INSTITUT SUPERIEUR PROFESSIONNEL CATHOLIQUE DE BERTOUA
HND-BTS-LICENCE ET MASTER PROFESSIONNELLE
Agrément N°21/03064/L/MINESUP/SG/DDES/SD-ESUP/SDA/LMN du 16 Juin 2021 Tél. : 651 00 29 89/699 89 20 54 B.P : 33 Bertoua Yademe DEPARTEMENT DE GENIE CIVIL DEPARTMENT OF CIVIL ENGINEERING TOPOGRAPHE ET TOPOGRAPHY AND GESTION ENVIRONNEMENTALE ENVIRONMENTAL MANAGEMENT
LEÇON I : GÉNÉRALITÉS
Parmi les sciences de la terre, la topographie est celle qui donne les moyens de représentation graphique ou numérique d'une surface terrestre. La topographie dépendante de sciences fondamentales telles que les mathématiques et la physique, est étroitement liée à la géodésie, la cartographie, la photogrammétrie, l'électronique et surtout l'informatique. Les travaux topographiques peuvent produire deux représentations: La représentation d'une grande surface (kilomètres carrés d'un pays) on parle des cartes à petites et moyennes échelles e< 50000, e >5000. La représentation d'une zone limitée en surface (50ha par exemple) on parle de plan topographique à grande échelle. Ces plans ont des finalités variées allant de la représentation d'une ville à celle d'une parcelle de terrain ou d'une construction. La topométrie qui est une branche de la topographie est la technique topographique qui permet de recueillir sur le terrain les données nécessaires au calcul des valeurs numériques de tous les éléments d'un plan à grande échelle. Ces données peuvent être linéaires, angulaires, volumique ou de superficie. I-1 BUT ET ROLES DES MESURES Les mesures sont des valeurs ou des dimensions de certaines grandeurs. L'ensemble des opérations expérimentales dont le but est de déterminer la valeur numérique d'une grandeur est appelé mesurage. Une mesure a dont pour but de déterminer la valeur numérique d'une grandeur. En sciences de l'ingénierie, mesurer consiste à comparer une grandeur physique qui caractérise un objet ou un phénomène avec celle de même nature choisie comme unité de mesure. La mesure est le nombre qui a pour rôle de fixer la relation entre la grandeur mesurée et l'unité choisie. I-2 NOTION D'ECHELLE ET PRECISION DE MESURE /PLAN I-2-1 NOTION D'ÉCHELLE. Notons que l'échelle est le rapport entre la mesure d'un objet réel (terrain) et la mesure de sa représentation (carte, maquette, plan etc...) Elle est exprimée par une valeur numérique qui est généralement sous forme de fraction. Le numérateur de l'échelle est dans la plupart des cas 1. Exemple : 1/100000, 1/50000, 1/2000, 1/1000, 1/500, 1/100, 1/50 Une échelle par exemple de 1/100 (équivalent à 1:100 ou 100ème) est obtenue de la formule l suivante : e= L
Où : l= longueur sur le plan ou carte et
L= longueur sur le terrain. e =échelle Nous devons noter que l et L doivent être exprimées en même unité. Dans cet exemple, la représentation est 100fois plus petit que l'objet réel. C'est-à-dire 1centimètre sur le plan représente 100 centimètres dans la réalité (terrain), soit 1mètre. Retenons que pour un travail donné, le choix de l'échelle varie des détails à représenter, de la précision graphique recherchée. I-2-2 CLASSIFICATION SOMMAIRE DES CARTES ET PLANS EN FONCTION DES ÉCHELLES - Carte à petites échelles 1/500000 à 1/1000000 et en dessous cartes géographiques 1/250000----1/100000 cartes topographiques - Cartes à moyennes échelles 1/50000---- 1/20000 cartes topographiques - Cartes à grandes échelles 1/10000 carte topographique 1/5000. Plans topographique d'études ou plans d'urbanisme 1/2000. Plan d'occupation des sols (POS), plans descriptif parcellaire 1/1000--- 1/500. Plans parcellaires et plans cadastraux urbains 1/200 Plans de voirie, documents d'implantation 1/100. Plan de propriété 1/50. Plan d'architecture. I-2-2 PRECISION D'UN PLAN ET MESURE. Parlant de la précision des mesures ou d’un plan, Il est important de développer la topométrie graphique et la topométrie numérique I-2-2-1 TOPOMETRIE GRAPHIQUE (LEVÉS DITS REGULIERS) Elle aboutit à un modèle graphique, appelé aussi plan conventionnel dans lequel l'erreur sur la détermination d'un point par rapport au point voisin est limitée à l'erreur graphique soit 0.1mm dans les meilleures conditions. Support stable, Dessin finement exécuté et Matériel de levé très précis. Nous admettons une erreur supérieure, soit 0.15mm. Cette erreur représente sur le terrain : 1.5cm à l'échelle 1/100 3cm à l'échelle 1/200 7.5cm à l'échelle 1/500 15cm à l'échelle 1/1000 30cm à l'échelle 1/2000. Elle permet de déduire la limite d'utilisation d'un instrument en fonction des différentes échelles. Exemple: dans l'hypothèse où un instrument de mesure d'angle donne une précision de 1.5cgr. Quelles sont les limites d'utilisation ? SOLUTION : On a vu ci-dessus que l'erreur graphique correspondait à l'échelle du 1/100 à 0.015m (1.5cm). Il suffit de calculer à quelle distance 1,5cm est vu sous un angle de 1.5cgr= 0.015gr. 0 .015 On pose tan0.015= Dh 0 . 