Cours 3 Terrassement - Traitement - Compactage

Dr Makhaly Ba
Université de Thiès
TERRASSEMENT : REMBLAIS
ET COUCHE DE FORME
TERRASSEMENT : REMBLAIS ET COUCHE DE FORME
►Terminologie du terrassement :
►Règles et Objectifs :
- Utiliser et s’adapter aux matériaux du chantier ou d’une zone extérieure la plus proche
possible appelée Zone d’Emprunt.
- Utilisation de règles de référence à partir desquelles l’ingénieur doit en apprécier les
adaptations en fonction de son expérience ( ⇒ pas de calcul mathématique).
- Adapter le terrain naturel au profil en long du projet et proposer une portance suffisante pour
permettre la réalisation des couches de chaussées et accepter le trafic.
- Déblais, remblais, drainage, talus, décapage.
►Etude des terrassements
→ Estimer les couts et se et se garantir contre les risques liés à l’exécution

→ Le cout au m3 des terrassements varie de 1 à 4 selon la nature des terrains
→ Les quantités de terre à manipuler peuvent atteindre plusieurs dizaines de milliers
de m3 par km
Nécessité d’une étude géotechnique sérieuse sur les terrains rencontrés
Sols fins: teneurs en eau, fragmentation, épaisseurs des couches, altération
- préciser les conditions de réalisation des travaux

- prévoir les dispositions constructives qui assurent la stabilité à long terme des
remblais et des déblais
- indiquer les emprunts de matériaux en cas de de balance négative de
l’équilibre déblais-remblais
- préciser les conditions particulières d’utilisation ou de mise en dépôt des sols
déblayés
→ stabilité d’ensemble des versants déblais:
- Définir les pentes à donner aux talus pour éviter la sensibilité à l’érosion
- prévoir les modalités d’extraction des terrains (meubles, rippables, ou à abattre à
l’explosif)
- Les conditions de réemploi en fonction des conditions météorologiques
(importance fondamentale de la teneur en eau au moment des travaux)
- Détecter la présence de nappes suspendues et de sources afin de prévoir les
drainages adéquats
→ estimer les possibilités de tassement des remblais:

- Surtout sur sol mous
- Préciser les modalités de leur exécution
- Rupture en cas d’insuffisance de portance
- reconnaissance géotechnique :
pénétromètre, scissomètre, pressiomètre
Sondage avec prise d’échantillons
Essais de laboratoire (compressibilité)
- Importance des tassements à attendre et leur stabilisation dans le temps
→ Excavation et substitution des sols mous si l’épaisseur est faible

→ Sinon accélérer la consolidation: préchargement, drains verticaux, charges
d’explosifs en profondeur, remblais sur pieux
→ Calcul des cubatures et des distances de transport
→ Foisonnement et rendement
Matériaux Coef. Coef. Coef. De

Foisonnement Tassement rendement
(95% OPM) (95% OPM)
Latérites 1,1 à 1,2 0,7 à 0,8 0,8 à 1
Sables 1,15 à 1,30 0,70 à 0,85 0,80 à 0,90
Sables argileux 1,20 à 1,30 0,70 à 0,80 0,85 à 0,95
Concassé 0/40 1,60 à 1,70 0,70 à 0,80 1,10 à 1,20
►Exécution des terrassements

→ Préparation du terrain
- Déforestage d’une bande très large (= hauteur des plus grands arbres) de part et
d’autre des extrémités de la plate forme
- Dessouchage et débroussaillage
- Décapage de la terre végétale et mise en dépôt pour une réutilisation sur les talus
L’entrepreneur et le maitre d’œuvre doivent veiller à ce que les dépôts soient réalisés en
dehors de la bande de terrain et qu’ils ne puissent pas gêner l’écoulement des eaux de
ruissellement ni la visibilité des usagers de la route
- Dégagement des lits des cours d’eau et les talwegs de part et d’autre des
emplacements d’ouvrages d’art

- Les engins utilisés sont :
 la niveleuse dans les régions à couverture arbustive maigre et à faible
épaisseur de terre végétale
 Le bulldozer (ou bouteur) dès que la végétation devient un peu plus
importante et que l’épaisseur de la terre végétale dépasse quelques
Cetcentimètres
engin doit être équipé d’un appareil de défonçage, genre
ripper pour couper les racines et faciliter le dessouchage
 La décapeuse tractée (ou scraper) lorsque la distance de transport est

entre 50 et 300 mètres

- Les engins utilisés sont :
 Le scrapeur automoteur dès que la distance de transport dépasse 300 m
et uniquement pour le décapage
 La pelle mécanique pour l’ensemble des travaux de préparation dans le
cadre d’un petit chantier
 Le compacteur lourd pour le compactage de l’assiette des remblais
Afin de faciliter le travail des engins, il est recommandé de

couper les arbres à 1 m au dessus du sol avant de procéder au
dessouchage.

→ Exécution des travaux
Dans le cas de remblai de faible ou de moyenne hauteur, on cherche à mettre les

moins bons sols à la base et les meilleurs à la partie supérieure des ouvrages
S’il y a déficit en matériaux de remblai, il peut être intéressant d’élargir

l’emprise des talus de déblais pour y exploiter les sols si leurs caractéristiques
géotechniques sont bonnes

Quelques règles générales:
- Programmer les travaux de terrassement en saison favorable
- les ouvrages de drainage sont fragiles, il faut veiller à ce qu’ils ne soient pas
détruits par les engins
- en déblai, des fossés latéraux profonds sont exécutés pour permettre l’écoulement
des eaux de la plate-forme; des fossés de crête avec des descentes d’eau
maçonnées régulièrement espacées sont réalisés
- En remblai, on laisse s’écouler l’eau sur les talus, mais en protégeant les zones
sensibles par des enrochements pour éviter les ravinements. Engazonner ou faire des
plantations sur les talus si la pente le permet

Quelques règles générales:
- Lisser les terrassements à la fin de chaque poste de travail, et la plate-forme

maintenue à au moins 5 % pour permettre l’écoulement des eaux
- En cas d’exécution de remblais sur sols mous, il est recommandé de laisser en

place la terre végétale si sa tenue est meilleure que celle des sols sous jacents

