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SSIAP 3.

Fascicule 3

Matériaux et éléments de construction

Sommaire
Introduction………………………………………..…………………….p.

1. Les matériaux de construction……………………………………p.


1.1 Le bois………………………………………………………..p.
1.2 Le métal (fer, acier, etc)…………………..……………….p.
1.3 Le béton………………………………………………………p.
1.4 Le verre……………………………………………………….p.
1.5 Les matériaux cuits……………………………..……….…p.
1.6 Les matières plastiques………………………..………….p.
1.7 Autres matériaux de construction……………………….p.

2.Les éléments de construction……………………………………..p.


2.1 Fondations………………………………………..…………p.
2.2 Structure…………………………………………..…………p.
2.3 Murs………………………………………………….………..p.
2.4 Cloisons………………………………………………………p.
2.5 Planchers…………………………………………………….p.

3. Pour en savoir plus… ………………………………………………..p.


3.1 Résistance au feu des murs et cloisons………………...p.
3.2 Résistance au feu des piliers, poutres et poteaux…….p.
3.3 Comportement au feu des matières plastiques………..p.

4.Bibliographie……………………………………………………………p.

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Matériaux et éléments de construction

Introduction
La protection incendie d’une structure bâtimentaire est, pour l’essentiel, l’œuvre
commune du chef d’établissement, de l’architecte, des ingénieurs et des services de
sécurité incendie.
Chacun dans son domaine professionnel doit viser à :
- éviter la naissance d’un feu,
- limiter la propagation du feu, s’il survient malgré tout,
- obtenir une extinction rapide.

Le problème de la prévention de l’incendie dans un bâtiment doit donc être traité bien
avant la construction de ce bâtiment, en fonction des risques de l’activité s’y
déroulant.
Il est plus économique, en effet, d’envisager l’incendie dès la conception de l’édifice,
plutôt que de devoir l’adapter une foi la construction de celui-ci terminée.

Pour résumer, la sécurité contre l’incendie vise à :


- supprimer les causes de feu
- permettre l’évacuation des occupants dès la naissance d’un feu, sans être
gêné par les fumées ou l’effondrement rapide de la structure
- maintenir le foyer dans un espace restreint le temps de l’évacuation des
occupants et éventuellement pour permettre l’intervention des secours
- éviter que les matériaux de construction utilisés ne se déforment sous l’action
de la chaleur pour éviter la rupture de l’ensemble
- préserver les constructions voisines afin de limiter la propagation du sinistre
- préserver les édifices qui se trouveraient menacés par un incendie survenant
dans un bâtiment tiers

A cette fin, il conviendra donc :


- d’étudier les possibilité de sinistre liés à l’activité du bâtiment
- de prévoir les moyens d’y remédier
- de rechercher la structure à donner à la construction suite aux résultats
d’études menées en amont sur le risque incendie
- d’étudier les aménagements intérieurs en fonction de l’exploitation prévue du
bâtiment

Ainsi, la maîtrise du contenu combustible des bâtiments (ou la maîtrise de l'élément


combustible) joue un rôle important dans le contrôle de l'incendie, en visant à
maîtriser les éléments combustibles qui servent à la construction.

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La conception d’un bâtiment et les matériaux utilisés à cette fin devront être pensés,
bien avant la construction, en fonction des principes fondamentaux de sécurité
incendie définis par le CCH (Code de la Construction et de l’Habitation) :

Principes fondamentaux de sécurité Principes fondamentaux de sécurité


ERP IGH
1. Compartiments CF2h
Assurer une évacuation rapide et en bon 2. Limitation des matériaux
ordre du public combustibles
3. Evacuation par 2 escaliers au moins
4. Source électrique autonome
Permettre l’accessibilité et la mise en 5. Système d’alarme efficace et moyens
œuvre des moyens de secours d’extinction
6. Non-stop ascenseur
7. Evacuation des fumées directement
Limiter la propagation de l’incendie sur l’extérieur
8. Sas étanches et désenfumables entre
chaque compartiment
9. Volume de protection d’au moins 8m
Art. R123-4 à R123-11 du CCH Art. R122-9 du CCH

C’est avec ces principes fondamentaux de sécurité que l’édification d’un


bâtiment doit être pensée, de sorte à :
- réduire les possibilités de survenue d’un feu
 choix des matériaux
- permettre l’évacuation rapide et en bon ordre des occupants
 dispositions constructives
- limiter l’action de l’incendie (dans et à l’extérieur du bâtiment
 dispositions constructives

Les matériaux utilisés pour la conception et la construction de bâtiments sont


multiples :
- bois
- acier
- ciment
- béton
- aluminium
- granulats
- carreaux de plâtre
- laine de roche
- verre
- laine de verre
- PVC
- Etc

NB : Il ne s’agit pas ici de voir dans le détail chacun des produits utilisés dans la
construction : nous allons aborder d’abord les caractéristiques principales de certains
matériaux, puis le vocabulaire utilisé dans la construction bâtimentaire.

