Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Page - 1 - sur 91
Rôle et évolution des chaussées.
Industrialisation de la technique routière dans le monde.
Constitution des chaussées.
Les différents types de revêtement bitumineux.
Les familles d’assises de chaussées.
Comment fonctionnent les chaussées ?
Etats des routes.
L’effet particulier de l’eau.
Page - 3 - sur 91
8.5.a : Les nids-de-poule.
8.5.b : Les épaufrements de rive.
8.5.c : La pelade.
8.5.d : Le plumage.
8.5.e : Le peignage.
8.6 Les mouvements de matériaux.
8.6.a: Les remontées de liant ou le ressuage.
8.6.b: L'indentation.
8.6.c: La remontée de fines.
8.7 Les dégradations en milieu urbain.
8.8 Les moyens a mettre en œuvre.
Chapitre 9 : L’EntretienCourant des Routes Non Revêtues.
9.1. Les point-à-temps.
9.2. Le reprofilage léger.
L'évolution des chaussées est étroitement liée aux besoins de déplacement de l'homme :
✓ Terrain Naturel : pour les déplacements à pied et occasionnels obligatoires peu ou
pas répétitifs ;
✓ Sentier : pour les déplacements à pied répétitifs et réguliers ;
✓ Piste et chaussée romaine : pour des passages fréquents, en convois à pied ou
accompagnés de véhicules (apparition de la roue) ;
✓ Piste revêtue : pour des passages fréquents de véhicules à vitesse «relativement
élevée» (apparition du véhicule à moteur) ;
✓ Chaussée souple revêtue : pour des passages fréquents de véhicules à moteur à vitesse
élevée et à charge par essieu «relativement faible» ;
✓ Chaussées à structures traitées : pour des trafics importants de véhicules légers mais
surtout de poids lourds devant circuler en sécurité en toutes saisons et tous lieux.
La chaussée doit avoir une épaisseur telle que la pression verticale transmise au sol soit suffisamment
faible afin que celui-ci puisse la supporter sans dégradation.
Et comme la pression dans une couche granulaire décroît régulièrement en profondeur, on peut constituer
une chaussée par la superposition de couches de caractéristiques croissantes.
Ainsi, les chaussées sont constituées :
Page - 4 - sur 91
➢ d'une ASSISE qui permet de répartir la charge des Poids Lourds sur le sol-support. Elle peut être
composée de :
• une Couche de Fondation ;
• une Couche de Base ;
➢ d'une COUCHE DE SURFACE qui a pour fonctions :
• d'imperméabiliser l'assise et de protéger le Sol Support ;
• de protéger l'assise de l'agression du trafic (superficielle et structurelle) ;
• de participer à la sécurité des usagers en offrant une bonne adhérencedes pneumatiques
;
• de participer au confort des usagers et riverains par le niveau sonoredu bruit de
roulement, de l'uni et l'esthétique liée aux couleurs durevêtement.
La Couche de Surface, en rase campagne est généralement constituéed'un Enduit Superficiel ou d'un
Enrobé ou Béton Bitumineux. Dans le cas de trafic élevé, il estparfois nécessaire d'appliquer un Enrobé
en 2 couches (la liaison et le roulement)pour assurer complètement l'ensemble de ses fonctions.
La Couche de Liaison ou Béton Bitumineux de Liaison (BBL)est une couche de transition entre la
Couche de Base et la Couche de Roulement. Sa formulation est intermédiaire entre les formulations de
ces deux couches.
En général, c’est un Enrobé 0/14 contenant 5% de bitume pur. Ce BBL est mise en œuvre en couche de
5 à 8cm d’épaisseur.
Le terme « Enrobé » est une expression abusive. Il serait mieux d’utiliser « Béton Bitumineux ». Car si
on regarde le Dictionnaire, « Enrobé » veut dire « Revêtement ». Donc il y a une nuance dans ’utilisation
de ces termes techniques.
.
Fig.1 : Coupe d’une chaussée revêtue.
Page - 5 - sur 91
Encadré 1 : Les classes de trafic Tiselon LCPC.
Dans le choix de la nature et de l’épaisseur des différentes couches composant la chaussée, il est
nécessaire de connaître le nombre de Poids Lourds qu'aura à supporter la chaussée durant sa durée de
vie : c'est la classe de trafic cumulé (TCi) pour 5 ; 10 ; 15 ; 20 ; 30ans.
Les classes de trafic TCi20 pour une durée de vie de 20ans défini dans le catalogue des structures
types de chaussées neuves (édition 1998) sont contenues dans le tableau suivant :
Classe TCi TC0 TC1 TC2 TC3 TC4 TC5 TC6 TC7 TC8
Les structures de la chaussée doivent être adaptées aux conditions et exigences de la réalité (trafic,
climat, topographie, etc.…) pour pouvoir assurer la pérennité du patrimoine (ex : seuil de bitumage pour
les routes non revêtues, etc.…).
Page - 6 - sur 91
COMMENT FONCTIONNENT LES CHAUSSÉES ?
➢ Les chaussées souples:
Au passage d'une charge lourde, les Chaussées Souples se déforment verticalement del'ordre de 1 à
3mm. Les mesures de déflexion réalisées avec l'essieude 13 T (ou 130 kN) mettent enévidence ce
phénomène.
Le sol support se déforme également.Après le passage de la charge, sol etchaussée retrouvent leur
positioninitiale si la structure est adaptée.
C'est le comportement d'une plaque de caoutchouc posée sur un matelassouple.Mais si la charge est trop
lourde ou trop souvent répétée, le sol va sedéformer sans reprendre sa position initiale entraînant une
dégradationrapide de la chaussée.
Lachaussée souple est adaptée aux ROUTES PEUCIRCULEES par les Poids Lourds, i.e. pour les trafics<
300MJA PL/sens.
Page - 7 - sur 91
Fig.2: Répartition des contraintes dans une chaussée souple.
Page - 8 - sur 91
Fig.3 : Répartition des contraintes dans une chaussée traitée aux liants hydrauliques.
Une route est dite EN BON ÉTAT quand elle est virtuellement EXEMPTE DE DESORDRESet a
seulement besoin d’EntretienCourant comme des RÉPARATIONS LOCALISÉES pour les Routes
Revêtues, et du REPROFILAGE LÉGER et des RÉPARATIONS LOCALISÉES pour les Routes Non
Revêtues.
Une route est dite EN ÉTAT PASSABLE quand elle présente des désordres sensibles et a besoin d’une
REMISE EN FORME ou d’un RECHARGEMENT et de RÉPARATIONS LOCALISÉES pour les
Routes Non Revêtues et d’un TAPIS D’USURE et de RÉPARATIONS LOCALISÉES pour les
Routes Revêtues.
Page - 9 - sur 91
Une route est dite EN MAUVAIS ÉTAT quand elle présente de GRAVES DESORDRES et a besoin
d’être RECONSTRUITES et où les Ouvrages de drainages nécessitent des Travaux importants.
Page - 10 - sur 91
Les routes sont indispensables au développement et à la croissance économique d’un pays et procurent
des avantages sociaux importants. Des routes mal entretenues limitent la mobilité, augmentent
sensiblement les frais de fonctionnement des véhicules, accroissent le taux des accidents, ainsi que les
coûts humains et les dommages matériels y afférents, et aggravent l’isolement, la pauvreté, l'état de santé
des habitants et l’analphabétisme dans les collectivités rurales.
Une des activités essentielles pour garantir l’investissement initial considérable réalisé dans
l’infrastructure routière, n’est autre que l’Entretien efficace des routes et des structures de drainage.
Le fait de négliger et de différer l’Entretien des routes entraîne non seulement des Travaux coûteux de
remise en état et de reconstruction, mais exerce également une influence défavorable et retarde le
Développement national dans tous les secteurs de l’économie. Si on néglige de faire les réparations qui
s’imposent, un tronçon complet de route peut devenir inutilisable, ce qui obligera à le reconstruire
entièrement pour un coût en moyenne au moins trois fois plus élevé que le coût de l'Entretien.
En matière de coût, voici quelques chiffres :
➢ après 3 ans de négligence, les coûts de réfection représentent 6 fois les coûts d’Entretien ; ➢
après 5 ans de négligence, les coûts de réfection représentent 18 fois les coûts d’Entretien.
Un Entretien convenable des routes permet de diminuer les frais de fonctionnement des véhicules,
d’améliorer la sécurité routière et d’assurer la régularité et la ponctualité des transports routiers. Un bon
Entretien du réseau procure des avantages immédiats et parfois immenses aux usagers de la route,
puisqu’ils permettent un meilleur accès aux hôpitaux, aux écoles et aux marchés, un niveau plus élevé
de confort, de vitesse et de sécurité et une baisse des frais de fonctionnement des véhicules. Pour que
ces avantages soient durables, les améliorations apportées doivent s'accompagner d'un programme
d'Entretien bien planifié.
L’Entretien périodique inclut les activités sur un tronçon de route à des intervalles réguliers et
relativement longs et a pour objet de « préserver l’intégrité structurelle de la route » (site web de la
Banque sur l'Entretien des routes). Ces activités sont généralement d'une grande ampleur et exigent un
personnel compétent et du matériel spécialisé. Elles coûtent plus cher que les Travaux d’Entretien
courant et présupposent une période d’identification et de planification et même, dans certains cas, de
Page - 11 - sur 91
conception. Ces activités comprennent les interventions préventives, le renouvellement de la couche de
surface, le renforcement de la couche de roulement et la reconstruction de la chaussée. Les Travaux de
réparation et de renforcement de la couche de roulement sont souvent effectués pour remédier à une
détérioration quantifiée de l’état des routes. Dans le cas des routes revêtues, la pose d’un nouveau
revêtement s’impose environ tous les huit ans ; dans le cas des routes non revêtues, il faut procéder à un
rechargement environ tous les trois ans.
L’Entretien d’urgence concerne les réparations que l’on ne peut anticiper mais qui exigent une
intervention immédiate. Les cas les plus fréquents sont les effondrements de buse et les glissements de
terrains qui empêchent toute circulation après un cataclysme naturel.
L’Entretien ne comprend pas les Travaux de remise en état, l’aménagement d’accotements ou
l’élargissement des routes. Si le tronçon à refaire correspond à plus de 25 % de la longueur de la route,
il s'agit de Travaux de remise en état et non d’Entretien.
Tableau 1: Coût de l'Entretien des routes à deux voies, toutes Régions confondues :
Catégorie de Nature des Activité Coût en USD par Km
Travaux Travaux dominante
Minimum Maximum Moyenne
Courant Entretien courant Routes à deux 277 1 740 989
voies non
revêtues
Routes à deux 656 5 580 2 199
voies revêtues
Périodique Régalage Régalage léger 51 205 110
Régalage lourd 323 876 522
Rechargement de Rechargement 1 997 65 038 15 326
route non revêtue
Revêtement Enduit léger au 2 805 15 783 8 946
bitumineux bitume
Route non Traitement 2 009 6 965 4 266
revêtue préventif
Traitement de Coulis 4 452 27 520 9 780
surface bitumineux ou
membrane
souple
Renouvellement Une couche 5 295 38 607 18 937
de la couche de
surface Deux couches 10 684 45 277 27 039
Mélange Revêtement 12 878 82 320 38 095
d’asphalte bituminux< 40
mm
Renouvellement Revêtement 21 021 126 68 713
de la couche de bitumineux de 131
surface 40 à 59 mm
Source: Banque mondiale, Année 2000.
Page - 12 - sur 91
Tableau 2: Coût unitaire d'Entretien des routes à deux voies :
Type de surface et Nature des Travaux Description Coût unitaire (USD)
d’Entretien
Route revêtue : Entretien courant de la Tonte de l'herbe, curage 195 par km
Entretien courant chaussée des fossés, curage des
buses, des talus, etc.
Colmatage des fissures Colmatage au bitume des 1,5 par m2
fissures de plus de 3 mm.
