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Université Privée Catholique Saint Joseph

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COURS : ENGINS BTP ET TERRASSEMENT

Année académique : 2022-2023


Enseignant: SAWADOGO W Samuel
Ingénieur Génie Civil
TABLE DES MATIÈRES

1.0 Principes d’organisation de chantier de terrassement

1.1 Principes et séquences des opérations de terrassement


1.2 Inclinaison de talus
1.3 Foisonnement et masse volumique des sols
1.4 Charge utile
1.5 Calcul des volumes de terrassement
1.6 Calcul des distances de transport

Résolution de problèmes

2.0 Méthodes et travaux de terrassement

2.1 Introduction
2.2 Définitions et lexiques
2.3 Blindages des fouilles
2.4 Terrassement en présence d'eau
2.5 Notions de remblais et déblais
2.6 Problèmes de foisonnement
2.7 Pente des talus
2.8 Tolérances d'exécutions

Résolution de problèmes

3.0 Choix des équipements et méthodes de terrassement


3.1 Méthodes de terrassement et facteurs relatifs à la production
3.2 Les pousseurs
3.3 Les pelles hydrauliques
3.4 Les chargeuses
3.5 Les décapeuses
3.6 Les niveleuses
3.7 Les camions
3.8 Les compacteurs

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1.0 PRINCIPES D’ORGANISATION DE CHANTIER DE TERRASSEMENT

Le terrassement consiste à modifier la topographie d’un site conformément aux indications pres-
crites par des plans et des devis. Ces modifications peuvent être modestes (excavation requise
pour installer les fondations superficielles d’un bâtiment), linéaires (aménagement d’une
structure routière, construction d’une digue) ou complexes (construction d’un échangeur
routier multiple).

1.1 Principes et séquences des opérations de terrassement

On distingue deux opérations majeures dans les activités de terrassement, le déblai et le


remblai. Le déblai consiste à retirer et à transporter sur le site du projet ou à l’extérieur de
celui-ci, des sols décapés ou excavés. Le remblai consiste à transporter à partir du site du
projet ou de l’extérieur de ce dernier, notamment des bancs d’emprunt, des matériaux
conformes à l’usage et aux spécifications prescrites par les plans et devis du projet.

D’autres opérations complémentaires au déblai et au remblai peuvent également être con-


sidérées lors du terrassement. Le débroussaillage consiste à abattre et à retirer les arbres et
les arbustes qui se trouvent sur le site des travaux et pour lesquels il n'est pas prévu de les
mettre en valeur. L'abattage des arbres est confié à des équipes de forestiers et la mise en
tas des arbustes est habituellement réalisée à l'aide de bouteur (section 2.2).
L’essouchement est l’opération qui permet de retirer du sol, les souches des arbres abat-
tues. Cette opération peut se faire à l’aide de pousseur si le nombre de souches est impor-
tant et leur taille modeste ou encore avec une pelle hydraulique lorsque le nombre de
souches est modeste. Lors de l’opération de décapage, on retire la couche de sol orga-
nique qui se trouve sur le site des travaux de terrassement. Ce sol organique est soit entas-
sé pour servir ultérieurement lors de l’aménagement final, soit transporté à l’extérieur du
site des travaux. Le régalage/profilage/compactage consiste à déplacer grossièrement les
remblais puis à les compacter en vue d’obtenir la configuration topographique souhaitée.
Finalement, l’aménagement final consiste à compléter les aménagements prévus aux
plans et devis. L’aménagement final peut inclure la plantation d’arbres et arbustes, le ga-
zonnement, du pavage, la construction de réseaux de drainage ou électrique (éclairage) et
de la construction de trottoirs et de bordures.

Lors de l’opération de décapage, on retire la couche de sol organique qui se trouve sur le
site des travaux de terrassement. Ce sol organique est soit entassé pour servir ultérieure-
ment lors de l’aménagement final, soit transporté à l’extérieur du site des travaux. Le ré-
galage/profilage consiste à déplacer grossièrement les remblais en vue d’obtenir la confi-
guration topographique souhaitée.

Si on les place en séquence chronologique, les opérations de terrassement se réalisent se-


lon l’ordre suivant :

1. Débroussaillage et essouchement
2. Décapage
3. Déblai et transport
4. Transport et remblai
5. Régalage/profilage
6. Compaction
7. Aménagement final

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L’organisation des travaux et le choix des équipements et des méthodes de terrassement
s’appuient sur certains principes importants :
 Le coût unitaire des travaux de terrassement doit être le plus bas possible;
 Le temps requis pour l’exécution du terrassement doit se conformer à celui qui a
été programmé et planifié;
 Les matériaux de remblai doivent être transportés le plus près possible de leur po-
sition finale;
 Les méthodes de terrassement retenues doivent être respectueuses de la régle-
mentation (environnement, signalisation, horaire établi) en vigueur.

Les paramètres qui régissent l’organisation des travaux de terrassement :


 Les caractéristiques et la nature du sol de déblai;
 Les caractéristiques du site de construction (encombrement, sécurité, exiguïté);
 Les volumes de déblai et de remblai en regard de la durée prévue des travaux;
 Les ressources disponibles (équipements et main-d’œuvre spécialisée);
 Les distances à franchir pour le déblai et le remblai.

1.2 Inclinaison de talus

Pour des raisons évidentes de sécurité, l'inclinaison de talus en déblai ou en remblai


doivent assurer la stabilité des matériaux. Les pentes de talus varient selon plusieurs
paramètres notamment la nature du sol, la granulométrie et de la cohésion de ses
particules et l’immersion ou non de l’ouvrage. Les tableaux suivants nous donnent les
valeurs les plus couramment utilisées pour les pentes de talus en déblai et en remblai.

TABLEAU1 : VALEURS DES INCLINAISONS DE TALUS EN DÉBLAI

Type de sols Déblai (en terrain naturel)


Zone sèche Zone immergée
H/V H/V
Rocher compact 80º 1/5 80º 1/5
Roc friable 55º 2/3 55º 2/3
Débris rocheux 45º 1/1 40º 5/4
Terre et pierres 45º 1/1 30º 2/1
Terre argileuse 40º 5/4 20º 3/1
Gravier et sable 35º 3/2 30º 2/1
Sable fin 30º 2/1 20º 3/1

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TABLEAU2 : VALEURS DES INCLINAISONS DE TALUS EN REMBLAI

Type de sols Remblai


Zone sèche Zone immergée
H/V H/V
Rocher compact 45º 1/1 45º 1/1
Roc friable 45º 1/1 45º 1/1
Débris rocheux 45º 1/1 45º 1/1
Terre et pierres 35º 3/2 30º 2/1
Terre argileuse 35º 3/2 20º 3/1
Gravier et sable 35º 3/2 30º 2/1
Sable fin 30º 2/1 20º 3/1

1.3 Foisonnement et masse volumique des sols

La masse volumique des sols et des matériaux est l’expression de la masse par unité de
volume. Lors du traitement des données de travaux de terrassement, la masse volumique
s’exprime surtout en tonne par mètre cube (t/m³) ou en kilogramme par mètre cube
(kg/m³).

Pour arriver à charger les équipements d’excavation puis transférer ce chargement dans
les équipements de transport, les sols de déblai doivent être extraits de leur position ini-
tiale. Cette extraction ne peut se réaliser sans ameublir le sol et y induire des vides. Ainsi,
le volume qu’il représentait à leur état d’origine sera augmenté et par conséquemment,
leur masse volumique sera réduite. On appelle « foisonnement initial », la variation du
volume d’un sol qui est extrait de sa position initiale et « foisonnement final », la varia-
tion du volume d’un sol qui est compacté dans une opération de remblai. Le foisonnement
s’exprime en pourcentage et prend en référence, le volume à l’état naturel du sol à dé-
blayer. La production des équipements de terrassement se calcule généralement à partir
des volumes foisonnés.

