Vous êtes sur la page 1sur 21

SSIAP 3.

Fascicule 4

Introduction à la lecture et à l’étude de plans

Sommaire

Introduction……………………………………………………………………………..p.2

1. Les connaissances de base


1.1 Terminologie : les surfaces………………………………………………p.3
1.2 Terminologie : ouvrages constructifs………………………………….p.4
1.3 Les types de traits et symboles…………………………………………p.4
1.4 Les vues (représentation d’un bâtiment)………………………………p.6
1.5 L’orientation du plan………………………………………………………p.8
1.6 Les échelles…………………………………………………………………p.9
1.7 Les plans de coupe………………………………………………………..p.10
1.8 Les cotes et leur disposition (NF P 02-005)………………………….p.12
1.9 Le cartouche du plan……………………………………………………..p.13

2. Les escaliers : terminologie, représentation et typologie


2.1 Principe et définition………………………………………………………p.13
2.2 Terminologie………………………………………………………………..p.13
2.3 Exemple de représentation graphique d’un escalier suivant les
niveaux…………………………………………………………………………..p.15
2.4 Les principaux types d’escaliers……………………………………….p.16

3. Le dossier de projet de construction


3.1 Le plan de situation……………………………………………………….p.18
3.2 Le plan de masse………………………………………………………….p.18
3.3 Les dessins d’ensemble………………………………………………….p.19
3.4 Les dessins d’ensemble : façades et coupes verticales…………..p.19
3.5 Les dessins de détails……………………………………………………p.20

4. Bibliographie…………………………………………………………………………p.21

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 1
SSIAP 3. Fascicule 4

Introduction à la lecture et à l’étude de plans

Introduction
Le préventionniste SSIAP 3, dans ses missions de conseils auprès du chef
d’établissement et de vérification de la conformité des établissements aux règles de
sécurité incendie, doit savoir « voir » le bâtiment et s’y situer à partir de plans.

Le dossier de sécurité d’un bâtiment se compose en effet d’une notice de sécurité


rédigée par le préventionniste à partir de plusieurs types de plans :
• Plan de situation : il situe le terrain à bâtir dans la commune
• Plan de masse : il donne la position du bâtiment sur le terrain
• Dessins d’ensemble : ce sont les plans de niveaux, de coupes et de façades
• Dessins d’exécution : plans de détail selon la complexité de l’édifice

Il est donc important de savoir lire un plan. Nous ne rependrons pas, ici, tous les
termes de génie civil en bâtiment, mais nous allons aborder les éléments principaux
de la lecture de plan :

• L’orientation : un plan comporte généralement la mention d’au moins un des


4 points cardinaux.

• L’échelle : en général, l’échelle utilisée est le 100ème (1 cm = 1 mètre).

• Les surfaces : les surfaces de chaque pièce sont indiquées sur le plan, de
même que les hauteurs sous plafond.

• L’épaisseur des traits : elle renseigne sur la nature des murs. Par exemple,
un mur porteur est signalé par un trait épais et une cloison par un trait fin.

• Les ouvertures des portes et des fenêtres : leur débattement est toujours
dessiné avec leur sens d’ouverture.
En général, le type et la largeur des portes et des fenêtres sont précisés sur le
plan.

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 2
SSIAP 3. Fascicule 4

1. Les connaissances de base


Comme pour toute discipline, la lecture de plan nécessite d’abord, la connaissance
d’une terminologie spécifique, et ensuite de savoir lire les échelles et comprendre les
différents symboles utilisés couramment.

1.1 Terminologie : les surfaces


● La surface hors œuvre brute (S.H.O brute)
Elle est constituée par la somme des surfaces de chaque niveau, y compris :
- les combles et les sous-sols aménageables ou non
- les terrasses inaccessibles formant toiture
- l’épaisseur des murs et des cloisons
Ne sont pas comptabilisées dans la SHO brute les surfaces corrrespondant :
- aux marches d’escaliers
- aux terrasses de plain pied avec le rez-de-chaussée
- aux vides de planchers (trémie d’escalier, d’ascenseur, etc)

● La surface hors œuvre nette (S.H.O nette)


Pour obtenir la SHO nette, il faut déduire de la SHO brute un certain nombre
de surfaces de plancher correspondant :
- aux parties de combles et sous-sol d’une hauteur inférieure à 1,80m
- aux terrasses inaccessibles formant toiture
- aux combles non aménageables en raison de leur impossibilité à
supporter une charge quelconque ou en raison de
l’encombrement de la charpente
- aux parties de sous-sols affectées à la cave et aux locaux techniques
- aux balcons, loggias, et surfaces non closes en rez-de-chaussée
- aux parties de bâtiment affectées au stationnement des véhicules
- aux locaux des exploitations agricoles affectés aux récoltes, au
logement des animaux, au matériel agricole et serre de
production, à la transformation et au conditionnement de produits
venant de l’exploitation, à la production et au stockage des
produits à usage agricole.