015 D'où Dh = tan 0 . 015 On retient que: 0 . 015 - à l'échelle 1/100 Dh = =63.6m tan 0 . 015 0 . 030 - à l'échelle 1/200 Dh = =127.1m tan 0 . 015 0 . 15 - à l'échelle 1/1000 Dh = =635.6m tan 0 . 015 I-2-2-2 - TOPOMÉTRIE NUMÉRIQUE La topométrie numérique suppose un équipement opérationnel approprié : - Tachéomètre électronique. - Calculateur programmable et lecteur enregistreur. - Micro ordinateur. La topométrie aboutit à un document dont tous les éléments sont définis par leurs coordonnées rectangulaires. En somme, nous pouvons conclure que la précision d'une mesure est la proximité des mesures les unes par rapport aux autres. C'est une description des erreurs de mesures et la dispersion statistiques. LEÇON 2 : APPAREILS DE TOPOGRAPHIE Dans ce paragraphe nous allons plus nous intéressés sur les appareils les plus utilisés dans les travaux de bâtiment et travaux publics (BTP). I- CLASSIFICATION DES APPAREILS I-1. GONIOMÈTRE Ce terme regroupe en général tous les appareils permettant de mesurer les Angles horizontaux et verticaux. I- 2 GONIOGRAPHE C'est un appareil permettant de déterminer graphiquement des angles . I-3 ECLIMETRE Il permet la mesure des angles verticaux. I-4 CLISIMETRE Instrument permettant la mesure des pentes. Ces deux appareils (clisimetre et éclimètre) sont plus utilises en foresterie. I-5 NIVEAU Appareil permettant de définir une ligne de visée horizontale. C'est un appareil par excellence pour la détermination des différences de niveaux entre les points. Nous avons les niveaux mécaniques, les niveaux numériques et les niveaux lasers I- 6 THÉODOLITE C'est un appareil permettant la mesure des angles horizontaux et verticaux. Certains sont mécanique et d'autre électroniques. I-7 TACHEOMETRE Instruments possédant les fonctions du théodolite, plus un procédé de mesure de distances. Dans cette catégorie d'appareil nous avons les stations totale, les théodolites munis d'un distance mètre. I-8 GPS C'est un appareil permettant de déterminer les coordonnées (géographique ou UTM ( Universal transversal Mercator) encore appelé coordonnées rectangulaire des points. Il donne la position des points dans le système du réseau géodésique national. Nous avons : - les GPS de navigation permettant d'avoir les informations des points à une précision allant de l'ordre de mètre. Ce sont les GPS portable appelés communément garmin. - le GPS à double fréquence (GPS Bifrequence) permettant d'obtenir les points à une meilleure précision que celle du Garmin. II- LES PARTIES CONSTITUTIVES DES APPAREILS DE TOPOGRAPHIE Dans cette partie intéressons-nous sur les appareils modernes et qui ont des parties communes. Ce le cas des théodolites, les tachéomètres et aussi les niveaux. II- 1 LUNETTE Instrument de visée constitué d'un objectif (système convergent à grande focale), d'un réticule (plaque de verre gravée), d'un oculaire (système convergent à courte distance focale). Le grossissement d'une lunette est le rapport des distances focales sous lequel on voit l'image et l'objet. Il se calcule par la formule suivante: G= F/f Avec: G= grossissement F= distance focale de l'objectif f= distance focale de l'oculaire. Nous rencontrons généralement quatre types de réticules de lunettes d'appareils topo: - réticule à contacte - réticule à coïncidence - réticule à encadrement - réticule à bissection. II- 2 CERCLES Un goniomètre possède deux cercles : - un cercle horizontal (mesure des angles azimutaux ou horizontaux) - un cercle vertical (mesure des angles verticaux) Les cercles utilisés pour les mesures d'angles comprennent deux plateaux concentriques superposés. L'un fixe, lié au corps de l'appareil, l'autre mobile lié au viseur. Le limbe est le cercle qui porte la graduation des angles. L'autre cercle comprend un ou plusieurs index. La division du limbe est finement gravée sur une couronne en argent ou en verre. II-2-1 CERCLE HORIZONTAL Il est gradué de 0 à 400gr dans le sens des aiguilles d'une montre (appareils