Illustration du foisonnement
Gravier humide

En place Transporté Compacté

1 m³ 1,15 m³ 1,02 m³

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TABLEAU3 : VALEURS USUELLES DE FOISONNEMENT DES SOLS COMMUNS

Masse
Foisonnement Foisonnement
volumique
Type de sols initial final
(état naturel)
(%) (%)
(t/m³)
Argile sèche 1,6 35 5
Argile humide (W% = 37,5%) 2,2 35 5
Terre végétale sèche « Top soil » 1,6 25 3
Terre végétale humide (W% = 25%) 2,0 25 3
Gravier sec 1,8 13 2
Gravier humide (W% = 22%) 2,2 15 2
Sable sec 1,6 12 1
Sable humide (W% = 31,5%) 2,1 13 1
Roc calcaire (origine sédimentaire) 2,6 70 50
Roc (origine ignée ou métamorphique) 2,9 65 60

Exemple d’application : Quelle serait la masse volumique foisonnée d’un gravier humide
(w% = 8%) sachant que son foisonnement initial est de 14% et que sa masse volumique
sèche à l’état naturel est de 1,75 t/m³ ?

Masse volumique sèche et foisonnée = 1,75 t/m³ ÷ 1,14 = 1,54 t/m³


Masse volumique humide w=8% et foisonnée = 1,54 x 1,08 = 1,66 t/m³

1.4 Charge utile

La capacité de chargement des équipements de transport est tributaire de trois paramètres;


le volume effectif de la benne de transport, la capacité structurale et mécanique de
l’équipement et au Québec, des restrictions de chargement notamment lors des périodes
de dégel et de gel. Le volume effectif de la benne de transport se définit selon quatre
types de chargement; à ras bord et avec cône de chargement avec pente de cône de 1 :1,
2 :1 et 3 :1.

Avec cône
à refus
x
Chargement y
à ras bord

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Exemple d’application : Calculez la charge et le volume effectifs de transport pour un
camion 10 roues transportant le gravier humide de l’exemple d’application précédent sa-
chant que la résistance de la suspension limite le chargement à 21 tonnes et que la benne a
une capacité de chargement de 14,5 m³ ?

Volume de 21 t de gravier humide w=8% et foisonnée = 21 t ÷ 1,66 t/m³ = 12,65 m³


Charge et volume effectifs = 21 t et 12,65 m³

1.5 Calcul des volumes de terrassement

Le calcul des volumes de terrassement exige l’application de formules élémentaires de


géométrie. Habituellement, les données géométriques contenues dans les documents
d’appel d’offres sont les plus simplifiées possible afin de rendre aisé le calcul des vo-
lumes. Pour estimer adéquate les coûts unitaires d’achat, de transport et de mise en
œuvre, les estimateurs auront besoin des volumes en place, foisonné et compacté.
Le volume peut se calculer de différentes façons : moyenne des surfaces, surface
moyenne ou formule mathématique.

Surface moyenne :

Moyenne des surfaces :

Dans la réalité les formules mathématiques sont les méthodes que l’on devrait utiliser car
résultat plus juste mais dans c’est la deuxième méthode qui est le plus souvent utilisée car
elle donne des volumes plus élevés que les formules mathématiques.

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Exemple d’application : Dans un projet de construction d’une route de 1,650 km, il est prévu de
remblayer et de compacter une structure de chaussée avec un gravier naturel tiré d’un banc em-
prunt4. Des essais en laboratoire nous démontrent que ce matériau répond aux exigences deman-
dées pour l’utilisation prévue et que ce gravier possède une masse volumique sèche et foisonnée
de 1 755 kg/m³, une teneur en eau naturelle moyenne de 12% et un foisonnement initial et final de
13% et 3%.

Sachant qu’une fois compactée, la fondation de la chaussée aura la configuration illustrée ici-bas,
calculons les volumes suivants : volume de la fondation, volume transporté, volume emprunté
(état naturel) ainsi que le tonnage (w = 12%) requis.

C
L

20 m

875 mm
2
Emprunt granulaire compacté (remblai) 3
Ligne de fond d'excavation

Section typique
Sans échelle

Solution :

Grande base = 20 m + (2/3 x 0,875 m) + (2/3 x 0,875 m) = 21,167 m

Surface de section = 18,010 m²

Volume de la fondation granulaire = 18,010 m² x 1 650 m = 29 717 m³

Volume transporté = 29 717,2 m³ x 1,13/1,03 = 32 602 m³

Volume emprunté = 29 717,2 m³ / 1,03 = 28 852 m³

Masse volumique foisonnéew=12% = 1 755 kg/m³ x 1,12 = 1 965,6 kg/m³

Tonnage w=12% requis = 1,9656 t/m³ x 32 602 m³ = 64 082 tonnes w=12%

4
Un banc d’emprunt est un gisement naturel de matériau exploitable pour une application donnée.

Page 8
1.6 Calcul des distances de transport

Le calcul des distances de transport est très important lorsque l’on cherche à établir le
nombre de camions à affecter des opérations de déblai ou de remblai. Lorsque le charge-
ment (déblai) ou le déchargement (remblai) se réalise en un lieu circonscrit, le calcul de la
distance de transport est relativement simple. Lorsque le déchargement ou le chargement
se fait sur un chantier de terrassement linéaire comme dans le cas de la construction d’un
réseau (route, égout/aqueduc, digues/barrages) la distance de transport doit être pondérée
en fonction des différents volumes à transporter. Le nombre de camions à affecter variera
en fonction de la position longitudinale des opérations de déblai ou de remblai sur le
chantier. La variation du nombre de camions peut-être importante d'une journée à l'autre.

Aux fins d'estimation, lorsque les distances et les volumes à transporter varient considé-
rablement, on peut considérer une distance moyenne et pondérée. Le calcul de cette dis-
tance moyenne doit être adapté à la configuration du chantier.

Exemple d’application : Dans le cas d'un chantier de terrassement linéaire simple.

Page 9
2.0 METHODES ET TRAVAUX DE TERRASSEMENT

2.1. Introduction

Pour construire un ouvrage, quel qu'il soit (tunnel, route, pont, bâtiment, barrage, ...),
il est nécessaire de modifier le terrain naturel. Il faut profiler la surface du terrain de
telle sorte qu'il soit apte à supporter le poids de l'ouvrage et à en intégrer la forme.
L'ensemble de ces opérations s'appelle "le terrassement".
Terrasser est un travail composite pouvant comprendre : l'extraction de matériaux,
au compactage, avec peut être du décapage de la terre végétale, et de la mise en dépôt
des terres.
Il n'existe pas un seul matériau à terrasser mais plusieurs sortes possibles : Rochers
- terre - gravier et sable -limon – argile.
2.2 Définitions et lexique

- Décapage en surface (décapage de la terre végétale).


L'épaisseur de la couche à décaper varie de 20 à 30 cm. On quantifie souvent
ce décapage en m².

- Fouilles en rigoles pour fondations


Elles correspondent aux semelles filantes (fondations sous les murs et les voiles de
l'ouvrage).

-Fouilles en trous pour fondations

Cours 10ecanique des sol


Elles correspondent aux semelles isolées (Fondations sous les poteaux, sous les murs
isolés de petites dimensions).

-Fouilles en tranchées
Elles sont réalisées en général pour la pose de canalisations.

