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Résolution de problèmes
2.1 Introduction
2.2 Définitions et lexiques
2.3 Blindages des fouilles
2.4 Terrassement en présence d'eau
2.5 Notions de remblais et déblais
2.6 Problèmes de foisonnement
2.7 Pente des talus
2.8 Tolérances d'exécutions
Résolution de problèmes
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1.0 PRINCIPES D’ORGANISATION DE CHANTIER DE TERRASSEMENT
Le terrassement consiste à modifier la topographie d’un site conformément aux indications pres-
crites par des plans et des devis. Ces modifications peuvent être modestes (excavation requise
pour installer les fondations superficielles d’un bâtiment), linéaires (aménagement d’une
structure routière, construction d’une digue) ou complexes (construction d’un échangeur
routier multiple).
Lors de l’opération de décapage, on retire la couche de sol organique qui se trouve sur le
site des travaux de terrassement. Ce sol organique est soit entassé pour servir ultérieure-
ment lors de l’aménagement final, soit transporté à l’extérieur du site des travaux. Le ré-
galage/profilage consiste à déplacer grossièrement les remblais en vue d’obtenir la confi-
guration topographique souhaitée.
1. Débroussaillage et essouchement
2. Décapage
3. Déblai et transport
4. Transport et remblai
5. Régalage/profilage
6. Compaction
7. Aménagement final
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L’organisation des travaux et le choix des équipements et des méthodes de terrassement
s’appuient sur certains principes importants :
Le coût unitaire des travaux de terrassement doit être le plus bas possible;
Le temps requis pour l’exécution du terrassement doit se conformer à celui qui a
été programmé et planifié;
Les matériaux de remblai doivent être transportés le plus près possible de leur po-
sition finale;
Les méthodes de terrassement retenues doivent être respectueuses de la régle-
mentation (environnement, signalisation, horaire établi) en vigueur.
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TABLEAU2 : VALEURS DES INCLINAISONS DE TALUS EN REMBLAI
La masse volumique des sols et des matériaux est l’expression de la masse par unité de
volume. Lors du traitement des données de travaux de terrassement, la masse volumique
s’exprime surtout en tonne par mètre cube (t/m³) ou en kilogramme par mètre cube
(kg/m³).
Pour arriver à charger les équipements d’excavation puis transférer ce chargement dans
les équipements de transport, les sols de déblai doivent être extraits de leur position ini-
tiale. Cette extraction ne peut se réaliser sans ameublir le sol et y induire des vides. Ainsi,
le volume qu’il représentait à leur état d’origine sera augmenté et par conséquemment,
leur masse volumique sera réduite. On appelle « foisonnement initial », la variation du
volume d’un sol qui est extrait de sa position initiale et « foisonnement final », la varia-
tion du volume d’un sol qui est compacté dans une opération de remblai. Le foisonnement
s’exprime en pourcentage et prend en référence, le volume à l’état naturel du sol à dé-
blayer. La production des équipements de terrassement se calcule généralement à partir
des volumes foisonnés.
Illustration du foisonnement
Gravier humide
1 m³ 1,15 m³ 1,02 m³
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TABLEAU3 : VALEURS USUELLES DE FOISONNEMENT DES SOLS COMMUNS
Masse
Foisonnement Foisonnement
volumique
Type de sols initial final
(état naturel)
(%) (%)
(t/m³)
Argile sèche 1,6 35 5
Argile humide (W% = 37,5%) 2,2 35 5
Terre végétale sèche « Top soil » 1,6 25 3
Terre végétale humide (W% = 25%) 2,0 25 3
Gravier sec 1,8 13 2
Gravier humide (W% = 22%) 2,2 15 2
Sable sec 1,6 12 1
Sable humide (W% = 31,5%) 2,1 13 1
Roc calcaire (origine sédimentaire) 2,6 70 50
Roc (origine ignée ou métamorphique) 2,9 65 60
Exemple d’application : Quelle serait la masse volumique foisonnée d’un gravier humide
(w% = 8%) sachant que son foisonnement initial est de 14% et que sa masse volumique
sèche à l’état naturel est de 1,75 t/m³ ?
Avec cône
à refus
x
Chargement y
à ras bord
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Exemple d’application : Calculez la charge et le volume effectifs de transport pour un
camion 10 roues transportant le gravier humide de l’exemple d’application précédent sa-
chant que la résistance de la suspension limite le chargement à 21 tonnes et que la benne a
une capacité de chargement de 14,5 m³ ?
