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COURS TECHNOLOGIE DE CONSTRUCTION

PREMIER NIVEAU (Gros Œuvre)

I°]- GENERALITES
Le cours d’initiation de « Techno-Cons » permet de faire connaître les différentes parties de la construction dans son
aspect constitutif, mais aussi les fonctions que remplissent ces différents composants qui peuvent être structurelles,
fonctionnelles, esthétiques, etc. L’étude des principaux éléments constitutifs d’un bâtiment est examinée sous trois angles :
- L’aspect Structurel compte tenu des exigences, de la statique ainsi que de la configuration
Volumétrique pour la stabilité du bâtiment ;
- Les matériaux utilisés selon leur origine et leur nature ;
- Les modes de mise en œuvre selon les règles de l’art ainsi que les techniques d’exécution.
Dans ce cours l’accent sera mis sur la connaissance du langage technique utilisé, sur l’acquisition de la géométrie des
éléments ainsi que de leur représentation graphique.
Un bâtiment comporte plusieurs éléments qui ont des fonctions différentes mais complémentaires pour une parfaite
cohérence d’ensemble. Un élément pris dans son ensemble peut avoir des fonctions différentes si cet élément appartient à un
bâtiment à un niveau ou de plusieurs niveaux. Par exemple, la valeur d’un mur dans un bâtiment à un niveau est différente de
celle de plusieurs niveaux : Pour un R.D.C les murs ont surtout une fonction de structure, alors que dans un bâtiment à plusieurs
étages ces murs ont une fonction esthétique.
Un projet d’architecture ou de construction peut être appréhendé sous son aspect, sa forme, ses fonctions, ses espaces et
sa construction. Pour cette raison on ne se limitera pas uniquement à son aspect constructif.

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PERCEPTION ENTRE BATIMENTS A UN NIVEAU ET DES CONSTRUCTION A PLUSIEURS NIVEAUX

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Dans un bâtiment à « plusieurs étages », l’organisation des fonctions permet de donner au R.d.C une signification
spécifique : il peut jouer le rôle d’entrée principale du lieu de réception à buts communs, sociaux, ou commerciaux. De plus
l’enveloppe du R.d.C, en tant que façade et vitrine, nécessite un traitement particulier.
Dans un bâtiment à « R.D.C » (à un niveau), en tant que simple l’enveloppe, elle est la seule façade que puisse montrer
ce bâtiment et elle joue à la fois le rôle de soubassement, de choc et de couronnement.
A ces contraintes s’ajoute encore un problème structurel : Les charges que doit supporter un bâtiment à R.d.C sont
différentes de celles d’un bâtiment étage. Pour un bâtiment à R.D.C. on considère uniquement, en dehors du poids du toit et de
l’effet du vent, le poids propre de l’édifice. Pour les bâtiments à étages, en dehors du R.D.C., s’ajoute le poids des différents
niveaux. Ainsi on peut estimer le poids d’un bâtiment qui devient important en fonction des niveaux : on a UNE TONNE/
M2/ NIVEAU.
De telles différences de problèmes agissent sur plusieurs facteurs selon les solutions envisagées. Ce sont : * Le
coût du bâtiment (les mesures constructives à prendre concerne l’importance
de la surface du toit pour les bât. A un niveau ; et les façades pour les bât. A
plusieurs niveaux) ; * La forme (lorsque la surface des façades est importante
la forme du bât peut être fortement influencée par des mesures constructives leur
concernant).

II°]- RAPELS ET DEFINITIONS


Les technologies de construction se définissent comme étant l’ensemble des pratiques et savoir faire
nécessaires pour la mise en œuvre d’ouvrage, d’une partie d’ouvrage ou bien d’un ouvrage élémentaire.
Exemples d’ouvrages : bâtiments, routes et ouvrages d’art (les ponts, les passerelles, les viaducs, les barrages, les
digues et les jetées).
Exemples de parties d’ouvrage : fondations, élévations (RDC, ≠ étages, terrasse…...), éléments de second œuvre
(peinture, revêtements, étanchéité, menuiserie, ......), les équipements (électricité : Courant fort, courant faible), plomberie
sanitaire (alimentation en eau potable, évacuation des eaux usées), ascenseurs, sécurité incendie, climatisation, télésurveillance.
Exemples d’ouvrages élémentaires : si on considère la fondation on peut citer comme ouvrage élémentaires
(OE) , le béton de propreté sous les semelles de fondation, le béton pour semelles de fondation, les amorces poteaux, les murs de
soubassement, les longrines et le dallage au sol y/c le fil Polyane.

Les technologies de construction précisent entre autre le choix des matériaux à utiliser dans la construction mais aussi
leur nature, voir leurs caractéristiques physiques, mécaniques et chimiques. L’environnement est déterminant pour le choix des
techniques de construction mais surtout pour le choix des matériaux.

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Cette partie de définition et rappels essaye de poser la compréhension de toutes les parties d’un ouvrage dans sa
globalité. Pour un ouvrage donné, des travaux préalables sont indispensables pour son exécution : il s’agit des installations de
chantier (implantation des baraques de chantier, aménagement des aires de production et de stockage des matériaux, mise en
place des matériels et équipements de production, l’aménagement des voies de circulation internes, implantation des panneaux
de chantier visibles depuis les grands axes, délimitation du chantier par une clôture du chantier et mise en place d’un gardien
pour le contrôle), les implantations d’ouvrage (faite par la mise en place de chaises d’implantation constituées de piquets fichés
en terre sur lesquels on fixe des traverses horizontales destinées à recevoir les réseaux de fil de fer tendu permettant de
matérialiser par leur intersections les points d’implantation des semelles, des poteaux ou des piliers, par extension les axes
d’implantation des murs et longrines), mais aussi le repliement qui consiste à rapporter les matériels et équipements de

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l’entrepreneur vers ses dépôts, à démonter les baraques de chantier, à procéder au nettoyage complet du chantier, à enlever la
clôture de chantier et à procéder aux travaux de finition du chantier.

En dehors de ces travaux d’installation de chantier, d’implantation et de repliement, on peut citer comme autre travail
préalable, les terrassements : ces terrassements consistent à modifier le relief du terrain par des déblais et des remblais dans le
but de créer des plateformes prescrites par les cotes projets.

- Les Déblais : ils se définissent comme étant des enlèvements de terre (excavations ou fouilles). Les terres provenant
des déblais sont généralement stockées en périphérie de chantier, on ne gardera que les volumes nécessaires pour
remblais. Cependant les terres excédentaires feront l’objet d’une évacuation à la décharge publique.

- Les Remblais : ils se définissent comme étant des apports de terre. On a 3 types de remblais : les remblais en masse
(exécutés à l’extérieur pour élever un niveau ou partie du terrain ou bien pour reconstituer un bon sol), les remblais
contre fondation (son but est de combler les vides autour des ouvrages de fondation : c.à.d la mise sous terre de ces
ouvrages), les remblais sous dallage exécutés à l’intérieur des dallages, c’est ce que l’on appelle la mise hors d’eau du
bâtiment.

III°]- GROS OEUVRE ET SECOND OEUVRE


Le gros œuvre se définit comme étant l’ensemble des éléments porteurs d’un ouvrage dont leurs suppressions peuvent
causer des dommages voir des désastres (écroulement de l’édifice). Dans les ouvrages de bâtiment, le gros œuvre est réparti en
deux catégories : l’infrastructure et la superstructure.

A- L’infrastructure :
Elle se défini comme étant les parties de structure ou porteuses de l’ouvrage situées en dessous du niveau de référence
(TN : Terrain Naturel (± 0.00). Elle est essentiellement constituée des ouvrages de fondation et parfois des longrines et dallages.
Comme infrastructures on peut citer :

1- Le cas des fondations superficielles 2- Le cas des fondations profondes :


- les bétons de propreté sous ouvrage - fondations sur puits
- les semelles isolées - les pieux battus
- les semelles filantes - les pieux moulés dans le sol
- le radier général - les pieux forés
- les amorces poteaux - les micros pieux
- les murs de soubassement ; les murs de - les Pieux Flottants
soutènement et certaines parties des murs caves - les réseaux de longrines, voiles, radiers et semelles de
- les longrines ou chaînage bas et dallages au sol répartition etc.
- les voiles et parois moulées - les caissons étanches ou cuvelages

B- La superstructure :
Ce sont les éléments porteurs de l’ouvrage en élévation répartis sur plusieurs niveaux (premier étage, mezzanine, le
deuxième étage, le 3é, etc. Et enfin la toiture terrasse accessible ou non accessible, on peut aussi citer les cages d’escalier et
d’ascenseur).
Au niveau du rez-de-chaussée, on peut citer les poteaux d’élévation, les maçonneries d’élévation porteuses ou non
porteuses, les linteaux, les poutres ou chaînages hauts, les auvents, passerelles ou passages couverts, les planchers.
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Au niveau de l’étage, nous avons à peu prés les mêmes éléments de structure que le rez-de-chaussée. Cependant le
dernier étage comporte une toiture terrasse accessible ou non accessible.
- Les toitures terrasses inaccessibles : les éléments de gros œuvres qui la constituent au-delà du toit sont
l’acrotère, la forme de pente. Dans le cas où l’acrotère est en maçonnerie, il sera essentiellement constitué de la maçonnerie
d’élévation d’acrotère, des raidisseurs (poteaux) en B.A. et d’une épingle jouant le rôle de larmier, becquet ou relief. Par contre
de nos jours, l’acrotère est de plus en plus réalisé en voile mince de B.A. permettant du coup le moulage du larmier, du becquet
ou du relief. Pour les toitures terrasse inaccessibles, la hauteur d’acrotère varie de 40 à 50cm. Il est important de préciser que la
pose d’une étanchéité non auto protégée il y’aura lieu de rapporter par épandage un lit de graviers roulés.
- Les toitures terrasses accessibles : l’acrotère est identique à celui de la toiture terrasse inaccessible.
Cependant sa hauteur minimale est de 1m (garde corps garde fou) et le larmier ou le becquet est placé à mis hauteur. Cependant
sur la toiture terrasse en dehors de la forme de béton continue fractionnée, on a entre autre la forme de béton de 4 à 5cm destinée
à recevoir les revêtements et reposant sur une couche de désolidarisation (couche de sable de 3 cm ou de particules de plastique).

Les éléments de gros œuvres sont encore appelés ossature ou le squelette ou la structure porteuse. Les éléments de
structure s’érigeaient au paravent dans un système par murs porteurs (c'est-à-dire que l’essentiel de la partie porteuse de l’édifice
est constitué par des murs). Pour assurer dans ce système une bonne répartition des charges, des chaînages horizontaux (bas et
hauts) ainsi que des raidisseurs verticaux (jouant le rôle de poteaux) y sont incorporés.
De nos jours, cette forme de structure tend à être délaissée et est remplacée par des structures à plans libres (encore appelées des
structures par points porteurs ou structures Poteaux-Poutres).

