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CHAPITRE I : Les travaux de voiries

1. DEFINITION :

Les travaux de voirie portent sur l’ensemble des ouvrages réservés à la circulation de tous les
véhicule (voiture, poids lourds, transport en commun), des deux roues et des piétons, ainsi que
sur les aires de stationnement. La voirie peut être soumise à deux statuts distincts :

 La voirie publique est constituée des voies réalisées et entretenues par l’état ou les
collectivités locales ;
 La voirie privée comprend les voies réalisées et entretenues par des organismes privés
ou des particuliers.

2. CLASSEMENT DES VOIES


Les voies sont classées selon trois critères :
a) le trafic qu’elles reçoivent : il à une influence directe sur le dimensionnement
de la chaussée et de sa fondation. Il est caractérisé par sa nature et son
importance.par convention, il est admis que le trafic moyen journalier annuel
(MJA) est déterminé par l’équivalence à un nombre de poids lourds.
b) l’étendue des zones desservies : La voirie est plus ou moins importante selon
les espaces qu’elle dessert. Il en résulte une hiérarchisation des voies qui sont
dimensionnées en conséquence.
c) la typologie : La typologie des voies tient compte essentiellement de leurs
caractéristiques géométriques : configuration, largeur des chaussées, terre
plein central, présence de trottoirs, de bandes de stationnement.etc

On distingue trois types de voirie :


 Voirie primaire : Cette voirie est destinée à la circulation générale pour joindre une
agglomération quelconque à une ville voisine. Elle collecte le trafic de la zone et
l’évacue vers des voies plus importantes. La vitesse de référence étant supérieure à 80
Km/h.
 Voirie Secondaire : Cette voie assure la liaison entre les voies primaires et tertiaires et
la circulation entre quartiers, cités ou unités de voisinage.
La vitesse de référence est de l’ordre de 50 à 60 Km/h.

 Voirie tertiaire : Cette voirie assure la distribution et la desserte entre groupe


d’habitations, unités de voisinage et îlots d’habitation. La vitesse de référence est de
l’ordre de 20 à 40 Km/h.

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3. LES CARACTERISTIQUES DE LA VOIRIE

La voirie participe à l’aménagement et à l’aspect du paysage urbain ou rural. Droite ou en


courbe, elle est dessinée en fonction de la disposition des lots et des bâtiments auxquels elle
donne accès, qu’ils soient en bordure de la voie ou en retrait (Figure 4.1).

Une étude spécifique permet de définir le type et le flux de circulation que supporte la voirie
projetée dans la zone desservie. Selon les cas, le trafic est composé :

 Essentiellement de véhicules légers


 Essentiellement de poids lourds ;
 D’une circulation mixte composée de voitures légères, de deux roues et de piétons ;
 Essentiellement de deux roues ou de piétons.

Les caractéristiques techniques des voies sont précisées en fonction du résultat de l’étude et
de la localisation : le tracé, la largeur, la présence ou non de trottoirs, la présence ou non de
stationnement le long de la chaussée, le profil en long en indiquant les pentes et les points de
récupération des eaux de ruissellement, le profil en travers avec l’indication des pentes
transversales, les caractéristiques mécaniques de la chaussée et sa position ainsi que les
qualités de la fondation et du revêtement .

Définir les caractéristiques d'une route, c'est concevoir les trois éléments géométriques
simples qui la composent:

– le tracé en plan, projection de la route sur un plan horizontal.

– le profil en long, développement de l'intersection de la surface de la route avec le cylindre à


génératrice verticale passant par l'axe de celui-ci.

– le profil en travers, coupe suivant un plan vertical perpendiculaire à l'axe.

Les normes fixent les règles relatives à la projection et à la construction de ces trois éléments.

Les exigences qui ont prévalu à l'élaboration des normes sont de deux ordres: sécurité des
usagers et capacité des infrastructures à écouler le trafic qu'elles supportent.

Les conditions techniques dans lesquelles, doivent être projetées, aménagées, modernisées les
différentes routes font l'objet de plusieurs instructions ministérielles. Elles s'appliquent selon
le type de route considérée.

Tous les pays du monde ont leurs propres normes, la norme algérienne est la B40 : conditions
technique de projection des routes d’octobre 1977.

