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Cours de construction à l’Ecole Nationale

d’Architecture de Rabat, Maroc.

Construction
Cours de M. Youssef Talibi

Résumé par Aya Benbrahim


Construction /S1

Les intervenants dans l’acte de bâtir :


1. Le propriétaire ou le maître d’ouvrage : finance le projet et définit le besoin ou le programme.
2. Le topographe ou le géomètre : 2ème intervenant quand on est professionnel, il commence par demander au maître
d’ouvrage le titre foncier (numéro attribué à la parcelle de terrain au sein de la ville quand elle est enregistrée à la
conservation foncière). Quand le terrain est ma propriété, j’ai un certificat où est inscrit mon titre foncier. Le géomètre
part à la conservation foncière avec le titre foncier et il demande le plan cadastral (au service cadastre), ce plan nous
donne le périmètre du terrain, l’orientation Nord, le titre foncier et le nom du propriétaire. Le périmètre sous-entend les
bords les points singuliers de la forme du terrain, ces points s’appellent les bornes. Ce sont des points de l’espace qui
s’appellent les coordonnées lombaires (x, y, z), elles permettent au géomètre de retrouver le terrain. Ces bornes sont
reproduites sur le terrain pour obtenir une attestation de rétablissement des bornes du terrain. Elles sont matérialisées
par des piquets en fer pour connaître les limites du terrain et pouvoir mettre la clôture ou la palissade. Une fois le terrain
repéré, il sera balayé pour prélever tout ce qui se trouve sur la surface sur le plan de cadastre. En prélevant la côte de
chaque borne (son niveau/altitude par rapport à un point donné sur le terrain), on obtiendra des points avec la même
côte qu’on reliera pour créer des courbes de niveau, on obtient alors le plan côté du terrain. Toutes les informations de
surface sont reproduites sur ce dernier. Le topographe le remet ensuite à l’architecte avec l’attestation de rétablissement
des bornes du terrain.
3. L’architecte : On lui parle du projet pour qui doit être concrétisé sur un terrain. La première question que se pose
l’architecte est : où se situe la parcelle de terrain (ville, quartier et coordonnées du terrain) ce qui nous envoi vers le
géomètre. L’architecte travaille alors sur le plan côté pour proposer une première conception. Bien sûr, il doit respecter
le plan d’aménagement de la ville. Un plan d’aménagement dure 10 ans, il contient les informations sur l’affectation des
terrains (écoles, hôpitaux, espaces verts, zone commerciale, zone habitation, etc.). Il est demandé par la direction
d’urbanisme et créé par une équipe pluridisciplinaire composée d’architectes, d’urbanistes, d’ingénieurs, de sociologues
etc. lors de l’établissement de ce plan, toutes les composantes de la ville sont sollicitées (population, commune,
ministères…). Une fois établi, il est affiché à la commune pendant un mois pour analyser les requêtes s’il y’en a. une fois
homologué, il est remis à la commune, la préfecture et à l’agence urbaine qui veillent toutes les trois à ce que lui et le
cahier de charges soient appliqués à la lettre pour que la commune donne la permission de construire après une réunion
avec l’agence urbaine et la préfecture. Il faut aussi s’assurer de la disponibilité de l’eau, l’électricité, la sécurité et
l’assainissement (l’ONEP et la protection civile). Le cahier de charges est un contrat contenant les détails des
constructions (recul par rapport au voisin, balcons, toits, piscines, etc.). L’architecte doit récupérer la fiche de
renseignement auprès de l’agence urbaine. Elle concerne le terrain ou la zone du terrain et contient des exigences
précises à respecter lors de la conception. Pour avoir une lecture globale du projet, l’architecte fournit un jeu de 7 plans
qui est déposé dans la commune, la préfecture et l’agence urbaine. On vérifie la conformité des pan par rapport au plan
d’aménagement et au cahier de charge pour que la commune donne l’autorisation de construire. Il faut aussi s’assurer de
la disponibilité de l’eau, de l’électricité et l’assainissement et la sécurité (protection civile). La côte seuil ne doit jamais
être dépassée. Quand on va a la commune pour l’autorisation de construire, elle comporte un cachet rouge très
important qui stipule « ne varietur » c’est-à-dire « qu’il ne soit rien changer », les plans sont définitifs. On prend le permis
d’habiter en vérifiant le construit avec le plan de ne varietur. Le topographe revient pour travailler des plans à déposer à
la conservation foncière pour obtenir le titre foncier pour éclater les titres (dans le cas d’un immeuble). La conservation
foncière vérifie le travail du topographe. La commission qui donne le permis d’habiter est celle qui donne le permis de
construire. Des fois quand on apporte des modifications on doit déposer le plan encore une fois pour obtenir une
nouvelle autorisation. L’attestation de rétablissement des bornes est obligatoire pour obtenir le permis de construire
remis par le président communal. Nous avons un jeu de 7 plans :
a. Les vues en plan : La vue de chaque niveau est représentée grâce à une coupe transversale de l’édifice à 1m du sol.
On y représente les arrêtes vues (murs, portes, fenêtres, etc.), les cotations (intérieurs, extérieures, de niveau) et
l’affectation des espaces (cuisine, salle de bain, chambre, salon, etc.) et le titre du plan.
b. Les façades : On y retrouve les hauteurs globales et les formes non visibles sur les vues en plan. On n’y met pas de
longueurs ou de cotations, c’est uniquement l’esthétique du projet et la projection du bâtiment sur les plans frontaux.
c. Les coupes : On y représente les hauteurs non disponibles sur les vues en plan. On choisit un endroit de coupe qui
fait ressortir les éléments particuliers ou cachés (hauteur des marche des escaliers, allège et hauteur des fenêtres,
hauteur sous plafond, hauteur des portes, l’épaisseur du plancher, etc.).
d. Le plan de terrasse : Il nous permet de savoir si la terrasse est techniquement accessible (par des escaliers par
exemple), on y précise la continuité des gaines d’aération et les souches de ventilation, la surface réelle couverte, le sens
d’évacuation des eaux pluviales (représentée par des flèches), la pente, etc.
e. Les plans de fondation : Les fondations la structure du bâtiment, le chemin suivi par les éléments fluides et
mécaniques (eau, air et charges) pour aboutir au sol. On retrouve sur ce plan tout ce qui sensé recevoir ces éléments.
 Les charges : elles sont supportées grâce à des éléments porteurs. Les semelles sont en contact direct avec le sol et
reçoivent la charge transmise par les poteaux, des éléments minces et élancés qui reçoivent les charges
verticalement. Le poteau est soumis à la force de compression, si elle est trop forte, il peut sortir de son axe et
fléchir, c’est ce qu’on appelle le flambement. Pour réduire l’effet de flambement, on réduit la longueur de
flambement en rajoutant des longrines qui chaînent les poteaux. Elles permettent également de rattraper les
niveaux et à supporter des charges lourdes (mur de 15cm minimum). Les poutres sont horizontales et soumises à la
flexion et transmettent les charges aux poteaux. Certaines poutres sont aussi porteuses de poutrelles qui reçoivent
également les charges transmises par la dalle de compression (plancher). La construction est aussi entourée d’un
mur en moellon (pierre) d’au moins 40cm de largeur, au-dessous duquel se trouve un chaînage similaire à celui des
longrines. Sur le plan de fondation nous avons aussi les axes des poteaux, nommés en fonction des nombres dans
un sens et en fonction de l’alphabet dans le sens perpendiculaire. On obtient une sorte de grille qui permet le
repérage facile des poteaux (exemple : poteau A2, B8, G7). La distance entre deux axes de s'appelle l'entraxe, elle
permettra l’implantation des poteaux sur le terrain.
 Les eaux : l’assainissement est assuré par des conduites et des regards. Les regards sont les petits cercles sur les
chaussées sur lesquelles se trouvent des couvercles/tampons. Plusieurs regards sont connectés grâce à des
conduites qui mènent ensuite au regard principal qui vide son contenu dans le réseau d’assainissement de la ville
(océan ou station d’épuration). Les regards doivent être prévus en dessous des conduites pour évacuer les eaux des
niveaux supérieurs vers le sol (eaux usées de la cuisine, salle de bain, eaux pluviales, etc.).
f. Le plan de masse : Il permet de situer la construction sur son terrain (exemple : le terrain de l'école sur lequel sont
représentés les différents blocs et les distances entre les blocs). Sur le plan de masse on voit terrain est ce qui est
immédiat autour du bâtiment (voix, trottoir, voisin, etc.). on trouve aussi l’aménagement extérieur et les distances entre
les voisins.
g. Le plan de situation : Nous permettent de situer le plan par rapport aux terrains limitrophes (comme sur une carte
visite par exemple).
4. Le BET (bureau d’études techniques) : Il est composé d’ingénieurs qui fournissent les plans de structure,
climatisation, électricité, plomberie, détection incendie, etc. Ces plans sont faits en deux étapes : la phase de conception
où on trace le chemin de la charge et la phase de dimensionnement, ce dernier se fait également selon deux phases :
l’étude des efforts intérieurs et extérieurs dans les éléments de la structure, et ensuite l’intégration des propriétés des
matériaux physiques et mécaniques. Si on utilise du béton armé, le BET nous fournit également les plans de coffrage et
de ferraillage.
Nota : Si je veux concevoir la structure d’un bâtiment je dois tracer le chemin à la charge. Le traçage de ce chemin
explique la transmission des charges d’un élément à un autre. Quand la charge est arrivée au sol la structure du bâtiment
est définie par l’ensemble de ces éléments.
 Les plans de structure : la structure
représente les éléments porteurs et le
squelette de la construction. Si le bâtiment
est En béton, on aura besoin de deux plans
supplémentaires :
 Les plans de coffrage : les éléments
porteurs sont identifiés grâce à des
repères. Le coffrage représente le moule
constitué des madriers, des planches en
bois et des éléments métalliques.
 Les plans de ferraillage : on façonne le
ferraillage correspondant aux éléments
porteurs identifié choisir les armatures.
5. Le laboratoire : Les dimensions des semelles dépendent du sol et des charges nous devrons donc faire l'étude du sol
grâce au laboratoire. Le laboratoire exécute l'étude des matériaux et du sol : l'étude géotechnique. Le labo creusera un
trou ou un puits dans le sol pour déterminer le litage (les lits ou les couches) grâce à des prélèvements qui nous révèlent
l'analyse du sol sur chaque couche. Le rapport du labo nous indiquera l’assise qu’il faut prendre pour le bâtiment et
valeur maximale à laquelle elle résiste : la contraindre admissible du sol, limite que peut supporter le sol. La pression est
un cas particulier de contraintes quand la force est perpendiculaire au sol, la contrainte est généralement inclinée sur le
sol. Le fait de s'enfoncer dans le sol s'appelle le poinçonnement, afin de l’éviter nous devons connaître la contrainte
admissible du sol de manière à adopter les dimensions adéquates pour la semelle. La rupture du sol c'est quand la
semelle s’enfonce dans le sol à cause de dépassement de la limite admissible de ce dernier.
6. Le BCT (bureau de contrôle Technique) : Ils contrôlent les plans technique remis par le BET et remet les
attestations d'assurance à travers les rapports exigés par les assureurs. L'assurance n'est pas obligatoire mais un texte de
loi sera voté en décembre 2015 pour que l'assurance devienne obligatoire dans le secteur public et privé.
7. L’entreprise de construction : Une fois les plans prêts, le maitre d’ouvrage lance un appel d'offre aux entreprises qui
récupèrent les DCE (documents de consultation des entreprises) qui comportent les plans d'architecture, plans de
structure, le CPS (cahier des prescriptions spéciales) pour proposer leurs offres. Il est rédigé par l’architecte ou le plus
souvent par le BET. Le CPS est composé de trois parties principales :
o La partie administrative : définit un ensemble d'articles qui contiennent chacun des informations tel que l'objet du
marché, documents techniques officielle à respecter, modes de paiements, méthodes de paiement (moi, semaine,
etc.) planning des travaux, délai d'exécution, pénalité pour retard, réalisation du marché, etc.
o Prescriptions techniques : décrit le mode d'exécution des travaux de manière générale,
o Description des ouvrages et devis estimatifs : le devis comporte le montant pour lequel l’entreprise souhaite réaliser
les travaux. Ces derniers doivent d’abord être décrits à l’entreprise de façon détaillée pour déterminer le prix et la
cerner au niveau de la qualité. Pour avoir une meilleure maîtrise des ouvrages, il faut structurer les travaux en les
décomposant en :
 gros œuvres : le bâtiment en gris de l'intérieur et de l'extérieur, on ne voit que la maçonnerie et l’enduit des
murs. La structure est composée de l’infrastructure (du sol jusqu’en dessous) et de la superstructure (la
structure en élévation). Les gros œuvres : structure infra et super/maçonnerie/enduit.
 étanchéité : bloquer l’infiltration de l’eau
 plomberie + sanitaire : les conduits, les gaines, la tuyauterie + les bidets, les toilettes, les douches
 électricité + lustrerie : tuyaux pour introduire les fils d’électricité et le téléphone, tubages, gaines techniques,
filerie, appareillage + lustrerie
 revêtement : sol et mur (marbre, carrelage, etc.)
 menuiserie : aluminium, bois, PVC, métal, etc.
 peinture : enduit, peinture finale.

