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Filière : IVE/IHE

Résumé : Gestion et réhabilitation des ouvrages d’assainissement

Année universitaire : 2022/2023


Pr. Amine Couscous
1
Morphologie du réseau d’assainissement

Ouvrages d’assainissement liquide

Ouvrages de départ Ouvrages spéciaux

➢ Regards de Façade ; ➢ Regards de visite ;


➢ Bouches d’égout avaloir / à grille. ➢ Regards de chute ;
➢ Déversoirs d’orage ;
➢ Fosses septiques.

Usines de dépollution

➢ Stations de prétraitement ;
➢ Stations d’épuration.
II. Ouvrages d’assainissement liquide
II.1. Ouvrages de départ
Sont les ouvrages qui englobent les ouvrages de branchements particuliers et les ouvrages de collecte des eaux de
surface qui constituent le point de départ des eaux usées et des eaux pluviales.

le regard de façade : C’est un mini regard appelé aussi boîte de branchement permettant le raccordement des
canalisations intérieures collectant les eaux vannes et ménagères ou les eaux de pluie d’une propriété au réseau
public d’assainissement.

la canalisation de branchement : c’est une conduite de diamètre minimal DN 200 mm. La pente est égale au
minimum à 2% et l’angle de raccordement est compris entre 60° et 45° dans le sens de l’écoulement sauf si la chute
est supérieure au diamètre aval, l’angle 90° est autorisé.

le dispositif de raccordement : le raccordement de la canalisation de branchement sur le collecteur public se fait soit
par le biais du regard borgne (dispositif non visitable dont les dimensions sont réduites au diamètre du collecteur sur
lequel se fait le raccordement), soit par branchement direct (culotte ou tulipe).
II. Ouvrages d’assainissement liquide
II.1. Ouvrages de départ

Les ouvrages de collecte de surface : deux catégories d’ouvrages de collecte des eaux pluviales existent, les ouvrages
d’engouffrement en tête et sur les cours du réseau principal tels que les bouches d’égouts avaloirs ou à grilles et les
ouvrages de collecte et de transport tels que les caniveaux ou les fossés.
II. Ouvrages d’assainissement liquide
II.2. Canalisations d’évacuation
Les canalisations d’assainissement liquide sont généralement circulaires ou ovoïdales et ont pour rôle d’acheminer les
effluents vers un exutoire bien déterminé.

✓ canalisations circulaires : canalisations de section circulaire, généralement enterrées, fabriqués en PVC, PEHD ou en
béton ; elles permettent le transport des eaux usées et/ou pluviales du point de collecte vers l’exutoire.

✓ canalisations ovoïdales : canalisation dont la section sous forme d’ovoïde ; elles jouent le même rôle que les circulaires.
II. Ouvrages d’assainissement liquide
II.3. Ouvrages spéciaux
Regard de visite (RV) : est un regard en béton muni d’un échelon de descente en acier inoxydable. Il est disposé sous
trottoir ou sous chaussée pour permettre l’accès aux conduites, permettant l’accès du personnel pour assurer l’entretien
du réseau. Ces regards sont implantés au niveau des changements de direction, de pentes ou de diamètres.
Ils sont espacés de 40 à 80 m pour les diamètres = 800 mm et 60m à 100 m pour les diamètres = 1000 mm.
II. Ouvrages d’assainissement liquide
II.3. Ouvrages spéciaux
Déversoir d’orage : est un dispositif qui permet d’évacuer les pointes exceptionnelles des débits d’orage vers le milieu
récepteur et d’intercepter le débit des eaux usées diluées vers le réseau utilisé en réseau unitaire ou pseudo-séparatif.
Le déversoir d’orage est composé principalement d’une chambre de partage dimensionnée hydrauliquement et muni de
seuil déversant permettant d’intercepter les eaux usées diluées et délester les eaux pluviales vers le milieu récepteur.
I- Gestion du réseau d’assainissement
I-1 Partenaires et mode de gestion

Quatre acteurs principaux : l’Etat, les Agences de Bassin Hydraulique, les RAD (ou concessionnaires) et les sociétés
exploitantes, se partagent les responsabilités et les tâches d'exploitation et de réalisation dans le domaine de
l'assainissement.

A- L'Etat (ministères d’environnement/Eau et d’intérieur):


L’administration centrale et ses antennes locales et régionales, principalement les services départementaux et régionaux
des ministères, exercent leur pouvoir dans l'élaboration des programmes d'assainissement, par l'établissement des normes,
l'allocation des subventions et les incitations techniques et financières.
I- Gestion du réseau d’assainissement
I-1 Partenaires et mode de gestion

B- Les Agences des Bassins Hydrauliques


L’objectif de ces structures publiques, organisées par bassin hydraulique, est de faciliter les actions d'intérêt commun de
chaque bassin ; en particulier, les grandes opérations d'aménagement des eaux et les opérations de lutte contre la
pollution. Plus précisément, pour la lutte contre la pollution des eaux.