EXTRACTION
- Effectuée à l’explosif (roches compactes et massives) ou par un ébranlement à
l’explosif (roches mi-dures) avant d’excaver le déblai au engins
- Le rippage consiste à désagréger la roche ou le sol compact au moyen d’un soc

spécial (défonceuse à une ou plusieurs dents ou ripper) dont on équipe à l’arrière des
bulldozers
- Les sols meubles sont extraits au scraper ou à la pelle mécanique


TRANSPORT
- Moins de 50 m : s’effectue par poussage au bulldozer (équipé ou non d’un ripper
en fonction de la dureté) si la mise en place se fait à proximité immédiate du lieu
d’extraction
- de 50 à 300 m : utiliser la décapeuse ou scrapeur tracté, comportant une benne
autochargeuse de capacité variant entre 5 et 40 m3, remorquée par un tracteur à
chenilles.
Lame coupante, tiroirs à glissière
Le scrapeur est un engin économique


TRANSPORT
- de 300 à 2000 m : essentiellement au scrapeur automoteur (tombereau de capacité
de 12 à une centaine de m3 sur pneus). Même fonctionnement que celui du scrapeur
tracté
- Entre 1,5 et 10 km : chargement des matériaux effectué à l’aide de pelles ou de

chargeurs sur des camions de type routier, ou des tombereaux, articulés ou non
(dumpers)



- Le document de référence du Terrassier :

RTR ( Recommandation pour les Terrassements Routiers) de 1976
en 2000 GTR Guide Technique des Remblais et Couches de Forme
►2 Organismes :
SETRA (Service d’Etude sur les Transports, les routes et leurs aménagements)=
Service Technique du Ministère de l’écologie, du développement et de
l’aménagement durable
R.S.T. (Réseau du Service Technique de l’Equipement) =
►2 Fascicules :
→ I Principes Généraux
→ II Annexes Techniques
►4 étapes :
→ Classification GTR des Sols
→ Définition des modalités de Mise en Œuvre propre à chaque classe de sol (Remblais et Cdf)
→ Détermination du Compactage (Remblais & Cdf)
→ Procédures et Techniques de Contrôle (Remblais & Cdf)
Synthèse Terrassement GTR 2000
►Classification des Matériaux:

Granulo 1er Classement selon la W Proctor 2ème Classement selon l’état
VBS nature ⇒ 6 Classes w hydrique ⇒ 5 sous classes
IP A,B,C,D,R,F (+ sous-classe) IPI th,h,m,s,ts
►Réalisation des Remblais: 7 rubriques de réalisation

Situation météorologique du chantier ⇒ choix des conditions de réalisation ⇒ 7 qualités de P.S.T.
⇒ 4 classes d’Arase Associées
Contrôles de convenance Levé topo
Portance
►Réalisation des Couches de Forme: 4 rubriques de réalisation

Situation météorologique du chantier ⇒ choix des conditions de réalisation
⇒ épaisseur ⇒ 4 classes de P.F.
Levé topo
Contrôles de convenance Portance
Déflexion
1) Classification spécifiques des sols : Axée sur les conditions de réutilisation (≠ extraction)
6 Classes A,B,C,D,R,F (+ sous-classes)
►Classes A,B,C et D = SOLS
→ Sols = Matériaux naturels

Constitués de grains séparables de dimensions très variables (argile ↔ blocs)
De nature et d’origine géologique diverses
→ Classes : A = SOLS FINS

B = SOLS SABLEUX ET GRAVELEUX AVEC FINES
C = SOLS COMPORTANT DES FINES ET DES GROS ELEMENTS
D = SOLS INSENSIBLES A L’EAU
1) Classification spécifiques des sols : Axée sur les conditions de réutilisation (≠ extraction)
6 Classes A,B,C,D,R,F (+ sous-classes)
►Classes A,B,C et D = SOLS
→ 3 paramètres pour classifier ces sols =
• Paramètres de nature: Caractéristiques Intrinsèques Invariables

Granulométrie  La Granularité
 L’Argilosité → 2 essais Labo = Indice de Plasticité = IP (Limites d’Atterberg)
Indice de Plasticité (IP) Valeur de Bleu de Méthylène = VBS (Essai A LA TACHE)
Valeur au Bleu d’un Sol (VBS)
• Paramètres de comportement mécanique: pour les Matériaux Granulaires en
Couche de
 L.A.
 M.D.E.
 F.S.
• Paramètres d’état: Fonction de l’Environnement (Etat Hydrique)
 Teneur en Eau: w / Essai Proctor
 Ic : Indice de consistance Essai PROCTOR Normal
 I.P.I. : Indice portant immédiat
Indice (CBR)  Indice Portant Immédiat (IPI)
C.B.R. : Indice portant après immersion
Principe de l'essai de
Fragmentabilité (FR)
Principe de l'essai de
Dégradabilité (DG)
2) Condition d’Utilisation en Remblai (GTR): fct (Nature du sol, météo) ⇒7 rubriques
►EXTRACTION:
→ en Couche = Fragmentation, tri, Aération
→ Frontale =
►ACTION SUR LA GRANULARITE:
→ Elimination des Blocs >800mm =Permettre le compactage
→ Elimination des Blocs >250mm =Permettre le Traitement
→ Fragmentation =Concasseur, Dameur, ripeur
►ACTION SUR LA TENEUR EN EAU:
→ Humidification =
→ Essorage
►TRAITEMENT:
→ Mélange des sols fins ou argileux avec = Chaux
Ciment, cendre volante, laitier
→ Epandage
→ Traitement
►REGALAGE: 2 Epaisseurs (mince, moyenne)
►COMPACTAGE: 3 Niveaux d’Energie de Compactage (faible, moyen, intense)
►HAUTEUR DES REMBLAIS
Exemple d’application
Dmax > 50 mm > 2mm < 0,080mm WL WP VBS w wopn IPI
6,3 0 11 77 32 21 4,5 8,5
100 19 25 8 0,18
100 15 23 68 27 13 0,8 9
63 35 31 22 30 20 0,16 18
20 0 22 10 0,08
85 25 15 28 35 18 8
35 0 53 11 1,8 10,3 10,8
Donner la classification GTR de ces sols

Les charrues à socs

portés à l'arrière de
tracteurs à chenilles
Les charrues à disques tractées

GTR 2000 Tableau

récapitulatif des
conditions
d’utilisation des
matériaux en
remblai
→ Détermination des conditions d’utilisation des sols :
GTR 2000 Exemple des Conditions d’Utilisation des Matériaux en Remblai
→ Rôle des P.S.T. / QUALITE DE l’ARASE