Le devis estimatif/ bordereau des prix est un tableau de six colonnes :


Le La
numéro désignation Le prix
L’unité La quantité Le prix total
de prix/ (le nom de unitaire
l’article l’article)
Article Porte4/P4 Payé en U Les quantités des articles à réaliser, les avants-métrés Prix de La somme
78 (unité), doivent être établis (le calcul des quantités à réaliser chaque pour obtenir la
surface dans un projet à base des plans). Les métrés réels sont article soumission
(m2), réalisés après l'exécution des travaux. A la fin des final :
Poids travaux, tous les intervenants réaliseront les l’estimation du
(Kg), attachements ou la prise d'attachements pour projet
volume énumérer les quantités réellement réalisées, cela
(m3) permettra de dresser un PV qui sera signé par tous.

L'appel d'offres permet aux entreprises de présenter leur devis après avoir reçu le DEC qu’elles récupèrent après l'appel
d'offre lancé et la date limite de remise des enveloppes fixée, l’entreprise doit préparer deux enveloppe scellées : la
première contient tout ce qui est technique (moyens humains et matériels) et les données administrative, la deuxième
comporte l’offre de l'entreprise (la soumission) avec le CPS remplit par l’entreprise. Les deux enveloppes scellées sont
mises dans une troisième enveloppe scellée.
Une fois que le maître d'ouvrage reçoit toutes les offres, il organise une séance d'ouverture des plis en présence de tous
les intervenants, et même du ministre des finances si le projet est étatique (pour le contrôle financier). On ouvre alors la
première enveloppe de toutes les entreprises une à une pour délibérer des moyens techniques les plus intéressants, on
écarte les moins intéressantes dont les secondes enveloppes ne seront pas ouvertes. La deuxième enveloppe des
entreprises présélectionnées est alors ouverte et la moins-disant est choisie pour réaliser le projet.
L’entreprise choisie réalise ensuite le plan d'installation qui doit être approuvé par le maître d’ouvrage et la maîtrise
d’œuvre pour entamer les travaux. On retrouve sur ce plan :

 La palissade : la clôture du chantier, essentiellement pour la sécurité


 Le bureau de chantier
 Les sanitaires
 Le magasin de stockage : pour les matériaux et moyens de construction
 Les aires de stockage : où l’on stocke les matériaux lourds ou volumineux (briques, sable, gravette, etc.) ainsi que le
matériel fixe (grue, centrale à béton, sillon, etc.)
 Circulation des engins dans le chantier

Construction /S2
 Il y a 3 implantations sur le terrain :
o Implantation des bornes : la première implantation obligatoire réalisée par le premier intervenant sur le chantier : le
géomètre. Si c’est déjà fait, il rétabli les bornes et les montre à l’entreprise qui trace le contour de la construction
pour réaliser la palissade qui clôture le chantier pour plusieurs raisons, d’abord de sécurité, on recule cependant
légèrement des limites du terrain pour le passage des machines. Une fois les bornes repérées, on y plante des
piquets (tiges métalliques profondément enfoncées) tout en renforçant leur stabilité en les entourant de béton.
o Implantation des blocs (dans l’enceinte du terrain) : On reconnaît les différents blocs grâce au plan de masse. Une fois
implantés, on peut réaliser les constructions provisoires (bureau de chantier, sanitaire, etc.) et on installe le
matériel fixe pour s’attaquer à la construction du premier bloc. Sur le terrain borné, on réalise la première
opération : le décapage, terrasser c'est jusqu'à 30 cm de terre en profondeur pour récupérer la terre végétale en
faisant attention à ne pas enlever les bornes sinon il faudra refaire venir le topographe.
o Implantation des éléments de structure : on implante le centre des poteaux et des semelles.
Nota 1 : Pour définir la structure du bâtiment, j’ai besoin de la décortiquer en suivant le cheminement des charges
jusqu’au bon sol. Aussi, sur les plans de structure on ne retrouvera que les éléments porteurs de l’édifice. On supprime du
plan tous les éléments non porteurs de la construction : cloisons (murs de généralement 20 cm d’épaisseur + 1,5 cm
d’induit de chaque côté ce qui nous donne un mur de 23 cm), portes, fenêtres, revêtements, etc. Le rôle des éléments
porteurs est de définir la forme et ramener la charge au sol.
Nota 2 : L’agglo (l’aggloméré de ciment) est un bloc de béton moulé pour la maçonnerie, c’est le composant principal des
murs, il est commercialisé en 3 épaisseurs : 10, 15, et 20cm.
 Le plan de coffrage : le plan des moules des éléments de structure où l’on repère les éléments porteurs :
o Les poteaux : des éléments de structure verticaux, ils se trouvent aux angles et aux extrémités des poutres. Pour des
raisons d’optimisation, la distance entre deux poteaux est comprise entre 3 et 6 m (longueur d’une poutre), on peut
toutefois user d’une poutre de plus de 6m en cas de contraintes. La section d’un poteau est généralement de
20x20cm, et puisqu’on le représente en coupe, il est poché (noircis sur toute la surface coupée).
o Les poutres : Ce sont des éléments de structure horizontaux. On en distingue deux types :

 Les poutres porteuses : ce sont les poutres qui supporteront les poutrelles posées par-dessus. Elles font 20 cm
de largeur et pour des raisons d’optimisation, leur longueur est comprise entre 3 et 6 m. La retombée est la
partie visible de la poutre sous le plancher quand sa hauteur est supérieure à l’épaisseur du plancher.

 Les poutres non porteuses : ces poutres ont l’épaisseur du plancher et servent à chaîner les poteaux.
o Les poutrelles : Ce sont des éléments de structure horizontaux. La longueur de la poutrelle est la distance entre deux
poutres porteuses, elles sont disposée perpendiculairement à celles-ci et donc sur la largeur de la pièce (dans la
plupart des cas). Le moment d'inertie est un paramètre qui permet de garder la poutre ou la poutrelle non fléchie.
C’est la rigidité, ou la capacité d’une section d'arrêt à résister à la déformation. On le calcule grâce à la formule :
(sachant que : b= largeur de poutre et h=hauteur de poutre)

o La dalle de compression : c’est une couche de béton lourd de 5cm d’épaisseur minimum coulée sur les hourdis et les
poutrelles. Le hourdis est fragile par ses trous et donc non porteur, il ne sera pas représenté sur le plan car il ne fait
pas partie de la structure. La hauteur des hourdis commercialisées sont : 12, 15, 16, 20, 25 cm.
o Les axes et les entraxes : Les axes et les entraxes permettent le repérage des poteaux et des poutres. Sur le plan de
coffrage, on représente les axes des poutres, des poutrelles et des poteaux grâce à un trait d’axe mixte. Le trait
d’axe d’une poutrelle va de la première poutre porteuse pour s’arrêter à la seconde.
Nota 1 : chaque bloc de la construction a son propre poids, ses propres charges et donc son propre plan de coffrage,
ferraillage, etc. Le plan de ferraillage comporte le diamètre des barres, leur façonnage, leur nombre et leur emplacement.
Nota 2 : le plan de coffrage est un plan béton, et au lieu de regarder vers le bas je regarde vers le haut (vous remarquerez
la cotation de niveau +3.00). Sur le plan de coffrage je dois préciser le matériau des moules (bois ou métal).
Nota 3 : Le béton résiste à la compression mais pas à la traction, d’où l’utilité des armatures qui résistent à la traction. Il
n’y a pas de glissement entre le béton et l’acier et ils se collent bien.
Nota 4 : la dalle de compression transmet la charge qu’elle reçoit aux poutrelles, puis des poutrelles aux poutres, puis des
poutres aux poteaux puis des poteaux aux semelles pour aboutir au bon sol.
Nota 5 : si un élément fléchit, on comprend que l’un des éléments bas est tendu alors que celui d’en haut est comprimé.

 Le plan de fondations : c’est le plan des éléments souterrains


o Les poteaux : Le poteau et la semelle doivent être homothétiques (ils ont la même forme carrée ou rectangulaire).
o Les semelles: ce sont des éléments de structure carrés ou rectangulaire en contact direct avec le sol. Sous chaque
poteau de 20x20 cm se trouve généralement une semelle de 60x60 cm. Cependant, les dimensions de la semelle
varient selon la charge et le sol (d’où l’importance d’effectuer une étude du sol par le laboratoire).
o Le mur en moellon : Un mur en maçonnerie de 40 cm d’épaisseur minimum. Ce sont de grosses pierres liées en
mortier (sable, ciment, eau) et disposées sous le chaînage périphérique, sur la périphérie de la construction. On
l’encastre dans le sol de 40 jusqu’à 70cm. Le chaînage périphérique est en béton armé, il est de 20cm de hauteur et
a la largeur du mur en moellon, il se trouve juste à côté du hérisson constitué de pierres sèches disposées sous la
dalle de forme sur une hauteur de 20cm. Parfois, on a un voile en béton au lieu d’un mur en moellon. On peut aussi
avoir un mur de contour en béton cyclopéen avec des pierres bien enrobées dans le béton.
o Les longrines : ce sont des éléments de structure horizontaux, elles permettent de rattraper certains niveaux, de
réduire la longueur de flambement des poteaux en les chaînant entre eux, et elles supportent des cloisons lourdes
de plus de 15cm. Visuellement, elles ressemblent aux poutres et font également 20x20 cm de largeur avec une
longueur égale à la distance entre deux poteaux, ce sont des poutres au niveau le plus bas de la construction. Elles
permettent d’éviter au poteau de rester isolé du sol jusqu’au plafond, c’est-à-dire qu’elles réduisent la distance de
flambement (de la semelle jusqu’au plancher). Les longrines chaînent les poteaux à l’intérieur, et le chaînage
périphérique et le mur en moellon les chaîne au niveau du contour de la construction. On remplit alors ce chaînage
par un dallage composé d’une dalle de forme et d’un hérisson. La dalle de forme est une couche de béton de 12cm
d’épaisseur sur laquelle se trouve le revêtement du sol. Si le chaînage périphérique est suffisant pour chaîner les
poteaux, les longrines ne sont plus nécessaires.
o Les axes et les entraxes : les axes des poteaux et les distances entre eux, à représenter obligatoirement sur le plan
Plan de Plan de
fondations coffrage

 Les types de béton : Il existe plusieurs types de béton différents par leur dosage :
o Le béton armé :
 Le béton : Les éléments de structure (dalle de compression, poutres, poteaux, semelles) sont faits en béton
armé. Le dosage relatif pour 1 m3 de béton de « béton armé » : 800l de Gravette (kayass/granulas) + 350 kg de
Ciment CPJ 45 (un mélange de terre avec un dosage précis selon le type) + 200l d’Eau (de gâchage) + 400l de
Sable. (Sur le chantier, un ouvrier expérimenté peut également préparer le dosage : Eau + 2brouettes de
gravette + 1 brouette de sable + Un sac de ciment CPJ 45). Les ingrédients sont mélangés par la toupie de la
bétonnière. Ces quantités dépendent aussi du type d’agrégats (gravette de sable). L’entreprise prépare une
formulation du béton car l’agrégat change d’une ville à une autre. Le laboratoire a pour objet de nous donner
les caractéristiques des matériaux de construction en analysant des échantillons. Le béton prêt à l’emploi est
préparé dans une centrale et amené dans un camion à toupie pour éviter la ségrégation (tout ce qui est solide
descend et les liquides remontent) et le durcissement du béton. Les diamètres de barres d’acier
commercialisés : 6, 8, 10, 12, 14 (sans problème) et 16, 20, 25, 32, 40 (sur commande). Il existe des épingles et
des étriers (épingles fermées) pour relier les armatures ; on attache les barres d’acier au coffrage avec des fils
d’attache. Nota : le béton armé est composé de granulats (gravillons + sable) + pâte (ciment + eau). Il est
différent du béton normal par son dosage et la taille des gravillons.
 L’acier est un alliage de fer et de carbone, dans les ouvrages en béton armé on utilise : les aciers ronds lisses, les
aciers à a haute adhérence, les treillis soudés. Béton armé et acier : le principe du béton armé en flexion : le
béton reprend les efforts de compression et l’acier reprend ceux de traction. Un élément en béton armé est
optimisé lorsque les matériaux béton et acier travaillent aux maximum de leurs possibilités. (Si l’acier travaille à
seulement 80 % de ses possibilités, il faudra ajouter 20 % d’acier en plus pour assurer l’équilibre) Si on utilise
une poutre sans armatures sur deux appuis, elle se rompra au milieu à cause de la traction. Si on ajoute des
barres de traction longitudinales (principaux ou de résistance) en bas on verra apparaitre des fissures du côté
des appuis à cause de l’effort tranchant (cisaillement) il faudra donc ajouter des aciers transversaux (cadres,
épingles, étriers). De manière à stabiliser les armatures, on place des aciers de construction dans les zones de la
poutre où il n’y a pas d’acier longitudinaux : Aciers de construction (de montage) en haut si présence d’aciers
longitudinaux en bas et vice versa. Ces aciers de construction permettent de rigidifier la cage d’armature et la
lever. Les aciers de levage permettent de lever les éléments de béton ou les très lourdes cages d’armatures. Ils
sont en aciers lisses. Les aciers de liaison permettent de transmettre les efforts entre les différents éléments de
la structure.
Longueur de recouvrement :
lorsqu’une barre d’acier n’est pas assez longue, on prolonge avec une autre barre. Pour que l’effort puisse se transmettre
d’une barre à l’autre, il est nécessaire de chevaucher les barres d’une longueur dite de recouvrement. Cette longueur

vaut 50 de diamètre pour de l’acier courant Fe 500Mpa.


