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TOPOGRAPHIE
Intervenant : Thomas TIRTAINE
Ingénieur géomètre-topographe
Diplômé de l’ESGT
Professeur Agrégé de Génie Civil
thomas.tirtaine@ac-normandie.fr
SUPPORT DE COURS
Webographie proposée :
1/ Activités du géomètre : https://www.youtube.com/watch?v=N2Ag776SsWo
2/ Levé par photographies aériennes : https://www.youtube.com/watch?v=boTV7HImqm0
3/ La topographie innovante dans le BTP : https://www.youtube.com/watch?v=iXlPIfCYNk0
4/ Réalité virtuelle et projet d’aménagement : https://www.youtube.com/watch?v=N2bfZUvyoBw
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3/ 4/
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I. DEFINITIONS ET EXEMPLE
A. Définitions
B. Exemples
Voici un extrait de plan de bornage, où apparaissent les détails du levé topographique et le système de
coordonnées :
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Préalablement à la présentation des opérations rudimentaires de topographie, découvrons les instruments les
plus couramment utilisés : le tachéomètre et le niveau
En topographie, les mesures d’angles, et leur emploi lors des calculs, obéissent aux particularités suivantes :
Le sens de rotation des angles est inversé par rapport au sens trigonométrique, et correspond donc au sens
des aiguilles d’une montre
L’unité employée est celle des grades, notée « gon », sachant qu’une rotation complète (360°) correspond à
400gon. Un angle droit vaut donc 100gon, un angle plat 200gon.
B. Le tachéomètre
Il s’agit de l’instrument polyvalent le plus couramment utilisé en topographie, que ce soit pour la réalisation de
plans, ou pour l’implantation altimétrique ou planimétrique.
Il combine trois mesures indépendantes permettant de positionner tout nouveau point visé dès lors qu’une
référence connue est également visée. Ces mesures sont :
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Mesure de la distance Di
Le terme « point visé » désigne soit directement le point de détail,
soit le centre du réflecteur utilisé pour la mesure des distances.
Dans ce dernier cas, le réflecteur est placé à une certaine hauteur
à la verticale du point mesuré, par le biais d’une canne équipée
d’une nivelle.
Le terme « centre de l’appareil » désigne l’endroit où s’intersectent
l’axe principal P (axe vertical) de l’appareil, l’axe optique O (la
visée), et l’axe des tourillons T (également appelé axe secondaire)
autour duquel la lunette pivote dans le plan vertical.
Schéma d’un théodolite
Enfin, le fonctionnement de l’appareil nécessite qu’il soit correctement verticalisé. Le calage se fait au moyen
des vis calantes de l’embase, ainsi que de la nivelle taurique fixée sur l’alidade (support de la lunette qui pivote
autour de l’axe principal).
Enfin, les directions sont lues au moyen d’index sur des limbes, sorte de rapporteurs placés horizontalement et
verticalement. Il est possible d’orienter ces limbes, notamment le limbe horizontal, pour faire correspondre une
direction lue par l’index avec la direction réelle visée, déterminée à partir des coordonnées du point stationné et
du point visé.
Si le tachéomètre ne dispose pas d’un distancemètre, il ne peut mesurer que les angles verticaux et horizontaux.
Il est alors dénommé « théodolite ».
Enfin, le terme « station totale » désigne la dernière génération d’appareils, dotée d’un carnet de terrain
électronique, ainsi que d’un dispositif de suivi automatique du prisme. Une seule personne suffit à la manipuler,
les mesures traitées par l’appareil étant communiquées par liaison sans fil vers l’opérateur disposant d’un
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matériel de lecture et de stockage des données (type Pocket PC), et de la canne avec le réflecteur.
Théodolite mécanique
Station totale
La mesure des angles sera détaillée dans les prochains paragraphes. Voyons comment est réalisée la mesure
des distances.
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Elle est réalisée du centre de l’appareil jusqu’au centre du réflecteur, prisme qui réfléchit l’onde vers sa source.
