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La topographie est la technique qui a pour objet l’exécution, l’exploitation et le contrôle des
observations concernant la position planimétrique et altimétrique, la forme, les dimensions et
l’identification des objets géographiques ou entités localisés du monde réel existant à la
surface du sol à un moment donné : elle fait appel à l’électronique, l’informatique et les
constellations de satellites.
-La planimétrie est la représentation en projection plane de l’ensemble des détails à deux
dimensions du plan topographique ; par extension, c’est aussi l’exécution des observations
correspondantes et leur exploitation.
-L’altimétrie est une représentation du relief sur un plan ou une carte ; par extension, c’est
aussi l’exécution des observations correspondants et leur exploitation.
Les travaux topographiques peuvent être classés suivant en six (6) grandes catégories suivant
l’ordre chronologique de leur exécution.
C’est l’ensemble des opérations destinées à recueillir sur le terrain les éléments du sol, mais
aussi du sous-sol et du sur-sol, nécessaires à l’établissement d’un plan ou d’une carte ; il
implique la mesure locale d’un nombre important des points permettant la description des
objets géographiques.
Un levé est réalisé à partir d’observations au moyen d’un instrument permettant des mesures ;
par extension, « les observations » désignant souvent les résultats de ces mesures.
Ils traitent numériquement les observations d’angles, de distances et les dénivelées, pour
fournir les coordonnées rectangulaires planes : (abscisse X, ordonnées Y et les altitudes Z des
points du terrain) ainsi que les superficies ; en retour, les calculs topométriques exploitent ces
valeurs pour déterminées les angles, distances, dénivelées non mesurées, afin de permettre
notamment les implantations.
L’échelle d’un plan ou d’une carte est le rapport constant entre une distance mesurée sur le
P 1
=
papier et la distance homologue du terrain : T E
Selon le mode de saisie des données et le mode de traitements numériques et graphiques mis
en œuvre, on peut distinguer trois types de plans :
+ Le plan numérique est le fichier informatique des coordonnées des points et des
éléments descriptifs du terrain, quel que soit le mode d’établissement ; ce fichier autorise le
dessin du plan à différentes échelles à l’aide de traceurs de Dessin Assisté par Ordinateur
(DAO), la précision, indépendante de l’échelle, étant au mieux celle de la saisie des données ;
+ Le plan numérisé est un plan numérique dont une partie des données provient d’un
plan graphique.
Ce sont les projets qui modifient la planimétrie et l’altimétrie d’un terrain : aménagements
fonciers comme le remembrement avec les travaux connexes, lotissements avec l’étude de
Voirie et Réseaux Divers (VRD), tracés routiers et ferroviaires, gestion des eaux : drainage,
irrigation, canaux, fossés, etc.
I-1-5 Implantations
Les projets d’aménagement sont des « produits intellectuels », établis généralement à partir de
données topographiques, qui doivent être réalisés sur le terrain. Pour ce faire, le topographe
implante, autrement dit met en place sur le terrain, les éléments planimétriques et
altimétriques nécessaires à cette réalisation.
Les ouvrages d’art une fois construits demandent souvent un suivi, c'est-à-dire une
auscultation, à intervalles de temps plus au moins réguliers suivant leur destination : digues,
2
ponts, affaissements, etc. Les travaux topographiques correspondants débouchent
généralement sur les mesures des variations des coordonnées XYZ de points rigoureusement
définis, suivies de traitements numériques divers constatant un état et éventuellement
prévoyant une évolution.
Les travaux topographiques sont très informatisés, à la fois par des progiciels, programmes
standards répondant à des besoins prédéfinis auxquels l’utilisateur doit s’adapter, et par des
logiciels, programmes spécifiques adaptés à aux besoins propres de l’utilisateur.
Les bases de Données (BD) topographiques sont des structures informatiques de données
numériques qui permettent de recevoir, stocker et diffuser les résultats des travaux et projets :
BD = Banque de Données + Système de Gestion de Base de Données (SGBD).
L’hypothèse de la sphéricité de la terre, due aux réflexions philosophiques des Grecs sur la
forme des corps, date du Vème siècle avant notre ère, faisant suite aux cosmologies mythiques
des peuples du bassin méditerranéen.
La géodésie est la science qui a pour but de déterminer la forme et les dimensions de la terre,
d’étudier le champ de la pesanteur, ainsi que leurs variations ; c’est aussi l’ensemble des
techniques qui permettent de déterminer les positions planimétriques et altimétriques des
points géodésiques et des repères de nivellement.
La surface topographique, limite entre la terre solide et l’atmosphère ou les océans, est, à une
dizaine de kilomètres près, proche d’un volume mathématique connu : l’ellipsoïde de
révolution, volume engendré par une ellipse tournant autour de son petit axe.
Nord
b
a
Sud
3
Le méridien géodésique est le plan contenant le lieu et le petit axe de l’ellipsoïde de
référence ; par extension, son intersection avec l’ellipsoïde.
-La longitude géodésique λ : c’est l’angle du méridien du lieu avec le méridien origine
(méridien de Greenwich).
-La latitude géodésique φ : c’est l’angle que la normale en point à l’ellipsoïde avec le plan de
l’équateur, ce dernier étant le plus grand cercle de l’ellipsoïde dont le plan est perpendiculaire
à la ligne des pôles ; habituellement, la latitude est comptée de -100 grades à +100 grades ou -
90° à + 90° du sud au nord, le parallèle du point M est le cercle intersection de l’ellipsoïde
avec le plan perpendiculaire à l’axe des pôles contenant le point.
Parallèle de M Nord
Méridien origine
M
Méridien de M
Equateur
Sud
Figure 1.2 Cordonnées géographiques
I-2-2 Altitudes
Une surface de niveau est une surface équipotentielle de la pesanteur qui a une valeur unique
pour la fonction « potentiel de la pesanteur » de la forme :
dm 1
w=g .∫ + ω² .( x ²+ y ²)
r 2 . Normale à toutes les verticales, ce n’est pas une surface à g
constant.
Deux surfaces de niveau, même très voisines, n’ont aucun point commun ; leur espacement
varie d’un endroit à l’autre selon les variations d’intensités du champ de la pesanteur ; elle se
rapproche quand g augmente.
4
B
A’
B’
La dénivelée ∆HAB, entre deux points A et B appartenant à des équipotentielles (fig. 1.3),
obtenue en sommant les différences des hauteurs successives mesurées dépendrait, par
conséquent, du chemin suivi : AA’ pour le chemin A→A’→B et BB’ pour A→B’→B ; pour
palier à cet inconvénient, les altitudes sont définies à partir du travail effectué contre la
B
pesanteur par l’unité de masse de A à B, soit :
∫
w AB = A g .dH
Cette côte géopotentielle, indépendante du trajet suivi, est calculable en sommant les produits;
valeur locale de g par dénivelée élémentaire mesurée dh.
La surface équipotentielle choisie comme origine des altitudes, appelée géoïde, est une
surface proche de « Niveau Moyen des Mers », irrégulière et inaccessible à l’observation,
dont le modèle mathématique le plus proche est l’ellipsoïde.
Afin d’exprimer les altitudes sous la forme pratique de distances verticales au géoïde, la côte
géopotentielle est divisée par une valeur de l’accélération de la pesanteur ; le choix de cette
valeur a généré en France deux types d’altitudes lors des observations successives du
nivellement général.
-Les altitudes normales (IGN 1969 et IGN 1978) pour lesquelles g est la valeur du champ
normal sur la verticale H des points au dessus de la surface de référence de ce système
d’altitudes, appelée quasi-géoïde, très proche au géoïde (fig.1.4).
Surface topographique
H h Géoïde
N
Océans
5
I-2-3 Concepts et définitions des altitudes
1.2.3.1 Introduction :
Par définition, tous les points situés sur la même surface équipotentielle sont dits à la même
altitude. La distance suivant la verticale entre deux surfaces équipotentielles n’est pas
constante, ce qui est constant c’est le travail requis pour faire passer une masse unitaire d’une
surface équipotentielle à une autre. Le potentiel de la pesanteur W qui spécifie chaque surface
équipotentielle, constitue la troisième dimension du système de MARUSI (φ, λ, w).
Les altitudes peuvent être définies de différentes manières. Théoriquement le système le plus
exact est celui qui contourne le problème géométrique et définit l’altitude d’un point en
fonction du potentiel de la pesanteur : Deux points ont la même altitude s’ils sont situés sur la
même surface équipotentielle.
Soient deux point A et B situés sur deux surfaces équipotentielles W A et WB. On appelle
différence d’altitude entre A et B, en système géopotentiel, la quantité ΔWAB telle que :
ΔWAB = WB - WA
Cette relation décrit d’une façon intrinsèque et rationnelle « l’altitude ». Cependant, cette
dimension n’est pas mesurable. Si l’on adopte une surface équipotentielle W o comme
référence par : CA = WA – Wo et CB = WB – Wo ; C est appelée la côte géopotentielle.
La différence entre les côtes géopotentielles est obtenue par la relation suivante :
ΔCAB = WB - WA = ΔWAB
1.2.3.3 Altitude dynamique :
Pratiquement la côte géopotentielle ne représente pas d’intérêt, car tous les travaux
d’aménagement exigent que l’on utilise un système d’altitude linéaire, lié à un datum concret ;
pour ceci on considère que la surface équipotentielle de référence Wo épouse parfaitement la
surface de niveau moyen des mers. Par développement en série de Taylor de W(h) et sachant
que les dérivées de W sont évaluées par rapport à la surface W o (ou h = 0, h étant la distance
linéaire verticale mesurée à partir de Wo) nous obtenons :
6
w (h )=w (ho )+ ( δwδh )
wo
×(h−h o )
Or :
( δwδh )
wo =g g : la pesanteur
Et au voisinage de w o : w ( h )−w ( ho ) = dC et h – ho = dh
Donc : g . dh = dC
En considérant la valeur de g à la latitude 45 degrés, l’intégrale de cette dernière expression
{
ΔH:différence d'altitude dynamique
ΔC
ΔC: différence de côte géopotentielle
ΔH = G: module de la pesanteur à la latitude ϕ= 45 °
donne : G
Le nouveau système ainsi obtenu est appelé système des altitudes dynamiques. Mais
malheureusement ce système comme le précédent, n’a pas de signification géométrique
évidente : l’altitude dynamique ne peut être obtenue par des opérations de mesures linéaires
verticales sur des mires graduées. Ce système ainsi que celui de côte géopotentielle servent
pour solutionner d’autres problèmes d’ordre physique.
A
W
dl dh° * g’
B Wo
A’
dh° =
g
g'
dl( )
1 B ΔC
ΔH oAB =
g'
∫ A
g .dl= AB
g'
L’intégrale de cette expression donne :
ΔH oAB =
∑ gi ×dli
Où encore si nous connaissons les valeurs discrètes : g'
7
ΔH oAB est appelée différence d’altitude orthométrique.
Les dl pourraient être obtenus par nivellement géométrique en prenant soin de mesurer g.
Quant à g’ elle est estimée selon une certaine hypothèse où approche faite sur son gradient
vertical (g’ ne peut pas être obtenue directement). Le plus pratique des systèmes
orthométriques développés est celui de HELMERT ; ce système est basé sur le gradient
∂g
=−0,0848 mgal/m
gravité de PREY-POINCARE tel que : ∂ h
En supposant une densité homogène le long de la ligne de force au point A, g’ est obtenue
ΔC AB
ΔH oAB =
par :
( ∂∂ gh ). h2
g'=g +
ainsi la formule devient :
[ ( ) ]
g+
∂g
∂h
×
h
2
ΔH oAB : Différence d’altitude orthométrique entre A et B ;
ΔC AB : Différence de côte géopotentielle entre A et B ;
g : Magnitude de la pesanteur en A mesurée à la surface terrestre ;
∂g
∂ h : Gradient vertical de la gravité.
Ces systèmes sont appelés aussi des altitudes normales. La surface de référence dans le
système Molodenski et appelée quasi-géoïde qui est généralement une surface mathématique.
Les altitudes normales sont calculées le long de la ligne de force de la gravité normale.
L’altitude normale est donnée par la relation suivante :
1 A CA
HN
A= ∫
γ A surface équipotentielle
g×dl=
γA
Où :
a : demi grand axe de l’ellipsoïde de référence ;
b : demi petit axe ’’ ’’ ’’ ;
f : aplatissement ;
e : 1ère excentricité ;
φA : la latitude géodésique ;
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hA : altitude observée en A
γ 0,A : Gravité normale sur l’ellipsoïde du point A de φ Elle est exprimée en mgal ;
A.
Les globes terrestres, qui sont sans doute la meilleure représentation de la terre supposée
sphérique, ne pouvant pas satisfaire les besoins topographiques, les géomètres grecs Thalès et
Anaximandre projetaient les points sur un plan ou une surface développable (cône ou
cylindre) tangents à la sphère, d’où l’appellation « projection ».
L’ellipsoïde n’étant pas développable sur un plan, aucun système de projection ne conserve
les longueurs dans toute la zone concernée ; dans la projection conique de Lambert, par
exemple, les longueurs ne sont conservées que sur deux parallèles.
En un point quelconque, le rapport des longueurs homologues : plan sur l’ellipsoïde n’étant
pas le même dans toutes les directions, un cercle de l’ellipsoïde a pour objet dans le plan de
projection une ellipse appelée indicatrice de Tissot.
Les quelques 200 systèmes de projection peuvent être classés en trois groupes :
-Les systèmes conformes qui conservent les angles et ont une indicatrice
circulaire : ce sont les plus utilisés.
-Les systèmes équivalents qui conservent les superficies, mais pas les angles.
-Les autres systèmes, encore appelé projections aphylactiques, qui ne sont ni conformes, ni
équivalents.
1.3.2.1. La projection
En 1772, J-H. Lambert publia les bases mathématiques d’une projection conique conforme
que l’on peut schématiser par le développement en plan d’un cône de sommet S tangent à
l’ellipsoïde le long d’un parallèle origine de Latitude géodésique φo (fig.1.7).
Les méridiens sont des droites concourantes en S, sommet du cône et image du pôle; l’angle γ
du méridien de longitude λ est appelé convergence des méridiens.
Les parallèles sont représentés par des cercles concentriques de centres S et de rayon R, ces
derniers étant calculés de manière que la représentation soit conforme ; la longueur du
parallèle origine est conservée dans la projection, c’est le cercle isométrique central.
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S
S
Nord γ
Ro
R
M m
N
No
Mo
φ
mo
λ
Sud O E
L’image m dans le plan du point M de l’ellipsoïde est définie par ses coordonnées polaires de
pôle S et axe SO : γ = (λ – λo) x sin φo, avec λo est la longitude origine et R = Sm ; les
coordonnées cartésiennes E et N, ou coordonnées rectangulaires X et Y dans le repère
orthonormé, en découlent.
-excentricité :
e=
√ a²−b²
a²
=
a−b
a √
. 2−
a−b
a ; ( )
a
N o=
-grande normale di parallèle origine : √ 1−( e . sin² ϕ )2 ;
ko . N o
So =R o =
-rayon du parallèle origine dans la projection : tg ϕ o ;
Le facteur ko, constante de la projection, réduit l’altération des longueurs le long du parallèle
origine.
-latitude isométrique Lo du parallèle origine de latitude φo, encore appelée latitude croissante
ou variable de Mercator, qui traduit la conformité de la projection :
( π ϕo
) ( )
e 1+e . sin ϕ o
Lo =lntg + − .ln
4 2 2 1−e . sin ϕ o
( L . sin ϕ )
o o
-constante : C = Ro e
-latitude isométrique L pour la latitude φ :
L=lntg (π ϕo
+
4 2
e
− .ln
2 ) 1+e . sin ϕ
1−e . sin ϕ ( )
10
−( L . sin ϕ o )
- R=C . e ;
-coordonnées Lambert : E = Eo + R sin γ, N = No + Ro – R cos γ.
γ
λ=λ o +
- sin ϕ o ;
√
- R= ( X−Xo ) + [ Ro−( Y −Yo ) ] ;
2 2
1 R
L=− . ln
- sin ϕ o C;
Étudié initialement par Lambert, appliquée à l’ellipsoïde par Gauss, utilisée en Allemagne
sous l’appellation de « Projection de Gauss Kruger », elle a été codifiée vers 1950 aux États-
Unis dans un but militaire et adoptée depuis par de nombreux pays.
E
6°
Sud
Figure 1.8 : projection UMT
La numérotation des fuseaux croît d’Ouest en Est ; le Méridien de Greenwich forme la limite
entre les fuseaux 30 et 31, ce qui fait que la France est concernée par les fuseaux 30, 31, 32.
11
En Europe, les coordonnées UTM sont rapportées au Réseau Géodésique Unifié (RGEU)
appuyé sur l’ellipsoïde de Hayford, ayant sa surface de contact en Europe Central et le
méridien international comme origine.
Zénith R
ΔT
Dd A
V
T î Dh
∆ZSA
S B
Plan topographique
a
Do
Y
Â
s b
X
Pour un chantier isolé de faible étendu, le topographe peut aussi situer les points dans un
repère orthonormé local sommairement orienté par rapport au nord et choisi un plan de
référence horizontal d’altitude arbitraire.
Dans cet environnement simplifié, les observations topographiques sont classées en quatre
catégories.
12
I-4-1. Angles (voir chapitre II)
Les angles sont mesurés à l’aide d’un théodolite T en station à la verticale de S, toutes
les visées d’un même plan vertical ayant la même image topographique.
On distingue :
-L’angle horizontal, ou azimutal, Â de deux visées ⃗
⃗
TR et TB qui est l’angle de leurs
représentations topographiques sa et sb, autrement dit le rectiligne du dièdre des plans
⃗
verticaux ; l’angle horizontal Â=(⃗ sa , sb) est mesuré sur le cercle horizontal du théodolite
dans le sens des aiguilles d’une montre ;
-L’angle vertical d’une visée, ⃗ TR par exemple, est généralement l’angle zénithal V^ compté
de 0 à 200 grades à partir du zénith de la station, mesuré sur le cercle vertical ou éclimètre du
théodolite ; l’angle d’inclinaison î, encore appelé site, est l’angle de la visée avec l’horizontal
positif pour une visée vers le haut, négatif pour une visée vers le bas, complètement à l’angle
π
^ ( V^ + ^i = )
droit deV 2 .
La distance directe Dd nommée aussi distance suivant la pente D p etc. est la longueur du
segment de droite joignant deux points de l’espace, un distancemètre placé en T et un
réflecteur en R à la verticale de A par exemple.
La dénivelées entre deux points S et A par exemple est la différence des altitudes de ces deux
points ; c’est une valeur algébrique, dont le signe dépend du sens de parcours :
ΔZ SA =( Z A − Z B )=−( Z S − Z A )
Elle est mesurée par le nivellement géométrique ou trigonométrique à l’aide d’un niveau, d’un
théodolite ou d’un tachéomètre (voir chapitre du nivellement).
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C’est un système de radio positionnement mondial par satellites, utilisé initialement pour la
canevas ; il permet désormais la détermination des points de détail en X, Y, Z.
I-5-1 Introduction
Mesurer une quantité c’est la comparer à une même quantité à même espèce choisi et exprimé
par un nombre ; le rapport entre la longueur de la quantité mesurée à celle de l’unité.
Si l’on répète la mesure d’une même quantité dans des conditions apparemment identiques,
on obtient des résultats voisins mais différents présentant une certaine dispersion. S’il existe
des vérifications théoriques, les résultats des mesures ne l’est satisfont pas d’une même façon
parfaite (exemple : fermeture d’un triangle).
On appelle erreur de mesure, l’écart connu ou inconnu entre la valeur exacte de la quantité
mesurée et la valeur obtenue par expérience. Or la valeur exacte de la quantité mesurée n’est
pas connue ; le but des mesures effectuées est d’obtenir pour la quantité mesurée une valeur
qui s’approche le mieux possible de sa valeur exacte, comptes tenus des conditions dans
lesquelles sont effectuées ces mesures et l’instrument utilisé.
Pour y arriver l’observateur doit multiplier les mesures c'est-à-dire qu’il effectue un nombre
de détermination supérieur aux besoins mathématiques de la solution (exemple : la
détermination d’un point topographique par la méthode de relèvement, il faut qu’il y ait un
surplus de trois points visées au minimum) ; on dit qu’il effectue des observations
surabondantes.
1- A partir de l’ensemble des mesures effectuées, quelle valeur faut il adopter pour la
quantité qu’il s’agissait de mesurer ?
2- Qu’elle est la précision des mesures effectuées ?
3- Qu’elle est la précision du résultat adopté ?
a/ Les observations directes : Ce sont des observations qui permettent de donner directement
la valeur de l’inconnu à mesurer en comparant celle-ci à l’unité par juxtaposition et lecture à
l’aide d’instrument approprié (exemple : un ruban → distance ; un théodolite → un angle).
b/ observations indirectes : c’est le cas ou les inconnues ne sont pas directement mesurables ;
exemple : surfaces, coordonnées d’un point etc.. Mais ces inconnues peuvent se déduire de la
mesure directe d’un certain nombre de grandeur qui peuvent être d’espèces différents.
On appelle L1, L2, L3,…., Ln les quantités ou observations pour déterminer les inconnues X, Y, Z
….
14
{ {
X=g1 ( L1 ,L2 ,L3 ,. .. ) L1= f 1 ( X,Y,Z,. . .)
Y =g 2 ( L1 ,L 2 ,L 3 , .. .) L2= f 2 ( X,Y,Z, .. .)
( 1 ) Z=g3 ( L1 ,L2 ,L3 ,. .. ) ( 2 ) L3=f 3 ( X,Y,Z, . .. )
. .
. .
. Ln=f n ( X,Y,Z, .. .)
Par conversion en équations d’observations⇒
On a un système de n relations ; les inconnues sont liées aux grandeurs auxiliaires mesurées
par des relations mathématiques bien définies.