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II- Le Second Œuvre
Le second œuvre se défini comme étant des parties d’ouvrages de finition et d’équipement destinées à apporter à
l’ouvrage la sécurité, le confort, l’esthétique, la protection, l’hygiène etc. comme second œuvre on peut citer.

- La Peinture : c’est un revêtement appliqué sur les murs extérieurs et intérieurs, de même que les plafonds
ainsi que les ouvrages de menuiserie, dont le but est de les protéger, de les embellir ou d’assurer leur assainissement et leur
protection. Il existe des peintures à eau (solvant = eau), les peintures à huile (solvant = huiles [benzène, white spirit]), les
émulsions (les peintures à eau modernes de type vinylique ou acrylique). On a aussi des peintures dites spéciales comme les
peintures anticorrosion ou antirouille (le minium de plomb), ainsi que les peintures métalliques de même que les peintures au
polyester. On a aussi les peintures fongicides et des peintures insecticides et des peintures antibruit. Etc.…

- Les Revêtements : il existe deux types de revêtement. On a ce qu’on appelle les revêtements fixes ou
scellés et les revêtements souples. Ces revêtements seront posés sur des supports horizontaux, verticaux ou obliques. Notamment
les murs et les sols. Comme revêtements, on peut citer les parements en pierres naturelles, les parements en béton, coquillés, les
carreaux ciments, les carreaux céramiques, les grés et demi grés, les marbres, les granitos, les faïences, les carreaux en terre
cuite, etc. Pour les revêtements souples, on peut citer les moquettes, les tapis persans les tapis plastiques et vinyliques, les
papiers peints, les tissus, voiles, etc.

- L’Etanchéité : elle se présente sous forme de rouleaux de (tissu de fibres synthétiques enrobé de bitume),
d’adjuvant liquide ou poudreux (les hydrofuges comme le sikalatex) ou de peinture (le flinkote qui est une peinture
bitumineuse). L’étanchéité peut être appliquée comme un revêtement sur des toitures ou des parois verticales, sinon elles
peuvent être incorporées dans la masse des bétons et des mortiers.

- La Menuiserie : ce sont des éléments d’équipement qui pourvoient les baies de fenêtre et de porte. Il existe
des menuiseries intérieures et des menuiseries extérieures. Les menuiseries extérieures sont presque essentiellement constituées
des fenêtres et des portes-fenêtres ; tandis que les menuiseries intérieures sont constituées des portes, des portes-fenêtres, des
placards muraux, ainsi que les cloisons légères. Entre autre, les ouvrages de menuiserie se différencient par les matériaux
utilisés, on a des menuiseries bois, des menuiseries métalliques, des menuiseries alu (aluminium) et des menuiseries en PVC ou
matériaux composés.

- Les Faux Plafonds : ce sont de structures horizontales fixées en dessous des planchers qui réduisent la
hauteur sous plafond et permettant du coup l’aménagement d’une gaine technique à travers laquelle on fait passer les réseaux de
câblage (électriques, téléphoniques, informatiques, de télévision ainsi que les tuyauteries pour l’alimentation en eau, l’évacuation
des eaux usées, le transport des flux et des fluides). Les éléments de faux plafond ont un rôle de décoration, d’esthétique et
d’isolation acoustique et thermique, tout en cachant les structures indésirables telles que les retombées de poutre. Ils permettent

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entre autre la ventilation sous comble. Il existe des faux plafonds de types traditionnels (en briquette, en clef de roseau, en
madriers…), des faux plafonds semi-industriels (en panneau de bois ou panneau contre-plaqué, ou en plaque de plâtre ou du
staff), et les plafonds industriels (exécuté des réseaux de cornière ou des fus en T qui sont destinés à recevoir des plaques
industrialisées de type fibracoustique ou thermo acoustique).

- L’Electricité : elle assure le confort, la sécurité et la fonctionnalité. Dans l’électricité on peut distinguer le
courant fort et le courant faible.

. Courant fort : c’est du courant 220 à 380 volt. Ce type de courant est destiné à alimenter les points lumineux
ou éclairages (lampes), ou les prises de courant ou de l’appareillage électroménager. Pour des raisons de sécurité, ces
installations électriques comportent en dehors des circuits (filerie, câblage, fourreaux, goulottes, moulures…) et des
appareillages (lampe, prises, interrupteurs, les appareillages électroménagers…) des éléments de protection ou des sectionneurs
constitués par les disjoncteurs, les disjoncteurs modulaires, les coffrets à fusibles ainsi que la mise sous terre des installations
et éventuellement les dispositifs sécuritaires tels que les parafoudres ou paratonnerres.

. Courant faible : c’est destiné pour des installations téléphoniques, fax et télex, les installations informatiques
(domotique), les câblages de télévision et de télésurveillance.
- Plomberie-sanitaire : dans cette partie nous avons l’alimentation en eau potable (les tuyaux avec leurs
accessoires, les vannes d’arrêt, la robinetterie) et l’évacuation des eaux usées (eaux usées, eaux vannes et eaux pluviales).

- La Climatisation : c’est une installation mise en place pour le conditionnement des locaux dans le but
d’améliorer le confort thermique (c’est ce qu’on appelle le traitement d’ambiance). La mise en place d’un système de
climatisation nécessite au préalable la mise sur pied d’un système d’isolation thermique approprié dans le sens de limiter les
déperditions thermiques à travers les parois. On distingue au niveau de la climatisation, le système de climatisation individuel
(système fenêtre ou window ou le split système), le système de climatisation centrale (multi splits) et enfin la climatisation
glacée (centrale à eau glacée).

- La Sécurité incendie : c’est un système très réglementé pour prévenir les risques d’incendie ou limiter les
sinistres. On peut distinguer les balisages (plan de sécurité incendie avec implantation des éléments dès l’entrée et des plans
d’évacuation qui indiquent les issues de secours, l’emplacement des blocs autonomes de secours…), les entremetteurs et
équipements de sécurité incendie (les détecteurs de fumée, les détecteurs de flammes, les alarmes sonores, les colonnes sèches
ou prises d’eau, implantation des extincteurs, les barres anti-paniques ou panneaux de poussée anti-panique).

- La Télésurveillance et la Sécurité des Bâtiments : ce volet prend en compte l’ensemble des


dispositifs de surveillance et de sécurité nécessaires pour la préservation de certains édifices dits sensibles : comme le cas des
banques ou structures financières (crédits mutuel, la poste, western union, supermarchés, le trésor), certaines résidences des
dignitaires, les palais présidentiels, hôpitaux psychiatriques, les institutions de recherches scientifiques.

NB : En dehors du gros œuvre et du second œuvre, la majeure partie des ouvrages comportent des aménagements extérieurs,
des VRD (voiries et réseaux divers) et de l’espace vert.

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Chapitre I/. INSTALLATION DE CHANTIER

I] - Généralités :
L’organisation et l’installation du chantier sont indispensables quelle que soit la taille et l’importance du projet à
construire. Une installation rationnelle contribue au bon fonctionnement et au bon déroulement des travaux. Elle permet de
respecter les délais, d’éviter les pertes de temps, le gaspillage de matériaux, des matériels et de main d’œuvre mais surtout de
réaliser une bonne construction.
Une installation de chantier comprend des constructions auxiliaires (baraques de chantier, poste de gardiennage etc. ),
des machines nécessaires à la construction de l’ouvrage, des voies d’accès et circulation au sol, des dispositions de sécurité
primaire (clôture et signalisation), des installations et parc de stockages des matériaux, des installations nécessaires aux
machines (fabrication de béton, transport, élévation ou manutention), les échafaudages, les éléments de coffrages, le
raccordement divers (pour l’eau, téléphone, électricité et les eaux usées…), le parc des engins mobiles (pelle mécanique, monte
charge, toupie, pelleteuse chargeuse, niveleuse, bulldozer, compresseur à air comprimé).

II] - Importance de ces Installations :


L’importance de ces installations est fonction de la taille du chantier, des nombres d’ouvrier et la de la qualité de béton
à produire. Elle est aussi fonction des délais ainsi que du volume des travaux à exécuter.

1°/- Les Petits Chantiers jusqu’à 15 Ouvriers


Dans ces chantiers on y trouve une baraque de chantier comprenant un local pour les matériels et un
bureau ; une autre faisant office de vestiaire ou de cantine ; une bétonnière de capacité maximale de 250 litres ; une petite grue
ou monte charge; une aire de stockage pour les granulats (gravier et sable), pour les bois de coffrage, les aciers, les parpaings de
ciment ; une installation électrique simple, etc.
2°/- Les Grands Chantiers de 60 à 200 Ouvriers
On y trouve plusieurs baraques de chantier constituées des locaux différends : on a la direction de
chantier, le surveillant et le vérificateur, le secrétariat, la salle de réunion, en plus on y trouve une ou plusieurs baraques de
chantier pour les vestiaires et les cantines, le gardiennage, les toilettes, l’infirmerie, pour le stockage de certains matériaux ou
matériels échantillons). On y trouve aussi des ateliers divers : de mécanique pour la réparation des engins, de charpentes, des
façonnages de fer etc. Un grand chantier comporte entre autre une installation de bétonnage de capacité variable entre 500 à
3000 litres, plusieurs grues, des aires de stockages de matériaux à l’aire libre ou couverte ; un parking pour véhicule, des

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installations électriques pour la force motrice ou pour l’éclairage de la construction ou bien des voies d’accès ; des
compresseurs…
3°/- La Nature de ces Installations
a°)….Les Voies d’accès : Elles sont d’une importance capitale et devront permettre d’éviter les
pertes de temps. Elles doivent être praticables par n’importe quel temps (les stabiliser de préférence avec de la latérite ou du
gravier concassé). Suivant la nature de sol, il faut envisager l’écoulement des eaux de pluies ainsi que les drainages. Pour éviter
les risques d’accident et permettre un contrôle plus facile de chantier, il faut limiter les points d’accès. L’emplacement de
décharge et du stockage doit être situé dans les zones d’influences des grues et leur accès facile mais limité.
b°)….Les Dispositions de sécurité Primaires : Comme disposition on peut citer les
signalisations qui indiquent les zones à risque surtout le panneau de chantier. On a aussi l’importance de la clôture qui délimite
la zone du chantier à fin d’empêcher l’accès au public tout en diminuant les risques de vole.

PANNEAUX DE CHANTIER

BARAQUES DE CHANTIER

CLOTURES ET DELIMITATIONS DE CHANTIER

c°)….Le Stockage des Matériaux : Il faut dimensionner suffisamment les aires de stockages
de matériaux pour assurer une réserve suffisante. Le ciment est stocké dans une baraque ou une aire couverte lorsqu’il est livré
en sac ; s’il est livré en vrac son stockage se fait dans des silos. Les granulats sont stockés sur des aires légèrement en pente pour
faciliter l’écoulement des eaux : cependant les sables et les graviers sont séparés. Pour les armatures, elles sont posées sur de

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plots en ciment ou sur de carrelets mais jamais sur le sol (pour éviter les salissures). Les terres provenant des terrassements sont
stockées à la périphérie du chantier ; on ne gardera que les volumes nécessaires pour le remblayage.