Surface moyenne :
Dans la réalité les formules mathématiques sont les méthodes que l’on devrait utiliser car
résultat plus juste mais dans c’est la deuxième méthode qui est le plus souvent utilisée car
elle donne des volumes plus élevés que les formules mathématiques.
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Exemple d’application : Dans un projet de construction d’une route de 1,650 km, il est prévu de
remblayer et de compacter une structure de chaussée avec un gravier naturel tiré d’un banc em-
prunt4. Des essais en laboratoire nous démontrent que ce matériau répond aux exigences deman-
dées pour l’utilisation prévue et que ce gravier possède une masse volumique sèche et foisonnée
de 1 755 kg/m³, une teneur en eau naturelle moyenne de 12% et un foisonnement initial et final de
13% et 3%.
Sachant qu’une fois compactée, la fondation de la chaussée aura la configuration illustrée ici-bas,
calculons les volumes suivants : volume de la fondation, volume transporté, volume emprunté
(état naturel) ainsi que le tonnage (w = 12%) requis.
C
L
20 m
875 mm
2
Emprunt granulaire compacté (remblai) 3
Ligne de fond d'excavation
Section typique
Sans échelle
Solution :
4
Un banc d’emprunt est un gisement naturel de matériau exploitable pour une application donnée.
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1.6 Calcul des distances de transport
Le calcul des distances de transport est très important lorsque l’on cherche à établir le
nombre de camions à affecter des opérations de déblai ou de remblai. Lorsque le charge-
ment (déblai) ou le déchargement (remblai) se réalise en un lieu circonscrit, le calcul de la
distance de transport est relativement simple. Lorsque le déchargement ou le chargement
se fait sur un chantier de terrassement linéaire comme dans le cas de la construction d’un
réseau (route, égout/aqueduc, digues/barrages) la distance de transport doit être pondérée
en fonction des différents volumes à transporter. Le nombre de camions à affecter variera
en fonction de la position longitudinale des opérations de déblai ou de remblai sur le
chantier. La variation du nombre de camions peut-être importante d'une journée à l'autre.
Aux fins d'estimation, lorsque les distances et les volumes à transporter varient considé-
rablement, on peut considérer une distance moyenne et pondérée. Le calcul de cette dis-
tance moyenne doit être adapté à la configuration du chantier.
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2.0 METHODES ET TRAVAUX DE TERRASSEMENT
2.1. Introduction
Pour construire un ouvrage, quel qu'il soit (tunnel, route, pont, bâtiment, barrage, ...),
il est nécessaire de modifier le terrain naturel. Il faut profiler la surface du terrain de
telle sorte qu'il soit apte à supporter le poids de l'ouvrage et à en intégrer la forme.
L'ensemble de ces opérations s'appelle "le terrassement".
Terrasser est un travail composite pouvant comprendre : l'extraction de matériaux,
au compactage, avec peut être du décapage de la terre végétale, et de la mise en dépôt
des terres.
Il n'existe pas un seul matériau à terrasser mais plusieurs sortes possibles : Rochers
- terre - gravier et sable -limon – argile.
2.2 Définitions et lexique
-Fouilles en tranchées
Elles sont réalisées en général pour la pose de canalisations.
-Fouilles en puits
Ces fouilles permettent la réalisation de fondations semi-profondes qui transmettent
les charges de l'ouvrage sur un sol approprié.
11
En règle générale, le blindage est requis à partir d'une profondeur de 1.30 m pour les
tranchées de largeur inférieure à 1.00 m.
Parois berlinoises pleine masse provisoire ou définitif emploi en site urbain ; coffrage de la
hors nappe ou terrain drainable
paroi extérieure ; peu coûteux
Parois moulées pleine masse définitif présence de emploi en site urbain ; s'intègre à la structure
nappe admise du bâtiment ; installation de chantier lourde
12
Rabattement de nappe par pompage
13
Le coefficient de foisonnement (Cf) permet d'évaluer le volume apparent
foisonné (Vf) d'un terrain déplacé en fonction du volume en place (Vp) :
Vf = Cf x Vp
14
Dans le but de compacter une tranché de 6 m3, nous avons le volume de
sable à utiliser pour le compactage est 7 m 3
avec un coefficient de
compactage Cc=0.80
- Trouver si la quantité de sable est suffisante au non ?
Si non comme bien on doit ajouter.