►A COURT TERME - Validité du terrassement: Permettre la réalisation de la CDF
- Orniérage limité = bonne traficabilité
- Portance minimale EV2= permettre le compactage de la CDF

- 35MPa si CDF en matériaux traité
- 20MPa si CDF en matériaux granulaire
- Altimétrie contrôlée = assurer l’épaisseur de la CDF
⇒7 cas de P.S.T. = fct (classification géotechnique des sols)
(conditions Hydriques intéressant le mètre inférieur)
►A LONG TERME - Classification du Terrassement :
- A chaque PST est associé une ou deux classe de portance à long terme de l’arase Ari
⇒4 Niveaux de CLASSE d’ARASE associée
3) Condition d’Utilisation en Couche de Forme:

⇒Rôle de la CDF
►COURT TERME:
→ Assurer Traficabilité tout temps des engins approvisionnant la CdFondation (P.L. 13T) ⇒EV2 35 MPa
→ Permettre le Compactage efficace de la couche de fondation ⇒déflection <2mm
→ Satisfaire les Exigences de Nivellement (garantir ép de la CdFondation) ⇒tolérance +- 3cm
→ Assurer la protection de l’A.R. vis-à-vis des agents climatiques
►LONG TERME:
→ Homogénéiser la portance
→ Maintien de la portance dans le temps vis-à-vis des sols sensibles à l’eau
→ Améliorer la portance du sols support ⇒Economie de structure de chaussée CFA
→ Protection thermique des sols support gélifs
→ Drainage de la chaussée
⇒Traitement des matériaux pour Couche de Forme
►ACTION SUR LA GRANULARITE:
►ACTION SUR LA TENEUR EN EAU:
►TRAITEMENT:
►PROTECTION SUPERFICIELLE: ⇒Traficabilité, perméabilité
→ Enduit de Cure (Emulsion de Bitume + Gravillon)
►Matériaux de couche de forme
Les critères à prendre en considération concernent :

- l’insensibilité à l’eau,
- la dimension des plus gros éléments,
- la résistance sous circulation des engins de chantier,
- l’insensibilité au gel, le cas échéant.
Techniques de préparation et de protection des matériaux pour emploi en couche de forme
Rubrique G : Actions sur la granularité

Rubrique W : Actions sur l’état hydrique
Rubrique T : Traitement
Rubrique S : Protection superficielle
►Tableau des Actions sur les Matériaux pour CdF :

►Classification des Couches de Forme:
→ Binôme P.S.T. / Couche de Forme = Plateforme Support de Chaussée

P.F.
→ 4 Catégories de P.F.
►Tableau de Dimensionnement des

CdF et classification des P.F.:
Détermination de la classe de plateforme support de
chaussée: Catalogue du Sénégal
Couche de forme : assez rare au Sénégal => AR et PF confondues.

surmontée si nécessaire d’une couche de réglage en GNT (≈ 10 cm)
Portance
Essai de plaque et de déflexion: Les critères de réception en portance à l’achèvement

des travaux de construction reposent sur :
 la mesure de la portance par l’essai à la plaque (NF P 94-117-1) ou

dynaplaque (NF P 94-177-2),
 ou la mesure de déflexion à la poutre Benkelman (NF P 98-200-1) ou au

déflectographe sous l’essieu de 130 kN (NF P 98-200-3 à 5).
Portance
Essai CBR: La valeur la plus fréquente au Sénégal est celle du CBR immergé 4 jours à
95 % densité sèche OPM et teneur en eau OPM. D’autres modalités d’essais seront à
retenir en fonction de la région climatique du projet :
 teneur en eau de :
 0.8wOPM si pluviométrie < 250 mm /an (Nord du Sénégal)
 wOPM si pluviométrie 250 à 800 mm/an
 1.15wOPM si pluviométrie > 800 mm/an (région de Casamance)
 CBR :
 non immergé si région sèche (< 250 mm /an)
 immergé à 4 jours si pluviométrie > 250 à 500 mm/an
Portance
Essai CBR:
La valeur de CBR correspondant à 90% des valeurs mesurées est ensuite retenue en
traçant l’histogramme des % cumulés de valeurs CBR. Dans le cas particulier des
déblais, il reste préférable de retenir la valeur minimale observée.
Arase de terrassement
On distingue en théorie cinq classes d’arase ARi, définies par la portance à long terme.
Les critères de réception de l’arase ARi sont identiques à ceux de la plateforme PFi
Classe d’arase de terrassement

à long terme
Classe de portance de l’arase: la majorité des sols rencontrés au Sénégal est sensible à
l’eau : sables ou latérites, classés B1/B2/B5/B6 selon la norme NF P11-300, avec des
CBR entre 10 et 50.
Le niveau de portance immédiate de ces sols en place peut donc varier d’AR0 (état
hydrique très humide) à AR1 (état hydrique humide ou moyen), voire AR2 (avec
dispositions constructives de drainage).
La classe d’arase à retenir est le plus souvent AR1 (20 MPa).
AR2 (50 MPa) : sables et graves propres et

insensibles à l’eau, ou après traitement aux
liants hydrauliques des sables et latérites.
CBR: Pour garantir l’homogénéité de l’arase, les épaisseurs minimales de matériaux en

PST doivent être de :
 25 cm (CBR<5), Par exemple, si le sol support a en surface un

 35 cm (CBR 5 à 7), CBR de 25, il faut que son épaisseur soit au
 45 cm (CBR 8 à 14), moins de 55 cm pour retenir la classe
 55 cm (CBR 15 à 29), correspondant à un CBR de 15 à 29.
 65 cm (CBR > 30)
Si ces épaisseurs ne sont pas respectées:
 Soit le CBR de la couche inférieure est supérieur à celui de la couche supérieure et on

retient la classe de CBR de la couche supérieure.
 Soit le CBR de la couche inférieure est inférieur à celui de la couche supérieure et on

retient la classe de CBR de la couche inférieure.
Sols à éliminer
Certains sols ont des propriétés insuffisantes pour constituer une arase de portance
suffisante. Les sols à éliminer (purge, substitution sur une épaisseur pouvant aller
jusqu’à un mètre) sont :
 les sols gonflants (gonflement linéaire dans le moule CBR > 2%),
 les sols hétérogènes,
 les sols organiques (teneur en matières organiques > 10%),
 les sols très compressibles tels que les vases et tourbes (coefficient de
compressibilité à l’œdomètre Cc/(1/+e0)>0.2)
 les sols très argileux ou à faible portance (IP ≥ 40 et/ou wL ≥ 70 et/ou CBR < 5).
Amélioration de la portance de l’arase
Pour réaliser le chantier, il est indispensable d’avoir une arase AR1 d’au moins 15-20
MPa avant mise en œuvre d’une couche de matériaux granulaires (couche de forme ou
couche d’assise), et si possible 30-35 MPa avant mise en œuvre d’une couche de forme
ou d’une couche d’assise traitée.
Les techniques d’amélioration, autre que la substitution ou la purge sont :
 la stabilisation mécanique : par ajout de matériaux granulaires, ou par la mise en

place d’un géotextile ;
 la stabilisation chimique : par traitement à la chaux et/ou au ciment.