Opérations de point à Rebouchage des nids de 5,8 par m2
temps poule au moyen de
matériaux enrobés et
application d’un
revêtement superficiel
Réparation des Réparation des 2,2 par m2
accotements accotements
Route revêtue : Revêtement superficiel Renouvellement 1,5 par m2
Entretien périodique de surface ~12 500 par km
par
application d'une
seule couche de bitume
Remise en état partielle Revêtement de surface ~25 000 par km
unique – scarification de
l'ancien revêtement
Application d’une couche Renouvellement de la 6,6 par m2
d’enrobé couche de surface par
l’application d’un
revêtement de béton
bitumineux de 30 mm
Reconstruction Reconstruction complète ~120 000 par km
de la structure de chaussée ~21 par m2
: couche de fondation
(sable), couche de base
(graveleux), couches de
liaison et de roulement
(bitume)
Route non revêtue : Entretien courant Tonte de l'herbe, curage 180 par km
Entretien courant des fossés et des buses
Régalage Reprofilage et 125 par km
nivellement
Page - 13 - sur 91
Route non revêtue : Rechargement partiel Rechargement partiel des 5,8 par m3
Entretien périodique tronçons dégradés
Rechargement, y compris Rechargement de la route 8,0 par m3
scarification et reprofilage par application d’une ~7 750 par km
couche de graveleux de
150 mm, y compris
scarification et reprofilage
Remise en état Comme pour les routes ~15 000 par km
revêtues, sauf bitume
Bitumage Revêtir une route en terre ~170 000 par km
: pose d'une nouvelle
couche de fondation,
d'une couche de base et
d'une couche de surface.
Source: Ministère des Communications, du Transport, des Postes et de la Construction de la République
démocratique populaire du Laos, 2003.
1.1. DÉFINITIONS.
On appelle GRANULAT l’ensemble des grains minéraux qui entrent dans la composition d’un
matériau de Construction, de dimension comprise entre 0 et 80mm. Et on note d/D, dans lequel d
est la plus petite dimension des grains dans l’échantillon en mm et D la plus grande.
Le SOL, par opposition aux roches, désigne les matériaux extraits de la partie meuble de l’écorce
terrestre, dont les éléments sont séparables facilement par une simple agitation dans de l’eau.
On peut distinguer les sols pulvérulents, c’est-à-dire dépourvus de cohésion, comme le sable, et les sols
cohérents, c’est-à-dire pourvus de cohésion, comme l’argile et le limon.
1.2. a. Provenance et utilisation :
Les terres nécessaires à la constitution des remblais et des autres couches de chaussée proviennent en
priorité, si leurs qualités le permettent, des déblais situés aux distances les moins éloignées possibles du
lieu d’emploi. En cas d’insuffisance, les terres peuvent être issues de gisements agréés situés aux plus
faibles distances possibles des lieux d’emploi.
Les sols sont utilisés dans la Construction routière pour les Travaux suivants : la préparation de la
plateforme, les Travaux de reprofilage et de nivellement, de remblai, de couche de forme, et de Couche
de Fondation.
Pour les plateformes existantes, le reprofilage et le nivellement peuvent être exécutés avec les matériaux
de la plateforme existante et des abords immédiats de la route si leurs qualités géotechniques le
permettent.
1.2. b. Les caractéristiques techniques :
Les spécifications relatives aux sols destinés aux Travaux routiers sont :
✓ Les caractéristiques de compactage : %OPM, d et la teneur en eau W ;
✓ Les caractéristiques de portance : CBR ;
✓ Les caractéristiques physiques : %F, E.S, granulométrie par tamisage, coefficient de gonflement.
1.3. LE SABLE.
On peut distinguer les sables utilisés aux Travaux routiers et ceux destinés au Béton.
Le sable peut être utilisé dans les couches anti-contaminantes et anti-capillaires.
Une couche anti-contaminante a pour fonction de prévenir la contamination de deux couches de
matériaux de granulométrie différente, c’est-à-dire l’infiltration de l’un dans l’autre.
Une couche anti-capillaire a pour fonction de capter les remontées d’eau dans les couches de chaussée.
On peut aussi distinguer les sables de dune, de rivière et de carrière.
Les sables de carrière provenant des exploitations de granit remplissent convenablement le rôle de
couche anti-contaminante.
Les sables destinés au Béton sont des sables de rivière non micacés et doivent avoir les qualités suivantes
:
✓ Avoir un 60< ES < 80 ;
Page - 15 - sur 91
✓ Eléments très fins comme l’argile <2% ;
✓ Plus grande dimension des grains <5mm.
L’emploi des sables de concassage pour les Bétons et mortiers est interdit.
Le sable utilisé en couche anti-contaminante doit avoir les caractéristiques suivantes : ✓
Etre exempt de terre, de matières organiques ou de détritus divers ;
✓ Avoir un IP< 6 ;
✓ Avoir un ES > 40 ;
✓ Répondre aux critères de non contamination D15 < 5 d85 où D15 est la dimension du tamis
laissant passer 15% en masse du matériau et d85 la dimension du tamis laissant passer 85% en
masse du sol pouvant s’y infiltrer.
✓ L’épaisseur minimale de la couche mise en œuvre est de 15cm.
Le sable utilisé en couche anti-capillaire doit avoir les caractéristiques suivantes :
✓ Etre exempt de terre, de matières organiques ou de détritus divers ;
✓ Ne pas contenir plus de 3% de fines < 80mm ;
✓ Répondre aux critères D15 < 5 d85 et D15 > 5 d15 ;
✓ L’épaisseur minimale de la couche mise en œuvre est de 15cm.
Les matériaux rocheux utilisés dans la Construction routière sont obtenus exclusivement par le
concassage des roches issues des carrières agréées. Pour cela, un prélèvement contradictoire
d’échantillons pour représenter la qualité moyenne des diverses fournitures doit être réalisé avant toute
utilisation.
Les matériaux rocheux sont utilisés pour la réalisation de divers Ouvrages, comme la couche de
fondation, de base, de roulement (empierrement, Béton bitumineux et hydraulique, pavés), les diverses
maçonneries de moellons et de Béton. Les caractéristiques de fabrication sont :
✓ La granularité déterminée par une analyse granulométrique par tamisage ;
✓ La forme par la mesure du coefficient d’aplatissement A, avec A < 25. C’est le pourcentage des
éléments du granulat tels que G/E > 1,58, où G la grosseur du granulat et E l’épaisseur; ✓ La
propreté superficielle.
Page - 16 - sur 91
✓ Par température élevée, il est nécessaire d'arroser le support, et maintenir unehumidité de la
surface jusqu'à son revêtement;
✓ Nécessité d'un traitement de surface avant mise sous circulation ;
✓ Matériaux sensibles à la ségrégation (séparation des plus gros élémentsdu reste du mélange) et
aux fortes variations de teneur en eau (pour les G.R.H).
Des matériaux de meilleure qualité peuvent être obtenus en mélangeant en Centrale la grave avecl'eau
nécessaire pour obtenir un compactage correct (environ 7% d'eau). Il s'agit alors de graves recomposées
humidifiées (G.R.H.).
Exemple : une grave 0/20 est recomposée à partir du 0/4 + 4/10 + 10/20.
Dans ce cas, l'eau joue le rôle de lubrifiant en diminuant les frottements intergranulaires. Elle favorise
de ce fait l'arrangement des grains de différents calibres, et elle permet une diminution de la teneur en
vide
du mélange.
G.R.H. 0/14 :
Ce type de granulat peut être utilisé pour reprofilage. Pour
cela, la composition est :
✓ Teneur en fines 7 à 8% ;
✓ Passant à 2 mm 30 à 35% ;
✓ Teneur en eau 5 à 7%.
Grave 0/60 :
Gravier 15/25 :
Il peut être utilisé en couche de fondation pour certains types de chaussée et dans ce cas, il sera surmonté
d’une couche de fermeture en grave 0/60.
Page - 18 - sur 91
Les liants hydrauliques sont aussi appelés liants blancs.
Ils sont composés généralement de fines (de couleur blanche ou grise selon les produits) dont les
propriétés chimiques permettent une prise en présence d'eau.
Page - 19 - sur 91
Chapitre 3 : LES LIANTS HYDROCARBONÉS.
Les Constructions routières font appel à des ressources diversifiées de liants hydrocarbonés : le bitume,
le goudron ou l’association des deux.
Définition :Les liants hydrocarbonés sont des liants d’origine organique (le pétrole ou la houille). Ils ont
des propriétés de cohésivité et d’adhésivité leur permettant de lier les granulats, puis ils présentent une
certaine souplesse au point de vue de comportement mécanique.
Les bitumes purs sont des liants hydrocarbonés issus de la distillation du pétrole sansajout. Ce sont les
principaux liants routiers.
Les bitumes purs ont une consistance pâteuse au dessus de 20°C, se ramollissant à partir de 35°C et
deviennent liquides lorsqu'on les chauffe (entre 120°Cet 170°C). C'est ce qui fait, entre autres, leur
Intérêt en technique routière puisque cette propriété permet de les mélanger à chaud avec des granulats
et obtenir après refroidissement un mélange stable.C’est l’ENROBÉou le BÉTON BITUMINEUX. Les
principaux essais effectués sur les bitumes purs sont :
✓ Le POINT DE RAMOLLISSEMENT : les bitumes n’ayant pas de points de fusion franc, leur
consistance décroît quand la température s’élève. Le point de ramollissement du bitume pur est
fixé comme étant un repère de changement de consistance du bitume. Ce point est déterminé par
l’essai Bille -Anneau ;
✓ La VISCOSITÉ est la résistance offerte par un fluide à la mobilité relative de ses molécules. Plus
elle est élevée, moins le fluide est mobile et inversement.
Page - 20 - sur 91
Point d’éclair en °C >230 >250
Ductilité à 250°C en cm >100 >80 >60 >25
Solubilité dans le tétrachloroéthylène en % >99,5
Teneur en paraffine ,en % <4,5
Dans certains cas de leur utilisation, en particulier pour les Enduits Superficiels, il estnécessaire
d'abaisser la viscosité du bitume afin :
✓ de pouvoir les répandre facilement ;
✓ et d’assurer le collage au support et aux gravillons.
Pour ce faireon ajoute au bitume un fluidifiant.
C’est du bitume pur mélangé avec un diluant volatil issu de la distillation du pétrole, diluant (kérosène,
essence, pétrole lampant) destiné à ramollir le bitume au moment de son utilisation mais qui s’évaporera
progressivement après la mise en place.
Le cut-back est surtout utilisé pour les couches d’accrochage et d’imprégnation.
L’essai de caractérisation effectué sur les CUT-BACK est la PSEUDO-VISCOSITÉ.
Les Cut-Back n’ont pas une consistance suffisante pour pouvoir être soumis à des essais de pénétrabilité
à l’aiguille. Leurs consistances sont appréciées par des essais de pseudo-viscosité, qui consistent à
mesurer le temps d’écoulement en secondes de 50cm3 de produits à travers un orifice circulaire calibré
( 4 ou 10mm ) à une température bien précise. L’appareil de mesure s’appelle le viscosimètre à
écoulement.
Plus le produit est visqueux, plus il sera long à s’écouler et plus le chiffre qui le caractérise sera élevé.
Tab.4:Les types de CUT-BACK et leurs spécifications :
CARACTÉRISTIQUES DU CUT-BACK TYPE DE CUT-BACK
0-1 10-15 150-250 400-600 800-1400
Pseudo-viscosité au viscosimètre de 50cm3 de produit :
Orifice de 4mm à 25°C en s ; <30 - - - -
Orifice de 10mm à 25°C en s ; - 10 à 15 150 à 250 400 à 600 -
Orifice de 10mm à 40°C en s ; - - - - 80 à 200
Densité relative à 25°C au pycnomètre 0 ,90 à 1,02 0,92 à 1,04
Le Bitume Pur de type 80/100 est le plus utilisé dans la Construction routière à Madagascar de par les
conditions climatiques existantes dans le pays.
Les CUT-BACK 0/1 et 10/15 sont utilisés pour les couches d’imprégnation des nouvelles couches de
base en GCNT.
Le CUT-BACK 150/250 ( à séchage rapide ) et le CUT-BACK 400/600 ( pour les climats chauds) sont
utilisés pour les couches d’accrochage, les Enduits Superficiels et pour la préparation des Enrobés à
froid.
Les CUT-BACK peuvent être fabriqués sur chantier même, sous réserves que la qualité du produit
préparé sur chantier soit conforme aux spécifications requises.
Les CUT-BACK ne sont pas utilisables dans des milieux humides, les surfaces doivent être propres et
bien sèches. Leurs utilisations ne sont pas recommandées quand il pleut.
Page - 21 - sur 91
3.1.bLES BITUMES FLUXÉS :
Ils sont obtenus avec le même principe que le cut-back mais en remplaçant le diluant par une huile de
fluxage provenant de la distillation du goudron de houille. Il a également pour rôle de ramollir le bitume
pur.
3.1.cLES BITUMES FLUXÉS MIXTES:
C’est du bitume pur dont on a diminué la consistance par incorporation des deux types de diluant cidessus
dans une proportion de 50% des ajouts.
