décaissements


TRESORERIE

Frais Frais de
généraux personnel

Frais financiers Solde initial


Impôts et taxes

3. Structure des tableaux :


a) Tableau des encaissements sur ventes et autres encaissement :

L’essentiel des encaissements provient des ventes effectuées par l’entreprise. Une vente
peut être réglée au comptant ou avec des délais de paiement. Cela signifie qu’une vente
réalisée aujourd’hui peut entraîner un flux de trésorerie 30 ou 60 jours plus tard.

19
Projet de fin d’études : La gestion de la trésorerie des PME

Ces décalages de flux de trésorerie doivent êtres anticiper et pris en compte. Ils sont souvent
source de difficulté pour l’entreprise surtout si les crédits ne prennent pas la forme de
créance commerciales mobilisables.
Il est important de noter que certains encaissements de la période proviennent des ventes
de la période précédentes. L’information concernant ce type d’encaissements se trouve dans
le bilan d’ouverture.

b) Tableau des décaissements sur achats et tableau général des décaissements :

Dans ce budget sont concentrées toutes les dépenses anticipées à court terme de
l’entreprise. Il existe une multitude de sources de décaissements au sein d’une entreprise,
dont les origines se trouvent dans les différents budgets recensant les charges
d’exploitation. Dans ces dernières, Il faut nécessairement ajouter les décaissements issus du
budget de TVA, voire ceux du budget des investissements.

Comme cela a été vu pour les encaissements, certains décaissements proviennent des
engagements de la période antérieure.

c) Tableau de la TVA :

La TVA à décaisser est obtenue par le budget de TVA qui présente pour chaque mois la TVA à
décaisser. Le règlement s’effectue entre le 15 et le 24 du mois suivant celui au titre duquel la
TVA sur les opérations de Janvier est décaissée en Février…).

d) Budget de trésorerie :

Le budget de trésorerie réalise la synthèse de l’ensemble des budgets de l’entreprise. Il rend


possible la détermination du solde de trésorerie pour la période à venir
Il se compose du solde de trésorerie qui s trouve dans le bilan de début de période et des
encaissements et des décaissements précédemment établis.

4. Utilité du budget de trésorerie :

Le budget de trésorerie permet de vérifier, globalement, s’il y a cohérence entre le fonds de


roulement et le besoin en fond de roulement.
Un budget constamment déficitaire ou excédentaire exprime une inadéquation du FR au
BFR.

Le budget de trésorerie permet également de déterminer les dates optimales auxquelles


doivent avoir lieu certaines opérations exceptionnelles pour lesquelles l’entreprise dispose
d’une marge de manœuvre de manière à éviter de trop grands déséquilibres.
Par exemple la vente d’un immeuble prévu en Juin pourra être avancée en Mai s’il apparaît
que Juin est fortement excédentaire alors que Mai est déficitaire.

20
5. Les prévisions de trésorerie de fin d’année :
a) Principe :
L’entreprise prévoit le montant de sa trésorerie de fin d’année, dans le cadre de la
procédure des budgets annuels. La méthode bilancielle met en évidence la relation.

FR - BFR= trésorerie
La trésorerie de fin d’année apparaît alors comme la résultante de la politique
d’investissement et de financement de l’entreprise (chiffrée par le FR) et le BFR liée aux
conditions d’exploitation.

b) Démarche de prévision :
Il s’agit de prévoir le FR et le BFR en fin d’année
 Prévision du FR
La prévision se fait à partir des postes qui composent le FR.

Prévision des ressources stables


 Les KP : Ils sont déterminés à partir des KP de l’année précédente, modifiés comme
suit :
Capitaux propres année N
_ Dividende distribuée en N+1
+ Nouveaux apports des actionnaires
_ Retrait des associés
+ Bénéfices nets prévu pour N+1

REMARQUE Le bénéfice net est obtenu à partir du budget d’exploitation et des prévisions de
charges financières
 Dettes financières :
Ce poste est obtenu ainsi :
Dettes financières de début d’année
_ Remboursements au cours de l’année N+1
+ Nouveaux emprunts N+1

Prévisions des emplois stables


Les emplois stables comprennent essentiellement des immobilisations :
Immobilisation nette année N
+ Acquisition de l’année N+1
_ Valeur d’origine des immobilisations cédées en N+1
_ Dotations aux amortissements de N+1

 Prévisions du BFR
Il est possible de déterminer le BFR d’exploitation prévisionnel par la méthode normative.
Cette méthode repose sur l’hypothèse d’une activité non saisonnière. La prévision du BFRHE
concerne notamment le solde à payer de l’impôt sur les sociétés.
En raison de la très grande sensibilité des prévisions de trésorerie aux hypothèses retenues,
il est conseillé d’établir des prévisions de trésorerie en essayant diverses hypothèses
(comme modifier le prix de vente sans modification de dépense).
6. Plan de trésorerie :
L’entreprise peut souhaiter affiner les informations données par le budget de trésorerie en
faisant intervenir l’escompte des effets escomptables et les placements des excédents
prévus.
Il s’agit ici de procéder à des ajustements pour résorber ces soldes.
Une fois le budget de trésorerie prévisionnel établi, le trésorier doit se poser les questions
suivantes :
En cas d’excédent de trésorerie : Quel type de placement effectuer ? Quel montant ? Pour
quelle durée ?
Selon les objectifs de l’entreprise, la direction financière peut diminuer les excédents de
trésorerie en investissant (Croissance externe, développement…) en remboursant par
anticipation des emprunts, en réglant les fournisseurs au comptant moyennent un escompte
de règlement ou en effectuant des placements.
En cas de trésorerie déficitaire : Quel type de financement (Crédit de trésorerie) faut-il
privilégier ? Quel montant ? Quelle durée ?
Les frais et les produits financiers doivent être incorporés dans le plan de trésorerie
a) Hypothèse 1 : Trésorerie largement excédentaire
 Rembourser par anticipation les emprunts à long terme.
 Financer les programmes d’acquisition des investissements
prévus.
 Réaliser des placements financiers à court terme qui prendront différentes formes
selon le type de fiscalité souhaité.
b) Hypothèse 2 : soldes négatifs plusieurs solutions
 La mobilisation des créances commerciales existantes (escompte
d’effets négociables…).
 L’obtention de crédits bancaires de trésorerie.

