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Traiter un sol?
Le référentiel
Le matériel
Conclusions
TRAITER UN SOL AVEC UN LIANT C’EST QUOI?
150
125
Number of equipments
100
75
50
25
0
F D I GB SP PL CZ CH AUS NL P
Countries
HISTORIQUE DU TRAITEMENT
De l’agricole à l’industriel
Connaissance du Rationalisation de la
Principales Maîtrise des procédés
comportement démarche
étapes Début de la
Usage formulation
Développement Optimisation du
occasionnel de la technique dimensionnement
Mat. Recyclés
Chaussées (LHR ou CaO&LHR)
Application
Couche de forme (LHR ou CaO & LHR)
Remblais (CaO)
Les ciments :
poudre minérale obtenue par cuisson
à haute température (1450 °C) d’un
mélange de: calcaire (80%) et argile
(20%) pour donner le clinker
(granulats durs), puis broyage à 100
microns avec addition de gypse,
laitier, cendres volantes, filler...
Four rotatif
Cimenterie
Le ciment
Le ciment:
25 millions de t /an, 1% pour la route
Mélange de 80% de calcaire (CaCO3) et 20% d ’argile (SiO2
Al2O3)
porté à 1450°C, formation par carbonatation de silicate bi et tri
calciques et d ’aluminates tri calciques, appelé Clinker Portland,
puis broyage (< 80 µm), donne le :
Ciment de Portland Artificiel
Normalisation ciments ordinaires ENV 197-1 (2001)
ciment portland artificiel + 5% ajouts (CEM I ex CPA),
avec divers ajouts
- (ex CPJ) du type laitiers (CEM II / A ex CAPL),
- cendres (CEM II / B L ex CPAC),
- pouzzolanes ( CEM IV ex CPZ),
- laitier et cendres (CEM V ex CLC).
Le ciment
La prise hydraulique du ciment se développe en présence
d ’eau, il se forme des cristaux de sels de calcium hydratés qui
s ’enchevêtrent assurant les liaisons mécaniques.
SiO2
Silice = SiO2 =S
Alumine = Al2O3 =A
Chaux = CaO =C
Eau = H2O =H
CaO Al2O3
Les liants hydrauliques routiers
Déclaration de composition
ex : HRB 20 S55, V25, CL15
Liant hydraulique de type laitier
Définition du laitier :
Résidu liquide de la fabrication de la fonte.
La fonte = minerai de fer, coke, fuel et fondants
(charges minérales) en fusion entre 1400 à 1600 °C
Le laitier est fluide.
Il est évacué par coulée
Refroidi lentement = inerte : laitier concassé
Refroidi brutalement = actif + chaux (liant)
laitier granulé (bouleté)
laitier prébroyé
Schéma d’un haut fourneau
Laitier «bouleté»
Laitier
Fonte
Laitier «granulé»
Le laitier granulé
Le laitier granulé: spécificité routière française depuis 1960, moins utilisé
actuellement
Sous produit de la fabrication de la fonte (4,5 Mt/an), provient de la fusion du
minerai de fer et des fondants dans le haut fourneau (1400 à 1600°C), s ’évacue
en partie basse:
refroidi brutalement par l ’eau sous pression, qui le divise en fines
gouttelettes qui se vitrifient: le laitier granulé (sable 0/2 ou 0/5),
pour augmenter sa réactivité il est broyé (sable 0/2 à 10% de fines actives)
ou moulu (<80 µm) [plus réactif et plus régulier: diminution des dosage,
économie de transport, traitement sable et micro-grave, meilleure compacité
du mélange],
le laitier bouleté est obtenu par projection du laitier dans une atmosphère
saturée d ’eau dans un tambour, sable 0/4.
refroidi lentement le laitier cristallisé constitue après concassage un
granulat de bonne qualité.
Qualité: sa réactivité (rapidité de durcissement) est évaluée par le coefficient α,
en relation avec les résistances (rupture) sur GL ou SL à 60 jours.
La prise (assez lente) doit se faire en milieu basique, d ’où ajout de 1% de
chaux vive, dosage en laitier granulé ≈15%, prébroyé ≈10% dans les graves
0/14 ou 0/20. Des sables sont aussi traités au laitier (classement selon leur Rc).
Liant pouzzolanique : les cendres volantes
AMELIORATION/MODIFICATION STABILISATION
Chaux Chaux
Dosage: 1% à 3% Ciment, LHR
Transformation à très court terme (heures) Chaux + Ciment ou LHR
des propriétés géotechniques du sol
Dosage 5 à 8%
(Wnat., flocculation)
Transformation à moyen (semaines)
Remblais, PST ou long terme (années) des
caractéristiques mécaniques du sol
(résistance mécanique, tenue à
l’eau, au gel)
PST, couche de forme, assises de
chaussées
DOCUMENTS TECHNIQUES
Produits et procédés sont normalisés sur de nombreux aspects
(NF P 15-108, NF P 98-105, NF P 98-114-2 et 3, NF P 98-115, NF EN
197-1, NF EN 459-1 et 2, NF EN 13286, NF EN 14227, etc.)