Chaque observation fournie une relation ; les équations du système (2) sont appelées relations
d’observations ; les fonctions fi qui lient X, Y, Z s’obtiennent par une étude théorique du
problème.
En général, on dispose d’un nombre d’observations supérieur à celui des inconnues, on dit
que le nombre des observations est surabondant ; dans ce cas le système (1) ne peut se déduire
du système (2) qu’en faisant appelle à une certaine hypothèse (la solution est dans les
principes des moindres carrées.
Des lois mathématiques ou logiques simples imposent souvent aux inconnues des angles d’un
triangle égale à 200 grades ; l’altitude de départ et d’arrivée d’un nivellement en boucle fermé
doit être la même. Les formules mathématiques qui expriment ces vérifications sont appelées
des équations de conditions.
De cette classification, il faut éliminer les erreurs grossières ou fautes qui sont dues à
l’inattention ou à la fatigue de l’opérateur, d’où la nécessité absolue de ne jamais se fier à une
observation donnée et de la contrôler obligatoirement en répétant les mesures.
A/ Erreurs systématiques
On appelle erreur systématique toute erreur de cause inconnue dont on peut éliminer
l’influence soit par le calcul soit par une méthode opératoire appropriée. Les erreurs
systématiques sont dangereuses parce qu’elles ne sont pas mise en évidence par une répétition
des mesures et parce qu’elles influent les résultats toujours dans les même sens par effet
d’accumulation.
On peut dire qu’une erreur systématique et celle dont l’effet se répète d’une manière
constante ; puisqu’elle obéit à une loi connue, on peut la calculer donc on peut l’éliminer.
Exemple : qu’elles sont les erreurs systématiques dans la mesure d’une distance par une
chaîne ou ruban.
1- Erreur de l’étalonnage.
Pour connaitre la longueur d’une chaine on la compare à celle d’une base d’étalonnage
mesurée avec une précision.
15
Base AB = 20 m
A B
Chaîne CD = 20,005 m
C D
H
La chaine CD ci-contre mesure en réalité 20,005 m, il faut donc faire subir aux mesures
une correction positive de +5mm, soit 2,5 cm pour une portée de 100m.
2- Erreur de dilatation.
ed = 1,25.10-5 (t - to).lo
3- Erreur d’élasticité.
Lorsqu’on mesure une tension sur une chaîne d’acier, ce dernier prend un allongement
élastique qui s’annule lorsque la tension cesse d’agir.
l
σ σ
F
σ
S
4- Erreur de la chaînette.
T
T
A
B
O
P: poids de la chaîne
x P²L L: longueur de la chaîne
Y = a . ch C c=
a 24T² T: tension appliquée au moment de la mesure
5- Erreur de l’alignement.
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L L’
α h
A C
H
On mesure L + L’au lieu de AH + HC
L’erreur commise sur la mesure est : ε = AH – L = L.cosα – L = L.(cosα – 1)
Ce sont des erreurs qui subissent quand on a bien pris soin d’éliminer les fautes et les mesures
systématiques ; elles sont dues au hasard. Ces erreurs sont dues à l’influence d’une multitude
de facteurs échappant de tout contrôle et variant d’une mesure à l’autre :
On considère comme accidentelles des erreurs dont la grandeur ne peut être ni calculée ni
prévue à l’avance ; elles présentent le caractère essentiel de grandeurs aléatoires ; on constate
alors que :
Supposons qu’on est répété N fois la mesure d’une même quantité dans des conditions
identiques et l’absence des erreurs systématiques, alors on peut adopter comme résultat la
valeur de la moyenne arithmétique.
Calculons les écarts de chaqu’une des mesures avec la moyenne arithmétique adoptée, ces
écarts sont les erreurs accidentelles notées ea telles que : L – Li = vi
L est la moyenne arithmétique
n8 n7 n6 n5 n1 n2 n3 n4
17
ni
f i=
2- On calcul pour chaque intervalle le rapport N , qu’on appelle fréquence relative
n ∑n
à l’intervalle considéré.
( )
∑ f i =∑ Ni = N i = NN =1
fi
3- Les rapports a .
f1
a
-7a -6a -5a -4a -3a -2a -a 0 +a +2a +3a +4a +5a +6a +7a
fi
×a=f i
L’intervalle d’un rectangle a ; la somme des surfaces de tous les rectangles est
égale à :∑ f i =1
Remarque : L’intervalle « a » adopté pour définir les classes de répartition a été choisi
arbitrairement ; nous aurions pu le choisir plus petit, ceci nous aurait renseigné d’une
manière plus précise sur la loi de répartition.
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2- La fréquence des erreurs est d’autant plus faible que la valeur absolue est grande.
y = φ(x) dp
a x x+dx b
Si l’on considère un intervalle infiniment petit dx on constate que la fréquence est donnée par
l’aire hachurée.
On peut assimiler la fréquence à une probabilité et dire que la probabilité pour que l’erreur
soit comprise entre x et (x+dx) est donnée par dP = φ (x) dx ;
b
Pa,b =∫ ϕ( x ). dx
a ;
+∞
P−∞ ,+∞=1=k. ∫ e
−h²x² dt
.dx ⇒ dx=
−∞ ; on pose hx = t h ;
+∞
k 2k +∞ −t²
P−∞ ,+∞= . ∫ e . dt=1= ∫ e . dt
−t²
Donc :
h −∞ h 0
+∞
∫ e−t² .dt= √2π 2× × √ =1⇒ k=
k π h
0 et h 2 √π
h −h²x²
ϕ ( x )= e
√ π h : module de précision
Le terme précision ne s’applique qu’à des mesures non entachées d’erreurs systématiques ; la
précision est donnée à la valeur de mesures correctes et ne dépend que des erreurs
accidentelles.
L’erreur apparente est toujours calculable, alors que l’erreur vraie ne l’est pas.
*Erreurs – Écarts – Résidus (sont synonymes)
Les écarts et résidus sont des appellations utilisées de préférence pour désigner l’erreur
apparente notée v ; on admettra que toutes les erreurs soient très petites et on les considèrera
comme des infiniment petits de 1ere ordre par rapport à la quantité mesurée et nous admettons
que les infiniment petits de second ordre sont négligeables, mais leur somme ne l’est pas s’ils
sont de même signe.
On appelle mesures de même précision des mesures effectuées dans des conditions
comparables avec des instruments ; donc deux mesures sont de même précision lorsqu’on a
aucune raison de préférer l’une de l’autre.
x 1 + x 2 + x3 +. .. .+ x n
X=
On adoptera : n ;
v 1 =x−x 1
v 2 =x−x 2
¿ v 3=x−x 3 n n
. .. .. . .. .. ..... .. ..
∑ v i= [ v ] =nx−∑ x i =nx−nx =0
¿ v n=x−x n ; i=1 i=1 ;
En conséquence la somme algébrique des résidus est nulle ; si on a choisi pour X la moyenne
arithmétique des valeurs observées Xi, la somme des écarts vi est nulle et réciproquement si
on démontre que la somme des v i est nulle alors la valeur adoptée est la moyenne
arithmétique.
20
∂ [ vv ]
=2 [( x− x 1 )+( x− x 2 )+. .. .+( x− x n ) ]= 0
c.à.d : ∂x ;
n
⇒x=
∑ xi
2×( nx−∑ x i )=0 ⇔nx=∑ xi
Alors, i =1 n
On dit que la moyenne arithmétique répond aux principes des moindres carrés.
Pour caractériser la précision des mesures il faut déduire l’ensemble des erreurs accidentelles
en un nombre qui devait en quelque sorte définir l’unité de mesure des erreurs.
mq² = 1
e2 +e 22 +e 23 +. . .+ e2n [ e . e ]
n
=
n ⇒ √
mq =±
Exemple : Une grandeur dont on connaît la vraie valeur a fait l’objet des deux séries de
mesures.
1ére série 2éme série
e e² e e²
−3 9 0 0
+5 25 +1 1
−2 4 0 0
−2 4 −7 49
0 0 -1 1
| | | |
+1 1 +5 25
+2 4 −1 1
−3 9 0 0
−1 1 4 16
0 0 0 0
[|e|] =19 57 [|e|] =19 93
ma = 1,9 ma = 1,9
mq=±
√
57
10
=±2,4 mq=±
93
10√ =±3,1
En général la formule donnant mq n’est pas applicable parce qu’on ne connaît pas les erreurs
vraies, on est donc amené à chercher une estimation de mq à l’aide des écarts v i qui sont
parfaitement connus.
21
Xm : moyenne arithmétique de mesures de cette grandeur
[ vv ] = n−1 [ ee ] ⇒ [ ee ]= n [ vv ]
n n−1
n [ vv ]
m 2q = [ vv ] × 1 ⇒ m 2q =
n−1 n n−1
m q =±
√ [ vv ]
n−1
C’est l’écart d’une mesure isolée qui caractérise l’ordre de grandeur de l’erreur accidentelle.
Remarque :
∑ e 2i m 2q
∑ e2i =n2 ( X− X m )
2 2
⇒ ( X −X m ) =
n2
=
n ;
mq
( X − Xm )=±
Donc : √n
B-5-1-5 Propagation des erreurs vraies :
y=f ( X 1 ,X 2 ,X 3 ,. . .. ,X n )
Soit :
X1, X2, ……, Xn étant des quantités mesurées différemment et y est le résultat que nous
cherchons. Supposons que nous connaissons les valeurs exactes des quantités mesurées, nous
pouvons calculer les erreurs vraies e1, e2, e3,…., en.
22
La valeur exacte de y est donnée par : y ( 1 1 2 2 3 3 n n)
y +e =f x +e ,x +e ,x +e , .. .. ,x + e
ey étant l’erreur vraie qui entache la valeur y calculée à partir des résultats X1, X2, ……, Xn
∂f ∂f ∂f
y+e y = f ( X 1 ,X 2 ,X 3 , .. . . ,X n )+ e1 + e 2+.. .+ e
fournis par les observations ∂ x1 ∂ x2 ∂ xn n
∂f ∂f ∂f
e y= e1 + e 2+ . ..+ e
∂ x1 ∂ x2 ∂ xn n
( ) ( )(
∂f
)
∂ x1 e 11 e12 e13 .. .. e 1n
ey
1
∂f e 21 e 22 e 23 .. .. e 2n
⃗ e y2
e y=
⃗
∂f
∂x (
×⃗
E⇔ .. ) = ∂ x2
..
¿ e 31
..
e 32
..
e 33
..
..
..
..
..
e 3n
..
.. .. .. .. .. .. .. ..
e yr
∂f e r1 e r2 e r3 .. .. ern
∂ xr
Donc :
( ) ( )
r
∂f 2 2 2 2 ∂f 2 2
∑ ( e y )2 = [ e y . e y ] = ¿ [ e11 +e 21 +e 31 +. ..+e 2r1 ] + ¿ [ e12 +e 222 +e 232 +.. .+e 2r2 ] +. . .. .. .. .
i=1
i ∂ x1 ∂ x2
( )
∂f 2 2 2 2
( ) ( )[
∂f 2 ∂f 2
. .. .. . .. .+ ×[ e 1n +e 2n +e 3n +. ..+e 2rn ] +2 × e 11 e 12 +e 21 e 22 +. .. ..+er1 er2 ]+. .. . ..
∂ xn ∂ x1 ∂ x2
Alors
( )
[ e y . e y ]=
∂f 2
∂ x1
×[ e 1 .e 1 ]+
( )
∂f 2
∂ x2
×[ e2 . e 2 ] +. .. ..+ ( )
∂f 2
∂ xn
×[ en . e n ]
23
et, l’erreur moyenne quadratique de y s’écrit comme suit :
( ) ( ) ( )
2
∂f 2 ∂f 2 ∂f
m 2y =e . m .q 2y = ×emq 2X1 +
2 2
×emq X +.. .. .+ ¿ emq x
∂ x1 ∂ x2 2 ∂ xn n
Soit : Y = X1 + X2 + X3 + ……… + Xn
Nous connaissons les e.m.q sur X1 ; X2 ; X3 ;… ; Xn telles que : emq1, emq2, emq3, …., emqn
√ 2
⇒ emq y =± emq x +emq x +emq x + .. ..+ emqx
1
2
2
2
3
2
n
Si les variables X1 ; X2 ; X3 ;…; Xn ont les mêmes précisions emq1 = emq2 = =....=emqn=emq
Alors :
emq y=±√ n×emq 2 =±emq √ n
( )
2
1
emq 2X =
n [ emq 2x + emq 2x + emq 2x + .. . .+emq 2x
1 2 3 n ]
Si emq = emqX1 = emqX2 = emqX3 = …. = emqXn (même précision)
Alors :
2
1 emq
emq 2X = ×n×emq 2 =
n2
n
Donc :
Aussi :
emq X =±
emq 2
n
=±
√
emq
√n
Donc :
emq =±
√ [ v.v ]
n-1
⇒
24
√
[v .v]
√ √
[v .v]
2
emq n-1
emq X =± =± =±
n n n . ( n−1 )
Distances v v.v
10.295,375 -4 16
10.295,372 -1 1
10.295,369 +2 4
10.295,380 -9 81
10.295,375 -4 16
10.295,368 +3 9
10.295,372 -1 1
10.295,359 +12 144
10.295,380 -9 81
10.295,360 +11 121
[ v ]= 0 10.295,371 [ v ]= 0 [ v . v ] =474
emq=±
√ [ v.v ]
n−1
emq
=±
7,3
√ 474
9
=±7,3mm
emq X = =± =±2,3mm
√n √ 10
Donc : X =10 . 295,371±2,3mm
Exercice :
Les côtés d’une parcelle rectangulaire ont été mesurés à l’aide d’une chaine de
50 m avec une erreur moyenne quadratique emq p= ± 2cm ; on a obtenu les résultats suivants :
a= 347,27m
b= 137,68m
La chaîne utilisée mesure en réalité par contrôle (étalonnage), 49,991m.
a/ quelle valeur faut il adopter pour la surface de la parcelle ?
b/ quelle estimation peut on faire de la précision de cette valeur ?
Solution :
348,27m
a corrigé =348,27m− × 0,009m=348,27 −0,063=348,207m
50
137,68m
b corrigé =137,68m− ×0,009m=137,68−0,025= 137,655m
50
S=aC ×b C =348,333m×137,705m=47 . 932,4346m²
25
a c=348,333m→7portées ⇒emq a=±20mm √ 7=±52,9mm
b c=137,705m→ 3portées ⇒ emqb =±20mm √ 3=±34,6mm
emq 2S =( 137,655m )2 ×0,053 2 + ( 348,207 )2×0,0346 2 =198 . 2083m 4
emq S =±√ 201,9025 m4 =±14,08m 2
Donc : S= 47.932 m² ± 14 m²
B-6 Loi de répartition des erreurs accidentelles :
h b −h 2 x2
∫ e dx
√π a
ϕ ( x )=
Nous avons vu au paragraphe B.5 la fonction de fréquence attribuée à la
courbe de Gauss et on dit la probabilité pour que l’erreur soit comprise entre a et b est donnée
par l’expression suivante :
h b −h2 x2
Pa,b = ∫ e dx
√π a
B-7 Espérance mathématique des erreurs accidentelles :
X étant une valeur aléatoire à une dimension ayant pour fonction de fréquence φ(x) ; on
appelle valeur moyenne ou espérance mathématique, la grandeur E(x) notée aussi µ:
+∞ h +∞ 2 2
E( x )=μ=∫−∞ x . ϕ (x ). dx= .∫−∞ x . e−h x . dx
√π
Propriétés :
1- E( k )=k k=constante
2- E( kx )=k . E( x )
3- E [ x+ k ) ] =E( x )+k
4- [ ∑ i ] ∑
E x = E( x i )
5- E [ E( x ) ] =E( x )
26
y= φ(x)
-T -emq µx emq +T
−x²
1 b
P(a≤x≤b )= ∫
emq √ 2π a
e 2emq 2
. dx
(1)
Démonstration :
+∞ h −h²x²
σ 2x =emq 2x =E [ ( x−E ( x ) )2 ]=∫−∞ [ x−E ( x ) ] ϕ ( x ) .dx
2 ϕ ( x )= e
et √π
Si on prend, selon la courbe de Gauss où X est centrée réduite, la valeur de la moyenne ou
espérance mathématique est égale à 0 µ = E(x).
h +∞ 2 -h²x²
σ 2x = ∫ [ x ] e . dx
√ π −∞
Alors :
+∞ h +∞
∫−∞ ϕ ( x ) . dx= √ π ∫−∞ e−h²x² . dx=1
; Selon Gauss (considérée comme démontrée)
Si l’on dérive cette dernière expression par rapport à h on a :
1 +∞ −h²x² h +∞
√π
∫−∞
e +
√π
∫−∞
−2hx²e−h²x² . dx=0
;
dt
dx=
Et si l’on pose t = h.x comme changement de variable, alors : h et l’expression devient
comme suit :
1 +∞ −t² 2 1 +∞ −t² 2h² +∞
h √π
∫ −∞
e . dt −
h √π
∫ t²e −t² . dt =0 ⇔
h √π
∫−∞
e . dt −
√π
∫−∞
x² . e−h²x² . dx =0
+∞ h −∞
∫ e−t²
dt= √ π et emq
2 2
x =σ x =
√π
∫−∞
x²e−h²x² . dx
Comme : −∞
Alors cette dernière l’expression devient :
1 1
. √ π −2 . h. emq 2x =0 ⇔emq 2x =
h √π 2h²
x²
−
1 1 2σ 2
⇒ emq h =± =σh donc: ϕ ( x ) = .e x
h √2 σ x √ 2π (2)
Ce qui démontre la formule (1)
L’expression (1) est une fonction de probabilité qui dépend de l’e.m.q qui peut varier d’un
échantillon de mesure à un autre.
27
B-9 Tolérances :
Pour un instrument, l’erreur limite de fiabilité est l’erreur limite d’un seul mesurage d’une
valeur donnée de la grandeur à mesurer, effectué dans les conditions déterminées d’emploi de
l’instrument.
En topographie, l’erreur maximale tolérée d’une seule mesure d’une série, appelée Tolérance T
est l’erreur limite définie comme la valeur au-delà de laquelle la probabilité d’obtenir un écart
en valeur absolue dû à des causes fortuites et non à des fautes opératoires est de 1%.
Soit une grandeur X dont on détermine p valeurs x', x'', ….. , x(p) d’égale précision.
' '' ( p2 )
x 2 + x 2 +. . . . . + x 2 = p2 ¿ x2
(p )
x '3 + x ''3 + . . . . . + x 3 3 = p3 ¿ x 3
Toutes les mesures élémentaires ayant été faites dans les mêmes conditions de précision, la
valeur la plus probable de x est leur moyenne arithmétique.
X=
[x ' '' ( p1 )
1 + x 1 +. .. . .+ x 1 ]+ [ x '
2 ] [
+ x ''2 + .. .. .+ x (2 2) + x '3 + x ''3 + .. .. .+ x (3 3 )
p p
]
p1 + p 2 + p3
n
( p 1× x 1 ) + ( p2 × x 2 ) + ( p3 × x 3 )
∑ pi × xi
X= = i =1 n
p 1 + p2 + p 3
∑ pi
Soit : i=1
X est la moyenne pondérée, les nombres p1, p2, p3 étant les poids des moyennes partielles x1,
x2, x3 ; si σ désigne l’erreur moyenne quadratique de chaque mesure élémentaire, les e.m.q. des
moyennes partielles valent respectivement :
σ σ σ
σ 1= ; σ 2= ; σ 3= ;
√ p1 √ p2 √ p3
σ2 σ2 σ2
p1 = ; p2= ; p3= ;
Soit : σ 21 σ 22 (1) σ 23
Les poids sont donc inversement proportionnels aux carrés des écarts-types.
2 2 2 2 2
L’expression (1) nous permet de conclure que : σ = p1 σ 1 = p 2 σ 2 = p3 σ 3 =Cte=1×σ 0
σ0 : est l’erreur moyenne quadratique à craindre sur une observation fictive de poids 1 ou
l’e.m.q. sur l’unité de poids.
28
Dans le cas général :
Cas d’observations d’égale précision (pi = 1,∀ i )
emq 0 =σ 0 =±
n−1
=±
n−1√ [ Pvv ]
√ ∑ pi v 2i
Cas ou les observations sont d’inégale précision (pi quelconque)
emq 0 =σ 0 =±
v =X −x i
[ Pvv ]
n−1 √
Avec : i
pi v i = pi X −p i x i ⇒ ∑ p i x i =∑ pi X −∑ p i xi =X ∑ pi −∑ pi x i=X [ P ] −[ PX ] =0
[ PX ]
X=
Car P ;
pi v i v i=( p i X− pi x i ) ×( X −x i ) =p i X 2 −p i x i X − pi x i X + pi xi2
2 [ PX ] ∑ pi x i
X= =
2[P] ∑ pi
En conclusion, la moyenne pondérée X est une valeur adoptée qui satisfait les principes des
moindres carrés ; [ Pvv ] minimum.