● Surface dans œuvre


Ce terme regroupe en fait deux notions :

Surface utilisable (S.U.) : elle est constituée de la SHO, de laquelle on


déduit :
- la surface des murs porteurs extérieurs et intérieurs
- la surface des poteaux d’ossature, des gaines et des cloisons

Surface habitable (S.H.) : elle est constituée de la SU de laquelle on déduit :


- les combles non aménagés
- les zones de hauteur inférieure à 1,80m
- les caves, sous-sols, remises, garages, terrasses, vérandas,
escaliers, locaux communs et autres dépendances

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 3
SSIAP 3. Fascicule 4

1.2 Terminologie : ouvrages constructifs

● Gros œuvre
C’est l’ensemble des ouvrages assurant la stabilité, la résistance, la solidité et
la protection d’un édifice, regroupant notamment :
- les fondations
- les murs porteurs ou ossatures porteuses (en bois, béton armé
ou métal)
- la charpente et la couverture

● Second œuvre
C’est l’ensemble des ouvrages complétant la réalisation du gros œuvre et
rendant le bâtiment propre à son utilisation, avec entre autre :
- la menuiserie
- les revêtements de sols et murs
- la plomberie sanitaire
- l’électricité
- le chauffage
- la climatisation
- la peinture, etc

● Sous œuvre
Le sous-œuvre concerne tout ce qui se trouve sous le niveau du sol d’un
édifice, avec entre autre :
- les fondations
- les caves
- les canalisation enterrée, etc

Des travaux exécutés en sous œuvre sont des travaux effectués en


dessous des fondations d’un édifice et qui ne doivent pas provoquer de gêne
à son exploitation.
Ces travaux sous-œuvre peuvent être par exemple :
- la réparation des fondations
- le passage de canalisations
- des travaux de passage de ligne de métro, etc

1.3 Les types de traits et symboles


Des normes en génie civil codifient les éléments des dessins d’architecture (avec
une grande tolérance), de sorte à donner une compréhension claire d’un édifice
prévu, où que l’on soit dans le monde.

Les normes architecturales sont nombreuses, il ne s’agit pas ici de toutes les
aborder.

● La norme NF P 02-003 fixe les différents types de traits utilisés pour


l’élaboration de plans :

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 4
SSIAP 3. Fascicule 4

● La norme NF P 02-001 fixe les types de hachures conventionnelles utilisées


dans les plans :

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 5
SSIAP 3. Fascicule 4

● La norme NF P 02-008 fixe les différents types de pochages utilisés pour les
projets d’immeubles :

Parties à
conserver

Parties à
construire

Parties à
construire

Parties à démolir

1.4 Les vues (représentation d’un bâtiment)


Pour représenter un bâtiment, on peut :
- représenter le volume dans son entier
- représenter le volume face par face

● Représenter le volume dans son entier

Proche de la photographie, une telle représentation donne une idée claire de la


perspective du bâtiment concerné.
Cependant, dans une telle représentation, les dimensions et les angles sont
modifiés, ce qui rend les mesures difficiles.

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 6
SSIAP 3. Fascicule 4

● Représenter le volume face par face


Le volume est représenté en plan, sans aucune perspective :

Il s’agit de la projection orthogonale sur un plan disposé parallèlement à la face


observée :

On peut représenter ainsi le bâtiment sous toutes ses faces, chacun des plans de
projection portant alors un nom spécifique :

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 7
SSIAP 3. Fascicule 4

Une telle représentation permet de conserver les dimensions et les angles réels, les
dimensions du dessin étant proportionnelles à celles du volume réel, par l’utilisation
d’échelle.

1.5 L’orientation du plan

Pour permettre le repérage des différentes vues, le plan doit être orienté.
En règle général, on indique simplement la direction du Nord :

A défaut d’une orientation portée sur le plan, par convention, c’est le haut du
plan qui est considéré comme le Nord.