Différentes autres normes sont aussi utilisées en Algérie, les plus utilisés sont les normes
françaises et européennes plutôt que les normes américaines. Tel que :

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– l'instruction sur les conditions techniques d'aménagement des autoroutes de liaison


(I.C.T.A.A.L.) du 22 mars 1971, elle a été modifiée le 22 décembre 2000. Cette instruction
s'applique aux routes de type L

– le guide technique pour l'aménagement des routes principales (A.R.P.). Ce guide s'applique
aux routes de type T ou R. Son application est obligatoire pour les routes nationales et de plus
en plus systématique pour les routes départementales.

- l'instruction sur l'aménagement des voies rapides urbaines (I.C.T.A.V.R.U.)

4. LE TRACE DES VOIES

Le tracé en plan d’un réseau de voirie est la projection verticale de l’espace occupé par ce
réseau sur un plan horizontal. Ce tracé est composé d’un ensemble d’alignements droits qui se
croisent en certains point d’intersection appelés sommets qui donnent lieu, dans la voirie, aux
virages et carrefours. Un traitement spécial de ces lieux est à envisager car ces endroits
peuvent porter préjudice ou confort et surtout à la sécurité des usagers.

Le tracé en plan des voies est retenu de manière à concilier plusieurs impératifs :

 S’insérer dans le contexte général, dans le site, et s’adapter le mieux possible au relief
du terrain naturel, afin d’éviter des mouvements de terre importants ;
 S’insérer dans le tissu urbain lorsqu’il existe ;
 S’adapter au plan de masse ;
 Assurer une fluidité des différents flux sur les voies de distribution ;
 Eviter la monotonie des voies de desserte, réduire la vitesse des véhicules et améliorer
la sécurité des usagers en créant des chicanes ou des courbes (Figure 4.2), en
particulier lorsqu’elles ont des fonctions multiples (circulation automobile, cycliste et
piétonnière) ;
 Adapter les rayons de courbes aux véhicules empruntant les voies : poids lourds,
autobus, voitures légères, même en cas de circulation occasionnelle. Lorsque le rayon
de courbure est faible, de l’ordre de 10 à 15 m, il peut être nécessaire de prévoir une
surlargeur (figure 4.3) ;
 Créer des voies ou des allées piétonnes pour réduire les distances entre les habitations
et centres d’intérêts : commerces, groupes scolaires ou autres ;
 Aménager des places de stationnement en bordure des voies ou sur des aires
spécifiques, séparées des circulations par des espaces plantés, la disposition adoptée
pouvant être long, en talon ou en épi ;
 Permettre à tous les usagers l’accessibilité normale des voies, en particulier aux
handicapés moteurs et éviter la prolifération des poteaux ou du mobilier urbain
occasionnant une gêne pour les utilisateurs.

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L’étude du tracé des voies prend en compte un certain nombre de paramètres qui portent sur :

 La géométrie du tènement ;
 La topographie du terrain ;
 La nature du sol déterminée par les études géotechniques ;
 Le trafic qu’elles doivent recevoir ;
 Le secteur et les différents points desservis : lotissement d’habitation, groupe
d’immeubles d’habitation, zones d’activité tertiaire, zone commerciale, lotissement
industriel,..etc ;
 La sécurité des utilisateurs en dégageant une bonne visibilité, en signalant le passage
et la circulation des piétons ou séparant la circulation des différents usagers par la
création d’aménagement paysagers en bordure des voies ;
 Le raccordement avec la voirie existante en tenant compte des possibilités de
manœuvre des véhicules et du passage des autres utilisateurs, il est effectué à l’aide
d’un carrefour conçu de manière à ce que les voies puissent se couper
perpendiculairement ou avec un angle proche de 90° (figure 4.4).Cette disposition
présente l’avantage de répondre aux objectifs suivants :
 Assurer une bonne visibilité au droit du carrefour ;
 Réduire la longueur traversée par les piétons en leur aménageant des passages
réservés balisés ;
 Simplifier la manœuvre des véhicules, toujours délicate dans le cas d’un angle
aigu.

Les passages pour piétons sont au niveau des chaussées ou légèrement surélevés afin de
réduire la vitesse des véhicules et d’améliorer la sécurité des usagers (figure 4.5). Leur largeur
doit permettre la circulation simultanée en double sens des usagers (piétons, poussettes
d’enfant, fauteuil roulant des handicapés…) et être compatible avec les flux.

5. LA COMPOSITION DES CHAUSSEES

La composition et le dimensionnement de la chaussée, c'est-à-dire son épaisseur, sont


déterminés en fonction des paramètres suivants :

 La qualité ou la nature du terrain en place formant la plate forme et sa portance ;


 Le trafic supporté par la chaussée ;
 La résistance au gel.