o Le béton de propreté : Le dosage pour 1 m3 de béton de « propreté » : 200 à 250kg de ciment CPJ 35 + 800l de
gravette + 200l d’eau + 400l de sable. Le béton de propreté dépasse de 5 ou 10cm de chaque côté de la base de la
semelle et fait 5-10cm d’épaisseur.
o Le gros béton : Le dosage pour 1 m3 de « gros béton » : 250kg de ciment CPJ 35 + 800l de gravette + 200l d’eau + 400l
de sable. Le gros béton sert à rattraper les niveaux, si on a par exemple un bon sol profond et des semelles moins
profondes et qu’on veut combler l’espace entre le sol et la semelle. Dans ce cas, on n’aura pas besoin de béton de
propreté car on aura déjà le gros béton entre la semelle et le sol.
o Le béton cyclopéen : Le dosage est le même que pour le gros béton, on rajoute seulement des blocs de pierre de
20cm de diamètre. Ce béton peut servir à rattraper les niveaux mais a une autre utilisation essentielle :
Nota : c’est l’entreprise qui décide quel mur utiliser (voile (mur en béton), cyclopéen, gros béton)
 La réalisation des semelles :
o Les dimensions de la semelle : elle dépend du type du sol et de la charge qu’elle reçoit du poteau, c’est pourquoi
nous avons besoin de l’étude du sol et la contrainte admissible du sol . Pour les semelles, on préfère la forme
carrée car elle est facile à fabriquer, la hauteur de la semelle dépend du poteau. Pour que le poteau ne traverse pas
la semelle, on adopte une hauteur minimale . La partie supérieure de la semelle est en forme de pyramide
tronquée d’une hauteur de :

o Placer la chaise :
C’est une succession de madriers (3, 4 et 6 m de longueur commercialisées) positionnés bout à bout pour faire le contour
de la construction (ceinture) en débordant de 2 ou 5 m à l’extérieur du périmètre du terrain si les conditions le
permettent. Un madrier fait en général 7cm d’épaisseur, 20cm de largeur et 6m de longueur. Il faut que la surface
supérieure des madriers définisse la face horizontale. Une fois la chaise placée, on indique un sur un madrier un repère
de niveau (par exemple +1.00 comme repère fixe pour tout le projet) et à partir de ce repère le chef de chantier
positionne les éléments qu’indiquent les plans. Sur la chaise, on plante 16 clous : 8 pour les bornes et 8 pour les axes.
o Implanter les semelles :
On va implanter les axes des poteaux sur les chaises, le croisement des axes à l’aide des ficelles tendues nous indique
exactement le centre du poteau et donc le centre de la semelle qu’on peut ensuite tracer au sol pour avoir des
carrés/rectangles en chaux ou en plâtre. Au traçage, on déborde de 20cm de chaque côté pour pouvoir manœuvrer le
coffrage de la semelle. Mais c’est les repères réels sur plan que l’on utilise lors du coulage. On creuse/terrasse alors ces
carrés/rectangles jusqu’au bon sol. Le bon sol est connu avant de dimensionner les semelles, le laboratoire détermine le
niveau du bon sol à travers des prélèvements (2 bar à 1,5 m par exemple). Une fois le terrassement jusqu’au bon sol, on
refait appel au laboratoire pour valider le bon sol creusé, il réceptionne alors le fond des fouilles et vérifie le fond des
semelles qu’on a terrassé. Soit le laboratoire dresse un PV (procès-verbal) de réception du fond de fouille, soit il indique
les semelles qui nécessitent plus de terrassement. Le niveau du bon sol dépend de l’étude géotechnique du labo, s’il est
conforme lors des terrassements on dresse un procès-verbal « tous les fonds de fouille sont conformes à l’étude
géotechnique » OU « les poteaux A, B,... ne sont pas conformes ». Le bon sol est relatif, le bon absolu est un bon rocheux.
Le PV de réception de fond de fouille est fait par le labo quand on atteint la bonne profondeur et permet d’entamer les
travaux.
Nota 1 : on ne creuse jamais plus que nécessaire car on ne peut pas remblayer sinon le sol devient très mauvais. Par
contre, on peut traiter le sol en le reconstituant : on terrasse et on met une couche de 40 cm de tout-venant + du
géotextile + 40 cm de compactage et ensuite on recommence pour créer plusieurs couches solides.)
Nota 2 : pour être précis dans les prises de mesure, les chaises doivent être prises de niveau entre elles (on utilise des
chaises hautes pour rattraper les niveaux, sur chaque planche se trouve un trait de niveau qui définit sa hauteur).
Nota 4 : le plan de terrassement défini les niveaux et les talus.
Récapitulation : bornes du contour du bâtiment => traçage du périmètre => chaise de madriers placés bout à bout => la
face horizontale des madriers est un périmètre élargi => on place les clous grâce à des ficelles => les axes de la chaise sont
fixés => tracé carré de la semelle élargi => terrassement jusqu’au bon sol => PV de réception du fond de fouille.
o Béton de propreté + dessin des semelles :
Après la réception du fond de fouille, on prépare le béton de propreté : je fais le mélange et j’étale au sol sur une
épaisseur de 5 à 10cm, il est coulé (et nivelé) pour empêcher la décompression du sol et faciliter le nettoyage du fond de
fouille, il permet également de niveler le fond de fouille, de dessiner la semelle et les poteaux, d’isoler la semelle de la
terre et garantir la propreté, la position et l’enrobage des aciers et une bonne mise en œuvre du coffrage. On va se
retrouver avec des fouilles grises au fond. On revient sur la chaise, on retend les ficelles et le fils à plomb qu’on enduit
d’une poudre rouge et pour repérer le centre de la semelle sur le béton de propreté, on la dessine avec ses mesures
exactes : je tends la ficelle, je la soulève et le relâche pour obtenir un trait en poudre rouge sur le béton de propreté.
o Le coffrage et le ferraillage de la semelle :
On a tracé les semelles et les poteaux, le boiseur prépare le coffrage en bois en commençant par le contour
parallélépipédique de hauteur e pour obtenir des boites vides. En parallèle, le ferrailleur façonne les barres d’aciers. On
met les armatures de la semelle, des barres perpendiculaires avec des crochets aux extrémités, dans le coffrage posé sur
le béton de propreté, les barres d’acier du poteau viendront se poser sur celles de la semelle grâce au dessin qu’on avait
exécuté à la poudre rouge et on les attache ensembles avec du fil d’attache. Toutefois, les armatures de la semelle ne
seront pas posées directement sur le béton de propreté, il faudra les rehausser légèrement vers le haut grâce à des cales
d’enrobage, des parallélépipèdes de mortier (sable, ciment, eau) de 3x3cm ou 5x5cm et de 2,5cm d’épaisseur.
o La verticalité des bars du poteau :
Elle est assurée lors du coulage de la semelle par un élément en bois que je mets sur le sol (le terrain naturel au-dessus)
pour traverser la fouille. C’est une sorte de passerelle qu’on déplace jusqu’au moment où elle touche les bars d’acier, je
vérifie la verticalité des barres d’acier en les poussant en même temps que l’élément en bois. Une fois que la verticalité
est bonne, j’attache les bars d’acier sur cet élément en bois et je le fixe pour qu’il ne bouge plus. La verticalité du poteau
assurée, je fais appel au BET pour réceptionner le coffrage et le ferraillage, il regarde alors le diamètre des barres, leur
nombre, la centralité des barres entres le poteau et la semelle, il vérifie les cales qui sont placées et il demande la
réception du fond de fouille effectuée par le laboratoire. Le BET doit ensuite dresser un PV de réception signalant «bon
pour coulage », on peut alors couler le béton de la semelle en utilisant un vibreur, un tuyau au bout duquel il y a une lame
vibrante grâce à une petite machine génératrice d’électricité. On plonge la lame dans le béton frais quelques secondes
dans chaque semelle pour que la vibration organise les grains à l’intérieur du mélange et évacue les bulles d’air. Si on ne
vibre pas assez le béton, la gravette descendra en premier et il n’y aura pas de béton proprement dit (le sable et le ciment
ne seront pas bien mélangés). On a fait le coffrage de la partie parallélépipédique et de la partie pyramidale. Le
lendemain, ou 48 heures après on va décoffrer : on récupère le bois pour le réutiliser ailleurs.
Nota 1 : Pour des raisons parasismiques, on peut utiliser du gros béton pour le rattrapage de niveau de la semelle, on
n’aura donc plus besoin du béton de propreté.
Nota 2 : les armatures de la semelle renforcent le béton fragile en supportent la traction qui vient du poteau vers la
semelle afin qu’il ne la traverse pas.
Nota 3 : Poser les canalisations : avant de couler une semelle de fondation, prenez le temps de creuser une tranchée qui
accueillera les tuyaux d’entrée d’eau et l’évacuation sanitaire. Cette tranchée doit se situer juste sous les fondations, et
éviter les endroits de la maison où les charges seront trop lourdes. Posez les canalisations et recouvrez-les de gravier
compacté, puis d’une fine couche de béton, avant de couler les semelles de fondation. ( ???)
o La vérification de la qualité du béton :
 Solidité du béton :
Il me reste la qualité du béton qu’il faut tester grâce
au laboratoire qui va faire des prélèvements au
moment du coulage (pas après et pas avant) ces
éprouvettes doivent être préparées pour analyse de
la qualité du béton mis en place ces éprouvettes sont
des cylindres normalisés aux dimensions fixes
(diamètre et hauteur). On a 6 éprouvettes remplies
avec le béton bien vibré comme si c’était du béton
utilisé. Elles sont ensuite amenées au laboratoire, la
résistance du béton augmente avec le temps, la
résistance nominale du béton (la valeur d’écrasement
à 28 jours) est fixée à 270 bars. La valeur
recommandée pour ce béton à 28 jours est 270 bars.
On obtient cette résistance en mettant cette
éprouvette dans une machine et on la soumet à un
effort de compression progressif jusqu’à la rupture et
l’écrasement de l’éprouvette et on retient la valeur
d’écrasement, elle doit dépasser 270 bars après 28
jours. Pour nous prononcer sur la qualité du béton on
doit attendre 28 jours, mais on peut avoir une idée sur la qualité du béton à partir du 7 ème jour où la résistance avoisine
70% de la valeur nominale à 28 jours. On prélève 6 éprouvettes : trois écrasées à 7 jours et trois à 28 jours. Si à 7 jours la
résistance est faible, le laboratoire recommande à l’entreprise d’arrêter les travaux dans cette zone en attendant les
résultats à 28 jours.
 Fluidité du béton :
On fait un autre essai sur le béton lors du coulage pour mesurer la fluidité, on l’appelle le cône d’Abrahams. Il permet de
voir la liquidité et fluidité du béton, c’est surtout pour tester la quantité d’eau dans le béton. On a un cône normalisé
tronqué au sommet : sur une surface horizontale, on va poser le cône inversé sur le support (le grand diamètre est posé
sur un support horizontal) on va couler le béton dedans. Une fois le cône rempli et bien vibré on le soulève, le béton
commence à s’étaler au sol, on mesure alors l’affaissement du béton au sol (de combien la face supérieure du béton est
descendue) en centimètre, cette valeur nous donne une idée sur la quantité d’eau dans le béton => s’il y a trop ou pas
assez d’eau => c’est un mauvais béton (l’affaissement est de 8 cm en général).
o La réalisation des fûts des poteaux :
On prépare le coffrage des fûts des poteaux (la partie enterrée du poteau), ce sera un tube parallélépipédique en bois ou
en métal. Je vais couler le fût du poteau jusqu’à la face inférieure de la longrine pour que les armatures du poteau
puissent être introduites dans la longrine. La face inférieure de la longrine correspond à la face inférieure du dallage du
RDC. La longrine est aussi en béton, pour repérer sa face inférieure, j’ai la côte seuil (la côte de niveau du RDC, la face
supérieure de la dalle de forme, premier niveau du bâtiment) et j’ai aussi l’épaisseur du plancher. Le madrier est posé sur
le sol et fixé sur le poteau par des fils d’attache, les barres seront maintenues en bas par la semelle et en haut par le
madrier pour assurer la verticalité du ferraillage du poteau.
Nota 1 : Le montant à payer à l’entreprise : Terrassement : 50dh/m3, Gros béton : 800dh/m3, Moellon : 200dh/m3
Nota 2 : Nous avons deux types de terrassements : en fouille pour les semelles et en tranchées pour les murs. On ne paie
que la valeur théorique sur le plan et non les espaces laissés en plus par l’entreprise pour les coffrages.
Exercice : j’ai une côte seuil de +0.60 cm. Le niveau 0.00 est +125 par rapport au niveau de la mer et le bon sol est au
niveau +123. Le règlement parasismique exige une hauteur de 1.50m entre la face inférieure de la semelle et la face
supérieure de la dalle de forme. La semelle est de 1.90 avec 5cm de libre de chaque côté. La hauteur de la semelle est de
40cm et la hauteur de la longrine est de 35cm. Quelle est la hauteur du fût du poteau ? (voir coupe sur la fouille de la
semelle)
 Le mur en moellon : on va terrasser des tranchées de 40cm de large, 70cm de profondeur et qui font le périmètre de la
construction. C’est dans ces tranchées que l’on réalisera le mur en moellon. (voir coupe sur mur en moellon)
 Le remblayage : après avoir réalisé la maçonnerie en moellon, les fûts des poteaux (visibles), et le récipient du dallage
de la côte seuil, on s’est retrouvé avec un vide entre le niveau de la cote seuil et le sol, on va donc remblayer pour
combler ce vide et rattraper le niveau de la côte seuil.
o Le tout-venant : on extrait les grosses pierres des carrières, on les met dans le concasseur (machine qui casse les
pierres) pour obtenir différents diamètres. Pour filtrer le résultat obtenu, on fait vibrer des tamis superposés dont
les mailles (trous) ont différents diamètres qui deviennent plus petits plus on se dirige vers le bas (dernier tamis).
Pour la gravette du béton on prend entre 1,5 et 2,5 cm de diamètre, pour le remblayage on prend un tout-venant,
des grains de différents diamètres entre 0 et 3,15 cm. On remplit avec du tout-venant si le niveau de la côte seuil
est élevé.
o Le compactage : on étale le tout-venant sur une hauteur de 20cm, on l’arrose d’une quantité d’eau appelée la
teneur en eau, et on compacte avec un rouleau vibreur pour évacuer l’air dans le tout-venant et unifier la couche
de 20cm, d’où l’importance de l’eau. On fait cette opération autant de fois que le nombre de couches. Les grains de
différentes tailles rendent le compactage plus efficace, on ne peut pas compacter les gros grains sans les plus fins
(légèrement plus grand que 0), tout comme on ne peut pas compacter de la gravette ou du sable car les grains fins
engendrent des problèmes d’infiltration d’eau, nous devons donc compacter tout en assurant le drainage.
o Tester le compactage : pour tester la qualité du compactage de chaque couche, on réalise l’essai Proctor qui nous
donne le degré de présence des vides dans le mélange compacté. Le laboratoire fait un prélèvement du sol sur un
cylindre, il mesure le volume prélevé et l’amène au laboratoire pour mesurer la densité, calculer l’infiltration d’eau,
qualité du compactage, etc. Apres avoir compacté, on peut voir des petits trous profonds de 5 jusqu’à 10 cm au
niveau desquels on a fait des prélèvements. Nous devons remblayer jusqu’au niveau de remblayage :