Exemple :

1 2 3

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 8
SSIAP 3. Fascicule 4

(réponse exercice page précédente: 1 vue Est, 2 vue Sud, 3 vue Ouest)

1.6 Les échelles


Un bâtiment est trop grand pour être représenté grandeur nature sur une feuille : il
faut donc réduire dans les mêmes proportions l’ensemble représenté.
L’échelle est la traduction des dimension réelles des objets représentés sur un
dessin par une convention de mesure. Il est indispensable d’indiquer une échelle sur
un plan.

● Principe

Dimension dessinée
ECHELLE =
Dimension réelle

Prenons par exemple ce bâtiment :

La hauteur à représenter est de 7,80m.


On la représente sur feuille de papier avec une hauteur de 15,60cm
 Echelle = dimension dessiné / dimension réelle = 15,6 / 780 = 1/50
 L’échelle est donc au 1/50ème

● Différentes échelles
Suivant le plan représentant le bâtiment, on utilise différentes échelles :

Très grandes échelles 1/10ème 10cm = 1m Plan d’exécution


1/20ème 5cm = 1m Plan de détail
Grandes échelles 1/50ème 2cm = 1m Plan de niveau
1/100ème 1cm = 1m Elévations
Petites échelles 1/200ème 0,5cm = 1m Plans de situation
1/500ème 2mm = 1m Plans de masse
1/1000ème 1mm = 1m
1/2000ème 0,5mm = 1m

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 9
SSIAP 3. Fascicule 4

● Conversions
Pour passer du volume réel au dessin : Pour passer du dessin au volume
réel
Multiplier les dimensions réelles par Diviser les dimensions du plan par
l’échelle choisie l’échelle
Ex : 3m à transposer avec une échelle 0,01 : Ex : 5cm sur plan à une échelle 0,01 :
3m x 0,01 = 0,03m = 3cm sur le plan 5cm / 0,01 = 5x100 = 5m sur le terrain

1.7 Les plans de coupe


Pour faciliter la représentation d’un objet présentant de nombreux détails intérieurs,
on réalise une coupe de l’objet.

● Principe d’obtention d’une coupe verticale :

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 10
SSIAP 3. Fascicule 4

● Dans la majorité des cas, le plan de coupe est repéré sur le plan par un trait mixte,
marqué de flèches indiquant le sens d’observation. Les repères sont marqués par
des lettres majuscule désignant la partie de l’édifice prise pour le plan de coupe.

Exemple :

On peut couper le bâtiment :


- horizontalement, à environ 1,30m du sol fini : c’est un plan de
niveau
- verticalement sur la totalité de la construction

● Exemple d’application : soit l’implantation de la ligne de coupe A.A, à quelle vue


de coupe 1, 2 ou 3 se rapporte-t-elle ?

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 11
SSIAP 3. Fascicule 4

(réponse exercice page précédente: coupe 3)

1.8 Les cotes et leur disposition (NF P 02-005)


● Les lignes de cotation
Elles indiquent la taille réelle de l’édifice concerné :

Les dessin d’exécution comportent des lignes de cotes extérieures, à savoir


respectivement (en s’éloignant du bâtiment) :
1ère ligne : cotes des trumeaux et des baies
2ème ligne : cotes d’axe en axe des baies
3ème ligne : cotes d’implantation des murs
4ème ligne : cotes d’ensemble des parties principales
5ème ligne : cotes générales

● Les niveaux de référence indiquent les cotes de niveau du bâtiment :

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 12
SSIAP 3. Fascicule 4

● Le NGF (Niveau Général de la France)


On peut indiquer sur un plan d’ensemble le NGF du lieu où est implanté le bâtiment
et donc sa hauteur par rapport au NGF.
Le niveau de référence pour la France est le niveau de la mer Méditerranée à
Marseille, où est implanté l’océanographe national.

1.9 Le cartouche du plan


Le cartouche est une zone comportant des informations et un ensemble de données
destinées à l’archivage et au classement du document.

Il comporte, entre autre :


- le niveau concerné
- l’échelle appliquée
- le nom de l’architecte ou de la société
- la projection représentée
- la date de la dernière modification

En règle générale, le cartouche est un rectangle situé en bas à droite de la feuille et


permet le rangement des plans, pliés au format A4 : après pliage, le cartouche reste
visible et permet d’accéder directement aux informations recherchées.