Section 3 : Recourir aux moyens de financement : sources de crédit :


1. Les besoins de financement :

a) Les besoins de financement liés à l'investissement :


On peut appeler investissement l’ensemble des ressources financières engagées par une
entreprise dans le but de réaliser un gain à la future et l’étaler dans le temps. On peut le
définir aussi comme un moteur de croissance de l’entreprise car il permet de transformer
les flux financiers en bien corporelle ou incorporelle.

L’entreprise peut lancer quatre actions pour donner lieu à un investissement.

-Maintenir les capacités de production existantes en procédant à des investissements de


remplacement (remplacement d'un matériel ancien, amorti, usé ou démodé par un autre).
Ces investissements sont très fréquents.

- Améliorer la productivité et pousser à la modernisation et à l'innovation. Ce qu'on appelle :


les investissements d'expansion ou de capacité qui ont pour but d'accroître la capacité de
production ou de commercialisation des produits existants et de vendre des produits
nouveaux (L'installation d'une capacité nouvelle ou additionnelle).

-Rationaliser la production : Ce sont les investissements de rationalisation ou de


productivité qui visent la compression des coûts de fabrication. - Valoriser le capital humain,
il s'agit des investissements humains et sociaux tels que les dépenses de formation, décisions
de recrutement d'employés, dépenses de l'amélioration des conditions de travail.

b) Les besoins de financement liés à l'exploitation :


Toute entreprise quelque soit son efficacité ou quelque soit sa structure financière, peut se
trouver confrontée à un problème de trésorerie de façon conjoncturelle ou structurelle. Ce
problème peut survenir car, à court terme, l'entreprise doit de manière permanente
chercher à assurer le financement de son actif circulant (stock, crédits accordés aux clients,
créances diverses).

A cet égard, l'entreprise recours à des crédits de fonctionnement qui ont des données plus
courantes que ceux d'investissement permettant l'équilibrage financier.

Ces crédits de fonctionnement financent de manière générale les actifs circulants du bilan.
Lorsque ces derniers ne sont pas intégralement financés par des délais de paiement que
l'entreprise obtient ses fournisseurs et de ses créances diverses et lorsque cette insuffisance
n'est pas couverte par le fond de roulement (FR), en fait, si le besoin de financement de
l'exploitation est inférieur au FR, l'entreprise aura la possibilité de se financer sans recourir à
des crédits bancaires ou autres formes de financement. Le besoin de financement de
l'exploitation appelé aussi le besoin de fond de roulement (BFR = stock+ créances clients-
dettes fournisseurs).Cependant on peut résumer les besoins liés à l'exploitation comme suit :

Les stocks : pour assurer son fonctionnement normal, toute entreprise doit avoir un stock
pour faire face soit à la demande de la clientèle (stock de produits finis) soit pour des fins de
production (matières premières), or la détention des stocks implique un coût pour
l'entreprise ce qui rend ainsi nécessaire une gestion efficace et rationnelle de ces stocks afin
de limiter les coûts et donc minimiser les besoins de financement.

Les besoins de trésorerie : l'entreprise doit faire face à des dépenses importantes tels que :
les salaires, entretien de matériels, impôts et taxes, frais divers de gestion...etc.

Le paiement de ces charges peut troubler le fonctionnement normal de l'activité de


l'entreprise, spécialement les PME. Ceci dit, sans ressources financières, l'entreprise ne
produit pas, ne vend pas et donc ne peut survivre que si elle a réussit à mobiliser les
ressources nécessaires au maintien de son cycle d'exploitation et au financement de son
exploitation.

2. Le financement externe des PME :


Dans un monde globalisé, où la concurrence est devenue très rude entre les entreprises, où
les crédits clients sont nécessaires pour s'accaparer de nouvelles parts de marché, et où le
développement des marchés financiers est extraordinaire, l'entreprise doit trouver des
sources de financement pour son cycle d'exploitation et chercher à optimiser les coûts liés à
ces financements. L'appel à l'extérieur, tel que le secteur bancaire, le marché financier et à
d'autres moyens de financement, pour une augmentation des fonds propres apparaît
comme une fatalité à l'égard de l'insuffisance des sources internes de financement.

a) Les crédits de financement externe des PME :


L’escompte
Est le mode de financement le plus traditionnel, puisqu’il consiste en un rachat par le
banquier des effets de commerce dont l’entreprise est propriétaire avant leur échéance. Le
banquier bénéficie des garanties supplémentaires que lui apporte le droit cambiaire (entre
autres, la solidarité de droit des endossataires et du créancier). Le plafond de l’escompte est
en général fixé à un mois de chiffre d’affaires.