-Fouilles en puits
Ces fouilles permettent la réalisation de fondations semi-profondes qui transmettent
les charges de l'ouvrage sur un sol approprié.

- Fouilles en pleine masse ou en excavation.


Cela englobe des travaux d'envergure aussi bien en surface qu'en hauteur.

2.3-Le Blindages des fouilles

11
En règle générale, le blindage est requis à partir d'une profondeur de 1.30 m pour les
tranchées de largeur inférieure à 1.00 m.

Fig. Les parois en bois ou en métallique

Blindage des fouilles - Tableau récapitulatif

Type de blindage Emploi Observations


Platelage bétonné fouille en tranchée provisoire hors gêne dans les travaux de terrassement
nappe
Tubage fouille en puits provisoire présence
de nappe admise

Parois berlinoises pleine masse provisoire ou définitif emploi en site urbain ; coffrage de la
hors nappe ou terrain drainable
paroi extérieure ; peu coûteux
Parois moulées pleine masse définitif présence de emploi en site urbain ; s'intègre à la structure
nappe admise du bâtiment ; installation de chantier lourde

Rideaux de pleine masse provisoire présence de et relativement


nuisance pour lescoûteuse
riverains
palplanches nappe ou définitif admise ; récupération aléatoire
Parois clouées pleine masse ou provisoire hors nappe talutage éventuel ; peu coûteux

2.4-Terrassement en présence d’eau


La présence d’eau dans les sols, modifie de manière non négligeable ses
caractéristiques et les modes de terrassements pour cela il faut :
-Collecter les eaux de ruissellement
- Pomper les venues d’eau (faible) ou drainer
- Dans le cas de nappe phréatique avec présence d’eau permanente il faut procéder à
un rabattement de la nappe.

12
Rabattement de nappe par pompage

2.5 NOTIONS DE REMBLAIS ET DEBLAIS


 Le déblai consiste à enlever des terres
 le remblai à apporter des terres

Déblais et remblais représentent également, en termes de métier, les terres extraites ou


accumulées d’un terrassement.

2.6 PROBLEME DU FOISONNEMENT.


 Les différents types de volumes.
 Lorsque l'on creuse un trou dans le sol, le volume apparent des déblais est
supérieur au volume du trou.
 Si l'on remet les déblais en place et après compactage, l'on constate un
excédent de matériaux.
Ce phénomène de décompression des terres est appelé "foisonnement".

13
 Le coefficient de foisonnement (Cf) permet d'évaluer le volume apparent
foisonné (Vf) d'un terrain déplacé en fonction du volume en place (Vp) :
Vf = Cf x Vp

 Le coefficient de compactage (Cc) permet l'évaluation du volume reconstitué


(Vr) de ce même volume foisonné (Vf) après sa mise en place et son
compactage définitif. Il est rare d'obtenir un volume de terrain reconstitué
(Vr) égal au volume initial en place (Vp) :
Vr = Cc x Vf
 Dans le cas des terrassements routiers ou sur les chantiers de terrassement très
importants, il est intéressant de prévoir l'exacte quantité à extraire. Cela évite
les mouvements de terre inutiles et donc onéreux.
Vr = Vp x Cf x Cc
 coefficient de foisonnement résiduel
Cfr = Cf x Cc
Exercice 01
Calculer le volume réconstitué en fonction de coefficient de
foisonnement résiduel
Solution
Vr = Vp x Cfr
Exercice 02
Soit le foisonnement d’un sol ordinaire est 20 % et le volume en place est
3 m3 .
Calculer le volume foisonné.
Solution
Vf = Cf x Vp
Le foisonnement = 20 % Cf = 1.2
3
Vf= (1.2) (3) = 3.6 m
Exercice 03

14
Dans le but de compacter une tranché de 6 m3, nous avons le volume de
sable à utiliser pour le compactage est 7 m 3
avec un coefficient de
compactage Cc=0.80
- Trouver si la quantité de sable est suffisante au non ?
Si non comme bien on doit ajouter.
Solution

Vf=7m3 Cc=0.8
Vr = Cc x Vf Vr=(7) (0.8) = 5.6m3
‫ܚ܄‬ ૟
Vr = Cc x Vf Vf = ۱‫ = ܋‬૙.ૡ = 7.5m3

Vf1- Vf2=7.5-7=0.5m3 la quantité ajouter est 0.5m3


Exercice 04
Dans le but de compacter un remblai de 60 m3, nous avons le volume du
tuf pour le compactage(Vtuf= 80m3)
Calculer le résidu de compactage avec Cc=0.8
Solution
Vf=80m3 Cc=0.8
Vr = Cc x Vf Vr=(80) (0.8)=64m3
Le résidu du compactage = 1-Cc =1-0.8 =0.2 =20%
Exercice 05
Soit le résidu au compactage d’un remblai routier est de 8% .
Calculer le coefficient de compactage et trouver le foisonnement résiduel
avec Cf=1.25

Solution
Le résidu du compactage = 8% Cc =1-0.08 = 0.92
le foisonnement résiduel Cfr = Cf x Cc =(1.25)(0.92)=1.15

Exercice 06

La réfection de la pelouse du stade omnisports de la ville de St Pierre nécessite la


mise en place de 3000 m3 de terre végétale de bonne qualité. Ce volume représente la

15
quantité finale en place et compactée. Quelle doit être la quantité à transporter
(foisonnée) et la quantité initiale à prévoir (non foisonnée et en place) ?
Avec Coefficient de foisonnement apparent Cf=1,25
Coefficient de foisonnement résiduel Cfr=1,125

Solution
Cf=25% = 1+0.25 =1.25
Cfr =12.5%=1+0.125=1.125
۱܎‫ܚ‬ ૚.૚૛૞
Cfr = Cf x Cc Cc= ۱܎ = Cc=0.9
૚.૛૞

‫ܚ܄‬ ૜૙૙૙
Vr = Cc x Vf Vf =۱‫= ܋‬ Vr=3333.33m3
૙.ૢ
‫܎܄‬ ૜૜૜૜.૜૜
Vf = Cf x Vp Vp=۱܎ = ૚.૛૞
Vp=2666.66m3

La connaissance de foisonnement est nécessaire pour des travaux de terrassement a


fin de :
- Déterminer la capacité de véhicule de transport de déblais et remblais.
- Effectué la mise en dépôts dans les décharges à partir du cubage mesuré
sur place.
- La dimension initiale à donner au remblai après compactage.
2.6- Pente des talus
Pour obtenir un équilibre stable, nécessaire à la bonne tenue des terres en remblais et
des tranchées, il convient de donner aux talus qui limitent ces terrassements une
inclinaison convenable. Cette pente peut se définir

-Soit par la tangente de l’angle (pente) que fait ce talus avec l’horizontale (talus à
4/5 ou à 0.80 m ou encore à 80%)
-Soit par la cotangente de l’angle (inclinaison) dont la valeur s’exprime
généralement comme celle de la tangente par une fraction (5/1, 3/2, 1/1, 2/3, etc.)