Classe de portance de l’arase: la majorité des sols rencontrés au Sénégal est sensible à
l’eau : sables ou latérites, classés B1/B2/B5/B6 selon la norme NF P11-300, avec des
CBR entre 10 et 50.
Couche de forme
Classe de portance de la plateforme:
A long terme
→ Cinq classes de portance à long terme de la plateforme, notée Pfi
→ Module: valeur minimale de la classe
→ Coefficient de Poisson est fixée forfaitairement à 0.35
→ Substratum rocheux peu profond (moins de 3 mètres): module de

10 000 MPa et un coefficient de Poisson de 0.25.
Couche de forme
A court terme : Les critères de réception à l’achèvement des travaux de construction

d’une plateforme granulaire reposent sur :
 De préférence, la mesure de la portance par l’essai à la plaque (NF P 94-117-1)

ou dynaplaque (NF P 94-177-2),
 Ou à défaut, la mesure de déflexion à la poutre Benkelman (NF P 98200-1) ou au

déflectographe sous l’essieu de 130 kN (NF P 98-200-3 à 5).
Couche de forme
A court terme :
Dans le cas d’une couche de forme traitée au liant hydraulique, la réception repose sur la
mesure des déflexions à 28 jours. Les résultats à la plaque et la dynaplaque ne sont alors
pas représentatifs.
La classe est vérifiée quand 95% des points vérifient les critères du Tableau. Sur des
projets de faible importance, le seuil peut être porté à 90 % des points.
Couche de forme
La plateforme est également réceptionnée en nivellement : ±3 cm en général, voire ±2cm

dans le cas où l’épaisseur d’assise bitumineuse est ≤ 12cm.
La compacité de la couche de forme sera au moins de qualité de compactage q3 (voir

définition en annexe) ou 95% des points > 95%ds OPM en cohérence avec le critère de
détermination du CBR.
On favorisera ainsi les plateformes PF2qs voire PF3 au moins pour les trafics de classe C6
et plus.
Pour des raisons techniques et économiques, la classe PF1 est réservée au réseau
secondaire (RD, RR) et n’est pas retenue sur le réseau principal (Autoroute, RN).
Couche de forme
Investigations in situ pour estimer la portance : La classe de portance peut être approchée à
partir d’essais in situ ou d’identification en laboratoire des échantillons de matériaux.
Déflexion
Le modèle ALIZE-LCPC donne le module E (MPa) = 10340 / déflexion (mm/100).
Cette relation est parfois utilisée pour les matériaux granulaires, grenus et insensibles
à l’eau à partir de la déflexion caractéristique mesurée in situ (moyenne + k x écart
type).
Au Sénégal, la plupart des couches de forme étant réalisées en latérite, cette relation
ne sera en général pas applicable.
Couche de forme
Relation E= f(CBR)
Différentes relations ont été établies entre le module (MPa) et le CBR (PST ou couche
de forme).
 E = 10 CBR (valable pour CBR < 10)

 E = 17,6 (CBR)0,64
 E = 5 CBR
Le CBR n’étant pas un paramètre intrinsèque, il n‘existe pas de corrélation unique

avec le module E.
A défaut d’étude spécifique par matériau dans un contexte géotechnique donné, on

retiendra la relation E (MPa) = 5 CBR.
Les matériaux de CBR ≤ 5 ne seront pas employés en couche de forme.

Couche de forme
Amélioration de la couche de forme
Les techniques d’amélioration de la couche de forme, autre que la substitution ou la

purge, sont décrites ci-après. Elles permettent d’atteindre les niveaux de portance
PF2 à PF4.
Les spécifications minimales visées pour la couche de forme granulaire améliorée

sont : CBR> 5, Dmax < 150mm, % fines < 35%, IP < 20, ds > 95%dsOPM ou
qualité de compactage q3.
Teneur en eau: arroser ou aérer

Traitement mécanique : élimination de la fraction fine, grossière, ajout de granulats
Traitement chimique : réduction de l’épaisseur de la couche de forme
Protection superficielle : enduit de cure éventuellement clouté et gravillonné
Drainage: fossés profonds, rabattement de la nappe… CF en matériaux drainants
Couche de forme
Epaisseur et nature d’une couche de forme
La couche de forme est indispensable sur les sols pour lesquels il est impossible
d’atteindre une qualité de compactage, et/ou un nivellement et/ou une traficabilité
et/ou une portance suffisants.
Couche de forme non traitée: Selon le GTR, l’épaisseur de la couche de forme varie de
20 à 80 cm selon l’objectif de portance (PF2 ou PF3), la classe d’arase (AR1 ou
AR2) et la nature des matériaux de couche de forme, traités ou non, avec ou sans
géotextile.
Les matériaux de classes B4, B5 ou B6, auxquelles sont assimilées les latérites, doivent
selon le GTR nécessairement être traités pour un emploi en couche de forme.
L’application du GTR ne semble donc pas pertinente pour le Sénégal et les autres pays
tropicaux.
Couche de forme
Le dimensionnement de la couche de forme se basera donc sur les recommandations

du guide CEBTP.
Dimensionnement de la couche de forme non traitée
Classe d’arase Couche de forme Classe de plateforme

45* cm CBR 5 à 10
35 cm CBR 10 à 15 PF1 (CBR 5 à 10)
AR0 30 cm CBR 15 à 30
45* cm CBR 10 à 15
PF2 (CBR 10 à 15)
35 cm CBR 15 à 30
50* cm CBR 15 à 40 PF2qs (CBR 15 à 30)
*mise en œuvre en deux couches
Couche de forme
Couche de forme traitée : Concernant la couche de forme traitée, selon le GTR, le

matériau traité est classé en fonction de ses valeurs moyennes de résistance en
traction et de module à 90 jours. Le dimensionnement proposé au Tableau suivant est
donc applicable au Sénégal.
Dimensionnement de la couche de forme traitée
Classe mécanique des matériaux traités