Deux guides techniques essentiels pour l’application de la
technique du traitement des sols aux remblais, couches de forme
et de chaussées.
ESSAI D’APTITUDE D’UN SOL AU TRAITEMENT
(NF P 94-100)
Exécution de l’essai:
fabrication du mélange sol-agent de traitement
Aptitude au traitement
Classe 3 Classe 4
Mise en œuvre (compactabilité, IPI)
Délai de maniabilité Classe 4 Classe 5
5 35 50 55 35 45
Classe Plate-forme PF PF PF PF PF
2 3 4 3 4
CAS DES COUCHES DE CHAUSSEES
Sols concernés :
Limons et
Sols fins de type A1 et A2 sables
Sols sableux de type B5, B6 à Graves
VBS < 2,5 et B2 à VBS < 1
Sols graveleux B5, B6 à VBS <
2,5 et B3 ou B4 à VBS < 1
Caractériser l’homogénéité
du gisement
Application des références
de la norme NF EN 14227
Performances mécaniques
(Rc, Rit, Rt et modules)
Résistance à l’eau et au gel
PHASES DE TRAITEMENT IN SITU
COUCHES DE FORME ET REMBLAI
CHAUSSEES
Prétraitement à la chaux (si Préparation du sol par
nécessaire) scarification (si nécessaire)
Préparation du sol par Epandage de la chaux
scarification (si nécessaire) Malaxage
Epandage du liant Arrosage éventuellement (dans le
cas de stabilisation au LHR ou
Malaxage ciment)
Arrosage Compactage initial
Compactage partiel Compactage final (fermeture)
Fin réglage
Compactage final
Cloutage (si nécessaire)
Protection superficielle
MODES DE TRAITEMENT
Traitement en centrale
1-Préparation du sol
2-Epandage du liant
Q = e x Mv x [d/(100-d)
2-Epandage du liant
3-Mélange du liant
Vérifier l’épaisseur de malaxage et la finesse de la mouture
Vérifier l’absence de blocs qui empêchent le bon mélange liant/sol (pour les
remblais blocs > à 100 mm pour pulvimixeur et > à 200 mm pour charrues à
socs ou à disques
Ajustement de la teneur en eau par injection directe
Mise en place éventuellement de dispositifs anti-poussières
Phases d’exécution du traitement en place
4-Compactage des couches traitées
Le GTR définit les modalités de compactage et les
objectifs à atteindre
- Q4 dans le cas des remblais et des PST
- Q3 dans le cas des couches de forme (moyenne 98% de dopn et fond de
couche > à 96% de dopn
On procède généralement au
compactage en deux étapes:
-compactage partiel (80% de l’énergie
pour un objectif Q3)
- compactage final (réalisé après
réglage pour apporter le complément
d’énergie pour atteindre l’objectif Q3)
Phases d’exécution du traitement en place
5-Réglage
Est destiné à homogénéiser l’épaisseur de la couche de forme donc
d’enlever la surépaisseur à l’issue du compactage partiel
Doit être exécuté le plus rapidement possible et complété par le
compactage final
6-Protection superficielle
Permet de maintenir l’état hydrique du matériau traité pendant la
période de prise hydraulique
Favorise le futur accrochage de la couche de fondation à la couche de
forme
Minimise l’impact de la circulation de chantier et diminue les
émissions de poussières
Phases d’exécution du traitement en place
6-Protection superficielle
Silos fixes
Silos mobiles
MATERIEL DE REPANDAGE DES LIANTS
Manuel
Doseur volumétrique
horaire : précision faible
asservi à la vitesse : bonne
précision
asservi ajusté par un dispositif
pondéral : contrôle direct
MATERIEL DE MALAXAGE
Charrue à socs
Pulvi-mixer
Charrue à disques
MATERIEL DE MALAXAGE SPECIAL
Godets cribleurs-malaxeurs
MATERIEL D’ARROSAGE
Le traitement des sols aux liants est une technique très efficace
et économique pour les terrassements
On peut l’envisager avec des matériels rustiques dans le cas
des remblais mais devient beaucoup plus complexe lorsqu’on
passe aux couches de forme et de chaussées
C’est une technique qui ne supporte pas l’improvisation mais
nécessite des études préalables de laboratoire et des contrôles
lors de la réalisation des travaux
Elle est encadré en France par un ensemble de documents
pratiques qui permet une application aisée sur chantiers tout en
garantissant une qualité optimale de réalisation
Suite à l’expérience acquise dans le domaine des terrassements
son application est amenée à se développer de plus en plus vers
les structures hautes des infrastructures routières, le ferroviaire,
les digues et canaux ainsi que les plates-formes industrielles.