Récapitulation : Quand on regarde le chantier on voit un mur en moellon qui dépasse le sol (la côte seuil moins 20cm de
chaînage) et j’ai le tout-venant (la côte seuil moins 32cm) donc à l’intérieur j’ai une tranchée de 12 cm. On a les barres
d’acier du poteau en attente des autres barres des longrines qu’on doit repérer (voir coupe sur mur en moellon)
 Longrines : La face supérieure de la longrine est confondue avec la côte seuil. La longrine est généralement d’une
largeur de 20cm sur une hauteur minimum de 30 cm, à l’endroit des longrines on réalise des petites tranchés, des
saignées, pour couler le béton de propreté. Dans le cas d’une longrine de largeur 20 cm et de hauteur 50 cm (20x50), et
un béton de propreté de 5cm d’épaisseur, on va terrasser une profondeur de :

On pose le coffrage des longrines sur le béton de propreté, on met les cales à l’intérieur du coffrage et on pose le
ferraillage dessus, après la réception de ferraillage on peut couler le béton en laissant 12cm en attente pour introduire les
armatures de la dalle de forme dans la longrine.
Nota : On peut rattacher des longrines entre elles mais j’ai besoin de deux longrines perpendiculaires pour chaque poteau
sinon le chaînage périphérique fait l’affaire.
 Les réseaux sous-dallage : (on doit le faire avant le coulage de la longrine et de la dalle pour ne rien casser après)
o L’assainissement sous-terrain :
 Les regards :
Des cuvettes de section carrée (largeur=profondeur) avec une paroi en béton. Les regards sont sous les points de chute
des eaux pluviales ou des eaux usées (salle de bain, cuisine etc.), ainsi qu’au changement de direction des conduites. La
cuvette n’emmagasine pas l’eau mais l’évacue vers une conduite. Les regards ont 4 parois en béton et une assise en
béton (radier) et un couvercle tampon. La côte au fond du regard s’appelle « la côte radier », la côte tampon est la côte
du couvercle. Nous devons prévoir des regards de tirage et des fourreaux (conduites pour faire passer les tuyaux d’eau et
les câbles d’électricité et de téléphone. Pour réaliser le regard, on prépare un moule en forme de parallélépipède
assemblé que l’on pose sur le béton du béton du radier. On place le coffrage du regard au bout de la conduite et on coule
l’extérieur pour obtenir le premier regard, on fait de même pour les suivants. On a un minimum de 30 ou 40 cm de
profondeur.
 Les conduites : en général 20cm de diamètre,
Les eaux pluviales et usées sont acheminées par des conduites verticales qu’on appelle descentes ou chutes vers le sol.
Elles relient les regards et collectent les différentes eaux pour avoir 1 conduite de sortie (réseau unitaire : toutes les eaux
confondues) ou 2 conduites de sortie (réseau séparatif : un pour les eaux usées (regard de la salle de bain relié au regard
de la cuisine vident leur contenu à travers 3ème regard qui mène vers la conduite de sortie) et un autres pour les eaux
pluviales qui descend de la terrasse). Les conduites de sortie mènent vers un collecteur des eaux. Le regard de sortie se
trouve sur la chaussée. L’idéal et de scinder les deux réseaux et utiliser deux conduites : les eaux usées ne peuvent pas
être directement versées dans la nature contrairement aux eaux pluviales, elles doivent donc passer par une station
d’épuration. Les réseaux séparatifs sont toutefois plus couteux car c’est des conduites et des regards en double, mais ça
permet d’économiser sur le traitement des eaux pluviales qui n’ont pas besoin d’être traitées. Les stations d’épuration
sont des grandes surfaces où se passent des réactions chimiques pour réutiliser l’eau pour l’irrigation. Pour les
habitations individuelles, on a des fois des fosses septiques : une construction enterrée formée de trois compartiments,
l’eau usée qui passe par 3 stagnations dans 3 compartiments différents pour aboutir à travers une conduite vers un puit
perdu qu’on ne voit pas où l’eau s’infiltre dans le sol et se libère dans la nature, ce qui rassure la non contamination de la
nappe phréatique. Les conduites du réseau sous-dallage sont en une pente obligatoire qui dépasse 2,5% (jusqu’à 3%)
pour assurer l’écoulement gravitaire lors de l’évacuation des eaux par la gravité. On doit réaliser des fourreaux de tirage
(des conduites de tirage) et des regards de tirage, un à l’intérieur et un à l’extérieur et ils sont reliés par une conduite. La
profondeur minimale du premier regard sachant que la conduite est de 200ml soit 20cm de hauteur en plus de 12cm de
la dalle de forme, la conduite qui passe rencontre en face la longrine donc elle passe en dessous pour ne pas toucher la
longrine (sinon je touche à la structure),… maintenant on peut remblayer, le rouleau compacteur ne passe pas sur la
conduite sinon il va la détériorer , on préfère faire le compactage sur toute la surface et on localise là ou passe les
conduites, on remblaye toutes les tranchées avec compactage.
 Le siphon :
C’est un élément adopté pour éliminer et évacuer les mauvaises odeurs en bloquant la circulation d’air.
o Le réseau d’électricité : (les câbles électriques se trouvent dans les fourreaux) Après avoir réalisé le réseau sous-
dallage et mis l’hérissonnage, on est prêts à couler la dalle de forme. Mais avant, on doit mettre le cuivre nu qui va
assurer la mise à la terre de la déperdition de tout ce qui est électrique (appareils électroménagers à l’intérieur de
la maison).
 Les prises électriques fixées contre le mur ont deux trous et une tige qui sort, les deux trous sont le + et le –
électriques et la tige qui sort est en contact à l’intérieur avec un fil qui est automatiquement rattaché à un autre
fil qui lui sera en contact avec le sol, le plus grand consommateur d’électricité. Les fiches des différents
appareils qu’on utilise : il y a deux tiges qui sortent et un trou, les deux tiges sont introduites dans la prise et le
trou en contact avec un fil qui part directement en contact avec la paroi de l’électroménager. La paroi est donc
en contact avec la terre qui va absorber l’électricité.
 Les fils électriques sont en cuivre et seront en contact avec le cuivre nu. Les électriciens fixeront un câble en
cuivre nu sur le contour de la construction (sur le chaînage périphérique). Le fil en cuivre nu est composé de
trois ou quatre fils en cuivre torsadés qu’on ferme au bout par une boucle et un bout est en contact avec le sol
alors que l’autre est en contact avec tous les tableaux de la maison. Le distributeur d’électricité de la région
peut tester le degré de fonctionnement de la mise à la terre pour vérifier qu’il est efficace sinon on n’aura pas
l’électricité. On longe le piquet dans le trottoir sous le sol. Une fois cela fait les travaux de la mise à la terre est
fait.
o Le réseau d’eau potable, de gaz et de téléphone : passent aussi dans les fourreaux
Nota : Au moment de la réalisation du réseau sous-dallage l’architecte doit faire un PV de réception : vérification des
axes et vérification des côtes seuil, le laboratoire fait la réception de fond de fouille et le BET fait la réception de
ferraillage.
 La dalle de forme : On a la partie supérieure des armatures de la longrine en attente de la dalle de forme, on a une
partie des armatures des poteaux en attente, on a mis le cuivre nu, on a les trous des regards, on va poser les armatures
de la dalle de forme et on va couler le béton. Nous voyons une plateforme grise, l’attente des poteaux, les regards, à ce
niveau-là on peut dire que les travaux de soubassement (le terme technique est travaux d’infrastructure) sont terminés.
 Les poteaux :
o Le coffrage : On va aborder les travaux de superstructure : la dalle de forme étant réalisée, on va faire les poteaux.
La chaise ne sert plus donc on peut l’enlever. Il faut obligatoirement retracer les poteaux avec la corde pour la
précision car au moment du coulage du béton, les barres d’acier peuvent avoir bougé. Le traçage des poteaux avec
la corde à plomb et la poudre rouge est obligatoire pour la précision (pour tracer les poteaux et les semelles lors des
terrassements on utilise la chaux ou le plâtre pour montrer ou creuser, mais lors du dessin de ma semelle sur le
béton de propreté on utilise une poudre rouge sur le fil de plomb). Le ferrailleur prépare les barres d’acier
(transversales et longitudinales) pendant que le boiseur prépare les coffrages, ce sont des parallélépipèdes vides
ouverts d’un côté par où on introduira les armatures du poteau. On soulève le coffrage, on le met contre les
armatures, et on ferme la 4ème face. Il faut au moins 3 cadres pour assurer le recouvrement des armatures du
poteau. Les poteaux de construction classiques sont soumis à la compression, et même si le béton résiste bien à la
compression on ajoute des armatures pour participer à la résistance à la compression et pour réduire le risque de
flambement quand apparaissent des zones tendues (traction).

o La verticalité : On vérifie ensuite la verticalité des poteaux avec le fil de plomb : on fait descendre une masse avec
une masse et une autre pièce carrée traversée par le fil au centre, on met la pièce contre le coffrage au niveau
supérieur puis on la libère ; Il faut que la distance de la masse par rapport du coffrage soit la même en haut et en
bas, elle ne doit ni s’approcher du coffrage ni s’en éloigner (si elle le touche ça veut dire que le haut est incliné et si
elle s’éloigne c’est le bas qui est incliné). Une fois la verticalité vérifiée, on met les cales d’enrobage pour que le
coffrage ne bouge plus.
o L’enrobage : les cales d’enrobage sont des éléments en mortier de 5x5 cm et de 2,5cm d’épaisseur. Elles permettent
de bloquer les barres d’acier dans le coffrage lors du coulage du béton. Je dispose les cales au sommet des quatre
faces du coffrage en bois après l’avoir fermé et je les relie au barres d’acier du poteau grâce aux deux bouts de fil
d’attache (quand une cale est en mortier frais, je pli un fil d’attache et je plonge le côté de la pliure dedans pour
obtenir deux bouts de fils. L’enrobage des aciers : les aciers doivent être protégés des agressions extérieures et ne
doivent pas gêner le remplissage du béton. Il faut pour cela respecter une distance d’enrobage c (ou e). l’enrobage
varie selon l’agressivité du milieu : 1, 3 ou 5cm. L’enrobage minimal nous donne une protection des aciers et des

possibilités de bétonnage.
o Le coulage : on va couler le béton des poteaux jusqu’à la face inférieure de la poutre pour que ses armatures soient
introduites dans le poteau. La retombée de la poutre est la partie apparente de la hauteur de la poutre.

Nota : les fils d’attache sont des fils en acier flexibles avec lesquelles on fixe également les armatures longitudinales des
poteaux avec les armatures transversales.
 Les planchers : sert de couverture contre les intempéries, de sécurité et de séparation entre les étages pour permettre à
plusieurs personnes d’habiter en hauteur. On utilise surtout deux types de plancher :
o la dalle pleine : une dalle est une couche de béton étalée sur toute la surface, la dalle pleine est une couche de
béton armé étalée sur toute la surface, cette surface sera fléchie à cause de la charge du dessus, ça signifie qu’une
partie sera tendue sous l’effet de la charge donc il y aura la traction ensuite la rupture pour ne pas avoir la rupture
on a les armatures on passe d’une dalle pleine à une dalle pleine en béton armé. Son épaisseur dépend de la largeur
de la surface où on met cette dalle. Cette épaisseur pourra être estimée à largeur de la dalle plaine/30 à largeur de
la dalle pleine /40 l’épaisseur de la dalle pleine est le 1/30 jusqu’au 1/40 de largeur de la dalle pleine. On parle du
petit côté qui séparent les supports de la dalle pleine, la largeur de la dalle pleine est la petite distance entre les
poutres qui séparent la dalle pleine. La charge au centre de la dalle est ramenée vers le contour, c’est-à-dire les
poutres puis les poteaux puis les semelles (c’est ça la structure : le cheminement de la charge à travers les éléments
porteurs). Le pré-dimensionnement (les dimensions avant le calcul) de la dalle pleine : une épaisseur de 30 à 40cm.
o le plancher à hourdis :
 Le hourdis est un élément creux d’une largeur de 50 cm, une longueur de 20cm et une hauteur variable (pré-
dimensionnement, dimensions estimées avant calcul). Les hourdis permettent l’économie de la matière,
l’isolement thermique et acoustique, l’économie du coffrage et la rapidité d’exécution. La hauteur des hourdis
commercialisées sont : 12, 15, 16, 20, 25 cm.