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1. Les matériaux de construction

1.1 Le bois
● Le comportement du bois varie selon :
- ses dimensions
- son essence
- son taux d’humidité
Les bois durs et denses comme le chêne s’enflamment plus difficilement que
les bois tendres comme le sapin.

Le bois est combustible et inflammable : il brûle sans se déformer et conserve


longtemps sa résistance mécanique lorsqu’il est utilisé en forte section.
Une des caractéristique du bois, c’est qu’il contient de l’eau (pourcentage d’eau qu’il
renferme par rapport à son poids anhydre) : le pouvoir calorifique du bois est donc
fonction de sa masse volumique et de sa teneur en eau.
La conductivité du bois varie avec sa densité, son taux d’humidité et le sens de la
transmission : l’INERIS précise que la conductivité du bois, dans le sens parallèle
aux fibres est le double de celle dans le sens perpendiculaire.

Le bois fait l’objet de classements en fonction de son épaisseur. L’ignifugation


permet, selon la situation envisagée, d’en améliorer les performances : le bois est
traité en surface avec des phosphates amoniacaux, des borates ou des silicates qui
réduisent son inflammabilité. De tels traitements d’imprégnation ne sont efficaces
durablement que pour les éléments qui ne sont pas exposés aux intempéries. On
peut aussi surdimensionner les pièces de bois, ou les recouvrir de plâtre projeté, etc.

Caractéristiques essentielles du bois :


- Combustible et inflammable
- T° d’inflammation (=distillation des gaz) = 275°C
- T° de combustion = 1000°C à 1300°C
- Pouvoir calorifique = 4000 à 4500 Kcal/kg soit 16,7 à 18,8 MJ/kg

● Processus de combustion du bois en vase clos :


- jusqu’à 100°C : de la vapeur d’eau se dégage
- de 100°C à 275°C : dégagement de CO2 (70%), de CO e t d’acide pyroligneux
(le bois devient brun)
- vers 275°C : réaction exothermique : le CO2 diminue et les hydrocarbures
apparaissent (le bois devient couleur chocolat)
- au-dessus de 350°C : peu de dégagement gazeux, les hydrocarbures
dominent et l’hydrogène apparaît
- au-delà de 450°C : hydrogène et hydrocarbures domin ent. Le résidu noir et
friable est du charbon de bois qui est lui-même susceptible de brûler avec
dégagement de gaz combustibles.
(source : CTBA Centre Technique du Bois et de l’Ameublement)

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● Classement selon l’épaisseur et le type de bois :

Bois massif résineux Bois massif non résineux


M3 si épaisseur ≥ 18mm M3 si épaisseur ≥ 14mm
M4 si épaisseur < 18mm M4 si épaisseur < 14mm

● Les bois lamellés-collés


Les bois en lamellés-collés sont des pièces pleines de bois qui sont assemblées par
collage à chaud et disposées de sorte que leurs fils soient parallèles. Toutes les
essences de bois sont utilisables pour ce procédé, à condition d’être compatible avec
les colles employées.
En général, ces structures, souvent utilisées pour les gymnases par exemple, sont
composées de bois résineux.

Grande portée
constructive

Très bonne
stabilité au feu

Très bonne
résistance au feu

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● Les panneaux dérivés de bois


Il existe sur le marché une très grande quantité de panneaux à base de bois :
contreplaqués, panneaux de particules, panneaux de fibres, etc
Ils se présentent sous la forme de grands panneaux ou d’éléments assemblables
prêts à l’emploi (cloisons, éléments de toiture, éléments de planchers, etc).
Ces panneaux comportent souvent des traitements complémentaires, en fonction de
leur utilisation : traitements fongicides, traitements insecticides, traitements ignifuges.

1.2 Le métal : fer et acier


S’il est incombustible, le métal s’échauffe très vite (T° critique 400°C) et sa
résistance mécanique diminue très rapidement sous l’action de la chaleur.

