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TRAITEMENT DES SOLS A LA CHAUX

ET AUX LIANTS HYDRAULIQUES

Les aspects généraux du traitement


des sols

Intervenant: Jean Claude Auriol


SOMMAIRE

Traiter un sol?

Quelques données générales

Les liants et leurs actions sur les sols

Le référentiel

Essai d’aptitude au traitement

Traitement en remblais, couches de forme et chaussées

Le matériel

Conclusions
TRAITER UN SOL AVEC UN LIANT C’EST QUOI?

Traiter un sol avec un liant (chaux, ciment, liant hydraulique


routier) consiste à incorporer ce liant dans le sol et à mélanger le
tout plus ou moins intimement jusqu’à l’obtention d’un matériau
suffisamment homogène pour lui conférer des propriétés
nouvelles. Cette technique utilise les affinités chimiques du sol
et du liant, par opposition au seul traitement mécanique comme
peut l’être par exemple le compactage.

Avant traitement (argiles plastiques) Après traitement (argiles flocculées)


POURQUOI TRAITER UN SOL?
Valoriser l’ensemble des matériaux rencontrés dans les emprises
quel qu’en soit la nature ou l’état
Economiser les ressources non renouvelables en matériaux
granulaires
Améliorer les conditions de réalisation du chantier
traficabilité
facilité de mise en œuvre
Assurer la stabilité de l ’ouvrage sous toute sollicitation
Augmenter les performances mécaniques
LE TRAITEMENT DES SOLS EN FRANCE

Consommation de 1,5 millions de tonnes environ par an de liants


(ciment, liants hydrauliques routiers, chaux)
Correspond au traitement annuel de 20 à 25 millions de m3 de sols

150

125
Number of equipments

100

75

50

25

0
F D I GB SP PL CZ CH AUS NL P
Countries
HISTORIQUE DU TRAITEMENT

De l’agricole à l’industriel

1965 1975 1985 1995


Matériel Amélioration continue des épandeurs et pulvi-mixers
Améliorations Epandeur
agricole Liants à faible
techniques Malaxeur émission de
Développement
(Equipements Apparition des LHR poussière
Chaux des LHR
Chaux
& liants) RTR
Ciment
Ciment GTR GTS, GCRTT
Manuel de
Recommandations conception SETRA LCPC SETRA LCPC
Guides Pour le traitement à des chaussées 1992 2000 et 2007
techniques la chaux SETRA LCPC
SETRA 1972 1976 et 18981 NF P 98-115 NF P 98-114- 3

Connaissance du Rationalisation de la
Principales Maîtrise des procédés
comportement démarche
étapes Début de la
Usage formulation
Développement Optimisation du
occasionnel de la technique dimensionnement
Mat. Recyclés
Chaussées (LHR ou CaO&LHR)
Application
Couche de forme (LHR ou CaO & LHR)
Remblais (CaO)

d ’après D. Puiatti et al, 2007


La chaux
Obtenue par décarbonatation des calcaires
à 900°C dans un four (- 45% en poids)
Ca CO3 >>> CaO + CO2

Deux grandes familles de chaux


- Chaux aérienne fabriquée à partir de calcaires purs
- Chaux hydraulique fabriquée à partir de calcaires
argileux ou de mélange calcaire + argiles donnant un
produit doté de propriétés hydrauliques comme les
ciments. Utilisée uniquement dans le bâtiment.
La chaux aérienne existe sous différentes
formes
- Chaux vive CaO, la plus utilisé dans les terrassements
(attention au contact avec la peaux!)
- Chaux éteinte CaOH)2 rarement utisée dans le domaine
routier
- Lait de chaux mélange de chaux éteinte (30%) et d’eau
utilisable pour traiter les sols secs)
- Chaux magnésienne obtenu par décarbonatation de
dolomie
Action de la chaux
Réaction de la chaux vive avec l’eau:
CaO + H2O = Ca(OH)2 + 1155 Kj/kgCaO

Réaction pouzzolanique de la chaux


avec les minéraux argileux:
CaO + argile + eau = silicates et
aluminates de calcium hydratés
(Dans ce cas la chaux attaque les minéraux
argileux (silico-aluminate) pour former de
nouveaux composés)
Remarque: Réaction hydraulique =
hydratation des composés cimentaires (C2S,
C3S, C3A, …) déjà existant dans le produit et
formations de silicates et aluminates de
calcium hydratés
ACTION DE LA CHAUX SUR LES SOLS ARGILEUX
Les liants hydrauliques et dérivés

Les liants hydrauliques (+eau = Prise)


Ciments (normalisés)
Liants routiers

Les liants pouzzolaniques (+chaux+eau =


Prise)
Laitiers (Sous produit fabrication de la fonte)
Cendres volantes (fines de récupération des fumées
des Centrales Thermiques)
Pouzzolanes naturelles (zones d’anciens volcans)
Fabrication du ciment

Les ciments :
poudre minérale obtenue par cuisson
à haute température (1450 °C) d’un
mélange de: calcaire (80%) et argile
(20%) pour donner le clinker
(granulats durs), puis broyage à 100
microns avec addition de gypse,
laitier, cendres volantes, filler...