Classe d’arase Classe de
Classe 3 Classe 4 Classe 5 plateforme
- 30 cm 35 cm PF2
AR1 30 cm 35 cm 50 cm* PF3
40 cm* 45 cm* 55 cm* PF4
25 cm 30 cm 35 cm PF3
AR2
30 cm 35 cm 45 cm* PF4
*L’obtention de la compacité recherchée en fond de couche conduira généralement à une

mise en œuvre en deux couches au Sénégal.
Classification mécanique (RtE) des sols en couche de forme traitée au ciment

Limites inférieures des classes mécaniques : zones 1 à 5
Rt (MPa)
E (MPa)
Zone 5 Zone 4 Zone 3 Zone 2 Zone 1
1000 0.112 0.164 0.136 0.220 0.413
1500 0.134 0.211 0.165 0.288 0.655
2000 0.152 0.247 0.188 0.337 0.831
2500 0.166 0.275 0.206 0.376 0.970
3000 0.178 0.298 0.222 0.408 1.085
4000 0.199 0.337 0.248 0.458 1.269
5000 0.216 0.367 0.270 0.498 1.415
8000 0.253 0.434 0.318 0.583 1.727
10000 0.272 0.467 0.342 0.624 1.879
15000 0.309 0.529 0.388 0.700 2.159
20000 0.336 0.574 0.423 0.755 2.362
30000 0.377 0.641 0.475 0.832 2.655
40000 0.407 0.689 0.513 0.889 2.866
50000 0.432 0.728 0.544 0.933 3.032
4) Traitement des Sols

- La 2ième Bible du Terrassier : en 2000 Guide de Traitement des Sols
- 2 produits de traitement: → La chaux aérienne

→ Les liants hydrauliques
►La chaux aérienne : Principalement calcique (≠ chaux magnésienne, ≠ chaux hydraulique)
→ Obtenu par décarbonatation du Calcaire (CO3 Ca) à 900 °C

CO3 Ca + 50 Kcal → CaO + CO2
! Réaction réversible: la chaux vive humidifiée peut se récarbonater lentement
sous l’action du CO2 atmosphérique qualificatif de « chaux aérienne »
→ 3 formes: chaux vive, chaux éteinte, lait de chaux
→ Caractéristiques de la chaux vis-à-vis du traitement des sols:
- Forme: chaux vive, chaux éteinte au lait de chaux
- teneur en chaux libre
- granularité: tamis de 2, 0,2 ou 0,08mm
- Réactivité: essai de « réactivité à l’eau »
→ Actions sur les sols: Actions immédiates
Actions à long terme

→ Actions immédiates sur les sols: (Chaux vive)
- Modification de l’état Hydrique:
hydratation de la chaux vive: → CaO + H2O → Ca(OH)2 + 15 Kcal
vaporisation d’une partie de l’eau
apport de matière sèche
- Modification de la fraction argileuse:
Élévation importante de de la limite de plasticité:

- Modification de la fraction argileuse:
Augmentation de la résistance au cisaillement du sol: ↑ IPI, ↑ ICBR, ICBR/IPI >1

- Modification des caractéristiques de compactage du sol: ↑ Proctor

→ Actions à long terme sur les sols:
- Action pouzzolanique: pour les sols très argileux ( Vbs > 0,5)
- (Cristaux de Silice, Alumine, Oxyde de Fer) + Chaux

→ Cristaux de ferro-silico-aluminates de
chaux
Présents dans les minéraux argileux
Liaisons de même nature que celles produites avec les liants hydrauliques
ou
pouzzolamiques ↑ ICBR (4 jours)
- Action de syntaxie: pour les craies et calcaires tendres

Extinction de la chaux vive en chaux éteinte ↓ teneur en eau
►Les liants hydrauliques:
→ Obtenu par cuisson de calcaire + argile silico-aluminates et ferro-aluminates

de calcium anhydre
→ 2 types de liants hydrauliques:
Le ciment
Les Liants Spéciaux Routiers: LSR
Mêmes constituants que le ciment, dosages différents
Moins chers
Mêmes phénomènes de prise hydraulique, cinétique différente
►Les liants hydrauliques:
→ Actions sur les sols:

Actions immédiates:
Baisse de la teneur en eau par ajout de matière sèche
Modification de la fraction argileuse: présence de chaux vive
dans les LSR
Actions à moyen et long terme: 3 étapes

Démarrage de la prise: (24h) précipitation sous forme de gel
des silico-ferro-aluminates de calcium
Prise hydraulique: (1/2 sem) développement de la cristallisation
des gels
Durcissement: valide la traficabilité
! Température > 5°C
► Classement mécanique des couches de forme:
E Module d’Young à 90j

Rt résistance en traction
►Règles de surclassement de portance des

plates-formes

Études géotechniques
la qualification des matériaux destinés à être traités,
la formulation des mélanges à réaliser pour une application donnée
> l'identification des matériaux,

> leur localisation dans le profil géotechnique,
> l'estimation de leurs quantités
> le matériau est-il apte au traitement envisagé (granularité, état hydrique, teneurs en
éléments perturbateurs, etc.) ?
> comment définir l'échantillon représentatif qui sera soumis à l'étude de formulation
(prélèvements localisés ou mélanges de plusieurs prélèvements) ?
> quels sont, à partir de l'identification du matériau et de l'application envisagée, le (ou les)
produit(s) de traitement adapté(s) et l'ordre de grandeur des dosages à prévoir ?
Dosage - Q est la masse de produit de traitement,
- MSs est la masse de sol sec ou éventuellement prétraité (à la
d %  
Q
100 chaux, par exemple),
M Ss  Q  mCg
- mCg est la masse du correcteur granulométrique, le cas
échéant.
La quantité de produit à épandre
Elle est calculée d'après l'expression :

d
Q  e  d
100  d
- Q est la masse de produit à épandre (exprimée en kg/m2),

- d est le dosage,
- e est l'épaisseur de la couche de sol en place sur laquelle se fera le malaxage (exprimée en mètre),
- d est la masse volumique apparente sèche du sol en place, estimée de visu en fonction de la
nature et de l'état du sol, ou mesurée si nécessaire (exprimée en kg/m3).