PARC GRANULOMETRIQUE : STOCKAGE DES GRANULATS

STOCKAGE DES MATERIAUX A L’AIR LIBRE OU DANS DES ABRIS PROVISOIRES

d°)….Le Matériel : Ce sont tous les éléments nécessaires à l’élaboration et à la mise en œuvre des
matériaux servant à la réalisation de l’ouvrage, de la partie d’ouvrage ou de l’ouvrage élémentaire. On peut citer : les
bétonnières, les grues, les treuils, les pelles mécaniques, les brouettes etc. Ce sont aussi les coffrages, les échafaudages et les
petits matériels de chantier (marteau, truelle, serre joints, pic, pioche, barre à mine, taloche, fil à plomb et fil à pointe etc.).
 Les Bétonnières : L’importance de leur installation est fonction du volume de béton à produire, mais
également des délais impartis. Par exemple : on peut à titre indicatif donner les valeurs suivantes : pour une bétonnière de 500
litres le volume de béton fini produit par heure est de 7 m3 ; on admet une cadence moyenne de 20 gâchées par heure.

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BETONNIERES DE CAPACITES VARIABLES MUNIES DE SKIPS DOSEURS

BENNE A BETON : TREUIL ELEVATEUR (couplé à la bétonnière) FOSSE BENNE A BETON

CENTRALE A BETON : TREMIS ; SILOS ; MALAXEUR ; TAPIS CONVOYEUR ; POMPES

LA TOUPIE ET LA TREMIS : stockage du béton frais ; Ciment transporté en vrac par Citerne

 Les engins de levage : De nos jours l’engin de levage est devenu l’élément l’important de la
productivité sur le chantier. Avec l’évolution des techniques, nous assistons à un système de préfabrication avec des éléments
pré assemblés et montés. Sur le chantier de faible importance, les appareils de levage se composent de treuils, de palans et de
monte-charges. Par contre sur les chantiers plus important on y trouve la grue à tour, car combinant des opérations de
manutention horizontale et verticale. De plus cette grue permet de balayer une aire de plusieurs mètres de rayon ; et les charges
admissibles sont fonction de la portée. Pour une grue à tour fixe et à flèche mobile les charges admissibles sont 20 tonnes pour
une portée de 10 mètres ; 12 tonnes pour une portée de 20 mètres ; 8 tonnes pour une portée de 30 mètres ; 5 tonnes pour une
portée de 40 mètres.

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ENGINS DE LEVAGE : Grues Fixes ou sur Rails à Tour Mobile et Grues Mobiles sur Roues
Pour une grue à tour mobile avec à flèche et chariot, les charges admissibles sont de : 12 tonnes pour une portée de 10
mètres ; 5 tonnes pour une portée de 20 mètres ; 2 tonnes pour une portée de 40 mètres.
L’utilisation de grue nécessite beaucoup de précaution : la grue doit atteindre les points vitaux du chantier (c-à-d
emplacement des aires de préfabrication...), la charge maximale prévue en bout de flèche doit correspondre à la charge
admissible, il est à noter qu’il est plus efficace d’employer deux petites grues au lieu d’une grande pour une bonne distribution
du chantier. A la fin de la journée de travail il est conseillé de libérer la mobilité de la flèche (sa possibilité de rotation) pour
éviter le dommage causé par le vent.

 Les échafaudages: Ces échafaudages sont des constructions provisoires permettant


d’accéder à tous les points de l’ouvrage et assurant par ailleurs la protection des ouvriers voire même des passants. Vu le
caractère temporaire de ces constructions il faut respecter particulièrement la sécurité, la solidité, la rapidité de montage et de
démontage, la légèreté, la facilité de transport et de manutention ainsi que tous les facteurs d’économie qui s’y rapportent. Ils
doivent aussi permettre la possibilité de réemployer le matériel utilisé.

**…Les échafaudages en bois : Dans ce cas les matériels utilisés sont des grumes de bois rondes pour les
perches verticales (diamètre mini.=10cm) et pour les longrines horizontales (diamètre mini.=8cm). Les plateaux sont constitués
par des planches ou planchettes en bois ; ou des profilés ou panneaux de contre plaqué.

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Echafaudage en tubulaire Echafaudage roulant Echafaudage volant

**..Les échafaudages métalliques : Ils sont encore appelés échafaudages tubulaires car étant constitués de
tubes d’acier de diverses longueurs et des raccords en acier que l’on serre par des boulons et des écrous. Les échafaudages
télescopiques qui sont assemblés par emboîtement constituent l’exemple typique des échafaudages métalliques actuels car
présentant à la fois des avantages pratiques (de montage, démontage, facilité de transport et possibilités de réemploi) et
économiques.
e°)….Les Raccordements Divers : On peut citer les réseaux d’adduction et d’alimentation en
eaux, les réseaux d’assainissement et d’égout, les réseaux d’énergie électrique et de téléphone câblage informatique.
Chaque fois que cela est possible, on utilisera des ouvrages prévus pour les dessertes définitives des constructions envisagées
par souci d’économie ; seul le branchement et le poste de comptage sont établis de façon provisoire au nom de l’entreprise et
ceci jusqu’à la fin du chantier ou des travaux.

4°/- Le Plan d’Aménagement du Chantier


Il est nécessaire voire obligatoire, avant tous travaux de construction de procéder à la conception du plan
d’aménagement du chantier. Le support utilisé est le plan de masse dans lequel figure les courbes de niveau. Ce plan permet de
configurer la répartition de l’espace disponible du terrain à bâtir entre les différents aménagements nécessaires à la vie et au
fonctionnement du chantier mais aussi la topographie indispensable aux travaux de terrassement projetés. L’étude doit être faite
avant le début des travaux. Elle est réalisée par la direction des travaux de l’entreprise ou le bureau organisation et méthode. Ce
plan permet de repérer les accès ainsi que les contraintes de circulation ; il définit la possibilité de raccordement aux réseaux et
facilite la mise en place l’installation principale (la grue) ainsi que les installations secondaires.

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Chapitre II /. LES TERRASSEMENTS

I] - Définitions :

Les terrassements se rapportent à la modification du relief. Ils sont nécessaires dans tout acte de construction, car
permettant de préparer les différentes plateformes ainsi que les excavations destinées à recevoir les ouvrages en infrastructure.
Cette modification du relief s’effectue par des apports de terre ou pour enlèvement de terre. Ainsi on parle de remblayage
ou de déblayage.
Le remblayage se définit comme étant des apports de terre (remblais contre fondation, remblais sous dallage…).
Les déblais se définissent comme étant les enlèvements des terres. Dans le bâtiment le déblai utilisé porte le nom de fouille.

II] - Classement des Terrassements :

Ce classement concerne plus particulièrement les fouilles ; cependant nous auront à définir les différents remblais.
Comme fouilles on distingue principalement : le décapage, la fouille en pleine masse, la fouille en rigole ou en tranchée ou en
canalisation, la fouille en puits et la fouille en galerie qui porte le nom de tunnel.

SCHEMA CARACTERISTIQUE DES FOUILLES TUNNEL OU GALERIE

1°/- Le Décapage des Terres


On appelle décapage un terrassement de faible profondeur (10 à 30 cm) exécuté sur l’emprise du bâtiment à construire,
sur celle des voies de circulation interne ainsi que l’emplacement des baraques de chantier. Sa surface est obtenue en considérant
pour le bâtiment, l’emprise du terrassement général (son assiette) plus un débord de 2m. Le décapage consiste à enlever la terre
végétale qui peut contenir des substances agressives pour les éléments de structure. Ces terres végétales sont stockées en
périphérie de chantier avant d’être obligatoirement évacuer à la décharge publique.
2°/- La Fouille en Pleine Masse
Elle est encore appelée excavation ou fouille à ciel ouvert. C’est une fouille exécutée sur une surface importante pour
une profondeur importante (extraction de masse de terre importante). La fouille en pleine masse est exécutée lorsque nous avons
à réaliser un radier général ou un sous-sol. Au niveau du fond de fouille, la distance entre murs et terre sera un minimum de 50

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cm pour permettre l’exécution des crépis et éventuellement la pose des drains. Les terres excédentaires seront immédiatement
évacuées et on ne gardera que les volumes nécessaires au remblayage.

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FOUILLE EN PLEINE MASSE OU EXCAVATION : Forêt de Semelles Isolées ou Radier Général

3°/- La Fouille en Rigole : Encore appelée fouille en tranchée ou fouille en canalisation ou fouille
linéaire ; c’est une fouille exécutée sur une petite surface pour une longueur importante. C’est une fouille linéaire exécutée pour
la réalisation des semelles filantes, des murs de soutènement ou de soubassement, pour la pose de canalisation pour les fluides et
l’énergie (eau potable, eaux usées, câbles électriques, téléphones, informatiques…). La largeur de fouille est fonction de la
profondeur. On admet les chiffres suivants : 40cm de large pour 1m de profondeur ; 75cm de large pour 2m de profondeur ; 1m
(minimum) de large pour + de 4m de profondeur.

FOUILLE EN TRANCHEE OU RIGOLE EXECUTEE À LA MAIN OU À LA PELLE MECANIQUE


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L’étayage de ces fouilles est obligatoire dès que l’on atteint des profondeurs de 1,3m. Au-delà de 1,5m de largeur cette
fouille est assimilée à une fouille en pleine masse.

4°/- La Fouille en Puits : C’est une fouille destinée à recevoir les semelles isolées ainsi que les piliers
du bâtiment, les fosses d’ascenseur etc. Cette fouille est exécutée sur une petite surface pour une profondeur importante.
L’étayage de ces fouilles en puits prend le nom de blindage.

FOUILLE EN PUITS
5°/- La Fouille en Galerie
Elle est exécutée sous terre pour relier deux ou
plusieurs points (système de tunnel). Pour ce type de fouille
l’étayage des parois est obligatoire ainsi que celui des
plafonds.

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6°/- Le Puisard et l’Epuisement des Eaux
Dés que les travaux de terrassement sont assez avancés dans certains terrains aquifères, il faudra prévoir l’exécution du
puisard. C’est une fouille en puits exécutée au niveau des fonds de fouille en pleine masse pour obtenir le point le plus bas vers
lequel convergent les eaux d’infiltration, de remontée capillaire et de ruissellement (pluie). Ce puisard est constitué d’un trou de
1 m de profondeur.
Ces eaux sont ensuite pompées ou évacuées par gravitation, si cela est possible vers l’égout publique ou un exutoire naturel, afin
d’éviter qu’elles ne gênent les travaux souterrains.