La chaussée est constituée par la superposition de plusieurs couches résultant de travaux de


déblai ou en remblai et transmettant les charges au sol support.

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5.1 Les différentes couches d'une chaussée souple sont, en partant du haut (Figure 5.1) :
 la couche de surface
 la couche de base
 la couche de fondation
 la sous-couche

Ces différentes couches peuvent ne pas exister simultanément dans une chaussée.
S’il y a toujours une couche de base, il n’y a pas toujours de couche de surface ou
de couche de fondation.

5.1.1 La couche de surface a pour objet essentiel de permettre l’absorption des


efforts de cisaillement importants provoqués par la circulation dans la partie haute
de la chaussée.

La couche de surface peut être simple ou multiple ; dans ce dernier cas, on appelle
« couche de roulement » celle qui est en contact direct avec les roues l’autre ou
les autres sont appelées « couches de liaison ».

5.1.2 La couche de base et, si elle existe, la couche de fondation ont pour objet
essentiel de résister aux charges verticales et de répartir convenablement sur le
terrain les pressions qui en résultent ; l’ensemble de ces couches constitue le
corps de chaussée.

5.1.3 Lorsque le corps de chaussée doit être préservé contre certains effets, on
interpose entre celui-ci et le terrain une couche supplémentaire appelée sous-
couche. Le rôle de celle-ci peut être :

 soit d’empêcher les remontées d’argile dans la chaussée (sous-couche anti-


contaminante),
 soit d’assurer le drainage de la fondation (sous-couche draînante),
 soit de couper les remontées capillaires (sous-couche anti-capillaire),
 soit de lutter contre le gel (sous-couche anti-gel).

Une même sous-couche peut avoir des rôles multiples.

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Figure 5.1 : Composition des chaussées

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6. LES AIRES DE STATIONNEMENT

Les aires de stationnement constituent un complément indispensable de la voirie et des


bâtiments, qu’elles soient destinées à l’habitation, aux activités industrielles ou commerciales.
Le nombre de place est précisé dans les documents d’urbanisme.

Une bonne conception d’un réseau de voirie ne se limite pas uniquement à une fluidité
satisfaisante de la circulation, aussi il faut résoudre le problème de stationnement qui
s’accentue surtout pendant les heures de pointe ou le débit horaire des véhicules est très
important. A cet effet, une partie de l’espace collectif doit être aménagé pour les besoins de
stationnement, car en aucun cas on ne doit laisser le choix de stationnement au gréés des
conducteurs, ceci pourra compromettre la raison principale pour laquelle est conçue le réseau
de voirie qui est la fluidité de la circulation.

6.1.DEMANDE DE STATIONNEMENT :

Deux méthodes peuvent être utilisées pour évaluer la demande basée sur des procédés
statistiques et enquêtes qui sont fonctions de certains paramètres dont on distingue :

 La population totale de la zone urbanisée.


 Le taux de motorisation de la zone considérée.
 Le taux des véhicules en heure de pointe.

6.2. L’OFFRE DE STATIONNEMENT :

Le stationnement de véhicule est organisé sur des bandes prévues à cet effet ces bandes
sont aménagées, soit sur la voie de circulation, soit sur voie latérale. Il ne faut jamais
perdre de vue dans le cas de bande de stationnement - Largeur minimal ; spécialement
dans le cas de bande sur chaussée du Circulation (2,5m-5,00m) - Dans l’absence de
contraintes naturelles du terrain, opter pour une disposition des bandes la plus
économique en surface. Les dimensions minimales d’une bande de stationnement sont
fixées à 2,5 m de largeur et 5 m de longueur

6.3.Différents type de stationnement

Modes de rangements principaux :

a. Rangement longitudinal :

Ce mode de rangement peut être utilisé le long d’une voie pour quelques voitures
(Figure 6.1)

- La largeur de la bande de rangement : 2.2m


- La largeur de la bande de manœuvre : 2.50m
- Nombre de place sur 100 m de longueur : 16 à 18
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- Il est économique en surface et permet d’utiliser de bande étroite


- Il est économique pour les voies qui complètent les équipements et des locaux
commerciaux
5.50
2.50m

 

Figure 6.1 : Rangement Longitudinal le long d’une voie

b. Rangement à 90° (ou en bataille)


5.00 m

3.50m

 

Figure 6.2 : Rangement à 90° en bordure de voie

C’est un rangement qui se fait perpendiculairement à la chaussée (Figure 6.2)

- Longueur de la bande de rangement : 5m


- Largeur de la bande de rangement : 2.50m
- Nombre de place sur 100 m : 40
Ce type de rangement est celui qui permet de ranger sur une longueur donnée le plus
grand nombre de voitures. En outre, il est plus économique en surface malgré la longueur de
la bande.