C’est du mélange de bitume pur et de goudron de houille comportant au moins 50% de bitume pur.
C’est un mélange de bitumes composés et desubstances macromoléculaires autres que les fines minérales
et les additifsd’adhésivité.
On peut améliorer leurs qualités par ajout de caoutchouc naturel ou industriel, de polymère,.... Ces liants
modifiés sont réservés aux routes à fort trafic ou pour des conditions particulières de sollicitations.
Stabilité au stockage : une émulsion stockée pendant un temps T, brassée puis laissée au repos pendant
24h, peut présenter une couche superficielle de solution aqueuse à cause de la différence de densité entre
le Bitume Pur et l’eau. On distingue :
✓ Une émulsion à stockage limité (au maximum 15 jours) ;
✓ Une émulsion stockable (au maximum 3 mois).
Avant utilisation, l’émulsion doit passer des essais en Laboratoire pour s’assurer de la compatibilité de
l’émulsion avec les agrégats utilisés et déterminer les modes d’emploi les plus appropriés pour
l’obtention des meilleurs résultats.
Les caractéristiques d’adhésivité d’une émulsion doivent être spécifiées vis-à-vis d’une nature définie
Page - 22 - sur 91
des granulats utilisés.
Les additifs sont des matériaux ajoutés en petites quantités aux composants de l’enrobépour en améliorer
les propriétés. Ils peuvent être introduits soit dans le mélange au moment du malaxage soit directement
dans la cuve bitume.
Pour améliorer l'affinité réciproque entre le liant et les granulats et en assurer la pérennité, des dopes
d'adhésivité peuvent être utilisés. II s'agit principalement de composés tensioactifs azotés dérivés des
acides gras (amines, polyamines...) dosés à environ 0,3 à 0,6 % du bitume. La chaux ou les fines
calcaires, dosées jusqu'à 1 % du bitume, peuvent également être utilisées comme agents dopants.
3.4. LE GOUDRON.
C’est un liant issu de la cokéfaction à haute température de la houille. Il est peu utilisé sauf pour une
fonction anti-kérosène car il n’est pas soluble dans les produits pétroliers, puis son usage à chaud est
limité par son caractère très polluant.
On distingue :
✓ Les goudrons purs c’est-à-dire sans ajout ;
✓ Les goudrons modifiés comportant des additifs d’adhésivité ;
✓ Les goudrons composés comportant 50% de goudron et de bitume pur.
Page - 23 - sur 91
Chapitre 4 : LES PRODUITS.
Un matériau ne devrait être utilisé tel quel dans les couches de chaussée, sans subir une transformation
ou un traitement adéquat. Ce traitement consiste en un ajout d’un autre matériau au matériau précédent,
suivi de l’emploi d’une énergie mécanique ou calorifique pour former un produit.
Les graves hydrauliques sont des mélanges recomposés en Centrale de malaxage à froid dans des
proportions bien définies de grave O/D de haute qualité avec un liant hydraulique de faible dosage, de
l'eau et un additif éventuel.
Avantages :
✓ Coût modéré ;
✓ Matériaux relativement disponibles (surtout pour les graves ciment) et utilisables en assises sous
réserve d'un compactage énergique.
Page - 24 - sur 91
Inconvénients :
✓ Ces matériaux ne sont pas stockables et doivent être utilisés dans un délai de quelques heures ;
✓ Les formulations courantes nécessitent une mise en œuvre en forte épaisseur (utiliser en
épaisseure ≥ 12 cm par couche) ;
✓ L’utilisation pour les graves-ciment d'un retardateur de prise est nécessaire pour une utilisation
en EntretienCourant ;
✓ Sur les matériaux répandus et compactés, un enduit de cure à l'émulsion gravillonnée est
indispensable au plus tard en fin de journée, avant remise sous circulation.
Références :
NF P 98 116 (Grave Ciment)
NF P 98 117 (Grave Pouzzolane)
NF P 98 118 (Grave Laitier)
NF P 98 119 (Graves Cendres Volantes)
NF P 98 1 23 (Grave Laitier - Graves Cendres Volantes)
Ce sont des mélanges dans des proportions bien définies de granulats et de liant hydrocarboné.
Pour cela, les granulats doivent être de haute qualité, leurs dimensions et leur dosage varient selon les
types de produits et leurs utilisations.
✓ Les produits suivants sont les plus utilisés en Construction routière :
✓ La grave-bitume ;
✓ Le sable-bitume ;
✓ La grave-émulsion ;
✓ Les Enrobés à froid ;
✓ L’Enduit Superficiel ; ✓ L’Enrobé bitumineux à chaud.
4.2.a. La grave -bitume:
La grave-bitume a vu le jour en France, et la technique se répand actuellement très largement dans le
monde. Elle est caractérisée par une faible teneur en bitume et une mise en œuvre en forte épaisseur.
Elle est fabriquée généralement en Centrale d’enrobage à chaud.
La grave-bitume est destinée pour les rechargements des flaches et les couches de base des nouvelles
chaussées bitumineuses épaisses et des chaussées à renforcer. Les épaisseurs à mettre en place dépendent
des calculs de dimensionnement de la chaussée.
Les dimensions des éléments sont les mêmes pour toutes les graves traitées, c’est-à-dire les 0/20 et
éventuellement les 0/31,5.
Page - 26 - sur 91
Dans la fabrication du produit, on utilise un bitume de classe 60/70 ou 80/100 dont la teneur est de
l’ordre de 3,5 à 5%. Cette teneur est déterminée par la formule de Duriez suivante :
%L = K = ( Poids du bitume / poids de l’agrégat)*100
où K module de richesse, qui à titre indicatif est :
• en couche de base 2 < K <
2,5 ; en couche de fondation 1,5 <
K < 2,2.
= 2,65 / G , avec G masse volumique réelle des granulats ;
4.2.b. Le sable-bitume:
Les sables sont d’origines diverses, de granularité variée et de performance inégale. C’est ainsi que
l’emploi du sable-bitume est limité aux couches de fondations et parfois en couche de base des chaussées
à très faible trafic. Ce produit se caractérise par :
✓ Un pourcentage de vides après compactage : il est si élevé que l’obtention de la stabilité à long
terme n’est pas assurée ;
✓ Une teneur en fines : si elle est faible, l’incorporation de fines d’apport sera nécessaire pour avoir
une certaine angularité et une correction granulométrique favorable à la stabilité ;
Page - 27 - sur 91
✓ Un choix de bitume très dur ( par exemple de classe 20/30) à raison de 3 à 4% pour obtenir une
rigidité et une stabilité mécanique convenables.
Le sable utilisé doit avoir une WL > 40 et une IP < 15.
Le liant utilisé peut être soit du Cut-Back, soit une émulsion surstabilisée à base de bitume 80/100 à 65%
de bitume résiduel.
4.2.c. La grave-émulsion:
Les graves-émulsion sont un mélange recomposé obtenu en Centrale de malaxage à froid de grave O/D
et d'émulsion de bitume à rupture lente adaptée à la nature des granulats.
On utilise des graves 0/14 ou 0/10 pour des réparations localisées.
Avantages :
✓ Pas de nécessité de couche d'accrochage et de traitement superficiel immédiat ;
✓ Matériaux bien adaptés aux reprofilages pour des épaisseurs variant de 0à 12cm, à condition
qu'ils soient compactés énergiquement ;
✓ Matériaux stockables, sous réserve de précautions suivantes : mise sous abri et réhumidification
avant utilisation dans le cas de stockage prolongé (de l'ordre de 1 mois en période chaude, plus
en hiver) et d'utilisation de bitume résiduel moins visqueux.
Inconvénients :
Si la grave est bien formulée et correctement mise en œuvre, le traitement de surface peut être différé de
quelques mois.
La grave-émulsion est destinée pour les rechargements des flaches et les couches de base pour les
chaussées semi-rigides nouvellement à construire ou pour les renforcements.
Les dimensions des éléments sont les mêmes pour toutes les graves traitées, c’est-à-dire les 0/20 et
éventuellement les 0/31,5 et à forte proportion de gros granulats de l’ordre de 60% pour les couches de
base.
La teneur en bitume résiduel doit être obtenue à partir d’une étude en Laboratoire et en général entre 3
à 4%.
La grave-émulsion peut être fabriquée sur place et à froid.
Les performances mécaniques sont les suivantes :
✓ Compacité > 85% ;
✓ Résist ance à la compression avec du bitume de classe 80/100 : > 3Mpa. 4 .2.d. Les Enrobés
ouverts à froid: ls sont destinés à la réalisation des reflachages.
Ce sont des mélanges obtenus en Centrale de malaxage ou préparés sur chantier par enrobage de
granulats concassés de 0/12,5 ou de 0/14, provenant des carrières agréées, avec une émulsion cationique
ECR65 ou du Cut -Back 400/600.
Le dosage en liant par la méthode de DURIEZ est de l’ordre de 4,8 à 5,2% de telle manière que le Béton
Bitumineux ainsi obtenu répondent aux caractéristiques suivantes soient observées :
✓ Stabilité Marshall > 600kg ;
✓ Fluage < 40/10 mm ;
✓ Compacité Marshall 95% ;
✓ Teneur en eau des granulats à l’entrée du malaxeur < 0,4% ; ✓ Température de cuisson 125 <
T° < 155°C.
Le débit moyen de fabrication des EDC est de 30t/h.
Sur des supports peu déformables (couches de base traitées aux liant hydraulique), on utilise
généralement de l’EDC d’épaisseur de 6 à 9cm.
L’EDC d’Entretienen tapis d’usure pour des chaussées ne présentant que des amorces de dégradation de
surface et pour lesquelles on désire seulement assurer des caractéristiques de surface satisfaisantes et
conserver l’intégrité de la couche de surface et ses qualités protectrices vis-à-vis des couches inférieures
peut se faire avec une épaisseur de 3 à 4cm.
4 .2.h Les Enduits Superficiels d’usure ( E.S.U.):
Les E.S.U. sont généralement destinés aux chaussées revêtues de faible trafic.C'est de loin la technique
la plus couramment utilisée en Entretiende surface. Elle a connu son apogée dans les années 1970-80.
Aujourd'hui, elle connaît un léger recul au profit des Bétons Bitumineux Très Mince (BBTM) et des
Enrobés Coulés à Froid (ECF), mais elle reste toujours la technique d'Entretiende référence pour les
réseaux à faible et moyen trafic.
Ils sont réalisés sur une couche de base imprégnée. Les Tricouche sont les plus utilisées selon l’épandage
suivant :
✓ 1èrecouche: ECR65 ou Cut-Back 400/600: 1,2kg; Gravillon 10/14 ou 14/18 : 10 l/m² ;
Aujourd'hui, l’ESU connaît un léger recul au profit des bétons bitumineux très mince (BBTM) et des
enrobés coulés à froid (ECF), mais il reste toujours la technique d'Entretiende référence pour les réseaux
à faible et moyen trafic.
Page - 31 - sur 91
2ème Partie : LA PATHOLOGIE ROUTIÈRE
La pathologie, c’est la science des causes, des symptômes et de l’évolution des imperfections.
Page - 32 - sur 91
Page - 33 - sur 91
Le type de chaussées et de leurs dépendances influe sur la nature de l’Entretienroutier, son importance
et sa fréquence et sur les besoins globaux de crédit pour réaliser ces Entretiens.
La rupture de la chaussée peut être le résultat d’une contrainte de compression sur le sol de fondation
s> p . Lorsqu’une charge roulante circule sur une chaussée, on observe au passage de celle-ci une
déformation de la chaussée. Cette déformation dépend du type de la structure de la chaussée : elle est
plus élastique pour les structures souples que pour les structures rigides.
Page - 34 - sur 91
Les structures de chaussée définies dans le catalogue français des structures types de chaussées sont
similaires à celles que l’on trouve dans les autres pays, toutefois la notion de couche de forme étant
purement française.
Elles sont constituées de plusieurs couches comme I'indique le schéma suivant :
La condition d’élasticité de cette structure se traduit par une bonne continuité, linéarité et uniformité de
la transmission des charges appliquées à la surface.
C’est la structure dite traditionnelle des chaussées bitumées. Elle peut être schématisée par le modèle
suivant :
✓ Couche de surface en MTRO bitumineux<15cm;
✓ Corps granulaires GCNT de 20 à 50cm ; Revêtement bitumineux 2,5 à 15cm
Page - 35 - sur 91
✓ Plateforme support.