Elle consiste à comparer le déphasage entre le signal émit et le signal reçu afin de déterminer, de proche en
proche, la distance parcourue par l’onde à quelques millimètres près. Il s’agit d’une distance inclinée, c'est-à-
dire d’une distance mesurée suivant l’axe de la visée.
Le tableau suivant détail le processus de la mesure. Cette mesure s’appuie sur un déphasage ∆λ, que l’on
multiplie par la longueur d’onde L pour obtenir la distance. Par composition sur différentes valeurs de L émises
lors de la mesure, on obtient la distance complète :
Les appareils les plus modernes disposent de distancemètre capable de travailler sans prisme. Le point visé
est alors repéré par un laser, ce qui facilite les opérations pour des cas particuliers de mesure (point inaccessible,
détail de façade), bien que la précision soit dégradée par comparaison avec l’utilisation d’un réflecteur.
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La détermination de la lecture angulaire vers une direction visée se faisait autrefois au moyen d’une lecture
optique, directement sur le limbe. Ce dispositif était complété par un micromètre, qui facilitait notamment la
lecture des décimales. Les technologies modernes rendent à présent la lecture plus facile. La valeur d’angle est
déterminée électroniquement, et s’affiche sur un écran à cristaux liquides.
Il s’agit d’un appareil plus rudimentaire, permettant de réaliser des visées sur un plan horizontal avec une très
grande précision. Il se compose d’une lunette, permettant la visée, et d’un compensateur assurant la quasi-
parfaite horizontalité du plan de visé. Cet appareil permet de déterminer précisément la dénivelée entre deux
points par l’intermédiaire de lectures effectuées sur une mire. Son principe de fonctionnement sera détaillé dans
la partie consacrée au nivellement direct.
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III. PLANIMETRIE
Les travaux de topographie nécessitent, dans la plupart des cas, de déterminer les coordonnées de points de
détails, à lever ou à implanter, en cohérence avec des points de références déjà existants sur le terrain.
Pour le lever de détail en vue de la réalisation d’un plan topographique par exemple, on cherchera à positionner
à l’échelle les différents éléments que l’on souhaite faire apparaître sur le plan. Or, il n’existe pas d’autre moyen
d’obtenir ce résultat autrement qu’en mesurant ces points de détail à partir d’une station ou de plusieurs stations,
puis de relier les stations entre-elles. Ce procédé s’appelle la polygonation. Nous allons d’abord voir le principe
du lever de détail avant d’aborder la polygonation proprement dite.
A. Le levé de détail
Le levé de détail consiste à enregistrer, pour chaque point de détail, les valeurs d’angle horizontal et vertical,
ainsi que la distance, données par l’appareil au moment de la visée vers le réflecteur. Préalablement à cela,
l’appareil aura été mis en station et orienté.
B. La mise en station
Elle consiste à caler le tachéomètre de telle sorte qu’il soit positionné horizontalement, à la verticale d’un point
dont on connaît (ou auquel on attribut) les coordonnées. On relève la hauteur de l’appareil (nécessaire au
nivellement indirect, voir ci-après), puis on va l’orienter.
C. L’orientation de l’appareil
Qu’elle se fasse de façon arbitraire, avec l’attribution d’une lecture angulaire vers une direction donnée, ou avec
des visées vers des directions connues, l’orientation de l’appareil permet, en fait, de repérer le zéro du limbe
horizontal pour la lecture qui sera ensuite faite vers les points de détails visés. Autrement dit, elle permet de
déterminer le gisement (angle compté à partir de la direction du nord) G0 du zéro du limbe.
N
LAB B On a par exemple :
Lecture : LAB = 137,8975gon
GAB Calcul : GAB = 76,9854gon
0
G0 = G – L
G0 = 76,9854 – 137,8975
A = -60,9121 = 339,0879gon
200
Ainsi, les détails pourront être reportés en cohérence à l’issue des mesures.
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Exemple :
Les coordonnées des points connus sont les suivantes :
A partir d’une station A, on vise les trois références T, S, R et deux points de détail B et C.
