Vous êtes sur la page 1sur 20

 S'inscrire  Se connecter Français  États-Unis  

Elementary Middle High  Mon Portefeuille

Fiche explicative Commencer À S’entraîner Menu Leçon

de la leçon :  Leçon

Résistance et  Plan de la leçon

résistivité des  Présentation de la


conducteurs leçon
Physique
 Vidéo de la leçon

 Fiche explicative
de la leçon

 Playlist de la
leçon

 Feuille d'activités
de la leçon

Dans cette fiche explicative, nous allons apprendre à relier la


résistance électrique d’un objet à ses dimensions et au
mouvement des électrons libres à travers cet objet.

La résistance électrique d’un objet est donnée par la formule


suivante.

Formule: Résistance électrique


Pour un objet ayant une différence de potentiel, 𝑉 , à
ses bornes et un courant, 𝐼 qui le traverse, la résistance,
𝑅 , de l’objet est donnée par

𝑉 
𝑅= .
𝐼
La résistance est une des propriétés d’un objet. La résistance
d’un objet dépend de deux facteurs :

les dimensions de l’objet,


une propriété du matériau qui compose l’objet, appelée
la résistivité du matériau.

Voyons d’abord comment les dimensions d’un objet affectent


sa résistance.

La figure suivante illustre trois résistances. L’aire du côté des


résistances dans le plan 𝑥𝑦 correspond à l’aire de la section
transversale de chaque résistance.

La résistance A et la résistance B ont la même aire de section


transversale. Cette aire est supérieure à l’aire de la section C. 
La résistance A et la résistance C ont la même longueur
selon la direction 𝑧 . Cette longueur est supérieure à la
longueur de la résistance B.

La longueur et l’aire de la section transversale d’une


résistance affectent la manière dont les électrons libres la
traverse. Pour mieux comprendre cela, on peut étudier un
modèle de la structure interne d’une résistance.

Une résistance faite d’un métal électriquement conducteur


se compose d’un réseau d’atomes qui ont un ou plusieurs
électrons sur leurs orbites extérieures qui sont très
faiblement liés au noyau de l’atome et peuvent être poussés
d’un atome à l’autre par une faible force électrique.

La résistance peut être modélisée comme étant constituée


d’ions chargés positivement et d’électrons libres qui passent
entre les ions. Les électrons libres peuvent être modélisés
comme se déplaçant d’une manière similaire au mouvement
des particules d’un gaz.

La figure suivante représente la surface de la section


transversale d’une résistance à laquelle une différence de
potentiel est appliquée perpendiculairement à l’aire de la
section transversale.


L’intensité du courant due à la différence de potentiel
appliquée est donnée par la formule suivante.

Formule: courant électrique


Pour un objet traversé par une charge, 𝑄 , pendant un
temps 𝑡 , le courant, 𝐼 , dans cet objet est donné par

𝑄
𝐼= .
𝑡

Les charges qui se déplacent à travers la résistance sont les


électrons libres.

Le schéma représentant la structure de la résistance nous


montre que plus l’aire de la section transversale de la 
résistance est grande, plus le nombre d’électrons libres qui
peuvent occuper cette aire est élevé.

On peut donc modifier la formule du courant électrique tel


que

1
𝐼 ∝𝐴× ,
𝑡

où 𝐴 est l’aire de la section transversale de la résistance.

Le temps, 𝑡 , nécessaire pour qu’un électron libre se déplace


la longueur de la résistance est donné par

𝑙
𝑡= ,
𝑣

où 𝑣 est la vitesse moyenne des électrons libres et 𝑙 est la


longueur de la résistance.

On peut donc modifier la formule du courant électrique pour


obtenir

𝑣
𝐼∝𝐴×
𝑙
𝐴𝑣
𝐼∝ .
𝑙

On a vu que

𝑉
𝑅= .
𝐼

Pour une différence de potentiel constante, cela peut s’écrire

1
𝑅∝ .
𝐼

On peut substituer l’expression de 𝐼 dans cette expression de


𝑅 . Cela nous donne

𝑙
𝑅∝ .
𝐴𝑣

Cette relation peut être exprimée sous une forme qui isole les

grandeurs correspondant aux dimensions d’une résistance
comme suit :

1 𝑙
𝑅∝ × .
𝑣 𝐴

On voit alors que l’effet des dimensions de la résistance


affecte la valeur d’une résistance de la manière suivante :

la valeur d’une résistance est directement


proportionnelle à la longueur de la résistance,
la valeur d’une résistance est inversement
proportionnelle à l’aire de la section transversale de la
résistance.

Comme nous l’avons déjà remarqué , le facteur affectant la


valeur d’une résistance qui est dû au matériau de la
résistance, plutôt qu’à ses dimensions, est appelé la
résistivité de la substance. Le symbole 𝜌 est utilisé pour la
résistivité.

