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Programme

I. Généralités.
II. Les étapes de processus des
constructions et les différents
intervenants.
III. La réalisation des ouvrages et les
différentes étapes.
A. Les constructions courantes.
B. Les constructions d’ouvrages
d’arts : exemple d’un pont (définition,
classification et quelques études).
IV. ETANCHEITE

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Chapitre 1 : GENERALITE
Un ouvrage est réalisé pour le compte d’un maitre d’ouvrage, pour ce fait,
le maitre d’ouvrage (M.O) fait appel à un architecte pour traduire ses impératifs
fonctionnels en exigences de construction notamment au plan de l’urbanisme, de
l’esthétique et généralement de l’architecture.

Très souvent l’ingénieur s’adjoint à l’architecte pour optimiser la résolution des


problèmes techniques de la construction et pour définir le contenu du dossier
d’ouvrage à construire(dossier d’appel d’offre).Cette première phase résultant le
plus souvent elle-même d’un appel d’offre qui se termine toujours par un appel à
la concurrence des entreprises en vue de l’exécution de l’ouvrage. Cette dernière
étape se termine par le choix de la ou des entreprises chargée(s) du marché. Cette
entreprise est appeléeentreprise adjudicataire (entreprise bénéficiaire du
marché).Celles-ci établissent alors de la façon le plus complexe les projets
d’exécution et construisent l’ouvrage en s’attachant à suivre les délais
contractuels de livraison. L’ensemble des participants à cette opération est
responsable selon certaines modalités à la qualité et la stabilité de la
construction.

Un bâtimentest un ensemble de différents matériaux, pièces de métal ou de


bois utilisés suivant leurs caractéristiques pour satisfaire à des conditions de
convenance et d’esthétique.

En dehors du bâtiment nous étudierons d’autres genres d’ouvrages


construits avec plus de technicité et de moyens :il s’agit des ouvrages d’arts
telsques : les ponts, les route, les monuments, les tunnels…

Les ouvrages à réaliser dans les travaux publics et le bâtiment commencent


tous en général par leterrassement.

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Le terrassementest l’ensemble des mouvements de terre destiné à régler la
surface du sol autour du bâtiment ainsi que les fouilles nécessaire pour établir
les fondations.

Les travaux de terrassement débutentpar le décapage de la terre végétale


sur l’emplacement de la future construction, les opérations à réaliser pour
l’exécution du terrassement sont : le déblai et le remblai ou mise à dépôt. Dans
l’administration le classement des terrassements est le suivant :

 Les terrassements générauxsont ceux exécutés en grande masse, à


l’air libre, à sec ou sous l’eau à l’aide des engins mécaniques.
Quand le terrassement se fait sous l’eau on parle de dragage.
 Les terrassements simples sont réalisés pour recevoir les fondations.
 Les fouilles pour ouvrage d’art et bâtiment présentant un volume
faible avec difficulté pour l’emploi du matériel.

La terre sera stockée généralement pour être remise en place à la fin du


chantier pour modeler les espaces verts.

Le déblai réalisé est l’opération de creusement ou d’excavation par


laquelle on pratique une fouille dans un terrain. Parmi les déblais réalisés
on distingue :

▬ Les déblais meubles ou simples sont ceux enlevés sans dégradation


préalable ;

▬ Les déblais rocheux, lors de leur extraction on utilise des matériels


comme le marteau piqueur, les explosifs ou la pointerolle.

La terre provenant de ce déblai est stockée, on parle de mise à dépôt ou de


remblai provisoire ou définitif.

On parlera de remblai par apport de terre lorsque la terre est


apportée d’ailleurs.

On parlera de remblai provenant des fouilles lorsqu’on utilise


directement le déblai mise à dépôt pour faire le remblai.

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Déblai Remblai

Fouille

Parmi les fouilles on distingue :

 Les fouilles en grande massequi sont exécutées sur une surface


importante avec une profondeur peu importante.
 Les fouilles en rigoles dont la largeur et la profondeur sont très
importantes.
 Les fouilles en puits sont exécutées sur une faible surface mais avec
une grande profondeur.
 Les fouilles en galeries sont exécutées pour des terrains
d’exploitation des mines …

Ces travaux de terrassement ou de démolition d’un bâtiment peuvent


entrainer l’utilisation des explosifs ou des dynamites en cas de difficultés.

L’implantation d’un ouvrage comprend deux(02) parties :

 Le tracé des axes de l’ouvrage et l’établissement des repères


correspondants ;
 La délimitation des contours superficiels des fouilles.
Pour ce fait on utilise des chaises d’implantations formées par deux(02) piquets
enfoncés en terre et réunie par des planches horizontales et sont placées en
dehors de l’emprise des fouilles. En joignant par deux(02) cordons les repères
placés sur les planches horizontales des chaises on délimite les fouilles. Les
fouilles sont faites pour recevoir les fondations.

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Cordons

Planche

horizontale

piquet

Chaise d’implantation

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Chapitre 2 :  LES ETAPESDES PROCESSUS DES CONSTRUCTIONS
ET LES DIFFERENTS INTERVENANTS
Introduction
La construction est une œuvre qui requiert la coopération de tous à savoir :
l’ingénieur, l’architecte, le technicien supérieur, les manœuvres, le maçon, le
topographe…Ils doivent former une équipe homogène dans laquelle chacun à sa
part de responsabilité et doit être conscient de celle des autres. En effet, le
bâtimentmême industrialisé conserve un caractère artisanal ce qui oblige ceux qui
le pratique à disposer des connaissances étendues et variées et les faire
perfectionnées constamment.

I. Problèmes liés à la construction


1. Principe de base

Un promoteur qui projette de construire est obligé de suivre lesréglementions


strictes et la non observation de ces règles entraine des frais et dommages
importants.

2. Problèmes liés au terrain

Avant d’envisager l’autorisation pour construire il faut s’assurer que :

 Le terrain n’est soumis à aucun conflit.


 La surface est suffisante pour réaliser le projet.
 Son accès est assuré par un chemin de 3m au moins de largeur.
 L’eau et l’électricité peuvent y être amenées facilement.

3. Le permis de construire

Le permis de construire est un dossier officiel qui donne l’autorisation de


bâtir sur un domaine donné. Son obtention est obligatoire avant tout travaux de
construction.

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Les dossiers à fournir à l’administration pour le permis de construire doivent
comporter les pièces suivantes :

 Un plan de situation du terrain à l’échelle de 1/10000 … 1/100000 ;


 Un plan de masse à l’échelle de 1/500 ;
 Le ou les plan(s) de VRD (Voirie et Réseaux Divers) ;
 Les plans de chaque niveau de construction prévus ;
 Les coupes verticales et les façades ;
 Les devis descriptifs des travaux pour chaque corps d’état (menuiserie,
plomberie, électricité…) ;
 Le devis estimatif par corps d’état ;
 Une demande de prêt.
II. Les différents intervenants de la construction
1. Le maitre d’ouvrage

C’est un promoteur qui peut être une personne physique ou morale, privée ou
publique qui donne l’ordre d’exécuter les travaux en assurant le règlement. Il a
pour rôle de désigner les techniciens compétents pour établir et mettre au point le
projet. Il assure le financement du projet.

2. L’architecte

Il est le conseillé technique et artistique qui s’adjoint au maitre d’ouvrage


pour réaliser certaines mission avant et pendant l’opération de construction. Il
établit le projet, dresse les plans, assure l’appel d’offre, surveille les travaux et
assiste le maitre d’ouvrage à la réception. L’architecte est aidé dans sa fonction par
des dessinateurs et des vérifications.

3. L’ingénieur spécialiste des bureaux d’études

L’ingénieur a pour mission de :

 Imaginer les solutions techniques rapides de toutes structures ;


 Faire les calculs des éléments de structures ;
 Faire les études géotechniques du sol afin de connaitre la profondeur
des fondations ;
 Etudier le coût de réalisation du projet ;

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 Elaborer le planning d’exécution et faire le pilotage du chantier.
4. Le géomètre

Il travaille pour le compte de l’entreprise ou de l’architecte. Il a pour mission


de :

 Faire le levé du terrain ;


 Faire l’implantation du bâtiment.
5. L’entrepreneur

Il a pour caractéristique principale de déplacer sur le terrain une partie de son


potentiel personnel(ouvriers, techniciens…) et matériel(engins, perles,
houes…) durant une période donnée de réalisation. Il fabrique lui-même à
partir des éléments de base des produits finis qu’il met à la disposition du
chantier (poutre préfabriquée, entrevous…).Il exécute les travaux.

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Chapitre 3 :REALISATION DES OUVRAGES ET LES DIFFERENRES
ETAPES
Introduction
On appelle structure dans le bâtiment le squelette chargé de reprendre
les charges permanentes et variables du plancher du bâtiment et de les
transmettre aux sols porteurs.
On distingue des constructions courantes et des constructions
d’ouvrage d’art. Pour les constructions courantes les structures généralement
rencontrées sont :
─ La structure ossature ou structure à portique : elle est utilisée
généralement dans les constructions susceptible de subir des
modifications de compartimentation. En cas d’exploitation les
poutres et les poteaux supportent plus de charges et les murs
servent de remplissage.
─ La structure à murs porteurs : elle est utilisée généralement dans
les maisons individuelles où la compartimentation ne permet
pas d’avoir une régularité de disposer les poteaux devant formés
le portique dans ce cas, les murs supportent les charges.
─ La structure mixte : elle se prête très bien à tous les types de
bâtiment cités précédemment.
a) Les constructions courantes
Du point de vue des constructions courantes on peut citer les maisons
d’habitation individuelles (villa, pavillon…) ou des maisons d’habitation
collectives (maisons de commerce, magasin…).
I. Implantation des bâtiments
L’implantation est la première phase d’exécution d’une construction. Elle
consiste à déterminer sur le terrain les principales lignes directrices de la
construction.

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Base d’implantation (axe route, bordure d’un trottoir)
x x’
l
ligne directrice 1

lignes parallèles1
LP2
LD2

Elle consiste à matérialiser tous les tracer géométrique prévu par le dossier
des travaux à savoir : le terrassement, la détermination des rigoles, la
détermination des puits et pieux des semelles continues et isolées, le passage
des réseaux de canalisation et l’emplacement des regards et des fosses
septiques, le tracé des murs (murs de façades, murs pions, murs de refend,
trumeaux, murs de cloisons…). Ces lignes sont matérialisées par des cordons
fixés sur des éléments supports appelés chaises d’implantation.
1. Les documents nécessaires
a) Les documents graphiques
a1- Le plan de situation
Il permet de situer le bâtiment par rapport à une artère bien connue
(rue, boulevard, route…) avec une échelle de 1/5000 ; 1/10000 …).
a2- Le plan de masse

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Il sert à localiser le bâtiment à construire et les abords immédiat
(propriété non bâti, construction voisine, stade, mur mitoyen).
a3- Le plan d’implantation
C’est celui sur lequel sont définis les différents axes du bâtiment.
a4- Le plan de fondation
C’est celui sur lequel sont définies les dimensions en plan des
semelles, des murs…
b) Les pièces écrites
Elles fournissent tous les renseignements techniques nécessaires.
b1- Devis descriptif
Ils précisent les travaux, les modes opératoires et les matériaux à
utiliser.
b2- Devis quantitatif
Il permet les surfaces et les volumes de chacune des parties de
l’ouvrage.
b3-Devis estimatif
Il permet de prévoir le coût de chaque parti de l’ouvrage.
b4- Les cahiers de prescriptions communes et spéciales
Ils indiquent les manières de construire et définissent les obligatoires
financières de chaque corps d’état.
b5- Les documents techniques unifiés (DTU)
Ce sont les documents qui comportent les éléments techniques des
parties de l’ouvrage.
2. Les éléments de référence
2-1. Alignement de référence
Il est choisi dans chaque cas particulier en fonction des voies construites ou non et
suivant des repères ou points fixés par le service de la voirie.
Exemple : axe de la voie publique, arrête supérieur de la bordure du trottoir.

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(SCHEMA)
2-2. repère de nivellement
Comme précédemment les éléments favorables servent :
─ Un point déterminé du niveau supérieur de la bordure du trottoir ;
─ Un repère tracé sur un pilier ;
─ Le tampon d’une bouche d’égout en vue d’évacuer les eaux usées ou
pluviales ;

N0+∆1

N0 niveau de

Référence

Axe de route

Bordure de trottoir

N0+∆2

Egouts canalisations

Coupe transversale d’un repère de nivellement

3. Comment réaliser l’implantation

3-1. Les moyens pratiques

a- Le piquetage

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Le piquetage est l’opération obligatoire qui précède tous travaux par l’implantation
des données des plans d’études qui consiste à marquer sur le terrain des points
caractéristiques.

b- Le but du piquetage

C’est matérialiser deux axes orthogonaux à l’aide des instruments d’optique


(théodolite). Etablir une base hors de l’emprise de la construction parallèlement à
l’axe longitudinale du bâtiment : il s’agit de la base d’implantation. Elle sert à
obtenir les lignes directrices ou lignes principales.
3-2. Le nivellement du terrain
a) Le but recherché
Situer les repères pour effectuer les déblais à la côte prévue.
b) Moyens
Réaliser un cadrage à grandes mailles carré ou rectangulaire et de côté 10cm ou
25cm suivant l’état de la surface.
Les piquets placés à chaque sommet servent à déterminer la côte d’altitude et la
profondeur à atteindre.
3-3. Les phases pratiques du chantier
─ le débroussage et nettoyage grossier (nivellement) ;
─ le repérage du bâtiment (piquets aux axes) ;
─ la mise en place des chaises d’implantation (chaise d’angle entrant, chaise
d’angle sortant, et chaise pour les murs de refend…) ;
─ la détermination des lignes directrices du bâtiment en les matérialisant par
des cordons placées sur les chaises. A partir des lignes directrices nous
traçons les lignes parallèles à chaque ligne directrice.
4. Responsabilité des entreprises
Les entreprises doivent vérifier que les dimensions sur les plans concordent
avec les constatations effectuées sur le terrain. Le piquetage ayant servi à
l’implantation est laissé sur le terrain afin de permettre les vérifications
contradictoires. Concernant les grands chantiers c’est l’architecte qui désigne
l’expert qui sera chargé de faire cette vérification contradictoire et dont la
rémunération est à la charge des entreprises.
B. Les infrastructures : les fondations

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Une infrastructure est une partie de l’ouvrage mise en terre. Un ouvrage quel
que soit sa forme et sa destination prend appui sur un sol d’assise et lui
transmet un ensemble de charges.
Les éléments qui jouent le rôle d’interférences entre la structure
porteuse et le sol constituent les fondations. Une fondation se définit comme
la partie d’un ouvrage reposant sur un terrain d’assise auquel sont transmises
toutes les charges permanentes et variables supportées par cet ouvrage. Les
fondations servent à transmettre au sol les charges dues à un ouvrage
déterminé par une descente de charges.
Nous pouvons classer les fondations en trois (03) types différents :
 Superficielles : lorsque le terrain d’assise est proche ;
 Profondes : lorsqu’il convient de rechercher les couches résistantes à
une certaine profondeur ;
 Spéciales : lorsque les caractéristiques du sol ou de l’ouvrage sur
lequel il repose nécessite l’application des techniques spécifiques
c’est-à-dire l’utilisation des engins spéciaux.
Dans une construction les fondations assurent le transfert des efforts repris
par l’ossature de la construction au terrain qui lui sert d’assise et par voie de
conséquence elles doivent être aptes à répondre aux forces de réactions du
terrain à savoir :
 Les forces dues à sa propre masse (forces d’attraction de la terre) ;
 Les forces de contact sur la partie de la maçonnerie ;
 Les forces dues au vent, à la chaleur et à la neige.

1. Les charges
a. Les charges permanentes
Elles résultent de la masse propre des matériaux utilisés (charpente, planché
…).
b. Les charges d’exploitationsou de surcharges
Elles dépendent des charges statiques et dynamiques. En ce qui concerne les charges
statiques on note les meubles …Quant-aux charges dynamiques nous notons les machines, les
personnes, les animaux…
c. Les charges climatiques Ce sont les charges dues au vent, à la
neige, à la pluie, aux rayons solaires.