 Les poutres :
 Les poutres porteuses : ne font pas partie du plancher, elles sont larges de 20cm ou de 0,2 – 0,3 multiplié par
la hauteur de la poutre qui est elle-même égale à 1/10 de la portée (la distance entre les deux poutres
porteuses, généralement la portée est la distance entre deux appuis)
 Les poutres de chaînage : 20cm de largeur et une hauteur égale à l’épaisseur du plancher.
 Les poutres :
On commence par préparer le coffrage de la poutre porteuse sachant qu’elle aura une partie noyée dans le plancher et
une partie apparente qu’on appelle la retombée. On prépare la face inférieure de la poutre et les parties latérales de la
retombée (les joues de la poutre). On met les madriers qui constituent la face inférieure de la poutre et qui ont sa largeur
horizontalement et on met le coffrage des joues de la poutre. On obtient une sorte de rainure qui recevra plus tard le
béton. Les joues de la poutre n’auront pas toute la hauteur de la poutre car elle a une partie dans le plancher.
 Les poutrelles :
On prépare le coffrage des poutrelles, mais ce sont généralement des éléments préfabriqués en béton ou en béton
précontraint. Les armatures de la poutrelle doivent être introduites de part et d’autre dans les coffrages des poutres
porteuses dont j’ai réalisé le coffrage (de la retombée) et les armatures mais pas encore coulé le béton. Si la poutrelle est
courte (2m) elle pourra rester en équilibre, mais plus elle sera longue plus elle aura besoin d’étais intermédiaires qui la
supportent provisoirement en attendant la réalisation du plancher, ce sont des madriers avec des cales. Un était est un
madrier avec des cales. La distance entre les poutrelles est la longueur de l’hourdis qui est généralement de 50cm, mais
dans le dessin je trace 60cm entre les axes des poutrelles.
 Dalle de compression :
On étale les hourdis sur toute la surface du plancher entre les poutrelles. Sur le périmètre du plancher, je n’ai pas fermé
le coffrage de la hauteur de la poutre de rive, j’ai juste fait l’enrobage, je ferme le contour avec un madrier de 20cm
généralement. Je place ensuite le ferraillage de la dalle de compression, avant c’était des barres de T6 mais maintenant
on adopte des treillis soudées (quadrillage/panneaux de barres perpendiculaires soudées de 2m de largeur et de 3m de
longueur). On fait appel au BET pour réceptionner le coffrage, le ferraillage et l’étaiement et dresser un PV de bon de
coulage pour ensuite couler le béton de la dalle de compression, une couche de béton lourd de 5cm d’épaisseur. On fait
également des essais d’écrasement sur le béton au moins une fois tous les 50m3 livrés au chantier. On fait les
prélèvements en fonction du volume estimé à la commande (50-40-30 … m3). Avant de couler le béton du plancher, on
doit faire appel à l’électricien pour placer les tubes isoranges des plafonniers pour éviter de creuser le plancher plus tard
et aussi pour encastrer le tube directement dans la dalle.

Les types de planchers :


 L’acrotère : avant le coulage du béton du dernier plancher, on dispose les attentes de petits voiles périphériques pour
l’acrotère, on dispose les coffrages sur la terrasse et on met les armatures dedans (elles seront aussi introduites dans
les poutres périphériques) pour couler le béton. Afin d’empêcher la remontée des eaux par capillarité (l’infiltration de
l’eau), on étale une membrane étanche sur toute la surface de la terrasse une fois arrivés aux extrémités de la terrasse,
on a besoin de relever les bords pour faire un relevé d’étanchéité, il nous faut donc un support : la partie verticale de
l’acrotère , on y introduit les attentes des petits voiles, on rajoute ensuite au-dessus une partie horizontale qui couvre la
jonction entre les deux, elle comporte une rainure (un vide) qui fait descendre l’eau sous forme de larmes pour
l’empêcher de s’étendre, on l’appelle larmier.
Nota 1 : L’enrobage permet au béton de circuler librement pour que les barres d’acier soient enrobées dans le béton. A
l’extrémité on peut ne pas avoir exactement 50cm qui reste ça dépend du plan.
Nota 2 : le coffrage sert à former le moule qui donnera sa forme au béton.
 Les escaliers normaux :
o La paillasse est une épaisseur en béton armé. Sa largeur dépend des escaliers adoptés (individuels, collectifs,
publics...) elle peut aller de 80cm à 3m, largeur paillasse = largeur l’escalier. L’épaisseur de la paillasse est en
fonction de la largeur de la volée de l’escalier (la distance entre les poutres qui séparent l’escalier).
o la marche est le support de circulation et la contre marche est la hauteur de la marche. La marche a une largeur
standard de 30 cm (pas moins de 27 cm) et une hauteur de 17ou 17,5 cm. Il est préférable de ne pas dépasser 10
marches par volée sinon c’est fatiguant et on ne peut ne pas obtenir le permis d’habiter qui doit être signé par le
service d’hygiène et la protection civile (les ambulances et les pompiers).

o Sous la poutre qui supporte le haut de l’escalier je dois mettre deux poteaux. Sous l’autre poutre je peux mettre
deux poteaux ou deux poutrelles sont suffisantes.

 Le chaînage périphérique : Avant de couler le chaînage périphérique, nous devons réaliser l’arase étanche : préparer une
surface régulière lisse que l’on met sur la face supérieure de la maçonnerie en moellon et la face verticale extérieur de
la maçonnerie en moellon. La face est faite par le mortier. On a besoin de bitume (zaft) et un feutre bitumeux (carton
spécial pour l’étanchéité). On met le bitume jusqu’au TN (terrain naturel). L’objectif de l’arase étanche est d’arrêter les
remontés capillaires (infiltration de l’eau). Après la réalisation de l’arase étanche on fixe le coffrage du chaînage
périphérique et on met les armatures correspondants. On fixe le câble en cuivre nu sur les armatures du chaînage
périphérique.
Coupe sur poutre porteuse et
plancher à hourdis (on voit retombée)

Coupe de synthèse transversale sur


une poutre porteuse de longueur 5m
supportant un plancher dont la
longueur des poutrelles est 4m
sachant que cette poutre est au
niveau de la terrasse.
Construction /S3
Jusqu’à présent, tout ce qui est en béton est fini (sauf paillasse cuisine). Contour moellon, tout-venant compacté,
longrines, réseaux sous-dallage, hérissonnage, dalle de frome, poteaux, coffrages plancher, coulage plancher, plancher
terrasse, acrotère.
 Les escaliers : la paillasse des escaliers fait 14cm d’épaisseur, elle fait partie de la structure (les marches non). Sous le
palier, il y a une poutre palière. Dans des immeubles d’habitation on a généralement une hauteur sous plafond libre de
2.8m et 17.5 / 17cm de hauteur par marche avec deux volets de 9 marches chacun pour un total de 18 marches (enduit
plafond 2cm + revêtement 7cm).

Une cage d’escalier rectangulaire est soutenue par 4 poteaux et deux sous le niveau du palier intermédiaire. Au lieu des 4
poteaux on peut avoir 2 poutres soutenues par des poteaux plus loin ou elles- mêmes soutenues par d’autres poutres. Je
dois avoir des poteaux continus sur tous les niveaux, je peux en arrêter quelques-uns mais pas la totalité.
Nota : L’escalier en colimaçon est en console par rapport à l’élément porteur.
 La maçonnerie : les murs sont construits en briques de terre cuite de 3/6/8/9 trous (3 très rare, 6 et 8
fréquents et 9 sur commande) en fonction du moule et du degré d’utilisation. Ces briques sont faites en
argile spécial extrait de carrières mis dans un moule et cuit au four. On a aussi des aggloméré (agglos) de
10/15/20cm faits de sable, gravette grain-de-riz, ciment, eau et séchées dans un moule dans une presse
comprimés et vibrés pour évacuer l’air. (épaisseur partie remplie de matière 2cm).
o Les types de murs :
 Façades : ces murs servent de protection contre les intempéries et d’isolation thermique et acoustique. Le
minimum d’un mur de façade est de 23cm fini avec 1,5cm d’enduit de chaque côté, mais on adopte normalement
une double cloison d’un minimum de 30cm d’épaisseur avec une lame d’air de 10cm entre deux murs de 10cm car
on aura besoin de camoufler le caisson du volet roulant du rideau et on en aura aussi besoin pour les portes
coulissantes.
Nota : La lame d’air ne doit pas dépasser 5 ou 6cm par soucis d’isolation acoustique et thermique car quand j’augmente
trop l’épaisseur de la lame d’air elle devient conductrice de chaleur et non isolante, mais 10cm sont nécessaires pour
avoir les 30cm du mur. Dans l’habitat économique, on adopte 20cm et on camoufle les caissons des volets roulants par
des traitements de façade.
 Intérieurs : les murs intérieurs délimitent les espaces, ils font 10cm d’épaisseur pour économiser l’espace mais
une cloison plus épaisse est un meilleur isolant thermique et acoustique.
 Mitoyens : on a besoin d’un minimum de 20cm par rapport au voisin par soucis acoustique. Ces murs sont soit en
agglos soit en double cloison et ont une épaisseur min de 20cm pour l'isolation et 3cm d'enduit.
o La réalisation de la maçonnerie : on procède d’abord au nettoyage total
du sol. Après, on trace tous les murs du plan sur le plancher tout en
repérant les portes et les fenêtres (avec de la ficelle et de la poudre).
Les angles droits sont aussi tracés au sol avec un morceau de ficelle
quelconque qui sera l’unité de mesure pour appliquer le théorème de
Pythagore : morceauX3 et morceauX4 et morceauX5. On ne construit pas chaque mur indépendamment
mais chaque rangée à la fois, ce qui facilite les modifications s’il y en a. Nous avons deux ficelles tendus qui
glissent sur le mur au fur et à mesure de sa réalisation, on les soulève pour poser chaque rangée afin
qu’elles soient toutes parallèles. On vérifie les murs après leur exécution et pour donner
l’autorisation (avec le fil de plomb) : la verticalité, la planéité, l’horizontalité des joints entre les rangées,
éviter la continuité des joints verticaux, les angles droits (tous les défauts des murs apparaitront au
revêtement). Les briques doivent être liées en mortier (sable, ciment, eau) sans joint de séparation entre
les blocs pour éviter des fissure (risque 50%) et garder l’équilibre, ce joint doit être décalé de 10cm entre
chaque rangée ou simplement la moitié de la brique. Les murs sont construits jusqu’au plafond, à part
ceux avec des ouvertures. Pour les fenêtres, le mur s’arrête à l’allège et pour les portes il s’arrête au
niveau des linteaux.
o Les linteaux : Le linteau est une sorte de poutre en béton armé, il se trouve à 1m30 au-dessus du mur et
supporte la maçonnerie supérieure (il supporte une faible charge sur une petite largeur d’ouverture et la
transmet au mur de part et d’autre). Pour les portes, il doit déborder de 30cm de chaque côté. Pour les
fenêtres normales, je mets un linteau normal qui doit déborder d’un minimum de 15cm de chaque côté et doit être
encastré dans le mur (je dois encastrer plus de 15cm si l’ouverture fait plus de 1.5m). si c’est une fenêtre à volet
roulant, on réalisera le caisson qui fera office de linteau. Je fixe le linteau sur le poteau en faisant un trou avec
perceuse, j’y introduis la barre d’acier du linteau couverte avec un produit liant et cette barre reste en attente. Pour
les portes, je dois mettre des raidisseurs si elle n’est pas fixée au mur. Les appuis de fenêtre sont
en béton armé et introduit de 15cm de chaque côté du mur avec une légère pente de 2% vers
l’extérieur pour l’évacuation des eaux pluviales.
o Le caisson du volet roulant : c’est une cavité dans laquelle on va mettre le volet roulant du rideau.
La boîte aura deux parois en béton armé de 6cm d’épaisseur : sur la façade (parois linteau,
menuiserie) et sous le caisson. Les caissons du volet roulant sont suspendus sur la poutre. Voile
de 5/6 cm qui descend de la poutre après je tourne horizontalement. Faire une coupe sur une
poutre 20x40cm supportant un plancher 15(hourdis) + 5(dalle) cm.
 Les tablettes : on les utilise pour les paillasses de cuisine ou les paillasses de salle de bain qui ont des
vasques. Les paillasses de cuisine : ce sont des éléments en béton armé de généralement 60cm de
largeur (en plus de la largeur encastrée dans le mur) et d’une épaisseur qui avoisine 10cm, elle fait
85cm de hauteur en prenant en compte du revêtement. A partir du revêtement du sol je monte de
85/90cm pour mettre le revêtement de la paillasse. Je construirais également deux murs
porteurs en maçonnerie aux extrémités, mais si je ne veux plus avoir de mur du tout je
construirais un voile, un élément en porte-à-faux et je tourne avec le voile sous la paillasse.
(Dessin technique : je hachure le mur dans un sens et je hachure la paillasse dans l’autre et je
montre que la paillasse est encastrée dans le mur d’environ 5cm).