Les caractéristiques physico-thermiques et mécaniques du métal sont fortement


modifiées par l’action de la chaleur. De nombreuses études ont été réalisées de sorte
à définir les propriétés des métaux sous l’action d’un incendie (voir les études du
CTICM).

Les métaux offrent une bonne résistance tant que leur T° critique n’est pas
atteinte : au-dessus de cette température, la structure ne remplit plus ses
fonctions et risque de plier sous son propre poids. La température critique des
métaux varie selon le produit entre 400 et 800°C.
Un autre paramètre est pris en compte pour les structures métalliques : la vitesse
d’échauffement de l’élément qui dépend du flux de chaleur reçu. Les métaux sont
très conductibles.

Exemple :
- à 500°C, la résistance du fer diminue de moitié
- à 700°C, elle est réduite à un tiers
- à 800°C, le fer plie sous son propre poids

(exemple d’un mur porteur à poteaux d’aciers après un essai de résistance au feu)

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Structure
métallique ayant
plié sous son
propre poids.

On peut renforcer la résistance des métaux à l’aide matériaux isolants, selon divers
procédés :
- par l’enrobage du métal par du béton ou du mortier de ciment, du plâtre ou
des enduits spéciaux à base de vermiculite
- par flocage, en projetant ces produits sur une grille entourant l’élément
- en recouvrant le métal de produits intumescents (enduits ou peintures), qui
sont destinés à former une « meringue » sous l’action de la chaleur
- protection par écrans formant obstacles aux flammes (plafonds suspendus,
cloisons), constitués de panneaux fibro-ciment ou vermiculite.
- Par arrosage continu de la structure dès la détection de l’incendie, avec une
installation fixe d’extinction automatique (IFEA) à eau.

1.3 Le béton
Le béton est composé de liant (ciment), d’agrégats (sable et graviers) et d’eau.

Caractéristiques principales :
- Matériau classé M0
- Très peu conducteur de chaleur, c’est un excellent pare-flamme et un très bon
coupe-feu
- Au-delà de 300°C, il se dégrade et se décompose s ous l’action de la chaleur,
ce qui amène une diminution très progressive de sa résistance mécanique.

Selon les études menées par CIMBETON, après 1h d’exposition au feu, la


température intérieure du béton s’élève à 500°C à 1 ,5cm de la surface, à 350°C à
3cm de la surface et à 100°C au-delà de 7,5cm de la surface exposée.

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● Le béton armé est constitué de béton dans lequel on enrobe des armatures
métalliques destinées à résister à des efforts de flexions ou tractions.
La résistance au feu de l’ensemble d’une telle structure mixte (acier-béton) est
fonction de la résistance de chacun des éléments.
On peut encore augmenter la résistance au feu d’éléments en béton en les
recouvrants d’un matériau de protection, comme la fibre de roche ou la vermiculite.

1.4 Le verre
Le verre est un mélange amorphe de silicates alcalins, alcalino-terreux ou plombeux,
fondus : il peut être transparent, translucide ou opaque.
En raison de sa composition, le verre est très sensible aux variations brusques de
température. Utilisé en toiture, il se brise et ses éléments tombent à la verticale,
présentant un danger pour les occupants : c’est la raison pour laquelle les verres
minces ne sont pas utilisables en toiture.

Caractéristiques principales :
- Réaction au feu = M0
- Faible résistance au feu = on peut en augmenter la résistance par arrosage
(drenchers)
- Il existe des panneaux de verre coupe-feu
- Fond à 1400°C en prenant d’abord un aspect pâteux .

Le comportement du verre varie selon les températures auxquelles il est exposé :

Température de référence en Comportement


°C
700-800 Déformation superficielle
800-850 Déformation accentuée, arrondissement des angles
850-900 Ecoulements accentués, modification de la forme
d’origine
900-950 Déformation accentuée et perte de ses caractéristiques

● Plusieurs types de verres sont utilisés dans les constructions :


- le verre de sécurité feuilleté : il se compose de deux ou plusieurs verres
retenus par des feuilles intermédiaires résistantes aux cassure (les éclats
adhèrent à la feuille en cas de bris)
- le verre de sécurité trempé : Il est soumis à un échauffement suivi d’un
refroidissement rapide de sorte à provoquer une tension uniforme sur toute sa
surface (grande résistance aux chocs)
- le verre armé : C’est un verre laminé associé à un grillage métallique. En cas
de bris, le grillage retient les fragments. Il reste en place jusqu’à sa
température de fusion et possède une excellente résistance au feu

Exemple de verre armé

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1.5 Les matériaux cuits

Les matériaux à base d’argile offrent une résistance à la chaleur d’autant plus grande
qu’ils ont été cuits à haute T°.