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Circuit d’écoulement des charges

Charge permanentes + charges d’exploitations

Plancher haut

Eléments porteurs (poutres, poteaux, murs…)

Fondations
Sol porteur Actions ascendantes

Pour déterminer les dimensions des fondations il faut connaître l’ensemble des
charges apportées par l’ouvrage. D’une manière générale les fondations doivent
répondre à la relation suivante :

poids de l ' ouvrage


< force portante du sol
surface d' appui du sol

Cette relation explique l’importance de la connaissance aussi parfaite que


possible de la nature du sol.
d. Reconnaissance des sols
d1- Importance
Avant de construire un bâtiment il est indispensable de savoir ce que recèle
le sol, en effet tout sol naturel n’est pas constructible ; par exemple une argile est
due lorsqu’elle est sèche et morne lorsqu’elle est mouillée. On peut reconnaitre des
points dus (rochets) aptes à générer les tassements différentiels.
d2- Moyens de reconnaissance
Nous pouvons utiliser comme moyens de reconnaissance les méthodes
géotechniques qui utilisent la conductivité de la terre en matière de courant
électrique, magnétique ou d’ondes sonores. Elles permettent de reconnaitre depuis

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la surface, les différentes couches contenues dans le sous-sol. En outre nous
pouvons utiliser aussi les essais de laboratoire (essai de cisaillement, essai triaxial,
essai de masse volumique, essai de granulométrie) qui permettent de dégager un
certain nombre d’informations sur le sol.
d3- Capacité portante ou limite de compression du sol
Les taux usuels indicatifs estimés pour les pressions des fondations
superficielles sont de l’ordre de :
 0,2 à 2bars pour les
 0,5 à 2,5bars pour les terrains non cohérents à compactibilité
moyenne ;
 0,5 à 30bars pour les roches saines non fissurés, non désagrégés ;
La compatibilité se définit comme le rapport entre le volume de tous les
grains et le volume total et qui doit être inférieur à 1.
volume de tous les grains Vs
Compatibilité= volume total ( grains+ vide) = Vt < 1

4- Les types de fondations


Le choix du type de structure peut également avoir une influence sur le choix de la
fondation selon les contraintes transmises. Ainsi on peut dire que le choix
s’effectue à partir de deux (02) critères principaux :
─ Adopter une option économique
─ Assurer la sécurité des habitants et la stabilité de l’ouvrage.
Nous distinguons trois (03) grandes familles de fondations :
 Les fondations superficielles :
 Les semelles de fondations (filantes, isolées, excentrées …)
 Les radiers (simples ou généraux)
 Les fondations profondes
 Les fondations semi-profondes (les puits) H Є [3m ; 8m [
 Les fondations profondes proprement dites (les pieux)
HЄ [8m ; ∞ [
 Les fondations spéciales : (les parois moulées)
4-1 Les fondations superficielles

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Les fondations superficielles sont utilisées lorsque le sol est suffisamment
portant en surface.
4-1-1 Les semelles de fondations
On appelle semelle de fondations l’intermédiaire entre l’action du sol et les
charge transmises pour la fondation pour le bâtiment.
4-1-1-1 Les semelles continues sous murs ou semelles filantes
Lorsque la simple rigole n’est pas suffisante il est nécessaire de construction un
ouvrage qui va travailler en flexion. Il faut donc y incorporer les armatures. Ce
genre de semelle est appelé semelle filante. Celle-ci est coulée dans un coffrage
en fond de fouille sur un béton de propreté. Ce sont des fondations en béton
armé ou non dosé à 250 Kg/m 3 de béton.
250 Kg/m3 de béton signifient : 250 Kg 250 Kg de ciment = 5 paquets de
ciment :
400 L de sable
1 m3 800 L de gravier
170 L d’eau
Ce type de semelles est peu performent et très économique et le mode d’emploi
facile. Il est probable de réaliser ce type de semelle avec les agglos en gros
béton ou en moellon.

mur

semelle

béton de propreté

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Semelle filante
4-1-1-2 Les semelles isolées
Ce sont des semelles de formes pyramidales qui peuvent être réalisées en
maçonnerie ou en BA. Si elles sont réalisées en maçonnerie, l’angle de répartition
des pressions ne peut être admis à 25°. Si elles sont réalisées en BA, les efforts de
traction suivant les deux directions des axes principaux. L’absorption de ces efforts
explique la pose d’une armature.

Emplacement des semelles isolées

4-1-1-3 Les semelles excentrées


Une semelle est dite excentrée si la résistance des efforts verticaux ne
coïncide pas ou ne passe pas par le centre de gravité de la semelle. Il s’ensuit que la

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répartition des contraintes sur le terrain n’est pas uniforme. Cette semelle se
rencontre à la périphérie de la parcelle.
R

Semelle excentrées
4-1-1-4 Les semelles de fondation sur un terrain en pente
Ce type de fondation s’effectue à des niveaux différents pour éviter
les risques de glissement sous l’effet de charge en cas de sol incliné. La
pente maximale est souvent de 2/3.

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4-1-2)- Les radiers:

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Lorsque le sol d’assise est la quantité médiocre, les dimensions des semelles
sont telsque leur emprise est excessive par rapport à la surface de la construction.
Dans ce cas, il est recommandé de les relier entre elles donc de réaliser un radier
général. Un radier consiste à prendre appui sur le sol par une dalle en béton armé
épaisse nervuré ou non sur toute l’emprise du bâtiment à construire.

Le radier est utilisé en cas de mauvais terrain et si le sol est peu résistant et peu
homogène.

Principe de réalisation du radier:

Un radier travaille comme un plancher très fortement chargé.

La solution du radier est envisageable si:

- La nature du sol et la disposition des charges et surcharges sont popistes à


provoquer les tassements incompatibles.

- le terrain sous le radier ne subit que les contraintes de compressions en tout point.

- la partition des charges sous le radier est possible.

Avantage:

Les radiers sont adoptés pour une diminution des risques de tassement et
d’excellente liaison de base de l’ouvrage.

Débord
(console)

Réactions du sol

Radier général

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5)- Les différents types de joint:
a) Joint de dilatation:
Il est normalement prévu au-dessus des fondations. Il permet d’éviter les désordres
dus à d’autres causes à savoir:
 Le retrait du béton ou d’autres informations.

Joint de dilatation

b) Joint de rupture:

Il est ménagé entre deux assemblages d’ouvrages voisins lorsqu’il existe des
charges de structures différentes et des terrains avec chargement brusques de
compatibilité. Il est indispensable entre deux bâtiments (anciens et nouveaux) si les
charges sont sensiblement identiques pour éviter les désordres dus au terrassement.
C) La longrine ou poutre de redressement:

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La longrine est reliée aux semelles et aux poteaux à chacune des extrémités pour
avoir la résultante des actions centrées sur toute la semelle.
La longrine

Les fondations profondes


INTRODUCTION
Une fondation se définit comme un élément architectural d’un bâtiment qui assure
la transmission et la répartition des charges de cet ouvrage dans le sol (poids propre
du bâtiment, forces climatiques et surcharges liées à son utilisation).
Les différents types de fondations que nous avons sont: 
-FONDATIONS SURPERFICIELLES
-FONDATIONS PROFONDES
-FONDATIONS SPECIALLES
Notre étude se portera essentiellement sur les fondations profondes.

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Les fondations profondes sont des structures permettant de fonder un bâtiment en
profondeur lorsque la couche superficielle de sol n'est pas suffisamment résistante
pour employer des fondations superficielles. celles-ci permettent de reporter les
charges dues à l'ouvrage qu'elles supportent sur des couches situées depuis la
surface jusqu'à une profondeur variant de trois mètres, à plusieurs dizaines de
mètres, lorsque le terrain superficiel n'est pas susceptible de résister aux efforts qui
sont en jeu, constitué par exemple par de la vase, du sable boulant, de la tourbe ou
d'une façon générale d'un terrain très compressible.
Selon le niveau du bon sol nous distinguons les fondations sur pieux et les
fondations sur puits ou les fondations semi-profondes.
I-FONDATIONS SUR PIEUX
1-DEFINITION
Un pieu est une fondation élancée, qui reporte les charges de la structure, sur des
couches de terrain de caractéristiques mécaniques suffisantes pour éviter la rupture
du sol.
Les parties principales d'un pieu sont : la tête, la pointe, et le fût compris entre la
tête et la pointe
Les pieux peuvent être classés selon le matériau constitutif (en bois, métal, béton
armé),
Les caractéristiques principales des pieux sont :
Hauteur d'encastrement (D) : elle est dite aussi « fiche de pieu », elle représente sa
longueur enterrée.
Ancrage (h) : c'est la hauteur de pénétration du pieu dans la couche d'ancrage. Si le
pieu est fiché dans milieu homogène (monocouche), l'ancrage est égal à la hauteur
d'encastrement.
Ancrage critique (Dc) : c'est la profondeur au-delà de laquelle la résistance en
pointe du pieu devient constante avec la profondeur. La valeur de Dc varie avec le
type de sol, elle augmente avec le diamètre du pieu et la résistance du sol. Pour
simplifier et dans les cas courants on pourra adopter les valeurs de Dc
- pour une seule couche de sol Dc = 6B avec un minimum de 3m,
- pour un sol multicouche pour lequel la contrainte effective due au poids des
terrains au-dessus de la couche d'ancrage est au moins égale à 100kPa (environ 7 à
10m de terrain) Dc = 3B avec un minimum de 1.5m ;

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Couche d'ancrage : c'est la couche dont la quelle est arrêté la base de la fondation
ou de pieu.

SCHEMAS REPRESENTANT LES DIFFERENTES PARTIES D’UN PIEU


Les pieux peuvent être classés selon le matériau constitutif (en bois, métal, béton
armé),
2-LES DIFFERENTS TYPES DE FONDATIONS SUR PIEUX

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Selon leur mode d'installation dans le sol, les principaux types sont :
PIEUX FORES
PIEUX BATTUS
Ce sont des pieux qui ne refoulent pas le sol lors de leur mise en place.
Nous distinguons :
Les pieux forés simples
Ils n’utilisent pas de soutènement de paroi et ne sont utilisable que dans les sols
cohérents en dessus de la nappe phréatique.
Les pieux forés à la boue
Ce sont des pieux qui sont sous la protection de la boue de forage.
Les pieux forés tubés
Ce sont des pieux qui sont sous la protection d’un tubage
PIEUX BATTUS
Ce sont des pieux qui refoulent le sol lors de leur mise en place.
Nous distinguons :
Les pieux battus préfabriqués en béton armé fichés dans le sol par battage.
Les pieux en métal battus, fichés dans le sol par battage.
Les pieux en béton armé, formé d’éléments préfabriqués cylindriques de
2,5m de long et 30 à 60cm de diamètre.
3-MISE EN PLACE DE FONDATIONS SUR PIEUX
Il existe de nombreux types de fondations profondes en pieux, qui diffèrent par leur
mode d’installation et de fonctionnement. Nous distinguons des techniques de
pieux préfabriqués et de pieux moulés.
La technique de la paroi moulée est également très répandue, en particulier lors de
la construction des fouilles (parking souterrains, tranchée couverte, etc.), où elle
possède également un rôle de paroi de soutènement.
Pieux préfabriqués
Les pieux sont moulés d’avance et enfoncés dans le sol. Ils peuvent être en bois, en
métal, ou en béton armé. Les pieux en bois sont employés dans un sol sec et sa
longueur maximale est 5m.Les pieux en béton armé, plus avantageux ont
l’extrémité recouverte d’un sabot d’acier assurant une meilleure pénétration dans
le sol et la tête protégée par une crête métallique. Notons que les pieux sont

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enfoncés dans le sol à l’aide d’un appareil appelé SONNETTE constituée de trois
(03) parties:
• Le bâtis: C’est un dispositif permettant de maintenir vertical le pieu lors du
battage ;
• Le mouton : C’est une lourde pièce ou masse d’acier ou de porte aciérie
relevé par le treuil et retombant sur la tête du pieu ;
• Le treuil : C’est une machine simple qui permet de soulever le mouton.
De nos jours, il est remplacé par un moteur électrique.
Le battage aussi est une procédure de mise en œuvre dans lequel les pieux sont
battus au refus. Un refus d’enfoncement indiquant que la pointe du pieu a atteint
la couche résistante donc nécessité de coup appelé volées. Il existe deux (02)
sortes de refus : le refus absolu et le refus relatif.
• On parle de refus absolu lorsque la pointe du pieu entre en contact avec la
couche incompressible.
• On parle de refus relatif lorsqu’il est constaté que le pieu traversant des
couches plus ou moins résistantes et compressibles ne s’enfoncent que
très lentement.
Pieux moulés
Les pieux moulés sont des pieux coulés sur place après un terrassement mécanique.
Plusieurs systèmes permettent l’exécution des pieux moulés parmi lesquels nous
pouvons citer : le système FRANKI et le système ZEISSL.
▬ Le système FRANKI : l’enfoncement du tube d’acier (40 à 60cm de diamètre)
est réalisé à l’aide d’un mouton. L’extrémité inferieur du tube est garni de béton
mou lorsque le terrain est ferme ; un grand cône de béton durci si le terrain est
aquifère. Le béton est descendu au fur et à mesure que celui-ci est remonté. Ce
béton est fortement pilonné.
▬ Le système ZEISSL : il permet la réalisation de pieu en béton vibré moulé dans
le sol.Il comprend les vibrations suivantes:
• Le battage et le tubage ;
• L’extraction du tubage (elle doit être pratiquée pendant que le
pervibrateur est en action, sous l’effet de la remontée le clapet de base
s’ouvre) ;

26
• L’abaissement du tube par battage (il provoque la fermeture du clapet
et tasse fortement le béton formant le bulbe du pieu.) ;
• L’introduction de pervibrateur et armature ; relèvement de tubage,
contrôle le niveau du béton dans le tube.