Les Crédits « objectifs » basés sur la mobilisation de créances commerciales


Dans une économie marquée par l'importance du crédit interentreprises, la mobilisation du
poste clients est une priorité pour l'entreprise désireuse de se procurer des liquidités auprès
de son banquier. Dans ce cadre, le système bancaire propose aux entreprises une large
gamme de concours, allant de l'escompte de papier commercial, crédit de mobilisation des
créances commerciales (CMCC), à la formule plus récente de la cession de créances
professionnelles en passant par l'affacturage ou factoring.

Le financement bancaire
Pour atténuer les effets du phénomène de l'insuffisance chronique des capitaux propres sur
les équilibres financiers de la PME, le système bancaire a été conduit depuis de nombreuses
années à intervenir de plus en plus largement dans le financement des PME, que ce soit sous
forme de crédit à court terme ou de crédit à long ou moyen terme.

Les crédits à court terme


On désigne sous le terme des crédits à court terme l'ensemble des techniques de
financement spécialisées relatives aux opérations du cycle d'exploitation et d'autre part des
moyens de financement dont la durée est extrêmement courte, de quelques jours à
quelques mois. Pour préciser cette définition, il faut examiner la nature des opérations
auxquelles le crédit est attaché. Ainsi, suivant la durée du cycle de production ou de
commercialisation, le crédit à court terme peut être relativement long et atteindre une
période de l'ordre d'un an, on désigne alors ces crédits sous le nom de court terme prolongé,
et on les distingue des opérations plus courtes qui portent sur une période de trois à six
mois.

Les crédits à moyen et à long terme


Pour financer les besoins d'investissements des entreprises en création ou en phase de
modernisation, la banque propose des crédits sur une période allant jusqu'à 7 ans pour les
emprunts à moyen terme, et jusqu'à 15 ans, voire 20 ans pour les emprunts à long terme. En
réalité, la question du crédit des entreprises est un long malentendu entre le banquier et
l'entrepreneur, en effet, aucune banque ne fera crédit à une entreprise si elle ne dispose pas
d'un minimum de fonds propres.

Le financement par crédit bail


Le crédit bail est une opération par laquelle une entreprise demande à une société
financière spécialisée d'acheter, à sa place un bien immobilier ou mobilier et de lui louer ce
dernier pendant une période convenue à l'avance, variable mais toujours suffisante pour
permettre son amortissement intégral.

Le financement par le capital risque


Le capital risque est devenu au cours des dernières années, une source importante de
financement des entreprises et plus particulièrement celles qui développent de nouvelles
technologies et conquièrent de nouveaux marchés. Il joue aussi un rôle très important dans
le développement de l'esprit de l'entreprise.

Le crédit interentreprises
Le crédit inter-entreprises ou crédit fournisseurs est un élément important dans la gestion
de trésorerie. Le crédit inter-entreprises est un délai de paiement que les entreprises
s'accordent mutuellement. C'est une caractéristique forte ancienne du système
économique. Les secteurs débiteurs pour lesquels les dettes fournisseurs sont plus
importantes que les créances clients (les entreprises de la grande distribution), trouvent
dans le crédit inter-entreprises une ressource financière appréciable.

Le financement via le marché boursier


On peut définir la bourse comme « un lieu de rencontre et d'échange entre une offre et une
demande de capitaux à long terme dont le support est représenté par une valeur mobilière»
Toutefois, ce choix présente aussi des contraintes. En effet, l'introduction en bourse exige de
tout faire pour, non seulement être éligible mais séduire le marché, intéresser les
investisseurs en leur offrant du papier de bonne qualité avec des rendements intéressants,
chose qui n'est pas aisé. Valeur patrimoniale, l'ETE isole les flux monétaires, donc fait apparaître le
solde des flux de liquidité induits par l'exploitation, pendant l'exercice.

Section 4 : La gestion des excédents de trésorerie :

1. Excédent de trésorerie
d’exploitation L'excédent de trésorerie d'exploitation est le solde entre les recettes et
les dépenses d'exploitation. Il correspond à la traduction en terme de trésorerie du cycle
d'exploitation de l'entreprise. La différence entre l'excédent brut d'exploitation
et l'excédent de trésorerie d'exploitation s'explique par la variation du besoin en fonds de
roulement.

ETE = EBE + ΔBFR

a) Enjeux de l’excédent de trésorerie :

L'excédent brut d'exploitation est en harmonie avec la conception patrimoniale de la


comptabilité d'engagements ; il mesure le solde des valeurs patrimoniales induites par
l'exploitation pendant l'exercice et, par conséquent, il ne mesure qu'une ressource
potentielle de trésorerie, ce qui réduit sensiblement sa portée. C'est pourquoi l'analyse
moderne a introduit la notion d'ETE en harmonie avec les flux de liquidité. Dans les flux de
valeur patrimoniale, l'ETE isole les flux monétaires, donc fait apparaître le solde des flux de
liquidité induits par l'exploitation, pendant l'exercice.
b) Caractéristiques de l’excédent de trésorerie :

Il correspond à la traduction en termes de trésorerie du cycle d'exploitation de


l'entreprise. La différence entre l'excédent brut d'exploitation et l'excédent de trésorerie
d'exploitation s'explique par la variation du besoin en fonds de roulement.
2. Comment gérer l’excédent de trésorerie :