PUISARD

NB : Pour les remblais, en dehors de ceux destinés à modifier artificiellement le relief, on peut citer :
 Les remblais contre fondation : exécutés contre les éléments d’ouvrage en infrastructure, ils sont constitués de sable
d’apport de bonne qualité (dune ou carrière ou sable de qualité provenant des fouilles) destiné à combler les résiduels au
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niveau des fouilles après mise en place des éléments de fondation. Dans tous les cas le Descriptif Général ou le CCTP
précisera la prescription concernant ces remblais. En quelque sorte ils constituent la mise sous terre des éléments d’ouvrage
de fondation;

REMBLAIS CONTRE FONDATIONS


 Les remblais sous dallage : exécutés à l’intérieur des locaux ou de façon générale dans le bâtiment, ils ont pour but de
surélever ces espaces intérieurs pour leur mise hors d’eau.

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21
Il est à noter que les remblais sont exécutés par couches successives de 10 à 20 cm épaisseur soigneusement arrosées et
compactées (compactage hydraulique et mécanique).
 Les remblais extérieurs en masse : se sont des remblais en masse exécutés sur le terrain afin de créer les plates-formes
aménageables sinon son but sera de relever la cote altimétrique d’une partie du terrain compte tenu des cotes de projet
finies. C’est l’exemple de l’aménagement des parkings, des terrains de jeu multifonctionnels, des chaussées stabilisées ou en
terre battue, des aires gazonnées et espaces verts… Pour le compactage, on utilise généralement des engins vu l’importance
des ouvrages.

Le choix et les caractéristiques des sables d’apport pour les remblais sont précisés dans le Descriptif Général ou bien le CCTP.
7°/- L’Implantation
Une fois les fouilles en Pleine Masse ou les Décapages exécutées, l’entrepreneur procède à l’emplacement définitif de
la construction ; celui-ci est matérialisé par des chaises d’implantation situées aux angles des bâtiments et formées de traverses
en planches maintenues par des piquets fichés en terre. Les chaises ont une hauteur minimale de 2m pour permettre la libre
circulation à l’intérieur du chantier. Sur la partie supérieure des planches ou traverses on pratique des entailles ou on plante des
clous dont la situation correspond à l’emplacement des murs extérieurs ou bien à l’axe d’implantation des semelles, des piliers
et des longrines. Entre les repères d’une chaise à l’autre on place les fils de fer maintenus par des contrepoids (moellons en
morceaux de parpaings). Sur ces fils de fer tendus, le maçon pourra suspendre son fil à pointe en vue du traçage des murs et des
semelles. C’est par rapport à ce réseau que s’édifie le futur bâtiment.

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Chaise d’Implantation
Image de Chaises d’implantation

VUE EN PLAN DETAIL D’ANGLE DE CHAISE

Il est important de préciser que les constructions provisoires des chaises d’implantation doivent être solides et
suffisamment contreventées pour supporter sans déformation la charge de contrepoids de même que l’action des vents.

III] - Classification et Caractéristiques des Sols :


1°/- La Classification
Cette classification est établie en fonction des difficultés rencontrées lors de l’exécution des fouilles. On peut citer par exemple :
_Terrains ordinaires : constitués des terres végétales, des sables ou de gravois (pierres concassées) ; ces terres sont faciles
à prendre à la pelle ou à la pioche. Le temps nécessaire à la réalisation d’un m3 de fouille à sec est estimé à 3/4 heures .
Terrains semi compacts : Ce sont des terrains argileux, caillouteux ou pierreux. Ils sont difficiles à prendre à la pelle,
mais facilement attaquable à la pioche et au pic. Le temps nécessaire à la réalisation d’un m 3 de fouille à sec est de 1h 15mn.
Terrains durs : Ils sont composés à sec d’argile (essentiellement) ou de marne ou de glaises compactes. Ces terrains sont
difficilement attaquables à la pioche et au pic, mais cependant facilement attaquables au marteau pneumatique ; le temps
nécessaire à la réalisation d’un m3 de fouille à sec est estimé à 1h 35mns.
Terrains compacts : Ils sont constitués essentiellement de calcaires ou d’anciennes maçonneries en fondation. Ces terrains
sont difficilement attaquables au marteau pneumatique. On emploie l’explosif ou le coin éclateur. Le temps nécessaire à la
réalisation d’un m3 à sec est estimé à 2h 45mns.
2°/- Le Foisonnement
Le foisonnement des terres est une augmentation de volume due à l’ameublissement provoqué lors de l’exécution des
fouilles. L’importance du foisonnement dépend de la nature du terrain rencontré ;
Pour le sable, le gravier fin et la terre végétale, le foisonnement s’annule presque avec le temps. Il faut tenir compte du
foisonnement lors de l’évacuation des déblais ou de l’exécution de remblayage ; Et son taux varie entre 15 à 30%. Pour annuler
le foisonnement il faut procéder à des damages énergiques plus arrosage (couches successives de 20cm environ et compactées).

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3°/- Le Talus Naturel
Lorsqu’on procède à un terrassement il est rarement possible de laisser vertical les parois des fouilles. Si l’étayage n’est
pas exécuté il est conseillé d’incliner les parois des fouilles d’un certain angle par rapport au fond de fouille. L’inclinaison
naturelle du terrain ou des terres par rapport à un plan horizontal est appelée l’angle de talus naturel du terrain. Cet angle varie
fortement avec la nature du terrain rencontré.

Nature du terrain Coeff. Foisonnement Angle de talus naturel Poids t/m3


Sable fin sec 1,1 10 à 20° 1,4
Sable fin humide 1,2 15 à 20° 1,6
Terre végétale humide 1,2 30 à 45° 1,6 à 1,7
Cailloux 1,5 40 à 50° 1,5 à 1,7
Argile sèche 1,5 30 à 50° 1,6
Argile humide 1,3 0 à 20 ° 1,2 à 1,8
Roche 1,5 à 1,8 50 à 90° 2 à 2,5

Compte tenu de ces valeurs on admet :


 Pour le déblai : une pente de 1/1 cad un angle de 45°
 Pour le remblai : une pente de 2/3 cad un angle de 33°
De façon générale pour l’exécution des fouilles, on admet une pente de 2/1 pour les terrains tendre mais résistants et 3/1 pour les
terrains très compacts. Si ces valeurs sont dépassées la fouille doit être étayée.

IV] - Etayage et Blindage des Fouilles :


Lorsque la profondeur de fouille est importante (1,35m), pour éviter les éboulements ainsi que les risques d’accidents,
on doit procéder à l’étayage ou au blindage des fouilles. De même ils s’appliquent, lorsque l’on ne dispose pas assez de place
nécessaire afin de pouvoir appliquer la pente de talus naturel lors de l’exécution des fouilles.

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Blindage de la Fouille
Blindage à Boisage Horizontal

Etayage de la Fouille Blindage à Boisage Vertical

ETAYAGE BLINDAGE

Dans l’étayage on distingue le boisage, (partie en contact avec le terrain) et l’étayage qui soutient ce boisage. Le
boisage est constitué par des planches de 4 à 5cm d’épaisseur qui peuvent être jointives ou non jointives, verticales ou
horizontales. La distance entre les planches est fonction de la nature du terrain rencontré. Pour éviter d’avoir à travailler dans un
embarras d’étais, les plateaux ou le boisage ainsi que des étayages sont remplacés par des profilés métalliques verticaux et dans
ce cas l’étayage prend le nom de blindage.

V] - Réalisation des Terrassements :

1°/- Terrassements à la Main


Les fouilles doivent être réalisées à la pelle, à la bêche, au pic ou à la pioche dans la terre végétale ou le sable. On les
effectue à la main lorsqu’il s’agit d’un petit terrassement (fouille en rigole ou en puits) non accessible aux machines et engins ou
encore dans un embarras d’étais. Les fouilles en rigole nécessaires aux canalisations ou aux fondations sont exécutées par
couches successives de 40cm et la terre ameublie étant rejetée hors de la fouille par jet de pelle.

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2°/- Les Engins de Terrassement
Pour les terrassements d’une certaine importance il est plus économique d’utiliser des engins mécaniques. Les
principales machines employées pour ces travaux sont : la pelle mécanique, la pelleteuse chargeuse, le bulldozer, le scraper, la
niveleuse, le compacteur…..

 La pelle mécanique : Elle offre une grande variété d’emploi et peut être équipée de 4 manières différentes (les accessoires :
rétro, godet, benne preneuse, bras de manutention en serres mouton, marteau pneumatique ou éclateur), chaque équipement
correspondant à un type de travail particulier.

 La pelleteuse chargeuse : c’est une machine utilisée dans les terrains tendres à semi-compacts pour les fouilles en pleine
masse et pour les remblayages. Elle effectue le terrassement et le chargement et peut transporter la terre dans un rayon de
60m.

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 Le bulldozer : C’est une machine conçue pour pousser des terres ou blocs de rochers ; cette machine ne peut pas charger.

 Le Scraper : C’est une machine conçue pour les décapage des terres en masse tout en assurant leur transport en périphérie
de chantier. Il est muni d’un système benne haveuse auto chargeuse en partie centrale.

3°/- Les Terrassements dans les Roches


Lorsque le terrain rencontré lors d’exécution de la fouille est constitué de roches, il ne sera plus possible de travailler à
la pioche ou à la pelle mécanique. Si la roche est tendre et se présente en couches stratifiées de petites épaisseurs le pic peut
suffire. La roche compacte et non fissurée exige l’emploi du coin éclateur ou outils pneumatiques. Dans le trou préparé au
marteau on enfonce des coins éclateurs qui provoquent la fissuration de la roche. Pour certain terrassement important dans la
roche on utilise l’explosif.
4°/- Le Transport des Terres
Les principaux véhicules utilisés pour les transports des terres sont :
 La brouette : elle est utilisée dans le petit chantier avec une contenance variant entre 30 à 70 (la moyenne est de 60L) pour
une distance max. de 60m. En une journée il est possible de transporter 20 à 30m3 de terre.
 La moto basculante : elle est encore appelée Dumper. C’est un engin automoteur muni d’une benne basculante à l’avant. Il
est utilisé pour le transport des terres sur le chantier de moyenne importance. Sa contenance varie de 1.5 à 1.8m3 pour une
vitesse moyenne de 25km/h et la distance maximale à franchir ne dépasse pas un km.