4-CAPACITE PORTANTE D'UN PIEU ISOLE SOUMIS A UN


CHARGEMENT AXIAL
 Aperçu théorique 
Le chargement vertical d'un pieu se traduit par la mobilisation d'une pression
verticale en pointe, et des contraintes de cisaillement le long du fût du pieu appelé
aussi le frottement latéral.
Considérons un pieu dont la base est située à la profondeur D, dans un sol
homogène, ce pieu dont on néglige le poids est chargé axialement en tête par une
charge Q. si l'on accroît progressivement Q à partir de 0, le pieu s'enfonce en tête
de St, et la courbe représentant Q en fonction de St a l'allure indiqué dans la figure
I.3, avec une charge limite correspondant à la rupture du sol.
Au moment de la rupture, la charge Q lest équilibrée par les réactions limites du sol
suivantes :
Ø Résistance unitaire du sol sous la pointe qp, conduisant à la charge limite de
pointe Qp ;
Ø Résistance qs due au frottement du sol sur la surface latérale du pieu conduisant
à la charge limite par frottement Qf.
Ql = Qp + Qf.
Et l'on a donc :

27
Essai de chargement de pieu. Courbe effort déplacement en tête.
5-LES METHODES PRATIQUES DE DETERMINATION DE
LA CHARGE LIMITE D'UN PIEU ISOLE :
Plusieurs méthodes peuvent être utilisées pour la détermination de la charge limite
d'un pieu, les plus adaptées sont :
Essai de cisaillement en laboratoire, mais elle conduit souvent à des résultats
médiocres.
Essai au pénétromètre statique, ils sont très bien adaptés, mais l'utilisation du
pénétromètre statique est limitée aux pieux fichés dans les sols suffisamment
meubles.
Essai au préssiomètre Ménard, ils présentent le grand avantage d'être utilisés dans
tous les terrains.
D'autres méthodes peuvent être utilisées tel que l'essai de chargement de pieu, et
l'essai au phicomètre.
Dans ce qui suit, on va s'intéresser aux trois premières méthodes.
6-CAPACITE PORTANTE D'UN PIEU A PARTIR DES ESSAIS EN
LABORATOIRE :
Cas d'un milieu homogène (monocouche) :

28
Un pieu est fiché dans un milieu homogène, lorsqu'il traverse une seul couche de
même caractéristiques mécaniques, on l'appelle aussi une monocouche, dans ce cas
l'ancrage (h) est égale à la hauteur d'encastrement (D).
D'après philipponat (2002), la charge nominale d'un pieu est donnée par la formule
suivante :
Qn= Qp/ F1 + Qf / F2
Avec :
Qn : charge nominale du pieu ;
Qp : résistance de pointe ;
Qf : frottement latéral ;
F1 : coefficient de sécurité sur le terme de pointe (F1 = 3) ;
F2 : coefficient de sécurité sur le terme de frottement (F2 = 2).
· Le terme de la pointe :
Qp = A. q u
Avec :
A : aire de la section droite de la pointe du pieu (A= ð R2).
q u : résistance de pointe à la rupture elle est donnée par :
q u = C. Nc max+ ã . D. Nqmax

Avec :
D : longueur du pieu = ancrage.
Ncmax, Nq max : coefficients numériques en fonction de l'angle de frottement interne
(annexe).
· Le terme de frottement latéral :
Qf= P (C. D + 1 / 2 ã. D2. tgö)
Avec :
P : périmètre du pieu (P = 2 ð R.) ;
ã : poids volumique de la couche traversée par le pieu ;
ö : angle de frottement interne.
v Cas d'un milieu hétérogène (multicouche) :

29
Un pieu est fiché dans un multicouche, lorsqu'il traverse au moins deux couches de
caractéristiques mécaniques différentes. La capacité portante est calculée comme
suit :
· Calcul du terme de pointe :
QP= A. q u
q u = [ Nq . ? (ãi. hi) +1.3 x Nc. C]
Avec :
ãi. : Poids volumique de la couche « i » ;
hi : épaisseur de la couche « i », pour la couche d'ancrage hi = ancrage (h) ;
C : cohésion.

· Calcul du terme de frottement latéral :


Qf = ?Qfi
Qfi : frottement latéral au niveau de la couche « i », on a :
Qfi = (P. hi). [0.5x ãi. hi. tg ö + C]

Remarque :
Dans le cas de présence d'une nappe (sol saturé), on remplace ã par ã' (ã'est le poids
volumique déjaugé ã'= ãsat - ãW).
7-CAPACITE PORTANTE D’UN PIEU A PARTIR DE L’ESSAI AU
PENETROMETRE STATIQUE:
Cas d'un milieu homogène :
· Calcul de terme de pointe :
Qp= A (á p. q c moy)
Avec :
áp : coefficient relie la résistance de pointe limite à la résistance de pénétromètre
statique ;
qCmoy : résistance moyenne de la pointe, selon Begermann: qcmoy= ½ (q c 1+ q c 2 )
Avec :
qc1: moyenne de la résistance en pointe sur 3 Ø au dessus de la base du pieu ;
qc2 : moyenne de résistance en pointe sur 1 Ø au dessous de la base du pieu.
(Ø est le diamètre du pieu).

30
· Calcul de terme de frottement latéral :
Qf = P. D. Fu
Fu : frottement latéral au niveau de la couche d'ancrage, on admet que :
Fu= q c moy (á f / ás)
Avec :
qcmoy : résistance moyenne de la pointe ;
á f : coefficient fonction du fût du pieu (annexe ) ;
ás : coefficient fonction du type du sol (annexe );
P : périmètre du pieu ;
D : longueur du pieu.
Donc :
Qn= A/3 (áp x qcmoy) + ½ (P. á f. qcmoy. D/ ás)
v Cas d'un milieu hétérogène :
· Calcul du terme de pointe :
Qp= A (áp. qc moy)
· Calcul de frottement latéral :
Qf= P x ? hi. x Fui
Avec :
hi : épaisseur de la couche « i » ;
Fui : frottement latéral au niveau de la couche « i ».
On a :Fui= (áf/ ás) qc moy
Qn=1/3 (A. áp. qc moy) +1/2 [P. (áf / ás) x ?(qcmoy. hi)]

31
8-CAPACITÉ PORTANTE D'UN PIEU À PARTIR DE L'ESSAI DU
PRESSIOMÈTRE MÉNARD :
La propriété la plus remarquable de la méthode pressiométrique du LCPC, est
qu'elle est applicable à tous les sols et à tous les types de pieux.
La méthode pressiométrique tient compte de l'hétérogénéité du sol en se basant sur
le concept du sol homogène équivalent, caractérisé par une pression limite
équivalente, et entourant un pieu ayant une fiche équivalente cette dernière sert à
classer les fondations comme suit :
· Fondation profonde pour De / B > 5 ;
· Fondations semi- profondes pour 1.5 < De / B< 5 ;
· Fondations superficielles pour De / B< 1.5.
· Calcul de la résistance en pointe :
Qp= A. Kp. Ple
Avec :
Kp : facteur de portance en fonction de la nature du sol et du type de pieu ;
Ple : pression limite nette équivalente, elle est calculée comme suit :
D+3a
Ple= (1/ 3a +b) ? Pl (Z).dZ
D- b
Avec :
a = B/2 si B > 1m, ou a =0.5 si B < 1m ;
b : min (a, h), pour un sol homogène h = b = 0 ;
h : ancrage dans la couche ou se situe la pointe du pieu.
· Calcul du frottement latéral :
h
Qf = P? qs (Z) dZ.

qs : frottement latérale unitaire limite, il est donné en fonction de la pression limite
nette,il dépend en fait de la nature du sol entourant le pieu (Tab I.4) et du mode
d'installation du pieu (FigI.4).
Tab.1Détermination des abaques

32
33
Valeurs du frottement latéral unitaire
 HAUTEUR D'ENCASTREMENT ÉQUIVALENTE De
La hauteur d'encastrement équivalent De est un paramètre conventionnel de calcul,
destinée à tenir compte que les caractéristiques mécaniques des sols de couverture
sont généralement plus faibles que celles du sol porteur, elle est définie à partir des
essais de sol en place : pressiomètre, et le pénétromètre statique.

34
 DÉTERMINATION DE De À PARTIR DE L'ESSAI AU
PÉNÉTROMÈTRE STATIQUE

La hauteur d'encastrement équivalent est donnée par la formule :


D
De= (1/ qCe) ? qc (Z) dZ
0
Avec :
D : hauteur d'encastrement réelle du pieu ;
qCe : résistance de pointe équivalente, on a :
D + 3a
qCe = (1 / b + 3a) ? qC (Z) dZ
D- b
qc (Z):résistance de pointe lissée à la profondeur
II-FONDATIONS SUR PUITS
1-DEFINITIONS
C'est une fondation semi-profonde creusée à la main, les moyens de forage
employés exigent la présence d'homme au fond du forage. Ils sont placés à
l’aplomb des points les plus chargés : angles, refends, trumeaux .Le sol est creusé à
l’aide d’une pelle mécanique ou d’une benne preneuse, le règlement du fond
nécessite une intervention manuelle. Selon la qualité du sol un blindage peut être
prévu. La section est circulaire dont le diamètre est de 1.2 à 2.5m environs parfois
carré ou rectangulaire un puits de fondation s’apparente à un gros pilier armé
prenant appuis sur un sol résistant.
Dans le cas de la fondation semi-profonde, la fondation se trouve au-dessus de la
profondeur critique (profondeur au-delà de laquelle, la résistance sous la base de la
fondation n’augmente plus.), et le frottement latéral n’est plus prédominant dans la
résistance au tassement. Le dimensionnement se fait alors au cas par cas selon la
méthode des fondations superficielles ou profondes. Ce type de fondation,
atteignant généralement une profondeur comprise entre 3 et 8m, est utilisé lorsque
des fondations superficielles ne peuvent être réalisées et que des fondations
profondes ne sont pas nécessaires, ce qui évite un coût trop important.
2-LES CHOIX DES PUITS DE FONDATION
Cette solution est choisie si :

35
●La couche superficielle présente une résistance insuffisante pour équilibrer les
charges qui sont importantes et concentrées
●Les puits sont moins couteux que les radiers et les semelles massives.
●Les conditions particulière du chantier s’y prête
●La rapidité d’excavation est le facteur déterminant
2-1-CARACTERISTIQUES
Elles sont de forme carrée, rectangulaire ou circulaire; suivant le mode de forage, le
matériel utilisé et la nature du terrain
 DIMENSIONS
●Les côtés des puits varient de 1à 1,5m
●Les diamètres également varient entre 1 à 1,5m
●La profondeur ne dépasse pas 8m
●La distance entre axe varie de 4 à 8m et dépend des efforts à supporter par la
section des puits de la section des longrines qui filent sur la tête des puits
La base des puits : Ils s’encastrent de 20 à 50cm dans le sol jugé résistant
3-METHODES DE CALCUL
Pour dimensionner les puits on utilise généralement la formule suivante :
ml
P+St . H . ωb
σ sol≥
St

P
Avec St ≥
σ sol−ωb . H

P : charge totale de l’ouvrage 


H : profondeur du puits 
σsol : contrainte admissible 

36
: poids volumique du béton 
Wb 

St : surface totale des puits.


4-MESURES DE SECURITE
• Le blindage : C’est l’opération qui consiste à renforcer les parois de la fouille
par des planches maintenues par des étais.
• Le tubage : On utilise le tube métallique ou en béton qu’on descend au fur et
à mesure que le tubage évolue. Pour les puits à base carré ou rectangulaire on
utilise les caissons en bois ou métallique.
5-MISE EN PLACE
Elle se fait en gros béton (un béton grossier d'environ 200 kg de ciment/m 3) ou
béton cyclopéen déversé dans le trou à l’aide de tuyau flexible ou de pompe à
béton. Le béton ainsi obtenu doit être pilonné sérieusement par couches
successives d’environ 20 à 25 cm afin de rendre homogène ce béton.
On a également souvent recours au système de puits et longrines préfabriquées.
Dans ce cas, les longrines sont posées sur les plots ainsi créés et permettent de
supporter le poids des murs. Elles se rejoignent au niveau de nœuds (clavetages).
En plus leur simplicité d’exécution, les fondations semi-profondes offre aussi
l'avantage de se prémunir contre le phénomène de gel et de dégel des sols.
Pour 1 m3 de ce béton nous avons les proportions suivantes :
• Cailloux : 600 à 800 dm3 ;
• Graviers : 200 à 400 dm3 ;
• Sables : 400 à 500 dm3 ;
• Ciment : 300 à 350 kg/m3 ;
• Eau: 100 à 120 dm3.
CONCLUSION
Dans le domaine du génie civil La question primordiale posée avant le démarrage
de tous travaux de construction est la stabilité de l’ouvrage. Pour ce faire la
réalisation de tout ouvrage se base en tout premier lieu sur la fondation adéquate
pouvant le supporter. Des études et calculs bien précis sont élaborés pour pouvoir
déterminer le type de fondation approprié. La fondation ne pouvant reposer que sur
le sol résistant, il est obligatoire d’aller déterminer ce sol quelques soit la

37
profondeur à laquelle il se trouve ce qui nous amène à réaliser des fondations aussi
superficielles que profondes.

38
Les fondations spéciales
Introduction
Un ouvrage, de quel type qu’il soit, s’appuie sur un sol d’assise appelé
fondation et lui transmet donc un ensemble de charges. Entre le terrain et
l’ouvrage, les fondations jouent le rôle d’interface. Elles sont adaptées au
terrain et à l’ouvrage. Ainsi les fondations prennent des formes différentes
pour répondre à la problématique des charges et contraintes (la recherche de
l’équilibre).Les fondations sont les parties enterrées d’un ouvrage: ce sont des
éléments clés de toute construction. De ce fait, une attention toute particulière
doit être faite lors de leur étude et de leur réalisation.
Il existe une variété de fondations dont la fondation spéciale fera l’objet de
notre étude.
I. Fondations spéciales
1. Définition
Une fondation se définit comme la partie d'un ouvrage reposant sur un
terrain d'assise auquel sont transmises toutes les charges permanentes et
variables supportées par cet ouvrage. Une fondation devient spéciale quand les
caractéristiques du sol ou de l'ouvrage sur lequel il repose nécessitent
l'application de techniques spécifiques. Elles sont généralement situées à des
profondeurs importantes et nécessitent des engins spéciaux. Cette catégorie de
fondation regroupe toutes les fondations qui ne s’adaptent ni aux fondations
superficielles, ni aux fondations profondes, car la teneur du sol en place est
très faible.
2. Les conditions de réalisation des fondations spéciales
Les fondations spéciales sont réalisées sur de mauvais terrains avec des
charges très importantes. Ce sont des fondations réalisées pour les ouvrages
d’art (ponts, tunnels, etc.)
Dans les travaux de construction de bâtiments, l’on réalise une fondation
spéciale lorsqu’on se retrouve en présence d’un sol peu résistant et qui selon le
projet, doit supporter d’énormes charges. Ce type de fondation se réalise le
plus souvent dans les zones marécageuses avec utilisation des machines
spéciales pour la mise place des semelles.

39
Elles sont composées de : pieux, les parois moulées, le radier-général, les
fondations dans l’eau après épuisement et les fondations par congélation.
II. Les différents types de fondations spéciales et leurs réalisations

1. Les pieux

Ce sont des fondations qui s'appuient sur une couche de sol située à une
grande profondeur. Il existe une variété de pieux parmi lesquels nous avons :
 Pieux forés simples

Ce sont les pieux exécutés sans nuisances sonores, sans vibrations, dans
les terrains durs, à grande profondeur
 Pieux à la tarière creuse :
Méthode qui consiste à forer le sol à l’aide d’une tarière continue jusqu’à
la profondeur souhaitée, puis à injecter du béton sous pression par l’axe de
l’outil tout en remontant celui-ci.
 Pieux forés tubés :
Conçus pour les ouvrages d’art ou pour les sols difficiles, cette technique
consiste à enfoncer un tube métallique par rotation dans le sol jusqu’à la base
du pieux. L’avantage étant la forte capacité portante.
 Micro pieux :

Ce sont des pieux de petites tailles permettant une meilleure maniabilité et


accessibilité. Méthode convenant pour les ouvrages ne pouvant pas être
effectués par les fondations traditionnelles.

2. Les parois moulées

La technique de la paroi moulée est également très répandue, en particulier


lors de la construction de fouilles (parking souterrains, tranchée couverte,
etc.), où elle possède également un rôle de paroi de soutènement.

3. Le radier-général
Le radier est une plate-forme en béton, en pierres, en briques …sur lequel
on assoit un ouvrage de bâtiment. Le radier général est coulé sur le sol et sert
d’assise à la construction. Il correspond au plancher bas du bâtiment. Comme
tel, il sert de fondation sur les terrains instables ou inondables.