25 millions de t /an, 1% pour la route


Schéma d’une cimenterie
Fabrication du ciment

Broyeur à cru, sécheur

Four rotatif

Cimenterie
Le ciment
Le ciment:
25 millions de t /an, 1% pour la route
Mélange de 80% de calcaire (CaCO3) et 20% d ’argile (SiO2
Al2O3)
porté à 1450°C, formation par carbonatation de silicate bi et tri
calciques et d ’aluminates tri calciques, appelé Clinker Portland,
puis broyage (< 80 µm), donne le :
Ciment de Portland Artificiel
Normalisation ciments ordinaires ENV 197-1 (2001)
ciment portland artificiel + 5% ajouts (CEM I ex CPA),
avec divers ajouts
- (ex CPJ) du type laitiers (CEM II / A ex CAPL),
- cendres (CEM II / B L ex CPAC),
- pouzzolanes ( CEM IV ex CPZ),
- laitier et cendres (CEM V ex CLC).
Le ciment
La prise hydraulique du ciment se développe en présence
d ’eau, il se forme des cristaux de sels de calcium hydratés qui
s ’enchevêtrent assurant les liaisons mécaniques.

La prise et le durcissement des ciments sont rapides en


comparaison aux liants hydrauliques routiers qui permettent
d ’atteindre pour les mêmes dosages (3 à 7%) les mêmes
performances à long terme, mais un début de prise plus lent et
un durcissement plus progressif, facilitant la mise en œuvre.

•Les graves ciments (ciment


ordinaire normalisé) sont sensibles
qq heures après malaxage, 50%
et 75 % des résistances finales à
2 et 7 jours.
Types de ciments (norme NF EN 197-1)
Ciments : Composition, spécifications
et critères de conformité des ciments courants

Principaux types de ciments :


- Ciments Portland Artificiels (CEM I, ex CPA)
(95 % de clinker + filler d ’apport)
- Ciments Portland Composés (CEM II, ex CPJ)
(65 % de clinker + autres constituants)
- Ciments de haut-fourneau (CEM III, ex CHF)
(35 et 95 % de laitier + clinker ou fines)
- Ciments pouzzolaniques (CEM IV)
- Ciments au laitier et aux cendres volantes (CEM V)
Diagramme de RANKIN

SiO2
Silice = SiO2 =S
Alumine = Al2O3 =A
Chaux = CaO =C
Eau = H2O =H

CaO Al2O3
Les liants hydrauliques routiers

Les liants routiers sont de 2 types:


à forte teneur en laitier (75%), à relativement grosse
mouture par rapport au ciment portland
à fortes teneurs en cendres volantes (80 à 86%) et des
activants (10 à 15% de chaux, 4% sulfate de calcium) donc
sans clinker.

3 classes de performances (mortier Rc 56j)


HRB 10 Rc 10 à 30 MPa
HRB 20 Rc 20 à 40 MPa HRB : Hydraulic road binder
HRB 30 Rc 30 à 50 MPa

Déclaration de composition
ex : HRB 20 S55, V25, CL15
Liant hydraulique de type laitier

Définition du laitier :
Résidu liquide de la fabrication de la fonte.
La fonte = minerai de fer, coke, fuel et fondants
(charges minérales) en fusion entre 1400 à 1600 °C
Le laitier est fluide.
Il est évacué par coulée
Refroidi lentement = inerte : laitier concassé
Refroidi brutalement = actif + chaux (liant)
laitier granulé (bouleté)
laitier prébroyé
Schéma d’un haut fourneau

Laitier «bouleté»

