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I. GENERALITES
1. Rôle de la couche de roulement
La sécurité
La couche de roulement doit posséder des propriétés antidérapantes c’est à dire présenter une rugosité
importante permettant d’obtenir une bonne adhérence. Pour qualifier la texture qui décrit les irrégularités de
surface, on distingue :
- la macrostructure liée à la composition granulométrique, joue sur la capacité à évacuer l’eau à
l’interface pneumatique chaussée et sur le developpement des forces de frottement à ce contact.
- la microtexture liée à la nature pétrographique et au mode d’élaboration des gravillons. La
microstructure permet au pneumatique de rompre le fil d’eau résiduel jusqu’à l’obtention d’un contact sec.
Le confort
L’usager ne doit pas ressentir dans son véhicule de secousses brutales ni vibrations
➔ l’uni de la chaussée (régularité de l’état de surface, respect
en tout point du profil en long) doit être bon.
Nota bene :
La couche d’accrochage permet l’accrochage entre 2 couches (base et roulement, fondation et base, forme et
fondation) elle permet également d’imperméabiliser la couche support et de la protéger pendant la phase
chantier.
Elle peut être également constituée d’un voile d’émulsion.
2. Constituants
a ) Granulats
Au contact direct des intempéries et des pneumatiques, toutes leurs qualités mécaniques entrent en ligne de
compte :
▪ Dureté, résistance aux chocs (LA, MDE)
▪ Résistance au polissage (CPA)
Autres caractéristiques qui seront soumises à certaines exigences :
▪ Propreté.
▪ Forme (coefficient d’aplatissement)
▪ Angularité (indice de concassage)
▪ Granulométrie : les granularités généralement employées sont les suivantes : 10/14 ; 6.3/10 ; 4/6.3.
b ) Liants hydrocarbonés
Produits de base : bitume ou goudrons
▪ Bitume pur
▪ Bitume fluidifié
▪ Bitume fluxés
▪ Bitume composé (bitume – goudron)
▪ Emulsion de bitume
3. Structure de l’enduit
Le concepteur a le choix entre les différentes structures suivantes :
La structure bicouche
Constitution : 2 couches de liant
2 couches de granulats
La structure tricouche
Constitution : 3 couches de liant
3 couches de granulats
Enduit sandwich
Constitution : 1 couche de granulats
1 couche de liant
1 couches de granulats
5. Choix du liant
Plus la circulation est importante, plus le liant doit être dur, pour tenir efficacement les granulats.
Pour les trafics moyens à faibles, on choisit d’utiliser :
▪ des bitumes fluidifiés
▪ des émulsions à 65 % de bitume pur
Pour les trafics importants, on choisit d’utiliser :
▪ des bitumes fluidifiés ou fluxés
▪ des émulsions à 69 % de bitume pur
Pour les trafics très importants, on choisit d’utiliser :
▪ des liants améliorés : bitumes fluxés aux élastomères
▪ des émulsions spéciales
6. Mise en œuvre
Nota : la mise en œuvre d’un enduit superficiel constitue un chantier mobile généralement exécuté sous
circulation.La signalisation des chantiers est fournie, mise en place, déplacée et entretenue par
l’entrepreneur moyennant une rémunération particulière fixée au bordereau des prix unitaires. Elle
comporte :
▪ Une signalisation d’approche indiquant la présence d’un chantier mobile
▪ Une signalisation de position du chantier (déplacée au fur et à mesure de
l’avancement des travaux).
La répandeuse : camion portant une citerne calorifugée (et équipée d’un système de réchauffage). En ce
qui concerne le répandage, les rampes à jets multiples sont les plus utilisées.
Règle des « 3 tiers » : chaque point de la chaussée doit recevoir le liant en provenance de 3 jets adjacents.