40
Le dallage sur terre-plein est un ouvrage fréquemment mis en œuvre dans une
maison individuelle. Il s’agit d’un type de soubassement constitué d’une dalle
en béton, reposant sur une plate-forme, s’appuyant elle-même sur le sol. De
moindre coût, il apporte un bon confort d’été grâce à son inertie thermique. La
solution du radier est envisageable pour répartir de façon uniforme au sol les
charges totales et pour recevoir les actions ascendantes du sol .Le terrain sous
le radier ne subit que des contraintes de compression en tous ses points.
Le radier général est subdivisé en plusieurs types :
 Les radiers en dalle pleine
Il se repose sur le béton de propreté et constitué d’une dalle d’épaisseur
uniforme avec ou sans console d’épaisseur inférieur ou égale à 30cm, armé
d’un quadrillage et coulé avec un béton dosé à 300 ouà35OKg/m3.
Le radier en dalle pleine n’offre aucune difficulté de coffrage car seul le
pourtour est à coffrer. Il facilite la mise en œuvre des bétons, la rapidité
d’exécution, la diminution des risques de tassement.
Mais il faut noter qu’outre ses avantages, le radier en dalle pleine ne convient
qu’aux petites emprises de bâtiments car la masse de béton est importante,
surcharge le sol et le sous-sol n’est pas protégé par les inondations.
 Les radiers plans nervurés
Ils sont constitués d’un béton de propreté sur lequel se repose des dalles avec
hourdis et des poutres espacées de 2,5m à 3,5m. Les nervures sont disposées
de façon à former des carrés ou des rectangles peu allongés. Les armatures
pour les poutres croisées aux nœuds est un travail important de façonnage. La
dalle est située soit en partie supérieure ou en partie inférieure du radier. Les
radiers plans nervurés offrent une solution rationnelle car la dalle renforce la
poutre qui, de ce fait est en forme de T renversé et une grande rigidité.
Néanmoins, pour les dalles en partie inférieure on note une fouille plus
importante, un coffrage important, la nécessité de remplissage entre poutres et
nervures et des risques de sous pression plus importantes.
 Les radiers voutés
Le radier vouté est constitué d’un béton de propreté d’un radier vouté mince
(12cm à 20cm)de fibres moyennes circulaires ou paraboliques, de tirants
noyés à intervalles régulier, de poutres horizontales au droit des mures qui
transmettent aux tirants les poussées de voutes. La voute ne subit aucun

41
mouvement mais seulement un effort de compression. Elle est économique
mais présente cependant des difficultés relatives à la mise en place du béton
de la voute, au coffrage des tirants et au remplissage.
4-Les fondations dans l’eau après épuisement
Ces types de fondations peuvent être exécutés, soit détournant l’eau, soit
après épuisement de l’eau.
Dans le cas où l’on ne peut épuiser l’eau (cas de fondations dans les
lagunes), les pieux sont vivement recommandés.
Les fondations dans l’eau après épuisement sont exécutés après avoir détourné
l’eau au moyen d’un barrage provisoire, faire de batardeaux. Les batardeaux
sont composés de pieux en bois, en métal ou en béton et de palplanches en
bois ou en métal. L’ensemble forme un écran imperméable. Il est alors
possible d’assécher la partie intérieure dans laquelle s’effectue les travaux. Ce
type de fondation est employé pour les travaux de rivières, les fleuves (piles
de ponts, murs de quai).
Un type de fondation se pratique dans l’eau. Il s’agit de la fondation par
congélation.
5-Fondations par congélation
Ce type de fondation se pratique dans le cas de forage de puits de
fondation dans des terrains aquifères.
Lorsqu’il est temporairement nécessaire, quelle qu’en soit la raison, de
modifier de manière radicale les propriétés de perméabilité ou de résistance du
sol, la congélation du sol à l’aide d’azote liquide est la solution par excellence.
Construire, de plus en plus petit et les exigences environnementales, de plus
en plus lourdes, la congélation du sol s’impose progressivement comme la
méthode appropriée. Des lances sont placées dans le sol et y injectent de
l’azote liquide à une température de -196°C.L’azote liquide se réchauffe et
s’évapore entrainant la congélation de l’eau présente dans les pores du sol.
Cela suppose la présence d’une certaine quantité d’eau dans les pores, entre
les granules du sol, le sol surgelé peut ensuite enlevé par forage,
mécaniquement ou par explosif, ce qui permet de réaliser une percée pour la
construction de tunnels par exemple ou de puits. Mais le sol surgelé peut aussi
servir d’appui dans le cas de fissure du sol, d’une fuite, pour un ancrage dans
le sol ou encore lors de l’aménagement ou de l’élargissement d’un réseau
d’égouts.

42
Pour sa réalisation, il faut en effet établir, par le biais d’une analyse du sol, si
la congélation du sol est possible dans une situation spécifique. Cette analyse
doit faire toute la clarté quant à la structure du sol, la quantité d’eau présente
dans les pores et les fluctuations de la nappe phréatique. Le sable, par
exemple, est facile à surgeler que l’argile ou la tourbe. Des tubes de
congélation sont placés dans le sol pour former l’élément frigorifique. Des
appareils de mesure et de régulation sont installés, afin de correctement diriger
le processus de congélation, tant dans l’élément à congeler qu’à proximité.
Cela sert, notamment, au réglage automatique de l’alimentation en azote. Le
processus de congélation du sol n’est lancé que lorsque la sécurité et la
fiabilité sont garanties totalement. Il est alors important de connaitre quand
est-ce qu’on peut procéder à la congélation du sol.
La congélation du sol peut être appliquée en technique de fondation, dans de
nombreuses situations. En voici quelques exemples :
-Stabilisation temporaire de fondations proches de travaux d’extraction.
-Petites excavations dans des conditions difficiles trouées dans des cloisons de
palplanches pour des ancrages dans le sol, par exemple, ou pour des conduites.
-Réparation de fuites à travers des cloisons de palplanches.
-Bouchons de début et de fin lors du forage de tunnels.
-Aménagement d’étages en dessous de caves existantes
-Formation de puits de départ lors de la construction de tunnels
-Jonctions transversales entre des tunnels.
-La congélation du sol offre par ses avantages une méthode rapide sur et
respectueuse de l’environnement, la possibilité d’une construction rapide et le
coût d’investissement peu élevé. Elle offre également nombreuses variantes
dans les projets d’éléments frigorifiques consommation minime d’azote grâce
à la collecte des données et l’automatisation complète du processus et le
fonctionnement de l’installation sans personnel, avec seulement un contrôle
par jour.
Conclusion
Les fondations spéciales sont en générales des fondations réalisées sur des
terrains non portantes et devant supporter des charges importantes .Le choix
du type de fondation spéciale à réaliser dépendent alors des caractéristiques du

43
sol, des contraintes du milieu, mais également des moyens et des sollicitations
de l’ouvrage à réaliser .Ainsi pour un pont et un tunnel, deux différents types
de fondations spéciales sont obligatoires dans la réalisation.

Les superstructures
I. Les poteaux
INTRODUCTION
La construction d’un édifice nécessite plusieurs exigences pour son
exécution.
Pour ce faire, le technicien doit être doté des connaissances adaptées,
susceptibles de le conduire dans un but précis et clair pour la réussite d’un tel
projet. Il doit être en mesure de connaitre les différentes étapes de la réalisation, les
différents travaux par corps d’état, etc.…
Aujourd’hui, avec l’évolution de la science, de nouvelles méthodes de
travail sont employées pour mener à bon train tout projet d’exécution de ces
travaux.
Ainsi, le dit ouvrage (bâtiment, pont, barrage, etc…) à construire est divisé
en différents corps d’état avec des éléments constitutifs tels que : les poutres, murs
en élévations, chainage, fondations, poteaux, etc….
Dans le présent exposé, nous étudierons seul le cas des poteaux.
I. GENERALITES ET DEFINITIONS
a. GENERALITES
Toute construction nécessite d’éléments de support pour son équilibre et
pour sa résistance.Parmi ces éléments, les poteaux jouent un rôle très important. Ils
constituent les principaux éléments de support ; autrement dit éléments porteurs
vues leurs avantages.

44
En général, un cheminement court pour la transmission des charges vers le sol
grâce à la réduction du nombre d'éléments de construction contribue à une
conception optimisée de l'ossature. La position des poteaux est donc très
déterminante pour le système porteur et l'ensemble de l'ouvrage

b. DEFINITIONS
Ce sont des poutres verticales, soumises à l’action des charges
verticales et transversales qu’ils transmettent ponctuellement aux
fondations. Ils sont réalisés en béton armé dosé en fonction de leurs
utilités. Leurs sections et les armatures sont recommandées par les calculs
de structure dans le dossier.
Lorsque le poteau ne joue pas le rôle de porteur de charge, on
l’appelle raidisseur. Ces derniers sont parfois réalisés dans les bâtiments et surtout
dans les murs de clôture.
II. DIFFERENTES SORTES DE POTEAUX
Il existe deux sortes de poteaux à savoir : les poteaux coulés sur place et les
poteaux préfabriqués.
a. LES POTEAUX PREFABRIQUES
Ils sont des poteaux qui par exemple sont utilisés en façades industrialisées
porteuses ; en bâtiments publics (usines, entrepôts) ; en travaux publics (tribunes,
parking) ; pour réaliser les structures par composants en béton armé ou
précontraint.
On en distingue trois types :
 Les poteauxmétalliques
 Les poteaux en bois
 Les poteaux préfabriqués en béton armé
a.1Les poteaux métalliques
Ce sont des poteaux qui jouent de même certains rôles que ceux en béton armé,
mais ne servent pas ici de chainages verticaux à la légère différence d’un poteau en
béton armé.
On les retrouve dans la construction d’un bâtiment, et aussi dans d’autres ouvrages
d’arts selon la convenance.

45
a.2 Les poteaux en bois

Ils sont rencontrés souvent dans les conduits de courant électrique.


a.3Les poteaux préfabriqués en béton armé
Ce sont des poteaux réalisés en béton armé qui ont la même constitution et rôle que
les poteaux coulés sur place à la seule différence qu’ils ne sont préfabriqués.
b. LES POTEAUX COULES SUR PLACE
Ils sont réalisés en béton armé. Leur rôle est de constituer les éléments porteurs
du système plancher-poutre par points d’appuis isolés, de supporter les charges
verticales, de participer à la stabilité transversale par le système poteau-poutre pour
combattre les efforts horizontaux. Ils servent aussi de chainages verticaux, il limite
l’encombrement.Dans un bâtiment, on peut avoir des poteaux d’angles, de rives ou

46
intérieurs toujours en béton armé.

III. CONSTITUTION DES POTEAUX


a. Les poteaux en béton armé coulés sur place
Les poteaux en béton armé sont constitués par du béton et des armatures qui
forment le squelette appelé ossature.
Ces armatures permettent de reprendre des efforts de flexion ou de torsion dus,
par exemple, à un excentrement de charges.
En effet, ces armatures sont composées d’aciers longitudinaux qui :
-favorisent l’équilibre sous l’effet de la flexion
-participent à l’effort de compression avec le béton
-résistent avec le béton, au phénomène de flambement ;
Et d’aciers transversaux qui sont composés des :
-cadres (ils s’opposent à l’expansion latérale du béton)
-étriers (ils relient les barres longitudinales entre elles)
-épingles et frettes (ils augmentent la résistance du poteau à la compression et
au flambement)
-nappes et cercles (ils permettent la position adéquate de l’armature
longitudinale et le respect l’enrobage règlementaire).

47
b. Les poteaux en béton armé préfabriqués
Ces poteaux ont aussi la même constitution que les poteaux précités mais à la seule
différence qu’ils ne sont pas coulés sur place.

III. MODES D’EXECUTION


a. Les poteaux en béton armé coulés sur place
Pour ce genre de poteau, on exécute quelques opérations élémentaires qui sont :
-implantation des poteaux suivant leurs axes par cotes cumulés
-réalisation d’une amorce de 4 à 8 cm de hauteur
-mise en place de l’armature munie des cales pour faciliter l’enrobage
-mise en place du coffrage : bois, métal,
-tracé du trait de niveau de façon à prévoir l’arrêt du béton
-coulage du béton, dosé à raison de 300 à 400 kg /m3 et vibration
-décoffrage après début de durcissement.
NB : Le coffrage est destiné à fournir au béton, sa forme définitive. Le coffrage se
compose de deux (02) éléments distincts : l’étayage et le moule. Ces deux (02)
éléments doivent être à même de supporter sans déformations nuisibles ou visibles,
les charges auxquelles ils sont soumis durant
l’exécution.

48
b. Les poteaux en béton armé préfabriqués
L’exécution de ces poteaux est la même que celle des poteaux coulés sur place ;
seulement qu’ils fabriqués en usine avant leur emploi sur le chantier.
EX : les poteaux électriques
DIMENSIONNEMENT D’UN POTEAU EN BETON ARME
Dimensionner un poteau, c’est déterminer les armatures
longitudinales et transversales, tout en respectant les dispositions constructives ;
c’est aussi déterminer ces dimensions ou de vérifier si le poteau résiste aux charges.
Le calcul s’effectue par la méthode forfaitaire du BAEL (Béton
Armé aux Etats Limites) en respectant les hypothèses de :
- L’élancement lambda≤ 70.
- Le calcul s’effectue à l’ELU avec la combinaison de charge Nu.
- La charge estcentrée.
Notons que si la section d’un poteau est inférieure à zéro, alors le béton seul
est capable de supporter la charge Nu donc on choisit comme section des
armatures la section minimale.

49
IV. DIFFERENTES FORMES DE
POTEAUX
Les formes de poteaux sont choisies selon l’importance et
l’esthétique du bâtiment. Ainsi nous avons des poteaux de formes :
- Carrées
- Rectangulaires (voir photo)
- Circulaires (voir photo)
- Hexagonales etc…

50
CONCLUSION
Notons que les poteaux jouent un grand rôle dans un
bâtiment car rares sont les grands ouvrages conçus sans recourir aux poteaux. Bien
qu’ils constituent les principaux éléments porteurs de charges, ceux-ci nécessitent
au préalable des calculs de dimensionnement compte tenu de leurs sections, leurs
formes, et également de l’importance de l’ouvrage à réaliser.

Le plancher
INTRODUCTION
Le Génie Civil est l’ensemble des activités conduisant à la réalisation de tout
ouvrage lié au sol comme le bâtiment, qui est un ensemble de différents
matériaux de pièce métal, de bois, utilisés selon leurs caractéristiques pour
satisfaire a des conditions de convenance et d’esthétique. Ce dernier comporte
plusieurs éléments dans sa structure dont le plancher qui est d’ailleurs l’objet de
notre exposé.
I- Définition
Le plancher est un ouvrage horizontal constituant une séparation entre deux
niveaux d’une habitation. Il peut aussi en d’autre terme être défini comme
l’élément porteur généralement soutenu par l’ensemble des poutres, poteaux, voiles
ou murs porteur qui servent de toiture aux bâtiments ou d’élément intermédiaire
entre deux niveaux différents. (Fig. 4.1)

51
II- Les fonctionsprincipales d’un plancher
En plus de réaliser des surfaces horizontales propres à leur destination, les
fonctions principales des planchers sont les suivantes :
• le report sur les murs porteurs, de charges agissant sur eux :
- charges réparties : poids propre du plancher, finition du sol, occupants,
mobilier, plafonds, équipements suspendus ;
- charges ponctuelles : cloisons, équipement lourd ;
• la reprise de certains efforts horizontaux par tirants et chaînage (liaison des
murs entre eux) ;
• l’isolation thermique pour les planchers en contact avec l’extérieur ou les
espaces non-chauffés ;
• l’isolation acoustique aux bruits aériens et aux bruits d’impact.
III- Les différents types de planchers
A- Planchers bas
Il existe deux choix constructifs :

 Le plancher béton sur vide sanitaire


La force d’un plancher béton sur vide sanitaire (VS) est de s’adapter à toutes les
natures de terrain - sol bon et homogène, sol humide ou inondable, sol
hétérogène - et à toutes les configurations : terrain plan ou en pente.
Isolé du sol par un vide, il se compose de poutrelles posées sur les murs
périphériques et de refends ou sur des blocs et des longrines, avec un
remplissage en entrevous, complété, si besoin, par des rupteurs de ponts
thermiques.
Le vide sous le plancher béton permet le passage des canalisations et des gaines
techniques et facilite les interventions. Sa ventilation élimine la formation de
moisissures, les remontées d’humidité et évite l’accumulation du radon,
première source naturelle de radioactivité.
Enfin, le plancher béton VS diminue le coût de construction en réduisant les
travaux de terrassements et en apportant des économies sur les fondations.