Solution
Vf=7m3 Cc=0.8
Vr = Cc x Vf Vr=(7) (0.8) = 5.6m3
ܚ܄
Vr = Cc x Vf Vf = ۱ = ܋.ૡ = 7.5m3
Solution
Le résidu du compactage = 8% Cc =1-0.08 = 0.92
le foisonnement résiduel Cfr = Cf x Cc =(1.25)(0.92)=1.15
Exercice 06
15
quantité finale en place et compactée. Quelle doit être la quantité à transporter
(foisonnée) et la quantité initiale à prévoir (non foisonnée et en place) ?
Avec Coefficient de foisonnement apparent Cf=1,25
Coefficient de foisonnement résiduel Cfr=1,125
Solution
Cf=25% = 1+0.25 =1.25
Cfr =12.5%=1+0.125=1.125
۱ܚ .
Cfr = Cf x Cc Cc= ۱ = Cc=0.9
.
ܚ܄
Vr = Cc x Vf Vf =۱= ܋ Vr=3333.33m3
.ૢ
܄ .
Vf = Cf x Vp Vp=۱ = .
Vp=2666.66m3
-Soit par la tangente de l’angle (pente) que fait ce talus avec l’horizontale (talus à
4/5 ou à 0.80 m ou encore à 80%)
-Soit par la cotangente de l’angle (inclinaison) dont la valeur s’exprime
généralement comme celle de la tangente par une fraction (5/1, 3/2, 1/1, 2/3, etc.)
16
Quelques valeurs usuelles.
Les terrains sont classés selon les difficultés d'extraction
ou moyen
Terrain compact Argile 30 à 50° 25 %
Marne 30 à 45° 25 %
Exercice
Soit les figures suivantes déterminer les pentes des talus
1/7
1/6
1m 1m
7m 6m
1/6 1/4
1m 1m
6m 4m
17
Quelle est la distance horizontale
1/4
2m
௩ ଵ ଶ
= i= = donc h=(4) x(2)=8m
ସ
8m
1/2
2m
௩ ଵ ௩ ଵ
= i= = v=(4) ( ) = 2m
ଶ ସ ଶ
4m
Type de profiles
1. Profil en remblai
Projet
TN
2. Profil en déblai #
TN
Projet
3. Profil mixte
Projet
TN
18
Profondeur maximal d’une fouille sans blindage :
Le creusement d’une fouille sans blindage n’est pas toujours possible surtout
si sa profondeur dépasse une certaine hauteur critique ou de laquelle les
parois de cette dernière s’effondreraient.
D’une manière générale la profondeur critique est déterminée par la formule
suivante :
(ା ଶ)ୡ
H critique =
ஓ
(ାଶ).
H2 critique = =1.99m
ଵ.଼
19
3.0 CHOIX DES ÉQUIPEMENTS ET MÉTHODES DE TERRASSEMENT
La majorité des engins de chantier réalise leurs opérations selon une séquence
d’opérations répétitives que l’on appelle cycle. Un cycle produit une certaine quantité de
travail dans un certain temps. La production des engins de terrassement s’exprime le plus
souvent en volume de sol par unité de temps soit en mètre cube foisonné à l’heure (m³/h).
Dans le cas des niveleuses, on exprime la production plutôt en distance par unité de temps
et le plus souvent, le mètre ou le kilomètre à l’heure est l’unité employée.
Le temps effectif de travail est de l’ordre de 45 à 55 minutes par heure réelle. Le temps
effectif de travail prend en compte les arrêts de production inévitables (ravitaillement,
coordination, repos de l’opérateur, etc.). La majorité des engins de chantier sont munis de
chronomètres et les plus sophistiqués, d’ordinateur de bord et de GPS qui permettent de
calculer périodiquement le temps de travail effectif de l’engin ainsi que sa production.
Profilage initial
Essouchement
Profilage final
Compaction
Décapage
ENGINS Remarques
Pousseur Les pousseurs sont également
Bulldozer utilisés pour la poussée des
décapeuses lors de leur char-
gement.
Pelles hy- Les godets des pelles et des
chargeuses peuvent être adap-
drauliques tés à la nature du sol excavé.
Hydraulic Sho-
Les chargeuses sur chenilles
vel
sont surtout utilisées sur des
Chargeuses sols de faible capacité por-
Loader tante.