LECTURES DISTANCES
STATION POINTS
T B (gon) (m)
R 393,741
A S 68,387
A T 235,723
C B 300,540 115,39
C 371,946 212,27
S R
DBC = 192,62 m
Précisons également que la détermination de l’altitude de ces points nécessite de connaître, pour chacun d’eux,
la hauteur de station, ainsi que la hauteur du réflecteur.
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D. La polygonation
10 º
º
Point connus du canevas
d’ensemble
1
º º Sommet de polygonation
º
º Visée d’orientation
2 Cheminement principal
º
º 12 Cheminement secondaire
1 Numéro du cheminement
La polygonation est l’opération qui consiste à relier entre-elles différentes stations (les sommets) par le biais de
cheminements. Cela impose au minimum une orientation connue sur une des stations, puis le relevé des
distances entre les stations, et des angles qui les joignent, selon le schéma suivant :
º Sommet de polygonation
1 º 6 Visée d’orientation
2 Cheminement principal
º
3
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N° Opération But
1 Visées vers des points connus à partir d’une sta- Orientation du limbe à partir de la moyenne des visées,
tion connue détermination du gisement vers la station suivante
2 Visée vers la station suivante, mesure de la dis- Par rayonnement, calcul des coordonnées de la station
tance, des angles verticaux et horizontaux. visée
3 Visée vers la station de départ (pour orientation), Détermination de l’angle entre les deux visées, puis cal-
puis vers la station suivante cul des coordonnées de la station suivante
4 Répétition de la procédure 3 jusqu’à l’arrivée sur Détermination, au fur et à mesure, des coordonnées de
la station finale chaque station par calcul de gisement-distance succes-
sifs
5 Comparaison entre les coordonnées calculées et celles,
connues, du point d’arrivée.
6 Visée de la station d’arrivée vers une ou plusieurs Comparaison entre l’orientation du limbe déterminée par
références le cheminement avec la mesure ainsi réalisée
Le mode opératoire ci-dessus décrit le type de cheminement le plus couramment réalisé lors de relevés
topographiques. Divers contrôles sont réalisés en cours d’opération : comparaison des distances entre visée
avant et visée arrière (4), tolérance à appliquer sur les moyennes de visées (1), sur la fermeture planimétrique
(5), ainsi que sur la fermeture angulaire (6).
La polygonation, c’est l’ossature, le squelette du levé. Elle doit être entreprise avec beaucoup d’application, car
en plus de servir de référence à l’ensemble du levé (les stations servent d’appuis au levé de détail), elle est
souvent réutilisée par la suite pour des compléments de levé ou des implantations de points nouveaux. Pour
garantir la précision du travail réalisé, on cherchera à privilégier l’usage de cheminements encadrés ou, mieux,
fermés, plutôt que des cheminements en antenne.
Cheminement encadré :
Départ d’une station connue et
orientée, arrivée sur une station
connue et orientée
º
(le plus courant)
º
Cheminement fermé : º º
Départ et arrivée sur une même station
connue et orientée
(le plus précis)
º º
Cheminement en antenne :
Départ d’une station connue, sans º
possibilité de fermer le cheminement
(nécessite des opérations de contrôle º
spécifiques)
º
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IV. ALTIMETRIE
La détermination altimétrique d’un point peut se faire de deux façons : soit par nivellement direct, soit par
nivellement indirect.
A. Nivellement direct
Le nivellement direct consiste à déterminer l’altitude d’un point à partir de la dénivelée mesurée avec un niveau
entre ce point et un point de référence dont l’altitude est connue. Cette dénivelée s’obtient par la différence des
lectures effectuées sur la mire entre la visée vers le point connu (visée arrière) et celle vers le point à déterminer.
Cette technique est très précise, surtout lorsque les portées sont équidistantes (RS=SB). De plus, l’utilisation
d’appareils automatiques permet de s’affranchir des erreurs de lectures qui peuvent être commises par
l’opérateur, principale source d’erreur de cette méthode.
Enfin, lorsque les points à déterminer sont éloignés des références, on procède à un cheminement. Les
dénivelées sont déterminées les unes après les autres en s’appuyant sur des points intermédiaires. Par
prudence, il est conseillé de réaliser un cheminement fermé, c'est-à-dire un cheminement en boucle, permettant
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de quantifier la précision du travail réalisé en fonction de la fermeture en fin de cheminement (qui doit
théoriquement être nulle).