 Renformi des placards : le niveau bas des placards sera plus élevé que le niveau des chambres car la plinthe doit faire le
tour pour des raisons esthétiques. Le renformi des placards est le remplissage de la partie basse des placards jusqu’au
niveau du cadre de la menuiserie inférieure : on construit une rangée de briques pour délimiter l’espace extérieur et on
remplit l’intérieur avec du sable, ciment, grain de riz (gravette très petite) et eau.
 L’enduit : on a pour objet d’avoir des surfaces régulières, plates, prêtes à recevoir la peinture définitive. Le matériau à
utiliser est l’enduit de ciment, constitué de sable, eau et ciment CPJ 35 (le 45 c’est pour les éléments en béton armé).
o La phase préparatoire aux travaux d’enduit : on fait ces travaux en même temps que la maçonnerie pour ne pas
détériorer ce qui a été construit, il ne s’agit pas de traiter les travaux définitifs, juste les éléments qui permettront
de débloquer les travaux d’enduit, les finitions viendront plus tard.
 La menuiserie : le menuisier livre les faux cadres (les pré-cadres) à la société de construction qui va les fixer. On y
installera plus tard la menuiserie finale qui ne sera posée qu’à la fin du chantier pour la protéger de la série de
travaux qui vont suivre. Le faux cadre est une planche d’épaisseur de 3,5
cm qui forme l’encadrement de la porte, d’une largeur de 10 cm et de la
hauteur de la porte. Pour assurer la non-déformation du faux cadre on
relie avec des éléments en bois : deux en haut et un en bas à 15 ou 20cm
du sol. Pour fixer les faux cadres sur les murs je prends trois points sur le
bord ou je mets des clous inclines (un vers le bas et l’autre vers le haut) de
10 cm de long dans chacun. Je glisse le cadre dans l’ouverture de mur en
cassant l’endroit des clous (où le cadre bloque) et je remplis les vides avec
du béton pour obtenir les pattes de scellement. (Accrochage : le béton et
l’acier accroche la maçonnerie, l’acier accroche le bois). Une fois que le
cadre tient bien en place je peux enlever les éléments de soutien.
 L’électricité : L’électricien doit encastrer les tubages isoranges (pour le
tirage de câblage après) et les coffrets (boites d’appareillage électriques pour l’arrivage des tubages et les
tableaux électriques). On fait des saignées par endroits dans le mur, on y met le tube et on ferme (les tubages
sont encastrés dans les murs et les plafonds). Les coffrets sont des boîtes ou on met tout ce qui est appareillage
électrique, encastrée dans le mur et les tubes isoranges arrivent là-bas. Le tableau électrique représente
l’ensemble, le coffret sera plutôt l’élément en menuiserie dans le mur. On n’a pas le droit de toucher aux
éléments porteurs, c’est pour ça que quand on place les tubes isoranges il y a des endroits où on fait la signée et
d’autres où on se déplace au sol directement car après ce sera caché par les travaux de revêtement
 La plomberie : On doit ensuite faire appel au plombier, qui fera deux types d’opérations :
 L’eau potable (alimentation) : L’eau est située à une hauteur et doit arriver au robinet, je dois donc faire une
saignée : Eau potable : alimentation (conduite verticales)=descente.
 Les eaux usées (évacuation) : conduite horizontales = vidange.
Nota : Des gaines d’aération reçoivent souvent les différentes descentes et tubages, même si ce n’est pas leur fonction
première.
o Les travaux d’enduit : on aura trois couches d’enduit : accrochage, dressage et finition
 Accrochage : elle sert à avoir une surface très rugueuse pour permettre un très bon accrochage d’enduit sur le
mur. C’est une couche très fine en ciment (tellement fine qu’on voit le fond du mur) avec une petite quantité de
sable et un peu de gravette grain de riz. On arrose d’abord le mur (l’eau qu’on va projeter va empêcher le mur
d’absorber l’eau du mélange ciment car c’est elle qui permet l’accrochage) et le mélange très liquide est projeté
par force contre le mur. Nous devons ensuite mettre un grillage au niveau de la jonction de la maçonnerie avec
les éléments de structure. Ce grillage est fait en fils fins en hexagones, on l’achète en rouleaux et on coupe des
bandes de 20cm minimum pour les fixer contre le mur. Il a pour objet d’arrêter les éventuelles fissures verticales
(quand le sol est mauvais ou argileux, les semelles se tassent et descendent, les poteaux suivent le mouvement
mais le mur travaille différemment ce qui crée un cisaillement, d’où l’apparition de fissures).
 Dressage : La couche de dressage sert à avoir un plan (planéité du mur). On doit placer par endroits de petits
taqués de niveau avant d’entamer la couche de dressage. Les taqués sont des éléments en brique ou en mortier
et espacés minimum de 2m, on aura de petits éléments en relief qui sont accrochés et sortent du mur. Quand je
relie ces reliefs je dois avoir un plan. L’épaisseur du relief est égale à l’épaisseur de l’enduit. Les faces des reliefs
définissent un plan, ces taqués jouent le rôle de repères, quand on a fini de les place on peut commencer à
mélanger l’enduit. L’enduit est projeté avec une truelle. Je prends une règle (règle en bois de 2,5 cm qui absorbe
l’eau et peut se déformer) que je manie comme un essuie-glace, les taqués sont mes repères, je passe la règle sur
les taqués pour étaler l’enduit tout en comblant les vides qui apparaissent.
 Finition : elle est faite avec la taloche. Je fais une couche de quelques millimètres avec une taloche pour éliminer
les vides que je n’arrivais pas à combler avec la règle. Une fois que l’enduit est fini, le bâtiment est gris de
l’intérieur et de l’extérieur, les gros œuvres sont donc finis. Je passe à l’étanchéité.
o Les types d’enduit :
 L’enduit lisse (normal): si l’épaisseur de l’enduit dépasse 2cm, elle deviendra trop lourde et il y aura un risque de
décrochement. La couche d’accrochage sera alors traitée différemment comme du béton (sable, ciment, eau).
 L’enduit tyrolien : généralement extérieur par soucis de finition esthétique, après avoir accroché
et dressé le mur on prend une petite machine qui mélange sable, eau et ciment (et gravette
grains de riz) et on tourne la manivelle pour faire projeter le mortier en points. On doit vérifier la
verticalité et la planéité du mur et j’obtiens à la fin des murs ultra-rugueux.
Nota : L’enduit peut être intérieur, extérieur (façade) ou plafond. On le différencie pour le devis,
bordereau des prix de réalisation des ouvrages, le prix de chaque enduit est différent.
 Les travaux d’étanchéité : l’étanchéité a pour objet de bloquer toute infiltration de l’eau.
o L’étanchéité lourde : on l’utilise surtout sur les terrasses horizontales exposées à la pluie car la
quantité d’eau reçue est importante. On l’utilise aussi pour tout ce qui est enterré et a besoin d’une étanchéité
verticale à cause de l’eau contenu dans le sol (les sous-sols, les piscines, les cours anglaises, les murs de
soutènement).
 Les terrasses : la descente (conduite d’évacuation des eaux pluviales de 20 ou 30cm de diamètre) se trouvera au
point le plus bas de la terrasse et recevra l’eau pour la conduire vers le regard en fondations. La descente traverse
toute la hauteur du bâtiment sans déranger le côté esthétique grâce aux gaines d’aération (aussi appelées gaines
techniques, elles font généralement 100x80cm). La fonction première de ces gaines et la ventilation, c’est un vide
créé par des briques à l’intérieur de la construction pour aérer les espaces qui n’ont pas d’ouvertures
(généralement les salles de bain). Cependant, on profite du vide de la gaine pour faire passer différents éléments
non esthétiques qu’on souhaiterait garder cachés comme les conduites d’évacuation des eaux, les câblages
électriques, etc. Nous avons en terrasse une dalle de compression horizontale puisque c’est le dernier plancher,
nous devons donc travailler la forme de pente afin d’obtenir un point haut et un point bas. Cette pente
représente la tangente de l’angle d’inclinaison, nous prenons généralement une pente de 2%. (quand j’avance
d’une distance de 100cm je monte de 2cm, hauteur/distance=tangente%). Si j’ai
une grande terrasse, j’aurais plusieurs points bas car une forme de pente trop
épaisse entraînera l’écroulement du plancher (exemple : une terrasse de 20m
avec une pente de 2%, au bout de 20m j’ai 40 cm d’épaisseur pour la forme de
pente, le béton pèse lourd et le plancher s’écroule, je dois donc mettre plusieurs
sorties). La hauteur de l’acrotère n’a aucune relation avec l’accessibilité, celle-ci
est en relation avec le garde-corps, par contre l’acrotère sera en relation avec le
point bas de l’évacuation des eaux pluviales, plus la quantité d’eau sera
importante, plus l’acrotère sera haute. Les points bas s’appellent les descentes et
les points hauts s’appellent les versants. Exercice : dessinez le plan de terrasse
d’un immeuble de 20x15m en plan, sachant que la terrasse est accessible par des
escaliers aux centre et que les points bas se trouvent au centre de la largeur. Ensuite,
faites une coupe sur cette terrasse. Dans la réalité, les points bas sont positionnés
selon la distribution des étages pour que les descentes passent par les gaines
d’aération. Pour assurer l’écoulement des eaux, on doit exécuter la forme de pente
en sable, gravette grains-de-riz et eau. L’épaisseur de la forme de pente doit au
moins faire 4cm au point bas (ceci apparaît généralement au détail techniques), à
partir des 4cm au point bas j’exécute ma pente de 2%. Mais pour calculer
l’épaisseur maximale de ma forme de pente, je calcule à partir de la diagonale de la
terrasse. Ma forme de pente sera soit réalisé avec une chape de lissage pour être
lisse dès le départ, soit on étale une surface lisse à la fin avec le même matériau ou
simplement en mortier (sable, ciment, eau). Nous aurons besoin de cette surface
lisse pour réaliser l’étanchéité qui aurait été ruinée par une surface rugueuse.
 Réalisation de l’étanchéité des terrasses : avant l’exécution de l’étanchéité, il est
indispensable à l’architecte de demander les fiches techniques (livrées avec le
produit par le fournisseur, contient des renseignements sur le produit et
l’utilisation) et l’avis technique (réalisé par le laboratoire ou le BCT après des essais
et des tests) du produit à utiliser. On ne fait pas confiance aux fiches techniques et
on doit impérativement demander l’avis du laboratoire. Pour réaliser l’étanchéité
des terrasses, il y a trois manières de procéder:
 Etanchéité conventionnelles (trois couches): on aura besoin de rouleaux de feutre 36S VVHR (voile de verre
haute résistance), c’est un carton spécial fait pour l’étanchéité, le rouleau fait 1x20m. nous aurons aussi
besoin de rouleaux de 40TV (tissu de verre, plus résistant que le 36S VVHR), et de bitume (goudron). La pose:
dérouler un rouleau 36S sur la terrasse en mettant simultanément du bitume chauffé en dessous (à une
haute température pour devenir visqueux). Je commence à dérouler au coin ou à l’extrémité de la terrasse
tout en laissant une partie relevée sur le bord de l’acrotère qu’on appelle le relevé d’étanchéité. Une fois le
premier rouleau terminé, j’attaque le second qui sera légèrement superposé au premier de 10cm (la largeur
de recouvrement) pour éviter l’infiltration de l’eau entre les feutres. Une fois toute la terrasse finie, j’attaque
la deuxième couche qui sera également en 36S VVHR, mais cette fois-ci perpendiculaire à la première. Une
fois la 2ème couche terminée, je fais une 3ème couche en 40TV parallèle à la première en 36S VVHR. Une
fois tous les feutres étalés, je peux coller les relevés d’étanchéité. En étalant mes feutres, j’ai aussi recouvert
les descentes d’eau, mais je les ai aussi marquées d’un clou pour ne pas mettre de bitume (je peux laisser
jusqu’à 1m2 autour de la descente) et une fois la terrasse terminée je peux y revenir
pour couper les cartons et placer les gargouilles en plomb. Elles se composent de deux
parties : une partie plate carrée (de 40x40cm ou 50x50cm selon la dimension de la
descente) que je place entre les feutres avec du bitume, et une autre partie cylindrique
(de diamètre légèrement plus petit que celui de la descente) par-dessous qui sera
introduite dans la descente. La gargouille fait généralement 20 ou 40cm de hauteur.
Chaque descente aura une crapaudine pardessus, une sorte de bouchon façonné en fil
d’acier galvanisé pour bloquer tout solide qui risquerait de passer dans la descente.
Nota : la hauteur de l’acrotère est liée à l’étanchéité : j’aurais 10cm pour le relevé, 10cm
pour couvrir la liaison, et 29 cm pour la pente (selon notre calcul précédent) donc au total
l’acrotère fera 49cm de hauteur. Les feutres (ou cartons) risquent toutefois de se
détériorer à cause d’éléments coupants ou autres dangers (clous dans chaussures
d’ouvriers), je dois donc réaliser la protection d’étanchéité (avant la protection
d’étanchéité, personne n’a accès à la terrasse pour ne pas détériorer les feutres). Cette
protection est réalisée de deux façons :
 Si la terrasse est accessible : on utilise un carrelage ou un revêtement normal, généralement des
carreaux de 20x20cm (les moins chers).
 Si la terrasse est inaccessible : la protection sera réalisée en petits daleaux de béton de 4cm
d’épaisseur. On ne pourra pas étaler le béton sur toute la surface à cause du problème de fissuration aléatoire du béton
(lié au phénomène de retrait du béton : quand on mélange le béton durant une période, il y a des réactions chimiques
dans le mélange dont la source est le ciment, ces réactions étirent le béton dans deux sens différents ce qui cause des