Comme étant :
emq 0 =σ 0 =±
√ pi vi vi
n−1 est l’erreur moyenne quadratique à craindre en une
emq 0
emq X =±
observation quelconque xi et √n est l’e.m.q. à craindre sur les résultats obtenus en
faisant la moyenne arithmétique de toutes les mesures ; alors pour la moyenne pondérée (p i
quelconque), on a :
emq 0 =σ 0 =±
n−1 √
[ Pvv ]
=±
∑ pi v i v i
qui aurait un poids égal à 1.
n−1 √
Erreur moyenne à craindre sur une observation « fictive »
X=
∑ pi xi
On prend aussi la connotation X pour la moyenne pondérée, on aura ∑ pi
p21 p 22 p2n 1 [ p 2 . σ 2]
σ 2X =
[P] 2
. σ 21 +
[ P] 2
. σ 22 +.. . .. .. .+
[P] 2
. σ 2n =
[ P ]2
. [ p 2
1 . σ 2
1 +. .. . .. ..+ p 2
n . σ 2
n ] =
[ P ]2
et
σ 20 σ 20 σ 20
pi σ i2= σ 20 ⇒ σ 2i =
pi
⇒ σ 2X = [ p1 + p2 +.. . ..+ pn ] ⇒ σ 2X =
[P]
Or : [ P ]2
√ 1 σ0 σ0
σ X =± σ 0 =± =±
√[P ]
√
[P] n
∑ pi
Donc : i=1
29
De même, on peut se poser la question du poids de la moyenne arithmétique si chacune des
σ 20
σ 2i =
mesures à un poids p=1 ; comme : pi
σ 20 σ2 σ2
σ 2X = ⇒ 0 = 0 ⇒ P X= n
Alors : PX n PX
Donc le poids de la moyenne arithmétique est égale au nombre de mesures et en conclusion le
poids de la moyenne pondérée est égal à :
[ P ] = ∑ pi .
R3
h4
R4
h3
L’altitude du point A sera déterminée par la moyenne pondérée en faisant intervenir le poids.
Comme le poids est le degré de confiance (plus on a confiance plus le poids est grand) ; dans
un cheminement altimétrique le poids d’une altitude donnée est inversement proportionnel à la
p1 . H A + p2 . H A 2 + p 3 . H A3 + p4 . H A4
H A= 1
p1 + p2 + p3 + p4
30
Et,
1 1 1 1 1
pi = ⇒ p1 = =1,25 . 10−3 ; p 2 = =2. 10−3 ;p 3 = =6,25 . 10−4 ;p 4 = =8,33 . 10−4
li 800 500 1600 1200
⇒ p 1 + p2 + p3 + p4 =4,7 . 10−3
L’intervention du poids se voit clairement non fructive en terme de l’altitude dans sa totale
expression (contrairement à celle définie par la moyenne arithmétique), par ailleurs, on doit
traiter le problème autrement. La différence de ces 4 altitudes est apparente au niveau du
quelques centimètres.
Donc : HA = 503,70 + dh = H0 + dh
p 1 . dH 1 + p2 . dH 2 + p3 . dH 3 + p 4 . dH 4
dHA =
Et : p 1 + p2 + p3 + p4
{dH1=H1-H0=3cm¿{dH2=H2-H0=9cm¿{dH3=H3-H0=8cm¿ ¿
Alors :
⇒ dHA=
( 1,25×3 )+ ( 2×9 )+ ( 0,63×8 ) + ( 0,83×6 )
2/emq0 ?
1
=1
Un cheminement altimétrique de longueur 1 km a un poids de 1km
pi Vi = HA - Hi Pi.vi Pi.vi²
Donc :
emq 0 =±
√ 29,19
3
=±3,12cm
3/
emq 2HA =
emq20
[ P HA ]
⇒emq HA =±
( 3,1 )2
4,7 √
=±1,4cm
31
Aussi on peut calculer la précision de chaque dénivelée :
emq02
√ √
2
( 3,1 )
emq h =± =± =± 2,8cm
1 P h1 1,25
√ √
2 2
emq 0 ( 3,1 )
emq h =± =± =± 2,2cm
2 Ph2 2
emq h3 =±
√ emq 2
Ph
3
0
=± √ 0,63=±3 , 9 cm
√ √
2 2
emq 0 ( 3,1 )
emq h =± =± =±3 , 4 cm
4 P h4 0,83
Exercice n°2
hv
β Δh
hAB
ha
A
On suppose ha = hv, on a Dh = 2.000 m ± 20 cm et β = 30gr ± 10cc
32
Exercice n°3 : Un angle a été obtenu par deux séries d’observations différentes en utilisant un
théodolite T2.
1ere série :
{ᾱ1=85 28 3 ,5 ¿{10réitérations¿ ¿ ¿
gr c c
2 série :
erreur de la moyenne arithmétique
ème
{ᾱ2=85 28 36,4 ¿{8réitérations¿¿ ¿
gr c c
erreur sur une seul mesure d’angle
emq α
1 = erreur de la moyenne arithmétique
emq α
2 = erreur sur une seule observation
Par définition :
2
2 emq 02 emq 02 emq 20 2
emq ᾱ1 25
emq ᾱ = ⇒ pᾱ 1 = 2
= et emq = α2 = ≈3
1 pᾱ 1 emq ᾱ 9 n 8
1
ᾱ 1= 85,283+dα
p2
( 3,5 )cc + ( 6,4 )cc
p1 dα 1 + p 2 dα 2 p1 p1
dα = ==
( )
p1 + p 2 p1 p2
1+
p1
cc cc cc
( 3,5 ) +3 ( 6,4 ) 3,5 +19,2 22,7
dα = = = = 5,7 cc
( 1+3 ) 4 4
cc gr c cc
ᾱ=85,283+5 ,7= 85 28 35 7
[ pvv ]
emq 20 =
n−1
pi αi vicc pivi pivivi
1
- 2,2 2,2 4,84
P1= 9 ou 1
1
- -0,7 -2,1 1,47
P2 = 3 ou 3 6,31
33
√
6,31 emq02 6,31
± =±2,5 cc emq 2α= =
cc
⇒ emqα =±1 ,26
emq0 = 1 [ p] 4
Exercice n°4 : Montrer que la précision d’un gisement est d’autant plus grande que la longueur
du côté est grand.
A
DAB
B
O
X
Comme :
X B −X A ΔX
tgGtAB = = ;
Y B −Y A ΔY
emq 2ΔX =emq 2X + emq2X =2emq 2 ⇒ emq ΔX =±emq √ 2
B A
emq 2
ΔY =emq 2
YB +emq 2
YA =2emq 2 ⇒ emq ΔY =±emq √ 2
( ) ( ) ( ΔX )×( emq √ 2)
2 2
2
1 1
¿( emq √ 2) +
t AB 2 2 2 2 2
emqG ¿ ( 1+ tg G AB) =
ΔY 2 ΔY 2
( ) ( )
2 2
ΔX t 2 1 ΔX 2
1+ 2
¿ emqG =2emq 2
+ AB
4
ΔY ΔY ΔY
( ) ( )
2
ΔX 2 + ΔY 2 t
2
2 ΔX + ΔY
22
¿ emqG =2emq AB
ΔY 2 ΔY4
4 2
D 2 2D t 2 2
2
4
emqGt AB =2emq 4
⇒emqG = 2 emq AB
ΔY ΔY D
t √2 1
emqGAB =± √ 2=±
D D
Cette dernière expression signifie que lorsque D→∞⇒ emq→0 cela veut dire qu’on
obtiendra la précision du gisement AB proche de zéro autrement dit la précision est très
grande.
34
CHAPITRE II : NIVELLEMENT
2-1-1 Observations
ΔZ AB
d2
A
d1 d2
Les lectures directes sur les mires, en visée arrière L AR et en visée avant LAV donnent la mesure
directe de la dénivelée
ΔZ =L AR−L AV . La portée, distance horizontale du niveau à la mire,
varie suivant la pente mais n’excède guère 60 mètres ; dans la mesure du possible l’opérateur
place le niveau à peu près égale distance A et B, cette égalité des portées n’impliquant pas du
tout l’alignement en plan sur le segment AB mais seulement le positionnement sur la
médiatrice.
Si la configuration du terrain interdit la station du niveau entre AB, cours d’eau par exemple,
stationner à quelques mètres derrières A dans le prolongement de BA puis derrière B et opérer
par visée réciproques.
35
LA2 LB2
LA1 LB1
ΔZ
AB B
A
Tr
NT Lunette
Vb P
Ns
E
Niveau-bloc à nivelle
Le pivot est calé à peu près vertical à l’aide de la nivelle sphérique Ns, de sensibilité
8’ – 25’/2mm et de l’embase E munie d’un système de calage rapide : triangle à vis calantes
à grand débattement, rotule sphérique, couple de vis orthogonales, disque rotatifs superposés
en forme de coin, etc.
La traverse horizontale Tr tourne autour du pivot avec vis de blocage et de fin de pointé ; elle
peut basculer légèrement à l’aide de l’articulation A et de la vis de basculement Vb.
La lunette L,, de grossissement x 15 – 20, est fixé sur la traverse solidairement avec la nivelle
torique NT de sensibilité 400’’ – 60’’ / 2mm ; la nivelle est réglée de façon que l’axe optique
soit horizontal quand la bulle est calée, le calage étant réalisé par basculement du « bloc »
lunette-nivelle.
La précision de calage varie de 8’’ – 10’’ à 1’’ – 2’’ suivant le dispositif de calage ; fiole
graduée ou bulle coupée, c'est-à-dire mise en coïncidence des demi-extrémités opposées de la
bulle.
36
Dispositif de calage
-mettre le trépied en station en estimant l’horizontalité de sa tête sans souci de centrage, puis
caler le pivot vertical à l’aide de la nivelle sphérique et du dispositif de calage ;
-pointer le trait vertical du réticule sur l’axe de la mire avec le pivotement et la vis de fin
pointé ;
Un niveau-cercle est muni d’un goniomètre horizontal simplifié qui permet de mesurer des
angles horizontaux avec une précision réduite.
Après calage sommaire avec la nivelle sphérique, l’axe de la lunette et le rayon horizontal
passant par le centre O de l’objectif forment un angle α.
Rayon horizontal
C
O
R
Niveau automatique
Pour qu’un niveau automatique soit sensible, le compensateur doit être le plus léger possible,
soumis aux frictions minimales, tout en restant robuste. Un objectif mécanique ou optique
permet de vérifier le bon fonctionnement du compensateur après la mise en station.
Ces niveaux automatiques sont fiables, rapides et commodes ont supplanté les niveaux à
nivelles en nivellement ordinaires et de précision.
Utilisations :
- Travaux de construction des canaux, ponts, voies ferrés, routes ;
37
- Contrôle altimétrique sur les chantiers ;
- Nivellement de surface en vue de la détermination des volumes de matériaux.
Ce sont des niveaux équipés par un dispositif qui permet de rendre la lecture entièrement
automatique, sans aucune manipulation des données, et de garantir que la mesure a été
acquise dans des conditions satisfaisantes et d’une manière sûre dont les risques de fautes
étant très réduits.
2-1-3 Dénivelées élémentaires
ΔZ AB
d1 d2
Sens de parcourt
A
ΔZ AB Dénivelée
Après quoi, le porte mire se déplace au point B et l’opérateur lit L B dans les mêmes
conditions.
38
Comme en nivellement les points de mire sont en général nombreux, rarement matérialisés,
l’opérateur les identifie chaque station par rapport au sens de parcours de l’arrière vers
l’avant (de A vers B).
La dénivelée dans le sens de parcours est donc la valeur algébrique ΔZ AB=L A −LB notée
aussi ΔZ .
En cas de visée réciproques identifier soigneusement les lectures, L A étant la lecture arrière,
LB la lecture avant, indépendant des positions relatives du niveau et de la mire.
( L A1− LB1 ) + ( L A2 −LB2 ) ( L AR−L AV )1 −( L AR −L AV )2
ΔZ AB= =
2 2
Saisie manuellement et réductions des observations dans un carnet, ou saisie et traitement
automatiques, selon le matériel utilisé.
Exemple :
2,149
Repère 1,979 196,251 m Repère AB-65
1,808 34,1 m
---------- ------------- --------------- +0,836
32,8 m
1,307 197,087 m
M 1,143
0,978
Que l’on opère par égalité des portées ou par visées réciproques, la détermination de la DN en
grandeur et en signe selon le sens de parcours ne change pas, sous réserve d’affecter le signe
« moins » aux lectures qui correspondent à des points de mire placés au dessus du plan de
visée.
LAV
ΔZ
LAR
39
Le signe d’une lecture dépend uniquement de la position du point en dessous ou au dessus du
plan de visée, pas du fait que la lecture soit arrière ou avant.
2-1-4-1 Observations
LAR(n-1) LAVn
LAV(n-1)
LAR1 LAV2
LAR0 LAV1 LAR2 LAV3
n
Nn
ΔZ
n-1
0 N1 1 N2 3
N1 2 Sens de parcours
N3
Lorsque le point de départ 0 et le point d’arrivée n sont situés de telle façon qu’une seule
station de niveau ne suffise pas pour déterminer la dénivelée ΔZ : éloignement, masques,
dénivellations importantes ; etc.
Un cheminement encadré part d’un point 0 connu en altitude, passe sur un certain nombre de
points intermédiaires qui seront conservés ou non, aboutit sur un autre point connu n ; la
forme géométrique du cheminement dans le plan horizontal n’a aucune importance.
1- le porte mire tient la mire verticale sur le point de départ 0, l’opérateur met le niveau
en station N1 en estimant l’emplacement approximatif du point de mire suivant 1 de
manière à respecter au mieux l’égalité des portées :
ON ≈ N 1
1 1 , il pointe la mire, cale
la nivelle torique ou vérifie le compensateur, fait la lecture au trait niveleur (FN)
LAR0 et éventuellement les lectures (FS) et (FI) aux traits stadimétriques en
contrôlant immédiatement l’égalité des portées
ON ≈ N 1
1 1 ; il pointe la mire, cale la
nivelle torique ou vérifie le compensateur, fait la lecture au trait niveleur ou fil
40
niveleur noté LARo et éventuellement les lectures du fil supérieur et du fil inférieur en
contrôlant immédiatement l’égalité (FS-FN) = (FN-FI) à 1mm près avec LAR = FN.
3- Sur la mire verticale immobile en 1 l’opérateur lit L AV1 et éventuellement les lectures
aux traits stadimétriques.
5- Pendant que le porte mire se déplace pour aller au point 2, l’opérateur calcule la
ΔZ 1=L AR −L AV
dénivelée DN précédente, 0 1 , avant de viser 2.
Fermeture et tolérance :
Z1 = Z0 + ΔZ1
Z2 = Z1 + ΔZ2 = Z0 + (ΔZ1 + ΔZ2)
-- -- -- -- --
j
∑ ΔZ i
Zj = Zj-1 + ΔZj = Z0 + i=1
-- -- -- -- --
n
∑ ΔZ i
Zn = Zn-1 + ΔZn = Z0 + i=1
Du fait des imprécisions des altitudes imposées Z 0 et Zn, comme de celles des dénivelées,
l’altitude du point n, ainsi calculée directement à partir de l’altitude de départ Z 0 et de la
41
somme algébrique des dénivelées, correspond à l’altitude connue Z n ; la formule
n
∑ ΔZ i
opérationnelle s’écrit donc Zna = Z0 + i=1 d’où l’écart de fermeture algébrique :
ez = Zna –Zn, dont la valeur absolue doit être strictement inférieure à la tolérance Tz pour
autoriser la poursuite des calculs.
L’opérateur, une fois qu’il a terminé les observations sur le terrain fait les calculs des
altitudes et détermine l’écart de fermeture pour le comparer avec la tolérance ; en cas de
dépassement, les observations doivent être reprises.
A noter que deux erreurs parasites ou deux fautes de calculs opposées, 1m et -1m par
exemple, commises sur deux DN de même signe, peuvent passer inaperçus, la probabilité
d’un tel évènement étant toute fois négligeable.
Compensation mot réservé exprès à la répartition de l’erreur par la méthode des moindres
carrés.
La correction totale est égale à l’écart réel de fermeture changé de signe (c = -e).
1ère méthode :
Aller
X
Z (inconnu)
RN
Z connu
Retour
L’erreur :
ε =Z RN −Z RNa
La correction :
C=− ( 2ε )
Exemple :
42
Z RN =100,00m
DN aller =+ 12,25m
_________________
ZX = 112,25m
DN retour = -12,23m
__________________
Z RN trouvée au retour=100,02m
Correction=− (22cm )=−1cm
Z RN donnée = 100,00m Z X trouvé =112,25m
__________ correction=-0,01m
ε =+0,02m Z X corrigée=112,24m
S’applique en terrain faiblement accidenté (pente < 5%). La correction s’applique aux visées
arrière et avant.
l l
dV i = in ×dZ et dR i= in ×dZ
[ l ]1 [ l ]1
Où : dZ = ε : écart de fermeture
dVi : correction à apporter à une visée avant particulière
dRi : correction à apporter à une visée arrière particulière
[ l ] n1 : somme les longueurs de toutes les portées du cheminement c.à.d la longueur
totale du cheminement.
Si l’erreur de fermeture est négative – les corrections seront additionnées aux visées arrière et
soustraites des visées avant.
ΔZ i ΔZ i
dR i= n
× dZ et dV i = ×dZ
[ ΔZ ] 1 [ ΔZ ] n1
43
dZ : écart de fermeture du cheminement.
ΔZ : Dénivelée particulière considérée
[ ΔZ ] :Somme des partielles
=[ R ] + [ V ] où les R et V sont prises en valeurs absolues .
Le signe de la correction on applique la même règle que pour la 2ème méthode.
d
RN RN
Départ Arrivée
D
Sens de marche
[ d i ]i1
dZi=− ×( dZ )
D d : correction à apporter au Z d’un point de cheminement.
i
[ d i ]1=∑ d i
i
RN1 ZX1
RN2
ZX2
1er 2ème Altitudes obtenues avant la compensati on
ZX3
X ZX4
RN4
3ème
4ème
RN4
Le meilleur cheminement et le plus court, c’est celui qui est effectué en terrain aussi plat que
possible ; c’est aussi qui comporte le moins de stations.
44
Le Z du point X sera obtenu par la moyenne pondérée c’est à dire en faisant intervenir les
poids ; le poids c’est degré de confiance, plus on a confiance plus le poids est grand.
∑ Pi×Z Xi
La formule de la moyenne pondérée est ∑ Pi
Deux façons de déterminer les poids :
b- Le poids d’une altitude donnée sera fonction du nombre total des visées arrière et
avant.
[ ni ]n1
Pi= n
où ;[ i ]1 : nombre total de visées (portées) des 4 cheminements ;
ni n
ni : nombre total des visées (portées) du cheminement considéré ;
64
⇒ P 1==16
Si le cheminement n°1 composé de 4 portées alors, ni = 4 4
64
⇒ P 2= =6,4
Si le cheminement n°2 composé de 10 portées alors, ni = 10 10
64
⇒ P 3= =3,2
Si le cheminement n°3 composé de 20 portées alors, ni = 20 20
64
⇒ P 4 = =2,1
Si le cheminement n°4 composé de 30 portées alors, ni = 30 30
2-1-4-3 Algorithme
1- FS – FN = FN – FI ;
45
n−1 n n
∑ L ARi −∑ L AVi=∑ ΔZ i
3- i=0 i=0 i =0 ;
n
Z na=Z 0 + ∑ ΔZ i
4- i =1 ;
5- Cz = Zn – Zna ;
6- |Cz|¿ ¿ ;
Cz × D i
Cz 1= n
∑ Di
7- i =1 ;
2-1-4-4 Application
2,149 Repère
Repère 1,979 196,251 ABm-65
1,808 34,1 m type Est
+0,836
-1 mm 32,8 m
1,484 1,307
1 1,341 1,143 197,086
1,198 0,979 28,6
-0,267
-1 mm 30,5
0,648 1,761
2 0,562 1,608 196,818
0,475 1,456
17,3
-0,699
-1 mm 18,4
3 1,454 1,353 Borne
Borne 1,340 1,261 196,118 hectom-
1,226 1,169 22,8 étrique
+0,544 N° :7
-1 mm 22,4
2,130 0,908
46
4 1,992 0,796 196,661
1,855 0,684 27,5
+0,701
-1 mm 25,3
1,710 1,418
5 1,541 1,291 197,361
1,372 1,165 33,8
+0,637
-1 mm 31,5
1,465 1,061
6 1,398 0,904 197,997
1,331 0,746
13,4
-0,345
-1 mm 12,7
1,427 1,807
7 1,388 1,743 197,651
1,349 1,680 7,8
+0,568
-1 mm 7,2
Pylône 0,856
HT 0,820 198,219
0,784 Massif
sud
Zna=
Σ =11,541m Σ =9,566m Σ =1,975m Σ =366,1m 198,226
Cz=
ΣAR – ΣAV
-7mm
=
1,975 TZ=17mm
47
Élévation
a
i-1
c
Vue en plan
Ni
(i-1)
a
b
Nivellement de détails
2-ensuite, station par station pour celles qui comportent les points de détails, calcul des
altitudes de ces derniers. Pour ce faire, déterminer l’altitude du plan de visée horizontal de
la station, en ajoutant à l’altitude du point arrière de cheminement la lecture arrière
correspondante : Zp = Zi-1 + LARi-1 ; après quoi, retrancher à cette constante altimétrique les
lectures faites sur les points de détail :
Za = Zp – LAVa
Zb = Zp – LAVb
Zc = Zp – LAVc
Exemple :
148 0,628
48
-1,086
1 +1,506 +1,714
H.B 1,436
Blindé -1,602
R.B +0,371
Les résultats ne sont pas contrôlés et par conséquent sont susceptibles d’être faussés par des
erreurs parasites d’observation, lectures, saisie, etc., des fautes de calcul, ainsi que des erreurs
systématiques parmi lesquelles notamment l’erreur de collimation.
C’est pourquoi, avant de d’effectuer les observations, l’opérateur doit bien choisir les points :
point de cheminement contrôlés et précis pour lesquels la lecture avant est suivie d’une
lecture arrière, points de détail sans contrôle ni précision déterminés uniquement par une
lecture avant.
2-1-6 Précision
Calage : oubli de caler la nivelle, bulle amenée entre deux traits de la fiole non symétriques,
compensateur bloqué.
-Erreur d’étalonnage de la mire ; les mires de nivellement sont souvent maltraitées. Elles
peuvent être aisément vérifiées avec un triple décimètre de longueur exacte, en les mesurant 4
fois par exemple.