GCNT de 20 à 50cm
Plateforme
Sol-support
Les chaussées souples comportent une couverture bitumineuse mince <15cm, parfois réduite à un simple
EnduitSuperficiel sur chaussée àTRÈS FAIBLE TRAFIC, reposant sur une ou plusieurs couches de
matériaux granulaires non traités GCNT. L’épaisseur globale de la chaussée est généralement comprise
entre 30 à 60cm.
La détermination des épaisseurs des couches sous-jacentes consiste à limiter la déformation du
solsupport à un niveau compatible avec celui du trafic, c’est-à-dire qu’au niveau du sol-support, les
contraintes verticales doivent rester inférieures au taux de travail du sol.
Dans la pratique, on observe qu’un excès de répétition de l’effort ou charge appliquée peut entraîner
l’apparition des fissures de surface :
✓ Fissures fines sans ramifications, espacées au début de leur apparition ;
✓ Fissures fines maillées réunies entre elle et formant un quadrillage ;
✓ Fissures conduisant à la formation de la peau de crocodile (décollement partiel de la couche de
surface).
Une bonne prise en compte du trafic est alors très nécessaire lors du dimensionnement de la chaussée,
sinon des conséquences graves peuvent se produire.
Cette structure comporte généralement une couverture bitumineuse relativement mince de 5 à 15cm sur
un corps de chaussée en matériau traité aux liants hydrauliquesGTLH de 20 à 50cm.
Page - 36 - sur 91
GTLH de 20 à 50cm
Plateforme
Sol-support
Pour cela, les matériaux utilisés doivent répondre aux critères suivants :
✓ Graves 0/20 ;
✓ Fines 2 à 6% ;
✓ LA < 35 et MDE > 18 ;
✓ Classe de ciment CEM 1 et dosage de l’ordre de 3 à 5%. Exemple : la RN2 aux graves-ciment
;
La RN6 au Sol-ciment et Sol-chaux.
Compte tenu de la rigidité des couches traitées, la contrainte verticale z sur le sol support est très faible
et le critère de dimensionnement porte sur la contrainte de traction par flexion à la base de la couche
traitée.
Cette contrainte de traction doit rester inférieure à une valeur limite qui est fonction de la nature des
matériaux, de l’épaisseur des couches et du niveau de trafic.
En effet, si cette contrainte à la base dépasse la valeur limite, une rupture peut se produire (fissures
transversales). De ce point de vue, il est préférable de donner à la couche liée une épaisseur supérieure
à la couche de fondation, afin que cette couche de base puisse résister le plus longtemps possible.
De plus, il est nécessaire de tenir compte des efforts répétitifs. Les structures peuvent se rompre, si on
leur applique de façon répétée un grand nombre de sollicitations dont les amplitudes sont inférieures à
la résistance à la rupture instantanée. C’est le phénomène de FATIGUE.
Page - 37 - sur 91
C’est une structure comportant une couche de Béton de Ciment de 15 à 40cm, éventuellement
recouverte par un BBTM reposant soit sur un e fondation, soit directement sur le sol-support,
c’est-à-dire :
des dalles goujonnées ou non goujonnées avec ou sans fondation ; des
dalles en Béton Armé continu.
GTLH de 10cm
Plateforme
Sol-support
C’est une structure comportant une couche de roulement bitumineux de 4 à 8cm sur un corps de chaussée
en GRAVE-BITUME en une ou deux couches (Base et Fondation), selon le cas. L’épaisseur des couches
d’assise est comprise entre 15 et 40cm.
E = 15 à 40cm
GRAVE -BITUME comme Fondation
Plateforme
Sol-support
Page - 38 - sur 91
5.5. LES CHAUSSÉES À STRUCTURE MIXTE.
C’est une structure comportant une couche de roulement et de base en GRAVE-BITUME de 10 à 20cm
sur une fondation en GTLH.
Pour être appelé MIXTE, le rapport de l’épaisseur de la Grave-Bitume à l’épaisseur totale doit être de
½.
Grave - Bitume
GTLH
Plateforme
Sol-support
Grave-Bitume de 10 à 20cm
GCNT de 10 à 12cm
GTLH de 15 à 50cm
Plateforme
Sol-support
Fig.13 : Structures de chaussée à structure inverse.
Page - 39 - sur 91
5.7. LES CHAUSSÉES NON-REVÊTUES.
Une Route non revêtue peut être une piste renforcée au cours de nombreuses années d’utilisation. Les
Route en terre sont réalisées en employant le sol naturel du Tracé. Elles peuvent être pourvues d’une
couche de Matériaux sélectionnés plus résistants que le sol naturel.
Sur les Routes en terre, on met généralement en œuvre une couche de roulement pour fournir une surface
praticable à la fois par temps sec et par temps de pluie, et qui ne se déformera pas sous le poids
du trafic.
✓ Les chaussées en pavé de granit : la durée de service dépend du type et de la teneur en eau du sol
support et du trafic, généralement elle est réalisée pour les voies urbaines ;
✓ Les chaussées en macadam à l’eau : fondation en enrochement compacté de 40/70 dont les vides
sont remplis d’abord par des matériaux de déchets de concassage ou du quartzite et ensuite par
des fines de fermeture de 6<IP< 9 à l’aide d’un arrosage intensif, généralement elle est conçue
pour les voies de desserte économique de trafic relativement assez élevé et leur épaisseur est de
l’ordre de 5 à 20cm;
✓ Les chaussées en empierrement par cloutage : constituée d’une couche mince de 40/70 encastré
dans la plateforme préalablement mise en profil et soigneusement compactée, généralement elle
est conçue pour les routes non revêtues glissantes et à forte pente et où la portance de la
plateforme est bonne (CBR > 20);
✓ Les chaussées en graveleux ou en Matériaux Sélectionnés: il existe dans la nature un grand
nombre de matériaux naturels de 0/20 pouvant être utilisés en couche de roulement sur des routes
en terre comme les graves, les latérites, les quartzites, les sables argileux, les scories volcaniques
ou pouzzolanes, les matériaux coquilliers et les matériaux coralliens. Elles ont une épaisseur de
10 à 20cm.
Le dimensionnement des Routes en terre a pour but de définir l’épaisseur des couches au-dessus de la
plateforme en utilisant au maximum les matériaux naturels trouvés aux environs de la route tout en
atteignant une portance acceptable pour le trafic attendu.
Il faut noter qu’une structure trop épaisse peut coûter cher ; tandis qu’une structure trop légère provoque
des dégradations excessives et des Travaux d’Entretienimportants à des intervalles rapprochés.
Les Routes Non Revêtues appartiennent à la catégorie des chaussées souples.
La méthode de dimensionnement la plus appliquée pour les Routes en terre est la méthode CBR.
Page - 40 - sur 91
✓ 10 < CBR < 15 ;
✓ 15 < CBR < 30 ;
✓ 30 < CBR.
Il est à signaler que le coût limité de Construction de Routes d’intérêt local ne permet pas de faire des
études des sols approfondies pour toutes les Routes et il n’est pas certain qu’il y a un Laboratoire dans
la Région où on peut faire ces études. Par conséquent, l’Ingénieur en charge de la reconnaissance sera
souvent obligé de juger la portance des sols sur la base de tests simples et d’adopter des structures
résultant de la pratique.
Accrochage ECR65 ou Cut- 0,6 kg/m² Pour liaison enrobé et couche de base
Back 400/600 Support propre
Enrobés à froid 0/14 + ECR65 ou Cut-Back Selonépaisseur
400/600
5
EDC 0/12 + Bitume pur 80/100 Selonépaisseur
Page - 41 - sur 91
ES 1èrecouche :
• ECR65 ou
Cut-Back 400/600 1,2 kg/m²
• 10/14 10 l/m²
2ème couche:
• ECR65 ou
Cut-Back 400/600
0,8 kg/m²
• 6/10
7 l/m²
• 0/3
6 l/m²
L’auscultation, c’est l’action de mesurer les imperfections pour en faire un diagnostic. L’auscultation
des chaussées est indispensable.
L’auscultation sert à :
✓ observer les signes de dégradations des chaussées ; ✓ appréhender l’apparition des dégradations
; ✓ définir les Travaux ultérieurs à faire.
L’examen d’une chaussée relève d’un des cas suivants :
✓ Une auscultation de caractère général qui fournit une appréciation de l’état global d’un réseau
routier ;
✓ Une auscultation de type pathologique qui établit une description clinique d’un itinéraire donné
(analyse des causes et études de l’évolution des dégradations) ;
✓ Une auscultation préventive qui devient un outil de détection des premiers signes de dégradations
des chaussées.
Chacun de ces types d’auscultation a pour objet de conserver le patrimoine existant, de le remettre en
état ou d’améliorer son niveau de service.
La méthode d’auscultation des chaussées se déroule en des phases suivantes :
✓ Recueil des informations (inspection du réseau, de l’itinéraire ou d’un tronçon) ;
✓ Analyse de ces informations ;
✓ Etablissement d’un diagnostic ;
✓ Choix du type d’intervention à faire ;
✓ Description des opérations et des moyens ; ✓ Elaboration du Projet d’exécution.
Page - 42 - sur 91
On peut distinguer les auscultations visuelles et les auscultations déflectométriques.
Elles consistent à :
✓ faire une inspection du tronçon ou de l’itinéraire ;
✓ détecter et relever visuellement à l’œil nu les déformations de la surface de roulement et des
accessoires qui sont susceptibles de mettre en cause la sécurité des usagers (dégradations
soudaines de la chaussée et de ses dépendances :
• usure du revêtement ;
• diminution de la rugosité ;
• fissuration du revêtement ;
• affaissement localisé ;
• amorce d’une érosion ;
• risque de la diminution de la stabilité des talus ;
• apparition des tôles ondulées ;
• apparition de ravines et d’ornières ;
• dégradation du profil en travers ;
• ensablement des fossés et des autres réseaux d’assainissement, etc.….).
Du fait des charges lourdes ponctuelles, du phénomène de fatigue ou d’autres facteurs, la chaussée se
déforme. Ces déformations se traduisent en fissures entraînant l’arrachement du corps de la structure de
chaussée et provoquant la destruction localisée ou générale de la chaussée.
Les sections les plus vulnérables se situent dans les zones suivantes :
✓ Dans les virages où se font sentir les contraintes tangentielles dues au freinage et l’excentricité
accentuée des charges par essieu ;
✓ Dans les zones de limons gonflants et de sols de faible portance ;
✓ Dans les zones de passage sur digues ou les zones submergées au moment des grandes crues ;
✓ Dans les zones favorables à l’érosion.
Les types de dégradations les plus fréquents pour les chaussées non revêtues sont les ornières, les nidsde-
poule, les ravinements transversaux et longitudinaux et les tôles ondulées.
L’eau étant le premier ennemi du sol, des précautions sont nécessaires pour éviter une chute de portance
provoquée par une augmentation de la teneur en eau du sol.
Les détériorations apparaissent lorsque les eaux stagnent sur la chaussée ou lorsque leur ruissellement
atteint la vitesse critique d’érosion et leurs actions peuvent toucher la chaussée entière.
Les eaux rendent la chaussée glissante et les ravinements longitudinaux peuvent prendre place.
L’existence des flaches favorise l’infiltration d’eaux jusqu’à la fondation, ce qui provoque des
affaissements et des effondrements localisés.
Les pentes et leur longueur permettent aux eaux de ruissellement de dépasser la vitesse critique
d’érosion, si celles-ci ne sont pas immédiatement dirigées vers les fossés.
Il faudra alors améliorer l’assainissement des eaux par le curage des fossés et des Ouvrages
d’assainissement ensablés et envahis par des végétations.
La principale cause des tôles ondulées est la faible cohésion des matériaux. Les expériences ont montré
que la méthode la plus sûre est d’utiliser un sol de granularité convenable et de maintenir la teneur en
Page - 44 - sur 91
eau du sol même en saison sèche. Un mélange de 35 à 65% des gravillons, de 20 à 40% de sable et de
10 à 25% d’argile offrira une bonne couche de surface.
Depuis plusieurs années, le LNTPB effectue à la demande du Ministère des TP des campagnes de
déflexions sur la totalité des Routes Nationales de Madagascar.
Sur certaines chaussées, les auscultations déflectométriques remontent déjà en 1963, tandis que sur
d’autres, elles n’ont commencé que vers les années 1967-68. De source LNTPB, la dernière campagne
date de 1983.
D’une manière générale, les mesures sont effectuées avec la poutre Benkelman et de la façon suivante :
✓ Tous les ans pendant la saison de pluie ;
✓ Tous les 125m à 1,5m du bord de la chaussée et sur la voie la plus chargée.