C- Les régies autonomes (ou concessionnaires)


Ils assurent la gestion de réseau d’assainissement liquide de la majorité des villes marocaines. C’est le maitre d’ouvrage
qui, dans un souci de contrôle du mouvement de réalisation des travaux en assainissement et l’exploitation de leurs
équipements, fait (éventuellement) appel à des entreprises pour effectuer des études ainsi la réalisation des projets de
différente nature.
I- Gestion du réseau d’assainissement
I-1 Partenaires et mode de gestion
D- Les sociétés privées
Ils ont pour rôle d’assurer une partie des travaux d’équipement, de réhabilitation ou d’extension dont le maitre d’ouvrage
ne peut pas effectuer (défaut de moyens matériels), ils effectuent leurs prestations dans le cadre d’un appel d’offre
conditionné par un budget, une durée et un suivi technique.
I- Gestion du réseau d’assainissement
I-1 Partenaires et mode de gestion
- Pratiques d’entretien
Les programmes d'entretien des installations d'assainissement dépendent considérablement des capacités techniques et
financières de l’organisme gestionnaire (RAD ou Concessionnaires). En particulier, il faut distinguer entre :
- La gestion par une surveillance régulière et systématique des réseaux, elle peut être effectuée soit par moyens propres
de l’organisme ou bien une société privée dans le cadre d’un appel d’offre;
- La gestion par intervention à l'occasion d'incidents de dysfonctionnement (inondations successives, dégagements
d'odeurs ...). L'apparition de tels incidents déclenche une procédure d'intervention qui doit suivre les étapes suivantes :

➢ Connaissance du réseau ;
➢ Analyse du dysfonctionnement ;
➢ Inspection ;
➢ Diagnostic et réaménagement des réseaux.
I- Gestion du réseau d’assainissement
I-1 Partenaires et mode de gestion
- Stockage des connaissances sur le réseau
La majorité des régies au Maroc ont constaté la nécessité d’enregistrement et d’archivage des caractéristiques des
équipements du réseau d’assainissement.

En effet, ils ont procédé à un enregistrement à travers un programme SIG qui permet d’abord d’actualiser à chaque fois les
nouveaux donnés concernant des implantations nouvelles du réseau d’assainissement.

Ensuite, il permet une localisation rapide de l’incident ainsi une intervention rapide, sans oublier également la précision des
zones sensibles aux éventuels dysfonctionnements.
I- Gestion du réseau d’assainissement
I-1 Partenaires et mode de gestion

L’archivage des informations et l’actualisation


périodique et en permanence de la ‘’carte à jour’’
du réseau d’assainissement permet une meilleure
visibilité sur ses performances, rend les
interventions plus fiables et assure sa bonne
gestion par l’intégration des nombres de
réclamations par tronçon du réseau afin de décider
les tronçons à réhabiliter….
I- Gestion du réseau d’assainissement
I-2 Exploitation du réseau d’assainissement
- Mode d’exploitation
Les RADs (ou concessionnaires), pour remplir convenablement leurs tâches et dans l’optique de rapprocher les
responsables des problèmes quotidiens liés à l’assainissement, adopte la politique de sectorisation (directions, services...)

Cette approche repose sur la subdivision du périmètre d’intervention en plusieurs secteurs géographiques (territoire),
dont le responsable de la direction ou du secteur géographique est chargé de remplir les taches suivantes :

➢ suivi l’état du réseau d’assainissement ;


➢ diagnostic et enquête en vue de soulever les problèmes et anomalies ;
➢ coordination avec les autorités locales (Kaid et services municipaux) ;
➢ traitement des réclamations liées aux bouchages et débordements ;
➢ établissement des rapports hebdomadaires des nombres et natures d’interventions et des anomalies soulevées.
I- Gestion du réseau d’assainissement
I-2 Exploitation du réseau d’assainissement
- Mode d’exploitation
La sectorisation est un principe à encourager
du fait qu’il facilite les tâches à réaliser et
rapproche les responsables des citoyens vu que le
chef de secteur est obligé d’être présent dans son
territoire afin de suivre de près l’état d’avancement
des opérations de curage, débouchage et
réhabilitation, en plus de son contact direct avec
les autorités locales afin de rendre les interventions
plus rapides et fiables.
I- Gestion du réseau d’assainissement
I-2 Exploitation du réseau d’assainissement
- Mode d’exploitation

Pour la majorité des Rads (ou concessionnaires), les interventions sont effectuées après réclamation des citoyens ou
des autorités locales ; les interventions de débouchage doivent se faire d’une manière rapide, sauf les cas extrêmes qui
nécessitent l’intervention des entreprises sous-traitantes (dans ce cas il faut prévoir des équipes supplémentaires
d’urgence).
I- Gestion du réseau d’assainissement
I-2 Exploitation du réseau d’assainissement
- Eléments de base