52
 Le plancher béton sur terre plein
Après une étude pour garantir l’homogénéité et la résistance du sol, une dalle de
béton armée est coulée directement en prévoyant le passage des réseaux et des
canalisations. Cette dalle sert de support à un isolant thermique et à une chape
recevant le revêtement final.
B- Planchershauts
Selon les matériaux employés et les techniques mises en œuvre, il existe deux
principaux types de planchers :
 Le plancher en bois
 Le plancher en béton dont on distingue deux variétés:
 La dalle en béton coulée en place sur un coffrage (c’est la technique
dite de la dalle pleine) ou sur une pédale.
 Le plancher préfabriqué constitué de plusieurs éléments assemblés.
a- Le plancher en bois
Ce sont des planchers dont les éléments porteurs sont constitués par des poutres
et des solives en bois. Ainsi les éléments qui entre dans la composition des
planchers en bois sont :
 La solive : longue pièce de bois, horizontale, de section carrée ou
rectangulaire, supportant les différents éléments qui constituent le
platelage du plancher. La solive repose à ses extrémités sur un mur ou une
poutre selon l’importance et la configuration du plancher. On distingue
plusieurs types de solives (fig. 4.21) :
● La solive courante : solive sans affectation particulière dont le seul rôle est
de supporter le platelage.
● La solive d’enchevêtrure : solive située en bordure d’une trémie et
supportant le chevêtre ou le linçoir.
● La solive boiteuse ou solive de remplissage : solive dont une extrémité est
assemblée dans un chevêtre ou un linçoir.
● La solive de rive : solive disposée en bordure de plancher, le long du mur
(fig. 4.22).

53
On appelle solivage l’ensemble de solives d’un plancher. Il existe également des
solives dites composites, constituées de plusieurs éléments:
 La solive à âme métallique dont les deux membrures sont en bois massif et
l’âme (élément vertical central) en acier galvanisé.
 La solive à âme en fibres de bois: les membrures sont en bois massif ou en
feuilles de bois collées et l’âme est un panneau de fibres de bois dures.
 La solive en bois lamellée constituée de lames de bois assemblées entre elles
par collage.
 La poutre (fig. 4.21) : longue pièce de bois, horizontale, de forte section
(au moins 15-cm x 20-cm) sur laquelle reposent les solives. La poutre
principale d’un plancher en bois est appelée poutre maîtresse. On appelle
poutraison l’ensemble des poutres qui constituent l’ossature d’un
plancher. Il existe également des poutres composites analogues aux
solives composites.
 Le chevêtre (fig. 4.21) : pièce de bois disposée parallèlement à un mur et
à distance de celui-ci pour ménager un espace libre dans le plancher
(trémie). Le chevêtre prend appui sur les solives d’enchevêtrure et
supporte l’extrémité de solives boiteuses.
 Le linçoir (fig. 4.21) : sorte de chevêtre mis en place devant un conduit de
fumée, un ébrasement de baie ou une portion de mur inapte à supporter
les solives. La principale différence entre le linçoir et le chevêtre est que
ce dernier est beaucoup plus éloigné du mur.
 L’enchevêtrure : désigne l’ensemble des pièces qui délimitent une trémie
dans un plancher en bois. L’enchevêtrure comprend généralement deux
solives d’enchevêtrure, un ou deux chevêtres (selon la position de la
trémie) et une ou plusieurs solives boiteuses.
 Le platelage : ensemble des ouvrages (panneaux de particules, parquet…)
qui composent la surface horizontale d’un plancher en bois.
 La lambourde (fig. 4.23) : pièce de bois horizontale de petite section (5-
cm x 10-cm environ) placée le long d’un mur ou de part et d’autre d’une
poutre. Les lambourdesserventd’appui aux solives.
 La muraillère : nom donné aux lambourdes fixées le long d’un mur.

54
 L’entretoise ou l’étrésillon (fig. 4.24) : petite pièce de bois placée entre
les solives afin d’empêcher ces dernières de se gauchir (de se déformer
par torsion). Les entretoises sont posées en quinconce pour permettre leur
fixation par clouage.
 Le lierne: pièce de bois utilisée dans certains cas pour rigidifier les solives
d’un plancher. De nos jours, le lierne est remplacé par les entretoises.
 Le madrier: appellation donnée aux pièces de bois de forte section dont le
rapport des dimensions des côtés est compris entre 2 et 3 (de 7 à 10-cm de
large et de 20 à 23-cm de hauteur). Les madriers sont employés pour la
confection des pièces de charpente et de solives et poutres pour les
planchers.
 Le bastaing ou basting: appellation donnée aux pièces de bois de section
moyenne dont le rapport des dimensions des côtés est compris entre 2 et 3
(de 5 à 7-cm de large et de 15 à 19-cm de hauteur). Comme les madriers,
les bastaings entrent dans la composition des charpentes et des planchers.
 Le corbeau (fig. 4.25 et 4.26): support en pierre ou en métal encastré ou
scellé dans le mur servant à soutenir les lambourdes.
b- Plancher en béton
Il existe plusieurs sortes de plancher en béton, à savoir :
- Plancherscoulés en place
- Planchers à prédalles en BA préfabriquées
- Planchers hourdis à poutrelles BP et entrevous
- Plancherscollaborants
- Planchers à dallesalvéolairesprécontraintes
1- Planchers coulés en place (fig. 4.2)
Plancher en béton armé de 15 à 20-cm d’épaisseur coulé sur un coffrage plat. Le
diamètre des armatures incorporées et leur nombre varient suivant les dimensions
de la dalle et l’importance des charges qu’elle supporte. Ce type de plancher est très
utilisé dans l’habitat collectif.
2- Planchers à prédalles BA préfabriquées

55
Ce type de plancher est constitué de prédalles préfabriquées (de 50 à 100 mm
d’épaisseur) comportant les armatures principales du plancher (art: B 7.6 du BAEL
91). Les prédalles sont disposées cote à cote (reposant généralement sur deux
appuis parallèles) et constituent le coffrage dit ’’perdu’’ du plancher. Les prédalles
peuvent être préfabriquées sur chantier (préfabrication foraine) ou en usine. Leurs
dimensions se limitent à des portées de 6 m pour les prédalles en BA (8 m pour les
prédalles en BP), de surface inférieure à 25 m² et de largeur usuelle inférieure à
2.40 m.

1- Planchers hourdis à poutrelle BP et entrevous


Il s’agit d’un plancher constitué d’éléments manu portables (poutrelles en BP,
entrevous) formant un coffrage perdu et solidarisés par une dalle de compression

56
coulée en place et d’un TS. Les portéescourantessont de l’ordre de 5 m.

2- Plancherscollaborants
Ce type de plancher est principalement destiné aux ouvrages industriels à structure
(poutres et poteaux) métallique. Le coffrage est constitué de bacs en tôle d’acier
nervurée T.A.N. constituant également l’armature du plancher BA. Le béton est
coulé en place, un TS assure le monolithisme de l’ensemble.

57
1- Planchers à dallesalvéolairesprécontraintes
Il s’agit de plancher totalement préfabriqués. Seul un clavetage
(solidarisation entre les éléments par mortier ou béton) est à mettre en œuvre. Les
éléments préfabriqués en usine sont généralement des dalles alvéolaires (gain de
poids) en béton précontraint. Les dimensions des dalles permettent des portées
jusqu’à 14 m pour des largeurs de 600 à 1200 mm.L’épaisseurvarie de 150 à 300
mm.

IV- Les différentes étapes de réalisation d’un plancher


Cas d’un type de plancher
1) Etude du plan de pose
2) Arase des murs de façade et refend
3) Levage, manutention des poutrelles et pose sur appuis
4) Réglage des écartements de poutrelles en disposant un entrevous à chaque
extrémité
5) Pose des files d’étaiement (étais + madrier placé e champ), réglage de
l’étaiement, stabilisation par entretoises butées aux murs
6) Mise en place des entrevous entre poutrelles. Des entrevous borgne son
placés près des chainages de rive et refends

58
7) Coffrage des réservations pour trémies, cheminées
8) Mise en place du chainage horizontal
9) Coffrage des rives par scellement de planelles au mortier riche en ciment ou
coffrage sommaire en planches
10) Mise en place de l’armature de la dalle
11) Mise en place des chapeaux de rive et de continuité et des renforts ou
amorce d’escalier et béton armé
12) Calage des règles guides pour le dressement du béton de la dalle de
compression
13) Coulage e la dalle : vibration et dressement par règle vibrante
14) Dégagement de l’étaiement après délai de durcissement du béton
(vérifier au scléromètre béton)

V- Plan de coffrage des planchers


Cas d’un type de plancher : la dalle
Le coffrage des dalles a trouvé une solution industrielle avec l’arrivée sur le marché
des tables coffrantes. Le développement des pédales apporte une solution rapide en
constituant à la fois le coffrage et l’armature. Il en est de même pour les planchers
réalisés avec des bacs d’acier galvanisés juxtaposés.la solution par  réalisation
simultanée des murs et planches-dalle à l’aide d’un coffrage tunnel est également
très utilisé. L’examen de ces méthodes ou solutions doit permettre de les adapter
dans chaque cas particulier suivant les impératifs du. Ainsi donc on distingue
plusieurs types de coffrage de plancher parmi lesquels on a :
 Coffragetraditionnel

Il peut s’effectuer par des procédés classiques tels que :

 Supports primaires horizontaux constitues par les files de madriers (files


latérales et centrales).
 Supports secondaires constitués soit par :

-Des bastings croisés sur la file centrale pour éviter les coupes.

-Des poutrelles métalliques extensibles qui évitent souvent étaient


verticaux.

 Peau de coffrage contreplaqué d’épaisseur 14à21mm

 Coffrage avec tables coffrantes :

59
Les tables coffrantes ont pour but de réaliser à la fois :

 L’étaiement vertical
 L’étaiement horizontal
 Le fond de moule

 Coffrage avec tôles ou bacs en acier :

Ces coffrages sont utilisés avantageusement dans le cas ossature


métallique (poteau et poutres). Les éléments coffrant sont profilés à froid avec des
nervures pourvues des performances qui favorisent la liaison béton-acier. La face
inférieure du bac en acier peut constituer le plafond. Les Coffrages et décoffrages
sont ainsi supprimés, seul un étaiement partiel est nécessaire avec une file d’étaie à
1,10 m d’écartement.

CONCLUSION
Compte tenu de la rigueur que demande le génie civil dans la réalisation d’un
projet, il est nécessaire de tailler une grande importance à tout ce qui le constitue
dont le plancher. De plus la réalisation de ce dernier nécessite plus de moyen et de
technicité en fonction du type de plancher.

60
Les escaliers
INTRODUCTION
La construction des bâtiments à étage nécessite la réalisation d’un ouvrage
permettant d’accéder d’un niveau à un autre du bâtiment. C’est dans cette
perspective que
la conception d’un escalier dans une construction, le choix de sa position et son
tracé sont des problèmes d’architecture traités dans la rubrique Programmes
d’architecture du présent traité avec les circulations dans les bâtiments. Cependant,
il arrive lors de l’exécution que l’ignorance ou l’oubli des données pratiques
correspondantes soit source d’erreurs qui nuisent à la qualité d’usage et d’aspect de
cet élément important et très visible : il faut donc les rappeler brièvement sans
développer ici leurs justifications ergonomiques ou autres. De même, les
techniques de réalisation sont les mêmes que pour toute autre partie du bâtiment,
sauf quelques particularités dues à la forme et aux fonctions qu’il suffira de préciser
sans exposer en détail la technologie.
I. DEFFINITION
L’escalier est une construction architecturale contituée d’une suite régulière de
degrés permettant de passer d’un niveau à un autre ( à monter et à descendre).
II. TERMINOLOGIE ET DIMENSIONS

61
*

DIMENSIONS DES MARCHES :


Dimensions Moyennes des Marches

Types d’escalier Hauteurs Girons

Escalier perron 15.5 à 17 30 à 32

Escalier d’étage 16.5 à 17.5 27 à 30

Escalier de cave 17.5 à 19 25 à 28

LIGNE DE FOULÉE :

62
C’est la trajectoire d’une personne descendant l’escalier
en tenant la rampe, elle est par convention prise :
- au milieu, si l’emmarchement est > 1,00 m,
- à 0.50 m si l’emmarcheemnt est  1,00 m.

PALIERS :

Plate-forme ménagé entre deux volées.

Les paliers qui donnent accès aux étages sont


appelés paliers principaux.
Les paliers intermédiaires sont appelés paliers de repos.

Echappée :
Hauteur prise verticalement entre le nez de marche et la
Partie inférieure du plancher au-dessus (au minimum 1.90m
Et généralement 2.10 m)
.
Nez :
Partie de la marche en saillie sur le nu de la contremarche

III. DIFFERENTS TYPES D’ESCALIERS :

III.1 LES ESCALIERS DROITS :

Ils sont répandus, car offrant le plus


grand confort d’utilisation. Ils
diffèrent par la forme et le nombre de
volées.
La figure ci-contre présente les
formes les plus courantes d’escaliers à
volées droites.

63
III.2LES ESCALIERS BALANCES :

Ils sont très largement utilisés dans


les maisons individuelles, car ils
permettent un gain de place
appréciable. D’une réalisation peu
facile en béton armé, ils sont aussi
souvent réalisés en bois. Dans ce
dernier cas, ils offrent un aspect
esthétique interessant.

 Balancement des escaliers

Quand la place réservée pour l'escalier est insuffisante pour concevoir un escalier
droit, on est amené à concevoir des escaliers à quartiers tournants et dans ce cas, il
convient de balancer certaines marches. Ainsi, le balancement d'un escalier est l'art
de répartir progressivement la largeur au collet des marches d'un escalier à quartier
tournant. Il doit éviter un changement brusque de largeur du collet, ceci pour la
sécurité du pied et pour la commodité de la main sur la rampe. Le collet d'une
marche doit avoir au minimum entre 7 et 10 cm. Le balancement d'un escalier ne
peut se faire par tâtonnement, l'équilibre esthétique nécessite un tracé précis, d'autre
part des règles d'exécution sont à respecter. Parmi les méthodes de balancement, on
aborde deux procédés graphiques.

 Méthode de la division du cercle

C'est une méthode utilisée lorsqu'une marche est à cheval sur l'axe du jour ou dans
le cas où la contremarche coïncide avec cet axe. Le balancement se
feracommesuit :

 Porter sur la ligne de foulée la valeur du giron de chaque marche;


 Balancement la marche 11 en partant la valeur minimale (7 à 10 cm) sur le
collet;
 Prolonger le tracé de la marche 11 jusqu'au niveau de la première marche
droite déterminée 6. Cetracé coupe l'axe du jour en A;
 Le prolongement de la dernière contre marche 6 coupe l'axe du jour en B;
 À partir de B, tracer un quart de cercle de rayon BA;

64
 Diviser cet arc en un nombre de parties égal au nombre de marches à
balancer (5 dans notre exemple);
 Reporter ces points, en projection horizontale, sur la droite. 11.6´ et fixer 7´,
8´, 9´ et 10´,
 Joignez 7 à 7´, 8 à 8´, 9 à 9´ et 10 à 10´. Ainsi on aura les marches balancées,
 De la même façon, on fait le balancement de la deuxième moitié de l'escalier.

Méthode dite "par division du cercle"

 Méthode de la herse

Le nom de herse vient de la ressemblance du tracé avec une grille de séparation


placée sur un balcon d'immeuble. Le balancement se feracommesuit :

 Porter sur la ligne de foulée de la valeur de giron de chaque marche,


 Déterminer la partie à balancer, généralement 4 à 5 marches de part et d'autre
de la diagonale BD,
 Tracer la herse AB. Horizontalement une longueur égale à la distance AB (en
plan).
 En A, tracer une perpendiculaire les valeurs des marches à balancer ; a, b, c,
d, e,f,g ( car la marche g se trouve de part et d'autre de la diagonale BD),
 Joindre les points obtenus (a, b,c,d,e,f, g) au point B,

65
 De A comme centre, avec un rayon égal à AB, tracer un arc de cercle qui
coupe le segment B g en g1,
 Joindre g1 au point A pour obtenir les dimensions des différents collets
a1 ,b1 , c1,d1,e1,f1, · Reporter sur le collet ( en plan) de A à B les distances a
b1, b1 c1, c1 d1, d1 e1, e1 f1,
 Joindre b b1, c c1, d d1, e e1, f f1, on obtient ainsi la forme des marches
balancées.
 On refait la même chose pour la deuxième herse CB afin de balancer les
marches se trouvant dans la deuxième volée

III.3 LES ESCALIERS HÉLICOÏDAUX

Ce sont ceux qui permettent d’obtenir


un encombrement minimal. Toutes les
marches sont rayonnantes autour d’un
poteau appelé « noyaucentral ». Peu
confortable, ces escaliers sont
essentiellement utilisées dans ces deux
cas :

66
- Comme escaliers de secours
dans les logements collectifs, ils
sont alorsréalisés en béton armé et
préfabriqués.