La poutre Benkelman de GINGER CEBTP est ultra légère et permet de mesurer la déflexion des
chaussées sous la pression d'un essieu de véhicule de charge 13t.
La poutre Benkelman est constituée d'une barre (démontable en deux parties) qui s'articule autour d'un
axe monté sur roulements à billes et d'un châssis reposant sur le sol par 03pieds sur rotules réglables en
hauteur.
D’une façon générale, on peut dire que la déflexion est un indicateur global de qualité et de
comportement de la chaussée (Méthode VIZIR). La déflexion est le critère de déformabilité le plus
commode à appréhender l’état d’une chaussée car on peut la mesurer de manière non destructive et
quasi-continue.
Page - 45 - sur 91
6.2.a. Les Chaussées souples:
La déflexion est un bon reflet du comportement du sol-support. A des valeurs élevées des mesures
correspondent généralement des chaussées insuffisantes en qualité ou en épaisseur.
La mesure des déflexions se fait de façon continue. Elle permet d’une part, de déceler les points
singuliers qui nécessitent des traitements locaux, et d’autre part, de définir les zones homogènes. Il
s’avère alors nécessaire de procéder à une analyse des valeurs limites D90 ou D98.
et - l’écart type
➢ D90 < 125/100 : la chaussée est en bon état et située dans la phase de comportement élastique ;
➢ 125/100 < D90 < 200/100 : la chaussée présente quelques signes de fatigue et des légères
déformations apparaissent. On se trouve à l’entrée de la phase de fatigue ;
➢ D90 > 200/100 : la phase de fatigue est déjà largement entamée et les déformation ont atteint une
ampleur assez considérable.
On admet que les zones homogènes présentant des déflexions < 150/100 peuvent encore supporter le
trafic sans renforcement. Un simple tapis d’usure est prévu pour les zones d’aspect superficiel fatigué.
Par contre, lorsqu’une section présente des déflexions nettement > 200/100, un renforcement par
nouvelle couche de base est recommandé.
La valeur des déflexions est un indicateur de la qualité de l’assise traitée pour ce type de chaussée.
Aussi, à des valeurs élevées des déflexions correspond une mauvaise assise traitée. Mais compte tenu
des valeurs de déflexions assez basses pour ce type de chaussée, il n’est pas opportun de se baser
uniquement sur ces valeurs caractéristiques. Il faut tenir compte aussi de l’analyse visuelle de la surface
de roulement.
Voici deux exemples d’indication pour des chaussées à assise traitée aux liants hydrauliques :
➢ Chaussée épaisse, avec épaisseur totale > 60cm et assise traitée > 30cm :
• Déflexion en un point < 20/100 : risque peu probable dans l’assise traitée ;
• 20/100 < Déflexion en un point < 40/100 : risque notable de problèmes dans l’assise traitée
: hétérogénéité, dégradations localisées ;
• Déflexion en un point > 40/100 : mauvaise assise traitée : portance et rigidité insuffisantes,
dégradations par décohésion de l’assise traitée.
➢ Autres chaussées, avec épaisseur totale < 60cm et assise traitée < 30cm :
• Déflexion en un point < 40/100 : risque peu probable dans l’assise traitée ;
• 40/100 < Déflexion en un point < 60/100 : risque notable de problèmes dans l’assise traitée
: toutes dégradations possibles ;
• Déflexion en un point >60/100 : mauvaise assise traitée : dégradations par décohésion de
l’assise traitée.
L’évolution des déflexions dans le temps semble mettre en évidence l’existence de trois phases dans le
comportement des chaussées :
Page - 46 - sur 91
➢ Une première phase de consolidation sous trafic qui suit immédiatement l’année de mise en
service et au cours de laquelle on assiste à une diminution des valeurs des déflexions (au bout de
2 à 3 ans d’age) ;
➢ Une seconde phase de comportement quasi-élastique où l’on observe une constance ou tout au
plus une légère augmentation des valeurs des déflexions ( entre la 3ème et la 10ème année) ;
➢ Enfin une troisième phase de fatigue où les déflexions s’accentuent à un rythme beaucoup plus
rapide (dès la 10ème année).
Notons que les méthodes de dimensionnement des renforcements sont souvent basées sur l’analyse des
résultats des mesures des déflexions. Elles prennent aussi en compte des éléments qui concernent la
structure et l’état de surface de la chaussée.
Les déflexions mesurées au cours de la période la plus défavorable, l’épaisseur et la nature des couches,
l’état de la chaussée, tels sont les 3 facteurs principaux intervenant dans la détermination des épaisseurs
de renforcement.
Page - 47 - sur 91
➢ L’ENTRETIENCURATIF qui est la réhabilitation avec ou sans renforcement et
l’Entretiend’urgence.
➢ L’ENTRETIENPREVENTIF SYSTÉMATIQUE qui englobe l’EntretienCourant et
l’EntretienPériodique avec ou sans renforcement.
L’ENTRETIEN PERIODIQUE :
C’est :
• le Reprofilage Lourd et les rechargements périodiques en graveleux pour les Routes Non
Revêtues ;
• la réfection périodique de la couche d’usure précédée de quelques Travaux de préparation de
l’ancienne couche de roulement pour les Routes Revêtues.
L’EntretienPériodique est réalisé lorsque l’état de la route tombe de la catégorie « BON » à la catégorie
« MAUVAIS ».
QU’APPELLE-T-ON ENTRETIENCOURANT ?
Le dictionnaire dit :
On dira alors, que l'ENTRETIENCOURANTdes chaussées, c'est l'ensemble des Tavaux réalisés
habituellement en subdivision, par des actions localisées visant à préserver la sécurité de l'usager et à
maintenir en état la surface et la structure des chaussées.
L’EntretienCourant est constitué par des opérations locales rendues nécessaires par la prévention et
l’apparition de certaines dégradations.
L’EntretienCourant, pour être efficace, doit être commencé et poursuivi dès les premiers jours de mise
en service d’une route. Il peut être effectué soit manuellement par des cantonniers responsables d’un
tronçon, soit par des équipes mécanisées parcourant chaque section, plusieurs fois par an (les Brigades
Mobiles d’Entretienou B.M.E.), soit par une combinaison des méthodes sus-citées.
Les méthodes et techniques d’EntretienCourant des routes varient selon leurs types : Routes Revêtues
ou Routes Non Revêtues.
Page - 49 - sur 91
Chapitre 7 : L’ENTRETIEN COURANT DES OUVRAGES.
A- Les Ouvrages d’art et leur Entretien.
Le défaut et la négligence d’Entretiendes Ouvrages d’art peuvent avoir des conséquences importantes
pour la sécurité des biens et des personnes, mais aussi financières, en cas de détérioration importante,
voire ruine de l’ Ouvrage.
Une bonne connaissance de leur état, ainsi que la mise en œuvre d’un Entretienpréventif sont de nature
à prévenir leurs dégradations. Une surveillance et un Entretien Préventifrégulier desOuvrages d’art
allongent sensiblement leur durée de service.
L'EntretienCourantdesOuvrages d’artdemande peu de moyens et peu de technicité. Il se distingue de
l’Entretienspécialisé qui relève de techniques spécifiques non courantes. L’EntretienCourant des
Ouvrages d’art ne nécessite pas d’études, il comprend essentiellement :
✓ le nettoyage des dispositifs d'écoulement des eaux (gargouilles, barbacanes, fossés, caniveaux,
drains, etc.) ;
✓ l'enlèvement des amas de corps flottants à l'amont des piles des ponts;
✓ le nettoyage de la chaussée, l'enlèvement des dépôts qui se créent sur les rives de la chaussée ;
✓ le nettoyage des joints de chaussée et de leurs accessoires et des joints divers ;
✓ le nettoyage des trottoirs, notamment ceux qui comportent des petites dalles amovibles ;
✓ le maintien en état des dispositifs de retenue (i.e. les parapets et garde-corps), des accès de visite
et le nettoyage des sommiers d'appui des ponts;
✓ élimination de toute végétation nuisible sur l'ensemble de l'Ouvrage et à ses abords (perrés, talus);
✓ contrôle de l'état et nettoyage des dispositifs de retenue des ponts (garde-corps, glissières,
barrières) et d’accès de visite (trappes, portes, échelles);
✓ maintien en état des panneaux de signalisation relatifs à l'exploitation de l'Ouvrage et situés sur
ses abords ou sur les voies (restrictions de circulation, de vitesse, limitation de tonnage...); ✓
Entretien Courant de la chaussée sur l’Ouvrage.
Des actions systématiques de surveillance font aussi l’objet d’une programmation dans l’Entretien
Courant des Ouvrages d’art, suivant une périodicité définie par le Maître d’Ouvrage.
Elles comprennent :
➢ Le Contrôle Périodique concrétisé par un procès verbal ou un rapport synthétique; ce
contrôlepeut être effectué par les équipes chargées de l’Entretiende la voirie sous réserve d’une
formation préalable.
Périodicité : 1 fois par an.
Le Contrôle Périodique s’applique à tous les Ouvragesd’art s'ils ne font pas, la même année, l'objet d'une
autre action d’Entretien (Inspection Détaillée Périodique ou exceptionnelle).
Le Contrôle Périodique est réalisé pour :
• déceler l'évolution manifeste des désordres déjà constatés;
• constater des désordres graves présentant une menace;
• permettre de relever la nature des Travaux d'EntretienCourant des Ouvrages d’art et des
petits Travaux d'Entretienspécialisé à réaliser.
Page - 50 - sur 91
Le Contrôle Périodique doit obligatoirement faire l'objet d'un constat qui mentionne :
L'identification de l'Ouvrage,
• La date de la visite,
• Les anomalies constatées ainsi que les signes d'évolution manifeste,
• Les parties de l’Ouvrage qui n’ont pu être évaluées et pour quelles raisons
(inaccessibilité, fondations immergées, présence de végétation, ...).
Ce contrôle est réalisé par les agents ayant reçu une formation ou par un prestataire spécialisé. Il nécessite
la connaissance du patrimoine et des Ouvrages.
Il est recommandé que les renseignements recueillis en matière de désordres fassent l'objet de relevés,
de photos, de croquis permettant une appréciation des dits désordres. En cas d'anomalie grave de nature
à mettre en cause la sécurité publique, les mesures de sauvegarde doivent être prises sans délai par le
gestionnaire (restriction de circulation, limitation de tonnage...)
➢ L'inspection détaillée périodique de l'Ouvrage d’art réalisée par des équipes ou Bureaux d’Etudes
spécialisés avec utilisation de moyens d’accès.
Périodicité : une fois tous les trois, six ou neuf ans à définir par le Maître d’Ouvrage selon le
type d’Ouvrage, de sa sensibilité à son Environnement et de son état relevé au cours des
Contrôles Périodiques.
L'objectif est d'établir un bilan de santé de l'Ouvrage inspecté. Des actions générales relatives à
l’EntretienCourant des Ouvrages d’art ou spécialisé peuvent alors être définies. Contrairement
auContrôle Périodique, l’inspection détaillée se veut exhaustive et, en conséquence, nécessite la
mobilisation de moyens. L'inspection détaillée comprend :
• La reconnaissance du site et la préparation de l’intervention ;
• L’intervention ;
• La rédaction d’un procès verbal d’inspection ;
• La rédaction d’une note de synthèse et sa restitution orale au Maître d’Ouvrage. Sa
périodicité normale est de 6 ans, mais elle peut être ramenée à 3 ans pour les Ouvrages
sensibles ou malades ou portée à 9 ans pour les Ouvrages les plus robustes.
Cependant, tous les Ouvrages doivent bénéficier d’une inspection détaillée sur une période de dix ans
au maximum. Cette action de surveillance nécessite l'intervention de personnels spécialisés et de
matériels particuliers. La réalisation se fera de préférence par un prestataire spécialisé, si elle demande
de mobiliser des moyens d’accès (moyens nautiques, passerelles ou nacelles de visite...) et d’adapter les
conditions d’exploitation de l’Ouvrage pendant la visite.
L’objectif de cette visite ou inspection détaillée périodique est de vérifier que :
• l'état de l'Ouvrage ne s'est pas anormalement dégradé,
• les dispositifs assurant la sécurité des usagers sont dans un état acceptable,
• qu'il n'y a pas de désordres apparents menaçant la sécurité.
Page - 53 - sur 91
Fig.16 : L’assainissement routier.
Impluvium= bassin pour recevoir les eaux de pluies
Page - 54 - sur 91
✓ concevoir des aménagements destinés à un meilleur fonctionnement du réseau (une réflexion
préalable est toujours nécessaire pour vérifier la réelle efficacité de l'aménagement projeté).