16
 Quelques valeurs usuelles.
Les terrains sont classés selon les difficultés d'extraction

Tableau 1 Quelques valeurs usuelles

Désignation Nature des terres Angle du talus naturel Coefficient de


foisonnement
Terrain ordinaire Sable 10 à 25° 10 à 20 %
Gravier 30 à 40° 25 %
Terre végétale 30 à 50° 10 à 25 %

Terrain semi-compact Cailloux 40 à 50° 50 %

ou moyen
Terrain compact Argile 30 à 50° 25 %

Marne 30 à 45° 25 %

Roches Grès tendre 50 à 90° 50 %

Roches diverses plus de 50 %

Exercice
Soit les figures suivantes déterminer les pentes des talus

1/7
1/6
1m 1m

7m 6m

1/6 1/4
1m 1m

6m 4m
17
Quelle est la distance horizontale

1/4
2m
௩ ଵ ଶ
= i= = donc h=(4) x(2)=8m
௛ ସ ௛

8m

Quelle est la distance verticale

1/2
2m
௩ ଵ ௩ ଵ
= i= = v=(4) ( ) = 2m
௛ ଶ ସ ଶ
4m
Type de profiles

1. Profil en remblai

Projet

TN

2. Profil en déblai #

TN

Projet

3. Profil mixte

Projet

TN

18
 Profondeur maximal d’une fouille sans blindage :
Le creusement d’une fouille sans blindage n’est pas toujours possible surtout
si sa profondeur dépasse une certaine hauteur critique ou de laquelle les
parois de cette dernière s’effondreraient.
D’une manière générale la profondeur critique est déterminée par la formule
suivante :
(஠ା ଶ)ୡ
H critique =

Avec c : la cohésion γ: le poids volumique


Exercice :
Prenons le cas d’une argile pour laquelle c=2 t/m2 γ =2t/m3
Pour la deuxième tranché on ‘un sable argileux pour le quel c=0.7 t/m2
γ =1.8 t/m3
Calculer la hauteur critique de chaque cas et discuté la stabilité
Solution
(஠ା ଶ)ଶ
H1 critique = =5.14m

(஠ାଶ)଴.଻
H2 critique = =1.99m
ଵ.଼

H1 est plus stable par apport 1.99m


6. Tolérances D'exécution :
Deux types de tolérances sont à considérer (terrain non rocheux et rocheux).
 Terrain non rocheux.
 Tolérance de niveau : ± 5 cm
Pour les différences de niveaux (plate-forme) et les contours des fouilles
 Tolérance d’implantation : ± 5 cm
 Terrain rocheux.
 Les parois doivent être purgées des blocs dont la résistance est douteuse.
 Aucune saillie n'est autorisée par rapport aux niveaux prescrits sous les
fondations, mais les Sur-profondeurs locales de 10 cm sont autorisées dans le
cas des roches.
 Des sur-profondeurs sont autorisées sous réserve d'être soigneusement
comblées (éclats de Pierre, sable) et damées pour reconstituer un sol plan au
niveau fixé.

19
3.0 CHOIX DES ÉQUIPEMENTS ET MÉTHODES DE TERRASSEMENT

3.1 Méthodes de terrassement et facteurs relatifs à la production

La majorité des engins de chantier réalise leurs opérations selon une séquence
d’opérations répétitives que l’on appelle cycle. Un cycle produit une certaine quantité de
travail dans un certain temps. La production des engins de terrassement s’exprime le plus
souvent en volume de sol par unité de temps soit en mètre cube foisonné à l’heure (m³/h).

Dans le cas des niveleuses, on exprime la production plutôt en distance par unité de temps
et le plus souvent, le mètre ou le kilomètre à l’heure est l’unité employée.

Le temps effectif de travail est de l’ordre de 45 à 55 minutes par heure réelle. Le temps
effectif de travail prend en compte les arrêts de production inévitables (ravitaillement,
coordination, repos de l’opérateur, etc.). La majorité des engins de chantier sont munis de
chronomètres et les plus sophistiqués, d’ordinateur de bord et de GPS qui permettent de
calculer périodiquement le temps de travail effectif de l’engin ainsi que sa production.

Opérations de terrassement/construction routière


Remblai et transport
Déblai et transport
Débroussaillage

Profilage initial
Essouchement

Profilage final
Compaction
Décapage

ENGINS Remarques
Pousseur Les pousseurs sont également
Bulldozer utilisés pour la poussée des
    décapeuses lors de leur char-
gement.
Pelles hy- Les godets des pelles et des
chargeuses peuvent être adap-
drauliques     tés à la nature du sol excavé.
Hydraulic Sho-
Les chargeuses sur chenilles
vel
sont surtout utilisées sur des
Chargeuses sols de faible capacité por-
Loader   tante.
Décapeuses
Scrapper
 
Niveleuses
Grader
 
Camions
Truck
 
Compacteurs
Compactor

Légende :  = efficace et productif
 = moyennement efficace et productif
 = strictement en mode dépannage

Page 20
3.2 Les pousseurs

Les pousseurs ou bouteurs appelés communément « bulldo-


zer », peuvent servir à plusieurs opérations de terrassement.
Les pousseurs sont utilisés pour le décapage et
l’essouchement, pour le refoulement du déblai, pour le réga-
lage initial des remblais et finalement pour assister les déca-
peuses « scraper » lors de leur chargement. Les pousseurs
peuvent également défoncer les rocs friables grâce à leurs
dents défonceuses « ripper » montées à l’arrière de leur
chassie. Toutefois, c’est lors des opérations de décapage et
de refoulement que le pousseur est le plus souvent utilisé.
Son cycle se production est composé de quatre étapes; pous-
sée de refoulement avant, inversion de marche, recul et in-
version de marche. La production d’un pousseur se calcule à
partir de la formule suivante :

Production horaire = Temps effectif de travail par heure ÷ Durée du cycle x volumes
de refoulement

Munis d’une lame de type universel ou en « U », les pousseurs ob-


tiennent de bonnes productions lors du refoulement de déblai
pourvu que les distances de refoulement soient assez modestes
(moins de 200 m). Par rapport à une lame standard, une lame en
« U » permet une augmentation d’environ 20% de la production.
Les fiches techniques des manufacturiers prennent en compte les
gains de production obtenus avec la forme de la lame. La nature du
sol refoulé a également une incidence sur la productivité des pousseurs. Ainsi, la produc-
tion des bouteurs dans des sols granulaires (sable et gravier) est supérieure à la production
pour des rocs et des terres argileuses. Le graphique suivant peut être utilisé pour détermi-
ner le facteur de production attribuable à la nature du sol.

Facteur de
production
Sables et graviers à granulaumétrie étalée

Sables et graviers à granulaumétrie serrée


Sols organiques
1,2

1,0

0,8

Neige et terres sabloneuses


Blocs de roc Débris rocheux
Terres argileuses
Sols graveleux avec"bolder"

Page 21
Exemple d’application : On utilise un pousseur
pour réaliser du décapage de sol organique et
du refoulement. La lame de type universel
« U », possède une capacité de 14 m³. La dis-
tance de refoulement est de 220 m. L’inversion
de marche prend 1,5 seconde. Le refoulement
se réalise en première vitesse (3,8 km/h) tandis
que la marche arrière se fait en troisième (7,9
km/h). On demande la production journalière
de ce pousseur sachant que le taux de travail
est de 55 minutes par heure et que la durée de
travail journalier est de 8 heures.

Solution :
Analyse du cycle
Refoulement + inversion de marche + recul + inversion de marche

Durée du cycle
Durée en minute = (220 m ÷ 3 800 m/60 min) + (1,5 s/60 s/min) + (220 m ÷ 7 900 m/60 min)
+ (1,5 s/60 s/min) = 3,47 + 0,025 + 1,67 + 0,025 = 5,19 minutes

Production horaire
Production = 55 min ÷ 5,19 min/cycle x 14 m³ x 0,95 = 141,0 m³/h

Production journalière
Production = 141,0 m³/h x 8 h/j = 1 127 m³/j

La production d’un bouteur dans des opérations de débroussaillage est tributaire de plusieurs
variables comme la topographie du site, l’habileté de l’opérateur, la nature des débris vé-
gétaux et plusieurs autres. Toutefois, c’est la puissance du bouteur qui est l’indice le plus
prépondérant. À défaut d’avoir des données pertinentes, le tableau suivant permet
d’estimer la production horaire théorique pour différentes puissances de bouteur.