Décapeuses
Scrapper
Niveleuses
Grader
Camions
Truck
Compacteurs
Compactor
Légende : = efficace et productif
= moyennement efficace et productif
= strictement en mode dépannage
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3.2 Les pousseurs
Production horaire = Temps effectif de travail par heure ÷ Durée du cycle x volumes
de refoulement
Facteur de
production
Sables et graviers à granulaumétrie étalée
1,0
0,8
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Exemple d’application : On utilise un pousseur
pour réaliser du décapage de sol organique et
du refoulement. La lame de type universel
« U », possède une capacité de 14 m³. La dis-
tance de refoulement est de 220 m. L’inversion
de marche prend 1,5 seconde. Le refoulement
se réalise en première vitesse (3,8 km/h) tandis
que la marche arrière se fait en troisième (7,9
km/h). On demande la production journalière
de ce pousseur sachant que le taux de travail
est de 55 minutes par heure et que la durée de
travail journalier est de 8 heures.
Solution :
Analyse du cycle
Refoulement + inversion de marche + recul + inversion de marche
Durée du cycle
Durée en minute = (220 m ÷ 3 800 m/60 min) + (1,5 s/60 s/min) + (220 m ÷ 7 900 m/60 min)
+ (1,5 s/60 s/min) = 3,47 + 0,025 + 1,67 + 0,025 = 5,19 minutes
Production horaire
Production = 55 min ÷ 5,19 min/cycle x 14 m³ x 0,95 = 141,0 m³/h
Production journalière
Production = 141,0 m³/h x 8 h/j = 1 127 m³/j
La production d’un bouteur dans des opérations de débroussaillage est tributaire de plusieurs
variables comme la topographie du site, l’habileté de l’opérateur, la nature des débris vé-
gétaux et plusieurs autres. Toutefois, c’est la puissance du bouteur qui est l’indice le plus
prépondérant. À défaut d’avoir des données pertinentes, le tableau suivant permet
d’estimer la production horaire théorique pour différentes puissances de bouteur.
Puissance
ha/h
en kW
70 0,4
100 0,6
150 0,8
250 1
300 1,2
350 1,3
400 et + 1,35
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3.3 Les pelles hydrauliques
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Exemple d’application : On utilise une pelle hydraulique sur chenille pour excaver un sol
argileux. Le godet de la pelle a une capacité de 2 500 litres. La rotation pour le charge-
ment des bennes de camion est de 90°. On demande la production horaire théorique de
cette pelle sachant que le taux de travail est de 50 minutes par heure.
Solution :
Il s’agit ici de la production théorique, car dans ce calcul, on ne prend pas en compte le
temps requis pour la mise en place de la benne des camions sous la portée du godet de la
pelle.
Complétons les données du problème. La pelle charge des camions de type « 10 roues »
ayant une capacité de chargement de 12,65 m³. Le temps requis pour évacuer un camion
plein et installer un camion vide sous le godet de la pelle est de 0,5 minute. Calculons la
production horaire réelle de cette pelle.
Nombre de coups de godet requis pour remplir une benne de camion = 12,65 m³ ÷ (2,5 m³
x 0,95) = 5,32 coups soit 5 coups5 pour 11,875 m³
5
Pour des raisons d’efficacité, un coup de godet partiellement rempli sera donné dès que le volume à com-
bler dépasse 50% de la capacité du godet.
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3.4 Les chargeuses
Exemple d’application : On utilise une chargeuse sur roue pour exploiter une gravière uti-
lisée comme banc d’emprunt. Le godet de la chargeuse a une capacité de 4 450 litres. Le
gravier exploité a une teneur moyenne en eau de 10%, sa masse volumique sèche en place
est de 1,8 t/m³ et ses foisonnements initial et final sont respectivement de 14% et de 2%.
On demande la production horaire théorique de cette chargeuse sachant que le taux de
travail est de 55 minutes par heure.
La chargeuse alimente des camions de type « 10 roues » ayant des bennes d’une capacité
de chargement de 16 m³ ou de 24 tonnes. Le temps requis pour évacuer un camion plein
et installer un camion vide sous le godet de la chargeuse est de 0,4 minute. On demande
la production horaire de cette chargeuse.