Laitier
Fonte

Laitier «granulé»
Le laitier granulé
Le laitier granulé: spécificité routière française depuis 1960, moins utilisé
actuellement
Sous produit de la fabrication de la fonte (4,5 Mt/an), provient de la fusion du
minerai de fer et des fondants dans le haut fourneau (1400 à 1600°C), s ’évacue
en partie basse:
refroidi brutalement par l ’eau sous pression, qui le divise en fines
gouttelettes qui se vitrifient: le laitier granulé (sable 0/2 ou 0/5),
pour augmenter sa réactivité il est broyé (sable 0/2 à 10% de fines actives)
ou moulu (<80 µm) [plus réactif et plus régulier: diminution des dosage,
économie de transport, traitement sable et micro-grave, meilleure compacité
du mélange],
le laitier bouleté est obtenu par projection du laitier dans une atmosphère
saturée d ’eau dans un tambour, sable 0/4.
refroidi lentement le laitier cristallisé constitue après concassage un
granulat de bonne qualité.
Qualité: sa réactivité (rapidité de durcissement) est évaluée par le coefficient α,
en relation avec les résistances (rupture) sur GL ou SL à 60 jours.
La prise (assez lente) doit se faire en milieu basique, d ’où ajout de 1% de
chaux vive, dosage en laitier granulé ≈15%, prébroyé ≈10% dans les graves
0/14 ou 0/20. Des sables sont aussi traités au laitier (classement selon leur Rc).
Liant pouzzolanique : les cendres volantes

Définition des cendres silico-alumineuses :


Résidu fin de la combustion du charbon
pulvérisé dans les centrales thermiques d’EDF
Dépoussiéreur électrostatique
Sous forme sèche ou humide.
Liant pouzzolanique = CV
Liant hydraulique = CV + Chaux (ou
soude)
Liant pouzzolanique : les cendres volantes
Les cendres volantes : spécificité routière française depuis 1960, en
recul actuellement.

Sous produit des centrales thermiques fonctionnant à partir de houille


(cendres silico alumineuses - pouzzolanique - 95% de la production)
ou à partir de lignite (cendres sulfo calciques - hydrauliques), issu du
dépoussiérage des fumées.

Livrables sous 2 formes: sèches (cimenterie, filler d ’apport, BPE),


humides (10% eau) (remblais, assises traitées,…).

Matériaux fins (granularité < 200 µm), grande surface spécifique (2 à


6000 cm²/g), légers (MVR 1,2 à 1,4 g/cm3), hydrophiles (peuvent
absorber 20 à 40% d ’eau - boues), assez friables.
Liant pouzzolanique : les cendres volantes

Composition: environ 65% silice, 30% alumine, 5% imbrûlés

Production ancienne: 2,1 Mt/an mais actuellement très peu

Qualité: des spécifications à respecter W (<20%), imbrûlés


(<8%), SSB (>2000), passant (> 40 et 75% à 40 et 80 µm)

La prise hydraulique nécessite la présence de chaux vive, dans


un rapport chaux-cendres de 1 à 4; les dosages en GCV sont
de 15% de CV et 4% de chaux (ou 2% de gypse). Respecter les
Rc à 60 jours.

Il existe aussi des pouzzolanes naturelles qui sont des scories


volcaniques utilisées comme liant dans les GTLH.
Liants hydrauliques: résumé
Ciments classique normalisé : béton de ciment

Liants routiers (fiches produits), bien adaptés à la route : grave


liant routier, traitement des sols en couches de forme et d’assises

Laitier granulé ou prébroyé : grave laitier (Nord et Est)

Cendres volantes : grave cendre (Nord, Est, Centre), parfois en


remblais dans le Nord de la France

Matériaux de couches de forme et d’assises


(retrait hydraulique = fissuration (à traiter))
FONCTIONS RECHERCHEES
FONCTIONNABILITE DU TRAITEMENT DES SOLS A LA CHAUX OU
AUX LIANTS HYDRAULIQUES

AMELIORATION/MODIFICATION STABILISATION
Chaux Chaux
Dosage: 1% à 3% Ciment, LHR
Transformation à très court terme (heures) Chaux + Ciment ou LHR
des propriétés géotechniques du sol
Dosage 5 à 8%
(Wnat., flocculation)
Transformation à moyen (semaines)
Remblais, PST ou long terme (années) des
caractéristiques mécaniques du sol
(résistance mécanique, tenue à
l’eau, au gel)
PST, couche de forme, assises de
chaussées
DOCUMENTS TECHNIQUES
Produits et procédés sont normalisés sur de nombreux aspects
(NF P 15-108, NF P 98-105, NF P 98-114-2 et 3, NF P 98-115, NF EN
197-1, NF EN 459-1 et 2, NF EN 13286, NF EN 14227, etc.)
Deux guides techniques essentiels pour l’application de la
technique du traitement des sols aux remblais, couches de forme
et de chaussées.
ESSAI D’APTITUDE D’UN SOL AU TRAITEMENT
(NF P 94-100)