● Exemples de résistance au feu d’éléments cuits :

Matériaux Epaisseur (cm) Protection Résistance au feu


PF CF
6 Nu 6h ½h
Briques pleines 1cm de plâtre 6h 1h30
11 Nu 6h 2h
1cm de plâtre 6h 3h
15 Nu 6h 2h
Briques creuses 1cm de plâtre 1 face 6h 3h
1cm de plâtre 2 faces 6h 4h

1.6 Les matières plastiques

Les matières plastiques forment un groupe de macromolécules de synthèse,


polymérisées, ploycondensées ou polyadditionnées : une matière plastique est un
assemblage répétitif de molécules des produits de base, appelées monomères.
Le plastique ce sont des polymères, avec des adjuvants.
Ces adjuvants sont principalement :
- les plastifiants qui augmentent l’élasticité ou la plasticité
- les pigments ou colorants
- les charges minérales ou organiques
- les catalyseurs et accélérateurs
- les solvants et diluants.

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● Classification : elle varie selon l’optique choisie.


On distingue essentiellement :
- les thermoplastiques : simple réunion en chaîne de monomères. La plasticité
augmente avec l’élévation de température.
- Les thermodurcissables : issus d’une polycondensation avec élimination d’une
partie du monomère, suivie d’une polymérisation. La plasticité diminue avec
l’élévation de température.

● Comportement au feu : très combustibles, les matières plastiques peuvent :


- s’enflammer rapidement ou non
- dégager en brûlant des quantités de chaleur +/- grandes
- produire ou non des fumées
- laisser tomber des gouttelettes enflammées ou ruisseler
- dégager des gaz toxiques et/ou corrosifs

Les matières plastiques laissent échapper :


- du monoxyde de carbone (CO)
- du dioxyde de carbone (CO2)
- de l’acide chlorhydrique (HCl)
- des gaz cyanhydriques (HCN)
- des oxydes d’azote (NOx)
- du propénaldéhyde (C3H4O)
- du formaldéhyde (CH2O)

Le comportement au feu des matières plastiques peut être amélioré en y incorporant


des ignifugeants, ou par application de peintures, vernis ou enduits ignifugés et
intumescents.

Les propriétés des matières plastiques expliquent la place importante qu’elles


occupent dans la construction :
- mise en œuvre facile permettant la fabrication d’éléments de toutes tailles
- légèreté qui permet de limiter les charges appliquées sur les structures
- résistance à la corrosion, qui amène une réduction des frais d’entretien
- bonne stabilité dimensionnelle
- excellent pouvoir isolant (le polystyrène expansé a une capacité d’isolation
100 fois supérieure à la pierre)

1.7 Autres matériaux utilisés en construction


● Le plâtre : sous l’action de la chaleur se produit des dégagements de vapeur d’eau
absorbant les calories. Le plâtre, sous toutes ses formes (placo-plâtre, etc) est un
excellent protecteur des structures, et un très mauvais conducteur thermique

● Les matériaux d’origine minérale : généralement incombustible, les différences


de température provoquent fissures ou éclatement.

● La laine de verre : excellent isolant, elle est livrée en sandwich entre deux feuilles
de papier, ce qui réduit fortement leur résistance.

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● La ouate de verre : elle est utilisée en flocons pour ses capacités isolante. En fait
la ouate de verre est un piège qui accumule la chaleur et les gaz de distillation,
pouvant générer un flash-over.

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2. Les éléments de construction

Légende :
1 – Fondations
2 – Soubassement
3 – Dallage
4 – Murs de façade
5 – Murs pignons
6 – Murs de refend
7 – Planchers
8 – Conduit de cheminée
9 – Charpente
10 – Couverture
11 – Plafonds
12 – Doublage mur extérieur
13 – Isolation thermique
14 – Cloison de distribution
15 – Menuiseries
16 – Enduits
17 – Revêtements

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2.1 Les fondations

Les fondations sont formées d’ouvrages en béton qui reposent sur le sol et qui sont
situés sous les murs et poteaux, c’est-à-dire sous les éléments porteur.