- Comme escalier de
communication entre
deuxniveaux d’appartement, ils
sont alors réalisées en bois ou en
métal et assurent aussi une
fonction décorative.

III.4 LES ESCALIERS PRÉFABRIQUÉS :

La réalisation des escaliers en place sur chantier n’est guère pratiquée que
pour les maisons individuelles. Dans la mesure où l’on doit réaliser un nombre
important de volées identiques, on a recours à la préfabrication. On peut
préfabriquer toutes formes d’escalier.

IV. CALCUL DES ESCALIERS :


IV.1 CALCUL DES HAUTEURS:

67
Soit une hauteur de 2,80 m à franchir entre deux étages d’un immeuble
collectif avec un palier intermédiaire. Pour ce type d’ecalier la hauteur
moyenne d’une marche étant de 17 cm, il faudra :280 :17 = 16.4 hauteurs de
marches
On peut donc prendre 16 ou 17 hauteurs. Nous voulons un escalier à deux
volées, on a intérêt à avoir des volées symétriques, on prendra donc un nombre
pair de hauteurs, soit 16. La hauteur d’une marche sera alors de :

H= 280 : 16 = 17.5 cm.

IV.2 CALCUL DES GIRONS:


Chaque volée comportera 7 marches (il y a toujours un giron de moins que
de hauteurs) dont le giron respectera la formule de Blondel c’est-à-dire :
G + (2 x 17.5) = 64 cmDonc : G = 64 - 35 = 29 cm.

V. REPRESENTATION SUR LES DESSINS :


La norme NF P02-001 fixe les règles de représentation des escaliers sur les
plans.

D’une façon générale, les plans de coupe se faisant à 1 mètre au-dessus du


niveau du sol, l’escalier est coupé à la septième contremarche ; celle-ci est alors
dessinée par un trait continu renforcé.
L’escalier appartenant à deux plans, sa représentation s’en trouve
compliquée. Les figures ci-dessous montrent comment repérer la trace du plan de
coupe sur les différents plans d’étages.

REPRESENTATION DES ESCALIERS EN PLAN EN


FONCTION DE L’ETAGE

68
Remarque :
 Il est possible de remplacer le trait renforcé par deux traits mixtes fins
inclinés.
 Le sens de montée est indiquées par une ligne fléchée placée sur la ligne
de foulée.
Les marches sont numérotées d’étage à étage, ces numéro s’inscrivent
verticalement quel que soit l’inclinaison de la ligne de foulée.
 Les marches ne sont pas numérotées sur les coupes verticales.
 La représentation des garde-corps est facultative.

VI.COTATION DES ESCALIERS :


Les dessins de la page suivante montrent la façon de coter un escalier droit.
On notera :
- que les cotes indiquées sont toujours les cotes finies,
- que les marches sont cotées selon le principes des éléments identiques.

69
VII. RAMPES ET GARDE-CORPS :
Hauteur de protection (H) :
La hauteur normale de protection d’un garde corps (cote H sur les dessins) est
fonction de son épaisseur E.
Voir dans le tableau ci-dessous :

Epaisseur E 0.20 0.25 0.30 0.035 0.40 0.45 0.50 0.55 0.60
(m)

Hauteurs H 1.00 0.975 0.95 0.925 0.90 0.85 0.80 0.75 0.70
(m)

Remarque :
En aucun casH ne peut être inferieur
à 0.80mpour les batiments d’habitation.

HAUTEUR REDUITE DE
PROTECTION (H’) :

S’il existe un élément sensiblement


horizontal, de largeur comprise entre
0.13 et 0.30 m et situé à 0.45 m
au-dessus de la zone
de stationnement normal,
le garde-corps doit le
dépasser d’une hauteur
H’0.90 m (fig. 4, 5, 6).

70
GARDE-CORPS EN
SAILLIE :

La figure 7 montre les


valeurs à respecter pour les
saillies.

GARDE-CORPS AJOURNÉS :

Le videentre les
élémentsverticaux (barreaux et
panneaux) doit êtreau plus égal
à0.11 m(fig. 10).
Le vide entre les éléments
horizontaux (lisses, panneaux
etc…) doit être égal à :
- 0.11 ms’il est situé à une
hauteur inferieure à 0.45
m par rapport à la zone
de stationnement normal
(fig. 9, 10),
- 0.18 m s’il est situé à
plus de 0.45m de cette
zone (fig. 11)

On évitera, sur une hauteur de 0.45 m, les éléments permettant un appuie pied. Si
ce n’est pas le cas, on devra respecter la règle de hauteur réduite de protection.
RAMPES D’ESCALIERS :
La hauteur de protection
doit être au moinségale à 0.90
m dans la partie rampante (fig.
12,13).L’espacement

71
deséléments ajournés est
identique à celui des gardes-
corps horizontaux.
Si l’escalier ne possède pas de limon, le vide entre le nez des marches et la lisse
basse ne doit pas dépasser 0.05 m (fig. 12, 13). S’il existe un limon le vide doit être
0.18 m.
La hauteur des rampessur palier est de 1.00m ; cependant, si la largeur du jour est
de 60 m, la hauteur peut être ramenée à 0.90 m.

VIII- Coffrage
Le coffrage est une cloison destinée à maintenir du béton. Une fois le mur terminé,
on déssine le profil des marches sur le mur. Il est réalisé avec des planches de
coffrage en sapin. Les planches sont découpées à la hauteur H des marches. Les
planches sont ensuite fixées contre le mur avec des tasseaux. Ils sont mis du côté
extérieur des marches pour éviter de les couler dans le béton. Ensuite, fixé la
marche du bas puis la deuxième en vérifiant bien les niveaux. Le on a bien ls 10 cm
au munimum entre le bas de planche et la terre. Enfin, on dispose un treillis soudé,
en plusieurs parties, qu’on fait glisser sous le coffrage par le haut de l’escalier. Le
treillis est calé avec des biscuits pour s’assurer qu’il ne touchera pas la terre et le
coffrage pendant le coulage.

bas de planche superieure est aligné avec le haut de planche inferieure. Au fur et à

mesure du montage des marches, on vérifie si

Vue générale sur Les planches de coffrage Des cales de béton sont mises
le coffrage sont fixées entre et contre entre le treillis soudé et le
le mur coffrage

72
Conclusion
Les escaliers sont des ouvrages constitués d’une suite de marches permettant
de passer d’un niveau d’étage à un autre. Ils sont de différents types dont les droits,
les balancés voire les préfabriqués. Ils sont non seulement utilisés dans les
bâtiments collectifs mais aussi dans ceux individuels en permettant d’obtenir un
encombrement minimal, en offrant le plus grand confort d’utilisation.

Notons que les marches d’escaliers vérifient à la formule suivante : 2H+G=60 à66
cm.

73
Les poutres
INTRODUCTION
Au cours des siècles précédents et jusqu'au début du vingtième siècle, c'était les
murs qui supportaient les charges. Ces murs étaient maçonnés au moyen de
briques, de blocs de terre séchée et dans le meilleur des cas à l'aide de pierre taillée.
Les maisons à colombages, sont déjà des maisons avec ossature. Cette ossature
était en bois et les espaces entre les poutres sont comblés par un torchis (mélange
de terre et de paille) ou briques. Dans la suite du développement, nous essayerons
de définir et de donner les différents sortes de poutre ainsi que leurs utilités dans le
bâtiment.

I‐DEFINITIONS

En rénovation ou en nouvelle construction, les poutres et poutrelles sont des


composantes idéales pour de belles charpentes ainsi que pour toute sorte de
décoration. La poutre est composée d’une grosse pièce bien taillée en bois, en métal
ou en béton, horizontalement longue tandis que la poutrelle est une poutre de faible
section, composée d’une partie centrale nommée "âme" et de cotés appelés
"semelles". Spécialement conçues en métal ou en béton, les poutrelles sont
destinées à la fabrication d’éléments de construction assemblés, soudés et à
travailler principalement en flexion et en torsion. Les poutres et poutrelles ont pour
même rôle de supporter les pannes qui répartissent le poids de la couverture, à
reprendre et à transmettre tous ses efforts sur les piliers, les poteaux, les colonnes
ou les murs sur lesquels elles s’appuient. Aussi, ce sont des éléments légers et
esthétiques permettant de franchir de très grandes portées.

II‐HISTORIQUE

La paternité de la théorie des poutres est attribuée à Galilée, mais des études
récentes indiquent que Léonard de Vinci l'aurait précédé. Léonard avait supposéque
la déformation variait de manière linéaire en s'éloignant de la surface neutre, le
coefficient de proportionnalité étant la courbure, mais il ne put finaliser ses calculs
car il n'avait pas imaginé la loi de Hooke. De son côté, Galilée était parti sur une
hypothèse incorrecte (il supposait que la contrainte était répartie uniformément en
flexion), et c'est Antoine Parent qui obtint la distribution correcte1.

74
Ce sont Leonhard Euler et Jacques Bernoulli qui émirent la première théorie utile
vers 1750, tandis que Daniel Bernoulli, le neveu du précédent, écrivit l'équation
différentielle pour l'analyse vibratoire2. À cette époque, le génie civil n'était pas
considéré comme une science, et l'on ne considérait pas que les travaux d'une
académie des mathématiques puissent avoir des applications pratiques, et l'on
continua à bâtir les ponts et les bâtiments de manière empirique. Ce n'est qu'au
XIXe siècle, avec la Tour Eiffel et les grandes roues, que l'ondémontra la validité de
la théorie des poutres en bétons et métalliques à grande échelle.

« Profil creux », improprement appelés « tubes »


III- DIFFERANTS TYPES DE POUTRES ET LEURS UTILITES

75
Compte tenu de la nature des constructions, nous distinguons les différents types de
poutres qui se résument comme suit : poutres en bois, en béton et en métal.A-
POUTRES EN BOIS Les poutres en bois peuvent existés sous plusieurs

formes (circulaire ou rectangulaire). Ils sont utilisés dans les bâtiments


pour supporter la charpente ainsi que les charges qui lui sont transmises.
Les photos suivantes illustrent quelques exemples de poutres en bois

76
B-LES POUTRES EN BETON

Les poutres en bétons sont constitués d’un mélange de sable de ciment


de gravier et armature. Elles peuvent être utilisée au niveau du sol en
longrine dans la maison individuelle, les logements collectifs, les
bâtiments industriels ou tertiaires.
Elles permettent, pour la maison individuelle, de supprimer les semelles
filantes et les murs de soubassement, ce qui entraîne une économie très
importante dans le cas de terrains de mauvaise tenue ou en pente. Pour
les
bâtiments
industriels,
posée sur
les
semelles
des

77
poteaux, elle sert tout à la fois de chaînage horizontal, de support de
bardages ou de murs périphériques et d'arrêt périphérique pour les
dallages

Poutre LBI Longrines pour Bâtiments Industriels

C-POUTRES EN ACIER

En charpente métallique, une poutre désigne un produit sidérurgique en acier


laminé à chaud ayant une forme de I ou de H. Les profils en U sont également des
produits sidérurgiques assimilables aux poutrelle

Les poutrelles sont destinées à la fabrication d’éléments de construction


assemblés ou soudés et destinés à travailler principalement en flexion, en
compression ou en torsion. Les poutrelles sont donc notamment caractérisées par
leur moment d'inertie quadratique, leur surface et leur constante de torsion.

78
Poutrelle de type IPE Poutrelle de type HE

DESCRIPTION D'UN OUVRAGE EN ARCHITECTURE MÉTALLIQUE

Aujourd'hui les bâtiments où l'ACIER est utilisé sont techniquement


conçus
comme l'indique sommairement la figure 1.

79
Fig 1-1, c'est le bâtiment tel que l'a imaginé l'architecte et tel que nous le
voyons de l'extérieur. Fig 1-2 c'est la structure (ossature) en acier, conçue
par l'ingénieur et réalisée par les ateliers
d'une entreprise. Elle sert à supporter le poids des personnes, du matériel,
des machines, le
souffle du vent, le poids de la neige... etc...
Sous l'action de ces différentes charges le bâtiment doit rester stable...
c'est-à-dire debout,
Autrement dit, il ne doit pas y avoir ruine, pour des raisons de sécurité
humaine et
économiques.

Fig 1-1

80
Fi
g 1-2

Pour se protéger des intempéries (pluies, neige, vent...), d'une chaleur ou


d'un froid excessif, on enveloppe le bâtiment d'une couverture et de
murs. Ces murs sont des parois percées ou non d'alvéoles pour les portes
et fenêtres. Ces parois sont appelées bardages 4 quand elles sont
verticales et couvertures pour les versants. Elles sont fixées sur la
structure.

Elles sont en matériaux divers et variés: métallique, verre, béton léger,


bois... etc ... Leur présentation varip en fonction du matériau employé et
de leur position dans l'ouvrage. On trouve souvent des tôles en acier,
elles ont les coloris demandés par l'architecte.
Les pieds de la structure sont liés à des massifs de fondation en béton.
IV-PRINCIPE DE MODERNISATION

 DEMARCHE

Pour étudier les poutres, on met en relation

81
 les efforts de cohésion avec les efforts extérieurs, grâce au principe
de la coupure ;
 les efforts de cohésion avec le tenseur des contraintes, grâce au
principe d'équivalence ;
 le tenseur des contraintes avec le tenseur des déformations, grâce à
la loi de Hooke généralisée ;
 et la forme finale de la poutre, c'est-à-dire le champ des
déplacements, avec le champ de tenseur des déformations.

Le modèle de poutre permet de passer des efforts de cohésion au tenseur


des contraintes ; il permet d'appliquer le principe d'équivalence.

Démarche pour l'étude des poutres


 Modèle de la poutre

On appelle « poutre » un solide engendré par des surfaces, appelées


« sections droites », telles que :

 les centres de gravité des sections forment une courbe continue et


dérivable, appelée « courbe moyenne » ; son rayon de courbure est
grand devant sa longueur ;
 les sections sont perpendiculaires à la courbe moyenne ; elles
varient de manière continue et « lente » ;

82
 la dimension des sections est petite devant la longueur de la courbe
moyenne ;
 le matériau est homogène et isotrope.

Si le rayon de courbure est faible ou que la section varie brutalement, il


faudra considérer les concentrations de contrainte.

Dans les cas les plus simples, notamment celui des poutres au sens
« élément de structure » (fer, tube, …) la courbe moyenne est droite et la
section droite est constante.

Mais on peut modéliser d'autres types de pièces. Par exemple, un arbre


de transmission, un axe, un levier, un tuyau ou un réservoir peuvent être
modélisés par une poutre ; un ressort hélicoïdal (ressort à boudin) peut
être considéré comme une poutre dont la courbe moyenne est
hélicoïdale, et dont la section droite est un disque.

On appelle « fibre » un volume généré par une petite portion dS de la


section droite suivant une courbe parallèle à la courbe moyenne. On
appelle « fibre neutre » la fibre générée par la courbe moyenne elle-
même.

Pour simplifier, sauf indication contraire, nous dessinerons des poutres


dont la courbe moyenne est une droite avant déformation.

Au final, l'étape de modélisation consiste à :

 d'une part considérer la fibre neutre seule, caractérisée par sa


longueur L (et si la poutre n'est pas droite, par une fonction y(x)) ;
 d'autre part à considérer la section droite, caractérisée par son aire
S (pour la traction-compression) et ses moments quadratiques IG
(pour la torsion), IGy et IGz (pour la flexion).