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Solution :
Nombre de godets requis pour remplir un camion = 13,82 m³ ÷ 4,45 m³/godet = 3,1 go-dets soit 3
godets pour 13,35 m³ = (3 x 4,45m³ x 100%)
Durée du cycle de remplissage des camions = (3 x 0,40 min/godet) + 0,4 min = 1,6 min/chargement
La durée du cycle des décapeuses se calcule en additionnant les temps de transport entre
les points de chargement/déchargement et les temps fixes pour le chargement, le déchar-
gement, les manœuvres de virages et d’accélérations/le freinage. Les temps fixes sont tri-
butaires d’une part, des conditions générales au chantier (organisation, météo, densité du
trafic chantier, nécessité d’utilisation de pousseurs) et d’autre part, de la vitesse moyenne
de transport.
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Pour établir approximativement la durée des temps fixes, on peut se servir du tableau sui-
vant6 :
On demande la production horaire de cette flotte sachant que le taux de travail est de 45
minutes par heure et que les conditions générales de chantier sont moyennes.
Solution :
Charge utile de la benne = le moindre de 16 m³ ou de 28 t ÷ 1,554t/m³ = 16 m³
Durée du cycle
Temps fixes = 2,3 min
Pleine charge 4,83 km ÷ 18 km/h x 60 min/h = 16,10 min
Vide 4,83 km ÷ 28 km/h x 60 min/h = 10,35 min
= 28,75 min
Production horaire pour une décapeuse = 45 min ÷ 28,75 min/cycle x 16 m³ = 25,04 m³/h
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3.6 Les niveleuses
Les niveleuses sont munies de transmission qui compte plusieurs rapports en marche
avant et plusieurs rapports en marche arrière. Cela permet à l’opérateur de sélectionner le
meilleur rapport compte tenu de la délicatesse du profilage à réaliser. Un opérateur expé-
rimenté sera en mesure de déterminer la longueur optimale des passes en considérant plu-
sieurs paramètres dont la nature du matériau, la sécurité, et l’organisation du chantier. La
valeur idéale de la distance de chacune des passes se situe normalement entre 75 et 250m.
Exemple d’application : On demande la production horaire d’une niveleuse qui doit réali-
ser quatre passes de profilage pour chaque tronçon de 100 m de route en construction.
L’inversion entre la marche avant et arrière ainsi que l’ajustement de la hauteur de la
lame requiert 4 secondes. La vitesse avant moyenne sera de 3,8 km/h tandis que celle ar-
rière sera en moyenne de 18,6 km/h. L’habilité de l’opérateur permettra de passer direc-
tement de la quatrième passe à la première passe du tronçon suivant. Le taux de travail est
de 55 minutes par heure.
Solution :
Analyse du cycle
vitesse avant profilage de la 1re passe, inversion de marche et ajustement de la hauteur
de la lame vitesse arrière recul, inversion de marche et ajustement de la hauteur de la
lame
vitesse avant profilage de la 2e passe, inversion de marche et ajustement de la hauteur
de la lame vitesse arrière recul, inversion de marche et ajustement de la hauteur de la
lame
vitesse avant profilage de la 3e passe, inversion de marche et ajustement de la hauteur
de la lame vitesse arrière recul, inversion de marche et ajustement de la hauteur de la
lame
vitesse avant profilage de la 4e passe
Production horaire réelle de profilage = 100 m/cycle x 55 min/7,684 min/cycle = 715,8 m/h
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Lorsqu'on désire exprimer la production de profilage de la niveleuse en m³/h, ce qui est quelques
fois utile pour comparer des productivités ou déterminer le nombre d'équipements requis, il est
possible de le faire pourvu que nous connaissions la longueur de la route et le volume foisonné to-
tal.
Il existe deux catégories de camions, les camions pour la circulation en réseau routier
normal qui possèdent 6, 10 ou 12 roues et les camions hors routes « off road » dont les
dimensions et leur poids ne leur permettent pas de circuler sur les chemins publics. On re-
trouve les camions hors routes surtout pour l’exploitation de carrières ou de mines. Les
camions 6, 10 ou 12 roues sont fréquemment utilisées sur les chantiers de terrassement de
construction civile.
Les camions ont une seule fonction lors des opérations de terrassement, transporter les
matériaux de déblai ou de remblais. La production des camions est tributaire des condi-
tions de chantier, de la grandeur de leur benne, de leur capacité de chargement, des temps
fixes, de leur vitesse et des distances à parcourir.