Puissance
ha/h
en kW
70 0,4
100 0,6
150 0,8
250 1
300 1,2
350 1,3
400 et + 1,35

Page 22
3.3 Les pelles hydrauliques

Les pelles hydrauliques sont munies de bras


articulés et de godets permutables qui permet-
tent l’excavation dans des sols de nature va-
riée. Le plus souvent, les pelles hydrauliques
réalisent des travaux d’excavation en mode
« rétro (backhoe) » pour des excavations sous
le niveau du dessous de la base de la pelle.

Il existe deux types de pelles hydrauliques, les


pelles sur roues utilisées sur des sols ayant
une bonne capacité portante. Pour les sols de
faibles capacités portantes, le cas le plus cou-
rant, on utilisera la pelle hydraulique sur che-
nille.

Vu leur plus grande mobilité, les pelles sur


roues ont un rendement légèrement supérieur
(+/- 15%) à celui des pelles sur chenilles.

L’utilisation des pelles hydraulique en mode


« frontal (front shovel) » se fait surtout lorsque
l’excavation se réalise au-dessus de la base de la
pelle. Le haut de la pelle hydraulique est monté
sur un plateau qui lui permet d’effectuer des ro-
tations complètes à 360°. Pour maximiser la
production de la pelle, on organise le chantier de manière à minimiser l’angle de rotation
nécessaire pour le chargement des camions. Une bonne organisation de chantier devrait
permettre le chargement des camions avec une rotation de 90°. La durée du cycle d’une
pelle hydraulique varie selon plusieurs paramètres comme l’habileté de l’opérateur,
l’angle de rotation et la nature du sol excavé. En pratique, on utilise pour une pelle hy-
draulique sur chenille exécutant une rotation de 90°, les valeurs suivantes :

Sols légers (granulaire) : 0,35 minute


Sols ordinaires (terres organiques) : 0,40 minute
Sols compacts (sols argileux) et blocs de roc : 0,45 minute

La nature du sol à excaver a également une incidence sur le volume de remplissage du


godet. Pour les sols granulaires, le godet sera rempli à 100% de sa capacité. Pour les sols
argileux et organiques, le godet sera rempli à environ 95%. Tandis que pour les débris ro-
cheux et les blocs de rocher, il le sera respectivement d’environ 85% et 70%.

Page 23
Exemple d’application : On utilise une pelle hydraulique sur chenille pour excaver un sol
argileux. Le godet de la pelle a une capacité de 2 500 litres. La rotation pour le charge-
ment des bennes de camion est de 90°. On demande la production horaire théorique de
cette pelle sachant que le taux de travail est de 50 minutes par heure.

Solution :

Durée du cycle = 0,45 min


Nombre de cycles par heure = 50 min ÷ 0,45 min/cycle = 111,11 cycles
Production horaire théorique = 111,11 cycles x 2,5m³ x 0,95 = 263,9 m³/h

Il s’agit ici de la production théorique, car dans ce calcul, on ne prend pas en compte le
temps requis pour la mise en place de la benne des camions sous la portée du godet de la
pelle.

Complétons les données du problème. La pelle charge des camions de type « 10 roues »
ayant une capacité de chargement de 12,65 m³. Le temps requis pour évacuer un camion
plein et installer un camion vide sous le godet de la pelle est de 0,5 minute. Calculons la
production horaire réelle de cette pelle.

Nombre de coups de godet requis pour remplir une benne de camion = 12,65 m³ ÷ (2,5 m³
x 0,95) = 5,32 coups soit 5 coups5 pour 11,875 m³

Durée de chargement = 5 coups de godet x 0,45 min/cycle = 2,25 minutes

Durée de la mise en place de la benne = 0,5 minute

Durée totale du chargement = 2,25 min + 0,5 min = 2,75 minutes

Nombre de chargements à l’heure = 50 min ÷ 2,75 min/chargement = 18,18 chargements

Production horaire réelle = 18,18 charges. x 11,875 m³/charge. = 215,9 m³/h

5
Pour des raisons d’efficacité, un coup de godet partiellement rempli sera donné dès que le volume à com-
bler dépasse 50% de la capacité du godet.

Page 24
3.4 Les chargeuses

Tout comme les pelles hydrauliques, les chargeuses ser-


vent lors du remplissage des bennes des camions le plus
souvent avec des matériaux granulaires de remblai
comme la pierre concassée tirée des carrières ou encore
le sable et gravier extrait des bancs d’emprunt. Compte
tenu de leur morphologie et leur faible rendement, les
chargeuses sont peu utilisées comme engins
d’excavation dans les sols lourds et cohérents.

Les chargeuses sont disponibles sur roues (pneus) ou sur


chenilles. Les chargeuses sur roues récentes sont constituées de deux parties articulées au-
tour d’un pivot et leurs roues sont fixes. Les chargeuses sur roues sont de loin plus per-
formantes (130 à 150%) que les chargeuses sur chenilles.

Tout comme les pelles hydrauliques, le cycle des char-


geuses sur roues varie selon la nature du matériau à
charger. Les valeurs suivantes sont souvent utilisées :

Sols légers (granulaire) : 0,40 minute


Sols ordinaires (terres organiques) : 0,45 minute
Sols compacts (sols argileux) : 0,50 minute
Blocs de roc ou débris rocheux: 0,60 minute

Pour une chargeuse donnée, il existe plusieurs modèles


de godet. Le choix d’un modèle varie selon la masse
volumique du matériau à charger et les spécifications
techniques du manufacturier. Le facteur de remplis-
sage du godet varie selon la nature du matériau à charger. Les valeurs courantes des fac-
teurs de remplissage sont :

Matériaux foisonnés : 100%


Terre ordinaire : 95%
Terre compacte : 85%
Roc bien dynamité : 75%
Blocs de rochers : 60%

Exemple d’application : On utilise une chargeuse sur roue pour exploiter une gravière uti-
lisée comme banc d’emprunt. Le godet de la chargeuse a une capacité de 4 450 litres. Le
gravier exploité a une teneur moyenne en eau de 10%, sa masse volumique sèche en place
est de 1,8 t/m³ et ses foisonnements initial et final sont respectivement de 14% et de 2%.
On demande la production horaire théorique de cette chargeuse sachant que le taux de
travail est de 55 minutes par heure.

La chargeuse alimente des camions de type « 10 roues » ayant des bennes d’une capacité
de chargement de 16 m³ ou de 24 tonnes. Le temps requis pour évacuer un camion plein
et installer un camion vide sous le godet de la chargeuse est de 0,4 minute. On demande
la production horaire de cette chargeuse.