►Recherche et reconnaissance de matériaux:


►Utilisation en Remblais: GTR 2000 (Solution pessimiste A1h)
Conditions du Chantier
► Définition de l’Arase:
GTR 2000
►Réalisation et classe de la CDF: GTR 2000
Pessimiste
Optimiste
►Eude Labo complète:

►Eude Labo complète:
5) Contrôles de conformité
- Différentes phases d’essais: fonction de l’avancement du chantier
→ Essais de convenance: permettent d’adapter et de valider les processus d’exécution et
matériels adaptés
→ Essais de suivi: garantissent la bonne réalisation des processus validés
→ Essais d’information: permettent de détecter d’éventuelles anomalies
→ Essais de conformité: permettent de vérifier que la qualité requise est atteinte pour
prononcer la réception
►Remblais :
Contrôle géométrique: LEVE TOPOGRAPHIQUE

ESSAI A LA PLAQUE
Contrôle de portance:
ESSAI A LA DYNAPLAQUE
Cours terme Long terme
35MPa si CDF en matériaux traité

20MPa si CDF en matériaux granulaire
5) Contrôles de conformité
►Couche de Forme :
Contrôle géométrique: LEVE TOPOGRAPHIQUE
Contrôle de portance:
ESSAI A LA PLAQUE
ESSAI A LA DYNAPLAQUE
Contrôle de déflexion: POUR LES MATERIAUX TRAITES
déflection <2mm
MESURE DE DEFLEXION A LA POUTRE
ESSAI A LA PLAQUE Norme NF P 94-117-1 → Déterminer le module sous

chargement statique à la plaque EV2
►Principe: Pour les plates-formes d’ouvrages de terrassement avec Dmax < 200mm.
Mesurer l’enfoncement d’une plaque circulaire rigide (diamètre 600mm) transmettant
au sol une pression uniforme.
►Méthode d’essai:
1) Installer de niveau la Poutre de Benkelman

2) Charger la plaque: 2 essais
3) Mesurer l’enfoncement
Module EV2 = 90 / Z2 (MPa)
►Durée de l’essai: 15 à 30 minutes

ESSAI A LA DYNAPLAQUE Norme NF P 94-117-2 → Déterminer Le module

sous chargement dynamique à la plaque
►Principe: Pour les plates-formes d’ouvrages de terrassement avec Dmax < 200mm.
Dynaplaque 1: Mesurer le rebond d’une plaque circulaire rigide tombante d’une
hauteur donnée (diamètre 600mm) transmettant au sol une pression uniforme.
1) Positionner la Plaque
2) Lever à une hauteur définie et laisser tomber la plaque
3) Mesurer la hauteur du rebond
EDYN1 (MPa)
►Durée de l’essai: 2 à 3 minutes

MESURE DE DEFLEXION A LA POUTRE

Norme NF P 98-200-1 → Mesurer la déformation
de surface sous charge statique de 13T
►Principe: Pour les Arases terrassements (AR) et plates-formes support de chaussées
(P.F). Mesurer à l’aide d’une poutre de Benkelman, l’enfoncement provoquer par un
essieu unique à roue jumelée de camion chargé à 13T.
1) Positionner d’un essieu de 13T camion 19T (4x2)
2) Installer de niveau la Poutre de Benkelman
3) Enlever le camion
Déflexion Z2 (1/100 mm)

►Durée de l’essai: 6 minutes
Essentiellement pour les matériaux traités: à 28 Jours
Compactage des remblais et des couches de forme

ρdm : masse volumique sèche moyenne sur toute l’épaisseur de la couche compactée.
ρdfc : masse volumique sèche en fond de couche ; c’est-à-dire la valeur moyenne sur une
tranche de 8 cm d’épaisseur située à la partie inférieure de la couche compactée.
Les différentes familles d’engins considérées ici sont :
- les compacteurs à pneus : Pi

- les compacteurs vibrants à cylindres lisses : Vi
à pieds dameurs : VPi
- les compacteurs statiques à pieds dameurs : SPi
- les plaques vibrantes : PQi


5. Mise en œuvre des matériaux - compactage
5.2 Les compacteurs

Classement et utilisation des compacteurs
Outre les plaques vibrantes, les compacteurs pris en compte

dans ce document ont une largeur L 1.30 m.
Classement des différentes familles d’engins :
compacteurs à pneus : Pi
compacteurs vibrants à cylindres lisses : Vi
compacteurs vibrants à pieds dameurs : VPi
compacteurs statiques à pieds dameurs : SPi
plaques vibrantes : PQi
i est le n° de classe qui croît avec l’efficacité du compacteur

Classement et utilisation des compacteurs
compacteurs à pneus : Pi
CR : charge par roue
P1 P2 P3
25 < CR < 40 kN 40 < CR < 60 kN CR > 60 kN

•Mono cylindre VMi
Classement : paramètre (M1/L)A0 et d’une valeur mini pour A0

M1 : masse totale s’appliquant sur la génératrice du cylindre
L : longueur de la génératrice
A0 : amplitude théorique de la vibration à vide
Entre 15 et 25 et A0 0,6
V1: (M1/L)A0 Supérieur à 25 et A0 entre 0,6 et 0,8
V5: (M1/L)A0 Supérieur à 70 et A0 1,6
•Tandem double bille VTi

compacteurs vibrants à pieds dameurs : VPi
Classement :
Idem cylindres
lisses vibrants :
VP1
VP2
VP3
VP4
VP5
compacteurs statiques à pieds dameurs : SPi
Classement selon charge statique moyenne par unité de

largeur du (des) cylindres à pieds (M1/L)
SP1 : M1/L entre 30 et 60 kg/cm

SP2 : M1/L entre 60 et 90 kg/cm
les plaques vibrantes : PQi
Classement selon pression statique sous la semelle Mg/S

en kPa (Mg : poids de la plaque)
PQ3 : Mg/S entre 10 et 15 kPa

PQ4 : Mg/S supérieur à 15 kPa
Les petites plaques (PQ1 et PQ2) ne sont pas prises en

compte ici.
TERRASSEMENT : REMBLAIS ET COUCHE DE
FORME
Le paramètre Q/S en m3/m2
Q est le volume de sol compacté pendant un temps donné (par exemple un

jour, ou une heure), et S la surface balayée par le compacteur pendant le même
temps
- Q représente le rythme de production de l’atelier de terrassement.
- S représente le rythme d’utilisation d’un compacteur
Le nombre de passes n et le nombre d'applications de charge N.