R1 B
A C
Cheminement en antenne (possibilité de contrôle si l’altitude du point C est connue, on parle alors de cheminement encadré)
R1 A
E B
D C
Cheminement fermé, qui apporte le plus de précision
L’intérêt du nivellement direct est qu’il fait appel à un équipement peu onéreux qui, par un mode opératoire
simple, permet de donner une précision satisfaisante pour la plupart des travaux de nivellement. Cependant, il
se révèlera limité pour les travaux de grande ampleur, et nécessite une mission spécifique, alors que le
nivellement indirect peut se faire en même temps que le cheminement planimétrique.
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B. Le nivellement indirect
On a : ∆H=ht+Di.Cos(V)-hv et ZP=ZT+ ∆H
Le nivellement altimétrique se calcule selon un procédé similaire au cheminement planimétrique. Ici aussi, un
cheminement fermé (la station d’arrivée est la même que celle de départ) ou encadré (l’altitude de la station
d’arrivée est connue) apportera une meilleure garantie des résultats qu’un cheminement en antenne.
L’inconvénient du nivellement indirect est qu’il fait appel à un équipement lourd, tout en ayant une précision
moindre que le nivellement direct. Cependant, il permet de travailler plus rapidement (portée nettement allongée
par rapport au nivellement direct), tout en étant réalisé simultanément avec le levé topographique.
Toutes ces opérations de terrain, réalisées au niveau local, doivent souvent s’imbriquer dans un contexte plus
global. Cela est notamment le cas pour les chantiers réalisés pour le compte d’une personne publique et devant
alors être établis dans un système de coordonnées national pour assurer un bon échange des informations.
Avant de détailler ce système, voyons en quoi consistent les systèmes de coordonnées.
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V. SYSTEMES DE COORDONNEES
Les coordonnées tridimensionnelles cartésiennes permettent de positionner un point dans l’espace à partir de
trois composantes (des distances), associées à un repère tridimensionnel. Ce repère est très souvent
orthonormé (les axes du repère sont perpendiculaires entre eux, ils comportent une même origine et une même
unité).
En géodésie, le repère utilisé est dit « géocentré », c'est-à-dire placé au plus proche du centre la terre, les axes
X et Y formant le plan équateur, l’axe Z étant proche de l’axe de rotation.
X O Y
Repère
(O ; X ; Y ; Z) Repère géocentré
Ce système est utilisé pour l’exploitation de mesures GPS, ainsi que pour la transformation de coordonnées
entre systèmes.
Elles permettent de positionner un point dans l’espace à partir de trois composantes (deux angles et une
distance). Pour être exploitables, ces coordonnées nécessitent la définition d’un repère tridimensionnel
cartésien, ainsi que de deux directions origines (à partir desquelles sont comptées les mesures angulaires).
A
DA
Equateur
Coordonnées
OZ φA tridimensionnelles
X géographiques :
λAY - Longitude λ
- Latitude φ
- Distance D
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En géodésie, il n’est pas possible de travailler à partir d’un système de coordonnées tridimensionnelles
géographiques sans l’associer à un ellipsoïde, figure mathématique qui s’approche le plus de la forme physique
de la terre. L’ellipsoïde est un volume défini par la rotation d’une ellipse autour de son petit axe. Les coordonnées
utilisées sont alors dénommées longitude λ, latitude φ et hauteur h au-dessus de l’ellipsoïde.
On remarque sur la figure ci-dessus que la normale à l’ellipsoïde passant par le point A ne passe pas par le
centre O de l’ellipse. La hauteur h est comptée suivant cette normale.
De plus, on peut en déduire la définition des parallèles, lignes formées par l’ensemble des points ayant la même
latitude, et des méridiens, lignes formées par l’ensemble des points ayant la même longitude.
Ce système est utilisé en navigation (pour ses composantes angulaires), ainsi que pour la transformation de
coordonnées.