Un compte en banque qui se remplit est toujours de bon augure pour le chef d'entreprise.
Mais il n'est pas toujours simple de savoir ce qu'il faut faire de cet excédent de liquidités. Si
depuis mars 2005, les banques ont le droit de rémunérer les comptes courants, c'est encore
une pratique peu répandue et dans tous les cas financièrement peu alléchante. Entre gestion
prudente et exigence de rentabilité, des compromis peuvent être trouvés. Voici quelques
conseils pour utiliser au mieux une trésorerie excédentaire.
a) Proscrire les trésors de guerre

"Ne laisser jamais sa trésorerie inoccupée". (10) Il ne faut garder à disposition que les fonds
nécessaires au respect de ses engagements financiers à court ou moyen terme. "Les
entreprises doivent se laisser une marge de sécurité de trois mois"(11).

b) La mise en œuvre d'un projet peut justifier de garder sa trésorerie inoccupée mais jamais
plus d'un mois

Un excédent de trésorerie important peut également être acceptable pour financer des
projets d'investissement (rachats, croissance interne) à court terme. "La mise en œuvre d'un
projet peut justifier de garder sa trésorerie inoccupée mais jamais plus d'un mois (12). Au
delà, il existe des solutions de placement adaptées." Rester liquide est un impératif mais une
trésorerie structurellement importante est de mauvais augure pour une entreprise car elle
témoigne d'un déficit de gestion et se traduit par un manque à gagner parfois important.

c) Anticiper les flux

Bien gérer son excédent de trésorerie requiert une anticipation des flux financiers futurs.
L'objectif est d'apprécier le montant des fonds utilisables et la durée de leur disponibilité de
manière aussi certaine que possible. "Un budget prévisionnel sur trois mois glissants, même
peu détaillé, permet au chef d'entreprise de savoir ce qu'il doit faire de ses flux de trésorerie
entrants", explique Annie Bellier Delienne. L'estimation de ses besoins en fonds de
roulement est, dans ce sens, une étape à ne jamais sous-estimer. Même en se penchant
sérieusement sur les chiffres, il n'est pas toujours simple d'anticiper précisément les flux
futurs en tenant compte des spécificités de son activité. Pour se repérer, il peut être utile de
comparer le niveau de sa trésorerie à celui de ses concurrents. Différents ratios fournis par
des organismes tels que les Banques, les chambres de commerce ou les centres de gestion.

(10) : Annie Bellier Delienne, spécialiste de la gestion de taux et co-auteur de "Gestion de


@trésorerie" (Editions Economica).
(11) : Jean-Paul Boisseau, conseiller financier indépendant et membre du réseau Entreprendre.
(12) : Annie Bellier Delienne
"Pour rester prudent, mieux vaut occuper le haut de la fourchette de ces indicateurs pour le
secteur ou l'activité concernés", suggère Jean-Paul Boisseau.

d) A court terme, des placements sur le marché monétaire

Une fois ces prévisions effectuées, il est possible de savoir que faire de ses fonds. Plusieurs
cas de figure se présentent et dépendent essentiellement de la durée de disponibilité des
liquidités. Il existe des solutions de placement pour toutes les échéances, y compris les plus
courtes. A moins d'un mois, les Sicav monétaires sont les plus adaptées. Les fonds placés
peuvent être immédiatement récupérés, sans pénalité puisqu'il ne s'agit pas d'un placement
dont le terme est fixé. Le risque pris dépend de la composition de la Sicav mais reste
toujours minime. Il s'agit plus d'une éventuelle révision à la baisse de sa plus-value que
d'une menace sur le capital de départ.

e) L'escompte fournisseur permet de réaliser un gain immédiat

D'autres options existent à court terme. Il est ainsi presque équivalent en termes de
rendement de souscrire à des bons du Trésor quoique leur gestion soit moins souple. Il est
conseillé de souscrire des bons dont l'échéance correspond à la durée de disponibilité des
fonds pour éviter toute complication liée à la revente avant leur terme. Jean-Paul Boisseau
Une solution alternative aux placements classiques ne doit toutefois pas être négligée :
l'escompte fournisseur consiste à payer une facture comptant ou en avance en échange
d'une remise. Ce paiement anticipé est équivalent à un prêt à son fournisseur. Le taux
d'escompte appliqué est négocié au moment de la signature du contrat et précisé dans les
conditions générales de vente. Il est généralement compris en 0,5 et 1 % par mois et dépend
des taux d'intérêt et des besoins du fournisseur en liquidités. "L'escompte fournisseur
permet à l'entreprise de réaliser un gain immédiat contrairement à des placements à
proprement parlé", précise Jean-Paul Boisseau. Mais il nécessite une bonne coordination
entre le responsable financier et le service achats.

f) A moyen terme, des placements plus rémunérateurs

Au-delà d'un mois, mieux vaut privilégier des placements bancaires plus rémunérateurs. La
solution la plus couramment utilisée reste le dépôt à terme. La rémunération est
proportionnelle à la durée de l'immobilisation des fonds. Pour un placement sur 10 mois, il
peut rapporter autour de 2,70 % par an. En contrepartie, il est très peu flexible : retirer ses
fonds avant l'échéance du compte entraîne une minoration du taux d'intérêt perçu au final.
Le bon de caisse est une alternative au compte à terme mais les pénalités sont souvent
supérieures en cas de retrait anticipé.
Si les fonds sont disponibles pour plusieurs années, d'autres solutions de placements sur les
marchés financiers sont envisageables, en particulier les Sicav obligataires. Mais une gestion
personnalisée par son conseiller bancaire est alors recommandée. Et pour une trésorerie
structurellement positive, mieux vaut encore investir dans le développement de la meilleure
des entreprises.
Chapitre 2 : Étude de cas « Fonderies et Aciéries du Maroc