-Défaut de la verticalité de la mire ; éliminé avec une nivelle sphérique réglée ; il y’en a
plusieurs manières de vérification et réglage.
49
LA LB
e e
L’A L’B
B ΔZAB
LB2
LA2
e e’
L’B2
L’A2
LB1
e’ e
L’B1
LA1 ΔZAB
B
A L’A1
Si LA et LB sont les lectures entachées par l’erreur de collimation, L’ A et L’B les lectures
fictives sans collimation correspondant à une ligne de visée horizontale, il vient :
Sous réserve que les portées soient sensiblement les mêmes aux 2 stations :
Estime du millimètre ;
LB2
LA2
2e e
LB1
L’A2
e
LA1
S2
B
A L’A1
S1
D=20m D=20m D=20m
Vérification de la collimation
Stationner S1, caler, lire LA1 et LB1, puis stationner S2, lire LA2 et LB2. Sans erreur de
collimation les lignes de visée horizontales donneraient les lectures L’ A1 et L’A2 ; La
collimation générant une dénivelée e à la distance D, les segments : LA1, LB1 et L’A2, L’B2 sont
parallèles.
L’A2 - LA1 = LB2 - LB1 ⇒ L’A2 = (LB2 - LB1) + LA1
*sur un niveau automatique, à agir sur la vis de réglage du réticule pour lire L’A2 ;
*sur un niveau à nivelle, à basculer le bloc lunette-nivelle pour lire L’A 2 puis à régler la
nivelle.
51
2-2. Nivellement géodésique
Zénith
ref
Dd Dh.cotgV
V
M
ΔT
T Dh horizontal de T
Sphéricité
Surface de niveau de T
R Dénivelée instrumentale
a-correction de sphéricité
Par rapport au rayon de courbure R de la terre, les longueurs des visées sont suffisamment
petites pour pouvoir assimiler les surfaces de niveau à des calottes sphériques concentriques.
La surface de niveau de l’axe de basculement T du théodolite s’abaisse en dessous de
l’horizontale au fur et à mesure que Dh augment, imposant au produit : Dh.cotgV une
D 2h
¿
correction de sphéricité 2 R ; cette correction est¿ 0 si V ¿ ¿, mais également, si
V¿ 100 gr ¿ car le produit Dh cotgV est ¿ ¿et doit être éliminé en valeur absolue.
b-Correction de la réfraction
52
Du fait de la réfraction, la ligne de visée tourne sa concavité vers le sol et par conséquent
s’incurve sous le prolongement rectiligne de l’axe optique du théodolite, d’où la correction de
2
k Dh
Réf ≈ ×
réfraction est toujours négative : 2 R à appliquer au produit Dh.cotgV; le
coefficient de réfraction k varie selon l’altitude, la pression atmosphérique, la température et
le taux de l’humidité de l’air.
Les corrections de sphéricité et de réfraction, toutes deux fonction de la distance, sont réunies
en une correction unique appelée correction de niveau apparent.
D 2h k D 2h 1−k D 2h
¿ − × = ×
CNA = + sphéricité – réfraction 2R 2 R 2 R
La correction du NA est toujours positive à appliquer au produit Dh cotgV, vaut en moyenne :
1 2
C NA ≈0,068×Dh 2 ≈ ×Dh ( km)
(m) 15 , avec CNA en mètre et Dh en kilomètre.
N.B :
- Lorsque la distance horizontale est inférieure à 250m le procédé du calcul de la dénivellation
est appelé le nivellement trigonométrique.
- Lorsque la distance horizontale est supérieure à 250m, ce procédé de calcul est nommé le
nivellement géodésique car il faut introduire plusieurs corrections (sphéricité et coefficient
atmosphérique).
53
Zénith
V hv
Dp Δh
î B
Dh
ΔZ=ZB-ZA
ha
A (connu)
Nivellement trigonométrique
Où :
ΔZ : différence d’altitude
Δh : dénivelée brute
Dp : distance suivant la pente
ha : hauteur de l’appareil
hv : hauteur de la visée
Dh : distance horizontale
V : angle vertical ou distance zénithale
î : angle de site
Supposons que ZA connue et ZB cherché, le mode opératoire après avoir stationné l’appareil
en A est de mesurer :
N.B : +si la distance suivant la pente est effectuée par les fils stadimétrique telle que :
Dp = (FS – FI) x 100, alors Dh = Dp x sin²V (voir chapitre des distances).
54
2-3-2 Répartition de l’écart de fermeture.
A connu B connu
ZB altitude connue
Z’B altitude d’arrivée (mesurée)
b- Tolérance : T ou f
¿ 2,6×σ σ
r avec r : écart type ou emqr résultante du cheminement.
L’écart de fermeture admissible, en nivellement d’un cheminement à la stadia est
fonction de :
1-la discordance existant entre les altitudes des points de départ et de fermeture ;
2-l’erreur effectuée sur le cheminement.
1er cas -en terrain plat ou en filage des courbes de niveau : répartir par parts égales
entre les dénivelées
ε : écart de fermeture
n : nombre des sommets intermédiaires (c.-à-d. les points de départ et d’arrivée sont
exclues).
5
1
Départ 3 4
Arrivée
2
n = 3 sommets
n+1 = nombres des côtés
55
CHAPITRE III : MESURE DES ANGLES
3-1. LE THEODOLITE
3-1-1 Conceptions
Axe optique
Axe de basculement
Cercle horizontal
Réticule
Schéma du théodolite
On distingue :
- Le pivot, ou axe principal, calé verticalement et centré c'est-à-dire confondu avec
la verticale du point au sol ou au « toit » en travaux souterraines ; le théodolite est
alors en station c'est-à-dire près pour le mesurage des angles horizontaux et
verticaux ;
- L’axe optique de basculement, encore appelé axe secondaire ou axe des
tourillons, perpendiculaire au précédent, donc horizontal au moment des
observations.
- L’axe optique de la lunette, perpendiculaire à l’axe de basculement, balaye un
plan de visée vertical ;
- Le cercle horizontal, centré sur le pivot, permet la mesure des angles
horizontaux ;
- Le cercle vertical, ou éclimètre, centré sur l’axe de basculement, autorise la
mesure des angles verticaux.
56
3-1-2 Pivot
Pivot
Av
L bt
AXE DE BASCULEMENT T
Lv NT
pt
E
Ns
LC Embase E
Vc Vc
Coupe du théodolite
3-1-2 -1 Embase
La plaque de base fixée sur la tête du trépied porte le nom d’embase E à 3 vis calantes v
formant un triangle équilatéral dont le pivot est la centre, les vis calantes permettent le
basculement de l’instrument. Le calage sommaire de l’embase est réalisé avec la nivelle
sphérique Ns constitué d’un fiole en verre taillé intérieurement dans sa partie utile suivant une
calotte sphérique remplie incomplètement d’alcool ou d’éther très fluide.
La nivelle est calée lorsque la bulle est concentrique au cercle-repère gravé sur la fiole.
2mm
S
Nivelle sphérique
57
La sensibilité d’une nivelle est la valeur de l’angle de basculement pour un déplacement
connu du cercle repère ou des graduations, la bulle restant immobile à la partie la plus élevée
de la cuve ; conventionnellement, cet angle est exprimé en mn sexagésimales pour un
déplacement apparent de la bulle égale à 2mm, la sensibilité des nivelles sphériques de
théodolite variant de 8’ à 10’.
π π
rad ⇒ 1'= rad
Sachant que : 360° = 2π rad ⇒ 1° =180 ° 60×180 , le cercle de rayon de
0 , 002
⇒ R= ≈0 , 86 m
π
8
courbure R pour une sensibilité de 8’ est immédiat: 2mm=R x Srad 60×180
Une lunette de centrage Lc appelée aussi micromètre optique ou simplement plomb optique,
permet de visualiser le prolongement du pivot et par conséquent de centrer l’appareil sur un
point au sol lorsque le pivot est calé, en confondant leurs verticales.
Certains instruments électroniques récents, le plomb optique est remplacé par un plomb Laser
dont le rayon marque au sol le prolongement du pivot ; le centrage est facilité par une
translation du théodolite dans l’embase qui n’altère pas le calage.
Le calage sommaire du pivot effectué avec la nivelle sphérique est affiné avec la nivelle
torique d’alidade NT, dont la fiole porte des graduations symétriques par rapport à un centre
de symétrie non représenté.
Nivelle torique
La nivelle est calée quand les extrémités de la bulle sont symétriques par rapport au milieu
des graduations ; la bulle occupe alors sa position de calage, à ne pas confondre avec la
position de réglage, laquelle correspond seule à un pivot vertical. La sensibilité des nivelles
toriques d’alidade varie de 60’’ à 20’’, la précision de calage est environ quatre fois meilleure.
V3
NT2
NT1
V1 V2 Calage de pivot
58
π
-tourner l’alidade de 2 pour placer la nivelle dans la position de NT 2 perpendiculaire à la
précédente, autrement dit parallèle à la direction pivot-V 3, puis caler la nivelle en joignant
uniquement sur la vis V3 ; le pivot est alors vertical.
-recommencer une seconde fois la manipulation en tournant l’axe d’alidade en sens opposé
pour éliminer les erreurs de collimation de la nivelle torique.
Sur les théodolites électroniques modernes la nivelle torique est remplacée par une nivelle
électronique à deux axes perpendiculaires calée à affichage.
3-1-3-1 Goniomètre
Index ou capteur
Pivot
Lunette Alidade
Limbe
Goniomètre
-le limbe plan circulaire LH porte l’échelle à traits, chiffrée généralement en grades et
croissant dans le sens des aiguilles d’une montre pour les théodolites optiques, incrémentée
dans un sens ou dans l’autre, en grades ou en degrés, pour les théodolites électroniques ;
-l’alidade AH est le cercle plan concentrique au limbe, mobile avec le pivot, qui porte la
lunette et un index pour les théodolites optiques, un capteur pour les théodolites électroniques.
Sur certains théodolites le plomb optique est monté sur l’alidade, notamment les instruments
démunis de centrages forcés.
59
C’est la mesure de la valeur d’échelle du limbe depuis le zéro origine jusqu’à l’index de
l’alidade, le développement du limbe étant limité, la longueur d’échelon de l’échelle à
l’échelle à traits photogravés sur verre l’est aussi par conséquent l’index se positionne
généralement entre deux traits.
Appoint Arc de cercle
Sens de chiffraison
Lecture du cercle
La lecture consiste donc à ajouter à la valeur du trait qui précède l’index l’appoint, valeur de
la partie d’échelon qui les sépare. Une lecture optique est :
-directe, quand l’opérateur ne retient que la valeur du trait du limbe qui se trouve le plus
proche de l’index ou d’un trait du dispositif de mesure de l’appoint ;
-estimé, quand la position de l’index est évaluée à vue par rapport à la valeur de l’échelon ;
l’usage conduit à estimer le dixième de cette valeur, bien qu’en réalité l’opérateur ne puisse
être sûr que du cinquième car l’index est repéré par rapport à l’origine, le milieu ou
l’extrémité de l’échelon ;
1 1 1 1 1
---- ---- ---- ---- ---
0 5 5 5 5 5
Estime au cinquième
Le micromètre sert indifféremment au cercle horizontal et au cercle vertical. Une fois le signal
pointé avec la lunette, l’opérateur encadre l’index avant de lire successivement l’angle
horizontal puis l’angle zénithal.
60
V
096 095 089
316
318 676
320
134 242 24 678
Hz
-Le micromètre à double cercle juxtapose les images diamétralement opposées de deux
échelles circulaires concentriques, à l’échelon différents du limbe une lecture optique est
saisie manuellement sur un carnet ou enregistreur à clavier, sa résolution, pratiquement
limitée au décimilligrade, dépendant du dispositif d’appréciation de l’appoint.
-mesures incrémentales, sur un cercle de verre comportant des graduations extrêmement fines,
la lecture se faisant toujours sur deux points opposés du cercle, comme pour les théodolites
optiques anciens. Une graduation est différente afin de créer une origine sur le cercle ; à
chaque extinction de l’appareil il faut réinitialiser au moins le cercle vertical, voire les deux ;
-mesures absolues, obtenues avec une série de graduations en parallèle sur le même cercle,
chacune ayant une période double de la précédente ; dans ce cas, il n’ya pas besoin de
réinitialiser les cercles lors de la mise en marche.
3-1-3-4 Mouvements
La vis de mouvement pt libère ou bloc la rotation d’alidade autour du pivot, elle est complétée
par une vis de fin mouvement, indispensable pour pointer le point visé. Les théodolites
électroniques peuvent conserver une lecture pendant la rotation de l’alidade, c'est-à-dire à
l’aide de servomoteurs, ou robotisés, le pointé et la lecture étant alors entièrement
automatiques.
61
3-1-4 CERCLE VERTICAL
L’alidade AH porte deux montants verticaux qui soutiennent l’axe T sur lequel est
centrée la lunette L. Cette dernière bascule, en balayant un plan vertical de visée, à l’aide de la
vis de basculement bt complétée par sa vis de fin pointé ou, sur les instruments les plus
récents, avec une unique vis sans fin.
Centré sur l’axe T, le goniomètre vertical est constitué schématiquement d’un limbe
immobile Lv fixé au montant et d’une alidade Av solidaire de l’axe de basculement, dont
l’index bascule dans le plan vertical en suivant l’inclinaison de la lunette ; cette dernière
pouvant effectuer un tour complet, l’opérateur observe avec le cercle vertical à sa gauche,
position dénommée cercle à gauche CG, ou à sa droite, position cercle à droite CD, ou encore
positions 1 et 2 lorsque le montant qui porte le cercle vertical n’est pas apparent, cas fréquent
avec les théodolites récents.
B2
Réticule
B1
Divergente interne
Oculaire
OBJET Axe optique
O
A
Redresseur
A1
A2
IMAGE OBSERVEE
Lunette topographique
62
3-1-5-1 LUNETTE
L’axe optique d’une lunette est la droite joignant le centre de l’objectif O au centre du
réticule R.
L’objectif est constitué d’un ensemble de lentilles accolées qui se comporte comme
une lentille convergente, c'est-à-dire donne d’un objet AB une image réelle renversée.
Un prisme redresseur oriente dans le même sens que l’objet vu à l’œil nu.
Le réticule est un disque de verre à faces parallèles, fixe par rapport à l’objectif,
portant entre autres une croix, intersection de deux diamètres perpendiculaires, qui visualise
l’axe optique ; c’est en somme un écran transparent sur lequel est placée l’image
intermédiaire.
réticule
L’oculaire est un ensemble de lentilles qui se comporte comme une loupe, agrandit
l’image intermédiaire et les traits du réticule pour donner l’image A 2B2 observée par
l’opérateur ; les oculaires coudés à angles droits autorisent les visées zénithales.
Diriger la lunette vers une surface claire, puis régler l’oculaire pour obtenir la netteté
des traits du réticule ; ne jamais viser le soleil sans filtres spéciaux sous peine de lésions.
Mettre au point la netteté de l’image à l’aide de la bague de mise au point puis affiner
les deux réglages : oculaire et mise au point.
Vérifier l’absence de parallaxe, en déplaçant l’œil devant l’oculaire pour s’assurer que
les traits du réticule restent fixes par rapport à l’image observée.
Observer dans une lunette les deux yeux ouverts, ce qui est beaucoup plus facile
qu’une première expérience peut le laisser croire.
Pouvoir séparateur
Le pouvoir séparateur de l’œil, ou acuité visuelle, est l’angle minimal
sous lequel deux points sont vus distinctement. Pour que le cerveau distingue deux taches
lumineuses séparées, il faut que deux cônes tapissant la rétine soient atteints par la lumière
alors que celui qui les sépare ne l’est pas ; le pouvoir séparateur de l’œil normal est à peu près
de 20 milligrades. Le pouvoir séparateur d’une lunette est l’angle minimal sous lequel deux
points sont vus distinctement dans celui-ci ; pour un grossissement x n il vaut sensiblement
20/(x.n ) mgrd.
Champ
Partie de l’espace visible dans la lunette ; le champ, inversement proportionnel au
grossissement, est de l’ordre de 330 / (x. n) mgrd.
Clarté
Rapport d’éclaircissement de l’image rétinienne observée dans la lunette à celui
obtenu à l’œil nu ; plus le grossissement est important, moins la lunette est claire. L’optique
des lunettes est spécialement traitée pour obtenir le maximum de clarté.
Absence d’aberrations
Les différentes aberrations : sphéricité, astigmatisme, courbure et volume de champ,
chromatisme, distorsion, sont corrigées aux mieux par la combinaison de plusieurs lentilles
convergentes et divergentes en verres différents.
Étanchéité
Une lunette doit être étanche à l’humidité et à la poussière.
64
Défaut de verticalité du pivot
Cette erreur de signe variable est égale à e = arcsin (sin î .cotan v), formule dans
laquelle î représente l’angle de pivot et de la verticale.
Elle est éliminée uniquement avec les théodolites électroniques munis d’un
compensateur à deux axes orthogonaux ; pour tous les autres, elle entache les lectures
azimutales et par conséquent l’opérateur ne soigne jamais assez le calage de la nivelle
torique ou électronique. Le calage doit être corrigé, entre les différentes séquences, si
la bulle s’est éloignée de sa position de réglage de plus d’un échelon.
65
v) ; éliminée par double retournement ou automatiquement par un compensateur sur certains
théodolites électroniques. Après avoir pointé le signal CG par exemple et lu l’angle azimutal,
le double retournement consiste à basculer la lunette puis pivoter le théodolite d’un demi-tour
pour pointer à nouveau le signal CD et faire la lecture ; la moyenne des deux lectures CG et
CD est affranchie du tourillonnement.
Collimation horizontale
Erreur de réfraction
Sur une grande longueur, un rayon lumineux qui traverse des couches d’air d’indices
de réfraction différents subit des déviations :
66
Erreur de pointé, l’axe optique ne coupant pas la verticale du signal.
Le pointé est l’appréciation de l’écart existant le long d’une ligne : jalon, balise, mire,
etc. ; le cerveau fait la moyenne des résultats obtenus par tous les cônes rétiniens situés le
long de cette ligne, c qui explique que le pointé ait une précision supérieure au pouvoir
séparateur. Avec une lunette de grossissement x n on admet généralement les précisions
suivantes : pointé ordinaire 10/x n milligrades, encadrement 5/x n milligrades soit deux fois
mieux, coïncidence c'est-à-dire prolongement de droites 2,5/x n milligrades soit quatre fois
mieux que le pointé ordinaire.
Pointé
3-2-4 Écarts-types
Selon la norme DIN 18723, l’écart type sur une direction mesurée dans les deux positions de
la lunette varie de 2 à 3 milligrades pour un théodolite ordinaire de résolution 1milligrade, de
0,2 à 1 milligrade pour un théodolite de précision de résolution 1dmilligrades, aussi bien pour
le cercle horizontal que pour le cercle vertical.
67
3-3-1 Mises en station
Le théodolite est fixé sur la tête d’un trépied à trois jambes coulissantes dont la tête
évidée autorise une petite translation de l’appareil, la lunette étant à hauteur des yeux de
l’opérateur debout. Ce dernier, après avoir placé l’instrument sensiblement au centre de la tête
et réglé les vis calantes à mi-course, dispose l’ensemble trépied-théodolite au-dessus du point
au sol en estimant au mieux l’horizontalité de la tête du trépied et le centrage du point, tout
en enfonçant les jambes à refus si le sol est meuble ; il peut aussi mettre seulement le trépied
en station à l’estime et y fixer le théodolite après coup. Dans une forte pente, placer deux
jambes du trépied sur une même courbe de niveau en aval du point, la troisième en amont.
La qualité de cette mise en station à l’estime conditionne la réussite des manipulations
suivantes réalisées dans l’ordre chronologique :
1-pointer le plomb optique ou plomb laser sur le point au sol avec les vis calantes ;
2-caler la nivelle sphérique de l’embase en jouant sur les longueurs des jambes du trépied ;
3-caler le pivot vertical à l’aide des vis calantes et de la nivelle torique ou électronique ;
4-centrer le plomb optique ou plomb laser sur le point de station en translatant l’instrument sur la tête du
trépied ;
5-terminer par calage soigné du pivot ;
6-éventuellement, affiner une seconde fois le centrage puis le calage.
1-caler le pivot puis basculer la lunette à l’horizontale pour lire l’angle zénithal: V= 100 gr;
2-centrer le repère de centrage de la lunette sous la pointe d’un fil à plomb en translatant l’appareil sur
la tête du trépied ;
3-terminer par un calage soigné ;
4-éventuellement, affiner une seconde fois le centrage puis le calage.
Un viseur zénithal fixé sur la lunette permet la mise en station sous un point au toit
avec une précision de 1 à 2mm pour une hauteur de 10m.
Selon les travaux à réaliser, d’autres dispositifs peuvent être mis en œuvre :
3-3-2 Séquence
68
La séquence est un ensemble de n+1 lectures effectuées au théodolite, en une même station,
sur n directions différentes, avec une même origine du limbe, une même position du cercle
vertical par rapport à la lunette, contrôle de fermeture, sur la référence et répartition de l’écart
de fermeture sur les diverses composantes de la séquence.
Le résultat est l’angle compté depuis la référence dans le sens de chiffraison du limbe,
généralement le sens des aiguilles d’une montre.
A
B
LB
LA
Séquence
Exemple :
Réduction des lectures au fur et à mesure des observations, manuellement pour la saisie
sur carnet, automatiquement avec certains théodolites électroniques.
La paire de séquence est une association de deux séquences successives avec retournement de
la lunette et inversion du sens de pivotement, ainsi que, pour les anciens instruments,
notamment les théodolites optiques, décalage de l’origine ; par extension, la paire est aussi la
valeur moyenne des résultats obtenus dans chaque séquence. Le décalage du cercle entre les
deux séquences d’une même paire est égal à 100 grades, valeur qui élimine pratiquement
l’erreur de l’inégalité des échelons du limbe quand elle ne l’est pas par lecture électronique.