C. Coordonnées planes
Elles se déduisent des coordonnées géographiques par l’application d’une projection. Cette dernière transforme
les coordonnées tridimensionnelles d’un point en des coordonnées bidimensionnelles (Est, suivant l’horizontale,
Nord suivant la verticale), auxquelles est parfois associée une altitude.
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• Aucune projection ne permet de conserver les distances. Ainsi, une représentation plane de la surface ter-
restre est toujours déformée, même s’il est possible de conserver après transformation, les angles ou les
surfaces du terrain.
En résumé :
Avant d’aborder la prochaine partie sur les projections cartographiques, voyons comment sont reliées les
distances mesurées sur le terrain et celles mesurées sur une carte.
Di : Distance inclinée
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A. Di DhAB
2 2
• Avec la dénivelé ∆h, on a : DhAB = Di -∆h
B. DhAB D0
R·DhAB
Avec hm la hauteur moyenne du chantier et R le rayon terrestre (R= 6367 km), on a : D0=
R+hm
C. D0 Dl
D. Applications
Corr.
Di hA hB hm ∆h Dh D0 Dl
Lambert
(m) (m) (m) (m) (m) (m) (m) (m)
(cm/km)
1875,75 1226,45 1349,49 -8 1287,97 123,04 1871,710 1871,332 1871,182
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Il peut être nécessaire d’implanter sur le terrain une distance qui a été calculée en projection Lambert.
L’opération se déroule dans le sens inverse que précédemment, il faudra donc inverser le signe de la correction
Lambert avant de l’appliquer.
On a alors :
2 2
Dl= (EB -EA ) +(NB -NA )
Dl
D0=
1+cL
(R+hm)·D0
DhAB =
R
EA NA EB NB
(m) (m) (m) (m)
625312,16 2113015,19 625687,09 2113114,18
hA hB hm ∆h Dl D0 Dh Di terrain
(m) (m) (m) (m) (m) (m) (m) (m)
205,23 227,38 216,305 22,150 387,778 388,162 388,175 388,807
cL : -990ppm
On peut comparer Di avec la distance DAB qui sépare les points A et B tels qu’ils sont connus avec leur
coordonnées :
2 2 2
DAB = (EB -EA ) +(NB -NA ) +(hB -hA ) =388,410m soit un écart de 40cm environ.
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VII. LES PROJECTIONS
Il existe différentes façons de projeter la surface de la terre sur un plan : projection stéréographique,
cylindrique,… La projection la plus adaptée à la surface de la France est la projection conique.
Ce type de projection est utilisé dans plusieurs pays européens (France, Belgique,…), ainsi que dans les
anciennes colonies. En fait, pour atténuer les déformations, on utilise en France des cônes sécants à la sphère
en 2 parallèles qui sont à des latitudes équidistantes du parallèle origine. Ce sont les parallèles automécoïques.
Projection conique
B. Cartographie du territoire
L’établissement des anciennes cartes IGN s’appuie sur la transformation Lambert du territoire, divisé en 4 zones.
Chaque zone couvre une bande horizontale sur une largeur telle que les déformations maximales soient
comprises entre 16 et 25cm/km. Elles sont associées à un système géodésique, appelé NTF (Nouvelle
Triangulation Française) établie à partir de mesures terrestres, dont la précision décimétrique est dépassée.
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Pour des besoins de représentation globale et d'homogénéité des coordonnées en France, le Lambert II étendu
a été créé : il s'agit de la zone Lambert II dont les limites kilométriques ont été élargies de façon à couvrir tout
le territoire.
D. Modernisation de la projection
Depuis l'arrêté du 26 Décembre 2000, la projection légale s’appelle Lambert 93. A l’instar de l’ancienne zone
Lambert II, elle couvre l’ensemble du territoire, mais cette fois-ci avec plus de précision. Elle est, en plus,
compatible avec les autres systèmes géodésiques européens ou mondiaux (notamment le WGS 84, associé au
GPS) car établie à partir de mesures terrestres et spatiales.