fissures). Nous devons donc réaliser la protection de surfaces isolées inférieures à 12m 2. Entre les daleaux, il y a des
joints : des creux vides remplis de bitume et de sable (pour donner une consistance au mélange) mais plus souple que le
mortier qui se fissure aussi.
 La protection du relevé d’étanchéité : elle est faite avec du solin grillagé : un morceau de grillage en
acier galvanisé est fixé sur le feutre (sur la partie verticale de l’acrotère) et recouvert d’enduit de ciment (mortier) qui
n’aurait pas tenu sur le feutre sans grillage. Les relevés d’étanchéité se trouvent à chaque surface verticale de la terrasse,
où il y aura un acrotère, donc même sur les souches de ventilation (la continuité des gaines d’aération en terrasse,
doivent apparaître sur le plan). J’aurais toutefois sous la souche de ventilation deux poutres au lieu de la continuité des
hourdis car je ne peux pas arrêter un plancher avec un hourdis.
 Etanchéité bicouches : on aura deux couches de feutre perpendiculaires avec une protection
d’étanchéité par-dessus.
 Etanchéité monocouche :
 Monocouche auto-protégé: ce sera une seule couche qui n’aura pas besoin de protection
d’étanchéité ; ce sont des rouleaux de carton plus épais et plus résistants avec des granulats en surface, on n’a pas besoin
de bitume car il y est déjà, on va juste coller avec une flamme et on presse contre le sol. Celui-ci est plus cher que le
conventionnel, mais aussi meilleur de qualité et plus facile à poser. (il n’est pas fait pour les terrasses accessibles)
 Monocouche normal : c’est une seule couche du même rouleau de feutre plus épais et plus
résistant, mais il aura besoin d’une protection d’étanchéité.
o Etanchéité légère : tout ce qui est salles d’eau (WC, SDB), les balcons, les buanderies, petites jardinières, etc. Le
balcon peut être couvert mais pas construit autour. La terrasse dépasse de 2m de profondeur. On l’utilise aussi
pour les petites jardinières de 50, 60 ou 100cm. On traite toute la surface pour qu’elle soit lisse afin d’assurer la
non-dégradation des feutres (à cause des piques d’un sol rugueux). On traite également la partie basse du mur
jusqu’à 30 ou 40cm en hauteur pour y mettre les relevés d’étanchéité plus tard, mais quand on a des receveurs de
douches on doit avoir un plus grand relevé, et quand on a une baignoire, on monte sur toute la hauteur de celle-ci.
On réalise l’étanchéité légère avec du bitume et un carton 36S VVHR ou 40TV. On chauffe le bitume et on l’étale
tout en le recouvrant des feutres.
o Etanchéité des jardins en terrasse : Pour les grands jardins, on doit ajouter une couche de drainage (draine les
solides et laisse passer les liquides) faite de galets de rivière (arrondis et lisses) pour empêcher le sol de s’évacuer à
travers les conduites ou encore de les boucher et aussi pour éviter la stagnation de l’eau qui risque de tuer les
plantes, la couche se trouvera sur toute la surface du jardin et contournera les points bas. Les galets les
contournent avec autour de la conduite une gravette et puis encore une gravette plus fine pour bien filtrer la terre.
Sur cette couche drainante se posera une couche de terre végétale de 30cm d’épaisseur. L’étanchéité est aussi
légèrement protégée en mortier.
o Les terrains de foot : On fait un terrassement général jusqu’à 40cm (35<x<50cm) et des tranchées de 30/40cm de
largeur, soit perpendiculaire dans le sens de la largeur ou dans un angle de 45°, on étale du géotextile sur toute la
surface (artificiel, synthétique, laisse passer l’eau mais bloque la boue) et ensuite on met les drains (galets de
rivière). Les drains dans les tranchées : conduites perforées, on étale le G2 sur toute la surface et ensuite on met
une couche GNA sur toute la surface, ce sont différents grains jusqu’à 31,5cm de diamètre (les fines sont réduites
et il y aura différentes tailles sinon le terrain sera étanche. On arrose puis on compacte. Une fois compactée on
obtient une couche lisse. Les conduites percées, on met les drains et l’eau est rejetée vers l’extérieur.
o L’arase étanche : voir détail maçonnerie en moellon. On l’utilise entre la maçonnerie périphérique et le chainage
périphérique pour éviter les remontées d’eau par capillarité. La pierre en moellon est en contact avec le sol, l’eau
va monter dans le mur. La peinture des murs sera éliminée de l’intérieur. On bloque les remontées capillaires par
l’étanchéité ce qui évite de dégrader la peinture.
o L’étanchéité verticale : (tout ce qui est enterré : parking, cour anglaise, murs de sous-sol, piscine) travailler d’abord la
surface pour qu’elle soit lisse avec de l’enduit (mortier) mais dans le cas où on utilise des voiles avec des coffrages
métalliques c’est déjà lisse (on pourra frotter les endroits problématiques). On utilisera du 40TV car il est plus
résistant et on l’étale par-dessus le bitume (même méthode). Cette étanchéité (et toutes les autres) sert à bloquer
l’infiltration d’eau, surtout si la surface est en contact avec la terre qui elle-même contient de l’eau. Le feutre doit
être protégé car il sera en contact avec le remblai (la terre remise après avoir terrassé pour les fondations) le tout-
venant peut avoir des matériaux tranchants qui abîment les feutres : on doit habiller toute la surface avec un
grillage auquel s’accrochera le mortier ; je peux monter jusqu’à l’endroit où il y a le béton (le grillage ne bousille pas
le feutre) ; l’étanchéité est protégée par le revêtement qui tient sur une forme en mortier. Le prix augmente
toutefois car il y a un travail supplémentaire.
 Les essais d’étanchéité : une fois l’étanchéité réalisée, il est nécessaire de faire des essais. On ferme toutes les sorties
d’eau et on ouvre l’arrivée d’eau, on devra garder l’eau dans les tuyaux 48h pour voir s’il y a des fuites ou des
infiltrations d’eau dans les planchers. Si l’eau s’infiltre dans les éléments de structure, l’acier d’armature rouille et la
barre prend plus de volume, le béton éclate et l’enduit tombe pour révéler les aciers, il y a un risque d’effondrement
car la structure est atteinte. Pour résoudre le problème, on doit frotter les barres d’acier afin d’enlever la rouille, on
analyse l’état des barres et on rajoute un béton spécial de traitement à la place de celui qui est tombé. Le fait que le
béton tombe à l’endroit des armatures n’est pas un grand problème en lui-même car à cet endroit-là c’est la partie
tendue du béton où le ferraillage travaille le plus.
 Le revêtement : il y aura une forme de revêtement suivie d’un revêtement proprement dit. La forme de revêtement
constitue le support du revêtement et elle sera en sable, ciment et eau.
o Revêtement du sol :
 Travaux préparatoires : nous parlerons tout d’abord de travaux préparatoires : travaux + vérifications nécessaires
avant d’entamer le revêtement.
 Le nettoyage : enlever tout mortier fixé sur la dalle de compression, béton tombé pour quelconque raison,
tous les déchets. On aura des murs finis et on se trouvera directement sur la dalle de compression.
 Repérage du plan : Nous devons ensuite repérer un plan horizontal sur tous les murs matérialisé par un trait
situé par rapport au sol/ dalle de compression à 1m07 (7cm de revêtement). Ce trait repéré sur tous les murs
est tracé à la ficelle et à la poche (avec l’appareil de niveau du topographe sinon avec le tuyau en plastique
qu’on remplit d’eau : le principe des bases communicantes où un même niveau de l’eau forme un plan
horizontal. Pour utiliser ce principe, je mesure 1m07 et je prends un tuyau de 10cm ou 15cm et je remplis le
tuyau jusqu’à ce que l’eau sorte de l’autre extrémité sans bulles d’air car elles risquent de réduire la
précision. Une fois le tuyau remplit un ouvrier mesure 1m07 et le repère au mur et de l’autre côté on met le
tuyau contre le mur et on marque là où l’eau s’arrête de s’écouler. Je refais la même opération à tous les
niveaux. Ce plan horizontal me permet de repérer le point le plus haut de la dalle de compression car la dalle
a été réalisée de façon imprécise. Je tiendrais compte du point le plus haut pour déterminer la hauteur à
adopter. J’ai besoin de déterminer le niveau dans trois cas : coffrage des poutres pour le plancher, la
maçonnerie et le revêtement). La différence de hauteur sera arrangée par la forme pour mettre le
revêtement qui ne tiendra pas sinon (je dois mettre une couche suffisante).
 Les essais de pression : avant d’entamer l’enduit, on avait encastré les conduites dans des tranchées, à
présent, nous devons vérifier toutes les conduites pour trouver d’éventuelles fuites. Les conduites
d’alimentation : on ferme toutes les sorties (l’endroit des futurs robinets, chacun en a deux ; chaude et
froide) et je mets un manomètre à l’une des sorties pour mesurer la pression. On va raccorder l’arrivée
principale de l’eau à la pompe qui nous permettra d’injecter l’eau sous pression dans la conduite. La pompe
va me permettre d’introduire l’eau dans la conduite et en mesurer la pression quand j’arrive à une valeur
donnée de 10 bar ou moins selon les exigences du maître d’ouvrage (les conduites des trottoirs peuvent
résister jusqu’à 16bars). Quand l’aiguille arrive à 10/8 bars, on enlève la pompe et on doit conserver cette
pression au moins 48h, ensuite on dresse un PV où on écrit que les conduites sont sous pression à telle date
et signés par les présents BET BCT etc. après 48h, on vérifie d’éventuelles fuites et si l’aiguille ne bouge pas il
n’y en a pas et on peut entamer le revêtement.
 Les essais d’écoulement : (on en parle aux gros œuvres quand on traite le revêtement du sol) c’est vérifier si
toutes les canalisations d’eaux usées sont fonctionnelles. Au RDC : tester si l’eau des regards s’écoule
correctement, on verse de l’eau dans chaque regard et on vérifie qu’elle sort sans problèmes. Aucune
conduite ne doit être bouchée (ça concerne le bon fonctionnement du réseau sous-dallage). L’objet de ces
essais est d’être sûr que le revêtement ne sera pas détérioré une fois installé.
 Les fourreaux : avant le dallage on doit réaliser les fourreaux qui alimenteront le courant, l’eau, le tel, etc. Le
vide sanitaire : je le réalise quand j’ai un sol d’argile gonflante pour éviter les fissures au niveau des murs.
 La nourrice : c’est le local au RDC où on met les compteurs d’eau (à l’intérieur de la maison).
 Travaux de revêtement : Après avoir fait les essais d’écoulement et de pression, la vérification des fourreaux et le
déterminé le plan horizontal on entame le revêtement. Il y en a différents types : carrelage, granito poli, marbre,
parquet, pierre.
 Le granito polis : il est économique et très résistant, mais il a un inconvénient : il se salit facilement et si un
liquide de couleur tombe dessus (thé, café) le sol absorbe cette couleur si ce n’est pas nettoyé tout de suite.
On a principalement trois éléments : la forme de revêtement + les gravillons + le liant.
 La forme : elle a une épaisseur minimale de 5 à 6cm, c’est un mélange sable/ciment/eau étalé sur
toute la surface qui nous permet d’avoir une surface régulière et lisse qui servira de support au revêtement. Elle a un
temps de prise de 3 à 4 jours.
 Les joints : Une fois la forme durcie, nous devons fixer les baquettes qui jouent le rôle de joint afin
d’éviter les fissures aléatoires dans le revêtement, ils sont généralement espacés d’1m mais ça dépendra surtout du plan
de calepinage réalisé par l’architecte sur lequel apparaissent les différents revêtements et la forme/couleur/disposition
qu’ils prennent. Les joints apparaissent également au plan de calepinage, ces baguettes sont généralement en plastique,
en laiton ou en alliages d’aluminium. Les dessins du plan de calepinage sont directement tracés sur la forme durcie (par
les ouvriers) et c’est alors qu’apparaissent les imperfections : murs inclinés, angles droits imparfaits…
 Le mélange : après avoir fixé les baguettes, on mélange le ciment, l’eau et les gravillons du
revêtement pour ensuite l’étaler sur la surface après avoir fixé les baguettes (ces baguettes sont tenues avec du ciment)
et l’accès au local est interdit. On étale le mélange et on passe dessus un rouleau compacteur pour le damer. (30 à 40cm
de diamètre. Il faut damer les gravillons pour évacuer l’air du mélange et remplir les vides qui se créent. les couleurs sont
traitées une à la fois selon le motif. Une fois la surface revêtue, on aura un problème au niveau de la jonction mur-sol, on
devra donc réaliser la plinthe principalement esthétique, elle fera de 7 à 10cm de haut selon l’effet désiré. Il y a trois
types de granito –polis : l’ordinaire en ciment normal, le blanc en gravette blanche et en ciment blanc et le semi-blanc
une sorte de mélange des deux précédents.
 Le ponçage : Après le durcissement du granito polis et l’exécution des plinthes, on procède au
ponçage qui se fait généralement en deux temps : le premier lisse la surface très rugueuse et donne une surface pate et
régulière. Le deuxième passage nous donne une surface quasi-lisse. Ce ponçage est fait avec une machine avec un disque
tournant au-dessous duquel se trouvent des pierres qui frottent fort avec de l’eau pour refroidir. On met de l’eau et on
teste à chaque fois la régularité de la surface ; on frotte toute la surface (au fur et à mesure de frotter avec l’eau, la
poudre des pierres se mélange avec l’eau et devient boue. Si on veut une surface encore plus lisse après la deuxième
ponce, on peut mettre du cirage (et on peut patiner avec les chaussures, c’est très dangereux). Pour les coins et les