2. Les constituants
a ) Granulats
Exigences concernant :
▪ La forme (coef. d’aplatissement)
▪ La propreté (ES, VB)
▪ L’angularité (Ic)
▪ La dureté (LA, MDE)
▪ La résistance au polissage contrainte propre aux couches de roulement
▪ La granulométrie qui peut être :
grenue riche en gravillons, pauvre en sable
semi grenue dosage en sable plus important
discontinue une des fractions granulaires du mélange est supprimée
continue toutes les fractions granulaires sont présentes.
b ) Liant hydrocarboné
Il est à base de bitume pur, on utilise des bitumes durs ou mi-durs.
3. Les bétons
bitumineux
Il existe plusieurs types de BB
qui diffèrent les uns des autres
soit par leur formulation soit
par leur technique de mise en
œuvre.
Avantages :
▪ Grande perméabilité permettant d’éviter l’aquaplanage
▪ Diminution des niveaux sonores
Inconvénients :
▪ Nécessité d’un support imperméable pour assurer l’évacuation latérale (pas de rétention ponctuelle)
▪ Problème lié au déverglaçage
▪ Durée de vie plus faible que pour un BB classique
g ) Béton bitumineux clouté BBC
Le « cloutage » est l’opération d’enchâssement dans la matrice (enrobé riche en mortier) de gravillons (très
durs et peu polissables) « laqués » (pré-enrobés).
On distingue :
▪ le BBC 0/6
▪ le BBC 0/10
Matrice rôle d’étanchéité
Clous rôle d’adhérence.
Fabrication et mise en oeuvre : dans une machine mobile suivie d’un épandeur.
Principe du rabottage: fraisage d’une chaussée bitumineuse (sur une épaisseur correspondant à celle de la
nouvelle couche de roulement) et recyclage des fraisas (dans des centrales d’enrobages équipées pour le
recyclage.
Grenaillage :
d ) Thermoreprofilage de la chaussée
Principe : remettre au profil une chaussée bitumineuse sans apport d’enrobés neufs, ni enlèvement.
Les différentes étapes :
▪ Chauffage
▪ Scarification (opération qui consiste à pulvériser et à séparer du corps de la chaussée la couche
superficielle)
▪ Mise en forme et recompactage.
Le thermoreprofilage n’est utilisé seul que dans le cas ou l’enrobé en place ne présente que de légers défauts
liés à la formulation initiale ou à son évolution dans le temps. L’épaisseur traitée est de 2 à 3 cm pour
corriger de légers défauts de surface et plus si les déformations transversales sont importantes.
e ) Thermorecyclage
Cette technique permet de modifier l’enrobé sur 5 à 6 cm d’épaisseur.
b ) Contrôle du compactage
Contrôle au gammadensimètre : cf. contrôle compactage
c ) Contrôle de l’uni
Contrôle à l’APL (analyseur de profil en long)
Cet appareil permet de relever les petites dénivellations de la chaussée. La remorque de mesure est tractée
par un véhicule de tourisme classique à une vitesse de 22 km/h. La roue palpeuse permet de relever le profil
en long de la chaussée.
d ) Contrôle de la rugositéProfondeur moyenne de texture PMT (ex : Hauteur au sable vraie HSV)
Cet essai permet de connaître la macro texture du revêtement. Il consiste à mesurer le diamètre moyen du
cercle formé par les billes de verres qu'on étale en forme de cercle.
1. Généralités
a ) Définition
L’asphalte coulé résulte du mélange :
▪ d’un mastic : liant bitumineux et fines (fines : filler calcaire broyé ou poudre d’asphalte naturel)
▪ d’un squelette minéral (sable et gravillons)
Granulats :
Des spécifications portent sur : la granulométrie, l’angularité, la propreté, la forme, la dureté et la résistance
au polissage.
Fillers (fines) :
Obtenus par broyage de roches sédimentaires généralement calcaires, ils sont constitués d’un agrégat fin
dont 100% des éléments passent au tamis 0.080 mm.
Liant :
Il s’agit de bitume de « distillation directe ».