Puisqu’on a

1 𝑙
𝑅∝ × ,
𝑣 𝐴

on a alors

1
𝜌∝ .
𝑣

Plus la résistivité d’un matériau est élevée, plus lentement


les électrons libres traversent ce matériau.

La valeur d’une résistance peut être exprimée exactement en


utilisant la résistivité comme suit :

𝜌𝑙
𝑅= .
𝐴

La résistivité d’un matériau dépend de deux quantités :

La probabilité avec laquelle les électrons libres peuvent


se déplacer à travers un matériau,
la densité d’électrons libres dans un matériau. 
On peut en déduire que la probabilité de déplacement des
électrons libres à travers un matériau et la densité des
électrons libres dans un matériau dépendent l’une de l’autre.

La formule reliant la résistance et la résistivité peut être


réorganisée pour isoler la résistivité, comme suit :

𝐴 𝜌𝑙 𝐴
𝑅× = × = 𝜌.
𝑙 𝐴 𝑙

À partir de cette expression, on peut définir la résistivité.

Définition: Résistivité
Pour un objet de résistance 𝑅 , d’aire en coupe
transversale 𝐴 , et de longueur 𝑙 , la résistivité, 𝜌 , est
donnée par

𝑅𝐴
𝜌= .
𝑙

L’unité du système international de la grandeur donnée


par

𝐴
𝑙

est donnée par

m
= m;
m

par conséquent, l’unité de la résistivité du système


international est donnée par

Ω ⋅ m.

En toutes lettres, il s’agit d’un ohm-mètre.

La résistivité d’un matériau varie avec la température. Pour


les objets faits de la plupart des matériaux, la résistivité

augmente à mesure que la température de l’objet augmente.
L’augmentation de la température créé une augmentation du
taux de collisions entre les ions et les électrons libres, ce qui
réduit le mouvement net des électrons libres à travers un
conducteur. Ce mécanisme est décrit à la fin de cette fiche
explicative.

Étudions un exemple dans lequel on calcule la résistivité


d’un matériau.

Exemple 1: Calculer la résistivité d’un


matériau
Un fil fait d’un matériau inconnu a une résistance de
125 mΩ. Le fil a une longueur de 1,8 m et une aire de
section transversale 2,35 × 10 m . Quelle est la
résistivité du matériau dont le fil est fabriqué ? Donne
ta réponse en notation scientifique, au dixième près.

Réponse
La résistivité, 𝜌 , du matériau est donnée par la formule

𝑅𝐴
𝜌= ,
𝑙

où 𝑅 est la résistance du fil, 𝐴 est l’aire de la section


transversale du fil, et 𝑙 est la longueur du fil.

En substituant avec les valeurs données dans la


question, on trouve que

125 × 10 Ω × 2,35 × 10 m


𝜌= .
1,8 m

On peut écrire ceci comme

0,125 Ω × 2,35 × 10 m


𝜌= .
1,8 m

Ce qui donne alors



0,125 Ω × 2,35 × 10 m 2,9375 × 10 Ω ⋅ m
𝜌= = .
1,8 m 1,8 m

Au dixième près, on a donc

1,6 × 10 Ω ⋅ m.

Voyons maintenant un exemple dans lequel on calcule les


dimensions d’une résistance faite d’un matériau de
résistivité connue.

Exemple 2: Calcul des dimensions d’une


résistance dont la résistivité est connue
Un fil de cuivre de résistance 12,8 mΩ a une aire de
section transversale de 1,15 × 10 m . Détermine la
longueur du fil. Utilise 1,7 × 10 Ω ⋅ m pour la
résistivité du cuivre. Donne ta réponse à une décimale
près.

Réponse
La résistivité, 𝜌 , du matériau est donnée par la formule

𝑅𝐴
𝜌= ,
𝑙

où 𝑅 est la résistance du fil, 𝐴 est l’aire de la section


transversale du fil, et 𝑙 est la longueur du fil.

Cette formule peut être réorganisée pour isoler 𝑙 tel


que :


𝑅𝐴
𝜌×𝑙= × 𝑙 = 𝑅𝐴
𝑙

𝜌𝑙 = 𝑅𝐴

𝜌𝑙 𝑅𝐴
= =𝑙
𝜌 𝜌

𝑅𝐴
𝑙= .
𝜌

En substituant avec les valeurs données dans la


question, on trouve que

12,8 × 10 Ω × 1,15 × 10 m


𝑙=
1,7 × 10 Ω ⋅ m

1,28 × 10 Ω × 1,15 × 10 m


𝑙=
1,7 × 10 Ω ⋅ m

1,472 × 10 Ω ⋅ m
𝑙=
1,7 × 10 Ω ⋅ m

1,472 × 10
𝑙= m.
1,7 × 10

Au dixième près, ceci nous donne 8,7 m.