Le décret n° 2006-272 du 3 mars 2006 modifiant le décret n° 2000-1276 du 26 décembre 2000 a entériné la
création de 9 projections coniques conformes (appelées CC) couvrant 9 zones du nord au sud ; elles ont en
commun avec le Lambert 93 le système géodésique RGF 93 et le méridien de référence 3° Est Greenwich.
L’intérêt de ces variantes à la projection Lambert 93 est de diminuer fortement les déformations aux extrémités
et au centre de la projection, passant de 3 m/km à Dunkerque à « seulement » 7 cm/km en CC 50.
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Nomenclature :
1ère zone : CC42
2ème zone : CC43
3ème zone : CC44
4ème zone : CC45
5ème zone : CC46
6ème zone : CC47
7ème zone : CC48
8ème zone : CC49
9ème zone : CC50
F. Exploitation de la projection
Comme expliqué précédemment, l’image des méridiens forme un ensemble de droites concourantes. De plus,
l’exploitation de la projection par superposition de l’image obtenue avec un carroyage permet de lire les
coordonnées planes des points. La figure suivante illustre cela, ainsi que l’angle formée entre la verticale du
carroyage (direction du Nord cartographique) et l’image du méridien (direction du nord Géographique). Cet angle
est positif à l’est du méridien origine, et négatif à l’ouest.
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Afin de permettre le rattachement des chantiers topographiques au système national, il a été nécessaire de
mettre en place un maillage de points connus en coordonnées « légales ». Ce maillage a été mis en place par
l’IGN entre 1873 et 1991.
Il se présente sous la forme de bornes identifiées IGN, chacune de ces bornes ayant été implantée à l’issue de
mesures topographiques terrestres. Tous les calculs ont été réalisés en bloc, ce qui signifie que la redondance
des mesures est exploitée de telle sorte que les 68000 points du réseau sont connus avec une précision de 15
cm environ. Un 5ème ordre a permis de densifier le maillage de 20000 points supplémentaires, mais avec une
précision variable.
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Contrairement au réseau de points NTF, le RGF 93 est constitué de points dont la précision des coordonnées
n’est pas homogène :
- le Réseau de Référence Français RRF : il s’agit de 23 points répartis sur le territoire, dont l’espacement est
connu avec une précision de 1cm pour 100km.
- le Réseau de Base Français RBF : Il se compose de 1000 points supplémentaires, auxquels s’ajoutent les
points des 1er et 2ème ordre recalculés.
- le Réseau de Détail Français RDF : A terme, il sera constitué de nouveaux points implantés par l’IGN.
Les travaux étant actuellement en cours, ce réseau est complété par les points de la NTF (ordre 3 et 4)
transformés. Cela permet simplement de les rendre compatibles, car leur précision n’est pas améliorée,
rappelons qu’elle est de l’ordre de 15 cm.
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C. Le réseau de nivellement
A l’instar des réseaux planimétriques, un réseau de référence altimétrique permet de rattacher les chantiers
topographiques au système altimétrique national NGF-IGN 69. Il s’agit d’un système d’altitude normale, c'est-à-
dire s’appuyant sur le géoïde et la verticale du lieu, système en totale indépendance avec les réseaux
planimétriques.
Il est matérialisé par des repères de formes diverses. L’altitudes de ces repères est parfois indiquée sur place,
mais seule la valeur reportée sur la fiche de nivellement du repère, disponible sur le site internet de l’IGN, est
garantie.
Il trouve son origine dans la salle du marégraphe de Marseille, où la côte d’un repère de nivellement a été fixée
à 1,661m. Cette côte a été déduite du niveau moyen des mers mesuré durant plusieurs années par le
marégraphe totalisateur. Les mesures successives indiquent une variation sensible et régulière du niveau
moyen de la mer, et une différence, par comparaison avec d’autres marégraphes, avec le niveau moyen de
l’Océan Atlantique, de la Manche, et de la Mer du Nord. Ainsi, on constate que même à partir de mesures
physiques simples, il est très difficile d’approcher le zéro du géoïde.
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Exemple de point géodésique avec sa fiche signalétique :
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Exemple de repère de nivellement, avec sa fiche signalétique :
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