83
Quelques poutres classiques
Définition des termes  : poutre de courbe moyenne G OGE, de
section droite S, et fibre neutre de section Ds

La modélisation consiste à définir des paramètres de forme (L, I G, IGy, IGz) à partir de la forme de la pièce
réelle.

 Hypothèses pour les calculs

La théorie des poutres est une application de la théorie de l'élasticité isotrope. Pour
mener les calculs de résistance des matériaux, on considère les hypothèses
suivantes :

 hypothèse de Bernoulli : au cours de la déformation, les sections droites


restent perpendiculaires à la courbe moyenne ;
 les sections droites restent planes selon Navier-Bernoulli (pas de
gauchissement).

L'hypothèse de Bernoulli permet de négliger le cisaillement dans le cas de la


flexion : le risque de rupture est alors dû à l'extension des fibres situées à l'extérieur

84
de la flexion, et la flèche est due au moment fléchissant. Cette hypothèse n'est pas
valable pour les poutres courtes car ces dernières sont hors des limites de validité
du modèle de poutre, à savoir que la dimension des sections doit être petite devant
la longueur de la courbe moyenne. Le cisaillement est pris en compte dans le
modèle de Timoshenko et Mindlin.

Hypothèse des petites déformations (haut) : les


sections droites restent planes et perpendiculaires à la courbe moyenne ;
pour les grandes déformations (bas), les hypothèses ne sont plus respectées, les
sections droites deviennent gauches et ne sont plus perpendiculaires à la courbe
moyenne

CONCLUSION
Les poutres jouent d’importants rôles dans le bâtiment. Elles sont
chargées de supporter les charges permanentes et variables du planché
d’un bâtiment en les transmettant aux autres porteurs que sont les murs et
les poteaux qui à leur tour les transmettent au sol d’assise. Elles
contributent à la résistance d’un bâtiment.

Les murs de soubassement

85
INTRODUCTION
On appelle maçonnerie un ouvrage composé de matériaux (blocs béton,
briques, pierres,etc.) unis par un liant (mortier, ciment, plâtre, etc.) le plus souvent
dans le but de construireun mur. Le mur étant un ouvrage vertical de maçonnerie
qui ferme ou délimite extérieurement (un édifice), notons aussi qu’il peut jouer le
rôle de porteur de charge dans les structures à mur porteur et les structures mixtes.
Parmi cette énorme diversité de murs, nous pouvons citer les murs de soutènement,
les murs en élévation, les murs de soubassement …

Etant une partie de l’infrastructure le mur de soubassement est un ouvrage


réalisé en maçonnerie et réalisé exclusivement pour les fondations superficielles
(semelles filantes) prenant appui sur les fondations, il prend fin au niveau inférieur
du chainage bas. Pour sa réalisation il faut donc veiller au traçage général à partir
des chaises d’implantation et vérifier soigneusement chaque opération.

Définition
Les murs de soubassement peuvent être perçus comme étant la partie inférieure
d’une construction sur laquelle elle prend appui. De point de vue architectural c’est
la partie inférieur d’un bâtiment sur laquelle tout édifice semble porter, c’est aussi
la garniture d’étoffe qu’on met au bas d’un lit, quand les rideaux ne vont pas
jusqu’à terre. De point de vue menuiserie il est considéré comme étant un petit
appui à l’intérieur des croisées. Sous le manteau d’une cheminée, on peut l’assimilé
à une tablette de plâtre que l’on met pour diriger la fumée. Etymologiquement le
mot soubassement sous-entend d’autre mot comme : appui, assiette, assise, bas,
base, embasement, fondation, fondement, piédestal, podium, socle, sous œuvre,
stylobate, substruction. Soubassement parait venir de sous et bâtiment.

ROLE DES MURS DE SOUBASSEMENT


Leurs rôlessont :

 Transmission des charges à la fondation


 Lutte contre la remontée d’eau par capillarité

86
 Interface entre le chainage et la fondation

MODE DE REALISATIONDES MURS DE


SOUBASSEMENT
Apres les phases telles que :
 Application du béton de propreté pour reprendre la charge si le sol
n’est pas au top, et pour protéger les ferrailles de l’humidité.
 Pose des armatures en attente aux angles, ainsi que les recouvrements
de fer.
 Sans oublier les équerres aux angles, voire les fers en U dans les
angles en zone sismique.
Il faudrait réaliser les soubassements dont les deux principaux qui
nous intéressent sont ceux réalisé dans la construction des hérissons
(maison ‘posée’ sur le sol.)Et des vides sanitaires (maison surélevée de
40à80cm en gros)
MESURE DE SECURITE
La protection du soubassement est faite en fonction du terrain

 Terrain perméable et non immergé (sable, gravier)

Dans ce cas, il y a infiltration rapide des eaux de ruissellement et les parois ne sont
pas sollicitées par une humidité permanente.

 Terrain peu permeable

Dans ce cas, les eaux d’infiltration peuvent s’accumuler le long de la paroi enterrée,
notamment si le remblai des fouilles est perméable.

Pour ces différents problèmes, les solutions comme le cuvelage, le drainage et la


contre- pente peuvent être appliquée

87
88
MATERIAUXUTILISES
Le soubassement est construit à partir de la fondation jusqu’au niveau du plancher
bas du rez-de –chaussée. Il permet de surélever le plancher par rapport au terrain et
de protéger l’intérieur du bâtiment de l’eau. Nous distinguons différents types de
constructions des murs de soubassement, parmi lesquels on peut énumérer :

 Construction des murs de soubassement en pierre

Sur une semelle de béton cyclopéen d’une certaine largeur (70cm par exemple) et
d’une certaine profondeur (80cm par exemple) il faut monter un mur de 50cm de
largeur et 30cm de hauteur. Ensuite il faut mettre en place les pierres les mieux
taillées (bien carrées) dans les angles et monter les rangs avec un mortier moyen.

 Construction des murs de soubassement en bloc de béton

Pour monter un soubassement de20cm de largeur et de 40cm de hauteur sur une


semelle filante de 40*20cm de hauteur, il faut utiliser par exemple soit des blocs

89
pleins de 40*20*20cm (pesant environ 30kg) ; ou soit des blocs creux de mêmes
dimensions à poser avec les creux vers le haut et à remplir de béton dosé à
300kg/m 3 de ciment.

 Construction des murs de soubassement en béton

Pour monter un soubassement de20cm largeur et de 30cm de hauteur sur une


semelle filante en béton armé de 40*30cm de hauteur, il faut opérer de la façon
suivante :

 Préparer des panneaux de coffrage de la hauteur nécessaire.

 Aligner les panneaux, les mettre d’aplomb.

 Maintenir solidement le pied des panneaux : pour cela, il faut planter des
piquets dans le talus, bloquer le bois filant fixé au pied des coffrages avec
des butons et des coins.

 Prévoir des écarteurs entre les panneaux, placer les serre-joints.

 Couler un béton dosé à 300kg/m3.

 Construction des murs de soubassement à hauteur variable

Lorsque le terrain a une pente forte, il faut terrasser à des niveaux différents afin
d’obtenir plusieurs plates-formes. Les hauteurs de soubassement sont alors
différentes.

CONCLUSION
Le mur de soubassement étant un mur porteur, il reprend les charges qui lui sont
transmise par les éléments porteurs (verticaux et horizontaux) et les transmet à la
semelle de fondation sur laquelle il prend appui. Raison pour laquelle il est
indispensable qu’un soin particulier soit apporté à sa réalisation pour lui permettre
de répondre aux objectifs visés.

90
ETANCHEITE DANS LE BATIMENT

INTRODUCTION
Les sciences de la construction ont existé depuis des millénaires. Des
méthodes empiriques ont permis aux différents bâtiments qui ont été édifiés
d’êtres protégés contre les intempéries. Ces connaissances n’étant pas codifié, il
faudra attendre la révolution industrielle pour que le développement des sciences
exactes notamment les mathématiques, les physiques et leurs applications dans
les différents domaines de la technique, permettent de regrouper et d’expliquer
de manières rationnelles ce qui se faisait pour protéger les bâtisses. Ainsi pour des
raisons de stabilité, de confort et de sécurité, des moyens ont été déployés pour
rendre les bâtiments plus étanches. On distinguera plusieurs types d’étanchéité
qui sont des variables qui dépendent des matériaux utilisés, du climat etc. Dans la
présente étude, un bref aperçu sera donné principalement de l’étanchéité à l’air
et à l’eau dans le bâtiment ce qui permettra de survoler les enjeux d’une bonne
étanchéité, les matériaux utilisés pour rendre les bâtiments étanches et quelques–
unes de leurs caractéristiques.

I-GENERALITES

L’étanchéité se définit comme étant l’aptitude par un matériau de ne pas se


laisser traverser par un fluide. On peut donc avoir plusieurs types d’étanchéité :
l’étanchéité à l’eau, à l’air, à la vapeur. Depuis des années 1970, l’isolation des
bâtiments a été améliorée .Aujourd’hui l’étanchéité des bâtiments apparait de
plus en plus comme un paramètre important susceptible de remettre en cause les
performances d’un bâtiment. La première conséquence d’une mauvaise
étanchéité d’un bâtiment est la perméabilité à l’eau et l’infiltration d’air extérieur.
Des problèmes d’écoulement d’eau, de qualité d’air et ainsi de confort, de santé
de bruit de consommation d’énergie se posent. Des pathologies de construction
liées aux condensations apparaissent également. Par exemple des campagnes de
mesure effectuées dans les années 80 ont montré des déperditions moyennes de

91
10% en habitat individuel, des impacts de défaut d’étanchéité sur les
consommations d’énergie de l’ordre de 14 à 18%. Le besoin de pallier à ces
problèmes met en évidence les différentes modes de construction déjà connues
au profit des techniques plus ou moins modernes prenant en compte l’étanchéité
des fluides surtout dans le bâtiment.

II-ETANCHEITE A L’AIR

1-Avantages induits par une bonne étanchéité à l’air

Assurer un bon niveau d’étanchéité à l’air pour un bâtiment, c’est être


capable de maîtriser les flux d’air qui circulent à travers des orifices volontaires
(bouches de ventilation et entrées d’air) et limiter les flux incontrôlés, qui peuvent
être source de pathologies, d’inconfort, et de gaspillage d’énergie. On peut
distinguer cinq enjeux principaux liés à l’étanchéité à l’air : - L’hygiène et la santé –
la qualité de l’air intérieur - Le confort thermique et acoustique des occupants ; -
La facture énergétique ; - La conservation du bâti ; - La sécurité des personnes à
proximité de sites industriels.
 L’hygiène et la santé - qualité de l’air intérieur
Pour ventiler correctement les pièces qui en ont besoin, il convient que les
arrivées d’air neuf soient maîtrisées. Pourtant, dans les constructions courantes,
entre un quart (1/4) et un tiers (1/3) de l’air neuf provient des défauts
d’étanchéité de l’enveloppe. Par ailleurs, l'air qui transite dans les parois avant de
pénétrer dans le logement peut se charger en polluants (fibres, poussière,
moisissures, composés organiques volatils, etc.), puis les transférer à l'intérieur. À
mesure qu’ils s’encrassent, ces circuits aérauliques peuvent dégrader à plus ou
moins long terme la qualité de l'air intérieur.

92
Modification des flux d’air due aux infiltrations

Afin d’assurer de bonnes conditions d’hygiène et de limiter le gaspillage d’énergie


dans un bâtiment, il est nécessaire de maîtriser les flux d’air. Cette maîtrise
requiert une bonne étanchéité des parois du bâtiment.
 Le confort thermique et acoustique des occupants

Une mauvaise perméabilité à l’air de l’enveloppe peut altérer le confort des


occupants de deux manières :
D’un point de vue thermique, en période de chauffe, les infiltrations d’air
parasite peuvent être source de sensations gênantes (courants d’air, paroi froide,
fluctuation de températures, voire une impossibilité de chauffer correctement).
D’un point de vue acoustique, une enveloppe perméable compromet
l’isolation acoustique vis-à-vis des bruits extérieurs.

93
La facture énergétique

L’existence de trous dans l’enveloppe génère des flux d’air


traversant non maîtrisés qui viennent en supplément du
renouvellement d’air spécifique dû au système de ventilation. Ce
phénomène sera plus ou moins amplifié selon les conditions de
vent et le fonctionnement du système de ventilation.

94
En saison froide, ces flux d’air induisent un besoin supplémentaire de chauffage.
L’augmentation du débit de renouvellement d’air dû aux infiltrations peut
entraîner une augmentation des besoins de chauffage de l’ordre de 10% pour des
systèmes de ventilation simple flux, et 25% voire plus, pour des systèmes double
flux sur des constructions très perméables. Enfin, certains transferts peuvent
affaiblir la performance thermique des parois, si l’air extérieur s’infiltre entre
l’isolant et le parement intérieur.
* La conservation du bâti

En période de chauffage, l’air exfiltré vers l’extérieur se refroidit en particulier


dans l’isolant. Ainsi, son humidité relative augmente. Si au cours de ce parcours le
point de rosée est atteint, il y a condensation, ce qui rend l’isolant moins
performant et peut engendrer des phénomènes de corrosion et de moisissure des
matériaux.

95
*La sécurité à proximité des sites industriels

Dans certains cas particuliers, une excellente étanchéité à l’air de l’enveloppe peut
être recherchée afin de mettre à l’abri les personnes en cas de pollution
atmosphérique et/ou pour confiner des produits toxiques dans une enceinte
maîtrisée.

2-Principaux éléments à prendre en compte pour une bonne étanchéité

Il faut d’abord admettre que de très nombreux corps d’état sont concernés,
et qu’une très bonne coordination entre ces corps d’état est nécessaire. En
fonction du découpage entre lots effectué sur chaque opération, on répercutera
les tâches à accomplir par chacun. Les points présentant les fuites les plus
fréquentes sont les suivants : Jonction menuiserie/maçonnerie Elle se traite avec
un joint extérieur de type compribande pour l’étanchéité à l’eau puis côté
intérieur par une bande adhésive faisant tout le tour de la menuiserie, collée sur
celle-ci d’une part, et sur le mur d’autre part. L’habillage des parois viendra en

96
finition. Jonction mur/toiture Ce cas se présente lorsqu’on a des toitures qui ne
sont pas des toitures terrasses : bacs acier, toitures traditionnelles. Pour les bacs
acier, il faut utiliser des closoirs parfaitement adaptés aux bacs, et compléter par
un adhésif entre closoirs et bacs. Pour les toitures traditionnelles il faut utiliser des
films d’étanchéité. Joints de dilatation Rappelons que les joints de dilatation
doivent être purgés en fin de chantier. Dès lors, ils deviennent un vecteur de
propagation à la fois des pertes thermiques et des infiltrations d’air. Il convient
pour régler ces deux problèmes de fermer les joints de dilatation sur toute leur
périphérie par un adhésif type Illbrück (en lui autorisant une variation
dimensionnelle) qui interdira toute circulation d’air dans le joint. L’adhésif sera
recouvert de façon traditionnelle par un couvre joint. Les fourreaux de toutes
sortes Les fourreaux, qu’ils comportent des câbles électriques, téléphoniques, des
tubes d’eau, etc. constituent l’un des vecteurs les plus méconnus mais les plus
efficaces des infiltrations d’air, lorsqu’une extrémité du fourreau se trouve à
l’extérieur du volume étanche. A titre d’exemple, un fourreau prenant naissance
dans le parking et distribuant des gaines palières ou des logements sera le siège
de passages d’air importants. En revanche, un fourreau partant du tableau
d’abonné interne au logement, et alimentant des prises de courant dans le
logement ne pose aucun problème. Il faudra porter une attention toute
particulière aux fourreaux alimentant l’éclairage des balcons, ou la commande
électrique des coffres de volets roulants. La solution consiste soit à utiliser des
membranes en caoutchouc permettant l’occultation des orifices (avec un trou
central pour le passage des câbles ou des tubes), soit à colmater les orifices avec
de la mousse (solutions guère durables...).Les trappes sur gaines non étanches
Quand on regarde les trémies des gaines techniques traversant les logements (et
prenant naissance dans les parkings) on s’aperçoit que malgré les efforts faits,
elles ne pourront jamais être rebouchées de façon étanche. Dès lors, il faut que
toutes les trappes d’accès à ces gaines soient munies d’un joint périphérique
d’étanchéité à l’air. Les doublages intérieurs isolants Il s’agit des solutions de type
isolant + plaque de plâtre collé sur les murs. Ces dispositions sont un très gros
vecteur d’infiltrations d’air. Celui-ci pénètre soit au travers de la paroi extérieure
elle-même lorsqu’elle n’est pas intrinsèquement étanche à l’air (agglo, bloc de
béton etc), soit au droit des fenêtres, lorsque la jonction de celles-ci avec les murs
n’a pas été rendue très étanche. L’air peut alors se déplacer sans problème
derrière la totalité du mur (dans l’épaisseur du plot de colle), d’où il passe vers le
logement soit à la jonction doublage/planchers, soit par les prises de courant. Il
faut donc d’abord étancher les murs montés en parpaings ou en blocs au moyen

97
d’un enduit fin, et étancher très soigneusement la jonction
menuiserie/maçonnerie.