Page 25
Solution :

Masse volumique en place (W=10%) = 1,8 t/m³ x 1,1 = 1,98 t/m³

Masse volumique foisonnée (W=10%) = 1,98 t/m³ ÷ 1,14 = 1,737 t/m³

Volume effectif de chargement = le moindre de 16 m³ ou de 24 t ÷ 1,737 t/m³ = 13,82 m³

Durée du cycle de la chargeuse = 0,40 minute

Facteur de remplissage = 100%

production horaire théorique=(55:0,4)x4,45=611,875 m3/h

Nombre de godets requis pour remplir un camion = 13,82 m³ ÷ 4,45 m³/godet = 3,1 go-dets soit 3
godets pour 13,35 m³ = (3 x 4,45m³ x 100%)

Durée du cycle de remplissage des camions = (3 x 0,40 min/godet) + 0,4 min = 1,6 min/chargement

Production horaire = 55 min ÷ 1,6 min/chargement x 13,35 m³ = 458,9 m³/h

2.5 Les décapeuses


Les décapeuses sont des engins de terras-
sement utilisées lorsque le sol à déblayer
est pulvérulent également lorsque les vo-
lumes de déblai sont importants et les dis-
tances à parcourir relativement courtes
(moins de 5 kms). Les décapeuses se
chargent d’elle-même en se déplaçant et
en abaissant une lame qui permet au sol
de se loger dans leur benne. Certains mo-
dèles de décapeuse sont munis d’un deu-
xième moteur placé vis-à-vis des roues ar-
rière de la benne afin d’augmenter la
puissance motrice lors de la phase de chargement. Dans certaines conditions de travail,
les décapeuses peuvent nécessiter une poussée additionnelle lors de la phase de charge-
ment. Cette poussée additionnelle est donnée par un ou deux pousseurs « bulldozer ».
Tout comme les camions, la charge utile des décapeuses est limitée par le volume de leur
benne et leur capacité structurale et mécanique. Les décapeuses sont des véhicules hors
route.

La durée du cycle des décapeuses se calcule en additionnant les temps de transport entre
les points de chargement/déchargement et les temps fixes pour le chargement, le déchar-
gement, les manœuvres de virages et d’accélérations/le freinage. Les temps fixes sont tri-
butaires d’une part, des conditions générales au chantier (organisation, météo, densité du
trafic chantier, nécessité d’utilisation de pousseurs) et d’autre part, de la vitesse moyenne
de transport.

Page 26
Pour établir approximativement la durée des temps fixes, on peut se servir du tableau sui-
vant6 :

DURÉE DES TEMPS FIXES


(MIN.)
CONDITIONS
GÉNÉRALES AU
VITESSE MOYENNE (KM/H)
CHANTIER
25 et
10@15 15@25
plus
Favorables 1,5 1,8 2,2
Moyennes 1,9 2,3 3,0
Défavorables 2,6 3,0 4,0

Exemple d’application : On utilise une flotte de 8 décapeuses de 16 m³ et de 28 tonnes


pour la construction d’une digue d’un complexe hydro-électrique. La distance moyenne
entre le point de chargement et de déchargement est de 4,83 kms. Le sol à transporter
possède une masse volumique foisonnée de 1,554 t/m³. Remplies, les décapeuses auront
des vitesses moyennes de 18 km/h tandis qu’une fois vidée, leur vitesse moyenne sera de
28 km/h.

On demande la production horaire de cette flotte sachant que le taux de travail est de 45
minutes par heure et que les conditions générales de chantier sont moyennes.

Solution :
Charge utile de la benne = le moindre de 16 m³ ou de 28 t ÷ 1,554t/m³ = 16 m³

Vitesse moyenne = (28 km/h + 18 km/h) ÷ 2 = 23 km/h

Temps fixes = 2,3 min

Durée du cycle
Temps fixes = 2,3 min
Pleine charge 4,83 km ÷ 18 km/h x 60 min/h = 16,10 min
Vide 4,83 km ÷ 28 km/h x 60 min/h = 10,35 min
= 28,75 min

Production horaire pour une décapeuse = 45 min ÷ 28,75 min/cycle x 16 m³ = 25,04 m³/h

Production horaire de la flotte = 25,04 m³/h x 8 décapeuses = 200,3 m³/h

Page 27
3.6 Les niveleuses

Les niveleuses sont utilisées à plu-


sieurs fins comme le déneigement,
le régalage primaire et l’épandage.
Toutefois, son application la plus
utile lors de travaux de terrassement
en chantier routier demeure le profi-
lage des sections de remblai, des
fossés et des talus. Ces opérations
de profilage nécessitent plusieurs
passes. L’exploitation efficace des
niveleuses requiert beaucoup d’adresse et d’expérience de la part de l’opérateur. La nive-
leuse est un des engins de chantiers les plus difficiles à manœuvrer lors des opérations de
profilage. Aussi pour des raisons de productivité, le responsable de l’organisation de
chantier devrait se soucier d’affecter aux niveleuses les opérateurs les plus chevronnés.

Les niveleuses sont munies de transmission qui compte plusieurs rapports en marche
avant et plusieurs rapports en marche arrière. Cela permet à l’opérateur de sélectionner le
meilleur rapport compte tenu de la délicatesse du profilage à réaliser. Un opérateur expé-
rimenté sera en mesure de déterminer la longueur optimale des passes en considérant plu-
sieurs paramètres dont la nature du matériau, la sécurité, et l’organisation du chantier. La
valeur idéale de la distance de chacune des passes se situe normalement entre 75 et 250m.

Exemple d’application : On demande la production horaire d’une niveleuse qui doit réali-
ser quatre passes de profilage pour chaque tronçon de 100 m de route en construction.
L’inversion entre la marche avant et arrière ainsi que l’ajustement de la hauteur de la
lame requiert 4 secondes. La vitesse avant moyenne sera de 3,8 km/h tandis que celle ar-
rière sera en moyenne de 18,6 km/h. L’habilité de l’opérateur permettra de passer direc-
tement de la quatrième passe à la première passe du tronçon suivant. Le taux de travail est
de 55 minutes par heure.

Solution :
Analyse du cycle
 vitesse avant profilage de la 1re passe, inversion de marche et ajustement de la hauteur
de la lame  vitesse arrière recul, inversion de marche et ajustement de la hauteur de la
lame
 vitesse avant profilage de la 2e passe, inversion de marche et ajustement de la hauteur
de la lame  vitesse arrière recul, inversion de marche et ajustement de la hauteur de la
lame
 vitesse avant profilage de la 3e passe, inversion de marche et ajustement de la hauteur
de la lame  vitesse arrière recul, inversion de marche et ajustement de la hauteur de la
lame
 vitesse avant profilage de la 4e passe

Durée du cycle pour le profilage de 100 m


[((0,1 km ÷ 3,8 km/h x 60min/h) + (4 s ÷ 60 s/min) + (0,1 km ÷ 18,6 km/h x 60 min/h) + (4 s ÷ 60
s/min)) x 3 passes] + (0,1 km ÷ 3,8 km/h x 60min/h) = 7,684 min

Production horaire réelle de profilage = 100 m/cycle x 55 min/7,684 min/cycle = 715,8 m/h

Page 28
Lorsqu'on désire exprimer la production de profilage de la niveleuse en m³/h, ce qui est quelques
fois utile pour comparer des productivités ou déterminer le nombre d'équipements requis, il est
possible de le faire pourvu que nous connaissions la longueur de la route et le volume foisonné to-
tal.

Exemple d’application : À partir des résultats obtenus à l'exemple d'application précédent, on


supposera que l'axe longitudinal des travaux routiers est de 2 890m et que le volume total foison-
né de 17 455m³. Quelle serait la production horaire en m³/hr ?

Production horaire = 17 455m³ ÷ (2 890m ÷ 715,8m/h) = 4 323m³/h

3.7 Les camions

Il existe deux catégories de camions, les camions pour la circulation en réseau routier
normal qui possèdent 6, 10 ou 12 roues et les camions hors routes « off road » dont les
dimensions et leur poids ne leur permettent pas de circuler sur les chemins publics. On re-
trouve les camions hors routes surtout pour l’exploitation de carrières ou de mines. Les
camions 6, 10 ou 12 roues sont fréquemment utilisées sur les chantiers de terrassement de
construction civile.

Les camions ont une seule fonction lors des opérations de terrassement, transporter les
matériaux de déblai ou de remblais. La production des camions est tributaire des condi-
tions de chantier, de la grandeur de leur benne, de leur capacité de chargement, des temps
fixes, de leur vitesse et des distances à parcourir.