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Ce mode de rangement peut être utilisé le long d’une voie ou dans une aire de
stationnement indépendante.

Il est recommandé pour les parcs d’une certaine importance.

c. Rangement en épi :

2.5
m

5m

Bordurette
6m

Figure 6.3 : Rangement à 60° en bordure de voie

Ce type de rangement est conçu avec des angles d’inclinaison différents (Figure 6.3) :

- soit à 60°
- soit à 45°
- soit à 30°
Environ 27 voitures sur 100 m

Ce type de rangement facilite l’accès par des manœuvres rapides en limitant le temps
de gêner la circulation. Il est recommandé pour les parcs où le mouvement des voitures est
important et le stationnement est à courte durée.

L’inconvénient c’est qu’il est moins économique en surface sans pour autant permettre le
stationnement d’un grand nombre de voitures.

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Les dimensions d'un stationnement automobile handicapé


Il faut de prévoir une sur largeur de 0.50m.
Largeur : 3.70m

7. TROTTOIR
7.1.INTRODUCTION

Dans la voirie, les trottoirs et les voies piétonnes jouent un rôle précis puisque se sont eux
qui canalisent la circulation des piétons afin de la rendre indépendante du trafic et du
stationnement des véhicules. Alors que les trottoirs viennent en complément des chaussées
et permettent de sécuriser les piétons, les voies piétonnes correspondent à des éléments de
voirie strictement réservée à l’usage des personnes.

Toutefois, certains véhicules peuvent y être admis à titre exceptionnel (camions de


livraison ou de déménagement, véhicules de secours).

7.2. LARGEUR DES TROTTOIRS :

Les normes exigent que la largeur minimale du trottoir déterminée par le fait qu’un piéton et
une voiture d’enfant puisse se croiser sans gène. On obtient ainsi pour le trottoir d’une voirie
tertiaire les dimensions suivantes :

 1.50 m lorsque le trottoir ne comporte pas d’obstacle.


 2.00 m lorsque le trottoir comporte des candélabres d’éclairages public.
 Pensant l’aménagement du trottoir tel qu’implanter une ou plusieurs rangées d’arbre,
peut augmenter la largeur de trottoir de 5 m jusqu’à 9 m.

La pente transversale des trottoirs et de l’ordre de 1 à 3 % afin de diriger les eaux de


ruissellement vers le caniveau, en limite de chaussée. Elles sont collectées dans des grilles ou
les des avaloirs.

8. VOIE PIETONNES :

Les voies piétonnes sont des éléments de voirie réservés aux piétons, séparés en
permanence ou temporairement de la circulation routière. Elles sont créées dans les
secteurs résidentiels ou urbanisés à forte implantation commerciales. Leur largeur est
déterminée en tenant compte d’un croisement aisé des flux piétonniers. Elle est de l’ordre
de :

 2 à 2,50 m pour tenir compte de l’implantation de panneau de signalétique, de


mobiliers urbains et de plantations.
 3,50 à 4,00 m si la circulation de véhicules est admise à titre exceptionnel.

L’écoulement des eaux de ruissellement est obtenu grâce à une pente longitudinale et
transversale, la collecte s’effectuant dans des grilles positionnées en point bas. (Figure8.1)

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Figure 8.1 : Allée piétonne

Comme pour les chaussées, les trottoirs et les voies piétonnes sont constitués de plusieurs
couches :

 Une fondation en grave naturelle ou traitée de 15 à 30 cm d’épaisseur, suivant la


qualité du sol support ;
 Une couche de réglage en matériaux concassés de 5 à10 cm d’épaisseur ;
 Une couche de revêtement superficiel.

Les deux dernières couches peuvent être confondues en une seule. La combinaison de
plusieurs matériaux peut être envisagée, à savoir :

 Les produits noirs tels que l’enrobé à chaud ou à froid ;


 Les produits dits blancs, à base de béton, comme le dallage de béton coulé in situ,
traité ou non en surface ;
 Les pavages sur un lit de pose en sable et une couche de réglage, les paves sont de
différente formes (carrée, rectangulaire,……) ;
 Les pierres naturelles sous forme de pavés ou de dalles, en granit, porphyre, basalte ou
grès ;
9. LES BORDURES DE TROTTOIR

La séparation physique entre la chaussée et le trottoir est matérialisée par des bordures, qui
constituent un obstacle pour l’envahissement du trottoir par les véhicules pendant les

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manœuvres de stationnement, la hauteur de bordure est fixée selon l’endroit de son


implantation.