» Section 1 : Présentation de FAM

I. Fiche signalétique :

Raison Sociale Fonderies et Aciéries du Maroc (FAM)


Forme Juridique Société Anonyme
Domaine d’activité Fabrication des pièces en acier ou en fonte
moulée
Capital 9 100 000,00 DHS
Date de Création 1940
Effectif Total Entre 150 et 200
Type d’E/se Siège
Chiffre d’affaire De 30 à 50 millions DHS
Adresse 19, Chemin des Pivoines Aïn Sebaâ,
Casablanca, BP 13654
Téléphone 0522-355888, 0522-355721
Email fam@wanadoo.net.ma/info@fam.ma

II. Historique :
Les Fonderies et Aciéries du Maroc (FAM) créées en 1940 par des industriels français
habitants à Casablanca, au début de la 2 éme guerre mondiale, pour apporter un soutien aux
unités industrielles basées au Maroc, en pièces de rechange du fait de la guerre… Elle est
implantée sur une surface de 17000m 2 dont 10000m2 couverte. Au fil des années, elle s’est
modernisée et a su capitaliser ses 70 ans d’expérience. Elle s'est tracé une politique
d’investissement en matériels lui assurant une grande souplesse afin de répondre aux
demandes diversifiées de ses clients, et avec des délais courts tout en garantissant une
qualité répondant aux normes internationales.

FAM est certifiée ISO9001/2000, elle s’est spécialisée et a réussi entre autres la
fabrication des pièces résistantes à l’usure, à l’abrasion avec des alliages de hautes
performances. La société est leader à l’échelle nationale et opère à l’échelle internationale,
elle a pu conclure des partenariats avec plusieurs entreprises européennes de renommée
(MAGOTTEAUX, BROYEURS POITEMILL INGENIEURIE…) et exporte vers plusieurs pays
d’Afrique du Nord et d’Amérique latine.
Section 2 : Etude de cas : Fonderies et Aciérie du Maroc :

Objectifs :
 Connaître les principales composantes de la gestion financières à CT.
 Comprendre les objectifs de la gestion financière à CT.
 Etre capable de construire un budget de trésorerie.
 Maîtriser les principales formes de financement et de placement à CT.
 Connaître les principales caractéristiques de la gestion de trésorerie.

Outils et Méthodes :
 Bilan comptable et CPC accompagné par des renseignements complémentaires.
 Les sources de crédits et les placements de gestion des excédents.
 Des prévisions semestrielles accompagnées des règlements et des
encaissements.
 Fonds de roulement et besoin de fonds de roulement et les ratios.

Annexe 1 : Bilan comptable de la FAM au 31/12/2002

Annexe 2 : Compte de produits et charges de la FAM au 31/12/2002

Annexe 3 : Informations diverses :


Renseignements complémentaires

 Le stock de sécurité maximale est égal à 1 245 000 DH pour les matières et fournitures
consommables et 450000 pour les produits en cours
 La créance provisionnée de 1 674 148.73, comprennent une créance de 430 500 DH s’avère
difficilement à recouvrir
 Les autres débiteurs sont à plus d’un an pour 40 340 DH
 La Provision pour risques de 346 968, 40 est pour partie sans objet : 154 300. Le solde
correspond à un procès dont l’échéance est lointaine.
 Les échéances des dettes extraites de l’ETIC sont les suivantes :

Dettes Total Plus d’un an Moins d’un an


DETTES DE FINANCEMENT
Autres dettes de financement 7 015 074,81 6 174 380,69 840 694,12

DETTES DU PASSIF
CIRCULANT 8 054 746,34 4 345 000,12 3 709 746,22
Fournisseurs et comptes
rattachés
Annexe 4 : Les données concernant les prévisions budgétaires du Premier
semestre 2003
 Voir annexe 1 : Bilan comptable

Les six premiers mois de l’année 2003 , les prévisions ont été les suivantes (en milliers de DH)

1/

Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin

Vente (HT) 2000 3000 5000 6000 7000 2000

Les clients règlent ainsi : 70% dans le mois ; 20% à 30 jours fin de mois et 10% à 60 jours fin de
mois

2/

Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin


Achat (HT) 1000 2000 4000 3000 1000 950
Les règlements s’effectuent comme suit : 5% dans le mois, 5% à 30 jours fin de mois ; 10% à 60
jours fin de mois ; 80% à 90 jours fin de mois

3/

Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin


Salaires 780 795 810 810 825 840
Le personnel est payé à la fin du mois. Les charges sont estimées à 50%des salaires et payées le
mois suivant.

4/

Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin


Autres charges (HT) 500 600 600 700 500 500

5/ Résultat : il ne sera pas distribué

6/ Autres éléments (bilan) :

a- Eléments de régularisation : ils seront payables par moitié en janvier et février


b- Clients : les règlements normalement attendus s’effectueront par 1/3 en janvier,
février et mars
c- Fournisseurs : le payement se fera par 1/3 en janvier, février et mars.
d- Dettes financières : elles donneront lieu à deux versements semestriels de 100 000 DH,
l’un au 30 juin et l’autre au 31 décembre de chaque année.

7/ le taux de TVA admis est de 20%.