Vérifier avant lancement d’une étude détaillée que le


sol est apte au traitement (stabilité dimensionnelle,
comportement mécanique conforme)
Est réalisé systématiquement et d’autant plus tôt
que des doutes sont possibles
Essai simple et relativement rapide (2 semaines)
applicable dans le cas d’un traitement à la chaux, au
ciment ou mixte
Résultat de l’essai non utilisable pour procéder
directement au dimensionnement d’une structure en
matériau traité
Protocole d’essai normalisé (NF P 94-100)
ESSAI D’APTITUDE D’UN SOL AU TRAITEMENT
(NF P 94-100)

Principe de l’essai d’aptitude au traitement:


accélérer par des modalités de conservation
particulières les phénomènes de prise et les
réactions potentielles de gonflement (immersion,
40°C, 7 jours)
mesurer dans tous les cas les valeurs de
gonflement volumique éventuel (Gv)
mesurer dans le cas d’un traitement au ciment ou
mixte les résistances mécaniques obtenues en
compression diamétrale (Rtb)
ESSAI D’APTITUDE D’UN SOL AU TRAITEMENT

Exécution de l’essai:
fabrication du mélange sol-agent de traitement

confection de 2 fois 3 éprouvettes (d = h = 5 cm)


par moulage et compactage par pistonnage (96% de
l’OPN)
ESSAI D’APTITUDE D’UN SOL AU TRAITEMENT

mesure du volume initial, puis immersion et mesure


du volume final après immersion par pesée
hydrostatique pour calculer le gonflement volumique

mesure de la résistance mécanique à la compression


diamétrale
ESSAI D’APTITUDE D’UN SOL AU TRAITEMENT

Critères retenus pour l’interprétation de


l’essai d’aptitude

Type de traitement Aptitude Gonflement Résistance


du sol volumique Gv Rtb
(%) (MPa)
Adapté <5 Non pris en
Chaux seule Douteux 5 < Gv < 10 compte *
Inadapté > 10
Liant hydraulique Adapté <5 > 0,2
éventuellement associé Douteux 5 < Gv < 10 0,1 < Rtb < 0,2
à la chaux Inadapté > 10 <0,1
CAS DES COUCHES DE FORME
Centrale En place
Caractérisation de
l’homogénéité du gisement Classe 1 Classe 2

Etude de formulation Classe 2 Classe 3

Aptitude au traitement
Classe 3 Classe 4
Mise en œuvre (compactabilité, IPI)
Délai de maniabilité Classe 4 Classe 5

Age autorisant la circulation sur la Classe 5


couche traitée
Résistance à l ’immersion au jeune
âge
Résistance au gel
Performances escomptables à long
terme AR1 AR2

Evaluation de la sensibilité aux Classe Mécanique 3 - 30 40 25 30


dispersions d ’état des matériaux de
couche de forme 4 30 35 45 30 35

5 35 50 55 35 45

Classe Plate-forme PF PF PF PF PF
2 3 4 3 4
CAS DES COUCHES DE CHAUSSEES
Sols concernés :
Limons et
Sols fins de type A1 et A2 sables
Sols sableux de type B5, B6 à Graves
VBS < 2,5 et B2 à VBS < 1
Sols graveleux B5, B6 à VBS <
2,5 et B3 ou B4 à VBS < 1
Caractériser l’homogénéité
du gisement
Application des références
de la norme NF EN 14227
Performances mécaniques
(Rc, Rit, Rt et modules)
Résistance à l’eau et au gel
PHASES DE TRAITEMENT IN SITU
COUCHES DE FORME ET REMBLAI
CHAUSSEES
Prétraitement à la chaux (si Préparation du sol par
nécessaire) scarification (si nécessaire)
Préparation du sol par Epandage de la chaux
scarification (si nécessaire) Malaxage
Epandage du liant Arrosage éventuellement (dans le
cas de stabilisation au LHR ou
Malaxage ciment)
Arrosage Compactage initial
Compactage partiel Compactage final (fermeture)

Fin réglage
Compactage final
Cloutage (si nécessaire)
Protection superficielle
MODES DE TRAITEMENT

Traitement en centrale

Traitement in situ soit au déblai soit au remblai


Phases d’exécution du traitement en place

1-Préparation du sol

Décohésion des matériaux en


place pour favoriser le
foisonnement
Elimination des éléments
blocailleux empêchant un
mélange correct sol/liant
Humidification pour un
changement de l’état hydrique du
sol (à amener dans un état proche de
h pour tenir compte de l’ajout du liant et
des modifications immédiates de cet
ajout)
Phases d’exécution du traitement en place
2-Epandage du liant

Utilisation d’épandeur volumétrique asservi


Epandage en bandes paralléles avec un très léger recouvrement
La précision de l’épandeur doit être telle que la dispersion de
l’épandeur exprimé en « coefficient de variation » soit < à 10
Phases d’exécution du traitement en place

2-Epandage du liant

Quantité de liant à répandre est calculé selon


l’expression:

Q = e x Mv x [d/(100-d)

Q = masse de liant à épandre


d = dosage en liant exprimé en pourcentage
e = épaisseur de la couche malaxée (en m)
Mv = masse volumique sèche du sol (en kg/m3)
Phases d’exécution du traitement en place

2-Epandage du liant

Ce qu’il faut éviter de faire à tout prix !