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PETITS ENGIN DE TRANSPORT
 Le camion à benne ou le tombereau : c’est un véhicule automobile muni d’une benne basculante à l’arrière et ou
latéralement. La contenance est variable en fonction de la puissance du moteur ; la contenance est de 8 à 16m3 voire environ
30m3 dans les carrières à ciel ouvert.
5°/- Les Remblayages
Il consiste à remplir les fouilles après la pose de canalisation ou d’éléments de fondation ; ou à remplir le vide contre les parois
de sous-sol par exemple. Dans la mesure du possible, on utilisera la terre de bonne qualité provenant des fouilles ou bien des
sables d’apport, les terres végétales ou de détritus étant exclus. Pour réduire le foisonnement des matériaux apportés et par
conséquent le tassement ultérieur indésirable, On exécute le remblayage par superposition de couches de 20 à 30cm d’épaisseur ;
chaque couche étant soigneusement damée ou compactée puis arrosée.

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Chapitre III /. LES FONDATIONS

I] - Généralités :
Les rôles des fondations sont de transmettre tout en répartissant les poids de l’ouvrage sur le bon sol porteur. Ainsi pour
dimensionner une fondation, il faut nécessairement connaître d’une part le poids total de l’ouvrage (poids propre, poids morts et
surcharges) et d’autre part la force portante du sol. On a l’expression suivante.

Poids de l’ouvrage (kg) / Surface d’appui au sol (cm2) ≤ Force portante du sol (kg/cm2)

II] - Reconnaissance des Sols :

Avant d’entreprendre une construction il s’agit de déterminer la qualité du terrain et en particulier les contraintes
admissibles de celui-ci ; ce qui permettra ensuite de déterminer le système de fondation à adopter. La force portante du sol peut
se déterminer soit par des essais effectués directement sur le sol (le terrain ou essai in situ) soit au laboratoire avec des
échantillons prélevés sur le terrain. Dans le cas d’une petite construction le Maître d‘Oeuvre ou l’Entrepreneur peut procéder à
l’étude relativement simple dont les résultats donnent une approximation suffisante. Pour les constructions plus complexes, ce
travail est généralement confié à un laboratoire géotechnique.
1°/- Les Essais de Charge

ESSAI DE CHARGES DIAGAMME DES CONTRAINTES

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Sur le fond de fouille destiné à recevoir les fondations, on installe un dispositif permettant de charger
progressivement le terrain à l’aide de charges de poids connus (sacs de ciment). La surface de contact de l’appareil avec le sol
étant également connue ; il est facile de mesure l’enfoncement successif grâce à la règle graduée et le niveau topographique.
Tant que les enfoncements sont proportionnels aux charges et tant que ces enfoncements sont faibles les sols sont alors
susceptibles de supporter ces charges. Dès que l’enfoncement croît brusquement pour une petite charge apportée ; et dès qu’il est
plus important que la progression linéaire constatée au début de l’essai, dans ce cas on a atteint et dépassé la charge maximale
que peut supporter ce terrain. Ces charges sont les Charges de Rupture. : ce qui permet de fixer LE SEUIL DE RUPTURE .
A ce seuil de rupture on définit une Contrainte de Rupture = Charge Max apportée (kg) / Surface de la Plaque d’essai

(cm²). Dans la pratique, On adopte un coefficient de sécurité de 10% qui permet de définir la Contrainte Admissible (CA) ou

bien la Force Portante du Sol (FP). Ainsi CA = 1/10 CR. Cet important coefficient de sécurité est dû aux incertitudes
d’homogénéité de l’ensemble du sol, aux modifications de résistance pouvant provenir des éventuelles infiltrations d’eau. Ainsi,
la force portante ou contrainte admissible d’un sol est généralement fixée au dixième de la résistance à la rupture ou contrainte à
la rupture.
NB : Avant de fixer définitivement les contraintes admissibles, il faut toujours procéder à plusieurs essais à des
endroits différents.
2°/- Le Sondage par pénétromètre Dynamique

PENETROMETRE DYNAMIQUE

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Le principe d’exécution est le suivant : une Tige Métallique de section circulaire, polygonale ou carrée est enfoncée
dans le sol à l’aide une masse lourde appelée Mouton dont le poids est normalisé (32kg, 64kg, 96kg, 128kg) de façon à ce que
les essais restent comparables.
L’enfoncement de la Tige dans le Sol est obtenu par percutions de la Masse Lourde (Le Mouton) sur le plateau inférieur grâce à
l’Energie Potentielle de Pesanteur ; le nombre de coups étant constant (généralement une Série de 10 Coups appelée VOLEE).
Il ne reste qu’à mesurer l’enfoncement après chaque Volée (c.à.d. chaque série de 10 coups). Le Plus Faible enfoncement
indique la Situation du bon terrain de fondation. Cette méthode donne uniquement des indications mécaniques et les résultats
sont approximatifs ; par compte elle est rapide et peu coûteuse. Pour des raisons de sécurité, il faudra procéder à l’exécution du
Puits de Sondage permettant de révéler Le Bon Sol en présence.
NB : il est conseillé de mailler ou de tramer le terrain et d’effectuer plusieurs essais à des endroits différents afin
d’éviter des surprises d’hétérogénéité du sol.

3°/- Le Sondage par Prélèvement d’Echantillons


Pour les ouvrages de Grande importance, ou si on est en présence de sols à couches variées ou de résistance douteuse,
on procède à des sondages par prélèvement d’échantillon. Pour cela, On introduit dans le sol par rotation et avec l’aide d’un
engin mécanique, un tube métallique creux appelé le carottier équipé d’un Bec Tranchant. L’échantillon ainsi prélevé appelé la
carotte est envoyé au laboratoire qui, par des analyses et des expériences, détermine les caractéristiques géophysiques,
Géotechniques, Mécaniques et Chimiques des sols ou du terrain rencontré c.à.d: sa composition, sa densité, sa cohésion, sa
porosité, sa teneur en eau, son taux de compressibilité, ses angles de frottement interne etc. Cette méthode permet d’obtenir des
résultats Techniques et Scientifiques indiscutables ; cependant elle est très coûteuse.

PRELEVEMENT DE LA CAROTTE ECHANTILLON AU LABORATOIRE

4°/- Etendue des Reconnaissances


Les profondeurs d’investigation ne doivent pas se limiter uniquement à la profondeur de détection du bon sol (situation de
niveau du bon sol). Il est important de connaître les caractéristiques du sol sur lequel on est assis certes, mais également celles
des sols qui sont en dessous de celui-ci.

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SEMELLE FILANTE SEMELLE ISOLEE

Il faut toujours rechercher l’épaisseur de la couche d’assise (couche de fondation) et s’assurer si ces couches sous-jacentes
ne sont compressibles ou sans résistances. On admet la profondeur de reconnaissance suivante :

 Pour les semelles filantes la profondeur de Prospection ou Investigation = 2fois la largeur de la semelle
 Pour les semelles isolées la profondeur de Prospection ou Investigation = 3 fois la largeur de la semelle

5°/- Classification des Sols selon les Contraintes Admissibles


On admet :
 Comme terrain de mauvaise qualité, les sols dont la contrainte admissible est comprise entre 0 et 1,5 kg/cm2. Cela concerne
la terre végétale, la tourbe, la craie ainsi que les remblayages non compactés.
 Comme terrain de qualité moyenne, les sols dont les contraintes admissibles varient entre 1,5 à 3 kg/cm2. On a
principalement le sable fin ou moyen, humide et de faible cohésion ; les argiles et glaises ainsi que les marnes humides et
de faible cohésion.
 Comme terrain de bonne qualité, les sols dont les contraintes admissibles varient de 3 à 20 kg/cm2. On peut citer le sable
gros grain, les graviers, la roche, la glaise, l’argile et la marne non humide.

III] - Principe Généraux Concernant les Fondations :


La qualité des sols étant connue, il y a lieu de retenir trois grands principes généraux :
1°/- On Accepte le Sol cad que ses qualités lui permettent de supporter l’ouvrage projeté. Dans ce cas on
adopte le système de fondation superficielle : les semelles filantes, ou isolées ou le radier général.
2°/- On Echappe du Sol c-a-d qu’on descend la fondation pour atteindre un sol meilleur et que l’on
traverse les sols superficiels impropres par des pieux qui viendront prendre appui sur des couches solides situées à des
profondeurs importantes ; c’est le cas des fondations profondes.
3°/- On améliore le Sol c-a-d qu’on lui donne artificiellement des qualités qu’il ne possédait pas
initialement.

IV] - Les Fondations Superficielles :


1°/- Les Semelles Filantes Encore appelées semelles continues, on les rencontre le plus souvent dans les
constructions courantes. Ces fondations reprennent les charges transmises par les murs continus ou porteurs (murs de façade,
murs de refend, murs d’échiffre, murs de soubassement….) pour les transmettre au bon sol.

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SEMELLES FILANTES

Ces fondations peuvent s’exécuter en maçonnerie, moellons ou briques (parpaings) mais cette forme de réalisation tend
à être remplacée par l’utilisation du béton ou du béton armé. Lorsque l’on travaille avec du béton, les semelles sont généralement
coulées contre terre dans des fouilles en rigoles faisant office de coffrage après étalement d’une couche de gros béton. Pour
éviter que l’assiette (la base de la fondation) ne soit contaminée au contact de la terre il convient de répandre sur le fond de
fouille une couche d’épaisseur de 5cm de gravier ou de gros béton (béton de propreté). Cette couche de béton est appelée béton
de propreté; elle a une épaisseur de 5cm et un débordement de 5cm de part et d’autre de la semelle et le dosage est de 150 à
200kg CPA (ciment portland artificiel).
Si le béton est armé le béton de propreté évite la souillure des armatures.

a°)….Les Fondations non Armées Pour de petites constructions à un niveau la largeur


d’empattement peut être limitée à 10cm ; cette valeur suffit dans la plupart des cas pour reporter sur un bon sol les charges

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transmises par les murs. Les matériaux généralement utilisés dans ces fondations sont du béton soigneusement damé. Hauteur
mini semelle = 3/2 x Empattement ; -----> H=15cm mini.

SEMELLE FILANTE NON ARMEE SEMELLES EN DENTS DE SCIE : ECONOMIQUE


Le béton utilisé dans cette fondation est généralement dosé entre 250 à 350kg CPA. Toujours dans le cas des petites
constructions, une armature métallique n’est pas toujours nécessaire. Cependant un léger ferraillage longitudinal permet de
constituer un chaînage qui aura pour but de supprimer certaines déformations dues aux manques d’homogénéité de certains sols.
Pour les constructions plus importantes à plusieurs niveaux, la largeur des semelles se déduit par des calculs de
descentes de charges qui prendront en compte le poids propre de l’ouvrage ou charges permanentes ; les charges d’exploitation
ainsi que les charges accidentelles (vent, effets sismiques, neige) ; On a la formule suivante :

Largeur semelle = charge totale par ml de fondation(kg / ml) :contrainte admissible(kg/cm2)*100

b°)…. Les Fondations Armées Si la charge de l’ouvrage augmente ou si la contrainte


admissible du sol est faible, il va falloir augmenter la largeur de la semelle. Sous l’effet de la réaction du sol et du fait que le
béton non armé travaille mal en traction ; la semelle de grande largeur à tendance à se rompre. Dans ce cas, pour éviter cette
rupture, il est beaucoup plus pratique et économique de faire absorber l’effort de traction au bas de la semelle par des armatures.