2. Les escaliers : terminologie, représentation et typologie

2.1 Principe et définition


Les escalier représentent souvent une difficulté d’interprétation et de représentation
sur un plan.
Par définition, un escalier est un ouvrage qui permet de se déplacer à pied d’un
niveau à l’autre.
La norme NF P 02-001 autorise deux possibilités de représentation pour les volées
d’escalier coupées par un plan horizontal :
- le sens de montée est indiqué par une flèche placée sur la ligne de
foulée, ou
- les marches sont numérotées suivant le sens de la montée, la marche
N°1 correspondant alors à la première marche d’esca lier de l’étage.

2.2 Terminologie

La typologie d’une marche se


compose de :
Giron (G) = largeur le la marche (27
à 30cm)
Hauteur (H) = hauteur de pas, de
16 à 18cm

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 13
SSIAP 3. Fascicule 4

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 14
SSIAP 3. Fascicule 4

2.3 Exemple de représentation graphique d’un escalier suivant les


niveaux

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 15
SSIAP 3. Fascicule 4

● Dans le cas où les escaliers venant du sous-sol doivent être dissociés des
escaliers menant aux étages, la représentation au niveau RDC sera différente :

Escalier dans le bâtiment Représentation sur le plan

2.4 Les principaux types d’escaliers

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 16
SSIAP 3. Fascicule 4

● Représentation des escaliers « à la Chambord » : Les escaliers « à la


Chambord » sont des escaliers à vis à double révolution. Ce sont deux escaliers en
hélice se superposant :

On retrouve cette disposition dans de nombreux monuments, comme les tours de La


Rochelle, etc
La représentation graphique de tels escaliers se fera donc comme suit :

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 17
SSIAP 3. Fascicule 4

3. Le dossier de projet de construction


Nous l’avons vu plus haut, le dossier de sécurité d’un bâtiment se compose en effet
d’une notice de sécurité rédigée par le préventionniste à partir de plusieurs types de
plans :
• Plan de situation : il situe le terrain à bâtir dans la commune
• Plan de masse : il donne la position du bâtiment sur le terrain
• Dessins d’ensemble : ce sont les plans de niveaux, de coupes et de façades
• Dessins d’exécution : plans de détail selon la complexité de l’édifice

3.1 Le plan de situation


Visant à situer le bâtiment dans la commune, il est en général dessiné à une grande
échelle, entre 1/10000ème et 1/500ème :

3.2 Le plan de masse


En général, il est représenté à une échelle 1/500ème à 1/250ème

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 18
SSIAP 3. Fascicule 4

3.3 Les dessins d’ensemble

Ils servent à représenter les différents niveaux, les échelles les plus couramment
utilisées étant le 1/200ème , 1/100ème et 1/50ème

RDC

Etages

3.4 Dessin d’ensemble : les façades et coupes verticales


Le dossier peut aussi contenir les représentations des façades du bâtiment ainsi que
des coupes verticales.

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 19
SSIAP 3. Fascicule 4

Façade

Coupe
verticale

3.5 Dessins de détail


Ce sont des dessins, généralement au 1/100ème ou 1/50ème , qui précisent certaines
dispositions constructives qui n’apparaissent pas sur les plans et plans de coupes,
comme par exemple :
- coupe sur balcon ou sur seuils de porte-fenêtre
- détails des revêtements des marches d’escaliers, garde-corps, rampes, etc

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 20
SSIAP 3. Fascicule 4

Un plan axonométrique de détail peut aussi accompagner le dossier :

Le jour de l’examen, le stagiaire, pour rédiger la notice sécurité de


l’établissement à étudier, pourra être amené, selon les cas à :

- différencier les plans qui lui sont donnés


- repérer l’orientation du bâtiment
- repérer les plans de coupe
- calculer l’échelle
- distinguer les cloisons, notamment celles des locaux techniques
- repérer les escaliers encloisonnés ou non
- repérer les sens d’ouverture des portes
- calculer des surfaces (calcul d’effectif, dégagements, locaux d’attente, etc)
- mesurer des distances (longueur des dégagements, distance pour atteindre
une issues, escaliers, etc)
- etc

4. Bibliographie
SSIAP 3, Fransel
Dictionnaire technique du Bâtiment et des Travaux Publics, collectif, Ed. Eyrolles
Lecture de plans de bâtiments, Richaud & Vuillerme, Nathan

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 21

Vous aimerez peut-être aussi