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Module II : TECHNOLOGIE DU BATIMENT

I. Définitions
1. Un bâtiment au sens commun est une construction immobilière,
réalisée par intervention humaine, destinée d'une part à servir
d'abri, c'est-à-dire à protéger des intempéries des personnes, des
biens et des activités, d'autre part à manifester leur permanence
comme fonction sociale, politique ou culturelle.
2. Un bâtiment est un ouvrage d'un seul tenant composé de corps de
bâtiments couvrant des espaces habitables lorsqu'il est d'une taille
importante.
3. Le terme « édifice » désigne tout ce qui est édifié : un ensemble
architectural ou industriel, un ou plusieurs bâtiments jointifs ou
non ayant la même destination, une construction bâtie pour
aménagement d'un terrain.
4. Juridiquement, le terme de « bâtiment » désigne en général la
construction bâtie, alors que l'adjectif « immeuble » désigne plutôt
des biens ne pouvant pas être déplacés, qu'il s'agisse de bâtiment ou
de terrain.
5. Le bâtiment au sens commun est aussi le secteur d'activité
professionnel de la construction des édifices et des voies et routes ;
un secteur économique souvent dénommé bâtiment et travaux
publics ou BTP.
L'art de concevoir et dessiner des bâtiments est l'architecture, aussi bien
pour leur forme globale que pour l'aménagement intérieur en salles. La
science de la conception-construction des édifices s'appelle le génie civil
tandis que celui de disposer les constructions à l'échelle de la ville pour
les raccorder en agglomération aux réseaux de voies, eau, égouts, etc. est
l'urbanisme.
La construction des bâtiments relève de spécialités professionnelles
définies en corps de métier, appelées corps d'état, qui forment ensemble
le secteur du bâtiment. Il est traditionnellement divisé en gros œuvre
fournissant la bâtisse, au sens propre "la partie édifiée en structure qui
résiste" et le second œuvre partie qui l'habille.
II LES PLANS

Les plans d’architecte


Les plans d’architecte sont des représentations graphiques et
techniques d’un bâtiment qui dans leur ensemble permettent la
compréhension de ses différentes caractéristiques, avant, pendant ou
après la construction. Ainsi, pour toute demande de permis de

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construire, des plans d’architecte conformes seront indispensables pour
l’évaluation du dossier par les autorités administratives.

•A travers la réalisation d’un ensemble de dessins, du croquis à main


levée jusqu’à la réalisation des plans techniques détaillés par ordinateur,
l’architecte transforme les besoins et les souhaits du maître d’ouvrage,
grâce à son expertise technique et à sa sensibilité esthétique, en un
ensemble de plans de plus en plus précis qui guident l’intégration
adéquate des différents éléments et des différentes spécialités dans la
construction.

•De nombreuses conventions graphiques sont mises en pratique lors de


la réalisation des plans d’un bâtiment afin de faciliter la lecture et la
compréhension des différents aspects géométriques, techniques,
esthétiques et pratiques, par les différents utilisateurs de ces plans.

•Les différents plans d’architecte


•Différents plans, dessins, coupes, etc. forment l’ensemble
collectivement nommé les plans d’architecte. Chacune de ces
représentations graphiques est établie pour l’utilisation par un ou
plusieurs type de personne ; chaque plan sera donc conçu dans le but
de présenter à ses utilisateurs les informations esthétiques,
techniques ou géométriques qui concerne leurs professions, que ce
soit pour la prise de décision relative à la maîtrise d’ouvrage ou à la
maîtrise d’œuvre, pour l’exécution par l’un des intervenants de la
construction, pour le contrôle ou la vérification administrative, technique
ou juridique, etc.

•La dénomination de « plans » est une appellation abusive des différents


dessins d’architecture, car le terme de plan devrait normalement être utilisé
uniquement pour des représentations selon un axe de coupe horizontal.
Néanmoins, comme les plans sont souvent les plus importants et les plus
nombreux, par rapport à l’ensemble des dessins d’architecture d’un
bâtiment, pour repérer les différents éléments et construire un bâtiment,
cette appellation abusive est donc communément utilisée pour l’ensemble
des dessins. Ceux-ci rassemblent néanmoins également des projections, en
particulier des coupes selon différents plan verticaux – façades, coupes le
long d’éléments importants d’un édifice – des projections en trois
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dimensions, selon certains angles de vues, comme des lavis à 45°
d’éclairage vertical et horizontal.

•Le plan de sol est une vue de dessus qui représente les différents espaces
et limites (murs, portes et fenêtres) d’un étage d’un bâtiment à la manière
d’une carte géographique. Le plan de sol est habituellement le plus
important des plans d’architecture.

Le plan de sol représente les différents espaces et limites d’un étage d’un
bâtiment.