7.1 : Les ouvrages de traversées (dalots et buses) :
Définition :
Les traversées sont des canalisations enterrées en travers d'une route ou d'une entrée de riverains. On les
appelle aussi dalots, buses, aqueducs ou conduites d’eau souterraines.
Rôle : les traversées permettent le maintien du réseau hydrographique naturel au droit des grosses
arrivées d'eau, on permet aux eaux diffuses collectées par les fossés de franchir la chaussée en souterrain.
Définition : Un fossé est une conduite d’eau assez profondeaménagée le long de la chaussée pour faciliter
l'écoulement des eaux.
Page - 55 - sur 91
✓ Le fossé doit conserver son gabarit et ne pas présenter de points bas qui entraîneraient des
stagnations d'eau ;
✓ Les fossés ont souvent aussi un rôle important d'interception des eaux de l'Environnement
extérieur à la route ;
✓ Assainir le corps de chaussée, voire le sol support, collecter les eaux des drains naturels ou
artificiels, couper les arrivées d'eaux souterraines.
Il ne faut pas non plus créer des fossés s'ils ne sont pas nécessaires.
Pour assurer les fonctions qui lui sont dévolues, le fossé doit être :
✓ correctement dimensionné ;
✓ entretenu régulièrement en respectant ses caractéristiques.
Entretien courant des fossés :
✓ Le fauchage :
La végétation, généralement très développée dans les fossés non revêtus, joue plusieurs rôles :
▪ elle ralentit l'eau ce qui réduit l'érosion due au courant mais, par contre, limite le débit
d'évacuation ;
▪ elle assure une fonction de filtre naturel et d'épurateur biologique vis-à-vis de la pollution
chronique.
Lorsque, pour des impératifs liés à l'écoulement de l'eau, le fauchage de l'ensemble du fossé est
nécessaire.
Les désherbants chimiques ne doivent pas être employés dans les fossés car l'eau les emporterait
rapidement dans les riviè res au risque de polluer celles-ci.
✓ Le curage :
Le curage est un simple nettoyage destiné à rendre au fossé ses caractéristiques initiales et non un
approfondissement général.
A cet égard, le curage poursuit deux objectifs simultanés :
• maintenir le fil d'eau proche du profil initial;
• maintenir les capacités d'écoulement : Le fossé doit pouvoir évacuer la totalité des eaux
d'un orage en un temps réduit. L'eau ne doit donc pas être ralentie localement par un
rétrécissement ou par une section plus faible (l'herbe de fauchage, les dépôts laissés par
l'eau diminuent la section des fossés).
Le curage de fossé consiste donc à enlever les terres et la végétation qui, depuis le dernier nettoyage,
sont venues remonter le fil d'eau (ne serait ce que localement) et diminuer la section du fossé. Le curage
ne doit pas faire évoluer la forme du fossé sauf pour améliorer les facilités d'Entretien ultérieur (fauchage
par exemple).
Un approfondissement, même localisé, doit être envisagé avec prudence. Il ne doit pas accentuer
l'agressivité du fossé, ni perturber l'écoulement de l'eau (bien vérifier que l'on n'est pas plus bas que
l'exutoire). Pour ces raisons le curage se fait très généralement de l'aval vers l'amont.en commençant le
curage par le point haut, on risque de raccorder le fossé plus bas que l'exutoire et provoquer des
accumulations d'eau (il est inutile de recombler car l'eau évacuera les terres ajoutées).
Techniquement et économiquement, il peut être intéressant d'entretenir régulièrement le fond du fossé
par des curages superficiels légers plutôt que d'envisager un curage généralisé de fréquence plus espacée.
Dans le fossé, l'écoulement doit être régulier et homogène et ne jamais dépasser un niveau maximum
sécurisant.
Page - 56 - sur 91
Fig.17 : Les saignées. Caractéristiques :
Pour faciliter l'écoulement de l'eau, la pente du fond de la saignée doit être régulière et prendre une
valeur supérieure à 5% ou 5 cm par mètre. Une saignée mal faite peut favoriser la rétention d'eau en
bord de chaussée et provoquer un affaissement de rive par infiltration.
Voici quelques principes :
➢ La route présente une pente longitudinale très faible : L'eau s'écoule lentement. Les saignées
seront très rapprochées pour réduire le temps de présence de l'eau sur la route.
➢ La route présente une pente longitudinale très forte : L'eau s'écoule rapidement. Là encore, les
saignées doivent être très rapprochées pour éviter l'érosion de la rive de chaussée. Et elles sont
réalisées avec un grand angle vis à vis de l'écoulement pour qu’il n’y ait pas d’engorgement au
niveau de la tête de la saignée.
➢ C'est donc quand la pente longitudinale de la route est moyenne (3 à 6 %) que les saignées seront
les plus espacées.
➢ La route présente un dévers unique : bien entendu, les saignées sont inutiles en haut du dévers,
sauf en cas de déformations importantes en rives. Par contre, les saignées seront rapprochées en
bas du dévers car elles doivent écouler l'eau de la totalité de la surface de la route.
La route est plate et présente une section rectiligne : pour une chaussée de 7 m de large avec un
profil en travers en toit, l'écartement moyen des saignées peut être de l'ordre de 25 à 30 m.
Page - 57 - sur 91
L'Entretienmanuel des saignées.
L'EntretienCourant vise à rendre à la saignée son profil d'origine en enlevant tout ce qui perturbe
l'écoulement de l'eau. L'Entretiendoit donc rétablir :
✓ le raccordement de la saignée à la chaussée ; ✓ le profil en long du fond
de saignée ;
✓ son profil en travers.
Page - 58 - sur 91
Fig.19 : Accotement surélevé et non dérasé.
Les avantages du dérasement d'accotement :
✓ Pour la chaussée :
libre écoulement des eaux vers le fossé.
✓ Pour l'automobiliste :
stationnement possible sur l'accotement ;
manœuvres de rattrapage possibles.
✓ Pour l'Entretien :
• fauchage plus facile ;
• pas de saignées à entretenir.
MAIS ATTENTION :
Tous les accotements ne doivent pas être dérasés :
• dans les virages de faible rayon, des bordures et des saignées sont mieux adaptées ;
• le dérasement d'accotement sur route étroite favorise le rapprochement des véhicules du
bord de la chaussée; des déformations de rive peuvent alors apparaître ;
• par excès d'eau d'infiltration, le dérasement d'accotements étroits peut déstabiliser la
tenue du corps de chaussée.
Les techniques de dérasement :
La préparation du chantier est primordiale. Il faut :
✓ localiser les sections à déraser en pesant les avantages et les inconvénients ;
✓ déterminer s'il est nécessaire d'enlever la signalisation verticale pour faciliter les Travaux ;
✓ organiser la sécurité du chantier tant vis-à-vis des usagers qu'à l'égard du personnel ; ✓
prévoir les lieux de dépôt des terres extraites.
Page - 59 - sur 91
Il faut cylindrer efficacement le sol dérasé pour favoriser sa stabilisation, et diriger la pente
transversale de l'accotement vers l'extérieur (fossé) quel que soit le dévers de la chaussée.
Entretien ultérieur :
L'imperméabilisation de la surface doit être renouvelée en même temps que celle de la chaussée.
Un accotement mal conçu peut être source d'un Entretien ultérieur très coûteux.
Page - 60 - sur 91
Fig.23 : Accotement stabilisé et aménagé en parking.
Page - 61 - sur 91
✓ surveiller le fonctionnement. A l'occasion de pluies importantes, il faut s'assurer que toute l'eau
s'écoule dans l'avaloir. Dans le cas contraire, on vérifiera que l'eau est bien collectée vers l'avaloir
et que la sortie de celui-ci n'est pas colmatée.
Une descente d'eau est un Ouvrage préfabriqué ou maçonné mis en place à la surface d'un talus ou
enterré.
Les descentes d'eau permettent de canaliser les eaux provenant du haut du talus et de les écouler vers un
Ouvrage situé en contrebas.L’eau parvient sans ravinement au fossé, en pied de talus.
Page - 62 - sur 91
Fig.26: Descente d’eau sur talus de déblai.
Les Routes Revêtues sont des routes qui ont reçu un revêtement hydrocarboné, en raison de leur
importance et de leur trafic élevé. Ce sont les chaussées à revêtement en Béton Bitumineux ou en Enduit
Superficiel. Les diverses sortes d’opérations d’Entretien de ces types de chausséesmettent en œuvre des
méthodes et matériels appropriés.
Les chaussées évoluent et se dégradent essentiellement sous l’effet du trafic lourd et des conditions
climatiques. La rapidité de cette évolution et les désordres qui apparaissent sont également liés à la
nature et à l’épaisseur des matériaux utilisés et à leurs conditions de fabrication et de mise en œuvre.
Certains désordres consécutifs à l’instabilité du support de la chaussée (la plateforme de remblai)
peuvent apparaitre indépendamment du trafic et des conditions climatiques.
Les types de dégradations localisées qui peuvent se rencontrer sur une chaussée revêtue (quelque soit
leurs causes) sont généralement les suivants :
• Les dégradations de surface : Désordres visibles à la surface de la chaussée comme l’usure du
revêtement, les fissures peu profondes et la remontée de liant ;
• Les dégradations destructure de chaussée, comme les ornières, les affaissements et les flaches en
bord comme en milieu de chaussée, les fissures profondes, les épaufrements de rive, les nidsde-
poule et les bourrelets.
L’ensemble des procédés de réparation des petites dégradations localisées et de dimensions réduites
s’appelle le traitement par POINT-A-TEMPS.
Les réparations doivent être réalisées à temps pour éviter que les dégradations augmentent et entraînent
une destruction de la chaussée.
Page - 64 - sur 91
8.1 Les couches de surface des chaussées revêtues et leur mode de dégradation.
Page - 65 - sur 91
L’uni, c’est l’ensemble des dénivellations d e la surface de la chaussée susceptibles de perturber le
mouvement des véhicules. Lorsque l'étude des dénivellations concerne des directions précises, on
distingue deux composantes de l'uni : l'uni longitudinal et l'uni transversal.
L’uni longitudinal , c’est l’ensemble des dénivellations perpendiculaires à l'axe de la chaussée.
L’uni transversal , c’est l’ensemble des dénivellations parallèles à l'axe de la chaussée.
L’uni longitudinal est le cas le plus fréquent, c’est pour cela que l e terme d'uni est parfois
employé à la place d'uni longitudinal.
8.2 Les différents types de structure des chaussées revêtues et leur mode de dégradation.
Les différentes structures de chaussée ont été présentées dans les 1ère et 2ème parties de ce cours. Nous
allons voir juste leur fonctionnement et mode de dégradation.
8.2.a : Les chaussées souples traditionnelles :
L’épaisseur totale de ce type de chaussée (Roulement + Base + Fondation) varie généralement de 20 à
50cm.
Page - 66 - sur 91
Son fonctionnement :
Etant donné la faible épaisseur de la couche de roulement (la seule couche traitée de cette structure), les
contraintes engendrées par le trafic ne sont atténuées que très faiblement.
La répétition de ces contraintes va entrainer une déformation plastique de l’assise granulaire ou du sol
(selon le cas de structure), et va se traduire par des déformations permanentes en surface.
La déformation plastique est la déformation irréversible d'un matériau.
En période de pluies, on peut observer une augmentation de la teneur en eau du support, qui va impliquer
une réduction de la portance du système.
Le revêtement bitumineux reposant sur un support peu rigide est sollicité à sa base par des efforts de
tractio n-flexion, et leur répétition peut conduire à la rupture de la chaussée.
Son mode de dégradation :
L’évolution caractéristique des chaussées souples se passe comme suit :
• L’apparition des déformations permanentes comme les flaches, les affaissements et les ornières,
qui croissent en gravité (profondeur) et en étendue ;
• L’apparition d’une fissuration longitudinale dans les bandes de roulement qui se ramifie, se
dédouble et évolue vers un faïençage à mailles fines favorise les infiltrations d’eau qui amplifient
la réduction de la portance du support en période de pluie, et donc aggravent les déformations
permanentes.
Page - 67 - sur 91
La répétition des contraintes de traction-flexion peut entrainer l’apparition de fissuration longitudinale
qui se ramifie, se dédouble et évolue vers un faïençage à mailles fines favorisant les infiltrations d’eau
si elle n’est pas colmatée.