endroits difficiles d’accès on utilise une meule avec disque tournant qui frotte aussi la pierre. Si la plinthe est faite en
granito-polis il peut être fixé au mur avec une truelle.
 Mignonette lavée : elle est faite de petits galets de rivière, généralement utilisée à l’extérieur car on obtient
jamais une surface lisse avec, elle est économique. La forme est réalisée de la même manière, on place
ensuite les joints et on verse le mélange de ciment/galets de rivière (qui ont une forme arrondie et lisse à
cause de leur transport en rivière). On dame avec le cylindre. Sur le plan esthétique, on peut choisir le
diamètre des galets.
 Carrelage : ce sont des carreaux en céramique. On les obtient grâce à des argiles spéciaux traités en carreaux
avec des couches fines d’émailles décorée ou colorée en surface puis cuits au four en usine. (le carrelage
c’est pour le sol, la faïence c’est pour les murs, le zellige c’est traditionnel). Les carreaux sont de 30 à 40cm
en général. La qualité du carreau dépend de la résistance de son émaille (face à l’utilisation elle peut
commencer à disparaitre) ou de la résistance de l’argile du carreau. On doit toutefois faire attention au
niveau de la précision des dimensions des carreaux car chaque millimètre compte et le joint peut commencer
à zigzaguer entre les carreaux. Quand les carreaux sont de mauvaise qualité, on peut avoir une nuance
différente quoique la même couleur dans chaque boite. La pose des carreaux peut être faite de deux
manières :
 faire la forme et puis laisser sécher pour ensuite fixer les carreaux avec une colle (cette méthode est
plus couteuse mais plus précise au niveau de la pose. Il est obligatoire de mettre les carreaux la veille dans un bassin
d’eau sinon ils vont absorber l’eau du liant et la résistance va baisser.
 Deuxième méthode : en même temps que la forme. Dans ce cas-là, je repère les différents niveaux,
j’étale la forme, je projette du ciment en poudre sur la forme humide, celle-ci va absorber le ciment et y créer des racines
ainsi que dans les carreaux qui agiront comme une colle ; les carreaux sont sensibilisé à la présent=ce de l’eau car ils ont
été cuits au four. On pose les carreaux du fond de la salle jusqu’à la sortie pour fermer la salle et empêcher quiconque
d’entrer avant le durcissement. J’utilise une règle pour réguler et lisser la forme où je poserais les carreaux. Les carreaux
sont généralement disposés d’un angle de 45° par soucis esthétique mais je dois aussi faires des calculs pour bien
dimensionner les pièces selon les matériaux et vice versa, cela me permettra d’éviter des différences d’alignement entre
les joints. Une fois les carreaux posés, on prépare de l’eau mélangée à du ciment qu’on étale sur la surface du sol et on
fait glisser ce mélange sur toute la surface pour remplir les joints (vides) entre les carreaux et sous les carreaux (avec du
ciment blanc ou de l’ordinaire plus facile à entretenir).
 Le bois plastique : le principe est de séparer, c’est la fonction principale (même les vides marchent (sur les
carrelages on recouvre de mastique (ciment + eau). La plinthe est esthétique et sert à cacher le joint entre le
mur et le sol, elle atténue l’étanchéité mais elle ne la bloque pas, elle peut être faite du même matériau que
le revêtement du sol ou non, sa largeur dépend aussi de l’esthétique désirée. L’entreprise doit remettre une
attestation de garantie de 10 ans. Avec le temps, l’eau fini par s’infiltrer, que la plinthe soit réalisée ou on,
mais si l’eau s’infiltre avant 10 ans, ça veut dire que l’étanchéité a été mal exécutée. Au lieu de la plinthe, on
peut aussi faire une cornière et un joint de recouvrement, c’est un petit joint (vide) de 2cm que l’on laisse
entre la couche verticale d’enduit et le sol, à la liaison du sol avec le mur on met une cornière, mais avec ce
joint creux on doit s’assurer d’une bonne qualité d’enduit pour ne pas avoir de différence d’épaisseur. Ce
type de joints creux est utilisé au lieu des plinthes dans les appartements haut-standing. (Ceci ressemble aux
joints creux des faux plafonds pour ne pars rencontrer les murs, on laisse des saignées.)
 Le marbre : il est posé de la même manière que les carreaux, et il est lui-même sous forme de carreaux. On
prépare la forme, on l’étale, on projette le ciment et on pose les carreaux de marbre. Ici on n’aura pas de
joint ils seront posés côte à côte et on pose. On n’a pas besoin de joint car les angles sont droits (mais le
carrelage compacto peut être collé sans joints) le but du joint du carrelage est surtout la finition car les bords
sont arrondis). Après la pose du marbre, on a le ponçage et puis le cirage pour la brillance du sol. le marbre
peut être posé en carreaux ou en chevrons en général de 10x20cm. Le marbre est un matériau qui absorbe
les liquides, mais ça dépend des types de marbre et des carrières d’où ils sont extraits. L’épaisseur du marbre
au sol fait en général 2cm, mais pour les escaliers on utilise 3cm pour garantir un nez de marche solide. Pour
des raisons économiques, on peut aussi coller un morceau de marbre de 2cm sur la marche de 2cm pour
fortifier le nez. Pour réduire les travaux de nettoyage, on peut recouvrir d’un film plastique avec du plâtre
dessus car le plâtre fond directement au contact de l’eau.
 Le parquet :
 parquet industriel : on peut l’enlever ou le remettre à tout moment, ce sont des plaques avec des
dispositifs mâles/femelles aux bouts. Pour la pose : on étale un film (une mousse) sur le sol avant de poser les plaques +
poser la plinthe avec le même matériau.
 bois naturel : on prépare le sol pour qu’il soit vraiment lisse, après on colle le bois dessus et le
ponçage vient après (ce n’est pas la même machine que pour le marbre).
 Sols en PVC : très déconseillé, industriel.
 Sols synthétiques : conseillés pour les hôpitaux, terrains de sport (obligatoire), c’est surtout utilisé là où on
veut que ça reste propre. Il répond à certaines normes : épaisseur, coefficient d’usure, paramètres d’hygiène,
il est esthétique et facile à nettoyer, pas de joints donc pas d’infections, le sol est très lisse et dure (forme en
béton), on met des colles spéciales au niveau des joints. (il y a des cure-dents de la même matière qu’on
chauffe pour faire la soudure).
o Revêtement mural : dresser le mur, préparer une surface rugueuse mais régulière ? nettoyage, repérer un plan
horizontal sur les murs, les essais de pression
 Le granito-polis : même principe que pour le sol, on dresse le mur, on fixe les baguettes puis le mélange avec des
truelles puis le damage avec des cylindres. On ponce avec une meule à disque de frottement.
 Carrelage : d’abord le dressage : le but est d’obtenir une surface régulière mai rugueuse. J’ai calculé le nombre de
carreaux dont j’aurais besoin et leurs emplacements précis selon la hauteur sous plafond. Je mets une règle
exactement au niveau du premier élément complet et je la bloque par des éléments en bois. Je commence à fixer
les carreaux et une fois la colle sèche, j’enlève la règle. A la fin du mur en bas, je mettrais des moitiés de carreaux
(colle mélangée au ciment étalée sur le carreau et plaqué au mur). Généralement on fait des frises, et on travaille
le revêtement mural avant le revêtement du sol (SDB et cuisine) et on n’aura pas besoin de plinthe.
 Marbre et pierre : par rapport au poids on risque d’avoir des chutes, on réalise donc une saignée (avec une
meule) dans le morceau de pierre et on y fixe un morceau d’acier galvanisé tenu par une colle spéciale avec les
deux bouts qui ressortent. L’acier galvanisé joue le rôle d’armature et je colle la pierre avec du mortier et de la
colle pour plus d’efficacité.
 Travaux de finition : Une fois le travail de revêtement terminé, on attaque la peinture, la menuiserie et l'électricité. On
fera appel au peintre, menuisier, électricien (le plombier attendra un peu).
o Peinture : 1ère couche : couche d'imprégnation, réalisée avec de la peinture vinylique très diluée (peinture avec
beaucoup d'eau passée au rouleau sur le mur), elle sert à éliminer les poussières et nous permet de visualiser les
éventuelles fissures. Une fois terminée, on entame l'enduit de peinture, fait en 2/3couches selon la qualité de
l'enduit, l'objet est d'avoir une surface lisse, c'est une pâte qu'on étale contre le mur pour remplir les vides entre les
grains de sable. 1ère couche d'enduit de peinture, puis on la ponce avec du papier abrasif (on frotte), on entame
après la 2ème couche d'enduit de peinture et on ponce encore une fois. On passe du gris du gros-œuvre au blanc.
o Menuiserie : Le menuisier doit revérifier les dimensions des ouvertures (surtout la hauteur qui risque de changer à
cause de la hauteur du revêtement, tandis que la largeur ne change pas beaucoup). Le menuisier doit réduire les
vides au maximum : entre le sol et l'ouvrant et entre l'ouvrant et le cadre, il faut permettre à la porte de s'ouvrir et
de se fermer avec 3mm environs sous la porte. Le menuisier prend les mesures de l'huitrier pour entamer la
réalisation du cadre et de l'ouvrant (en atelier alors que l'ajustage se fait sur place). On a deux situations :
Menuiserie peinte : on peut la poser tout de suite ou Bois noble : de préférence le poser plus tard pour qu'il reste
propre. En gros on aura besoin de l'ouvrant, du cadre, et la quincaillerie (c'est-à-dire les paumelles, poignée,
serrure, chambranle. Le cadre est fixé sur le pré-cadre par des vis, l'ouvrant est fixé sur le cadre par les paumelles,
la chambranle est fixée sur le cadre et permet de cacher les joints entre le cadre et le pré-cadre et entre le pré-
cadre et le mur. Le buttoir est une pièce fixée au sol qui bloque la porte pour ne pas frapper le mur. Les types de
portes :
 Portes en bois massif : réalisées en éléments en bois coupés, façonnés et traités selon les détails voulus
(esthétique), on va coller ces éléments entre eux pour obtenir l'ouvrant male-femelle avec une colle ou autre
selon le menuisier, et avec un cadre autour de l'intérieur de 10 ou 15cm. C'est une seule pièce. Bois massif :
obligatoire pour les portes d'entrée de l'appartement (si l'économie le permet on peut en mettre aussi à
l'intérieur).
 Portes à lames : lames de 10cm de largeur, disposées en horizontale et en verticale. A l'intérieur on met du
contreplaqué. Les portes à lames peuvent aussi être utilisées à l'entrée pour économiser à la place du bois massif.
 Portes Iso-planes : réalisées en deux contreplaqués entre lesquels on met des éléments en bois de qualité
inférieur pour avoir une porte rigide. On a 10cm d'épaisseur en bois comme un cadre autour de la porte en
sandwich. On utilise les portes iso-planes pour l'intérieur (chambres, placards..).
 Les fenêtres en bois : cadre + ouvrant + traverse. Les ouvrants et les traverses doivent être travaillés en
prévoyant le support pour le verre et la fixation de la parclose (on découpe un petit angle dans le cadre pour
placer la vitre et je fixe avec la parclose). Le parclose est un parallélépipède rectangle en bois (comme une règle)
qui permet de tenir le verre, il est recommandé de le mettre de l'extérieur pour éviter les éventuelles infiltrations
d'eau. Nous devons mettre un produit (mastique=pâte modelée souple) pour éviter le bruit résultant du vent sur
le verre.
o L'électricité : On avait avant la menuiserie juste le tube iso range, maintenant on doit faire la filerie (de préférence
avant le revêtement du mur). On doit se préparer pour les travaux d'appareillage électrique (tout ce qui est tableau
électrique, interrupteurs, et prises) qui peuvent être posé après. On aura dans l'appareillage : tableau, installation
des interrupteurs et des prises. Tableau = autrefois il était constitué d'un disjoncteur et de fusibles, actuellement
c'est un grand disjoncteur avec beaucoup de petits disjoncteurs de taille différente. Actuellement l'électricité est
sous le trottoir, on a n câble électrique sous l'immeuble à partir duquel on doit faire des boîtes de distribution.
Après ces boîtes, on monte vers les appartements en utilisant les colonnes montantes (même chose pour l'eau et le
téléphone). Pour l'eau : On passe d'une grande conduite : Câble -> Câble réduit -> boîte. Pour être autorisé, il faut
les gaines techniques; il faut prévoir 3 réservations : Téléphone, eau, électricité -> à mettre sur le plan sinon il sera
rejeté à la construction (au niveau du palier de distribution sur les plans). 16 électricités, 16 pour l'eau, 16 pour le
téléphone. On a 4 apparts par étage : 3 gaines techniques avec 16 colonnes montantes chacune, mais au 2ème étage
on aura 4 de moins et ainsi de suite. Pour l'eau, on a une conduite sous le trottoir et une autre pour alimenter
l'immeuble : on retrouve une nourrice au RDC, c'est un placard où il y a les compteurs, relié à la conduite sous le
trottoir. Bouteille sur laquelle on mettra des percées, chaque percée correspond à un appart. Exemple : supposons
un immeuble de 4 étages avec 4 apparts à chacun. On aura donc 3 gaines techniques avec 16 colonnes montantes
chacune mais au deuxième étage, on aura 4 de moins et ainsi de suite. Pour l’eau on a une conduite sous le trottoir
et une autre pour alimenter l’immeuble. A l’immeuble on rencontre une nourrice au RDC. C’est un placard ou il y a
les compteurs reliés à la conduite sous le trottoir. On aura la bouteille avec des percées qui donnent les robinets
d'arrêt (REDAL) et un compteur d'eau et ensuite un autre robinet d'arrêt du propriétaire de l'appart, dans l'appart
on a les coffrets collecteurs.

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