modernes). L'intervalle entre deux divisions est, suivant les appareils de 1gr, 0.5gr, 2dgr, et même 1 dgr dans les appareils très précis. II-2-3 CERCLE VERTICAL Même caractéristiques que le cercle horizontal. Il est centré sur l'axe des tourillons. Le zéro, origine des chiffres est différente selon les instruments. Il peut être au zénith, au nadir, ou à l'horizon. On appelle cercle gauche ou cercle droit, la position du cercle vertical par rapport à la lunette, lorsque celle-ci est pointée sur l'objet visé, par convention on note CG, CD. La position dans laquelle le limbe du cercle vertical donne directement l'angle de la visée est appelée cercle directeur. Cet angle est zénithal ou nadiral ou d'inclinaison (site), si respectivement le zéro du limbe est au zénith, ou au nadir ou à l'horizon. II- 3 SYSTÈMES DE LECTURE Les appareils anciens étaient à verniers opposés, chaque vernier possédait une loupe mobile. Les appareils modernes sont sans vernier. Un microscope de lecture situé près de l'oculaire, permet de lire la graduation du limbe. Dans certains appareils le microscope est commun au cercle vertical et au cercle horizontal. Le cercle horizontal est indiqué par H, HZ ou AZ. Le cercle vertical porte toujours l'indication V. Les appareils de pointe (station totale) sont munis d'un écran sur lequel s'affiche des lectures d'angles et distances. II-4 LES NIVELLES Nous avons en majorité deux nivelles dans la plupart des appareils topographiques les plus utilisés : la Nivelle sphérique et la nivelle torique. II-4-1 NIVELLES SPHÉRIQUES C'est un récipient de cristal dont le sommet est une calotte sphérique. Ce récipient contient un mélange éther, alcool, ainsi qu'une bulle de vapeur, qui vient toujours se placer au point le plus élevé de la nivelle (c'est cette bulle que l'opérateur doit toujours mettre dans son repère lors de la mise en station de son appareil. Les nivelles sphériques ne servent en général que pour rendre rapidement horizontale la surface d'appui (trépied). II-4-2 NIVELLE TORIQUE C'est une fiole en cristal constituée par un élément de tore (d'où l'adjectif torique). Cette fiole est remplie de la même manière que les nivelles sphériques. Une nivelle torique est reliée, soit à un axe principal permettant à rendre vertical par l'intermédiaire de trois vis calantes de l'appareil, soit à une graduation du limbe vertical. II-5 AXES II-5-1 AXE PRINCIPAL (AP) La rotation autour de cet axe permet de diriger la lunette dans une direction quelconque. L'appareil en station pivote horizontalement autour de l'axe principal pour effectuer les visées (lectures d'angles horizontaux) sur des multiples points. II-5-2 AXE SECONDAIRE OU AXE DES TOURILLONS (AT) Perpendiculaire à l'axe principal autour duquel pivote la lunette, afin de pouvoir la diriger à une hauteur quelconque (lecture des angles verticaux et hauteur de visée) II-5-3 AXE OPTIQUE (AO) C'est l'axe (droite) défini par le centre de l'objectif et la croix formée par les traits du réticule. L'axe optique de la lunette doit être perpendiculaire à l'axe des tourillons. REMARQUES : - AP doit être vertical - AT et AP doivent être perpendiculaires - AO et AT doivent être perpendiculaires. LEÇON 3 REPRÉSENTATION PLANE Un plan est une représentation plane du terrain. Les mesures d’angles ou de distances effectuées sur le terrain sont reportées par des angles et des distances sur le plan. Cette opération nécessite de corriger les mesures relevées, pour les transformer en valeurs sur le modèle, et de passer ensuite du modèle au plan par l’intermédiaire de formules. Référentiel des systèmes d’altitude, le modèle du géoïde est une représentation unique de la surface terrestre, son niveau zéro étant la surface moyenne du niveau des mers, se prolongeant sous les continents. Les ellipsoïdes de révolution représentent un nombre important d’autres modèles beaucoup plus approximatifs. Les représentations qui en découlent sont classées selon deux critères : la surface développable (cône, cylindre, plan tangent) et les altérations. Parmi ces dernières, les représentations conformes conservent les angles et déforment les distances, alors que les représentations équivalentes conservent les surfaces mais altèrent les angles et les distances. L’article retient plus spécifiquement le système de Lambert, celui utilisé en France, qui est une représentation conique, directe, tangente et conforme à l’ellipsoïde.