Ainsi, en l’absence de colmatage, l’eau pénètre dans la structure ce qui va diminuer la qualité de collage
entre le revêtement et l’assise traitée et qui va conduire à l’aggravation de la fissuration puis à la
dégradation de la partie supérieure de l’assise favorisant l’apparition de nids-de-poule, de remontées de
boue et d’affaissements.
e b
0,30 totale< itumineuse< 0,5 totalee
Son fonctionnement :
La grande rigidité de ce type de structure de chaussée atténue très fortement les contraintes verticales
transmises au sol-support.
Cette rigidité de la couche de fondation traitée au liant hydraulique la rend sujette à la fissuration sous
l’effet des retraits de prise du liant hydraulique.
Son mode de dégradation :
A défaut de colmatage des fissures, l’eau pénètre dans la structure, et va diminuer la qualité de collage
entre les couches bitumineuses et la couche traitée aux liants hydrauliques entrainant l’aggravation de
la fissuration qui se ramifie, se dédouble et évolue vers la dégradation de la partie supérieure de la couche
de fondation favorisant les arrachements, les remontées de boue et les affaissements.
Par définition, les dégradations des routes revêtues sont classées en 4 familles :
1. Les déformations :
• Les bourrelets.
• Les affaissements de rive ;
• Les flaches ; Les orniérages ;
2. Les fissures :
• Les fissures longitudinales ;
• Les fissures transversales ; Les fissures de joint ;
Les faïençage.
3. Les arrachements :
• Les nids de poule ;
• La pelade ;
• Le plumage ;
• Les épaufrements de rive ; Le désenrobage ; Le glaçage.
4. Les mouvements de matériaux :
• Les remontées de liant ou le ressuage ;
• L'indentation ;
• Les remontées de fines ;
• Les rejets de pompage.
Les dégradations typiques aux Enduits Superficiels sont : le ressuage, le plumage, le peignage, le glaçage
et l’indentation.
Page - 69 - sur 91
Les dégradations typiques aux Enrobés sont : le désenrobage, les fissures de joint et le faïençage. Les
autres types de dégradations comme : les ornières, la pelade, les nids de poule, les fissures longitudinales,
transversales et maillées et les bourrelets sont communes aux deux techniques de revêtement.
Les dégradations typiques aux chaussées en Béton de ciment sont les rejets de pompage.
Fig.27:
Affaissement de rive.
Causes :
✓ Fatigue de la chaussée due à une épaisseur ou une qualité des matériauxou calage en rive
insuffisants ;
✓ Insuffisance de la portance du sol-support ou du corps de chaussée par rapport au trafic ou de la
stabilité du revêtement ;
✓ Dégradations des accotements ;
✓ Action des eaux stagnantes et de ruissellement sur les accotements ;
✓ Compactage insuffisant des rives de chaussée lors de la confection de la chaussée ;
Page - 70 - sur 91
✓ Largeur insuffisante de la chaussée (croisement des véhicules).
Importance :
Leur importance est caractérisée par leur longueur et profondeur
Evolution :
Leur évolution peut conduire à l’approfondissement rapide des affaissements, au faïençage et à la rupture
de la chaussée (bourrelet) au droit de l'affaissement. L’affaissement de rive est souvent aggravé par la
présence d'eau en rive qui reste piégée dans la cuvette. L’eau s’infiltre dans le corps de la chaussée et le
ramollit surtout lors de la saison de pluies.
Objectifs :
Le reprofilage localisé ou déflachage consiste à redonner à la chaussée un profil en travers correct pour
que l'eau puisse s'évacuer rapidement vers les exutoires.
Le reprofilage doit également permettre d'obtenir un profil en long régulier permettant d'assurer une
sécurité et un confort suffisant pour l'usager et compatible avec le niveau de service choisi.
De plus il protège les structures des effets des surcharges dynamiques (martèlement par les Poids
Lourds).
En section courante, il faut éviter après le reprofilage
: ✓ les profils trop bombés ; ✓ les profils trop
plats.
Il faut donc constamment vérifier la pente donnée à la chaussée après Travaux. En dehors des courbes,
la pente transversale (ou bombement du Profil en Travers) doit être de l'ordre de 2 à 3 cm par mètre. Le
reprofilage localisé ou déflachage est une technique d'Entretien de chaussée consistant à améliorer son
uni ou son profil.
Travaux complémentaires : Vérifier et signaler la nécessité éventuelle de faire des saignées ou mieux de
déraser l'accotement.
Purge ou la réfection localisée du corps de chaussée sur une profondeur > 10cm :
Objectifs :
Les purges ont pour but de substituer tout (purges profondes) ou partie (purges superficielles) des
matériaux du corps de chaussée par des matériaux de meilleure qualité.
Il faut veiller particulièrement au choix des matériaux et au compactage efficace des couches et pouvoir
utiliser des matériels adaptés.
La technique de réfection localisée ou purge du corps de chausséeconsiste à :
1. Délimiter et marquer les zones à réparer en agrandissant le pourtour des parties dégradées de
20cm. La largeur de la purge des affaissements de rive doit être, dans tous les cas, au moins 0,60m
afin de permettre un compactage suffisant ;
2. Excaver et enlever tous les matériaux instables et défectueux jusqu’à l’obtention d’une assise
uniforme et propre. Lorsque la chaussée est constituée de matériaux traités, la découpe est réalisée
mécaniquement à la bêche pneumatique, scie à disque diamanté ou fraiseuse à froid. Lorsque la
chaussée est en matériaux non traités, la découpe est réalisée à la bêche pneumatique;
3. Le bord de la coupe doit être franc et vertical et le fond de l’excavation doit être plat et horizontal.
L’excavation se poursuit jusqu’au matériau sain. Compacter le fond de la fouille;
4. L’enlèvement, la mise en dépôt et l’évacuation des matériaux pollués doivent être optimisés.
5. Remplir l’excavation avec du matériau 0/31,5 (ou à défaut, prendre du 0/20) légèrement humide
jusqu’à 5cm au-dessous de la surface de la chaussée ;
6. Compacter par couches d’épaisseur 10cm au maximum avec un matériel vibrant pour éviter tout
tassement ultérieur et imprégner avec une couche d’imprégnation (ECR60 ou Cut-Back 0/1).
Utiliser un matériel de compactage adapté au travail à réaliser (surface à traiter, épaisseur et nature
des matériaux,...) : plaque ou dame vibrante selon le cas ;
7. Badigeonner les bords du revêtement existant avec de l’ECR65 ou du Cut-Back 400/600 ;
8. Réaliser la couche de surface avec de l’Enrobé à Froid avec une surépaisseur de 1 à 1,5cm pour
tenir compte des tassements au compactage et compacter avec un compacteur vibrant à jante lisse
jusqu’à ce que la surface ne se déforme plus. Veiller à ce qu'elle soit imperméable et au même
niveau que le reste de la chaussée.En cas d’utilisation d’Enrobé à Chaud, la mise en œuvre se fait
à une température supérieure à 125°, sur une couche d'accrochage;
Page - 72 - sur 91
9. Appliquer légèrement une couche de ECR65 ou du Cut-Back 400/600 sur la surface réparée et
son pourtour sur 15cm de large et couvrir avec une mince couche de sable 0/5.
Fig.28: Flache.
Causes :
Pour les chaussées souples : fatigue due à un défaut de portance localisé du sol (poche d'argile humide)
;
Pour les chaussées traitées aux liants hydrauliques (ciment, laitier, etc.) : mauvaise qualité localisée des
matériaux de l'assise.
Evolution :
Faïençage puis départ des matériaux formant des nids de poule.
Importance :
Leur importance est caractérisée par leur longueur et profondeur
Les ornières sont des déformations observées surtout sous les traces des roues.
On peut distinguer deux types d’orniérages de par leur dimension :
• l’orniérage à petit rayon :Déformation permanente longitudinale en creux, présente dans les
bandes de roulement, et dont la largeur est inférieure à 80 cm et la profondeur d’ornière est
comprise entre 2 et 5 cm.
Page - 73 - sur 91
Lorsque l’ornière devient profonde, il apparaît parallèlement, un bourrelet longitudinal.
• l’orniérage à grand rayon :Déformation permanente longitudinale en creux, présente dans les
bandes de roulement, et dont la largeur est supérieure à 80 cmet la profondeur d’ornière est
supérieure à 5 cm.
Page - 74 - sur 91
• Les fissures longitudinales dans les bandes de roulement : fissures sensiblement parallèles à
l'axe de la chaussée, apparaissant exclusivement dans une bande de roulement, et ne se situant
pas au raccordement de deux bandes d'enrobé ;
• Les fissures transversales : fissures sensiblement perpendiculaires à l'axe de la chaussée, isolées
ou périodiques, d'espacement variable, intéressant tout ou partie de la chaussée, mais ne se situant
pas au raccordement de deux bandes d'enrobé ;
• Le faïençage qui est un ensemble de fissures longitudinales et transversales se rejoignant pour
former un réseau ou un maillage ;
• Les fissures longitudinales non spécifiques des bandes de roulement : des fissures sensiblement
parallèles à l'axe de la chaussée non limitées aux bandes de roulement, et ne se situant pas au
raccordement de deux bandes d'enrobé ;
• Les fissures diverses apparaissant d'une façon anarchique à la surface de la chaussée ; les fissures
provenant de mouvements de sol : tassement d'élargissement ou d'épaulement, retrait hydrique,
glissement de remblai, etc... ;
• Les fissures de joint : des fissures rectilignes apparaissant au raccordement de deux bandes
d'enrobé.
8 .4.a : Les fissures longitudinales:
Ce sont des c assures de la couche de surface, parallèle à l'axe de la chaussée.
Les arrachements font partie de la famille de dégradations de surface caractérisée par le départ des
matériaux constituant le revêtement bitumineux et des autres couches sous-jacentes si on ne procède pas
à la réparation de la dégradation.
Les dégradations qui peuvent survenir sur tout type de revêtement (Enduit Superficiel ou Béton
Bitumineux) sontles nids de poule, les épaufrements de rive, le désenrobage, la dégradation du joint
longitudinal, etc…
Les dégradations qui peuvent survenir sur l’Enduit Superficiel uniquement sontla pelade, le plumage, le
peignage, le glaçage, la tête de chat, l’écaillage .
8.5.a : Les nids-de-poule :
Ce sont des cavités circulaires apparaissant à la surface de la chaussée par des départs de matériaux.
C’est le stade final d'un faïençage ou d'une flache.
Fig.34: Nid-de-poule.
Causes : Désagrégation et départ de matériaux dus :
• à une mauvaise qualité du corps de la chaussée, phase d’évolution d’un faïençage ou d’une flache
non traités ;
• à une pollution par remontée d'argile dans le corps de la chaussée ;
• à une forte perméabilité de la couche de roulement due aux fissures de surface.
Evolution :
Augmentation en nombre et taille des trous qui conduit à la ruine totale de la chaussée.
Techniques d'Entretien Courant généralement utilisées :
Objectifs :
• Rendre à la chaussée son état de surface initial ;
Dès que l'on constate qu'un trou s'est formé, il faut le reboucher avecdes matériaux adéquats.
• Malgré ce caractère d'urgence, ilest souhaitable d'apporter à temps un soin particulier à ce type
de réparationafin d'éviter les interventions ultérieures, car les nids-de-poule évoluent très
rapidement surtout en période de pluies.
Page - 78 - sur 91
8.5.b : Les épaufrements de rive:
Ce sont des dégradations de structure sur le bord de la chaussée. C’est l’effritement du bord de la
chaussée.
Il faut bien distinguer les tassements de rive ou affaissements de rive avec les épaufrements de rive.
(Voir § 8.3.a : Les affaissements de rive).
L’importance des épaufrements de rive est caractérisée par leur longueur et profondeur.
Causes
:
Les épaufrements de rive sont causés par :
• La fatigue de la chaussée due à une épaisseur ou une qualité des matériaux ou au calage en rive
insuffisant ;
• Les dégradations et abaissement des accotements ;
• L’action des eaux stagnantes et de ruissellement sur les accotements ;
• Le compactage insuffisant des rives de chaussée lors de la confection de la chaussée ;
• La largeur insuffisante de la chaussée (croisement des véhicules).
Les épaufrements de rive sont remédiés par la RÉFECTION LOCALISÉE DU CORPS DE CHAUSSÉE
avec une largeur SUPÉRIEURE à 40cm.
8 .5.c : La pelade:
C’est l’état d'un Enduit Superficielou d’Enrobé présentant des manques par plaques et laissant apparaitre
la couche inférieure.
Page - 79 - sur 91
Fig.37: Pelade sur Enrobé.