98
Les coffres de volets roulants
Très grosse source d’infiltrations. En périphérie d’abord, au raccord entre le coffre
et la maçonnerie ou le mur, au niveau des trappes de visite et d’entretien ensuite.
L’étanchéité des coffres est importante. Elle ne peut être réussie qu’en utilisant
impérativement des joints sur les trappes de visite, et du joint silicone en
périphérie du coffre lui même. Les seuils de portes donnant sur l’extérieur C’est le
cas des portes des halls d’entrée. On y trouve toujours un espace de 15 mm de
hauteur sur toute la largeur de la porte ! Noter que bien souvent, le hall est en
communication avec la « cage d’ascenseur » et que celle-ci est un formidable
distributeur d’infiltrations d’air vers les étages qu’elle met tous en
communication. Pour palier cet inconvénient, l’étanchéité du hall d’entrée est un
élément de réponse. Sont également concernées les portes donnant sur les
balcons. A ce titre les portes coulissantes seulement munies d’étanchéité par
balais ou joints glissants sont très mauvaises au regard de l’étanchéité. Il faut les
éviter impérativement. Quant aux portes munies d’un seuil, il faut une très bonne
étanchéité au droit de ce seuil. Etanchéité des gaines d’ascenseur Les ascenseurs
étaient munis de moteurs avec un rendement pas très bon au démarrage, de
réducteurs de vitesse qui n’avaient des rendements que de 50%, d’éclairage
permanent des cabines, et au freinage, on dissipait l’énergie dans des résistances
chauffantes. Tout cela dégageait beaucoup de chaleur et nécessitait une forte
ventilation permanente de la gaine. Mais aujourd’hui où tous ces problèmes sont
réglés d’une façon efficace conduisant à une division par 4 ou 5 des
consommations, on peut se demander si cette ventilation importante est vraiment
justifiée. Il restera aussi la question du désenfumage, mais celle-ci pourrait être
réglée par une ouverture automatique de châssis en partie haute. Aujourd’hui, il
faut donc encore se poser la question de savoir comment étancher cette immense
gaine de circulation d’air qui irrigue en air frais tous les étages. On ne peut pas agir
sur l’ouverture en partie haute. On doit donc placer chaque porte d’ascenseur
dans un sas. Ces sas seront dotés de portes avec seuil et joint d’étanchéité. On
peut aussi, lorsque ce sera possible, envisager un ascenseur placé à l’extérieur du
bâtiment. Etanchéité à la pénétration des réseaux divers A chaque fois qu’un
réseau, quel qu’il soit, pénètre dans l’enveloppe étanche du bâtiment, il y a un
problème et un risque d’infiltrations. Tous les cas doivent donc être traités avec
soin : réseaux VMC, électriques, chauffage etc. Il existe des produits fabriqués en
Allemagne, distribués en France (Pro Cima, Illbrück, Ampack, etc) qui permettent
d’occulter les orifices annulaires. On peut aussi procéder par rebouchage avec des
produits classiques. Les parcloses et la jonction ouvrant/dormant Même avec des
menuiseries certifiées A4 on rencontre des difficultés et on observe des fuites

99
entre dormant et ouvrant. Il faut sensibiliser le fournisseur afin qu’il livre des
menuiseries parfaitement réglées. Mais il faut aussi éviter l’utilisation des
parcloses à l’intérieur. Parce qu’avec la pression du vent sur la fenêtre, cela réduit
la pression sur le joint d’étanchéité et favorise les fuites. Il est donc préférable de
placer les parcloses à l’extérieur. Cette disposition a toutefois un gros
inconvénient : le changement des vitrages doit se faire par l’extérieur.
3-Comment réaliser l’étanchéité à l’air dans les bâtiments ?
Réaliser une bonne étanchéité à l'air sur un bâtiment est avant tout un travail de
maître d'oeuvre. C'est d'abord un bon dessin, une bonne conception, une
réflexion sur les assemblages des différents éléments propres à créer des
infiltrations d'air. L'architecte doit se demander comment il rendra étanche la
jonction entre les menuiseries et la maçonnerie, comment il traitera l'étanchéité
de la toiture ou celle de la jonction entre la toiture et les murs. En pratique, on
s'aperçoit qu'à chacune de ces questions il existe une réponse qui ne doit pas être
improvisée sur le chantier mais parfaitement conceptualisée par le maître
d'oeuvre. L'architecte aura recours à des films d'étanchéité, à des bandes
adhésives, à des joints spéciaux, etc. dont la grande caractéristique est de ne pas
coûter très cher, pas plus que leur mise en oeuvre qui modifie à la marge le travail
des entreprises. C’est la raison pour laquelle le coût d'une bonne étanchéité à l'air
dans un bâtiment n'est pas très élevé, de l'ordre de 5 à 15 € HT/m² selon le type
de bâtiment (peu coûteux pour des bâtiments en béton, plus cher pour des
bâtiments à ossature bois).
4-Vérification de l’étanchéité à l’air : le test de la porte soufflante Le test à la
porte soufflante consiste à remplacer la porte d'un bâtiment ou d'un logement par
une membrane souple, plaquée de manière étanche sur le dormant de la porte, et
dans laquelle on peut incorporer un ou plusieurs ventilateurs qui vont permettre
la mise en pression ou en dépression du bâtiment. En parallèle, on obstrue tout
les orifices de passage de l'air à vocation fonctionnelle (grilles d'amenée ou de
rejet d'air, siphon des lavabos, etc.).
C’est un test de simple, efficace et très facile à mettre en oeuvre.

100
5-Principaux défauts d’étanchéité et hypothèses de correction L’obtention d’une
meilleure étanchéité des bâtiments nécessite la mobilisation de tous les
partenaires de l’acte de construire : le maçon, l’électricien, le poseur d’isolant,
etc…, qui doivent avoir le même engagement vis à vis du résultat final. La
démarche doit être engagée dès la définition du programme ; elle doit être
initialisée et portée par la maîtrise d’ouvrage. Quelques techniques constructives
peuvent être énumérées, permettant de diminuer les infiltrations, au niveau des
différents composants de l’enveloppe, suivant le type de construction :
parois extérieures : blocage des lames d’air lorsqu’elles sont présentes (en
général entre l’isolant et la maçonnerie….), différents autres points à vérifier
plafond sous combles : étanchéité des trappes d’accès, limiter la ventilation
des combles,…
menuiseries extérieures : jonctions avec les autres parties de la construction…
volets roulants : étanchéité des coffres.

Des points particulièrement « sensibles » sont à surveiller (en particulier pour les
logements) :
liaisons ouvrants/dormants des portes palières, et des menuiseries
extérieures,

101
commandes manuelles des volets roulants,
tableaux électriques, prises de courant et de téléphone,
points lumineux en plafond, équipement électrique,
arrivées des réseaux dans le logement (eau, téléphone),
trappes d’accès aux combles,
bas de doublages et liaisons dormant/doublage,
gaines techniques,

6-PERMEABILITE A L’AIR DE QUELQUES MATERIAUX DE


CONSTRUCTION
 Membrane de couverture lisse de 2 mm AFM
 Membrane modifiée appliquée au chalumeau (matelas en fibre de verre) AFM
 Membrane modifiée appliquée au chalumeau (matelas de Polyester) AFM
 Membrane modifiée autocollante de 1,3 mm AFM
 Pellicule de polyéthylène de 1,5 mm (0.006 po) AFM
 Feuille d’aluminium AFM
 Support en contreplaqué de 9,5 mm (3/8 po) AFM
 Plaque de plâtre revêtue d’aluminium AFM
 Isolant de polystyrène extrudé de 38 mm AFM
 Isolant d’uréthane revêtu d’aluminium AFM
 Panneau de ciment de 12,7 mm AFM
 Plaque de plâtre revêtue d’aluminium de 12,7 mm AFM
 Isolant THERMOLITE 0,0036
 Membrane TYVEK 0,0039
 Support en contreplaqué de 8,0 mm 0,0067
 Panneau de copeaux de 16 mm 0,0069
 Plaque de plâtre hydrofuge de 12,7 mm 0,0091
 Panneau de copeaux de 11 mm 0,0108
 Isolant ISOCLAD 0,0114
 Membrane d’oléfine filée-liée 0,0130
 Panneau de particules de 12,7 mm 0,0155
 Plaque de plâtre de 12,7 mm 0,0196
 Panneau de particules de 15,9 mm 0,0260
 Panneau dur trempé de 3,2 mm 0,0274
 Membrane TYVEK pour usage commercial 0,005

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 Isolant de polystyrène expansé de type II 0,1187
 Feutre de couverture de 30 lb 0,1873
 Feutre bitumé non perforé de 15 lb 0,2706
 Feutre bitumé perforé de 15 lb 0,3962
 Isolant GLASCLAD 0,4480
 Panneau de fibres de 11 mm 0,8223
 Panneau de fibres bitumé de 11 mm 0.8285
 Polyéthylène perforé n° 1 3,2307
 Polyéthylène perforé n° 2. 4,0320
 Isolant de polystyrène expansé de type I. 12,2372
 Planches bouvetées 19,1165
 Isolant de fibre de verre 36,7327
 Isolant de vermiculite 70,4926
 Isolant cellulosique 86,9457de fibres bitumé de 11 mm 0.8285

NB : AFM : Aucune Fuite Mesurable

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7-LOCALISATION DES FUITES SUR UN BATIMENT

Légende 1-Liaison mur/plancher bas 2-Liaison menuiserie/appui 3-Liaison


menuiserie/linteau 4-liaison menuiserie/tableau 5-paroi courante 6-Traversée de
paroi 7-liaison mur/plancher terrasse 8-Traversée de plancher terrasse 10-Liaison
mur/toiture inclinée 11-Traversée de toiture inclinée 12-plafond de toiture
incliné , 13-liaison fenêtre de toiture, 14-liaison mur/bloc baie, 15-Liaison
mur/plancher intermédiaire, 16-liaison porte d’entrée/linteau, 17-liaison porte
d’entrée/seuil, 18-Traversée de plancher bas, 19-Trappe d’accès gaine
technique,20-Traversée de plancher intermédiaire.

III-ETANCHEITE A L’EAU 1-Avantages de l’étanchéité à l’eau Un bâtiment est


édifié pour assurer aux utilisateurs un abri dans le confort, la sécurité. Pour mener
à bien sa mission, le bâtiment doit être protégé de certains agresseurs extérieurs

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comme l’eau ; d’où l’importance de son étanchéité. Un bâtiment bien étanche à
l’eau, offre un certain nombre d’avantages à ces utilisateurs. Parmi ces avantages
nous pouvons citer :
Une bonne protection du bâtiment contre d’éventuels fissures
Une bonne protection contre les risques d’électrocution
Un bon confort des habitants.

2-Principaux éléments à prendre en compte pour une bonne étanchéité à l’eau


Dans le bâtiment, les parties d’ouvrages les plus sensibles à l’infiltration de l’eau
sont les murs de façades, la toiture-terrasse, le sous-sol et la forme dallage entre
autres. En effet, la pénétration de l’eau peut entraîner la dégradation des
revêtements intérieurs du mur, des risques d’éclatement des matériaux, la
corrosion des armatures de la dalle ce qui réduit donc sa résistance. 3-Etudes de
l’étanchéité du bâtiment à l’eau de quelques parties d’ouvrages
 SOUS-SOL

Le réel problème d’étanchéité auquel on est confronté dans le sous-sol, est le


suintement, c'est-à-dire l’écoulement de l’eau plus ou moins important qui affecte
les murs et le dallage. La cause probable de ces écoulements est l’humidité et
l’eau ;dont l’origine peut être due à la remontée du niveau de la nappe phréatique
ou aux eaux de ruissèlement. Pour prévenir ces éventuels écoulements, il est
recommandé de poser des tuyaux d’évacuation appropriés qui vont drainer les
eaux vers un collecteur. Si les exigences structurales et géotechniques ne
permettent pas la mise en place d’un tel système, on peut recourir au cuvelage ; le
cuvelage étant une opération consistant à protéger une construction en sous-sol
contre les eaux par un ensemble continu étanche.
 LE PLANCHER BAS

Si le sol est médiocre avec une grande perméabilité à l’eau, il peut y avoir
suintement au niveau du plancher bas. Pour éviter cette situation, en face de tels
sols, il faut au cours de la préparation du plancher, mélanger au béton des
adjuvants tels que la skalite ou l’hydrofuge de masse ou au meilleur des cas,
privilégier la réalisation d’un radier général.
 LES MURS DE FAÇADES

L’imperméabilité des murs à l’eau est capitale. En effet, la pénétration de l’eau


peut entraîner la dégradation des revêtements intérieurs du mur, des risques

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d’éclatement des matériaux gélifs. Mais la fonction d’imperméabilité contre la
pluie n’est en général remplie que partiellement par les revêtements extérieurs du
mur. C’est seulement dans le cas du revêtement d’étanchéité qu’elle est remplie
totalement. Ainsi, l’eau ayant pénétré dans les parois est évacué par séchage au
terme de la période de pluie en gardant pour objectif que l’isolant et le parement
intérieur ne soit pas atteint par l’humidité. Il est à noter que les murs de façades
existent sous différents types désignés de I à IV et le choix du type de mur à
mettre en oeuvre est principalement dicté par sa résistance à la pénétration à
l’eau de pluie. Un guide pour le choix des types de murs de façade doit figurer
dans le DTU. Il est donc important que le revêtement extérieur des murs de
façade soit bien étanche.

 TOITURE-TERRASSE

En tant que paroi extérieure, la toiture est une composante de l’enveloppe d’un
bâtiment et les qualités qui lui sont demandées sont entre autres : la stabilité et la
résistance structurelle, la stabilité au vent, l’isolation acoustique et thermique,
l’étanchéité à la neige poudreuse et à la poussière, l’imperméabilité à l’eau etc. La
toiture terrasse est un plancher généralement en béton armé rendu étanche par
un tapis de produits noirs (phosphate, bitume, goudron etc.) posé sur une forme
de pente permettant l’écoulement des eaux pluviales et les variations de

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température. Il est le dernier plancher qui est situé au dessus d’une série d’étages.
La partie courante d’une toiture-terrasse est composé de trois parties
superposées qui permettent chacune de garantir une fonction différente de la
toiture (voir figure ci-dessous)

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La portion concernant notre étude portera sur les numéros 4, 5 et 6 de la coupe
de la toiture terrasse.
le système de liaisonnement du revêtement d’étanchéité à l’isolant Ce mode de
liaison entre l’étanchéité et l’isolant peut connaître différents degrés : adhérent
(soudage ou collage au bitume chaud), semi-adhérent (soudage sur feutre perforé
ou collage par point) ou pose en indépendance (papier kraft ou voile de verre). Ce
sont les DTU qui en fixent le choix, celui-ci est fonction de l’élément porteur, de la
pente, du revêtement d’étanchéité, des conditions climatiques, de l’accessibilité
de la toiture terrasse.

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