Objectifs et plan de l’analyse

Le cas de la société FAM décrit une situation réelle dont la présentation a été adaptée et
simplifiée. Ce cas est ouvert et permet d’appliquer et d’interpréter les instruments de base
de l’analyse financière statique sans partir d’une idée préconçus sur les orientations qu’il
convient aux investigations. Dans la mesure où il ne mentionne pas d’emblée la nature des
difficultés auxquelles la société FAM semble confrontée, il invite en effet à une démarche
d’abord extensive mais qui pourra être progressivement resserrée et précisée, au fur et à
mesure que les points faibles et les points forts de la situation financière auront pu être
dégagés.

Dès lors, l’analyse pourrait être construite selon les étapes suivantes :

 Établissement d’un bilan fonctionnel, d’un tableau financier selon l’approche


comptable, d’un tableau de reclassements et de redressements, d’un bilan
financier, d’un tableau financier selon l’approche financière et calcul et
appréciation des principaux ratios relatifs à la liquidité de la société.
 Établissement d’un tableau des encaissements et des décaissements, d’un
budget de TVA et d’un budget de trésorerie.
 Étude les sources de crédits de la société
 Calcul de l’excédent brut d’exploitation et appréciation des différents
placements de la société.
 Synthèse et conclusions.
Établissement d’un bilan fonctionnel :

BILAN FONCTIONNEL
ACTIF Montant % PASSIF Montant %

Actif immobilisé 16 486 063.28 32% Financement permanent 32 149 721.08 63%

Actif circulant (HT) 29 446 399.56 57% Passif circulant (HT) 19 026 463.72 37%

Trésorerie active 5 243 721.96 11% Trésorerie passive 00.00 0%

Total 51 176 184.80 100% Total 51 176 184.80 100%

Établissement d’un tableau financier selon l’approche comptable (PCM) :

TABLEAU FINANCIER SELON L'APPROCHE


COMPTABLE
Éléments Formule Calcul

FR Fonctionnel FP _ AI 15 663 657.8

BFR Fonctionnel AC _ PC 10 419 935.84

Trésorerie nette FR _ BFR 5 243 721.96


Etablissement d’un tableau de reclassements et de redressements :

TABLEAU DE RECLASSEMENTS ET DE REDRESSEMENTS

Rubriques Provisions
AI AC (HT) TA CP pour R&C DF PC (HT)

Totaux
16486063,2 29446399,5 5243721,9 24787677,87 346968,40 7015074,8 19026463,72
comptable
8 6 6 1
s

Retraitements
- 31 043,44 -31 043,44
Actifs fictifs
Ecart de
conversion -120 296,66 -120296,66
Actif
Stock outil 1 695 000 -1695000
Créance
+430 500 -430 500
provisionné
e Autres
40 340,00 -40 340
débiteurs
Prov sans 108010 -154 300 46290
objet Prov -192 668,40 192 668,40
pour litige -840 694,12 +840 694,12
Autre dettes
de fin -144556,8 144556,8
Subv +4 345 000,12 -4 345 000,12
inves FRS 15919,36 -15919,36
et CR 18 070 063,18 27711059,56 5243721,96 24599790,97 0,00 7223662,57 19201391,16
Ecart Passif
TOTAUX
Établissement d’un bilan financier selon l’approche financière :

BILAN FINANCIER
ACTIF Montant % PASSIF Montant %
Financement
Actif immobilisé 18 070063,18 35% 31 823 453,54 62%
permanent
Actif circulant (HT) 27 711059,56 54% Passif circulant (HT) 19 201 391,16 38%

Trésorerie active 5 243 721,96 11% Trésorerie passive 000 0%

Total 51 024 844,70 100% Total 51 024 844,70 100%

Établissement d’un tableau financier selon l’approche financière :

TABLEAU FINANCIER SELON L'APPROCHE


FINANCIERE
Eléments Formule Calcul

FR Financier FP _ AI 13 753 390,36


BFR Financier AC _ PC 8 509 668,40

Trésorerie nette FR _ BFR 5 243 721,96

Établissement d’un tableau de comparaison :

TABLEAU DE COMPARAISON
approche approche
Eléments comptable financière
Constat Causes

FR 15 663 657,80 13 753 390,36 FR fonct° > FR fin Exigibilité des éléments de passifs

Exigibilité des éléments de passif à


BFR 10 419 935,84 8 509 668,40 BFR fonct° > BFR fin
plus d'un an
L'équivalence au niveau de la
trésorerie, il n'y a pas des
TN 5 243 721,96 5 243 721,96 TN fonct° = TN fin reclassements majeurs qui vont
modifier les composantes de la
trésorerie
Calcul et appréciation des ratios de liquidité :

Ratios Formule Calcul commentaire

Ratio satisfaisant
Liquidité générale ACTIF CIRC 1,44
DCT

Créance + TA
Liquidité réduite 1,16
DCT Ratio fort démontre le niveau faible du stock

Liquidité Liquidité satisfaisante et acceptable


TA 0,27
immédiat
DCT
e

L’analyse de la structure financière de la société FAM (SA) montre que le fonds de


roulement est toujours positif quelque soit l’approche. La société est en équilibre financier
signe d’une solidité structurelle.