Pour mieux gérer le réseau d’assainissement, il faut d’abord faire une connaissance exacte du patrimoine à savoir :

➢ planimétrie du réseau ;
➢ altimétrie (terrain et radier) ;
➢ position des branchements et avaloirs ;
➢ connaissance des ouvrages spéciaux (position, description, état, fonctionnement) ;
➢ matériaux constitutifs des canalisations ;
➢ présence d’autres équipements à l’intérieur des ouvrages (câbles, conduites, etc.) ;
➢ âge et état des canalisations.
I- Gestion du réseau d’assainissement
I-2 Exploitation du réseau d’assainissement
- Eléments de base

Cette connaissance doit être alimentée en permanence par les observations de l’exploitant en terme de :

➢ anomalies des ouvrages et leur état (afin de planifier la réhabilitation) ;


➢ fonctionnement : données techniques sur les équipements (taux de temps de marche, m3 relevé, tonnage de boues) et
sur les effluents (qualité, quantité, données nécessaires pour l’auto surveillance ou pour l’étude de nouveaux ouvrages
ou amélioration des ouvrages existants) ;
➢ dysfonctionnements : envasement et débordements fréquents.

Dans le souci d’atteindre une meilleure gestion du réseau d’assainissement, un système basé sur les indicateurs de
performances, la formation et l’adoption des outils adéquats est nécessaire.
I- Gestion du réseau d’assainissement
I-2 Exploitation du réseau d’assainissement
- Dégradation et affaiblissement des performances

Avant de définir les méthodes d’exploitation, il est impératif de définir les causes de dégradation et de défaillance du
réseau d’assainissement.

Cette dégradation du réseau d’assainissement peut être associée à l’accumulation d’un certain nombre d’anomalies
dans un tronçon déterminé, souvent la dégradation se réfère au dysfonctionnement des équipements et caractérise
concrètement l’écart entre ses finalités et sa performance réelle.
I- Gestion du réseau d’assainissement
I-2 Exploitation du réseau d’assainissement
- Dégradation et affaiblissement des performances

Un réseau est qualifié de dégradé si le


montant des frais nécessaires à son entretien ne
justifie pas sa conservation, autrement dit, il faut
chercher à investir dans le renouvellement de ce
réseau plus que dépenser de l’argent pour le
maintenir en service.

Le gestionnaire doit intervenir selon le cas


pour résoudre les problèmes qui peuvent parvenir
selon la cause, d’où la nécessité d’améliorer les
techniques d’exploitation.
I- Gestion du réseau d’assainissement
I-2 Exploitation du réseau d’assainissement
- Techniques d’exploitation
Dans l’objectif de maintenir le bon fonctionnement du réseau et les capacités initiales des ouvrages tout en
préservant leur durée de vie, plusieurs interventions sont à programmer par l’organisme chargé de gérer le réseau
d’assainissement.

Les interventions doivent être programmées et hiérarchisées de façon à minimiser les coûts de gestion et réduire le
nombre d’anomalies. Elles sont réparties en deux grandes catégories ; préventives et curatives, les premières ont pour
objectif d’éviter les problèmes de bouchages et débordements alors que les deuxièmes ont pour objectif de rétablir et
débloquer les situations une fois un problème est survenu.
I- Gestion du réseau d’assainissement
I-2 Exploitation du réseau d’assainissement
- Interventions préventives
A- Le curage : consiste à extraire à l’aide de moyens adaptés les dépôts (boues, sables, gravats) accumulés dans les conduites.
Il permet de :

- préserver la capacité hydraulique maximale des ouvrages lors d’événements pluvieux ;


- limiter la pollution du milieu naturel en évitant la mise en suspension et l’entraînement de dépôts ;
- limiter le développement et la propagation d’odeurs.

Le réseau doit périodiquement subir les opérations suivantes :


- curage entier et nettoiement a priori tous les 2 à 5 ans ;
- nettoyage des canalisations <= 800 mm par hydro-curage et aspiration ;
- nettoyage des collecteurs visitables manuellement ou par des systèmes adaptés au contexte local.
I- Gestion du réseau d’assainissement
I-2 Exploitation du réseau d’assainissement
- Interventions préventives
On distingue deux types de curage : manuel et
hydraulique (hydro-curage), le premier constitue le
mode basique du curage le pus fréquent, tandis que
l’hydro-curage se fait par des camions citernes
nommées Hydrocureuse.
I- Gestion du réseau d’assainissement
I-2 Exploitation du réseau d’assainissement
- Interventions préventives
L’hydrocurage s’effectue suivant les principes suivants:

- Un tuyau en caoutchouc armé de nylon (Flexible) débite 1.5 l à 6 l / s, à une pression comprise supérieure à 40 bars ;

- Un jet central dirigé vers l’avant désagrège les boues et les matières ; des jets latéraux dirigés vers l’arrière assurent
l’évacuation de celles-ci et l’avancement de la tête ;

- La portée d’auto-progression varie avec le diamètre du collecteur et son degré d’engorgement ; elle atteint 80 à 100 m ;

- l’hydrocurage se poursuit jusqu’à ce que l’eau de récupération soit claire et l’écoulement régulier ;

- Le travail de curage s’effectue de l’aval vers l’amont. L’entraînement des boues se fait jusqu’au regard aval et, après son
obturation, on aspire les boues.

L’aspiration n’est pas toujours nécessaire, notamment dans les collecteurs qui ont une pente suffisante.
I- Gestion du réseau d’assainissement
I-2 Exploitation du réseau d’assainissement
- Interventions préventives
I- Gestion du réseau d’assainissement
I-2 Exploitation du réseau d’assainissement
- Interventions préventives
B- L’inspection télévisée :

La méthode consiste à procéder à une inspection au moyen d’une caméra autotractée étanche montée sur un chariot
automoteur permettant la visualisation en couleurs de canalisation visitée ainsi que les joints du pourtour.
Elle permet l’identification, l’évaluation visuelle de l’état et l’inventaire de toutes les caractéristiques d’une portion
définie d’un réseau, pour tout type de canalisations (circulaires, ovoïdes…) d’un diamètre supérieur à 200 mm.
L’inspection télévisée permet de fournir les informations suivantes :

Etanchéité Structure Inventaire


Infiltrations Fissures Raccordement (type et position)
Pénétration de terre Effondrements/ ruptures Réparation
Problème de joints Dégradation de surface Courbure particulière
I- Gestion du réseau d’assainissement
I-2 Exploitation du réseau d’assainissement
- Interventions préventives
B- L’inspection télévisée :
I- Gestion du réseau d’assainissement
I-2 Exploitation du réseau d’assainissement
- Interventions préventives
C- La ventilation

L’aération des égouts se fera par les tuyaux d’évent et de ventilation secondaire, par les bouches d’égout, par les trous
des tampons regard. Ces communications permettront les échanges entre l’air extérieur et l’air des égouts, échanges qui sont
dus aux différences de température, aux variations de pression et à l’action du vent.

L’air des égouts est pauvre en bactéries mais contient des gaz vapeurs pouvant provenir soit de l’extérieur (vapeur
d’essence soit des fermentations même qui se produisent en égout (oxyde de carbone, acide carbonique, sulfure
d’hydrogène).
I- Gestion du réseau d’assainissement
I-2 Exploitation du réseau d’assainissement
- Interventions préventives
C- La ventilation
I- Gestion du réseau d’assainissement
I-2 Exploitation du réseau d’assainissement
- Interventions curatives
Ces interventions sont généralement effectuées suite à un incident ou un dysfonctionnement réclamé par l’autorité ou
les citoyens ; trois types d’interventions sont à signaler :

- Débouchage : le débouchage consiste à débloquer les réseaux d’assainissement, enlever tout obstacle pouvant empêcher
l’écoulement normal des effluents dans les conduites, il se fait manuellement (Tringlette, tir bouchon…) ou par
Hydrocureuse lors d’un blocage de diamètre important ou quand la situation est délicate.

- Vidange : comme son nom l’indique, la vidange est l’opération qui se fait suite à un incident (cave rempli d’eau…), et se fait
par le biais de pompe vide cave ou par Hydrocureuse combinée.

- Réparation des cassures : généralement, une conduite qui présente beaucoup de défaillance d’écoulement doit faire
l’objet d’un diagnostic minutieux afin de détecter l’emplacement de l’anomalie
I- Gestion du réseau d’assainissement
I-2 Exploitation du réseau d’assainissement
- Interventions curatives
I- Gestion du réseau d’assainissement
I-2 Exploitation du réseau d’assainissement
- Travaux d’exploitation et de gestion
A- La réhabilitation
La réhabilitation s’articule sur le remplacement des conduites dégradées, tout en gardant le même alignement de l’ancien
réseau, la même pente de calage et le même diamètre. Il s’agit d’améliorer les conditions d’écoulement des effluents et la
suppression des fuites.

B- La déviation
Il s’agit des opérations de changement des itinéraires des conduites pour les rendre accessibles et libérer les titres
fonciers des particuliers. La majorité des opérations de déviation sont enregistrées dans les zones périphériques non
structurées.