Au droit d’un garage 7cm. Sur le pont 18 à 20 cm. Dans une voirie tertiaire cette hauteur est
prise à 14 cm.

9.1 DIFFÉRENTS TYPES DE BORDURES :

Une bordure est un élément vertical ou incliné bordant les zones de circulation piétonnes ou
véhicules, pouvant constituer une partie du dispositif d’écoulement des eaux pluviales.

Les bordures conviennent à tous les types d’ouvrages : accotements de routes ou d’autoroutes,
bordures de stationnement, allées, terrains de sport ou voirie urbaine, contours d’îlots
directionnels.

On distingue trois modèles de bordures :

• les bordures béton

• les bordures en pierre

• les bordures en pierre reconstituée

Elles sont généralement réparties selon trois types:

• les bordures de trottoir (hautes)

• les bordures franchissables

• les bordures inclinées ou arrondies

A) Les bordures de trottoir (hautes), non franchissables

• Les bordures de trottoir de type T sont plus spécialement destinées aux voiries
urbaines. Les Bordures T1 et T2 sont les plus fréquemment utilisées mais il existe
également des bordures T3 et même T4, plus hautes. ( Figure 9.1 )

Figure 9.1 : bordures de trottoir (hautes), non franchissables


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B) Les bordures franchissables


Les bordures de type A1 et A2 sont des bordures d’accotement franchissables. (Figure
9.2)

Figure 9.2 : bordures franchissables

Les bordures CS1 – CS2 – CS3 et CS4 sont des caniveaux à simple pente destinés à être
utilisés, soit avec des bordures de type A, soit avec des bordures de type T. Les bordures CS1
et CS2 sont les plus fréquemment utilisées. (Figure 9.3)

Figure 9.3 : bordures caniveaux

Les bordures et les caniveaux doivent être mis en œuvre sur un lit de béton frais.

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10. INSERTION DES PERSONNES HANDICAPEES

L’insertion des personnes handicapées répond à une réglementation spécifique. Elle tient
compte de l’importance de la localité ou sont effectués les aménagements. Les personnes
handicapées présentent des handicaps différents. Il convient donc d’effectuer une distinction
entre utilisateur de fauteuil roulant, les personnes à mobilité réduite et les personnes
malvoyantes ou aveugles. (Figure 10.1)

Figure 10.1 : Aménagement pour personnes handicapées

11. LES VOIES RESERVEES AUX ENGINS DE SECOURS

Ces voies ont pour objectif de permettre l’intervention des secours à proximité immédiate des
bâtiments afin d’atteindre tous les locaux, soit directement, soit par un parcours sûr (balcons,
terrasses). Elles peuvent être implantées parallèlement ou perpendiculairement à la façade.

Les voies réservées aux engins de secours se subdivisent en deux sections : les voies engins et
les voies échelles.

11.1. Les voies engins

Elles sont réservées à l’accès. Selon la réglementation concernant les bâtiments


d’habitation, elles ont les caractéristiques suivant (Figure 11.1) :

 Bande de roulement minimale de 3,00 m ;


 Rayon intérieur minimum de courbure R égal à 11,00 m ; une surlargeur S=15/R
es inférieur à 50,00 m ;

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 Hauteur libre des porches supérieure ou égal à 3,50 m, autorisant le passage des
engins d’une hauteur de 3,30 m, majorée d’une marge de sécurité de 0,20 m ;
 Pente maximale de 15% ;
 Structure de la chaussée calculée afin de résister à une force portante de 130 KN
en charge répartie.

Figure 11.1 : voies engins

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11.2. Les voies échelles

Elles permettent la circulation et la mise en station des véhicules des sapeurs pompiers
munis d’échelles. Elles ont les caractéristiques suivantes :

 Dans les secteurs d’utilisation, la largeur libre est portée à 4,00 m sur une
longueur minimale de 10,00 m ;
 La pente maximale est de 10 % ;
 La structure de la chaussée doit avoir une résistance au poinçonnement supérieure
à 100 KN sur une surface de 20 cm de diamètre

Ce type de voie, répondant aux conditions normales de circulation, est constitué suivant les
techniques courantes : matériaux enrobés, béton ou pavés.

Figure 11.2 : voies échelle

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