Intéressons-nous à un autre exemple dans lequel on calcule


les dimensions d’une résistance faite d’un matériau de
résistivité connue.

Exemple 3: Calcul des dimensions d’une


résistance dont la résistivité est connue
Un fil de cuivre de résistance 22 mΩ a une longueur de
6,2 m. Calcule l’aire de la section transversale. Utilise
1,7 × 10 Ω ⋅ m pour la résistivité du cuivre. Donne ta
réponse en notation scientifique, au dixième près.


Réponse
La résistivité, 𝜌 , du matériau est donnée par la formule

𝑅𝐴
𝜌= ,
𝑙

où 𝑅 est la résistance du fil, 𝐴 est l’aire de la section


transversale du fil, et 𝑙 est la longueur du fil.

Cette formule peut être réorganisée pour isoler 𝐴 tel


que :

𝑅𝐴
𝜌×𝑙= × 𝑙 = 𝑅𝐴
𝑙

𝜌𝑙 = 𝑅𝐴

𝜌𝑙 𝑅𝐴
= =𝐴
𝑅 𝑅
𝜌𝑙
𝐴= .
𝑅

En substituant avec les valeurs données dans la


question, on trouve que

1,7 × 10 Ω ⋅ m × 6,2 m


𝐴=
22 × 10 Ω

1,7 × 10 Ω ⋅ m × 6,2 m


𝐴=
2,2 × 10 Ω

1,054 × 10 Ω ⋅ m
𝐴= .
2,2 × 10 Ω

Au dixième près, cela nous donne

4,8 × 10 m .

On a vu que la charge qui passe par un point dans une


résistance pendant un intervalle de temps est donnée par

𝑄 = 𝐼𝑡.

La charge qui passe par un point dans une résistance
pendant un intervalle de temps est donnée par

𝑄 = 𝑒 × 𝑁,

où 𝑒 est la charge d’un électron et 𝑁 est le nombre


d’électrons qui passent en ce point.

La valeur de 𝑁 dépend de la densité des électrons libres dans


un matériau, 𝑛 , et le volume d’une résistance faite de ce
matériau. Pour une résistance uniforme, le volume de la
résistance est le produit de sa longueur et de l’aire de sa
section transversale. On voit alors que

𝑁 = 𝑛 × 𝐴 × 𝑙.

La charge qui passe en un point d’une résistance pendant un


intervalle de temps peut maintenant être exprimée comme

𝑄 = 𝑛𝑒𝐴𝑙.

En divisant les deux côtés de l’équation par le temps pendant


lequel la charge se déplace, on obtient

𝑄 𝑛𝑒𝐴𝑙
= .
𝑡 𝑡

On observe que

𝑙
= 𝑣,
𝑡

où 𝑣 est la vitesse moyenne à laquelle les électrons


traversent la résistance. Le terme utilisé pour 𝑣 est la vitesse
de dérive des électrons libres.

On sait que

𝑄
= 𝐼;
𝑡

par conséquent, on obtient une formule reliant le courant


dans une résistance à la vitesse moyenne à laquelle les 
électrons traversent la résistance.
Formule : Courant exprimé en fonction de
la vitesse de dérive des électrons libres
Pour une résistance faite d’un matériau ayant une
densité d’électrons libres 𝑛 qui a une aire en coupe
transversale 𝐴 et transporte un courant 𝐼 ,

𝐼 = 𝑛𝑒𝐴𝑣,

où 𝑒 est la charge d’un électron et 𝑣 est la vitesse de


dérive des électrons libres dans la résistance.

Regardons maintenant un exemple dans lequel on calcule la


vitesse de dérive.

Exemple 4: Calculer la vitesse de dérive des


électrons libres
Un courant de 1,4 A dans un fil de cuivre est porté par
des électrons libres. L’aire de la section transversale du
fil est de 2,5 × 10 m . Calcule la vitesse moyenne à
laquelle les électrons libres passent à travers le fil.
Utilise une valeur de 1,6 × 10 C pour la charge
d’électrons et une valeur de 8,46 × 10 m pour la
densité des électrons libres dans le cuivre. Donne ta
réponse en notation scientifique, au dixième près.