Un plan étant une coupe les conventions de représentation des coupes


s’applique :
- trait renforcé pour le contour des parties appartenant au plan de coupe,
- trait fort pour les arêtes vues situées en arrière du plan de coupe,
- hachurage ou pochage des parties coupées.

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Un plan de masse est une vue générale d’un projet qui inclue l’ensemble
d’une propriété, les accès, les connexions aux différents réseaux d’eau et
d’évacuation des eaux usées, électricité, télécommunications, et structures
voisines qui peuvent représenter un intérêt ou une contrainte. Le plan de
masse sert à représenter un projet dans la globalité du site, sa
configuration et son orientation en accord avec les règles d’urbanisme,
dans les phases préparatoires d’un projet, avant la création des plans
détaillés.

Plan de masse

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Plan de situation

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4.1. Plan de coffrage
Un plan de coffrage est une représentation différente de toutes celles que
nous avons vu jusqu’à présent.
Un plan de coffrage peut être considéré comme étant une vue de dessus
du coffrage avant le coulage du béton.
- Mais les éléments des ouvrages horizontaux : on dessine les contours
du coffrage des éléments
Mais les éléments verticaux, le béton étant considéré non coulé,
- pour les ouvrages verticaux : ils sont représentés comme s’ils étaient
coupés par un plan horizontal juste en dessous du niveau des poutres et
linteaux.

Une vue en coupe représente un bâtiment coupé selon un plan vertical


d’intérêt pour la compréhension de la structure, en particulier, pour
présenter les relations entre les différents niveaux.

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Une perspective est une représentation en trois dimensions d’un bâtiment
ou d’un de ses éléments qui facilite la compréhension des relations entre
ses différents côtés.

Une perspective est une représentation en trois dimensions d’un bâtiment


ou d’un de ses éléments.

Une vue de détail présente une particularité du bâtiment à une plus


grande échelle. Ces vues servent en particulier à présenter certains
éléments complexes (intersections, ouvertures, arrêtes…), techniques
(produits, méthodes…) ou esthétiques (finitions, moulures, textures…)
qui ne se verraient pas correctement sur un plan à plus petite échelle.

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Appellations techniques des
éléments porteurs verticaux dans
le bâtiment
1 - Poteau isolé
2 - Poteau de rive
3 - Poteau d’about
4 - Poteaux incorporés
5 - Murs de façade
6 - Murs de refend
7 - Baies
8 - Trumeaux
9 -Allèges
10 - Linteau
11 - Poutres

12 - Fondation

5) Le Gros-Œuvre - Généralités
La construction d’un bâtiment se divise en 2 grandes parties :
Le gros œuvre
Le second œuvre
Le gros œuvre concerne essentiellement les études de sol,
l’acheminement des VRD, le terrassement, la construction des fondations,
l’élévation des murs et poteaux, la réalisation des planchers et la pose de
la charpente.

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Les ouvrages qui participent à la reprise des efforts subis par la
construction et qui en assurent la stabilité et la pérennité, sont des
éléments du gros œuvre.
Ils forment la structure de la construction.

5-1) L’étude de sol


Cette étude a pour objectif de prévenir tous les risques
Naturels (chute de bloc, glissement de terrain, inondation,
Sismicité, phénomène de retrait-gonflements des argiles, remontée de
nappe phréatique, tassement excessif de sol compressible…) qui
pourraient déstabiliser l’ouvrage et ceux environnants.
Une grande partie de ce travail se concentre sur l’interaction entre le sol
de fondation et la structure. L’étude doit se conclure par le
dimensionnement d’ouvrages (fondation, protection) garantissant la
stabilité du bâtiment à long terme.
Pénétromètre : Cette technique permet d'évaluer les propriétés
mécaniques d'un terrain. On enfonce un outil en mesurant la force
nécessaire à exercer pour la pénétration : on distingue ainsi les niveaux
compacts des niveaux plus mous, ce qui permet de calculer la capacité
portante du sol et les caractéristiques des fondations à prévoir.