En topographie, où les observations angulaires excèdent rarement deux paires, les lectures sur
la référence sont voisines de 0 gr et 100 gr pour la première paire, 50 gr et 150 gr pour la
seconde, de manière à exploiter au mieux la graduation du limbe. Avec un théodolite dont la
position cercle directeur est CG, muni d’un limbe dont la chiffraison croît dans le sens des
aiguilles d’une montre, l’opérateur peut utiliser les combinaisons mnémotechniques de
séquences suivantes :
-une paire : CG CD
0 100
-deux paires : CG CD CG CD
0 100 50 150
Pour chaque séquence, la lecture de départ prédéterminée est obtenue de manière approchée
par décalage du cercle avec les théodolites optiques, de manière exacte par introduction au
clavier avec les théodolites électroniques.
Pour chaque séquence, la lecture de départ prédéterminée est obtenue de manière approchée
par décalage du cercle avec les théodolites optiques, de manière exacte par introduction au
clavier avec les théodolites électroniques.
70
Sous réserve que chaque séquence ferme dans les tolérances, si L BG et LBD représentent
respectivement les lectures réduites CG et CD sur le signal B, prendre leur moyenne
arithmétique comme valeur de la paire : LB = LBG + LBD ; conserver toutes les décimales de
2
calcul au cours des réductions successives pour n’arrondir à l’approximation des mesures que
la moyenne finale de toutes les paires.
Exemple.
Opérateur – DateTempérature :
Distances :
Pression : Dist ____Dd
-brute : Dist
-directe : Dd
-horizontale : Dh
STATION : 2002 Dh -niveau zéro : Do
-Lambert : D
Do
Hauteur instrument :
D
Altération Lambert :
Si une lecture d’une séquence est fausse ou hors tolérance et que l’opérateur ne puisse pas la
reprendre immédiatement, par suite d’une visibilité insuffisante en fin de journée par
71
exemple, il doit abandonner les deux lectures de la paire car seule moyenne est affranchie des
erreurs systématiques instrumentales.
La paire de séquences contrôle les observations en détectant les erreurs parasites et améliorer
la précision en supprimant ou réduisant les erreurs systématiques et accidentelles. Les
théodolites électroniques à capteurs dynamiques, qui intègrent l’ensemble de la graduation du
limbe à chaque lecture, s’affranchissent, de ce fait, du décalage du cercle ; de même, la
correction électronique des erreurs de collimation horizontale et de tourillonnement
n’implique plus, pour elles, le double retournement.
Le tour d’horizon est le résultat final de la combinaison des observations azimutales en une
même station, rapportées à une référence et ramenées sur cette référence à une même valeur.
L’opérateur choisit une des directions du tour comme référence compte tenu de la nature du
signal, de son éloignement et des conditions de visibilité au moment des observations. La
référence est désignée par A, les autres directions par B, C, etc. au fur à mesure où on les
rencontre en tournant le sens des aiguilles d’une montre.
C
D
LD
LE
LC
LB
B
E
Tour d’horizon
A
Opérer par paires de séquences, réduire les lectures manuellement, ou automatiquement avec
un logiciel, en tenant compte des tolérances de fermeture pour les séquences, les écarts de
lecture et les écarts sur la référence.
Le résultat du tour réduit se présente comme la liste des lectures que l’opérateur aurait faites –
toutes choses égales- sur les différentes directions, si la lecture sur l’une d’elles choisie
comme référence avait été rigoureusement nulle ; réduction automatique sur certains
théodolites électroniques et terminaux de terrain.
72
Exemple.
Opérateur – DateTempérature :
Distances :
Pression : Dist ____Dd
-brute : Dist
-directe : Dd
-horizontale : Dh
STATION : 500 château d’eau Dh -niveau zéro : Do
-Lambert : D
Do
Hauteur instrument :
D
Altération Lambert :
CD 100 ←
A 100,4691 0 -0,9 T=2,8
B 223,8270 123,35745
C 356,3855 255,91595
D 31,7247 331,25515
E 62,2172 361,74765
A 100,4700
CG 50 →
A 50,3440 0 0
B 173,7024 123,3584 123,357525 0,8 T=1,3
C 306,2592 255,9152 255,915775 0,3
D 381,6010 331,2570 331,256825 1,0
E 12,0940 361,7500 361,749725 1,1 e ref=0,6
A 50,3440
CD 100 ←
0,9 T=2,8
A 150,118 0
B 273,4750 123,35665
C 6,0347 255,91635
D 81,3750 331,25665
E 111,8678 361,75945
A 150,1179
73
3-4 MESURAGE D’UN ANGLE ZENITHAL
3-4-1 Observations
Zénith
V
CV
O
O VG
M
T
VD
Soit à mesurer l’angle zénithal de la visée TM (figure) avec un éclimètre dont le zéro serait
proche du zénith du centre et dont la chiffrage croît de 0 gr à 400 grades en position CG par
exemple.
Pointer le signal M avec le grand trait horizontal médian du réticule, lire V G ; double
retournement, pointer M en position CD, lire VD.
Le dispositif de collimation du cercle vertical –qu’il soit manuel comme les nivelles toriques
des anciens théodolites ou automatique pour les instruments actuels- ne cale pas le zéro
exactement au zénith, mais dans deux positions symétriques faisant l’angle C V avec la
verticale du centre du limbe.
Cette formule donne l’angle zénithal quelque soit le défaut de verticalité du pivot du
théodolite.
La correction d’index CV, encore appelée correction de collimation verticale, est l’angle
zénithal positif ou négatif du zéro origine des graduations, dans la position CG par exemple si
cette dernière est la position cercle directeur ; elle vaut en grandeur et en signe:
74
CV = [400-(VG+ VD)]/2.
Dans le cas où une seule visée dans une position donnée de la lunette est faite sur le point M,
l’angle zénithal V est obtenu, avec une précision réduite, à partir de cette seule lecture à
laquelle s’ajoute algébriquement la correction d’index : V = VG + CV = 400 – (VD + CV)
3-4-3 Application
Zénith
2001
2003 2002
75
Opérateur – DateTempérature :
Distances :
Pression : Dist ____Dd
-brute : Dist
-directe : Dd
-horizontale : Dh
STATION : 2002 Dh -niveau zéro : Do
-Lambert : D
Do
Hauteur instrument :
D
Altération Lambert :
3-5 ORIENTATION
Ng Y
Nm γ
Gt ou V M
d
Ag
Am
S
Orientation
La direction SM définie par le point de station S et le signal M est orientée dans le plan par
rapport au « nord » du point S, nord du quadrillage c'est-à-dire axe des coordonnées positives
du système de projection, nord géographique ou nord magnétique.
76
3-5-1 Orientation dans le système de projection
Le topographe stationne un point connu en coordonnées, observe un tour d’horizon sur des
points également connus, puis calcule le G o de station, gisement du zéro origine du cercle
horizontal du théodolite ; le Go est une constante d’orientation de la station par rapport à l’axe
des Y positifs du quadrillage Lambert, qui induit immédiatement les gisements G de toutes les
directions observées sur des points connus.
A noter qu’une orientation sur une seule direction de gisement connu est difficile à contrôler
et n’offre qu’une précision limitée.
Enfin, l’orientation depuis un point GPS implique l’inter visibilité avec un autre point connu,
ce qui peut contraindre à la mise en place d’un second point GPS à seule fin de pouvoir
s’orienter.
Nm
Ng
Nord magnétique
Plan horizontal
Un barreau aimanté suspendu en son centre de gravité prend en chaque point de la surface
terrestre une position qui caractérise le champ magnétique terrestre
A un instant et en un lieu donné, le barreau forme avec le plan horizontal un angle î appelé
inclinaison, variable selon la latitude, supprimé en topographie par l’équilibrage du barreau.
La déclinaison magnétique d est le rectiligne du dièdre formé par le plan vertical contenant le
barreau – ou plan méridien magnétique – avec le plan méridien géographique, autrement dit
l’angle du nord magnétique et du géographique ; elle varie dans le temps et dans l’espace.
Les variations dans le temps sont annuelles, diminution de 0,15 grades environ ces dernières
années, et diurnes d’amplitude 0,16 gr en moyenne, plus forte en été qu’en hiver ; les
variations le temps est parfois perturbées fortement par des orages magnétiques liés à
l’activité solaire.
77
Les variations dans l’espace sont traduites en isogones, courbes qui joignent les points d’égale
déclinaison, reproduites tous les 5 ans environ sur les cartes isogoniques.
Enfin, la nature du sol, les lignes haute tension, certains ouvrages métalliques, etc. perturbent
localement la déclinaison.
Du fait surtout de l’incertitude sur la valeur de la déclinaison, l’écart type d’un azimut
magnétique est de l’ordre de 10 cgr, ce qui explique que désormais, en topographie,
l’orientation magnétique est limitée à la reconnaissance et aux levés expédiés.
Le moteur gyroscope d’un gyrothéodolite est suspendu à un fin ruban métallique à l’intérieur
de l’appareil, ruban qui interdit le basculement ; il est, comme on dit, asservi à la verticale.
L’axe de rotation de cette toupie est donc maintenu horizontal par la force d’attraction
terrestre. La toupie tournant à environ 22.000 tours par minute veut, par suite de sa force
d’inertie, maintenir son plan de rotation qu’elle occupe fortuitement dans l’espace.
Cependant, comme elle est reliée au globe terrestre par l’intermédiaire du théodolite et du
trépied, elle est déviée de son plan de rotation initial par suite de la rotation de la terre. La
toupie asservie à la pesanteur réagit à cette perturbation par un pivotement autour de la
direction du fil à plomb (axe du ruban de suspension) appelé précession et ceci jusqu’à ce que
son axe de rotation se trouve dans le plan du méridien, c'est-à-dire en direction du nord
géographique. Dans cette position, la toupie tourne comme la terre d’Ouest en Est et n’est
plus influencée par la rotation de la terre ; cette propriété physique de la toupie est utilisée
pour trouver la direction du nord géographique.
78
CHAPITRE IV : MESURE DES DISTANCES
Mesurer directement une longueur c’est la comparer à une mesure étalon, (mètre, décamètre,
double décamètre…etc.) que l’on porte bout à bout autant de fois qu’il est nécessaire.
a) le mètre ou le double mètre : est un ruban métallique enroulé dans un boîtier qui
permet la mesure des détails (hauteur des tourillons, mesure en renforcement..).
b) le pas ou le double pas : cette méthode permet de mesurer rapidement les dimensions
de certains détails pour les levés à petite échelle (1/2000 et en dessous). Elle permet
également de vérifier si une erreur importante n’a pas été commise sur la mesure
d’une distance.
79
c) le télescomètre ou « télescopie » : il remplace les règles en bois et en métal utilisées
jadis ; constitué de plusieurs éléments coulissants, il est télescopique et rigide, et
permet de mesurer avec précision des détails jusqu’à 5 mètres. Il est surtout utilisé
pour les mesures dans les parties bâties, il peut être manié par une seule personne.
Le ruban porte : tous les mètres une plaque de cuivre indiquant la distance :
- tous les 20cm un rivet et une rondelle de cuivre ;
- tous les 10cm (impairs) un rivet de cuivre ou un simple trou.
Les mètres sont souvent indiqués sur les deux faces, en sens opposés, de façon à pouvoir
donner la distance à partir de l’une quelconque des deux poignées.
Emplacement de la fiche
Indication métrique
0,10
0,20
Montée dans un boîtier avec ou sans manche, elle est d’un emploi plus aisé.
Elle est munie, soit d’un ruban plastifié (très sensible aux différences de températures,
allongement important) soit d’un ruban d’acier de 10, 20 ou 50m. Graduation tous les
centimètres. L’anneau des rubans à roulette n’est pas compris dans la longueur.
Malgré l’utilisation de plus en plus courante des roulettes, les rubans restent l’instrument le
plus précis pour les raisons suivantes :
1- les mesures sont faites « bout à bout », les poignées articulées étant comprises dans
la longueur.
2- Les poignées possèdent des cannelures demi-circulaires du même diamètre que les
flèches.
80
4-2-2 Le jalonnement
L’opération consiste à aligner un certain nombre d’objets qui facilitent la mesure de distances
partielles.
Opérateur
o o o o o
A 1 2 3 4 B BB
Jalons
Dans le cas d’une distance courte, l’opérateur peut aligner chaque portée de ruban sans
jalonnement préalable.
2°/ De A on voit B, mais une partie de l’alignement CD par exemple n’est pas
visible, (Dépression ou changement de pente).
D
A C
81
3°/ Procédé dit du « fourrier » le point B n’est pas visible de A
N
M
A Coupe verticale B
M1
N1
M2
N2
B
A M Plan N
L’opérateur M se place aussi près que possible de l’alignement AB de telle sorte qu’il puisse
voir B, par exemple en M1. L’aide N aligné par l’opérateur sur M1B se place en N1 d’où il
aligne à son tour l’opérateur en M2 sur N1A. L’opérateur M2 aligne ensuite l’aide en N2 sur
M2B. Et ainsi de suite jusqu’à ce que les alignements successifs aboutissent aux points corrects
M et N, où les rectifications de position ne sont plus nécessaires.
D’autres procédés d’alignements seront décrits dans les chapitres qui suit.
Chaînage à plat
82
11ème fiche 2ème échange 220m
A 200m
1er échange
100m Appoint = 8,11m
Echanges de fiches
dp
dn
î
A
Fiches dh C
On applique la règle générale, la distance obtenue est une distance suivant la pente (dp). La
distance à introduire dans les calculs est la distance horizontale.
c = dp – dh = dn2 /2dp ou dh = dp – c
A
Fil à plomb
E D
L’extrémité « avant » est projetée verticalement au sol à l’aide d’un fil à plomb (chaînage en
descendant).
Le chaînage est très délicat en montant ou lorsque les deux extrémités doivent être plombées.
Dans les mêmes conditions d’utilisation ce sont celles qui se reproduisent toujours dans le
même sens. Elles sont cumulatives.
B-1 Étalonnage, différence entre la longueur théorique et la longueur réelle du ruban à
une température de référence.
B-3 Élasticité, due à l’allongement du ruban trop tendu. La tension d’emploi d’un
ruban utilisé à plat est le plus souvent de daN ( 1 daN = 1,02 kgf) ; elle est estimée ou
mesurée avec un petit dynamomètre accroché à un extrémité.
B-4 Chaînette, Le ruban suspendu à ses extrémités génère une erreur, différence entre
la corde AB et la courbe AB graphe de la fonction cosinus hyperbolique, notée ch, et pour
84
cette raison appelée « chaînette » ; l’erreur de chaînette est pratiquement invariable si les
extrémités A et B ne sont pas tout à fait à la même altitude.
L
e
A D
Erreur d’alignement
Dans la plus part des cas, le topographe doit réduire cette valeur à sa projection sur la surface
de niveau d’une extrémité, A par exemple, autrement dit calculer la distance horizontale Dh.
Les longueurs, étant généralement limitées à quelques hectomètres, de faible précision le plus
souvent, autorisent l’assimilation de la surface de niveau de A à un plan et la verticale de B à
une droite orthogonale.
B
Dd
ΔZ
85
-Angle d’inclinaison î : Dh = Dd x cos î
-dénivelée : ΔZ = ZB – ZA → Dh = √[Dd 2
– ΔZ2]
Par contre, pour les distances longues et précises, la surface de niveau de A est assimilée à
une sphère de rayon : R + HA, concentrique à la sphère de courbure moyenne de rayon
R=6380 km et les verticales à des rayons convergents au centre C de la terre.
Si HA et HB désignent les hauteurs ellipsoïdales au dessus de la sphère de rayon R, D o la
projection sur cette dernière de la distance directe Dd suivant les verticales, les deux triangles
AoBoC et ABC donnent :
B
Dd
HB
A DhA
Do
Ao
Bo
Soit 0,1mm pour une distance de 5km, écart qui autorise la confusion de la corde et de l’arc et
donne la formule géodésique :
Do2= Dd2-(HB-HA) 2
(1+HA/R).(1+HB/R)
Les hauteurs ellipsoïdales HA et HB sont obtenues en ajoutant aux altitudes ZA et ZB la
dénivelée entre l’ellipsoïde et le géoïde.
86
La mesure optique, désormais peu utilisée, est une mesure indirecte, la distance étant calculée
à partir de mesures auxiliaires et n’étant pas parcourue par l’opérateur muni d’un étalon.
On dispose en M une stadia horizontale (en métal en invar). Un petit viseur permet d’orienter
la stadia perpendiculairement à la direction SM.
La stadia est munie de deux voyants A et B symétriques par rapport à M’ et écartés
exactement de 2m. L’opérateur en station S, mesure l’angle horizontal ou parallactique entre
A et B avec un théodolite de précision.
A
M’ 2m
Dh
Plan horizontal
S
Distance parallactique
S α/2
M’
α/2
1/(sin α/2) = SM’/(cos α/2); d’où SM’ = (cos α/2) / (sin α/2) = cotan α/2
Deux paires de séquences sont nécessaires pour la mesure de α. La précision de ce procédé est
d’environ 1cm pour une distance de 35m.
87
Exemple : tableau des observations
Ce procédé est pratiquement adapté pour les traversées des rivières, canaux, autoroutes, et
pour mesurer des distances « sol - édifices », mais le développement des appareils de mesure
électronique des distances limite actuellement leurs emplois pour les courtes distances.
Mire
A Dh
S
M
Une lunette stadimétrique est une lunette de théodolite dont le réticule porte deux traits
stadimétriques, symétriques par rapport au grand trait horizontal de l’axe optique, qui
déterminent deux lignes de visée formant dans le plan vertical l’angle stadimétrique Â.
L’axe optique et les deux rayons stadimétriques du théodolite T en station au point S
rencontrent une règle graduée, appelée mire, maintenue vertical au point M.
Pour être opérationnelle dans l’environnement habituel du terrain, une mire ordinaire, en bois
ou en aluminium, est constituée par l’assemblage de quatre éléments de un mètre, ou mieux,
88
deux de deux mètres ; elle est calée verticale à l’aide d’une nivelle sphérique, maintenue
immobile avec au moins un jalon que le porte mire utilise comme contre fiche ; l’origine zéro
de l’échelle est l’extrémité basse, ou talon, en contact avec le point M.
La lecture est un nombre de quatre chiffres qui donne la hauteur en mètres depuis le point sur
lequel repose la mire :
-les chiffres des mètres et décimètres sont peints ; sur la figure, au trait médian ou trait
niveleur 0,6 ;
-le chiffre des centimètres est égal au nombre d’échelons entiers qui précèdent le trait du
réticule, ici 5 ; ces échelons, ou cases, de un centimètre, sont peints alternativement en rouge
et blanc ou noir et blanc, groupés par cinq, comptés depuis l’origine du décimètre dans lequel
se trouve le grand trait horizontal du réticule ;
-le chiffre des millimètres, estime au 1/10 de l’appoint entre le trait du réticule et l’origine de
la case concernée ; ici 4.
Contrôle en effectuant les deux lectures l 1 et l2 aux traits stadimétrique et en vérifiant que
l’égalité : l2 – H = H – l1 est satisfaite au millimètre près ; sur la figure : l1=0,590m, l2=0,717m
⇒ l2 – H = 0,063m, H – l1= 0,064m.
L’angle n = 100 + Â/2 ¿ 100, 32 gon étant assimilé à un angle droit permet d’écrire :
mn = 2 Hn = 2 (l2 – H)* cosî ; soit Dh = 100(l2 – l1) cos2î ⇒ Dh = 100(l2 – l1) sin2V.
A noter qu’il faut une visée de 100m inclinée de plus de 20 % pour l’erreur commise en
assimilant n à un angle droit ait une incidence plus forte que l’écart type de lecture.
89
Zénith n
L2
î
H
V
Dd
î m
T Dh
Exemple :
Poin Hauteu Cercle Cercle Distance Lecture Réduit
t r s es
visé pointé Horizont Vertical Trait Séquenc Paires Tour Ecart Remarqu
al stadi e s es
1,431 (431)
Avec un théodolite ou un tachéomètre en station au point S, effectuer deux visées sur une
mire verticale tenue en M, correspondant à deux lectures l 1 et l2 et à deux inclinaisons î1 et î2,
de pentes respectives p1 = tan î1 et p2 = tan î2.
Si l0 désigne la lecture fictive qui proviendrait d’une visée horizontale, on peut écrire :
l2 – l0 = p2.Dh
-
l1 – l0 = p1.Dh
l2 – l1 = (p2- p1). Dh ⇒ Dh = (l2 – l1)/ (p2- p1)
La mesure clisimétrique consiste donc à pointer une mire à deux lectures connues, déterminer
les pentes des visées, puis calculer la distance horizontale en divisant la différence des
hauteurs par la différence des pentes.
1 l 2−l 1 Dh Dh 2
L’écart typeσ Dh2=( p 2 − p 1 )2 * σ l2 + [ ( p 2− p 1 )2 ]2.σ p2=( p 2 − p 1 )2.σ l2 + ( (l 2−l 1 ) )2.σ p2
90
l2
P2 l1
P1
T Dh L0
Distance clisimétrique
4-4-1 Principe
Les ondes électromagnétiques désignent les ondes lumineuses et les ondes radio ; dans un
milieu homogène et isotrope, elles se propagent en ligne droite à vitesse finie et constante.
Ces propriétés permettent la mesure des distances, une onde émise qui parcourt aller-retour
une distance directe Dd revient au point d’émission en présentant un retard fonction de la
longueur du trajet. Un instrument de mesure électronique des distances est donc un appareil
qui produit un train d’ondes électromagnétiques, le projette sur un réflecteur, analyse l’écho et
convertit le retard de l’onde reçue en une distance ; en somme, c’est un émetteur-récepteur
complété d’un calculateur qui affiche la distance sous forme numérique.