Les temps fixes comprennent la durée prévue pour les virages, les accélérations, le dé-
chargement et la mise en place sous la pelle ou la chargeuse pour chacun des cycles du
camion. Les temps fixes peuvent s’estimer à l’aide du tableau suivant :
CONDITIONS
GÉNÉRALES
AU CHANTIER
Camions
Camions 10 roues Camions hors route
remorque
Favorables 0,45 1,2 2,2
Moyennes 0,9 1,8 4,5
Défavorables 2,0 2,5 8,4
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Pour déterminer le nombre de camions requis pour desservir une chargeuse ou une pelle
mécanique, il faut faire le rapport entre la durée du cycle du camion et le temps
requis pour le charger9. Les chargeuses et les pelles hydrauliques sont des équipements
qui con-ditionnement souvent le rendement d’un chantier de terrassement. L’arrêt ou le
ralentis-sement de ces engins appelés « équipement critique » se traduit par un
ralentissement de la productivité globale d’un chantier. Il faut donc que les
équipements complémentaires comme les camions, les compacteurs, les pousseurs soient
en quantité suffisante pour que la pelle ou la chargeuse ne soit jamais en situation
d’attente. Ainsi, lorsque le nombre de camions est inférieur à 7, on complète jusqu’à
l’unité supérieure. Lorsque le nombre de camions varie entre 7 et 13, on complète
jusqu’à l’unité supérieure et on ajoute un ca-mion. Finalement, pour des cas plus rares,
lorsque le nombre de camions dépasse 13, il faut compléter à l’unité près et ajouter 2
camions.
Solution :
Nombre de godets requis = 14 m³ ÷ 1,4 m³/godet = 10 godets
Solution :
Nombre de godets requis = 20 m³ ÷ 6 m³/godet = 3,33 godets soit 3 pour 18 m³
Nombre de camions requis = 14 min ÷ 1,2 min = 11,66 camions soit 13 camions
______________________
Page 30
Solution :
Chargeuse
Facteur de remplissage du godet de la chargeuse = 85%
Nombre de coups de godet requis = 20,86 m³ ÷ 3,4 m³ / godet = 6,13 soit 6 godets pour 20,4 m³
Camions-remorques
Durée du cycle Temps fixes = 1,8 min
Les compacteurs servent à stabiliser les sols en diminuant la quantité de vides à l’intérieur
de ceux-ci. Il existe trois principes de compaction, la compaction par chocs, par vibration
et par roulage. La compaction par chocs est utilisée là où la zone à compacter est res-
treinte. On réalise la compaction par chocs à l’aide de dame mécanique appelée aussi
« Jump Jack ». La compaction de zones restreintes se réalise également à l’aide de plaque
vibrante mécanisée.
La compaction par vibration est surtout utilisée pour les sols pulvérulents (granulaires)
comme les sables, les graviers et les pierres concassées. La présence d’une certaine quan-
tité d’eau (optimum proctor) sur les particules de matériaux granulaires facilite la com-
paction. La compaction par roulage est utilisée pour les sols cohérents et les matériaux
liés (mélanges bitumineux et bétons spéciaux à affaissement nul).
Il existe une panoplie de type de compacteurs adaptés à des travaux de compaction dé-
terminés. Le plus courant pour les travaux de construction routière est le compacteur à
rouleaux lisses et vibrants. La vibration pouvant être activée ou désactivée par
l’opérateur.
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Les compacteurs sur rouleaux lisses en acier sont des
engins assez faciles à opérer. L’expérience de
l’opérateur est utile lors du jugement de l’atteinte du
compactage requis qui se situe habituellement dans les
devis, à environ 95% de l’optimum proctor. L'efficacité
du compactage diminue drastiquement lorsque l'épais-
seur de la couche à compacter dépasse une limite dictée
par les caractéristiques du sol et du compacteur. Les
épaisseurs foisonnées maximales d'efficacité varient
généralement entre 225 et 350mm. L'épaisseur foison-
née d'une fondation routière peut-être estimée en pre-
nant l'épaisseur compactée fois le pourcentage de foi-
sonnement.
où
Solution :
Épaisseur foisonnée de la couche = 270mm x 1,111 = 299,97mm soit 300mm
Page 32
ESPK TERRASSEMENT : Rotation d’engins Cours n°4
1 – Introduction
Nous savons actuellement calculer de façon précise les volumes de remblais et/ou de déblais. Selon
l’importance du chantier, le volume sera par conséquent plus ou moins grand. Si ce volume est du
déblai, il faudra prévoir les moyens nécessaires afin d’évacuer les terres au mieux. De la même façon,
si on est en présence de remblais, il faudra organiser l’acheminement des terres sur le chantier.