C- Le Renforcement
Les travaux de renforcement consistent en la création des bouches d’égout à grille pour éliminer la stagnation des eaux
pluviales et limiter théoriquement les risques d’inondation et en changement des conduites d’assainissement par d’autres
ayant un diamètre plus grand, là où les conditions de raccordement le favorisent.
I- Gestion du réseau d’assainissement
I-2 Exploitation du réseau d’assainissement
- Travaux d’exploitation et de gestion
D- La mise à niveau des RV
La mise à niveau à part son rôle esthétique, elle a pour objectif de rendre le réseau d’assainissement accessible aux agents
chargés des opérations de curage et débouchage et de lutter contre le vandalisme des tampons en fonte.

E- interventions spéciales
Il s’agit des interventions portant principalement sur la création des DO, des points de raccordements… etc.
1-2

1- Regard de visite inaccessible 2- Scellement du tampon

3- Fin

3- Attente de prise du béton


II- Gestion des Stations d’épuration
II-1 Étude d’implantation
La valorisation de l’image de la station passe par un ensemble de dispositions qui sont à prendre en considération dès
l’élaboration du projet :

- Éviter les zones inondables entraînant parfois des dysfonctionnements pendant de longues périodes ;

- Éviter de construire à proximité d’habitations, de zones d’activités diverses ;

- S’éloigner le plus possible des zones de captage ;

- Réaliser des études géotechniques ;

- Prendre des précautions particulières pour la protection de la nappe ;

- Ne pas implanter les ouvrages dans les zones plantées d’arbres à feuilles caduques ;

- Penser aux extensions ou aux aménagements futurs (disponibilité et réservations de terrains).


II- Gestion des Stations d’épuration
II-2 Mise en place des ouvrages

Chaque cas reste spécifique, les décisions doivent tenir compte des contraintes imposées par :

- L’accessibilité ;

- La disponibilité en terrain ;

- L’hydraulique (circuit des eaux sur la station) ;

- La filière de traitement retenue ;

- Les évacuations de boues (liquides ou solides).


II- Gestion des Stations d’épuration
II-2 Mise en place des ouvrages
La mise en place de la station d’épuration doit se faire en garantissant autant que possible, les points suivants :

- Placer les canalisations le long des voies d’accès ;

- Il est conseillé de réduire la longueur des conduites de liaison (bassin d’aération –décanteur..) ;

- Il est prudent de concevoir les ouvrages en tenant compte des extensions futures ;

- Tous les ouvrages (prétraitements, ...) doivent pouvoir être isolés séparément ;

- Il est recommandé de tenir compte de l’espace vert autour de la station.


II- Gestion des Stations d’épuration
II-2 Mise en place des ouvrages

Les locaux nécessaires pour une meilleure gestion des stations d’épuration sont généralement :

- Lieu de stockage/utilisation des réactifs ;

- Local pour traitement des boues ;

- Laboratoire d’analyse ;

- Autres…
II- Gestion des Stations d’épuration
II-3 Gestion et exploitation : Bonnes pratiques
A- Poste de relevage :

- Installer des barres pour lever/remonter les équipements souvent lourds installés dans le poste ;

- Éviter les pièces métalliques non protégées contre la corrosion (boulons, pitons, ...) ;

- Prévoir un panier dégrilleur pour la protection du dispositif de pompage ;

- Le dispositif de réglage du niveau des contacteurs doit être accessible et simple ;

- La forme cylindrique est la forme la plus adaptée à un nettoyage rapide du poste ;

- Une prise d’eau sera disponible pour le nettoyage du poste ;

- La surface du poste doit être la plus faible possible afin de réduire la surface des flottants à évacuer.
II- Gestion des Stations d’épuration
II-3 Gestion et exploitation : Bonnes pratiques
B- Protection hydraulique :

Débit reçu > Débit nominal de fonctionnement

Dysfonctionnement des ouvrages de traitements


II- Gestion des Stations d’épuration
II-3 Gestion et exploitation : Bonnes pratiques
B- Protection hydraulique :

La mise en place d’un DO ou bassin de grande capacité (ou les deux) en amont de la station d’épuration est indispensable
pour éviter les dysfonctionnements occasionnés par l’arrivé des débits importants.

Déversoir d’orage
II- Gestion des Stations d’épuration
II-3 Gestion et exploitation : Bonnes pratiques
C- Dégrillage

- Le bac de réception des refus du dégrillage doit être suffisamment profond ;


- La mise en place d’un point d’eau au voisinage du dégrilleur pour faciliter son nettoyage ;
- Favoriser le nettoyage mécanique ;
- Pour éviter l’accumulation de dépôts à l’amont du dégrillage, une inclinaison de la gille est nécessaire ;
- Prévoir une capacité de stockage des déchets de 48 heures minimum ;
- Faciliter l’accès à l’évacuation des déchets de dégrillage.
III- Réhabilitation des ouvrages d’assainissement
III-1 Définition

La réhabilitation des réseaux d’assainissement consiste à rétablir, dans son état ou dans sa condition, un tronçon détérioré,
pour qu’il puisse à nouveau remplir sa fonction qui est de véhiculer des eaux usées dans certaines conditions d’écoulement,
sans qu’il y ait de fuites ou d’infiltration.