Pressiométrie :
On introduit l'outil dans un trou de forage et on augmente son volume à
l'aide d'air comprimé pour exercer une pression sur les parois du trou ;
on mesure la déformation résultante. Comme dans l'essai précédent, on
peut connaître ainsi la résistance du sol à la déformation.
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5-2) Le terrassement
Il désigne l’ensemble des opérations de mise en forme d’un terrain liées à
l’édification d’une construction (nivellement du sol, fouille pour
l’exécution des fondations, tranchée pour la mise en place des
canalisations…).
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Terminologie
La fouille en pleine masse : excavation réalisée sur la totalité de
l’emprise du bâtiment, plus ou moins profonde, selon l’importance de la
partie enterrée de la construction.
La fouille en rigole : tranchée destinée à recevoir les semelles filantes de
fondations.
Le décapage : fouille superficielle effectuée sur une profondeur de 20 à
30-cm et sur l’emprise de la construction majorée d’environ un mètre en
périphérie.
La terre végétale ainsi soustraite est stockée pour réutilisation ou évacuée.
Taluter : donner une inclinaison à la paroi d’une fouille ou à des terres en
remblai.
6) V.R.D. signifie « Voirie, Réseaux et Divers »
Les V.R.D. sont l'ensemble des réseaux d'alimentation d’un bâtiment,
ainsi que les voies de circulation. On inclue généralement le réseau
électrique, l'eau, le gaz et les évacuations d'eau usées. Ces réseaux sont la
plupart du temps enterrés.

7) Les Fondations
Définition
Les fondations d’un ouvrage sont les éléments de la structure assurant la
transmission des efforts de cette structure sur le sol. La descente de
charge permet de connaître les actions de la structure sur les fondations.
La mécanique des sols permet, de son coté, de connaître l’action du sol
sur les fondations.

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7-1) Fonctions d’une fondation
Vis-à-vis du sol, la fondation assumera sa fonction tant que :
- Son équilibre statique est assuré (pas de glissement, de basculement ou
d’enfoncement de la fondation) ;
- Le tassement n’entraîne pas de désordre dans la structure.
7-2) Classification des fondations
On classe les fondations en superficielles, semi-profondes ou profondes
en fonction de leur profondeur d'assise et de leur largeur.

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Fondations superficielles
Si D ≤ 3m et B ≥ D/6
Fondations profondes
Si D > 3m et B < D/6
Remarque:
Si l'une des deux conditions n'est pas respectée, on aura des Fondations
Semi-profondes (ex. les puits).
7-3) Les différents types d’excavation de terre – Définition

7-4) Choix du type de fondation


Le choix dépend de plusieurs paramètres
· L’étude du sol
· L’environnement
· Le type d’ouvrage et son utilisation
7-5) Les fondations superficielles
· Les fondations localisées, constituées de SEMELLES ISOLEES placées
sous les poteaux
· Les fondations continues, constituées de SEMELLES FILANTES situées
sous les murs
· Les RADIERS qui couvrent la totalité du bâtiment
a) Principes

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7-7) Mise en œuvre
Terrassement et béton de propreté Mise en place des armatures

b) Les fondations semi-profondes « Les puits »


Cela consiste à réaliser sur chantier des éléments massifs en gros béton
dosé à 200kg de ciment/m3.
Les puits sont ensuite reliés par des longrines (poutres) qui permettent la
reprise des charges des murs porteurs.
Il s’agit d’un ouvrage simple à réaliser en effet, l’excavation peut se faire
avec une pelle mécanique.
c) Les fondations profondes
Ces ouvrages de fondation peuvent descendre jusqu’à la couche désirée,
ils travaillent alors par effet de pointe, dans le cas contraire c’est le
frottement latéral qui est recherché.

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Les têtes de pieux sont reliées par des longrines en béton armé sur
lesquelles vont reposer les poteaux et les murs.

d) Les pieux préfabriqués (battus)


Le principe est le battage d'un élément préfabriqué (béton ou acier) ou
tube bouchonné jusqu'à une cote prédéterminée ou au refus.
Les avantages de cette solution sont :
• la simplicité et de la rapidité de la méthode
• refoulement de sol (pas de déblais)

La tête du pieu fragilisée par les coups est détruite : c'est le recépage.

Les pieux coulés en place


L’exécution de ces ouvrages consiste à coulé le béton dans un trou
préalablement réalisé. Il existe plusieurs méthodes:
• trou creusé à la tarière
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2) Les pieux coulés en place
• pieu tubé avec tube récupéré ou non
Exemple
Le pieu battu moulé dans le sol sur plaque est un pieu cylindrique en
béton, réalisé par le battage d'un tube creux en acier, récupérable et
fermé dans le bas par une plaque de base perdue.

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8) Les éléments porteurs verticaux
Suivant leur longueur et l’intensité des efforts à transmettre, ils peuvent
être en béton armé ou en béton précontraint. Leur section est
généralement carrée ou rectangulaire.

Les poteaux peuvent également comporter des corbeaux destinés à


recevoir des poutres à niveaux décalés, des poutres de plancher...

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8-1) Dispositions constructives
Les poteaux sont des éléments élancés, ils peuvent subir un flambement
sous l’action des charges verticales Il est donc nécessaire de renforcer le
béton par des armatures.