Nous pouvons imaginer que ce sont les engins de transport (camions, tombereaux) qui permettent le
mouvement des terres sur des chantiers de terrassement.
Dans la plupart des cas, les travaux de terrassement nécessitent plusieurs camions : il est donc facile
de comprendre que sur un même chantier ceux-ci, par exemple, ne peuvent pas être remplis en même
temps par la pelle.
Il faut par conséquent organiser la rotation (ou noria) des camions afin de les utiliser au mieux.
2 – Cycle de travail
La durée d’un cycle de production est le temps nécessaire pour exécuter un tour complet, pour
une opération donnée.
Pour estimer la durée d’un cycle, un simple chronométrage suffit. Un bon résultat est obtenu en faisant
une moyenne sur quelques rotations. Un cycle est composé de plusieurs étapes ayant chacune une
durée élémentaire que l’on peut représenter de la façon suivante :
ex : Une entreprise dispose d’une pelle sur chenilles de rendement théorique 120m 3/h, de coefficient
d’efficience 0,83 et de camions bennes de charge utile 26t. La masse volumique apparente foisonnée
des matériaux est Mv = 1600kg/m 3.
d Le temps de transport en charge est égal à la distance du lieu d’emprunt au lieu de dépôt divisé
par la vitesse en charge moyenne.
ex : Les matériaux extraits sont déposés dans une décharge publique située à 12 km. La vitesse
moyenne en charge est 30km/h.
Ttc = 12/30 = 0,40 h
f Le temps de transport à vide est égal à la distance du lieu d’emprunt au lieu de dépôt divisé par la
vitesse à vide moyenne.
ex : vitesse à vide moyenne = 60 km/h
Ttv = 12/60 = 0,20 h
2 – 2 Récapitulatif
2 – 4 Nombre de camions
Le nombre de camions à affecter à l’engin d’excavation est égal au temps de cycle d’un camion divisé
par son temps de chargement.
Donc n = 0,84/0,16 soit n = 5,25 camions
Conclusion : Nous avons le choix de prendre 5 ou 6 camions.
Nous allons montrer graphiquement que le choix d’une solution ou d’une autre entrainera
obligatoirement l’attente d’engin ou d’un autre.
• Cas ou on prend 5 camions :
On s’aperçoit que le 5ème camion a fini de charger alors que le 1er n’a pas encore terminé son 1er
cycle : cela veut dire que la pelle va être obligée d’attendre.
On s’aperçoit que le 1er camion est déjà revenu alors que le 6ème n’a pas encore terminé son
chargement : cela veut dire que le premier camion, ainsi que les suivants désormais, va être obligé
d’attendre.
V1
f t
V2
V0
fc
Définition : Le foisonnement est la propriété que présentent les terres d'augmenter de volume
lorsqu'on les manipule.
Une décompression du terrain entraîne la formation de vides partiels entre les cailloux, les particules
plus ou moins grosses, etc ... Dans la majorité des cas, la terre remise en place n'occupe plus le
même volume.
Les terres foisonnées subissent à l'inverse un phénomène de tassement lors du compactage.
ESPK TERRASSEMENT : Rotation d’engins Cours n°4
Dans le domaine routier, le problème de foisonnement se pose à propos des études de remblais et de
déblais, soit à propos des transports de terre. On distinguera ainsi 3 types de coefficients qui cerneront
ce problème :
coefficient de foisonnement f = V1 / V0
coefficient de tassement t = V2 / V1
coefficient de contre-foisonnement fc = V2 / V0 = f x t
4 – Applications
Votre entreprise vient de décrocher un chantier de terrassement dont le volume de déblais en place
est estimé à 3820,000 m3.
On vous demande d’organiser la rotation de camions qui vont effectuer le transport de ces matériaux.
Pour cela, vous bénéficiez des renseignements de l’entreprise suivants :
- Chargeur pour le remplissage des camions:
• rendement: 60,000 m3 par heure en terrain foisonné.
• efficience: 50/60.
- Masse volumique apparente du terrain: 1,50 t/m 3.
- Coefficient de foisonnement du terrain considéré: 20%.
- Temps de déchargement des camions:
• Semi-remorque: 0,25 min par m3 transporté.
- Temps de travail journalier: 7 heures par jour MAXIMUM.
- Les camions partent du chantier le matin et retournent à celui-ci le soir à la débauche. Les
matériaux doivent être évacués à une décharge publique située à 20km du chantier.