Phases d’exécution du traitement en place

3-Mélange du liant
Vérifier l’épaisseur de malaxage et la finesse de la mouture
Vérifier l’absence de blocs qui empêchent le bon mélange liant/sol (pour les
remblais blocs > à 100 mm pour pulvimixeur et > à 200 mm pour charrues à
socs ou à disques
Ajustement de la teneur en eau par injection directe
Mise en place éventuellement de dispositifs anti-poussières
Phases d’exécution du traitement en place
4-Compactage des couches traitées
Le GTR définit les modalités de compactage et les
objectifs à atteindre
- Q4 dans le cas des remblais et des PST
- Q3 dans le cas des couches de forme (moyenne 98% de dopn et fond de
couche > à 96% de dopn

On procède généralement au
compactage en deux étapes:
-compactage partiel (80% de l’énergie
pour un objectif Q3)
- compactage final (réalisé après
réglage pour apporter le complément
d’énergie pour atteindre l’objectif Q3)
Phases d’exécution du traitement en place

4-Compactage des couches traitées


Atelier complet de compactage

Pneu P2 Pied dameur


Vibrant V5
Phases d’exécution du traitement en place

5-Réglage
Est destiné à homogénéiser l’épaisseur de la couche de forme donc
d’enlever la surépaisseur à l’issue du compactage partiel
Doit être exécuté le plus rapidement possible et complété par le
compactage final

Toutes ces phases doivent


être réalisées en respectant le
délai de maniabilité (2 heures
environ)
Phases d’exécution du traitement en place

6-Protection superficielle
Permet de maintenir l’état hydrique du matériau traité pendant la
période de prise hydraulique
Favorise le futur accrochage de la couche de fondation à la couche de
forme
Minimise l’impact de la circulation de chantier et diminue les
émissions de poussières
Phases d’exécution du traitement en place

6-Protection superficielle

La protection superficielle peut être de différentes natures en


fonction de la sollicitation prévue pour la couche de forme:

- enduit de cure par voile d’émulsion (EC)


- enduit de scellement (ES)
- enduit monocouche (EM)
- enduit bicouche (EB)
- enduit gravillionné (EP)
MATERIEL DE STOCKAGE DES LIANTS

Silos fixes

Silos mobiles
MATERIEL DE REPANDAGE DES LIANTS

Manuel
Doseur volumétrique
horaire : précision faible
asservi à la vitesse : bonne
précision
asservi ajusté par un dispositif
pondéral : contrôle direct
MATERIEL DE MALAXAGE

Charrue à socs

Pulvi-mixer

Charrue à disques
MATERIEL DE MALAXAGE SPECIAL

Godets cribleurs-malaxeurs
MATERIEL D’ARROSAGE

Arroseuse queue de carpe


Arroseuse à rampe
Arroseuse-enfouisseuse
LES POINTS A CONTRÔLER
Les produits de traitement
Homogénéité des matériaux à traiter
Quantités de liants épandues
Profondeur de malaxage
Mouture après malaxage
Etat hydrique avant compactage
Qualité du compactage
Portance de l ’arase
Nivellement et épaisseur des couches
Protection superficielle
Performances mécaniques de la PF
CONCLUSIONS

Le traitement des sols aux liants est une technique très efficace
et économique pour les terrassements
On peut l’envisager avec des matériels rustiques dans le cas
des remblais mais devient beaucoup plus complexe lorsqu’on
passe aux couches de forme et de chaussées
C’est une technique qui ne supporte pas l’improvisation mais
nécessite des études préalables de laboratoire et des contrôles
lors de la réalisation des travaux
Elle est encadré en France par un ensemble de documents
pratiques qui permet une application aisée sur chantiers tout en
garantissant une qualité optimale de réalisation
Suite à l’expérience acquise dans le domaine des terrassements
son application est amenée à se développer de plus en plus vers
les structures hautes des infrastructures routières, le ferroviaire,
les digues et canaux ainsi que les plates-formes industrielles.

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