A partir de ce principe fondamental, les performances et les coûts des différents matériels
disponibles sur le marché varient suivant les technologies mise en œuvre par les
constructeurs. Les instruments utilisés en topographie sont appelés distance-mètres,
appellation retenue parmi beaucoup d’autres, y compris différents sigles.
L’onde émise, appelée onde porteuse, est modulée, la modulation consistant d’une manière
générale à lui superposer une grandeur physique variable dont on peut repérer l’état à
l’émission puis à la réception ; c’est en quelques sorte un repère imprimé que la porteuse
transporte avec elle, la mesure de la distance consistant essentiellement à comparer la
modulation émise avec celle reçue après parcours aller-retour. Les distance-mètres à ondes
lumineuses mettent en œuvre une modulation d’intensité, qui est une modulation sinusoïdale
faisant varier l’intensité comme la projection sur son axe du vecteur tournant V.
91
Intensité
V Longueur
Longueur d’onde
La vitesse de l’onde étant fine et voisine de celle de la lumière, soit c = 3 * 108 m/s, si f est la
fréquence du mouvement périodique ainsi créé, la longueur d’onde λ sera telle que c = f . λ
⇒ λ = c / f, avec λ en mètres, c en mètres par seconde et f en hertz.
L’unité de fréquence est le hertz, fréquence d’un phénomène périodique dont la période est
une seconde.
Dans l’air à 12°C de température et 760mm de mercure (Hg) de pression, une porteuse
infrarouge de célérité 2,99708.108 m/s, modulée à la fréquence 14,98540 MHz, a une
longueur d’onde λ = 2,99708.108 / 14,98540 = 20m.
La mesure électronique d’une distance est donc une sorte de mesure directe, obtenue en
comptant k fois la longueur d’onde λ et en ajoutant l’appoint Δφ / 2π mesuré par déphasage :
aller-retour = 2 Dd = k λ + Δφ / 2π.
λ = 20m λ = 20m
λ = 20m λ = 20m
Δφ = 4m
Phasemètre
Dd = 52m
92
4-4-3 Mesure de déphasage
Les distancemètres de topographie, dont la portée est généralement inférieure à 3km, sont
actuellement équipés de phasemètres numériques qui mesurent la différence de phase entre
deux signaux sinusoïdaux de même fréquence.
Sortie de trigger
Signal de commande
1
Cos (2nft)
Cos (2nft + φ) 2
Compteur
n 1
Entrée HF
Microprocesseur
1
Phasemètre numérique
Un circuit électronique, appelé trigger, fabrique une série d’impulsions HF chaque fois que le
signal qui lui est fourni par l’oscillateur passe par zéro avec une pente positive ; les signaux
BF avec lesquels le déphasage est mesuré déclenchent également des triggers.
Les signaux 1 et 2 actionnent un compteur qui comptent le nombre d’impulsions n 1 qu’il voit
passer, d’où le nombre k de longueur d’onde, alors qu’un autre compteur fournit le nombre
total n2 d’impulsions générées pendant la période de mesure ; par conséquent : n1/ n2 = Δφ / 2π.
93
Les deux compteurs alimentent un diviseur commandé, comme les remises à zéro et la
commutation des fréquences, par un microprocesseur, lequel dispose ainsi des informations
nécessaires au calcul de la distance.
4-4-4 Synoptique
Schéma
Oscillateur
Générateur modulateur
Optique d’émission
Ondes émises
Calculateur d’affichage
Phasemètre
REFLECTEUR
Optique de réception
Ondes réfléchies
Détecteur
Oscillateur
L’étalon de fréquence est, dans beaucoup d’appareils électroniques de mesures
des distances (AMED), un quartz, dont la coupe très particulière permet d’obtenir une très
faible sensibilité aux variations de température. Ces oscillateurs ont pris la suite de dispositifs
thermostatés, utilisés dans les AMED du début des années 1980, qui nécessitent un temps de
chauffage fort long. Les appareils précis récents ont parfois adoptés des quartzs dont la dérive
en température st forte, mais très bien connue ; désormais, dans ces AMED, il y a une sonde
de température sur le quartz et la dérive est étalonnée puis chargée dans le processeur de
l’appareil qui en tient compte lors des calculs d’affichage. L’avantage est que le dispositif est
peu coûteux, mais l’inconvénient est qu’il dévie ; il est dès lors impossible pour l’usager de
mesurer la dérive temporaire de l’oscillateur, puisque la table de correction est inconnue et
non accessible.
Générateur modulateur
C’est actuellement, soit une diode électroluminescente, soit une diode laser
pour les AMED travaillant en impulsions dans l’infrarouge proche : 0,8 à 0,9 µm. Ce
composant fournit directement de la lumière monochromatique modulée en intensité à la
fréquence donnée par l’oscillateur, par simple variation du courant dans la diode.
94
Optique d’émission
La source de l’onde lumineuse (diode électroluminescente ou diode laser) a
une surface émissive significative, typiquement 0,1 mm, qui, mise au foyer d’une lentille dont
la distance focale ne peut pas être longue pour des raisons de miniaturisation des appareils,
donne obligatoirement une divergence assez marquée du faisceau émis, typiquement 1 mrd ;
une divergence beaucoup plus faible rendrait d’ailleurs désagréable l’emploi d’un AMED, les
variations rapides de réfraction faisant alors perdre le pointé en site trop rapidement en cours
de travail.
La source de l’onde porteuse n’étant pas ponctuelle ni strictement focalisée par rapport à
l’optique d’émission, le faisceau émergent est un faisceau conique centré sur un axe ; la
« tache lumineuse » engendrée par ce dernier augmente donc de diamètre au fur et à mesure
qu’on s’éloigne de l’instrument. Afin de renvoyer une énergie suffisante pour la mesure, il est
nécessaire d’augmenter la surface réfléchissante dès qu’on atteint une certaine longueur ; les
portées sont donc fonction du nombre de réflecteurs élémentaires accolés.
Réflecteur
C’est un dispositif inerte dont la nature dépend de la puissance énergétique à
renvoyer. Si celle-ci est suffisante, une surface lisse telle une paroi bétonnée, un papier
adhésif réfléchissant ou un réflecteur plastique élémentaire peuvent convenir, ce qui
facilite les mesures dans certains cas : parois rocheuses et coins de murs par exemple.
Toutefois, dès que l’énergie réfléchie est insuffisante, du fait de la distance
notamment, le réflecteur est un prisme rhomboédrique, ou coin de cube, tronqué pour
réduire sa fragilité.
Réflecteurs
Un rayon lumineux subit trois réflexions successives sur les trois faces réfléchissantes
formant un trièdre trirectangle, avant d’émerger parallèle à lui-même dans la position
symétrique par rapport à la droite passant au sommet du trièdre ; cette droite est l’axe de visée
lorsque l’axe optique de la lunette et celui du distancemètre sont coaxiaux.
Une réflexion parasite, grillage à mailles serrées ou pare-brise par exemple, peut fausser le
résultat.
95
Optique de réception
Détecteur
Photodiode à avalanche qui convertit les photons en électrons puis les amplifient pour
une réception optimale du signal de modulation.
Calculateur-affichage
La mesure électronique, qui porte sur une grandeur physique variant de façon continu,
est une mesure analogique ; le convertisseur analogique-numérique affiche la distance directe
en ligne droite entre le distancemètre et le réflecteur, à la température et à la pression
atmosphérique ambiantes ; le nombre affiché par cristaux liquides (LCD) sept segments et
point décimal, comporte le plus souvent 7 chiffres significatifs, celui des millimètres occupant
le rang décimal inférieur et représentant le seuil de mobilité ou résolution de l’instrument.
Alimentés généralement par des batteries sèches au cadmium nickel (Cd Ni) qui
autorisent environ 500 mesures, de portées souvent inférieures à 3 km, ils sont modulaires ou
intégrés.
Modulaires Fixés sur la lunette d’un théodolite, ils basculent avec celle-ci.
R R’
D H
V
d
T M
96
Le décalage en hauteur d entre l’axe de l’émission-réception et l’axe optique parallèle, se
retrouve entre le réflecteur R et le voyant de pointé H, la distance mesurée DR étant égale à la
distance cherchée TH lorsque l’inclinaison du prisme est la même que celle de la lunette. Si le
réflecteur n’est pas basculé, la distance mesurée DR’ doit être corrigée quand la visée est
nettement inclinée : RR’ = -d * cotg V, négatif si V < 100 gon, positif si V > 100 gon.
Les distancemètre modulaires complètent surtout les anciens théodolites optiques ; certains
modèles sont coaxiaux avec la lunette.
Intégrés
Le distancemètre est intégré dans la lunette du théodolite, l’axe optique étant aussi l’axe de
l’émission-réception, ce qui supprime toute correction de décalage.
L’instrument envoie pendant une fraction de seconde des centaines, voire des milliers,
d’impulsions laser sur une cible qui en réfléchit une partie vers l’émetteur ; la distance
affichée est la moyenne de centaines, voire de milliers, de mesures du temps de parcours aller-
retour d’une impulsion. Cette technologie d’avenir, qui offre de nouvelles perspectives -temps
de mesure très court, haute précision, mesures sur objets en mouvement et surtout mesures
sans réflecteur- est actuellement mise en œuvre, en topographie, sur des distancemètres ainsi
que sur des matériels spécifiques parmi lesquels :
-les jumelles lasers de classe 1 norme européenne EN 60825, laquelle définit la plus
haute sécurité oculaire : Vector-Leica, portée maximale 2500m, précision 2m environ,
équipées d’un compas magnétique et d’un clinomètre à affichage électronique permettant le
positionnement dans les trois dimensions de la longueur mesurée ; le Lem 300 Geo, société
Jenoptik, portées plus petites ;
-le Lasermètre, laser de classe 2 qui interdit de regarder dans le faisceau visible ; le
DistoTM de Leica par exemple, particulièrement apprécié en levé d’intérieur, portée à plus de
100m avec une précision de quelques millimètres : saisie, organisation, traitements et
stockage des données par clavier alphanumérique, connectable à tout PC.
97
4-4-6 PRECISION
Atmosphériques
Pour des mesures précises, faites dans des conditions de températures et de pression
sensiblement différentes de celles retenues pour choisir la longueur d’onde, il faut donc
appliquer une correction atmosphérique, proportionnelle à la distance, calculée selon la
formule utilisée par le constructeur ou lue sur l’abaque correspondant.
Température
Pression
Variation de la longueur d’onde
M = 1 + c / D = 1 + ppm x 10-6.
Exemple._
Distance affichée Dist = 1.421,307 m ; Température t = 22°C
98
Altitude du distancemètre ZT = 223,41 m, ce qui correspond à une pression p = 987 mb ou
hPa. La formule de Barrel et Sears donne : 282,2 – (0,2908 p) / (1 + 0,00366 t) = +17 ppm, lus
par ailleurs sur le diagramme de la figure.
Etalonnage
La meilleure solution pour déterminer est d’utiliser une base d’étalonnage existante ;
toutefois, comme elles sont rarement accessibles, la Fédération Internationale des Géomètres
(FIG) recommande d’aligner très soigneusement dans un même plan horizontal quatre
trépieds distants d’un nombre entier de demi-longueur d’onde : AB = 10 m, BC = 20 m,
CD =30m par exemple, puis mesurer en centrage forcé les six distances AB, AC, Ad, BC,
BD, CD.
A B C D
99
Si AB, BD, AD désignent les varies longueurs inconnues et c la correction d’étalonnage, il
vient :
AB + BD – AD = 0 = (AB + c) + (BD + c) – (AD + c) ⇒ c = AD – (AB + BD)
Erreur cyclique
Erreur de fréquence
En pratique, l’écart type est donné en millimètres par la formule simplifiée : σD = k1 + k2 avec
σD en mm, k1 en mm et k2 en mm/km.
5-1 CARACTERISTIQUES
D’une façon générale, le canevas est un ensemble discret de points bien répartis sur la surface
à lever, points dont les positions relatives sont déterminées avec une précision au moins égale
à celle que l’on attend du levé ; ces points servent d’appui au levé des détails. Le canevas
s’exprime par les coordonnées de ces points dans un même système.
100
Le canevas d’ensemble est un canevas planimétrique déterminé par des observations sur le
terrain, matérialisé de façon durable par des bornes ou des repères et suffisamment dense pour
étayer le réseau sur lequel s’appuie le levé des détails.
Il est indépendant si la précision du canevas géodésique d’appui est insuffisante, mais son
orientation et son origine moyenne doivent être ramenées dans le système géodésique
existant.
5-2 DETERMINATION PAR POINTS ISOLES OU « POINT PAR POINT »
5-2-1 INTERSECTION
5-2-1-1 Observations
Les visées doivent être réparties aussi uniformément que possible autour du point à
déterminer et leur nombre doivent être suffisant pour assurer une détermination correcte ; en
canevas ordinaire, quatre visées au minimum n’excédant pas trois (3) kilomètres.
L’intersection dispense de stationner le point à déterminer et par conséquent s’impose pour les
points inaccessibles, comme les sommets des mosquées par exemple.
La mappe des observations est un croquis orienté à petite échelle, 1/100.000 en général, qui
précise la nature, l’orientation et la longueur de chaque visée, ainsi que les désignations des
points.
500
+
205
Y
+
5
+
+ 10
200
X
Figure5.1: Mappe du point intersecté 500
Stationner les points connus, encore appelés points d’appui, effectuer les tours d’horizon sur
les points anciens et nouveaux, vérifier les écarts par rapport aux tolérances règlementaires.
Utilisable uniquement en canevas ordinaire, c’est une méthode d’ajustement facile à mettre en
œuvre et qui conserve bien la précision des observations.
101
Le calcul est effectué en quatre phases :
+
A
Y
+
D
+
+ B
C
M désigne le point intersecté, A un des points d’appui, B, C, etc. les autres points d’appui
rencontrés en tournant dans le sens des aiguilles d’une montre.
Choisir deux visées qui se coupent sous un angle favorable, A et C par exemple, calculer les
gisements à partir des Go et des lectures réduites non corrigées des dV, puis les coordonnées du
point approché Ma par intersection.
A l’aide de ces coordonnées, déterminer les corrections de dV des visées d’intersection et les
appliquer aux lectures correspondantes des tours pour calculer les gisements observés :
GobsAM = GoA + (LM + dVM), seuls utilisés dans la suite des calculs.
2. Graphique
102
M Y
dG
Ma
Da
A
Gobs
Pour la même raison, on admet qu’à l’extrémité de la visée la rotation de AMa sur AM peut être
assimilée à une translation, de longueur :
Par conséquent, le déplacement d’une visée est égal au produit de sa sensibilité par la variation du
gisement : d = s x dG, avec s en cm, dG en dmgon et d en cm.
Le déplacement est positif si : Gobs > Ga, négatif dans le cas contraire ; le passage de la visée par
rapport au point approché est utilement représenté sur un schéma.
dG > 0
dG<0
Ma +
Ma +
Après avoir calculé les déplacements de toutes les visées, établir un graphique à très grande
échelle : 1/1 à 1/20, centrer un rapporteur sur le point approché, marquer les gisements, mettre
enfin en place les visées par rapport au point approché à l’aide de leurs déplacements.
3. Choix du point
Les différentes visées ne sont pas concourantes du fait de l’imprécision des points d’appui et des
observations ; on dit qu’elles forment un chapeau.
Une visée sur le graphique occupe donc sa position par hasard, au sens des probabilités ; en réalité,
elle est susceptible de se trouver à l’intérieur d’une plage de sensibilité, située à gauche ou à droite,
dont la largeur varie selon l’imprécision des points d’appui et des observations.
103
Visée du graphique
Ma
+
PL
PL
L’impact de l’imprécision des points d’appui étant difficile à évaluer, il n’est tenu compte que de
celui des observations. Toutes les visées d’un point intersecté ayant a priori la même précision
angulaire, la largeur d’une plage de sensibilité est égale au produit de la sensibilité de la visée par
une imprécision angulaire commune à toutes les visées, fixée arbitrairement pour les besoins du
graphique.
L’harmonisation des plages de sensibilité et des bandes d’indécision d’une insertion conduit à fixer
l’imprécision angulaire commune en fonction de la tolérance angulaire Td d’une direction. La
largeur de plage vaut donc PL = (Td x s) x m, formule dans laquelle PL est exprimée en
centimètres et m un module arbitraire commun à tous les lieux géométriques de détermination d’un
point.
L’ensemble des plages de sensibilité des différentes visées réduit le chapeau à une surface dans
laquelle le calculateur choisit plus facilement le point.
Alléger le graphique en ne représentant à l’échelle que les largeurs des plages utiles, complétées si
nécessaire par les limites des plages aux environ du point.
Ma
+
Lorsque la plage d’une visée ne recouvre pas les autres, mieux vaut le plus souvent agrandir toutes
les plages en augmentant le module m plutôt que d’abandonner un visée.
La notion de plage de sensibilité n’est qu’un moyen de choix du point qui, sans doute, manque de
rigueur mathématique, mais permet d’éviter les erreurs d’interprétation du chapeau ; si ce procédé
d’ajustement satisfait l’esprit, il ne donne pas le meilleur résultat au sens du calcul des probabilités.
4. Précision
104
L’écart d’orientation d’une station d’intersection est l’écart angulaire entre le gisement issu des
observations et le gisement obtenu par conversion R → P du vecteur : point d’appui vers point
choisi ; eG = Gobs – Gdéf ; il est soumis à tolérance.
M Y
eD
M eG
A
Gobs
√
n 2
∑ e Gi
σ G= i =1
L’écart en distance, ou écart linéaire, est la distance entre le point choisi et le lieu géométrique de
détermination, ici la visée d’intersection ; mesuré sur le graphique à l’échelle, ou calculé :
e = D . sin
D
|e G|, il est soumis à tolérance.
Le rayon moyen quadratique d’indécision, moyenne quadratique des écarts en distance
individuels, également soumis à tolérance.
5-2-1-3 Application
Chantier XEUILLY (54)
25
(56)
Ancienne Numérotation E E H
désignation X Y Z
Points géodésiques
(43) 5 872 419,62 1 104 460,03 320,03m
(49) 10 875 411,03 1 101 793,06
(50) 15 875 429,56 1 099 134,57 312,4m
(52) 20 876 806,38 1 106 513,53
(56) 25 878 248,82 1 100 817,07 288,04m
Points géodésiques complémentaires
105
(229) 210 877 666,86 1 103 041,04 286,6m
(201) 215 879 501,04 1 102 916,98 310,7m
Points anciens
(45) 200 873 115,42 1 103 059,03 287,20m
(53) 205 876 780,80 1 103 721,28 268,04m
Figure 5.8 : Points d’appui
Pression :
Dh Distances :
STATION : 5
-brute : Dist
Do
-directe : Dd
D
Hauteur instrument : 1,465m – Théodolite électronique -horizontale : Dh
-niveau zéro : Do
-Lambert : D
Correction d’index :ppm atmosph :
Point Hauteur
Altération Cercle
Lambert : Cercle Distance Lectures Réduites
visé pointé Horizontal Vertical Trait Séquences Paires Tours Ecart Remarque
stadi. s
Clocher CG 0 →
210 centre 0,0000 gr 100,3816 gr 0 0 1,4 TF2,8 mgr
boule mgr
500 axe croix 369,9801 101,0380 369,9794 gr 369,98065 369,9813 gr -0,65 TL 1,3
gr
205 3,17m 393,8710 100,7417 393,8703 393,8055 393,8696 0,95
210 0,0014 100,3795 0,075 TF 0,8
CD 100 ←
210 100,0008 299,6130 0 0,8
500 69,9823 298,9654 369,9819
205 93,8712 299,2600 393,8708
210 100,0000 299,6165
CG 50 →
210 50,0001 100,3900 0 0 2,1
500 19,9818 101,0420 369,98065 369,9820 0,7
205 43,8690 100,7444 393,86785 393,8687 -0,9
210 50,0022 100,3889 -0,05
CD 150 ←
210 149,9985 299,6158 0 1,5
500 119,9826 298,9599 369,98335
205 143,8688 299,2565 393,86955
210 150,0000 299,6136
Opérateur – DateTempérature : Dist→Dd
Pression :
Dh Distances :
STATION : 10
-brute : Dist
Do
-directe : Dd
D
Hauteur instrument : 1,485m – Théodolite électronique -horizontale : Dh
-niveau zéro : Do
-Lambert : D
Correction d’index :ppm atmosph :
Altération Lambert :
106
Poi Hauteur Cercle Cercle Distance Lectures Réduites
nt
visé pointé Horizontal Vertical Trait Séquences Paires Tours Ecart Remarque
stadi. s
CG 0 → 0 0
210 Clocher 0,0001 gr 99,7710 gr 0 0,9 TF2,8 mgr
centre mgr
boule
Pression :
Dh Distances :
STATION : 200
-brute : Dist
Do
-directe : Dd
D
Hauteur instrument : 1,50m – Théodolite électronique -horizontale : Dh
-niveau zéro : Do
-Lambert : D
Correction d’index :ppm atmosph :
Altération Lambert :
107
Poi Hauteur Cercle Cercle Distance Lectures Réduites
nt
visé pointé Horizontal Vertical Trait Séquences Paires Tours Ecart Remarque
stadi. s
CG 0 →
Clocher 0 0 2,6 TF2,8 mgr
500 axe croix 0,0007 gr 100,1228 gr mgr
Pression :
Dh Distances :
STATION : 205
-brute : Dist
Do
-directe : Dd
D
Hauteur instrument : 1,485m – Théodolite électronique -horizontale : Dh
-niveau zéro : Do
-Lambert : D
Correction d’index :ppm atmosph :
Altération
Poi Lambert
Hauteur :
Cercle Cercle Distance Lectures Réduites
nt
visé pointé Horizontal Vertical Trait Séquences Paires Tours Ecart Remarque
stadi. s
108
CG 0 → 0 0
Clocher 0 2,4 TF2,8 mgr
215 centre 399,9998 99,0910 gr mgr
boule
g
Clocher
210 centre 23,3768 99,0268 23,3782 23,3797 23,3786 1,1 TL 1,3
boule
Clocher
500 axe croix 215,0388 99,6272 215,0402 215,0385 215,0381 0,4
Antenne
20 282,2803 96,0064 282,2817 282,2811 282,2801 1
Calculs
SEQUENCES FIGURES – FORMULES - FONCTIONS RESULTATS
1- Point approché
1.1- Mappe
109
500
M
205
10
+
Y A
1.2- dVtours 5 +
Station 5 + B L125 = 0,0000 gr
D L210 = 23,3787 gr
L20 =282,2803 gr
1.3- Go stations
dV210 = -2 dV25= -2 dV15 = 0
1.4- XMa
YMa dV20 = -3 dV5= +1
XMa= 874 678,23 m
YMa= 104 935,52 m
dV210 = -4 dV205= -3
1.5- dVM L215 = 0,0000 gr
L500 = 215,0385 gr
Go pondérés
Go205 = 118,3025 gr Go10 = 67,8307 gr L210 = 0,0000 gr
Go200 = 44,2098 gr Go5 =116,8133 gr L500 = 317,5821 gr
Station 10 dV500 = +1
Station 5 dV500 = -2
G = Go + L
GA = 333,3410 gr GB = 385,4128 gr
GC = 44,2097 gr GD = 86,7948 gr
2- GRAPHIQUE
110
2.1- Ga
Da Conversions R → P
Passage visée +
+ + +
Ma
+M
111
4- PRECISION
4.1- Orientation
√
4.1.3 - T
n−1
T = 4 mgr x n TGD = 3 mgr
√
4
∑i=1 e 2 G i σG = 1,9 mgr
4.1.4 - σG TGC= 3 mgr
σG = 4
4.2 Distance Ecarts linéaires mesurés sur le graphique
eA = 8 cm ; eB = 10 cm ; eC = 5 cm ; eD = 7 cm ; T = 20 cm ΣD= 7,7 gr
T= 12 cm
5– NIVELLEMENT
C→M Z M C = 284,295 m
D→M Z M D = 284,194 m
TA = 21 cm TB = 22 cm TD = 21 cm Z 500= 284,22 m
Tm = √∑ 1
p T Z 500 = 12c m
T e A =√ T A−T m = 17c m ; T e C = 18 cm ; T e D = 18 cm
2 2
5-2-2 RELEVEMENT
112
5-2-2-1 Observations
Sur la mappe des observations, les visées de relèvement sont repérées par un petit cercle, lequel
peut être répété vers le milieu de la visée en cas de nivellement géodésique dans la mesure où il
n’est pas établi de mappe de nivellement séparée. Le point relevé est désigné par M, un point
d’appui par A, généralement celui qui a servi de référence pour le tour d’horizon, les autres par
B, C etc. en tournant dans le sens des aiguilles d’une montre.