Une passe est par définition un aller ou un retour de compacteur.
N = e réelle compactée / (Q/S) N = n  compacteurs monocylindres

et compacteurs à pneus
N =2 n  tandem longitudinal
5.3 Détermination pratique des conditions de compactage
 Nombre de passes n - Nombre d’applications de charges N

Une passe est par définition un aller ou un retour de compacteur
N est le nombre d’application de charge. N et n sont égaux

pour les compacteurs mono-cylindre et les compacteurs à
pneus.
Pour un tandem longitudinal, N/n = 2.
 Définition de la largeur de compactage L

L correspond à la largeur compactée, elle est illustrée dans les
schémas suivants :
VMi VTi Pi SPTi
L L L L/2 L/2
N/n=1 N/n=2 N/n=1 N/n=2
Définition de la largeur de compactage L.
Elle correspond à la largeur compactée

 Débit par unité de largeur de compactage Q/L

C’est le débit théorique d’un compacteur monocylindre d’un
mètre de largeur.
Q/L = 1000 x (Q/S) x V
S : surface balayée en 1 heure V : vitesse du

par le compacteur compacteur en
Q/S : en m/h km/h
Q/L : en m2/h
 Débit pratique Qprat
Qprat = k x (Q/L) x L x N/n
Avec k coefficient de rendement estimé entre 0,5 et 0,75

5.4 Tableaux de compactage (extrait)

Compacteur P1 P2 P3 V1 V2 V3 V4 V5
Matériaux
Q/S (m) 0.025 0.035 0.020 0.030 0.035 0.045
e (m) 0.20 0.30 0.20 0.30 0.30 0.35 0.30 0.45
0 0
A1
V (km/h) 5.0 5.0 2.0 2.0 2.5 2.0 3.0 2.0
N 8 9 10 10 9 10 7 10
Q/L 125 175 40 60 90 70 135 90
(m3/H.m)
0 : compacteur ne convenant pas

Exemple d’application
Sol B1 en remblai (qualité q4) et compacteur Pi
Modalités Compacteur
P1
Code 2 Q/S 0,060 Calcul de Qprat :
k=0,6
e 0,35
Code qui
V 5,0 L= 2m
provient
des N/n= 1
tableaux
d’utilisation
des sols N 6 Qprat = kx(Q/L)xLx(N/n)
Qprat = 0,6x300x2x1
Q/L 300
Qprat = 360 m3/h
6. Contrôles de mise en oeuvre
6.1 Contrôle de compactage
Après compactage, on peut contrôler soit les propriétés

physiques du sol (h, d, w%) soit les propriétés
mécaniques (résistance au poinçonnement, module de
réaction du sol …)
 Propriétés physiques : contrôle de h, d
Gammadensimètre à pointe
Ces appareils sont

destinés à mesurer la
masse volumique
humide comprise entre
1 et 2,8 g/cm3
Gammadensimètre à pointe
Une source radioactive est
introduite dans le matériau à une
profondeur donnée. Le flux de
photons gamma émis est recueilli à
la surface par des détecteurs. Ce
flux est fonction de la masse
volumique du matériau traversé. Les
photons diffusés dans le matériau
sont en partie éliminés par une
géométrie appropriée et par
l’utilisation des filtres mécaniques,
permettant ainsi de rendre la mesure
indépendante de la nature du
matériau.
Diamètre de la tige porte-source : 13

mm
 Propriétés physiques : contrôle de h, d
Densitomètre à membrane
Principe :
Prélever en creusant un trou cylindrique
une masse M de sol humide.
V1
Mesurer le volume apparent du sol
extrait par différence de lectures d’un
volume d’eau entrant dans une
membrane qui épouse la forme du trou.
Soit V = V1-V0
V0
On a h = M/V
membrane
V1-V0
Teneur en eau Cette méthode consiste à mélanger

intimement dans un récipient clos
speedy (speedy), une masse connue du matériau
humide avec du carbure de calcium en
excès, celui-ci se combinant avec l'eau
forme de l'acétylène suivant la réaction :
C2Ca + 2H20 -> Ca(OH)2 + C2H2
La quantité d'acétylène produite est

directement proportionnelle à la teneur en
eau du matériau soumis aux essais. La
teneur en eau est lue directement sur le
manomètre qui mesure en fait la pression
d'acétylène.
Cette méthode est rapide mais n'est
applicable qu'aux éléments pulvérulents
(par exemple : sable).
 Propriétés mécaniques : contrôle de la portance qd
XP P 94-105 : Contrôle de la
qualité du compactage,
méthode au pénétromètre
dynamique à énergie
variable.
 Propriétés mécaniques : contrôle de portance qd
Principe: l'essai consiste à enfoncer, par

battage, un train de tiges dans le sol à l'aide d'un
marteau normalisé. Pour chaque coup donné,
des capteurs mesurent la vitesse du marteau au
moment de l'impact, permettant de déterminer
l'énergie fournie au reste du dispositif. D'autres
capteurs mesurent en même temps la valeur de
l'enfoncement de la pointe. Ces deux
informations, permettent de calculer
instantanément la résistance de pointe qd et
donc la qualité du sol compacté.
 Propriétés mécaniques : contrôle de la portance
Essai de plaque (EV1 – EV2)
Cet essai permet de calculer le

module de réaction d'un sol à
partir de chargement statique
à la plaque (étude de la
déformabilité d'une plate
forme). Il nécessite la
présence d'un camion de 15
tonnes, 6 roues avec châssis
long. On utilise soit une plaque
de 40 cm de diamètre, soit une
plaque de 60 cm, une poutre de
BENKELMAN.
Essai de plaque
On réalise deux mises en charge

(2.5 bars et 2 bars). On mesure les
déflexions correspondantes W1 et
W2 à partir desquelles on calcule
les modules de déformation EV1 et
EV2. Le rapport:
k = (EV2/EV1) donne la compacité
et doit être inférieur à 2
Essai de plaque
valeurs références
EV2 < 5Mpa, sol très déformable (portance 0)

5 Mpa < EV2 < 20 Mpa, sol déformable (portance 1)
20 Mpa < EV2 < 35 Mpa, sol déformable (portance 2)
35 Mpa < EV2 < 50 Mpa, sol peu déformable (portance 3)
EV2 > 50 Mpa, sol très peu déformable (portance 4)
Pour une chaussée de trafic > T3