RUPTURE DE LA SEMELLE SEMELLE ARMEE


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Pour l’absorption de ces efforts de traction, on dispose une armature principale dans le sens transversal et au bas de la
fondation (en Fibre Inférieure) ; et dans le sens longitudinal on dispose d’armatures de répartition dont le rôle sera de répartir
uniformément les efforts tout en contribuant au raidissement d’ensemble de la fondation dans le sens longitudinal. On estime
entre 50 à 60kg d’acier par m3 de béton de fondation mis en place.
2°/- Les Semelles Isolées
Elles sont destinées à transmettre au sol porteur les charges provenant des piliers ou poteaux. Ces semelles obéissent
déjà aux règles d’exécution énoncées ci-dessus. Toute fois les efforts de traction ne sont plus limités uniquement dans le sens
transversal ; en effet l’absorption de ces efforts aussi bien dans le sens transversal que longitudinal nécessite la pose de deux
nappes d’armatures bidirectionnelles superposées appelées LIT d’Armatures ou TREILLIS d’armatures. Chaque nappe jouera
alternativement le rôle d’armatures principales dans un sens et d’armatures de répartition dans l’autre sens. On estime entre 50 à
100kg d’acier par m3 de béton de fondation mis en place.

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Ces semelles isolées sont souvent reliées entre elles par les chaînages horizontaux appelés longrines. Ces dernières assurent
à la fois un entretoisement tout en évitant le déversement des semelles isolées. Parfois les longrines ont pour rôle de supporter la
maçonnerie de remplissage et d’élévation. Elles assurent aussi le rôle de chaînage bas tout en participant à la rigidité de
l’ensemble de la fondation.
3°/- Le Radier Général
Si la contrainte du terrain est très faible pour un sol homogène et si les charges sont trop importantes, les semelles
isolées tendent à se rencontrer. Dans ce cas il est préférable et plus pratique d’exécuter un radier général à l’image de la dalle
pleine à l’envers. On peut ainsi comparer le radier à une dalle pleine en Béton Armé recevant la contrainte du sol et reposant sur
les appuis de la construction. Le radier général transmet les charges de l’ouvrage sur le sol par une surface supérieur ou égale à
celle de la construction ; l’épaisseur minimale d’un radier général est de 20cm. Dans le radier général les armatures sont placées
en partie supérieure, en treillis ou nappes bidirectionnelles, à l’inverse d’une dalle pleine sur des appuis. Le dosage du radier est
de 300 Kg CPA /m3.

D’une manière générale, on adopte le radier général dans les cas suivants :
 Lorsque le sol est très médiocre mais homogène

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 Lorsque la surface d’emprise de l’ouvrage est petite par rapport à son volume (cas des silos ou maison tour, Minaret, Les
Tours de contrôle, Château d’eau,)
 Lorsqu’il est nécessaire d’obtenir un sous sol étanche dans le cas d’une présence d’une nappe souterraine (technique de
cuvelage ou caisson étanche).

V] - Les Fondations Profondes : ces types de fondation ont des bons sols non accessibles par fouilles
traditionnelles.
1°/- Fondations en Puits
C’est parce que les couches du terrain les plus proches de la surface du sol ne sont pas aptes à supporter l’édifice projeté que
l’on se voit obligé de délaisser les techniques de fondation superficielle (semelles ou radiers).

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VUE D’ANGLE DES RESEAUX DE VUE EN PLAN : IMPLANTATION DES PUITS ET
LONGRINES AVEC APPUI SUR PUITS DES LONGRINES

Les fondations sur puits consistent à remplir de béton la fouille réalisée préalablement. On établit ainsi de gros piliers
sous forme de Fûts dans le but de reporter les charges sur le sol sain en profondeur. Ces puits sont généralement constitués
d’une masse en béton armé de forme circulaire et sont réunis à leurs extrémités par des longrines ou voiles en B.A. Ce
système est avantageux pour des puits de profondeur maximale comprise entre 6 à 8m.

2°/- Fondations sur Pieux


Ce mode de fondation est choisi lorsque le terrain d’assise est difficilement accessible par les fouilles traditionnelles à ciel
ouvert, excavation, tranchées ou puits : ce qui exclut les systèmes de fondation étudiés préalablement.
Les pieux sont constitués par des prismes ou cylindres de forme allongée enfoncés ou confectionnés dans le sol et
capable de résister aux charges à transmettre. Les matériaux les plus utilisés sont le béton armé souvent préfabriqué
cependant il existe des pieux en bois, en acier...
a°)….Les Pieux Battus
Il s’agit des pieux préfabriqués et précontraints sous forme de pièces longues en B.A. La section peut
être carrée, circulaire ou polygonale. Le diamètre de ces pièces varie entre 30 et 40cm et la longueur peut atteindre 30m.
L’enfoncement des pieux dans le sol est obtenu par battage ; opération qui consiste à frapper la tête des pieux protégés
par un casque en acier au moyen d’une masse lourde appelée Mouton jusqu’à la pénétration dans la couche géologique jugée
apte à encaisser les charges. Lors de l’opération d’enfoncement des pieux, il faudra prendre la précaution de protéger la pointe de
ces derniers par la mise en place d’un sabot en fonte (Protection perdue).

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PROFIL D’UN PIEU BATTU SECTIONS POSSIBLES DES PIEUX

b°)….Les Pieux Moulés dans le Sol


La forme ronde de ces pieux permet d’avoir des diamètres qui varient entre 20 à 30cm alors que la
longueur varie entre 15 et 20 m. Le dosage courant de ces béton varie entre 350 et 400kg/m 3.

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PIEUX FRANKI AVEC BOUCHON EN ACIER

PIEUX DE TYPE FRANKI AVEC BOUCHON EN PIEUX DE TYPE COMPRESSOL


GROS BETON

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Le principe de ce procédé consiste dans le refoulement du sol obtenu soit par battage direct (Pieux COMPRESSOL) ou
soit par battage d’un bouchon en béton ou en acier ou en fonte introduit dans un tube métallique en même temps (Pieux
FRANKI). Le but est de réaliser des pieux qui prendront appui sur le bon sol situé à des profondeurs importantes.
C°)….Les Pieux Forés
Cette catégorie des pieux est caractérisée par le fait très important que l’on creuse dans le sol tant que
le terrain apte à supporter l’ouvrage n’est pas rencontré. On utilise pour se faire un outillage de forage très perfectionné (tarière,
haveuse, benne preneuse, le trépan…) ; Ainsi chaque exécution des pièces consiste à un véritable sondage qui, chaque fois révèle
la nature du terrain sur lequel on s’appuie.

D°)….Les micro pieux


Le principe des micropieux fonctionne de la même façon que celui des pieux battus ou moulés ou
forés : c.à.d. qu’ils reposent sur le bon sol porteur situé à des profondeurs importantes (une roche mère).

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PRINCIPE D’EXECUTION DES MICROPIEUX
La différence réside dans la situation en profondeur du bon sol pouvant atteindre 100m, mais aussi sur la section des
pièces. En effet les micros pieux sont conçus comme des échasses de section circulaire (8-12cm de diamètre) enfoncées dans le
sol par système de forage. Ces tubes sont remplis de béton et sont adhérents à la semelle de fondation grâce aux plaques
d’adhérence ou barres en acier soudées à leurs extrémités jouant le rôle d’acier de recouvrement.

VI] - Techniques d’Amélioration du Sol :


Lorsqu’on est en présence d’un très mauvais terrain et que les couches saines sont pratiquement à des profondeurs
inaccessibles, il est nécessaire d’envisager d’autres solutions parmi lesquelles on peut citer :
1°/- Les Fondations sur Pieux Flottants Ordinaires ou Classiques :
Les pieux flottants ne descendent pas jusqu’au bon terrain ; cependant lors du relevage du tube de forage, le béton est
damé très fortement de telle façon qu’il comprime latéralement le terrain jusqu’à ce qu’il épouse sa forme.

Mise en place du tube de forage Mise en place des pieux


PRINCIPE D’EXECUTION DES PIEUX FLOTTANTS ORDINAIRES OU CLASSIQUES

Les pieux résistent alors par frottement (réaction du sol comprimé). Sur ces pièces on dispose un radier général.
L’association pieux flottants-radier général permet de répartir les charges non seulement sur la sous-face du radier mais encore
par le frottement des pieux engagés dans la couche du mauvais terrain. p
2°/- Les Pieux Flottants Coniques :
La forme conique des pieux permet de supporter des charges plus élevées qu’avec les éléments cylindriques. Ceci est dû à
l’importance des réactions occasionnées par la forme conique.

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PRINCIPE D’EXECUTION DES PIEUX FLOTTANTS CONIQUES
3°/- Les Caissons Flottants :
Dans certaines régions semi-désertiques et arides, on constate régulièrement la formation d’Amoncellements et de
buttes de sable constitués par les vents.
Il est à noter que Le sable fin du désert est sans résistance, du coup il supporte difficilement des constructions ou des
édifices. Cependant, les constructeurs sont parvenus à y ériger des ouvrages. En effet, une simple déduction des rapports
physiques des éléments sol permet de mettre à profit le système d’équilibre constaté entre les buttes de sable et les strates
inferieures. Par rapport a une ligne horizontale, nous pouvons constater que si les butes de sable sont équilibres, c’est parce que
les strates inférieures sont incapables de les supporter.
Ainsi on se propose, sur l’emplacement de notre futur édifice, de procéder a la récupération des butes par excavation
afin d’estimer son poids.
Une fois le poids connu par le biais de leur masse volumique et pour des raisons de sécurité, on projette de construire
sur cet emplacement un édifice de poids P’=1/10 P.
La technique utilisée sera très simple car les fondations seront constituées par un radier général bordé par des voiles
périphériques (Radier général pour la répartition uniforme des charges ; voiles périphériques faisant office de murs de
soutènement et destinés à limiter l’emprise des futurs buttes et Amoncellements).
Pour optimiser les élévations (Possibilité d’augmenter le nombre de niveau ou d’étages), on opte pour une érection
d’une structure type léger c'est-à-dire soit une structure Métallique, soit une structure Bois.
De même, Cette Technique de Caisson Flottant peut être utilisée ou appliquée dans des zones marécageuses.