A
o
20
M B
505 o
o 205
E o
o
500 o
Y
C
o
215
D
o
10
X
Calculer les coordonnées du point approché Ma par relèvement sur trois points B, D et E par
exemple (fig. 5.9), en utilisant les lectures réduites du tour d’horizon.
A l’aide de ces coordonnées, appliquer les corrections de dV aux visées de relèvement, puis
réduire zéro sur la direction de référence ; les lectures observées ainsi obtenues sont les seules
qui interviennent dans les phases de calcul suivantes.
2. Graphique
113
Segment capable
Dessiner le graphique u relèvement consiste à placer, par rapport au point approché, les
différents segments capables qui résultent de la combinaison deux à deux des points visées ; le
point définitif est ensuite choisi dans le chapeau des segments.
Y B
X
Figure 5.10 : segment capable
Les conversions R → P
⃗
AMa et ⃗
BMa fournissent les gisements approchés, d’où l’angle
approché : M a = GMaB – GMaA = (GB + 200) – (GA + 200) = GB – GA.
Dans la mesure où le point approché n’est pas calculé à partir des points A et B, l’angle M a
diffère légèrement de l’angle observé M obs = LB – LA.
Compte tenu de la proximité de Ma et de M par rapport aux longueurs des visées, la variation
d’angle de relèvement se calcule en décimilligrades par la formule : d M = M obs - M a .
114
= GA + 200 – (GAB + 200 – GB) = GA + GB – GAB
La petite variation d’angle d M appliquée à la direction ⃗ AMa (fig. 5.12), génère sur l’arc
capable de Ma un point M’ très voisin, tel que la corde MaM’ puisse être assimilée à la
tangente c'est-à-dire au segment capable (AB) ; l’angle inscrit d M se retrouve au point B.
A
A
G(AB)
Ma
G(AB)
Ma B
(AB)
Y B
(AB) M
M
X
Figure 5.11 : gisement du segment capable
M
H M
M’ d
M B
Y
Ma
(AB)
X (AB)
Figure 5.12: déplacement du segment capable
115
B M A = B M a A + d M = (GMaB – GMaA) + d M = M a + d M = M obs .
Le point M est donc sur le lieu géométrique du point cherché, la distance d au segment MaM’
représentant le déplacement du segment capable pour la variation d M de l’angle M .
Dès lors, en désignant par MaH la hauteur abaissée de Ma su BM’, la double superficie de
triangle MMaM’ permet d’écrire :
MM '×MaH
MaM’¿ d = MM’¿ MaH ⇒ d = MaM '
MM ' MA MA×MaH
= ⇒ d=
MaM ' AB AB
Les points Ma et H étant très proches par rapport à la longueur BMa, on peut écrire :
^ π 1
^ ¿ BM ×d M × × ^ en dmgr.
MaH¿ BMa×d M avec d M en radian, soit : MaH 200 10 . 000 avecd M
AM ×BM 0 ,157 D A ×D B
Par suite : d =
^
AB xd M 10 5
⇒ d = 0,157 D AB d M^ , avec D en km, d M^ en dmgr
et d en cm.
Conventionnellement, la sensibilité d’un segment capable est celle d’une visée d’intersection
D A ×D B
fictive de longueur fictive égale à D AB , correspondant à une variation d’angle de
D A ×D B
relèvement de 1 dmgr : s = 0,157 D AB , avec s en cm et D en km.
Le déplacement est positif si M obs¿ M a , négative dans le cas contraire ; comme pour une
visée d’intersection, représenter sur un même schéma le passage du segment capable par
rapport au point approché.
La méthode de Hatt conduit à un graphique aussi clair et simple à réaliser que celui d’une
intersection, les calculs étant faits pour tous les segments obtenus en combinant les points deux
à deux : (AB), (AC), …, (BC), (BD),…, (DE).
Le nombre de combinaison de n points deux à deux est donné par le coefficient binomial :
n! n(n−1)
C 2n = =
2 !(n−2)! 2 .
116
Un relèvement sur cinq points fournit donc dix segments, que l’on peut tous tracer sans nuire
pour autant à la clarté du graphique.
Pour trois visées du tour d’horizon les angles du relèvement ne sont pas indépendants puisque
le troisième est conclu, c'est-à-dire déduit par différence à 400 gr de la mesure des deux autres :
Les segments capables de ces trois angles ne sont donc pas indépendants non plus ; sur le
graphique, ils doivent se couper en un point unique appelé point triple.
n (n−1 )(n−2 )
C 3n =
Pour n visées, le nombre de points triples est égal à 6
Les points triples contrôlent l’exactitude du tracé des segments, ces derniers étant mis en place
comme des visées d’intersection fictives.
C’est la numérisation du tracé graphique des « chapeaux inversés » mis en œuvre dans le levé à
la planchette. La méthode consiste essentiellement à déterminer deux points de chaque segment
capable ; les calculs sont plus courts qu’avec la méthode de Hatt, par contre le graphique est
plus complexe et plus long à établir.
3. Choix du point
Du fait de l’imprécision des points d’appui et des observations, les segments forment
généralement un chapeau à l’intérieur duquel doit être choisi le point définitif. Pour faciliter ce
choix, réduire la surface du chapeau à l’aide des plages de sensibilité des segments capables
traités comme des visées d’intersection fictives. Pour un angle de relèvement calculé par
différence de deux lectures azimutales, l’imprécision angulaire commune, fonction de la
^
toléranceT d×√ 2 .
De même que pour trois points relevés seuls deux segments sont indépendants, pour n points
seuls n-1 segments sont indépendants. Si le nombre de visées est supérieur à 5, le tracé de tous
les segments donne un graphique peu lisible ; on peut alors limiter le nombre des segments du
graphique, sous réserve que ceux retenus soient :
117
4. Précision
Les coordonnées du point définitif, celles des points d’appui et les lectures du tour d’horizon
donnent une valeur du Go de la station pour chaque direction : GoA = GMA – LA ; le Go moyen,
ou Go de station, est égal à leur moyenne arithmétique ou pondérée.
L’écart moyen quadratique d’orientation, également soumis à tolérance, est calculé avec les
écarts d’orientation des différentes visées.
L’écart en distance, ou écart linéaire, est la distance entre le point définitif et la visée fictive
|e |
d’intersection inverse correspondant, à 200 gr près, au Go moyen (fig. 5.13) : e D = D sin G ;
il est soumis à tolérance.
Contrairement à l’intersection, l’écart en distance doit être calculé, il n’est pas mesurable sur
le graphique du fait que les visées inverses fictives ne sont pas tracées.
Le rayon moyen quadratique d’indécision, moyenne quadratique des écarts en distance, est
également soumis à tolérance.
GoA
A
Gomoy
eG Gomoy + 200
D
eG
eD
M définitif
Figure 5.13 : écart d’une visée de relèvement
5-2-2-3 Nivellement
Nivellement géodésique des visées inverses : ZM = ZA – (STM + ΔTMA – HA), calculé dans les
mêmes conditions que pour l’intersection.
118
5-2-2-4 Application
Relèvement 505 du Chantier XEUILLY (54) utilisant, entre autres points d’appui, le point
intersecté 500 déterminé précédemment (fig.5.9).
Pression :
Dh Distances :
STATION : 505
-brute : Dist
Do
-directe : Dd
D
Hauteur instrument : 1,58 m – Théodolite électronique -horizontale : Dh
-niveau zéro : Do
-Lambert : D
Correction d’index :ppm atmosph :
Altération
Poi Lambert
Hauteur :
Cercle Cercle Distance Lectures Réduites
nt
visé pointé Horizontal Vertical Trait Séquences Paires Tours Ecart Remarque
stadi.
CG 0 → 0 0
20 Antenne 0,0000 gr 96,6601 gr 0 1,2mgr TF= 2,8mgr
205 3,16m 56,3713 99,3384 56,3707 56,3692 56,3704 -1,2 TL =1,3
215 Clocher 88,0704 99,1520 88,0698 88,0702 88,0711 -0,9
Central
10 3,17m 197,5473 99,2500 197,5467 197,5490 197,5500 -1,0
500 Clocher 341,4306 99,2422 341,4300 341,4310 341,4318 -0,8
Axe croix
20 0,0012 96,6643 -0,7 TF = 0,8
CD 100 ←
20 100,0005 303,3400 0 0,6
205 156,3679 300,6602 56,3677
215 188,0708 300,8442 88,0706
10 297,5515 300,7458 197,5513
500 41,4322 300,7606 341,4320
20 99,9999 303,3331
CG 5 0 → 0
20 50,0000 96,6655 0 0,9
205 106,3729 99,3394 56,3730 56,3716 1,2
215 138,0712 99,1498 88,0713 88,0720 0,9
10 247,5510 99,2551 197,5511 197,5510 1,0
500 391,4306 99,2415 341,4307 341,4326 0,8
20 49,9998 96,6699
CD 150 ←
20 150,0020 303,3344 0 2,0
205 206,3712 300,6575 56,3702
215 238,0737 300,8458 88,0727
10 347,5519 300,7435 197,5509
500 91,4355 300,7566 341,4345
20 150,0000 303,3311
119
Calculs
1- Point approché A
1.1- Mappe +
20
Y
B
M +
E 505 205
+
500 C
+
D 215
X +
10
2- GRAPHIQUE
2.1- G Conversions R → P
D
Vecteurs AMa BMa CMa DMa EMa
120
SEQUENCES FIGURES – FORMULES - FONCTIONS RESULTATS
Ma = G – G
B A
56,3699 gr 88,0722 197,5492 341,4311 31,7023
d
M dmgr = M obs - M a +5 -13 +9 +9 -18
G(AB) = GA + GB - GAB
294,0 gr 367,2 17,4 120,2 64,3
D A ×D B
scm = 0,157 D AB km 0,194 0,431 0,169 0,389 0,212
dcm = s . d M
+1,0 -5,6 +1,5 +3,5 -3,8
Passage segment
+ + + +
+
+4 +4 +22 +22 0
+ + + + +
2.3-Echelle 1/2
121
Y
(DE)
(CE)
(AB)
(AE)
(BE)
(BC)
(BD)
(CD)
(AD) (AC)
4- PRECISION
4.1- Orientation
4.1.1 –Go
Go = G – L
4.1.2 - eG
eGi = Goi - Go eGE = - 0,5 mgr
T= 4 mgr
eGA = 0,1 mg ; eGB = -1 mgr ; eGC = 1mgr; eGD = -1,2mgr
√ σG = 0,9 mgr
2
∑i=1 e Gi
5
4.1.3 - σG TG = 3 mgr
σG = 5
T= 20 cm
= D x sin|e G|
4.2 - Rayon moyen
eD
eA = 0,5 cm ; eB = 1,6 cm ; eC = 5,8 cm ; eD =3 cm ; eE = 1,6 cm
.σD = 3,1 cm
T= 12 cm
5– NIVELLEMENT
5.1 Altitude
Nivellement géodésiques : ΔT = Dh x cotanV + CNA
^ Ppm Lambert = +10
Z M B = 258,830 m
M →B Z M B = Z B -( ST M + ΔT BM −H B )
122
M →C Z M C = 258,935 m
M →E
Z M E = 258,914m
TB = 9 cm TB = 36 cm TD = 18 cm
Z 505= 258,85 m
5.2 Ecarts
Tm = √∑ 1
p T Z 505 = 8 c m
T e B =√ T B−T m = 4 c m ; T e C = 35 cm ; T e E = 16 cm
2 2
5-2-3 RECOUPEMENT
5-2-3-1 Observations
C
X oA
5 o 500
X B
o 505
o
X
o o
M
510
X
Figure 5.9 : recoupement 510 505
Les visées réciproques sont constituées d’une visée d’intersection et d’une visée de relèvement,
lesquelles génèrent deux lieux géométriques indépendants.
1. Point approché
123
Il est déterminé à l’aide de deux visées d’intersection ou par relèvement sur trois points.
Noter qu’une visée réciproque sur 505 et une visée de relèvement sur 500 par exemple
conduisent à un calcul d’intersection avec : G500 = G505 – (L505 – L500).
2. Graphique
Les visées d’intersection et les segments capables sont tracés à partir du point approché sur un
même graphique. Si les erreurs dues aux points d’appui et aux observations influent aussi bien
sur le relèvement que sur l’intersection, par contre, les erreurs provenant des Go des stations
n’affectent que les visées d’intersection ; en conséquence, le chapeau de l’intersection devrait
logiquement être plus grand que celui du relèvement et même en principe l’encadrer.
3. Choix du point
Choisir le point définitif en tenant compte à la fois des visées d’intersection et des segments
capables, les plages de sensibilité étant calculées avec le même module m.
4. Précision
L’écart moyen quadratique d’orientation est calculé avec l’ensemble des écarts d’orientation,
qu’ils proviennent des visées d’intersection ou des visées de relèvement.
De même, le rayon moyen quadratique d’indécision est calculé à partir de tous les écarts en
distance.
5-2-3-3 Nivellement
Nivellement géodésique, visées directes pour les visées d’intersection, visées inverses pour les
visées de relèvement.
5-2-3-4 Application
Recoupement 510 du chantier-54 (fig. 5.14) filiation des points 500 et 505 déterminés
précédemment.
124
Opérateur – DateTempérature : Dist→Dd
Pression : Distances :
STATION : 5
-brute : Dist
Hauteur instrument : 1,465m – Théodolite électronique Dh -directe : Dd
-horizontale : Dh
Correction d’index :ppm atmosph : Do -niveau zéro : Do
D -Lambert : D
Altération Lambert :
Complément du tour d’horizon effectué pour le relèvement 505 ; réduction sur la même
référence 20.
Altération Lambert :
125
20 100,0005 303,3400 0 0,6
20 99,9999 303,3331
CG 50 →
20 50,0000 96,6655 0 0 0,2
20 150,0000 303,3311
Pression :
Dh Distances :
STATION : 510
-brute : Dist
Do
-directe : Dd
D
Hauteur instrument : 1,57 m – Théodolite électronique -horizontale : Dh
-niveau zéro : Do
-Lambert : D
Correction d’index :ppm atmosph :
Point Hauteur
Altération Cercle
Lambert : Cercle Distance Lectures Réduites
visé pointé Horizontal Vertical Trait Séquences Paires Tours Ecart Remarques
stadi.
Clocher CG 0 →
500 axe croix 0,0000 gr 101,3728 gr 0 0 1,5 mgr TF = 2,8 mgr
126
500 50,0012 101,3760
CD 150 ←
500 149,9992 299,8713 0 0,7
Calculs
SEQUENCES FIGURES – FORMULES - FONCTIONS RESULTATS
C
1- Point approché X oA
5 o 500
X
1.1- Mappe o B
o 505
Y
X
o o
X M
510
X = 870 km 1/100.000
Y = 100 km
XMa = 873.412,62 m
Intersection depuis 5 et 505 YMa = 101.639,77 m
L210 = 0 gr
1.3-dV Station 5 dV510 = - 1 dmgr L510 = 61,6348 gr
L20 = 0 gr
Station 505 dV510 = +2 dmgr L510 = 241,9299 gr
L500 = 0 gr
Station 510 dV500 = - 1 dmgr L505 = 37,6806 gr
dV505 = - 2 dmgr L5 = 355,1023 gr
dV5 = +1 dmgr
127
1.4-Gisements
G = Go + L GB = 261,0204 gr
GC = 178,4481 gr
2- GRAPHIQUE
dGdmgr = Gobs +3 +2
- Ga 0,462 0,469
scm = 0,157 x +1,4 +0,9
Dkm
dcm = s x dG +
Passage visée
2.2- Relèvement
Conversions R → P
2.2.1- Ga
Da Vecteur AMa AB AC
s
Ma = G – G
B A 37,6780 gr 88,0722 197,5492
d
M dmgr = M obs - M a +26 -13 +9
G(AB) = GA + GB - GAB
323,8 gr 367,2 17,4
D A ×D B
scm = 0,157 D AB km 0,169
0,829 0,431
dcm = s . d M
+21,6 -5,6 +1,5
Passage segment
2.3- Echelle
1/10
128
C Y
(AC)
(BC)
+M
(AB)
X
Ma
4.1- Orientation
4.1.2 - Relèvement Go = G – L
Go510 = 23,3427 gr
GoA = 23,3425 gr GoB = 23,3416 gr GoC = 23,3440 gr
eGi = Goi - Go
T= 4 mgr
eGA = -0,2 mgr ; eGB = -1,1 mgr ; eGC = 1,3 mgr
√
2
∑i=1 e Gi σG = 1,4 mgr
5
4.2 – Distance
4.2.1 – Intersection Ecarts mesurés sur le graphique: eB = 8 cm eC = 8 cm T= 20 cm
4.2.2– Relèvement T= 20 cm
129
eD = D x sin G ;|e | eA = 1,1cm eB = 5,1 cm eC = 6,1 cm
4.2.3 - Recoupement .σD = 6,2 cm
T= 12 cm
Rayon moyen quadratique d’indécision
5– NIVELLEMENT
5.1 Altitude
Nivellement géodésiques : ΔT = Dh x cotanV + CNA
^ .ppm Lambert = +10
Z M A = 358,004 m
M →A Z MA = Z A -( ST M + ΔT Ma −H A )
Z M B = 358,108 m
B →M Z M B = Z B -( ST M + ΔT BM −H M )
M →B
Z M B = 358,031 m
C →M Z M C = 358,174m
M →C Z M C = 358,109 m
TA = 34 cm TB = 20 cm TC= 20 cm
√∑
Z 510= 358,10 m
1
p T Z 510 = 10 c m
5.2 Ecarts Tm =
.eA = Z M A - Z M = -9,6 cm; eB = 0,8 cm; eC = 7,4 cm; eMB = -6,9 cm;
eMC = 0,9 cm
T √ 2 2
e A = T A −T m = 32 cm T e B = 17 cm T e C = 17 cm
5-2-4 INSERTION
5-2-4-1 Observations
130
C
X oA
5 o 500
X
o B
o 505
Y
X
o o
X M
510
1/100.000
Les quatre ou cinq lieux géométriques indépendants nécessaires à une bonne définition
planimétrique d’un point inséré peuvent être obtenus de plusieurs manières, l’insertion présentant
l’intérêt d’être opérationnelle avec un petit nombre de points d’appui stationnables (fig. 5.16).
+ +
+ +
Fig. 5.16 : mappes d’insertion
La station libre est une insertion sans visée d’intersection, autrement dit la combinaison d’un
relèvement et d’une multilatération ; procédé opérationnel, calcul en temps réel avec un
tachéomètre électronique enregistreur programmé, sur dix points connus au maximum.
La résection (fig. 5.17) est une station libre appuyée sur deux points connus seulement ; calcul en
temps réel, contrôlé du fait que trois lieux géométriques indépendants, deux arcs de cercle et un arc
capable, concourent à la détermination.