Mise en oeuvre
Etapes :
1 - Implantation/traçage
2 - Coffrage
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3 - Ferraillage (armatures)
4 - Coulage
5 – Décoffrage

9) Les murs porteurs continus


9-1) Introduction
Fonction portante:
Ils contribuent à la stabilité et à la résistance mécanique de l’ouvrage.
Fonction enveloppe:
Assure la séparation entre un milieu intérieur corrigé et un milieu
extérieur hostile (intempéries).
• Une isolation thermique pendant la saison des pluies et la saison
sèche
• Une isolation acoustique
• Une protection contre les intempéries
• Une protection mécanique contre les chocs accidentels
9-2) Les murs banchés
Le mur banché est la façon la plus courante de réaliser un voile
directement sur l’ouvrage et de façon industrielle.
Les faces du voile sont coffrées par des banches. Le béton est coulé
dans le coffrage.

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9-3) Les murs en maçonnerie
Il s’agit du mode constructif le plus ancien, mais qui a connut de
nombreuses évolutions ces dernières années.
Ce système constructif reste utilisé dans plus de 90 % des maisons

Mise en œuvre :
Etapes :
1 - Implantation/traçage
2 - Mise en place de la première face coffrante
3 - Ferraillage (armatures)
4 - Mise en place de la deuxième face coffrante
5 - Coulage
6 - Décoffrage

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Théoriquement, on doit observer un temps minimum de séchage de 8
jours (80% des caractéristiques mécaniques), le DTU impose même un
temps de séchage de 28 jours
(100% de la résistance). Il existe des adjuvants permettant d'accélérer la
prise et permettant de travailler sur les structures 3 jours après coulage.

10) Les porteurs horizontaux


Ils font partie de la structure porteuse ou de l’ossature du bâtiment.
10-1) Chainages, linteaux, poutres
Fonction de portance
La stabilité (liaisons entre parois, contreventement) est
Obtenue grâce aux chaînages horizontaux et verticaux.
10-2) Les planchers
Fonction de portance
Un plancher doit pouvoir assurer la transmission aux porteurs verticaux :
- des charges permanentes
- des charges d’exploitation
Fonction de franchissement
Un plancher assure un franchissement horizontal entre porteurs
verticaux.
Un plancher séparant deux niveaux, doit aussi remplir les conditions
suivantes :
Conditions complémentaires
- isolation thermique
- isolation phonique (bruits aériens, d’impact)
- étanchéité (par le revêtement de sol)
- passage des circulations verticales
- contreventement éventuel du bâtiment
- sécurité incendie

10-3) Les familles de planchers


Il existe trois familles de planchers :
Les planchers bas (dallages, dalles portées)
Les planchers courants
Les planchers « terrasse »
10-4) La dalle Pleine
Définition:
Une dalle pleine est une plaque horizontale porteuse en béton armé
(B.A.) qui repose sur des appuis constitués par les poutres ou les murs.
Son épaisseur est déterminée en fonction de sa portée:
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Principe mécanique de construction:
Les charges appliquées sur les planchers ont tendance à provoquer une
déformation de la dalle appelée « flèche ».

Efforts subis par la dalle


- La compression qui agit sur les fibres supérieures
- La traction qui agit sur les fibres inférieures
• le béton : équilibre l’effort de compression
• les aciers : équilibrent l’effort de traction
Règle pratique : les aciers sont placés dans les zones tendues du
plancher.
En partie centrale Mise en place de panneaux de Treillis
Soudés (TS) ou des armatures à haute adhérence (HA).

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Sur appuis Mise en place d’armatures chapeaux

Mise en œuvre
Etapes :
1 - Implantation/traçage
2 - Etaiement/Coffrage
3 - Ferraillage
4 - Incorporations
5 - Bétonnage
6 - Décoffrage
Les planchers pré-dallent
Définition:
Une pré-dalle est une plaque horizontale préfabriquée porteuse en
béton armé (B.A.) ou en béton précontraint
(B.P.) destinée à former la partie inférieure d’un plancher.
Rôle de la pré-dalle:
Coffrage :apparent et définitif. La sous face de la pré-dalle est lisse,
prête à peindre après un traitement des pores et des joints.
Porteur : elle participe à la résistance de la structure, les armatures de la
dalle y sont en général incorporées.
Les planchers (poutrelles-entrevous)
Définition
C’est un assemblage de poutrelles, d’entrevous et d’une table de
compression. Il est parfois complété par une isolation incorporée ou
non.
Dispositions constructives:
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Suivant la situation du plancher, le système doit permettre l’isolation
thermique, le matériau (hourdis béton) utilisé pour les entrevous devra
répondre à cette contrainte. (Polystyrène, bois, pvc…)
Les dalles alvéolaires
Elles forment la partie inférieure d’un plancher. Elles sont fabriquées en
usine en béton précontraint à fils adhérents et associées à du béton
coulé en œuvre (table de compression).

11) Vocabulaire technique

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