Causes :
Pour les enrobés :
Trop faible épaisseur de la couche de roulement ( 1 à 2 cm) avec collage défectueux (absence ou
insuffisance de la couche d'accrochage) qui, sous l'action des efforts horizontaux dus au trafic,
se décolle du support.
Pour les enduits :
• Mauvais collage au support ;
• Arrachements provoqués par le ressuage ;
• Surdosage de gravillons en première couche dans le cas d'Enduit Superficielpré
gravillonné.
Evolution : Arrachement progressif de la couche de surface.
Techniques d'Entretien Courant généralement utilisées :
La pelade est traitée comme suit :
sur enduit : pas d'Entretien Courant, sauf s'il y a une autre dégradation. On attend le cycle de
renouvellement du revêtement.
sur enrobés : il faut attendre pour voir si la dégradation se généralise :
• Si oui, on procède au renouvellement total du revêtement ;
• Si non, on procède au bouchage partiel des plaques manquantes avec de l’enrobé adapté
précédé d'une couche d'accrochage à l'émulsion.
8 .5.d : Le plumage:
C’ est l’état d'un Enduit Superficiel où l’on observe l’arrachement des gravillons du revêtement.
Page - 80 - sur 91
Fig.38: Plumage d’Enduit Superficiel.
Causes probables:
• Sous dosage en liant d'un enduit superficiel ;
• Mise en œuvre dans des conditions atmosphériques défavorables (temps pluvieux);
• Utilisation de gravillons sales ;
• Proportion insuffisante de gravillons sur la surface ;
• Compactage insuffisant ;
• Nature du liant inadapté aux granulats, à l’état du support et aux conditions de circulation;
Remise trop rapide sous circulation.
Cette dégradation se rencontre souvent dans les zones humides ou ombragées. (Surdosage en liant
nécessaire).
Lorsque cette insuffisance de la proportion de gravillon se développe le long de sillons longitudinaux,
on pa rle de peignage.
Evolution : Arrachement progressif de la totalité des gravillons.
Techniques d'Entretien courant généralement utilisées :
Si le plumage n’est pas généralisé :pas d'Entretien Courant spécifique, sauf s'il y a une autre dégradation.
Ainsi, on attend le cycle de renouvellement du revêtement ;
S'il y a généralisation du plumage :Reprise de l’Enduit par réalisation sur les zones dégradées d’un enduit
de petite granularité de type Monocouche à Simple Gravillonnage. Dès qu'un Enduit présente des signes
de plumage, il convient de réaliser dès que possible un nouvel Enduit Monocouche de scellement pour
stopper l’évolution.
8 .5.e : Lepeignage:
C’est l’état d'un Enduit Superficiel où l’on observe le départ de gravillons se développant suivant des
sillons parallèles à l’axe de la chaussée.
Causes :
Le peignage est causé par :
➢ Défaut de mise en œuvre: fonctionnement défectueux de la rampe, mauvais réglage de la hauteur.
Evolution :
Leur évolution peut conduire à :
• La mise à nu du liant au fond des sillons: départ de gravillons ;
• La tendance de ressuage sur les bourrelets.
Paramètres influençant leur évolution: Trafic. Climat (changement brusque de la température).
Solutions :
• Les remèdes apportés à ces types de dégradations :
• Renouvellement de l’Enduit Superficiel avec contrôle strict de la mise en œuvre et de la qualité
des matériaux.
C’est une famille de dégradations de surface caractérisée par la remontée à travers la couche de
roulement de constituants des couches de chaussée. Cette famille est constituée par : le ressuage ;
• l'indentation ;
• les remontées de fines ; les rejets de pompage.
8.6.a: Les remontées de liant ou le ressuage :
C’est l’état d’un Enduit Superficiel caractérisé par la remontée de liant en plaque recouvrant la mosaïque
(ensemble d’éléments juxtaposés, placés côte à côte) de revêtement.
Page - 81 - sur 91
Le ressuage peut s'avérer être extrêmement dangereux pour la circulation par temps de pluie (glissance).
De plus, par journée très chaude, le revêtement risque de s'arracher par collage aux pneumatiques
(pelade).
LE PERSONNEL :
L’équipe, pour l’exécution des Travaux d’EntretienCourant d’une route revêtue est composée de :
• 01 Chef d’équipe qui peut être un Ingénieur ou un Technicien Supérieur;
• 01 ouvrier lancier qui porte la lance pour l’épandage du liant ;
• 02 à 04 manœuvres pour l’exécution des Travaux ;
• 01 chauffeur de camion à liant ; 01 chauffeur de camion-benne ; 01 conducteur de rouleau
vibrant.
Page - 83 - sur 91
Chapitre 9 : L’ENTRETIENCOURANT DES ROUTES NON REVÊTUES
L’objectif principal de l’Entretiendes Routes Non Revêtues est de les maintenir dans un état tel que l’eau
puisse s’évacuer rapidement. Sinon, la surface se ramollit, des ornières et des nid-de-poule apparaissent
rapidement, la route devient bientôt impraticable.
Avec un Entretienconvenable, une Route Non Revêtue peut offrir un bon niveau de service pour un
volume de trafic dépassant quelques centaines de véhicules par jour.
On différencie les dégradations sur les Routes Non Revêtues à travers trois (3) grands groupes ou
familles qui sont :
1. Les déformations :
Les déformations sont des dépressions ou ondulations de la route qui prennent généralement naissance
dans le corps de la chaussée ou dans le sol support et qui se manifestent sur la couche de roulement. On
les différencie suivant leur forme et leur localisation. On distingue :
• Les ornières et flaches : Affaissements localisés apparaissant sous le passage
des véhicules, et pouvant affecter entièrement la couche de roulement ;
• Les tôles ondulées : Suites d’ondulations de faible longueur d’onde
perpendiculaires à l’axe de la route ;
• Les zones de faible résistance ;
Page - 84 - sur 91
• L’absence de bombement de la chaussée ;
• Les déformations dans les virages.
2. Les arrachements :
Ce sont des phénomènes de rupture d'adhésion entre les éléments ou parties de la route suivis
généralement de leur disparition. Ce type de dégradation n'affecte que la couche de roulement au début
de son apparition mais peut s'aggraver en touchant les couches sous-jacentes. On distingue les désordres
suivants :
• Les ravinements longitudinaux et transversaux et les profils en W : Saignées
ou ravines de plus ou moins grandes dimensions, longitudinales et/ou
transversales ;
• Les nids-de-poule : Cavités de forme arrondie à bords plus ou moins francs
à la surface de la couche de roulement ;
• Les traverses ou rigoles d’érosion : Écoulement transversal qui coupe la
chaussée formant des rigoles d’érosion ;
• La perte de matériaux : Usure ou perte de la couche de roulement sous l’effet
conjugué du trafic et de l’Entretien (Reprofilage en déblai).
Page - 85 - sur 91
Fig.44
: traverse Fig.45 : Tôles ondulées
Fig.46 :Nid-de-poule.
Trois types d’intervention peuvent être effectués dans la réalisation de l’EntretienCourant d’une Route
non revêtue :
➢ Les Travaux de Point-à-Temps pour remédier aux nids-de-poule, ornières, rigoles et ravinements
sur de petites surfaces et de faible profondeur ;
➢ Le Reprofilage Léger pour remédier aux tôles ondulées, aux petites déformations de surface et
au rétablissement du bombement correct de la chaussée ;
➢ Le Reprofilage Lourd pour remédier aux dégradations très sensibles aux usagers.
Dégradations Solutions
Absence de dégradation Entretien de routine
Légère dégradation peu sensible à l’usager Reprofilage léger avec ou sans point à temps
Dégradation soutenue et sensible à l’usager Reprofilage lourd avec ou sans apport de matériau
Cette méthode consiste à remplacer manuellement des matériaux existants défectueux ou à en ajouter
des nouveaux sur des surfaces relativement petites.
Le point-à-temps ne permet pas de réparer des zones usées ou érodées, ni de faire une bonne chaussée,
là où la résistance est insuffisante. Il y a d’autres procédures pour remédier à ces types de dégradations.
Les matériaux utilisés pour le point-à-tempssont l’eau ( pour l’arrosage) et le graveleux ou MATÉRIAU
SÉLECTONNÉ .
Page - 86 - sur 91
Le graveleux doit répondre aux spécifications de la Région d’intervention. Son emploi doit être approuvé
par l’Ingénieur chargé du Contrôle de l’exécution des Travaux.
Le graveleux doit être au moins d’aussi bonne qualité que le matériau déjà existant sur la chaussée. Pour
cela, l’eau et le graveleux doivent être stockés ou amenés à pied d’œuvre sur la chaussée à proximité des
lieux d’utilisation.
Les dégradations localisées seront traitées comme suit :
1. Creuser et tailler à bords francs verticaux les dégradations existantes jusqu’au matériau sain ;
2. Bien niveler et rendre horizontal et bien compacter le fond de fouille ;
3. Vérifier la teneur en eau du matériau d’apport ( le graveleux ) ;
4. Remplir et compacter l’excavation par couche de 10cm ;
5. Remplir l’excavation jusqu’à 3cm au-dessus du niveau de la chaussée ;
6. Ne pas compacter en faisant passer les roues de camion ;
7. Ne pas laisser inachevée pendant la nuit une excavation commencée.
Les matériels utilisés pour l’exécution des points-à-temps sont généralement composés de :
• Véhicule pour le transport des matériaux ;
• Matériel de compactage : petit rouleau vibrant ou dames à pied métallique pour chaque
manœuvre ;
• Fûts pour l’eau d’arrosage et arrosoirs;
• Lot de petits matériels : des brouettes, 1 balai pour 2 ouvriers, 1 pelle pour 2 ouvriers, 1 râteau
pour 2 ouvriers.
Le rendement moyen d’exécution pour 8 à 10 mains d’œuvre est de 50ml/j.
Page - 88 - sur 91
Ce sont des opérations devant être réalisées une fois ou plusieurs fois chaque annéeen fonction du
volume de trafic et de la pluviométrie. Il s'agit généralement d'opérations simples ou de faible ampleur
qui n'exigent qu'une main-d’œuvre peu qualifiée. Celles-ci comprennent:
• l'enlèvement de tout obstacle sur l'emprise de la route (chutes d'arbres, petits éboulements);
• le débroussaillage et le désherbage de la végétation poussant sur les bords de la route
(accotements et talus);
• le curage des dalots et buses;
• le curage des fossés, des exutoires et des fossés de crête, enlèvement desmatériaux inutilisables
tels que les débris, la végétation et la vase, rétablissementdu profil en travers original,
reconstruction des brise-lames;
• la réparation des brise-lames (ouvrage de protection contre la montée d’eau ou d’inondation);
• la réparation des fossés maçonnés et des dalots endommagés;
• le comblement des ravins et ornières causés par l'érosion sur la chaussée etsur les accotements;
le bouchage des nids de poule;
• le reprofilage de la chaussée (maintien du bombement de la chaussée);
l'engazonnement des talus et des remblais.
Activités d'Entretien Périodique :
Ce sont des opérations devant êtreréalisées à l'issue d'une période de plusieurs années.Il s'agit de travaux
de plus grande ampleur, exigeant de la main-d’œuvre spécialisée et du matériel approprié. Ceuxci
comprennent:
• le reprofilage de la route en travers et en long;
• les Travaux de renouvellement de la couche de roulement;
• la réparation ou renforcement d'ouvrages de franchissement (ponts, radiers)et d'autres ouvrages
endommagés;
• la réparation des murs et autres éléments maçonnés (enrochements, penés,etc.).
Activités d'Entretien d'urgence :
De temps à autre, des Travaux d'urgence peuvent être nécessaires. Il estgénéralement impossible de
programmer ce type d'Entretien (lieux, moment etnature des dégâts) car il est lié à des événements
imprévus et exceptionnels.Les dégâts qui pourront se produire seront par exemple: éboulement de
talus de déblai;
• glissement de terrain, notamment d'un talus de remblai;
• brèche dans une digue;
• affouillement autour des fondations des ouvrages;
• effondrement d'une culée ou d'une pile de pont;
• effondrement d'un tablier d'un pont, dégâts au platelage ainsi que biend'autres dégradations.
Ils seront exécutés dès que leur besoin apparaîtra en tenant compte des ressourceset des moyens
disponibles.
Page - 89 - sur 91
DÉGRADATIONS, ENTRETIEN ET RÉHABILITATION DES ROUTES ET OUVRAGES.
EN PHOTOS
Page - 90 - sur 91
Fig.48 : Entretien Périodique mécanisé.
Page - 91 - sur 91