Le besoin à financier généré par le cycle d’exploitation s’avère acceptable vue la nature de
l’activité de la société. En effet, le FR peut couvrir en totalité le BFR d’exploitation qui
permet d’avoir un solde logique et tolérable de la trésorerie nette dans le cadre de cette
situation.
Établissement de budget de ventes :

Le budget des ventes du premier semestre (en milliers de DH)


Rubrique Total Janvier Février Mars Avril Mai Juin
créance du bilan 18723 6241 6241 6241
Ventes de janvier 2400 1680 480 240
Ventes de février 3600 2520 720 360
Ventes de mars 6000 4200 1200 600
Ventes d'avril 7200 5040 1440 720
Ventes de mai 8400 5880 1680 840
Ventes de juin 2400 1680 720
Total 48723 7921 9241 11401 6600 7920 4080 1560

Établissement de budget des achats :

Le budget des achats du premier semestre ( en milliers de DH)


Rubrique Total Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Dettes du bilan 8055 2685 2685 2685
Achat de janvier 1200 60 60 120 960
Achat de février 2400 120 120 240 1920
Achat de mars 4800 240 240 480 3840
Achat d'avril 3600 180 180 360 2880
Achat de mai 1200 60 60 1080
Achat de juin 1140 57 1083
Total 22395 2745 2865 3165 1620 2640 4317 5043

Établissement de budget des autres charges :

le budget des autres charges du premier semestre (en milliers de DH)


Rubrique Total Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Montant (HT) 3400 500 600 600 700 500 500
TVA 680 100 120 120 140 100 100
Montant (TTC) 4080 600 720 720 840 600 600
Établissement de budget de la TVA :

Le budget de TVA du premier semestre (en milliers de DH)


Rubrique Total Janvier Février Mars Avril Mai Juin
TVA collectées 7860,51 1320,17 1540,17 1900,17 1100 1320 680
TVA déductibles 3572 557,5 597,5 647,5 410 540 819,5
Sur achat 2892 457,5 477,5 527,5 270 440 719,5
Sur autres charges 680 100 120 120 140 100 100
Crédit de TVA
TVA due 1320,17 982,67 1302,67 452,5 910 140
TVA à décaissé 1320,17 982,67 1302,67 452,5 910

Établissement budget de la trésorerie :

Le budget de trésorerie de la société FONDRIE du premier semestre


Rubrique Total Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Encaissements 47163 7921 9241 11401 6600 7920 4080
Ventes 47163 7921 9241 11401 6600 7920 4080
Décaissements 33374,01 4187 6032,17 6075,17 4977,67 4922,5 7179,5
Achats 17232 2745 2745 3165 1620 2640 4317
Autres charges 4080 600 720 720 840 600 600
Salaires 4860 780 795 810 810 825 840
Charges social 2010 390 397,5 405 405 412,5
Charges de
régularisation 124 62 62
Dette de
financement 100 100
TVA 4968,01 1320,17 982,67 1302,67 452,5 910
Solde mensuel 5 243 721,96 3734000 3 209 000 5 326 000 1 622 000 2 997 000 -3 099 000
Soldes cumulés 5 243 721,96 8977721,96 12186721,96 17512721,96 19134721,96 22131721,96 19032721,96
Les sources de crédit de FAM :

Fonderies et Aciéries du Maroc investit 20 MDH en 2009 pour doubler sa capacité de


production
Le projet sera financé par une augmentation de capital et des crédits bancaires.
La société veut également améliorer son processus de fabrication pour mieux répondre aux
normes internationales en matière de sécurité.

Et pour financer ce besoin liée aux investissements, elle fait recourt aux sources de crédits
suivantes :

Les crédits auprès des établissements bancaires

La société négocie avec différentes banques notamment BMCI, BMCE, ATTIJARI WAFA
BANQUE et la SG, mais au niveau d’octroi des crédits, la banque BMCI offre des modalités et
des facilités qui motivent l’entreprise à investir dans plusieurs domaines.

Escompte

L'escompte permet à FAM d'assurer la liquidité d'une partie de ses créances et son coût est,
en principe, moins élevé que le découvert.

Le banquier procède à l'étude de la solvabilité de l’entreprise par diverses sources de


renseignements. Il procède à la fixation d'un montant global autorisé (plafond autorisé). Le
plafond d'escompte autorisé est fixé en fonction du chiffre d'affaires et de la durée du crédit-
client. Il est égal à un mois de chiffre d'affaires. Le banquier n'accepte de prendre à
l'escompte que les effets dont il espère être remboursé sans difficultés ; il va donc procéder
à une sélection des effets remis par le cédant.

En cas d'impayés, la banque débitera le compte de son client ou passera l'effet sur un
compte spécial pour conserver ses recours à l'égard des autres signataires de l'effet.

Découvert

Le découvert est destiné à faire à des besoins renouvelés plusieurs fois dans l’année, mais
sans qu’il y ait une périodicité régulière. Normalement un découvert ne devrai pas être
utilisé de manière continue pendant plus de quelques semaines, bien utilisé, le découvert
est un moyen de financement intéressant, souple il permet de couvrir exactement les
besoins de l’entreprise. En général le banquier fixe un plafond en fonction d’un certain
nombre de critères. Parfois le nombre de jours de découvert est limité.
Crédit bail

Le crédit bail présente plusieurs avantages pour FAM (petite ou moyenne entreprise)

D’abord, le crédit bail bénéficie d’une fiscalité très incitative :

Exonération de TVA, déductibilité des loyers, amortissement accéléré, exonération des droits
d’enregistrements, exonération de la patente pendant les 5 premières années suivant
l’investissement.

Ensuite, un leasing permet en général de couvrir l’intégralité du besoin de financement.