Donc la réhabilitation a pour but :

▪ de restaurer la structure de l’ouvrage lorsqu’elle est déficiente (cassures, fissures longitudinales, corrosion) ;

▪ d’assurer l’étanchéité de la conduite pour éviter les fuites d’eaux usées dans le milieu naturel et les infiltrations d’eau de
nappe (par les joints déboîtés, les fissures, etc.) ;

▪ de rétablir les conditions d’écoulement dans la conduite.


III- Réhabilitation des ouvrages d’assainissement
III-1 Définition
Le processus de réhabilitation est lié à plusieurs facteurs, le gestionnaire doit être conscient de l’état du réseau
d’assainissement afin de planifier annuellement des travaux de réhabilitation, cette planification doit se faire en concertation
avec les différents intervenants (communes, préfectures…).

La démarche débute par la collecte et le traitement des données liées au réseau et aux ouvrages d’assainissement (STEP ou
autre…), le nombre des réclamations et anomalies détectées dans une zone déterminée met en relief un dysfonctionnement
qui doit faire l’objet d’une inspection et par la suite une ‘éventuelle’ réhabilitation.

Les facteurs qui agissent dans le processus de la réhabilitation sont liés principalement à :

➢ L’état physique de la canalisation ;


➢ Le matériau ;
➢ L’âge de la canalisation ;
➢ Les finalités associées ‘’Qpc >> Qps’’ ;
➢ La pente de calage ;
➢ La nature des rejets.
➢ …..
III- Réhabilitation des ouvrages d’assainissement
III-2 Réhabilitation des canalisation d’assainissement
- Réhabilitation en tranchée : Remplacement
La méthode consiste en un changement des tronçons détériorés après
ouverture de fouilles.

L’opération consiste à changer la canalisation défectueuse avec une


canalisation neuve afin de supprimer le dysfonctionnement, le changement
du diamètre dépend de la charge hydraulique (Qps et Qpc).
III- Réhabilitation des ouvrages d’assainissement
III-2 Réhabilitation des canalisation d’assainissement
- Réhabilitation en tranchée : Remplacement
Profondeurs des tranchées
La profondeur moyenne entre deux regards R1 et R2 :

(𝐻1 +𝐻2 )
𝐻𝑚 =
2

Largeur des tranchées


La largeur des tranchées est déterminée par la nature de l’ouvrage et ses caractéristiques géométriques.

𝑙 = 𝐷𝑒𝑥𝑡 + 𝜕
→ Avec :
▪ Dext : diamètre extérieur
▪ 𝜕 : 0,5 pour D ≤ 600
▪ 𝜕 : 0,6 pour D > 600
III- Réhabilitation des ouvrages d’assainissement
III-2 Réhabilitation des canalisation d’assainissement
- Réhabilitation en tranchée : Remplacement
Déblai
𝑫 = (𝑯𝒎 + 𝟎. 𝟏) × 𝑳 × 𝒍

Lit de pose

𝑳𝑷 = 𝑳 × 𝒍 × 𝟎. 𝟏

▪ D : déblai
▪ l : largeur de la tranchée
▪ L: longueur de la tranchée
▪ Hm : hauteur moyenne entre deux regards
▪ LP : Lit de pose
III- Réhabilitation des ouvrages d’assainissement
III-2 Réhabilitation des canalisation d’assainissement
- Réhabilitation en tranchée : Remplacement

Remblai primaire 𝜋 × 𝐷𝑒𝑥𝑡 2


𝑅𝑝 = (𝑙 × 𝐷𝑒𝑥𝑡 + 𝜕 − )×L
4

Remblai secondaire
𝜋 × 𝐷𝑒𝑥𝑡 2
𝑅𝑠 = 𝑉𝑡 − 𝐿𝑃 − ((𝑙 × 𝐷𝑒𝑥𝑡 + 𝜕 − ) × L)
4

▪ 𝑉𝑡 : Volume de terrassement total = L x l x (Hm+0.1)


▪ l : largeur de la tranchée
▪ L: longueur de la tranchée
▪ LP : Lit de pose
▪ Hm : hauteur moyenne entre deux regards
III- Réhabilitation des ouvrages d’assainissement
III-2 Réhabilitation des canalisation d’assainissement
- Réhabilitation : Chemisage
Les nuisances liées à l’ouverture de tranchées ont conduit à la mise au point de techniques de réhabilitation depuis
l’intérieur des canalisations. Ces méthodes peuvent être ponctuelles et non structurantes (injection de résine) ou continues
et structurantes (tubage, chemisage).