Réponse
Le courant dans le fil est lié à la vitesse moyenne des
électrons libres par

𝐼 = 𝑛𝑒𝐴𝑣,

où 𝑛 est la densité d’électrons libres du cuivre, 𝑒 est la


charge d’un électron, 𝐴 est l’aire de la section
transversale du fil, et 𝑣 est la vitesse de dérive des 
électrons libres dans le fil.
La vitesse de dérive peut faire l’objet de l’équation
comme suit :

𝐼 𝑛𝑒𝐴𝑣
= = 𝑣.
𝑛𝑒𝐴 𝑛𝑒𝐴

En substituant avec les valeurs données dans la


question, on trouve que

1,4 A
𝑣=
8,46 × 10 m × 1,6 × 10 C × 2,5 × 10 m
C
1,4
s
𝑣= C
33 840
m

1,4 m
𝑣= .
33 840 s

Au dixième près, cela correspond à

4,1 × 10 m/s.

La vitesse de dérive des électrons libres est étonnamment


petite.

Lorsqu’un circuit électrique est fermé, le courant dans le


circuit est présent presque immédiatement dans tout le
circuit. Un retard n’est pas détectable par l’homme. Cela
pourrait amener quelqu’un à supposer que des électrons
libres individuels doivent se déplacer sur la longueur du
circuit en un temps négligeable.

La figure suivante représente de façon incorrecte comment le


mouvement des électrons libres à travers un circuit pourrait
être interprété.


Il est important de noter que, dans ce modèle incorrect, les
électrons libres ne sont présents qu’aux points de départ et
d’arrivée d’un circuit. En réalité, des électrons libres sont
présents sur tout le circuit. Ceci est illustré par la figure
suivante.


La figure montre que les électrons libres en surbrillance se
déplacent beaucoup plus lentement que dans le modèle
incorrect, mais il y a beaucoup plus d’électrons libres en
mouvement.

Les électrons libres dans un conducteur ne se déplacent pas


de la manière uniforme suggérée par les figures précédentes.
Le mouvement représenté sur ces figures est le mouvement
net des électrons plutôt que les mouvements individuels des
électrons.

La figure suivante représente mieux les mouvements des


électrons individuels. Seul le mouvement de quatre électrons
individuels, choisis de manière aléatoire, est illustré.


On observe que si seulement quelques électrons ont une
vitesse ayant une composante positive dans la direction du
courant, la vitesse nette de ces électrons (représentée par le
vecteur pointillé gris) a une telle composante.

Si on comprend bien que les mouvements individuels des


électrons diffèrent considérablement de la direction du
mouvement net des électrons cela nous aide à expliquer
pourquoi la résistivité a tendance à augmenter avec la
température.

La figure suivante représente le même conducteur à deux


températures différentes.


À une température plus élevée, un ion dans le conducteur
aura tendance à subir de plus grands changements de
déplacement autour de sa position moyenne qu’à une
température plus basse. Ainsi l’éventail des positions
possibles des ions augmente, comme indiqué sur la figure.

Cela signifie que les collisions entre les ions et les électrons
deviennent plus probables. Plus il y a de collisions entre des
ions et des électrons, plus le courant dans le conducteur est
réduit et donc plus la résistivité du conducteur augmente.

Résumons maintenant ce que l’on a appris dans cette fiche


explicative.

Points Clés

La résistance d’un objet dépend des dimensions
de l’objet et d’une propriété du matériau dont
l’objet est constitué appelée la résistivité du
matériau.
Pour un objet de résistance 𝑅 , d’aire en coupe
transversale 𝐴 et de longueur 𝑙 , la résistivité, 𝜌 ,
est donnée par

𝑅𝐴
𝜌= .
𝑙

La résistivité a pour unité l’ ohm-mètre ( Ω⋅m ).


Plus la résistivité d’un matériau est élevée, plus il
faut d’énergie pour produire un courant dans un
objet fabriqué dans ce matériau.
La résistivité d’un matériau est liée à la densité
d’électrons libres dans ce matériau.
La résistivité d’un matériau est liée à la vitesse
moyenne à laquelle les électrons libres se
déplacent à travers ce matériau.
Les résistivités de la plupart des matériaux
augmentent lorsque la température augmente.
Pour une résistance faite d’un matériau ayant une
densité d’électrons libres, 𝑛 , une aire en coupe
transversale, 𝐴 , et transporte un courant, 𝐼 ,

𝐼 = 𝑛𝑒𝐴𝑣,

où 𝑒 est la charge d’un électron et 𝑣 est la vitesse


de dérive des électrons libres dans la résistance.
Le temps mis par un électron libre pour parcourir
la longueur d’un circuit est généralement
beaucoup plus long que le temps mis pour établir
un courant à travers le circuit.


Compagnie Contenu
Compagnie Contenu

À propos Cours
Nous contacter Leçons
Politique de Confidentialité Plans
Termes et Conditions Présentations
Offres d’emploi Vidéos
Fiches explicatives
Playlists

   

Copyright © 2023 Nagwa


Tous droits réservés

Vous aimerez peut-être aussi