Les temps fixes comprennent la durée prévue pour les virages, les accélérations, le dé-
chargement et la mise en place sous la pelle ou la chargeuse pour chacun des cycles du
camion. Les temps fixes peuvent s’estimer à l’aide du tableau suivant :

DURÉE DES TEMPS FIXES (MIN.)


NOTE : 20 À 30% DE CE TEMPS FIXE EST ATTRIBUABLE À LA MISE EN PLACE DU CAMION SOUS
L’ÉQUIPEMENT DE CHARGEMENT

CONDITIONS
GÉNÉRALES
AU CHANTIER

Camions
Camions 10 roues Camions hors route
remorque
Favorables 0,45 1,2 2,2
Moyennes 0,9 1,8 4,5
Défavorables 2,0 2,5 8,4

Page 29
Pour déterminer le nombre de camions requis pour desservir une chargeuse ou une pelle
mécanique, il faut faire le rapport entre la durée du cycle du camion et le temps
requis pour le charger9. Les chargeuses et les pelles hydrauliques sont des équipements
qui con-ditionnement souvent le rendement d’un chantier de terrassement. L’arrêt ou le
ralentis-sement de ces engins appelés « équipement critique » se traduit par un
ralentissement de la productivité globale d’un chantier. Il faut donc que les
équipements complémentaires comme les camions, les compacteurs, les pousseurs soient
en quantité suffisante pour que la pelle ou la chargeuse ne soit jamais en situation
d’attente. Ainsi, lorsque le nombre de camions est inférieur à 7, on complète jusqu’à
l’unité supérieure. Lorsque le nombre de camions varie entre 7 et 13, on complète
jusqu’à l’unité supérieure et on ajoute un ca-mion. Finalement, pour des cas plus rares,
lorsque le nombre de camions dépasse 13, il faut compléter à l’unité près et ajouter 2
camions.

Exemple d’application : On demande le nombre de camions de 14 m³ requis pour desser-


vir une pelle hydraulique 1,4 m³ de capacité effective sachant que la durée du cycle de la
pelle est de 0,45 minute et que celui du camion est de 9 minutes.

Solution :
Nombre de godets requis = 14 m³ ÷ 1,4 m³/godet = 10 godets

Durée de remplissage = 10 godets x 0,45 min = 4,5 minutes

Nombre de camions requis = 9 min ÷ 4,5 min = 2 camions

Exemple d’application : On demande le nombre de camions-remorques de 20 m³


requis pour desservir une chargeuse sur pneu de 6 m³ de capacité effective sachant que la
durée du cycle de la chargeuse est de 0,4 minute et que celui du camion est de 14
minutes.

Solution :
Nombre de godets requis = 20 m³ ÷ 6 m³/godet = 3,33 godets soit 3 pour 18 m³

Durée de remplissage = 3 godets x 0,4 min = 1,2 minute

Nombre de camions requis = 14 min ÷ 1,2 min = 11,66 camions soit 13 camions

Exemple d’application : On demande la durée du cycle, le nombre ainsi que la production


horaire théorique de camions-remorques équipés de benne de 22 m³ ayant une capacité de
34 tonnes. Ces camions-remorques seront remplis de terre compacte (argile humide (W
%=37,5%) Masse volumique=1,63t/m3) à l’aide d’une chargeuse équipée d’un godet de 4 m³. Les
camions ont des vi-tesses à vide et chargé de 54 km/h et de 32 km/h. La distance
jusqu’au lieu de décharge-ment est de 17,8 km. Le taux de travail sur ce chantier est de
50 minutes par heure et les conditions sont moyennes.

______________________

Page 30
Solution :
Chargeuse
Facteur de remplissage du godet de la chargeuse = 85%

Volume effectif d’un coup de godet = 4 m³ x 85% = 3,4 m³

Masse volumique de la terre compacte = 1,63 t/m³

Charge utile des camions-remorques = le moindre de 22 m³ ou de 34 t ÷ 1,63 t/m³ = 20,86 m³

Nombre de coups de godet requis = 20,86 m³ ÷ 3,4 m³ / godet = 6,13 soit 6 godets pour 20,4 m³

Durée du cycle de la chargeuse = 6 coups de godet x 0,5 min = 3 minutes

Camions-remorques
Durée du cycle Temps fixes = 1,8 min

Durée de chargement = 3 min


Temps condition vide = 17,8 km ÷ 54 km/h x 60 min/h = 19,78 min
Temps condition plein = 17,8 km ÷ 32 km/h x 60 min/h = 33,38 min
Durée totale = 57,96 min

Production horaire théorique = 50 min/h ÷ 57,96 min/cycle x 20,4 m³ = 17,59 m³/h

Nombre de camions-remorques requis = 57,96 min ÷ 3 min = 19,32 soit 22 camions

3.8 Les compacteurs

Les compacteurs servent à stabiliser les sols en diminuant la quantité de vides à l’intérieur
de ceux-ci. Il existe trois principes de compaction, la compaction par chocs, par vibration
et par roulage. La compaction par chocs est utilisée là où la zone à compacter est res-
treinte. On réalise la compaction par chocs à l’aide de dame mécanique appelée aussi
« Jump Jack ». La compaction de zones restreintes se réalise également à l’aide de plaque
vibrante mécanisée.

La compaction par vibration est surtout utilisée pour les sols pulvérulents (granulaires)
comme les sables, les graviers et les pierres concassées. La présence d’une certaine quan-
tité d’eau (optimum proctor) sur les particules de matériaux granulaires facilite la com-
paction. La compaction par roulage est utilisée pour les sols cohérents et les matériaux
liés (mélanges bitumineux et bétons spéciaux à affaissement nul).

Il existe une panoplie de type de compacteurs adaptés à des travaux de compaction dé-
terminés. Le plus courant pour les travaux de construction routière est le compacteur à
rouleaux lisses et vibrants. La vibration pouvant être activée ou désactivée par
l’opérateur.

Page 31
Les compacteurs sur rouleaux lisses en acier sont des
engins assez faciles à opérer. L’expérience de
l’opérateur est utile lors du jugement de l’atteinte du
compactage requis qui se situe habituellement dans les
devis, à environ 95% de l’optimum proctor. L'efficacité
du compactage diminue drastiquement lorsque l'épais-
seur de la couche à compacter dépasse une limite dictée
par les caractéristiques du sol et du compacteur. Les
épaisseurs foisonnées maximales d'efficacité varient
généralement entre 225 et 350mm. L'épaisseur foison-
née d'une fondation routière peut-être estimée en pre-
nant l'épaisseur compactée fois le pourcentage de foi-
sonnement.

Le rendement d’un compacteur est conditionné par sa vitesse, l’épaisseur de la couche de


matériaux ou de sol, du nombre de passes requises pour atteindre la compaction voulue.
On détermine la production horaire d’un compacteur à l’aide de la formule suivante :

Production horaire (m³/h) = La x Vmoy. x Ep x Fo ÷ Np

La : Largeur des rouleaux du compacteur en mètre


Vmoy. : Vitesse moyenne de déplacement en kilomètre par heure
Ep : Épaisseur des couches en millimètre
Fo : Facteur d’opération qui prend en compte l’inversion de marche, la superposition des
passes, l’attente. La valeur de 70% est souvent utilisée pour les compacteurs à rouleaux
lisses et vibrants.
Np : Nombre de passes requises

Exemple d’application : On demande de calculer la production horaire théorique en


m³/h d’un compacteur à rouleaux lisses et vibrants. Le compacteur qui sera utilisé à
une largeur de rouleau de 1 035 mm. Afin de compacter adéquatement la pierre con-
cassée (0-20mm avec foisonnement initial de 11,1%), le compactage se fera par
couche compactée de 270mm d’épaisseur, à une vitesse de 2,1 km/h et en 4 passes.