Le principe du chemisage consiste en la construction d’une canalisation neuve à l’intérieur d’une canalisation dégradée,
sans ouverture de tranchée.

Une enveloppe souple est préfabriquée et pré-imprégnée sous vide de résine, en atelier. Elle est ensuite transportée sur
chantier pour y être mise en place dans la conduite existante. L’originalité de ce procédé réside dans la méthode de mise en
œuvre par inversion de l’enveloppe, c’est-à-dire par retournement sur elle-même. Le passage de la phase souple à celle du
durcissement se fait par polymérisation commandée et contrôlée par élévation de la température de l’eau.

Après polymérisation, la nouvelle canalisation en résine armée est parfaitement plaquée contre l’ancienne canalisation. Il
n’y a pas d’espace inter annulaire.
III- Réhabilitation des ouvrages d’assainissement
III-2 Réhabilitation des canalisation d’assainissement
- Réhabilitation : Chemisage (mise en place)
Sur chantier, l’enveloppe souple est introduite dans le tronçon à reconstruire à partir d’un regard de visite (ou autre accès).

Auparavant, une extrémité de l’enveloppe, retournée sur quelques mètres, (colonne d’inversion) est fixée sur la plate-
forme d’inversion.

Un apport continu d’eau, dans l’espace annulaire ainsi formé, exerce une poussée provoquant le déroulement de
l’enveloppe par inversion dans la canalisation à reconstruire. La pression de l’eau dilate légèrement l’enveloppe et la plaque
parfaitement sur les parois de la conduite existante, qui sert momentanément de coffrage externe.

La hauteur de la colonne d’inversion est fonction du diamètre à traiter. Pour vaincre les pertes de charge et frottements
engendrés par les petits diamètres (100 à 200 mm), la colonne d’eau est remplacée par un caisson surpresseur.
III- Réhabilitation des ouvrages d’assainissement
III-2 Réhabilitation des canalisation d’assainissement
- Réhabilitation : Chemisage (mise en place)
Lorsque l’enveloppe se trouve à mi-parcours, son extrémité commence à pénétrer dans la colonne d’inversion. À ce stade,
on fixe à l’extrémité de l’enveloppe un tuyau de caoutchouc souple, qui servira à la circulation de l’eau chaude, ainsi qu’un
filin permettant de maîtriser la mise en place.

Il peut être nécessaire, avant le déroulement de l’enveloppe, de mettre en place un film en polyane afin d’éviter tout
contact nuisible entre la résine et les effluents qui peuvent saturer les conduites en place.

L’inversion terminée, le film de polyuréthanne se trouve tourné vers l’intérieur de la conduite et en contact avec l’effluent .
Le feutre quant à lui est plaqué contre la paroi interne de l’ancienne conduite.
III- Réhabilitation des ouvrages d’assainissement
III-2 Réhabilitation des canalisation d’assainissement
- Réhabilitation : Chemisage (mise en place)

L’inversion terminée, le film de polyuréthanne se trouve tourné vers l’intérieur de la conduite et en contact avec
l’effluent. Le feutre quant à lui est plaqué contre la paroi interne de l’ancienne conduite. La technique d’inversion
pendant la phase souple (avant polymérisation) évite :

➢ les tractions excessives ;


➢ les déchirures ;
➢ le ressuyage et le lessivage des résines.

et permet :

➢ d’assurer une progression contrôlée de la gaine sur plusieurs centaines de mètres


➢ de franchir d’éventuels obstacles ;
➢ d’obturer certains vides de l’ouvrage à rénover.
III- Réhabilitation des ouvrages d’assainissement
III-2 Réhabilitation des canalisation d’assainissement
- Réhabilitation : Chemisage (durcissement)
La phase d’inversion de l’enveloppe étant terminée, le processus de polymérisation peut alors être déclenché. La résine
étant thermodurcissable, il suffit de faire une élévation contrôlée de la température de l’eau ayant servi à la mise en place
de l’enveloppe.
L’eau pompée dans la colonne d’inversion est recyclée dans la chaudière puis refoulée à l’extrémité de la gaine par le tuyau
souple introduit préalablement.
Après durcissement et vidange de l’enveloppe, les extrémités sont découpées. À ce stade, le réseau est remis en
service.
Le principe de polymérisation à haute température, par le choix de résines appropriées, est très important. Il permet :

➢ de travailler indépendamment des conditions atmosphériques ;


➢ de maîtriser le déclenchement et le déroulement de la phase de polymérisation ;
➢ de ne pas être pris de vitesse par le temps de prise des résines polymérisables à froid ;
➢ et donc d’avoir la tranquillité d’esprit nécessaire à la bonne exécution du chantier.
III- Réhabilitation des ouvrages d’assainissement
III-2 Réhabilitation des canalisation d’assainissement
- Réhabilitation : Chemisage (réouverture des branchements)
Deux solutions sont possibles par l’extérieur ou par l’intérieur. La réouverture depuis l’extérieur permet de garantir
l’étanchéité absolue du piquage et de reprendre les derniers décimètres du branchement généralement les plus touchés
(cassures, fissures, défaillances des joints). Inconvénient : cela nécessite l’ouverture d’une tranchée, ce qui est plus coûteux
et gêne le voisinage.