Les fondations transmettent au terrain de nombreuses charges :


- charges permanentes (le poids de l’ouvrage)
- charges d’exploitation (mobiliers, matériels installés dans le bâtiment)
- surcharges climatiques en fonction du vent ou de la neige par exemple.

2.2 La structure
C’est l’ensemble des éléments nécessaires pour assurer la stabilité de l’ouvrage
sous les actions qui lui sont appliquées.

Un élément est dit :


- principal, si sa ruine a une incidence sur la stabilité du reste de la structure
- secondaire dans le cas contraire (son effondrement n’a aucune incidence sur
la structure)

2.3 Les murs


Ce sont les éléments verticaux d’un ouvrage qui supportent les planchers et qui
séparent l’intérieur de l‘extérieur.
On distingue :
- les murs de façade qui sont situés à la périphérie de l’ouvrage
- les murs de refend qui sont des murs intérieurs, qui constituent un appui
intermédiaire pour les planchers qu’ils supportent

2.4 Les cloisons


Les cloisons assurent la distribution intérieure des locaux d’un bâtiment.
Il existe plusieurs types de cloisons :
- Carreaux de plâtre
- Plaques de plâtre à peindre (placo)
- Panneaux de bois agglomérés
- Brique creuse ou traditionnelle
- Béton cellulaire
- Parpaings
- Etc

2.5 Les planchers


C’est un élément porteur horizontal qui sépare deux niveaux d’une construction. Les
planchers prennent appui soit sur des murs soit sur des poutres.

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3. Pour en savoir plus…


3.1 Résistance au feu de murs et cloisons

Matériaux Epaisseur Protection Résistance au


(cm) feu
PF CF
Parpaings 10 Nu 5h 2h
15 Nu 5h 4h
pleins 20 Nu 6h 6h
Pleinclam 7 - 4h 4h
Carreaux de plâtre 5 3h 2h
6 4h 3h
7 4h 4h
10 6h 6h
Parpaings creux 10 Nu 4h 1h
15 Nu 6h 3h
1,5cm de plâtre 1 6h 4h
20 face 6h 6h
Nu

3.2 Piliers, poutres et poteaux

Caractéristiques Charge (en Protection Stabilité au


tonne) feu
Chêne 10 Nu ½h
0,15x0,15 - 2,30m 1cm plâtre sur 1h
grillage
Bois lamellé-collé (sapin) 18 Nu ½h
Plancher 0,18x0,02 - 2,30m
Béton armé 0,15x0,15 – 26 Nu 1h30
2,30m 1cm plâtre sur 2h
grillage 3h
26 2cm plâtre sur 2h
0,20x0,20 26 grillage 3h
0,225x0,225 Nu
Nu
Métallique 140 – 2,30m 50 Nu Non classé
Plâtre 2cm ½h
Plâtre 3cm 1h
Plâtre 4cm 2h

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3.3 Comportement au feu des principales matières plastiques

Produits non Inflammabilité Qté et Aptitude à Odeur Bruit en Divers


modifiés couleur fondre et en brulant
des goutter brulant
fumées
PVC souples Moyennement Fumée Production Acide et Résidus
Polychlorure inflammable * noire moyenne piquante charbonneux
de vinyle épaisse de gouttes
PVC rigides Peu Fumée Acide et Résidus
inflammable ** noire piquante charbonneux
épaisse
Polystyrènes Très Fumée Production Gaz Bulles Fumerons
inflammable noire de gouttes Fleur de en noirs
épaisse enflammées soucis brulant
Acrylonitrite Moyennement Fumée Gaz Caramélisent
Butadiène inflammable noire - Fleur de et filent
Styrène épaisse soucis
ABS
Polyamides Peu Fumée Beaucoup Come
inflammable * blanche de gouttes brûlée
filantes
Polyméthyl- Moyennement Pomme Crépitent
methacrylates inflammable
Cellulosiques Moyennement Fumées Beaucoup Vinaigre Crépitent
inflammable * blanches de gouttes
filantes
Polyoléfines Moyennement Fumées Beaucoup bougie
(polyétylène, inflammable blanches de gouttes
polypropylène) enflammées

* certains produits de cette famille s’éteignent seuls


** le produit s’éteint tout seul

4. Bibliographie
SSIAP 3, Fransel
Matériaux classés au feu, Socotec
Propriétés et caractéristiques des matériaux de construction, Le Moniteur
Incendie et lieux de travail, INRS
Résistance des matériaux de construction, D.Cuttelod

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