Bute de sable Bâtiment de type léger sur caisson flottant


PRINCIPE D’EXECUTION DES CAISSONS FLOTTANTS
4°/- Les Autres Procédés ou Techniques d’Amélioration des Sols :
 Injections : Afin d’améliorer un mauvais sol de fondation, on peut procéder par consolidation de ces sols en injectant
des coulis de ciment, d’argile ou de chaux hydraulique dans le terrain en question qui comporte parfois des poches de vide ou
des sols de faible cohésion. On peut citer aussi le Drainage par sable.
 Damages : C’est un procédé mécanique dont le but principal est de compacter le sol à faible cohésion et résistance
afin d’améliorer ses caractéristiques mécaniques : sa portance ou sa contrainte admissible. Pour ce faire on utilise des Engins de
compactage, des Vibro-Compacteurs, une Masse Tombante.

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 Remblais Spéciaux : Pour améliorer la portance d’un sol on peut exécuter des fouilles en pleine masse destinées à
recevoir des remblais spéciaux préparés à l’avance et dont la portance est connue. Cependant Eviter les effets d’Attrition. Ces
remblais seront compactés et damés soigneusement jusqu’à atteindre la contrainte admissible voulue. Cette Technique est
utilisée aussi pour éviter la Liquéfaction des sols lors des Tremblements de terre.

VII] - Les Joints de Tassement et les Joints de Dilatation :

Un ouvrage travaille selon les sollicitations. On dit qu’il joue. En effet, sous l’effet des variations de température, des
problèmes liés à l’hétérogénéité des sols ainsi que les types de fondations, les ouvrages peuvent observer un comportement
instable : raison pour laquelle on aménage des joints afin de limiter les fissurations indésirables.

PRINCIPE D’EXECUTION DES JOINTS

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1°/- Les Joints de Dilatation.
La différence de température sur les ouvrages du bâtiment se traduit par des variations dimensionnelles (dilatation) qui
peuvent être volumiques ou linéaire (K dont l’unité est exprimée en mm/m.°c = à Coefficient de Dilatation Thermique).
Exple : Pour le béton et l’acier K = 0,01 mm/m.°c.
L’effort de dilatation sur un bâtiment de grande longueur a comme effet visible l’apparition de fissurations. Pour éviter ces
désagréments, il est préconisé d’aménager des joints de dilatation qui constitue une rupture nette sur la hauteur totale du
bâtiment sans que la partie interne (fondation) ne soit concernée par cette rupture. L’espace constitué par le joint a une épaisseur
de 2.5 à 5 cm et elle est souvent remplie par un matériau souple comme le polystyrène. Parfois aussi on peut remplacer ce
remplissage par l’application d’un plaquage appelé couvre joint ; les matériaux sont parfois le solin métallique ou l’élastomère.

Schéma des joints Détails de Fondation


PRINCIPE D’EXECUTION DES JOINTS DE DILATION

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2°/- Les Joints de Tassement Différentiel
Encore appelés joints de rupture ils sont pratiqués sur toute la hauteur du bâtiment jusque dans les fondations. Les joints de
rupture ont pour principal rôle de palier aux tassements différentiels qui provoquent des fissurations préjudiciables.
Les joints de rupture sont utilisés dans 5 cas différents.

 Casn°1 : nous avons deux bâtiments de poids différents donc  Cas n° 2 : nous avons deux bâtiments : un
de modes de transmission différents ce qui se traduit par un ancien et un nouveau ;dont l’ancien a déjà effectué
tassement différentiel d’où la nécessité de désolidariser ces deux son tassement. Le nouveau n’a pas encore effectué
bâtiments par un joint de gros œuvre. son tassement, ce qui nécessite sa désolidarisation
par rapport à l’ancien bâtiment.

 Cas n°3 : nous avons deux bâtiments qui reposent sur deux  Cas n°4 : nous avons un ensemble de bâtiment
types de fondations différents : ce qui se traduit par 2 modes de (qui constitue un tout) ayant le même type de
transmissions différents. Dans ce cas il est conseillé de fondation mais reposant sur de bons sols de nature
désolidariser ces deux bâtiments par un joint de gros œuvre différente. Pour chaque Bon sol considéré la partie
du bâtiment qui se situe au dessous doit être
désolidarisée des parties proches reposant sur un
bon sol de nature différente

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 Cas n°5 : nous avons un ensemble de bâtiment ayant le même type de fondation mais reposant sur un même type de bon
sol situé à des profondeurs différentes. Pour chaque système de fondations pratiquées sur un bon sol donné, la partie du
bâtiment se situant au-dessus sera désolidarisée des autres par des joints de gros œuvre.

VIII] - Les Ouvrages Réalisés dans les Sol Aquifères :


1°/- Drainage du Sol
C’est une technique utilisée dans le cas de sous sols situés dans des terrains où se produisent des
infiltrations d’eau intermittentes et de faible volume. Ces drainages peuvent être constitués par des drains en terre cuite ou par
des tuyaux perforés en ciment posés sans joints (cad bout à bout). Depuis quelques années, on utilise également des tuyaux en
P.V.C rigides ou flexibles. La portée minimale des drains dépend de l’espacement des regards et la pente appliquée varie de 2 à
5°/°.

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PRINCIPE D’EXECUTION DES DRAINS

A intervalle régulier (env. tous les 10 à 15m) il faut prévoir des cheminées de contrôle ou regards de visite qui
permettent le nettoyage, l’entretien et le curage des drains. Les diamètres des drains sont fonction de la quantité des eaux à capter
(généralement on les sections de 10 à 15cm). Après la mise en place, les drains sont entourés et recouverts par des chemises de
drainage constituées par une couche de remblai de 40 à 50cm d’épaisseur comprenant de la caillasse (cailloux), des graviers, de
gravillons et éventuellement d’un Feutre Géotextile dont leur principal rôle est de filtrer les eaux d’infiltration et de remontée
capillaire. On évite ainsi l’introduction dans les drains de particules plus fines pouvant entraîner l’usure prématurée des drains.
2°/- Cas des Fondations Situées en Dessous d’une Nappe Phréatique
Lorsque les venues d’eau sont importantes et surtout lorsque les fondations sont situées en dessous des niveaux
d’une nappe phréatique, le système de drainage reste inefficace et peut être rejeté. Il faut alors construire un caisson étanche
(association entre des Murs Banchés Périphériques en Voiles de BA plus Radier Général le Tout étant Etanche) sur lequel on
édifie l’ouvrage. Le rôle du caisson est double car il permet d’une part de résister à la sous-pression exercée par l’eau et d’autre
part d’empêcher l’eau de s’infiltrer dans les sous-sols de la construction.
a°)…. La Sous-Pression
Tout ouvrage situé en dessous d’un plan d’eau est soumis à la poussée hydraulique. Cette poussée agit à la fois
perpendiculairement aux parois mais également de bas en haut sous le radier général. A 1m de profondeur la sous pression est de
0.1 kg/cm2 (Equivalent à 1T/m2) ; à 10 m de profondeur cette sous-pression est de 1 kg/cm2 (Equivalent à 10T/m2) et dans ce
cas elle a tendance à soulever l’ouvrage : ce qui entraîne une diminution des efforts transmis au sol Porteur. Le radier conçu dans
ce cas doit être calculé pour résister à cette sous pression.
b°)…. L’Etanchéité et le Cuvelage
Le cuvelage est un dispositif constructif réalisé à l’intérieur des nappes phréatiques (en sous-sol). Il est composé d’un
caisson (radier en fondation +voiles en B.A comme mur souterrain), d’une étanchéité qui protége ce caisson et une forme de
béton maigre qui protège l’étanchéité.

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PRINCIPE D’EXECUTION DU CUVELAGE

IX] - Exécution des Travaux en Dessous des Nappes d’eau :


Les travaux de terrassement et de fondation dans les terrains fortement aquifères exigent des techniques particulières
parmi lesquelles on peut citer les rideaux palplanches, l’abaissement artificiel de la nappe, les parois moulées dans le sol
ainsi que la Technique de Congélation.
1°/- Les Rideaux de Palplanches
C’est un principe déjà employé par les romains et qui consiste à créer une enceinte étanche à
l’intérieur de laquelle se déroule, après épuisement des eaux (par pompage ou par technique de rabattement artificiel des
nappes), les travaux de terrassement et de fondation. Les palplanches peuvent être exécutées en bois ; et dans ce cas les
sections sont étudiées pour permettre un assemblage jointif et rigide

De nos jours les palplanches en bois sont remplacées par des profilés métalliques laminés à chaud. Ces palplanches ont des
formes caractéristiques évoluées et elles sont retirées à la fin des travaux.

PRINCIPE D’EXECUTION DES RIDEAUX DE PALPLANCHES EN BOIS

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PRINCIPE D’EXECUTION DES RIDEAUX DE PALPLANCHES EN BETON ARME ET EN
PROFILE METALLIQUES : ACIER

2°/- Le Batardeau
C’est une construction provisoire constituée par deux ou plusieurs parois de palplanches situées à quelques mètres de distance
entre lesquels on exécute un remblai. Ce système permet de réaliser des barrages ou des enceintes provisoires dans le lit d’un
cours d’eau ; c’est aussi la méthode utilisée pour la création d’îles artificielles.

PRINCIPE D’EXECUTION DU BATARDEAU

3°/- Les Parois Moulées dans le Sol


Ce sont des parois en béton exécutées selon le principe des pieux moulés dans le sol. Ces parois jouent le rôle d’enceinte étanche
dans lesquelles peuvent se dérouler des travaux de terrassement et de fondation en sous-sol. Cependant pour raidir les parois

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moulés, on peut utiliser perpendiculairement à ces parois des contre forts sinon des systèmes d’encrage obliques par tirants
métalliques.

PRINCIPE D’EXECUTION DES PAROIS MOULEES DANS LE SOL AVEC LA BENNE A CABLE OU KELLY :

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PAROI PARISIENNE PAROI BERLINOISE PAROIS EN BETON PROJETE

4°/-Abaissement artificiel des nappes phréatiques


Un dispositif de pompage et de collecteur (Crépines) est mis en place pour procéder à l’assèchement artificiel et continu (jusqu’à
la fin des travaux) de la nappe phréatique. Cette méthode est encore appelée rabattement. Ainsi les travaux de terrassement et
de fondation peuvent débuter après l’assèchement.

PRINCIPE DE RABATTEMENT DE LA NAPPE

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5°/-Les Tirants d’Ecrages
C’est un dispositif de consolidation des sols mis en place pour éviter les glissements de terrains consécutifs à l’application de
forte pentes de talus ou bien si toute fois nous sommes dan l’obligation de laisser les parois de fouilles verticales. Ce mécanisme
utilise des tiges d’encrages filetées aménagées dans un conduit qui permet l’injection de coulis indispensable à l’adhérence. Ce
système est utilisé lors des fouilles nécessaires après mise en place des parois moulées dans le sol. Il peut servir à consolider les
murs de soutènement.