L’autre solution consiste à remettre en service le branchement depuis l’intérieur par un robot opérant sous contrôle vidéo.
L’ensemble caméra-robot est amené au droit du branchement préalablement repéré lors de l’inspection télévisée initiale.
L’opérateur dirige, depuis la surface, l’outil de coupe et procède ainsi au
découpage de l’enveloppe.

La remise en service des branchements depuis l’intérieur est rapide, moins coûteuse, sans gêne pour le voisinage et sans
reprise du revêtement de chaussée.

Conclusion : une canalisation neuve est ainsi mise en service à l’intérieur de la canalisation dégradée.
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Mise en place par retournement sur elle-même Durcissement par polymérisation de l’enveloppe souple Pré-
d’une enveloppe souple pré-imprégnée de résine imprégnée

Réouverture des piquages par robot


Exercices et TDs
Rappel : Formules d’assemblage

Selon la nature de l’assemblage, en série ou en parallèle, le calcul des paramètres équivalents des bassins versants diffère

Paramètres Aéq Céq Iéq Méq


2 ∑𝐿𝑗
∑𝐶𝑗 × 𝐴𝑗 ∑𝐿𝑗
Assemblage en série ∑Aj
∑𝐴𝑗 ∑𝐿𝑗Τ√𝐼𝑗 ∑𝐴𝑗

∑𝐶𝑗 × 𝐴𝑗 ∑I𝑗 × 𝑄𝑝𝑗 𝐿(𝑄𝑚𝑎𝑥)


Assemblage en parallèle ∑Aj
∑𝐴𝑗 ∑𝑄𝑝𝑗 ∑𝐴𝑗

Pour l’assemblage en parallèle :


✓ Si Qéq ≤ Qmax on prend Qéq=Qmax.
✓ Si Qéq ≥ Q1+Q2 on prend Qéq=Q1+Q2.
Rappel : dimensionnement des canalisations

En assainissement liquide, le type d’écoulement qui règne est l’écoulement gravitaire d’où la formule utilisée
pour dimensionner les collecteurs est celle la plus répandue de Manning Strickler

N.B : les coefficients α et Ks dépendent des eaux à assainir et le type des conduites. Ks=70 pour les canaux en
C.A.O ou B.V.A et Ks = 100 pour les canaux en P.V.C alors que α =2/3 pour les eaux usées et α =3/4 pour les
eaux pluviales.
La pente moyenne de la pose de canalisation doit être impérativement comprise entre 2‰ et 5%, et constitue
l’un des paramètres à évaluer avant d’approuver tout équipement d’assainissement liquide.
Rappel : dimensionnement des canalisations

Calcul de la vitesse de pleine section


le calcul de la vitesse réelle se base essentiellement sur la vitesse d’écoulement à pleine section, le rapport
des vitesses et le rapport des débits.

Avec :

➢ Vps : vitesse à pleine section en m/s ;


➢ Rh : rayon hydraulique de la canalisation en m ;
➢ I : la pente en m/m.
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➢ L’expression de 𝑅ℎ pour le réseau EU et 𝑅ℎ pour le réseau EP.
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Rappel : dimensionnement des canalisations

Détermination des rapports des débits

La vitesse à pleine section définit la vitesse à laquelle l’effluent coule dans la conduite à sa capacité totale, sur
ce il est indispensable de définir le débit à pleine section qui définit à son tour la capacité d’évacuation de la
conduite.

Le rapport des débits est le produit du débit à de pleine section divisé par le débit de pointe corrigé :

Avec :

➢ Rq : rapport de débit ;
➢ Qpc : débit de pointe corrigé en m3/s ;
➢ Qps : débit de pleine section en m3/s.
Rappel : dimensionnement des canalisations

Détermination des rapports des vitesses

En se basant sur la valeur du rapport de débit Rq


déduit de la formule précédente, on détermine le
rapport de vitesse Rv qui est déterminé à l’aide d’un
abaque des conduites qui va servir à déterminer la
valeur de la vitesse réelle.
Rappel : dimensionnement des canalisations

Détermination de la vitesse réelle d’écoulement

Avec :

➢ Vps : la vitesse à pleine section en m/s ;


➢ Rv : rapport des vitesses ;
➢ Vr : vitesse réelle dans la conduite en m/s.

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