20 Mpa < EV2 < 50 Mpa: PF1
50 Mpa < EV2 <120 Mpa: PF2
EV2 > 120 Mpa: PF3
Le récolement des contrôles de terrassement
→ Doit faire partie du dossier de récolement général du chantier

→ Doit rendre compte de l’ensemble des contrôles réalisés au cour de l’exécution des
travaux de terrassement et en indiquer la nature et les résultats
→ Doit comporter au minimum un tableau de synthèse traitant, par ouvrage élémentaire
(déblais, remblais) et par parties d’ouvrages (couche de forme, arase/PST, corps et
assise d’ouvrage), les rubriques suivantes:
- nature, état, origine et répartition des matériaux
- contrôles réalisés avec positionnement vis-à-vis des seuils demandés (fiches
de contrôle correspondantes mises en annexe du document)
- dispositions particulières (purges, géotextiles, comblement des cavités, …)
- indication des non conformités et adaptations retenues avec renvoies aux
fiches spécifiques en annexes)
Le récolement des contrôles de terrassement
→ Présentation des tableaux de synthèse:
- Une en tète avec non du chantier, l’ouvrage de terrassement concerné (N°

déblai ou remblai)
- Un tracé gradué du profil en long
- Une légende et les symboles de représentation des résultats des essais de
contrôle et de réception
- des sections couche de forme/PF et PST/arase avec tous les résultats
- une section corps de remblai ou déblai
- Un ensemble « dispositions constructives particulières »
Réception des ouvrages
→ Opération par laquelle le maitre d’œuvre prononce l’achèvement et la conformité au

marché des travaux
→ Le Maitre d’œuvre procède, à la demande de l’entrepreneur aux « Opérations

préalables à la réception » qui comportent:
- la reconnaissance des ouvrages

- les constatations (bon achèvement, imperfections, etc.)
- l’examen des épreuves, contrôles, essais prévus au marché
→ Ces observations font l’objet d’un procès verbal signé par le maitre d’œuvre et
l’entrepreneur. Le MO prononce ou non la réception des travaux. Dans l’affirmative, il
acte:
- La date d’achèvement des travaux

- Les réserves dont il a, éventuellement assorti la réception
→ L’entrepreneur doit remédier aux imperfections à l’origine de ces réserves.

Point zéro des ouvrages
→ Sert à établir un état initial des ouvrages particuliers susceptibles d’évoluer dans le
temps et pour lesquels une surveillance et un suivi s’avèrent nécessaires
→ Le point zéro des ouvrages de terrassements n’est pas, comme pour les ouvrages
d’art, une obligation réglementaire. Il est toute conseillé de réaliser un point zéro au
moins sur:
- les déblais ou remblais de grande hauteur

- les remblais en matériaux évolutifs (marnes, matériaux marginaux ou non
conventionnels)
- les remblais sur sols compressibles
- les traversées de zones instables, en remblai ou déblai
- les déblais avec une hydrogéologie particulière

Cours 3 Terrassement - Traitement - Compactage

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Dr Makhaly Ba

►Etude des terrassements

→ Estimer les couts et se et se garantir contre les risques liés à l’exécution

Nécessité d’une étude géotechnique sérieuse sur les terrains rencontrés

Sols fins: teneurs en eau, fragmentation, épaisseurs des couches, altération

- préciser les conditions de réalisation des travaux

►Etude des terrassements

→ stabilité d’ensemble des versants déblais:

►Etude des terrassements

→ estimer les possibilités de tassement des remblais:

►Etude des terrassements

→ Excavation et substitution des sols mous si l’épaisseur est faible

Matériaux Coef. Coef. Coef. De

►Exécution des terrassements

►Exécution des terrassements

 La décapeuse tractée (ou scraper) lorsque la distance de transport est

►Exécution des terrassements

Afin de faciliter le travail des engins, il est recommandé de

►Exécution des terrassements

Dans le cas de remblai de faible ou de moyenne hauteur, on cherche à mettre les

S’il y a déficit en matériaux de remblai, il peut être intéressant d’élargir

►Exécution des terrassements

►Exécution des terrassements

- Lisser les terrassements à la fin de chaque poste de travail, et la plate-forme

- En cas d’exécution de remblais sur sols mous, il est recommandé de laisser en

►Exécution des terrassements

- Le rippage consiste à désagréger la roche ou le sol compact au moyen d’un soc

- Les sols meubles sont extraits au scraper ou à la pelle mécanique

►Exécution des terrassements

Le scrapeur est un engin économique

►Exécution des terrassements

- Entre 1,5 et 10 km : chargement des matériaux effectué à l’aide de pelles ou de

►Exécution des terrassements

►Exécution des terrassements

►Exécution des terrassements

- Le document de référence du Terrassier :

Synthèse Terrassement GTR 2000

►Classification des Matériaux:

►Réalisation des Remblais: 7 rubriques de réalisation

►Réalisation des Couches de Forme: 4 rubriques de réalisation

6 Classes A,B,C,D,R,F (+ sous-classes)

►Classes A,B,C et D = SOLS

→ Sols = Matériaux naturels

→ Classes : A = SOLS FINS

• Paramètres de nature: Caractéristiques Intrinsèques Invariables

2) Condition d’Utilisation en Remblai (GTR): fct (Nature du sol, météo) ⇒7 rubriques

Donner la classification GTR de ces sols

Les charrues à socs

Les charrues à disques tractées

GTR 2000 Tableau

→ Rôle des P.S.T. / QUALITE DE l’ARASE

- Portance minimale EV2= permettre le compactage de la CDF

3) Condition d’Utilisation en Couche de Forme:

►Matériaux de couche de forme

Les critères à prendre en considération concernent :

Techniques de préparation et de protection des matériaux pour emploi en couche de forme

Rubrique G : Actions sur la granularité

►Tableau des Actions sur les Matériaux pour CdF :

►Classification des Couches de Forme:

→ Binôme P.S.T. / Couche de Forme = Plateforme Support de Chaussée

►Tableau de Dimensionnement des

Couche de forme : assez rare au Sénégal => AR et PF confondues.

Essai de plaque et de déflexion: Les critères de réception en portance à l’achèvement

 la mesure de la portance par l’essai à la plaque (NF P 94-117-1) ou