▪ Les asphaltes sablés AT : destinés à des revêtements courants (trottoirs, aires piétonnes)
▪ Les asphaltes gravillonnés AC : destinés à des couches de protection (étanchéité des toitures
terrasses ou ouvrages d’art) et à des couches de roulement.
2. La fabrication
Elle se fait en centrale continue (formule unique) ou discontinue (formules multiples).
Les asphaltes coulés sont transportés par des camions malaxeurs chauffants.
3. La mise en œuvre
L’asphalte est appliqué sans cylindrage car à sa température de mise en œuvre (230-250), il s’étale
parfaitement sous l’effet manuel ou mécanique.
b ) Application
▪ Sur chantier important finisseur
▪ Sur chantier moyen règle chauffante reposant sur des guides (avancement manuel ou commandé
par un treuil)
▪ Sur petit chantier mise en œuvre à la main (application à l’aide d’une palette).
LYCÉE LIVET - BTS TP 1ERE ANNÉE page 13
BTS TRAVAUX PUBLICS MODULE M6
LES COUCHES DE SURFACE
c ) Traitement de surface
De par sa composition et sa température de mise en œuvre, l’asphalte de chaussée brut d’application ne
présente pas une texture superficielle suffisamment rugueuse.
Un traitement de surface permet alors d’accroître la rugosité de surface.
cloutage de gravillons concassés : on incruste à la surface de l’asphalte encore chaud des gravillons
légèrement pré-enrobés (au bitume) compactés par un cylindre lisse.
asphalte coulé avec granulats légers : on incorpore dans l’asphalte coulé des granulats légers
(densité<1.8) à la place d’une partie de la fraction de gros granulats.
Les granulats légers émergent en surface ➔ on obtient dès la coulée une macro rugosité qui épargne un
traitement de surface.
8 mm
2. Les constituants
Les granulats :
Les exigences les concernant vont porter sur :
▪ La dureté (LA, MDE) et résistance au polissage (CPA)
▪ La propreté (ES)
▪ La granulométrie (module de finesse des sables)
▪ La forme (Aplatissement)
Le ciment :
Des prescriptions seront à suivre en ce qui concerne :
▪ Le temps de prise (essai de prise)
▪ La maniabilité (essai de consistance)
▪ Le retrait (essai de retrait)
Les adjuvants :
Les 2 adjuvants qui sont systématiquement utilisés sont les plastifiants et les entraîneurs d’air.
▪ les plastifiants permettent d’augmenter la maniabilité du béton tout en réduisant sa teneur en eau,
cela permet d’améliorer les performances mécaniques du béton durci.
▪ Les entraîneurs d’air permettent l’incorporation lors du malaxage d’une multitude de bulles d’air
protégeant efficacement le béton durci contre le gel.
Le béton :
▪ On exigera une consistance ferme ➔ 2.5 à 5 cm d’affaissement.
▪ On contrôlera la résistance à la compression sur des éprouvettes 16 x 32 en amont et en aval de la
mise en œuvre.
Traitement de surface : il va permettre de créer la rugosité de surface. Pour cela, on peut procéder par
cloutage ou par striage.
▪ Cloutage pour trafics forts. Un dispositif permettant le cloutage vient compléter la machine à
coffrage glissant.
▪ Striage pour trafics moyens à faibles. Une machine constituée d’un châssis enjambant le revêtement
déplace transversalement un balai ou un râteau.
Cure du béton : elle permet d’éviter la dessiccation de surface sous l’effet des agents atmosphériques ce qui
entraînerait des risques de fissurations précoces.
Sciage des joints : les joints sont des amorces de fissure qui sont réalisées à la scie.
Remplissage des joints : avant toute circulation, les joints doivent être remplis d’un produit d’étanchéité.
Il s’agit souvent d’un bitume polymère coulé à chaud.
4. Les joints
Ils ont pour but de localiser d’une manière précise et déterminée à l’avance, la fissuration du béton durci.