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Chapitre IV/. LES MURS ET CLOISONS

I] - Définition : Les murs et les cloisons se définissent comme étant des ouvrages verticaux ou obliques destinées
à assurer le CLOS (délimitation). Selon leurs fonctions, ces murs et cloisons ont des épaisseurs plus ou moins importantes. Leurs
situations permettent de définir si ces murs sont porteurs ou non porteurs : d’ou l’appellation de murs porteurs, de murs de
remplissage ou de mur de cloison.

II] - Fonction des Murs : Les murs jouent le rôle de :


- Protection contre les intempéries (vents, pluies, neige, grêle...), contre les agressions physiques ainsi que les vols ;
- Esthétique dans le sens qu’ils constituent une peau ou un parement pour l’édifice. Il exige un traitement particulier
vers l’extérieur car étant la partie perceptible de l’ouvrage ;
- Transmission des charges aussi bien verticales, obliques qu’horizontales ; ses épaisseurs sont fonction des
sollicitations ;
- Isolation phonique ou acoustique mais d’isolation thermique en cas de traitement d’ambiance (climatisation ou
chauffage) ;
- Lutter contre la pollution tout en assainissant l’espace intérieur
- Cloisonner ou à compartimenter l’espace intérieur tout en assurant les fonctions citées ci-dessus ;
- Doivent être économiques : c’est à dire que le choix des matériaux sera fonction de leur disponibilité et de leur
accessibilité voire la maîtrise de leurs techniques d’exécution.

III] - Typologie : Les murs se différencient par leurs matériaux utilisés [Pierres naturelles ; en Briques de terre
cuite ; en Terre battues, adobe, torchis ou banco ou pisé ou terre stabilisée ; agglomérées ou parpaings de mortier de ciment ou
béton ; voile ou mur banché en béton armé ; le bardage bois ou métallique ( sous forme de planches, de panneaux, de plaques ou
de tôles simples ou doubles avec interposition d’un isolant : Tôle ou panneau sandwich) ; vitrage ; les toiles ou bâches ou voiles
de tissus, carton manché mais surtout en fonction de leur typologie.

1°/- Les Murs Monolithiques : Ce sont des murs constitués d’un seul matériau homogène destiné à
remplir essentiellement les différentes fonction du mur. Ils peuvent être en matériaux divers comme cités ci-dessus

MURS MONOLITHIQUES

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2°/- Les Murs Composites:

MURS COMPOSITES

Ce sont des murs hétérogènes constitués de deux ou plusieurs matériaux juxtaposés et remplissant des fonctions différentes mais
cependant complémentaires. Ces types de murs sont souvent utilisés dans le cas de la mise en en place d’un isolant thermique ou
acoustique mais aussi dans le cas de murs de résistance importante.

IV] - Terminologie :

1°/- Les Murs Enterrés

a°)….Les Murs de Sous-Sol : Les murs de sous-sol sont des murs enterrés c'est-à-dire situés en sous-sol. Ils sont porteurs
et leur épaisseur est fonction des charges à transmettre mais aussi de sa résistance face aux poussées latérales des terres. Ces
murs sont pleins et peuvent être exécutés en briques, en agglos ou en moellons et de nos jours ils sont réalisés en béton armé
sous forme de parois moulées ou de voiles en béton armé. Ces murs doivent présenter des caractéristiques d’étanchéité (dans la
masse par incorporation d’hydrofuge ou bien de surface par badigeon de flinkote ou application de feutres étanches), car devant
résister à la présence d’eau ainsi qu’aux infiltrations. En outre ces murs doivent résister au poids de l’ouvrage tout en s’opposant
aux efforts latéraux dus à la poussée des terres ainsi qu’à la sous-pression.

a°)….Les Murs de Cave :


Ce sont des murs semi-enterrés et dont la partie supérieure
émerge au dessus du niveau du sol et permettent la mise en
place de soupiraux pour l’éclairage et la ventilation. Ces murs
sont moins résistants que les murs de sous-sol car étant
exposés à des sollicitations plus réduites. Cependant ils sont
pleins et de même nature que les murs de sous-sol.

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b°)….Les Murs de Soutènement :
Ce sont des murs destinés à limiter l’emprise des massifs. Ces
murs sont dimensionnés et mis en œuvre pour résister à la
poussée latérale des terres ou du massif. Vu leurs gabarits, ces
murs sont appelés murs poids et que son épaisseur moyenne
doit être égale au 1/3 de la hauteur des terres à contenir. De
nos jours on réalise des murs de soutènement de type murs
légers à profil qui présente des épaisseurs réduites et qui sont
en béton armé.

2°/- Les Murs d’Elevation


a°)….Les Murs de Soubassement :
C’est un mur plein (en briques ou en
moellons…) de nos jours
exceptionnellement réalisés en agglos de
20*20*40. Ces murs sont
essentiellement destinés à contenir les
remblais sous dallage. Ces murs sont
exécutés en dessous des longrines ou
chaînage bas et ils reposent soit sur un
radier général, soit sur une semelle
filante, soit sur un béton de propreté
dans le cas des semelles isolés.

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b°)….Les Murs Pignon :
sont généralement situés à l’extrémité ou à l’intérieur des
ouvrages et ils épousent la forme de la toiture en lui imprimant
la pente d’inclinaison. Ces murs sont porteurs ou parfois de
remplissage.

c°)….Les Murs de Refend : d°)….Les Murs Gouttereau :


Ces murs goutterots encore appelés murs de façade sont des
Ce sont des murs situés à l’intérieur de l’ouvrage et sont murs porteurs ou de remplissage situés sur la façade et à
destinés à réduire la portée des planchers. Ce sont des murs l’accès du bâtiment.
porteurs qui jouent le rôle de palée de stabilité car assurant
dans les deux directions le contreventement de l’ouvrage.
Parfois aussi ils assurent le rôle de cloison épaisse pour le
compartimentage.

e°)….Les Murs Mitoyens f°)…. Les Murs d’Echiffre :


Ce sont des murs situés à cheval sur la ligne mitoyenne (limite Ce sont des murs porteurs destinés à supporter les marches de
de propriété). Ces murs peuvent appartenir à deux ou plusieurs la cage d’escalier tout en circonscrivant ou délimitant cette
propriétaires. dernière. On dit qu’ils bordent la Cage d’escalier.

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g°)….Les Murs Coupe Feu
C’est un mur plein (en briques ou en
moellons ou en voile…) qui
compartimente les Immeubles en
longueur en différentes zones afin de
limiter le sinistre en cas d’incendie. Ce
mur est aveugle et ne comporte aucune
ouverture. Il est crépi sur les deux faces
et à une épaisseur minimale de 23cm.

g°)….Les Murs de Remplissage


C’est un mur en agglos creux hourdés au
mortier de ciment en préfabriqués en
blocs de béton. Sont rôle est de remplir
les vides ou panneaux circonscrits par
les trames des structures d’élévation des
ouvrages à plan libre. Ils jouent le rôle
de protection contre les intempéries,
l’agression extérieure…. En tant que
peau de l’ouvrage, ils constituent un
parement et doivent revêtir de tous les
aspects fonctionnels et esthétiques.

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f°)…. Les Cloisons
g°)….Les Murs de Remplissage
V] - La Mise en Œuvre :
1°/- La Maçonnerie
a°)….La Maçonnerie en Pierres Naturelles
b°)…. La Maçonnerie en Briques de Terre Cuite
c°)….La Maçonnerie en Parpaings de Ciment
*-….Les Parpaings Pleins
*-….Les Parpaings Creux
V] - Les Murs en Béton :
1°/- Réalisation d’un Mur en Béton
a°)….Le Coffrage
*-….Les Coffrages en Bois
*-….Les Coffrages Métalliques
*-….Les Coffrages en Plastique
b°)…. Le Ferraillage
c°)….Le Bétonnage
1°/- Conditions Extérieures
2°/- Conditions Intérieures
3°/- Conditions Découlant de l’ouvrage
4°/- Conditions Economiques

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Chapitre V/. LES PLANCHERS
I] - Généralités :
1°/- Le Système Porteur
2°/- La Partie Supérieure
3°/- La Partie Inférieure
II] - Caractéristiques Générales :
1°/- La Résistance
2°/- La Sécurité
III] - Les Planchers en Bois :
IV] - Les Planchers Métalliques :
V] - Les Planchers en Béton :
1°/- Les Dalles Coulées sur Chantier
a°)…. Le Dallage et la Dalle Pleine en B.A.
b°)….La Dalle Nervurée
c°)….La Dalle à Caissons
2°/- Les Dalles Semi-Préfabriquées
a°)….Le Système Porteur
b°)….Le Remplissage
c°)….Principe de mise en Oeuvre
3°/- Les Prédalles

Chapitre VI/. LES ESCALIERS


I] - Généralités :
II] - Typologie :
1°/- Les Escaliers Droits
2°/- Les escaliers Tournants

III] - Terminologie :
1°/- La Volée
2°/- L’Echappée
3°/- La Ligne de Foulée
4°/- La Marche
IV] - Calcul de l’Escalier :
V] - Construction des Escaliers :
1°/- Les Escaliers dont les Marches sont portées aux deux Extrémités
2°/- Les Escaliers sur Paillasse

Chapitre VII/. LES TOITURES


I] - Généralités :
II] - Aspects Physiques :
III] - Typologie :
IV] - Les Toitures en Pente :
1°/- Le Support
a°)….Les Toitures à Chevrons
b°)….Les Combles à Pannes
2°/- Les Types de Couverture
a°)….La Couverture en Paille
b°)…. La Couverture en Bardeau Bitumé
c°)…. La Couverture en Ardoise
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d°)…. La Couverture en en Amiante-Ciment
e°)…. La Couverture en Tuiles

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V0
V1

Soit V0 le Volume initial de Fouille


Soit V1 le Volume Foisonné
Et (V1 - V0 )le Volume de Foisonnement
On dira : V0 ---------------------------------> 100%
de lui même
( V1 - V0 ) ---------------------------------> X%

(V 1  V 0) x100
Avec X 
V0

X
Ainsi V1 = V0 + X% V0 V1 = V0 (1+ )
100

100  X
========> V1 = V0 ( )
100

========> V1 = βV0

Nature du terrain Coeff. Foisonnement Angle de talus naturel Poids t/m3


Sable fin sec 1,1 10 à 20° 1,4
Sable fin humide 1,2 15 à 20° 1,6
Terre végétale humide 1,2 30 à 45° 1,6 à 1,7
Cailloux 1,5 40 à 50° 1,5 à 1,7
Argile sèche 1,5 30 à 50° 1,6
Argile humide 1,3 0 à 20 ° 1,2 à 1,8
Roche 1,5 à 1,8 50 à 90° 2 à 2,5

Blindage à Boisage Horizontal

Blindage à Boisage Vertical


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Demarrer puis à rechercher : Outil de Capture. Selectionner en tant que Image puis Enregister,
copier l’image et le Coller,

Les Planchers à caissons :

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Les Planchers Mixtes ou Collaborants

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Couronne courronne
Les Planchers Champignons

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