Aucun apport initial n’est donc exigé comme c’est le cas pour un crédit bancaire. Le besoin
d’apport de fonds propres pour l’équipement étant ainsi éliminé, les ressources restent
disponibles pour l’exploitation. Sans oublier que l’exigence en matière de garanties est
également réduite dans le cas du leasing, la propriété du bien restant juridiquement entre
les mains de la société de leasing.

Calcul de l’excédent brut d’exploitation :


 Voir annexe 2 : CPC

tableau de formation des résultats (TFR) Exercice 2002

Ventes de marchandises (en l'état) _


Achat revendus de marchandises _
Marge brute sur ventes en l'état _
Production de l'exercice 40 721 266,15
Ventes de biens et service produits 38 113 635,27
Variation stocks de produits 2 607 630,88
Immobilisation. Prod par l'E/se pr elle-même _
Consommat° de l'exercice 28 709 451,47
Achat consommés de matières et fournitures 22 683 912,78
Autres charges externes 6 025 538,69
Valeur ajoutée 12 011 814,68
Sub d'exploitation _
Impôts et taxes 532 343,37
Charges de personnel 9 508 361,62
EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION 1 971 109,69

L’entreprise FAM a dégagé un excédent de trésorerie. Donc il faut trouver les


placements adaptés à la durée des excédents.
Les différentes formes de placement de FAM :
Les placements bancaires :

 Dépôt a terme : Il consiste en un dépôt de fonds sur un compte spécial, pour une
durée d’au moins un mois, à l’aide d’une lettre de blocage. Le taux de rémunération
est fixé librement, d’un commun accord entre la banque et l’entreprise, pour les
placements supérieurs à un mois de blocage.

 Bons de caisse : Ce sont des titres négociables représentatifs d’une créance à court
ou à moyen terme. Ils sont à ordre ou au porteur. Ils sont généralement émis par les
banques. Le taux d’intérêt est librement négociable. Il existe des bons à échéance
fixe et des bons d’épargne à intérêts progressifs. La durée se situe entre un mois et
cinq ans.ils sont remboursables à tout moment à l’issue du troisième mois.

Les placements sur le marché financier:

Les valeurs mobilières

 Placements en actions : L’action est un titre qui constate le droit de l’associé dans
une société .risqué. C’est un titre de propriété.

 Placement en obligations : C’est un titre de créance négociable intérêt fixe ou


variable. peu risqué… mais risque de taux.

Synthèse et conclusions :
 Diagnostic relatif à la société FAM :

Au terme de cette analyse (étude des termes de la relation de trésorerie, étude des
principaux ratios de liquidité, étude des prévisions budgétaires, les différents sources de
crédits et enfin les placements effectués par la société). On peut dégager un diagnostic
d’ensemble concernant la situation et l’évolution de la société FAM.

Les performances économiques et financières de la société évoluent de façon modérée, sans


traduire d’amélioration remarquable ni de dégradation préoccupante :

 Amélioration restreinte du chiffre d’affaires qui a connu une évolution de (6,08%).


 Optimisation du résultat comptable et les ratios de liquidité.

FAM poursuit un objectif majeur qui consiste à améliorer l’activité de l’entreprise qui n’est
pas menacée relativement par les changements de l’environnement externe. Dans ces
conditions, l’analyse des performances se traduit par une évolution qui n’a rien de
dramatique, car elle reflète la facilité de la tâche à laquelle il s’est attelé.
Les évolutions relatives à la structure financière paraissent en revanche beaucoup
préoccupantes. En effet, le fonds de roulement apparait précisément comme un indicateur
de sécurité en assurant un équilibre financier. Quant au besoin de fonds de roulement fait
apparaitre que les emplois cycliques sont supérieurs aux ressources cycliques à cause de
décalage des délais de règlements et de paiements. Enfin, la situation de la trésorerie
s’avère satisfaisante et positive.

Le solde prévisionnel de la société FAM est positif à la fin du premier semestre la rentabilité
est suffisante pour dégager en temps voulu suffisamment de liquidités pour financier les
futurs programmes d’investissements.

Le cas de la société FAM fournit un support pour l’application de l’ensemble des outils de
l’analyse financière et budgétaire. Ceci dit que la trésorerie est bien gérée au niveau des
règlements, des encaissements, des placements. Dans cette perspective, il illustre l’intérêt
que représente l’observation des termes de la relation de trésorerie et des principaux ratios
de liquidité.

Conclusion générale :

La gestion de trésorerie consiste à veiller à maintenir une liquidité suffisante pour faire
face aux échéances, tout en optimisant la rentabilité des fonds.

Le trésorier doit prévoir, assurer et maîtriser les échéances au moyen d'un plan de travail,
qu'il doit optimiser de façon à avoir :

 Le moins possible de fonds non rentrés (surveillance des encaissements) ou dispersés ;


 Le moins possible de fonds liquides rapportant peu ou pas assez d'intérêts; on parle à ce
sujet de gestion en trésorerie zéro ;
 Mais suffisamment d'argent disponible ou de lignes de crédit pour assurer les paiements
à temps pour éviter la l’il liquidité.

Il doit par ailleurs assurer la relation avec les banques pour bénéficier :
 Des circuits d'encaissement et de paiement les plus rapides, sûrs et rentables ;
 Et des taux d'intérêt les plus favorables.

Au total il doit :

 Optimiser la gestion financière à court terme (bas du bilan) ;


 Voire celle à long terme (haut de bilan), encore que cette dernière mission entre plutôt
dans le domaine d'attribution du directeur financier s'il existe.

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