Solution :
Épaisseur foisonnée de la couche = 270mm x 1,111 = 299,97mm soit 300mm

Production horaire théorique (m³/h) = 1,035 m x 2,1 km/h x 300 mm x 70% ÷ 4 =


114,1 m³/h

Page 32
ESPK TERRASSEMENT : Rotation d’engins Cours n°4

1 – Introduction

Nous savons actuellement calculer de façon précise les volumes de remblais et/ou de déblais. Selon
l’importance du chantier, le volume sera par conséquent plus ou moins grand. Si ce volume est du
déblai, il faudra prévoir les moyens nécessaires afin d’évacuer les terres au mieux. De la même façon,
si on est en présence de remblais, il faudra organiser l’acheminement des terres sur le chantier.
Nous pouvons imaginer que ce sont les engins de transport (camions, tombereaux) qui permettent le
mouvement des terres sur des chantiers de terrassement.
Dans la plupart des cas, les travaux de terrassement nécessitent plusieurs camions : il est donc facile
de comprendre que sur un même chantier ceux-ci, par exemple, ne peuvent pas être remplis en même
temps par la pelle.
Il faut par conséquent organiser la rotation (ou noria) des camions afin de les utiliser au mieux.

2 – Cycle de travail

La durée d’un cycle de production est le temps nécessaire pour exécuter un tour complet, pour
une opération donnée.

Pour estimer la durée d’un cycle, un simple chronométrage suffit. Un bon résultat est obtenu en faisant
une moyenne sur quelques rotations. Un cycle est composé de plusieurs étapes ayant chacune une
durée élémentaire que l’on peut représenter de la façon suivante :

2 – 1 Détail des différentes étapes


c Le temps de chargement est égal à la charge utile du camion divisée par (le rendement théorique
de la pelle x coeff d’efficience x Mvolumique apparente foisonnée).
ESPK TERRASSEMENT : Rotation d’engins Cours n°4

ex : Une entreprise dispose d’une pelle sur chenilles de rendement théorique 120m 3/h, de coefficient
d’efficience 0,83 et de camions bennes de charge utile 26t. La masse volumique apparente foisonnée
des matériaux est Mv = 1600kg/m 3.

Qu’est ce que le coeffient d’efficience ?


Des imprévus dus à l’opérateur, à la marche du chantier ou de la machine diminuent le temps
d’utilisation réel par rapport au temps d’utilisation théorique. Pour une heure (60min) de
fonctionnement théorique, un engin travaillera effectivement, par exemple, 50min. Le coefficient
d’efficience est k = 50/60 = 0,83

Tch = 26/(120 x 0,83 x 1,6) = 0,163 h

d Le temps de transport en charge est égal à la distance du lieu d’emprunt au lieu de dépôt divisé
par la vitesse en charge moyenne.

ex : Les matériaux extraits sont déposés dans une décharge publique située à 12 km. La vitesse
moyenne en charge est 30km/h.
Ttc = 12/30 = 0,40 h

e Le temps déchargement dépend de l’encombrement, de l’espace disponible sur le chantier.... et


est donné forfaiterement.
ex : temps de déchargement : 5min
Tdé = 5/60 = 0,083 h

f Le temps de transport à vide est égal à la distance du lieu d’emprunt au lieu de dépôt divisé par la
vitesse à vide moyenne.
ex : vitesse à vide moyenne = 60 km/h
Ttv = 12/60 = 0,20 h

2 – 2 Récapitulatif

Eléments de cycle Temps (h)


Chargement Tch = 0,16
Transport en charge Ttc = 0,400
Déchargement Tdé = 0,08
Transport à vide Ttv = 0,200

Durée de cycle Tcy = 0,84

Tcy = 0,84h donc en minute Tcy = 0,84 x 60 = 50,4min

SAMUEL GENIE HYDRAULIQUE RURAL ET GENIE CIVIL page 2/6


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2 – 3 Représentation graphique d’un cycle de camions

2 – 4 Nombre de camions

Le nombre de camions à affecter à l’engin d’excavation est égal au temps de cycle d’un camion divisé
par son temps de chargement.
Donc n = 0,84/0,16 soit n = 5,25 camions
Conclusion : Nous avons le choix de prendre 5 ou 6 camions.
Nous allons montrer graphiquement que le choix d’une solution ou d’une autre entrainera
obligatoirement l’attente d’engin ou d’un autre.
• Cas ou on prend 5 camions :

On s’aperçoit que le 5ème camion a fini de charger alors que le 1er n’a pas encore terminé son 1er
cycle : cela veut dire que la pelle va être obligée d’attendre.

Temps d’attente de la pelle = Tcy – n x Tch

Temps d’attente de la pelle = 0,84 – 5 x 0,16 = 0,04h soit 2,4min.


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• Cas ou on prend 6 camions :

On s’aperçoit que le 1er camion est déjà revenu alors que le 6ème n’a pas encore terminé son
chargement : cela veut dire que le premier camion, ainsi que les suivants désormais, va être obligé
d’attendre.

Temps d’attente du camion = n x Tch - Tcy

Temps d’attente du camion = 6 x 0,16 – 0,84 = 0,12h soit7,2min.

3 – Notions de foisonnement et de tassement


On peut se rendre compte que lorsque on effectue un terrassement, le volume de terre extrait (Vdéblai)
ne correspond pas au volume de terre stockée (Vremblai)

V1
f t

V2

V0

fc

Définition : Le foisonnement est la propriété que présentent les terres d'augmenter de volume
lorsqu'on les manipule.
Une décompression du terrain entraîne la formation de vides partiels entre les cailloux, les particules
plus ou moins grosses, etc ... Dans la majorité des cas, la terre remise en place n'occupe plus le
même volume.
Les terres foisonnées subissent à l'inverse un phénomène de tassement lors du compactage.
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Dans le domaine routier, le problème de foisonnement se pose à propos des études de remblais et de
déblais, soit à propos des transports de terre. On distinguera ainsi 3 types de coefficients qui cerneront
ce problème :
coefficient de foisonnement f = V1 / V0

coefficient de tassement t = V2 / V1

coefficient de contre-foisonnement fc = V2 / V0 = f x t

4 – Applications
Votre entreprise vient de décrocher un chantier de terrassement dont le volume de déblais en place
est estimé à 3820,000 m3.
On vous demande d’organiser la rotation de camions qui vont effectuer le transport de ces matériaux.
Pour cela, vous bénéficiez des renseignements de l’entreprise suivants :
- Chargeur pour le remplissage des camions:
• rendement: 60,000 m3 par heure en terrain foisonné.
• efficience: 50/60.
- Masse volumique apparente du terrain: 1,50 t/m 3.
- Coefficient de foisonnement du terrain considéré: 20%.
- Temps de déchargement des camions:
• Semi-remorque: 0,25 min par m3 transporté.
- Temps de travail journalier: 7 heures par jour MAXIMUM.
- Les camions partent du chantier le matin et retournent à celui-ci le soir à la débauche. Les
matériaux doivent être évacués à une décharge publique située à 20km du chantier.

Types camions Capacité Charge utile Vitesses (km/h).


(en m3) (en tonnes) chargé vide
Semi-remorque 16 24 60 78

1°) De calculer la durée de cycle d’un camion.


2°) De calculer le nombre de camions nécessaires.
3°) De tracer sur un planning le cyclage journalier des camions retenus.
4°) De calculer la durée du chantier.

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