131
1. Point approché
2. Graphique
Y M
DA
ΓA
X
A
Figure 5.18 : segment distance
Compte tenue de la longueur MaM entre le point approché Ma et le point définitif M par
rapport à la distance DA, aux environs du point M le cercle de centre A et rayon DA peut être
confondu avec un petit segment de la tangente appelé segment distance, noté ΓA, qui constitue
un lieu géométrique du point (fig.5.18)
Le calcul d’une multilatération consiste à mettre en place sur un graphique, par rapport au
point approché, les différents segments distances qui concourent à la détermination.
Dans la mesure où le point approché Ma n’a pas été obtenu à partir de la distance observée
correspondante, la distance approchée Da, calculées par conversion R → P du vecteur⃗ AMa , diifère
de la distance mesurée réduite, ou distance observée Dobs, d’un nombre algébrique d = Dobs – Da,
avec d en cm, qui représente le déplacement du segment distance.
Pour que le sens du déplacement du segment par rapport au point approché soit sans ambiguïté,
c’est à dire corresponde au signe de d, traiter le segment distance comme une visée fictive dont le
gisement vaut : GΓA= GA – 100 (fig. 5.19).
132
Y
ΓA
M
d>0 ΓA d>0 M
d<0
d<0
Ma
M
M
Ma ΓA
ΓA
A X
ΓA
ΓA d>0
M M d<0
d<0 d>0
Ma
M Ma M
ΓA
ΓA
Figure 5.19 : gisements et déplacements des segments distances
Préciser sur un schéma le passage du segment distance par rapport au point approché.
Un graphique d’insertion porte donc les visées d’intersection, les segments capables et les
segments distances, lieux géométriques du point cherché, mis en place par rapport au même point
approché et concourant tous au choix du point définitif.
3. Choix du point
La distance D entrant dans les calculs est la réduction au système de projection de la distance
directe Dd à l’aide de l’angle zénithalV^ .
L’harmonisation des plages sensibilité des visées d’intersection et des segments capables d’une
part, des bandes d’indécision d’autre part, conduit à calculer la largeur d’une bande en fonction de
la tolérance TD sur la mesure de la distance correspondante.
133
La formule précédente, transposée aux tolérances, s’écrit :
Td = TDd x sinV^ .
La notion de bande d’indécision, comme celle de sensibilité, n’est qu’une aide au choix du point
définitif ; elle réduit le chapeau, satisfait l’esprit en évitant des erreurs d’interprétation, mais ne
débouche pas forcément sur le meilleur résultat au sens du calcul des probabilités.
Dans une insertion, la compatibilité des plages de sensibilité et des bandes d’indécision est assurée
simultanément par l’application des tolérances et par le choix d’un module m unique :
^
-plages d’intersection : (T d×s)×m ;
^
-plages des segments capables : (T d×√2×s)×m ;
^
-bandes d’indécision des segments distances :(T Dd ×sin V )×m.
4. Précision
Les écarts angulaires étant sans objet en multilatération, l’écart moyen quadratique d’orientation
d’une insertion est calculé comme pour un recoupement.
L’écart en distance eA (fig. 5.20) entre le point M définitif et le segment distance ΓA peut être
mesuré sur le graphique ou calculé : eA ¿ Dobs – Ddéf, la distance étant obtenue par
conversion R → P du vecteur ⃗
AM .
Le rayon quadratique d’indécision est calculé à partir de tous les écarts en distance, provenant
aussi bien des visées d’intersection que des visées de relèvement ou des mesures de distances.
eA
Ddéf ΓA
Dobs
A Figure 5.20 : écart d’une mesure de distance
5-2-4-3 Nivellement
Nivellement géodésique avec les distances calculées à l’aide des coordonnées du point
définitif, à l’exclusion du nivellement trigonométrique dont les distances observées ne
correspondent pas au point choisi.
5-2-4-4 Application
134
Insertion 510 (fig. 5.15), par adjonction au recoupement précédent de deux mesures de
distances.
Complément des observations faites pour le recoupement 510 ; mêmes angles zénithaux.
Pression : 980 mb
Distances :
STATION : 510 Insertion
-brute : Dist
-directe : Dd
Hauteur instrument : 1,57 m – Théodolite électronique -horizontale : Dh
-niveau zéro : Do
-Lambert : D
Correction d’index :ppm atmosph :
Point Hauteur
Altération Cercle
Lambert : Cercle Distance Lectures Réduites
Objectif Dist
visé pointé Horizontal Vertical Trait stadi. Séquences Paires Tours Ecart Remarques
CG 0 →
505 1,63 m 102,1530 gr 2946,962 m 0
5 299,1729 2990,310
Calculs
SEQUENCES FIGURES – FORMULES - FONCTIONS RESULTATS
1- Point approché C
X oA
1.1- Mappe 5 o 500
Y X
o B
o 505
X
o o
X
M
X = 870 km 510
Y = 100 km 1/100.000
1.2- - XMa
YMa Voir recoupement 510 (§ 5.2.3.4)
2- GRAPHIQUE
2.3- Distances
135
2.3.1- Réductions 2946 , 962+2946 , 974 DistB = 2.946,968 m
Dist B= DistC = 2.990,307 m
2
V G +( 400−V D ) V^ MB = 102,1540 mgr
V^ =
2
ppm Lambert = +10 V^ MC = 100,8266 mgr
DBobs= 2.945,215m
DCobs= 2.989,961m
2.3.2- Gisements
Gri = Gi - 100 GrB = 161,10 gr
GrC = 78,40 gr
2.3.2 Déplacements
Conversion R → P BM a ⃗
⃗ CM a
DBa = 2.945,276 m
DCa = 2.989,969 m
dC = - 0,8 cm
1/10
2.3-Echelle Y
C
(AC)
+M
(AB)
X
Ma
4- PRECISION
4.1- Orientation
136
-Ddéf GA = 223,3423 gr GB = 261,0216 gr GC = 178,4465 gr
DA = = 3.530,214 DB = 2.945,11 m DC = 2.989,875 m
4.1.3 - Relèvement GoA = 23,3423 gr GoB = 23,3410 gr GoC = 23,3442 gr Go510 = 23,3425 gr
eA = -0,2 mgr ; eB = -1,4 mgr ; eC = 1,7 mgr T= 4 mgr
–Relèvement
eD = D x sin |e G| ; eA = 1,1 cm ; eB = 6,5 cm ; eC =8,0 cm
T = 20 cm
–Distances T = 20 cm
Ecarts mesurés sur le graphique : eB = 2,7 cm ; eC = 8,6 cm
Si vi désignent les résidus, c'est-à-dire les écarts résiduels entre les points cherchés et les
observations, la compensation par les moindres carrés consiste à rendre minimale la somme
des carrés des résidus, critère qui fournit une solution unique.
137
Les relations d’observation relient les inconnues X, Y, Z aux mesures et à des constantes telles
que les coordonnées des points d’appui ; la méthode des moindres carrés ne s’applique qu’à
des relations d’observation linéaires, condition toujours réalisable si l’on connaît des valeurs
approchées des inconnues.
Soit f (X,Y, Z) = 0 la fonction liant les trois coordonnées inconnues aux données.
Expression dans laquelle f (Xa, Ya, Za) = k est un terme constant, calculable à partir des
coordonnées approchées et des observations.
Si f’ (Xa) = a, f’ (Ya) = b, f’ (Za) = c sont des coefficients fournis par les observations et les
coordonnées approchées, la fonction reliant X, Y, Z aux observations est linéarisée sous la
forme a . dX + b . dY + c . dZ + k = 0.
Chaque observation génère une équation de cette forme et, comme les meures sont
surabondantes il en résulte un système qui n’admet pas de solution rigoureuse puisque le
nombre d’équations est supérieur au nombre d’inconnues.
Pour résoudre un tel système, on fait intervenir au niveau de chaque équation un résidu v i qui
représente l’écart résiduel entre les valeurs approchées et les valeurs observées :
- a1¿ dX + b1 ¿ dY + c1 ¿ dZ + k1 = v1
- a2¿ dX + b2 ¿ dY + c2 ¿ dZ + k2 = v2
- …………………………………......
- ai ¿ dX + bi ¿ dY + ci ¿ dZ + ki = vi
- …………………………………….
- an ¿ dX + bn¿ dY + cn ¿ dZ + kn = vn
2
La meilleure solution, au sens des probabilités, correspond à une somme S des v i minimale,
ce qui conduit à la normalisation des relations d’observation.
Solution analytique
138
La condition : S=∑ v i minimale, implique que les dérivées partielles S’Xa, S’Ya, S’Za soient
2
simultanément nulles.
Chaque dérivation donne une équation et une seule ; on se ramène donc à un système de 3
équations à 3 inconnues :
Solution Matricielle
[ ] [] [] []
a1 b1 c1 k1 v1
dX
a2 b2 c2 k2 v2
A= ,X = dY ,K = ,V =
.. .. .. .. ..
dZ
an bn cn kn vn
2
Soit S la somme des v i
S = Vt ¿ V
Vt = Xt ¿ At + Kt
S = (Xt ¿ At + Kt) ¿ (X ¿ A + K)
De la même manière que précédemment, S sera minimale lorsque sa dérivée sera nulle.
M = ( A ×A× X +A ×K )
t t
Soit :
Sa transposée s’écrit : M t =X t ×A t × A+ K t ×A
t t
dS peut donc se mettre sous la forme : dS = dX ×M+M ×dX
139
] [ ] [ ]
∑ a2i ∑ a i bi ∑ ai c i ∑ ai k i
[
a1 a2 .. . an
A= b1 b2 .. . bn N= ∑ bi ai ∑ b2i ∑ bi c i C= ∑ bi k i
avec:
c1 c2 .. . cn
; ∑ c i a i ∑ ci b i ∑ c 2i ; ∑ ci k i
Cette procédure de calcul, développée dans le cas particulier d’un système de p équations à
trois inconnues avec p>3, se généralise. Ainsi, quel que soit le nombre d’observations et le
nombre d’inconnues, la normalisation du système des équations d’observation est aisément
mise en œuvre par informatique puisqu’elle est obtenue par deux produits de matrices.
La matrice N est symétrique et tous les termes principaux sont situés à proximité de la
diagonale principale ; mais comme les autres termes ne sont pas nuls, elle ne peut pas
bénéficier des méthodes particulières de résolution réservées à des matrices bandes. D’une
part, les inconnues dX, dY, dZ rangées dans le vecteur V sont très petites car elles
représentent les écarts entre les coordonnées définitives et approchées. Il en résulte que la
résolution d’un tel système doit être effectuée avec un algorithme qui garantit la précision des
résultats.
N¿ X = - C est remplacé par Ht¿ H¿ X = - C ; avec : Y = H¿ X, on déduit d’abord Y avec :
Ht¿ Y = - C, puis X avec : H¿ X = Y.
On obtient ainsi les valeurs optimales dX, dY, dZ pour chaque point du réseau, permettant à
celui-ci de « coller » au mieux avec les observations.
5.2.5.4 Intersection
G=arctan
ΔXa
ΔYa (
+ arctan
ΔXa '
ΔYa X )
×dX + arctan (
ΔXa '
ΔYa Y
×dY )
Or :
ΔXa
arctan =Ga
ΔYa
140
( ) = 1+ ΔXa
'
ΔXa 1 1 ΔYa Da×cosGa cosGa
arctan × = = =
( ΔYa )
ΔYa 2
ΔYa Δ Ya+ Δ Xa 2 Da 2 2
X D a
( arctan ΔXa
ΔYa ) = Da
'
sinGa
Y
cosGa sinGa
G=Ga+ dX− dY =Gobs+v =Go+ L+ v
D’où : Da Da
Visée sur M
Gobs
G
Ga Ma point approché
dX
dY
Go Da v
L M point définitif
0
Y
A
Figure 5.21 : géométrie de la relation d’observation d’une visée d’intersection
X
cosGa sinGa
=a − =b
En posant : Da , Da , Go + L – Ga = k, la relation
d’observation d’une visée d’intersection s’écrit :
a¿ dX + b¿ dY – k = v.
Exemple.-
Xeuilley 54, visée 5 vers 510
N° X Y L Go Gobs Ga Da
a = - 3,15 10-4
b = - 1,11 10-4
k = - 1,04 10-5
5.2.5.5 Relèvement
141
Les gisements GAM de l’intersection et GMA du relèvement, visée de M vers A, diffèrent de
200 gr et par conséquent :
arctan (
ΔXa '
ΔYa X
=−
cosGa
Da )
, arctan
ΔXa ' sinGa
ΔYa Y
=
Da (. )
En outre, le théodolite en station au point M génère une variable supplémentaire, le Go, tel
que Go = Goa + dGo ⇒ k = Go + L – Ga = Goa + dGo + L – Ga.
D’où, avec les notations précédentes, la relation d’observation d’une visée de relèvement :
-a¿ dX - b¿ dY – dGo – k = v.
Exemple._
Xeuilley 54, visée 510 vers 500
N° X Y L Gobs Ga Da
5.2.5.6. Distance
√
D= √ ( X M −X A )2 +( Y M −Y A )2= [ ( X Ma− X A )+ dX ] + [ ( Y Ma −Y A )+dY ]
2 2
Soit en développant :
D= √ ( X Ma− X A )2 +(Y Ma −Y A )2 +( √ )'X ×dX +( √ )'Y ×dY
Or : √( X Ma −X A )2+(Y Ma −Y A )2=Da
' 2( X Ma− X A ) Da×sinGa
(√ )X = = =sinGa
2 √ X Ma− X A ) +( Y Ma −Y A )
2 2 Da
( √ )'Y =cosGa
v
Soit:
sinGa
Da
dX +
cosGa
Da
dY −
Dobs−Da
Da
= D
Da ( )
142
Y
Ma point approché
Ga
dX
dY
Da
M point définitif
Dobs + vD
Dobs−Da vD
=k, =v
Da Da , la relation d’observation d’une mesure de distance s’écrit :
-b¿ dX + a¿ dy – k = v
Exemple._
Xeuilley 54, visée 510 vers 5
N° X Y Gobs Ga Da
a = - 3,15 10-4
b = - 1,11 10-4
k = - 2,26 10-5
143
5.3.1 AMELIORATION DE LA METHODE POINT PAR POINT
Le canevas d’ensemble ordinaire calculé par points isolés consiste à déterminer les sommets
de proche en proche, selon une filiation telle que tout point nouveau, une fois calculé, puisse
servir de point d’appui pour la détermination des suivants. Ainsi pour le chantier Xeuilley le
point 505, une fois calculé, offre une visée d’intersection, une visée de relèvement et une
mesure de distance pour la détermination du point inséré 510 ; par contre, les mesures liant
505 et 510 ont été ignorées lors du calcul de 505.
Si la méthode point par point autorise un calcul aisé par la méthode du point approché ou par
celle des moindres carrés, elle interdit la prise en compte des observations entre points
nouveaux pour le calcul des points antérieurs ; en outre, les filiations entraînent un
affaiblissement progressif de la valeur des déterminations successives, donc un défaut
d’homogénéité du réseau.
Pour remédier à ces inconvénients on utilise le calcul en bloc, qui offre l’avantage essentiel de
ne pas privilégier un point nouveau par rapport à un autre et de tenir compte, lors du choix des
coordonnées définitives, de tous les lieux géométriques déterminatifs, même si ces lieux
correspondent à des sommets non encore connus en coordonnées. Ainsi la mesure de distance
510 → 505 et les visées réciproques 510 ↔ 505 concourent respectivement comme lieu-
distance, visée de relèvement et visée d’intersection, au choix définitif des coordonnées des
points 510 et 505, au même titre que les visées sur les autres points.
L’autre avantage du calcul en bloc est de permettre la détermination lorsque la méthode point
par point est impossible à mettre en œuvre faute d’un suffisant d’observations. Par exemple,
en supposant que la visée 505 → 500 ne puisse être effectuée, les quatre visées de relèvement
restantes sur 20, 205, 215, et 10 sont en nombre insuffisant pour déterminer correctement le
point ; par contre, dans le calcul en bloc, la détermination de 505 s’appuie sur trois lieux
géométriques supplémentaires engendrés par les observations entre 510 et 505, qui permettent
un choix correct du point définitif.
Sur une feuille de papier calque superposée à la carte de base, joindre les points connus et les
points à déterminer suivant les visées prévues, ces dernières n’étant pas réduites à une échelle
inférieure contrairement à la mappe des observations point par point. Préciser le sens des
visées par des flèches placées vers leurs milieux et les mesures des distances par des traits
transversaux situés derrière les flèches correspondantes ; doubler les flèches en cas de
nivellement.
Faire attention au fait que tous les points nouveaux soient reliés entre eux, de manière à ne pas
créer de « mini blocs » indépendants les uns des autres ; pour cela, tracer par exemple en traits
continus les observations entre points nouveaux et en traits interrompus celles qui
s’appliquent à des points connus, ou mieux utiliser des encres de couleurs différentes.
Exemple.-
144
Bloc Xeuilley 500-505-510 (fig. 5.23)
20
500
205
5
505
200
215
10
510 Figure 5.23 : mappe bloc
5.3.3 COMPENSATION
Soit un canevas d’ensemble comprenant des points géodésiques et des points connus d’autres
origines, ainsi que des points nouveaux à calculer. Les données sont d’une part, les
coordonnées des points déterminés antérieurement, d’autre part les observations azimutales et
les mesures des distances. Un premier calcul provisoire fournit un réseau approché dont
toutes les observations O donnent des lieux déterminatifs calculés C.
Pour fixer la position définitive des points nouveaux, il convient d’apporter à chaque lieu C
une compensation dC. Les lieux déterminatifs n’étant pas rigoureusement concourants compte
tenu de l’imprécision des points d’appui et des observations, chaque observation O i : visée
d’intersection, visée de relèvement ou mesure de distance, donne une relation d’observation
de la forme : (Ci + dC) – Oi = vi est le résidu entre les éléments observés et compensés.
La compensation est calculée par la méthode des moindres carrés qui rend ∑ v i minimale et
2
par conséquent donne un résultat unique ; ainsi la compensation du réseau est globale, d’où
l’appellation compensation en bloc ou calcul en bloc.
En pratique, les corrections dC sont exprimées en fonctions des inconnues dX, dY, dGo qui
représentent les corrections à apporter respectivement aux coordonnées approchées des points
nouveaux et aux Go provisoires calculés aux points stationnés.
Un cheminement est goniométrique lorsque les gisements de ses côtés sont calculés à partir
de gisements de référence et des angles mesurés que font entre eux les côtés successifs.
Un cheminement décliné a les gisements de ses côtés mesurés directement sur le terrain avec
un théodolite décliné. Etant donnée la faible précision de l’écart type d’un azimut magnétique
et le fait que l’erreur commise n’affecte qu’un côté sans répercussion sur les suivants, ce
procédé peut éventuellement présenter de l’intérêt pour un cheminement comportant de
nombreux côtés courts ; en dehors de rares travaux forestiers, le cheminement décliné n’est
plus utilisé.
6-2-1 OBSERVATIONS
Le cheminement ouvert, ou ligne polygonale, est une ligne orientée (fig. 6.1) définie
géométriquement par :
-une origine connue en coordonnées rectangulaires, dans un repère orthonormé local ou un
système de représentation national : Lambert ou UMT par exemple ;
-une direction de référence à l’origine, dont le gisement est connu ;
-les angles azimutaux des côtés successifs, y compris celui à l’origine entre la direction de
référence et le premier côté ;
146
-les longueurs des côtés réduites au système de projection ou au minimum à l’horizontale si le
calcul est fait dans un repère orthonormé local.
Les angles sont mesurés avec un théodolite, les distances au distancemètre, éventuellement au
ruban ou au stadimètre.
6-2-2 CALCULS
L’angle polygonale Âi de deux côtés successifs (fig.6.4) est l’angle azimutal du côté arrière i
et du côté avant i + 1, autrement dit l’angle qu’un opérateur laisse à sa gauche en parcourant
le cheminement de l’origine vers l’extrémité : Âi =
⃗i , ⃗
(− i +1) ; l’angle polygonal à
⃗⃗
l’origine vaut donc : Âo = ( 0.réf , 0 .1) .
Réf Dn
Gd n
n-1
D1
D2
1
Y 0
Gd 1
Go 0
147
Âi
i i+1
Figure 6.4 : angle polygonal
La transmission des gisements consiste à calculer les gisements des côtés successifs à partir
du gisement de départ et des angles polygonaux (fig. 6.5).
Y
Y
Gi
Gi+1
Âi
i i+1
Gi+1=(⃗y , ⃗ ⃗i)+( −
i +1)=(⃗y , − ⃗i , ⃗
i +1 )=G −i
⃗ + Â=G i +200 + Âi
Comme :
0≤G i+1 < 400 ⇒Gi+1=Gi + 200 + Âi −400=Gi + Â i −200
Le gisement d’un côté est égal au gisement du côté précédent augmenté de l’angle polygonal
puis réduit de 200 grades.
Par suite :
G1 =Gd− Â 0 −200 ⇒G2 =G1 + Â 1−200, .. . .. . ,Gn =Gn−1 + Â n−1 −200 .
Les composantes des abscisses et ordonnées des vecteurs successifs, appelées parfois
coordonnées relatives, valent :
148
Ces valeurs intermédiaires sont calculées avec un plus grand nombre de chiffres significatifs
que celui des coordonnées des sommets ; ces dernières, encore appelées coordonnées
absolues, sont alors obtenues de proche en proche de 0 à n :
X1 = X0 + ∆x1 Y1 = Y0 + ∆y1
X2= X1 + ∆x2 Y2 = Y1 + ∆y2
…… ……
Xi = Xi-1 + ∆xi Yi = Yi-1 + ∆yi
…… ……
Xn= Xn-1 + ∆xn Yn = Yn-1 + ∆yn
6-2-2-3 Exemple
Cheminement ouvert issu du point de canevas d’ensemble 505 (fig.6.6), dans une région où
l’altération linéaire du système de projection est égale à -24 cm/km.
505
6020
6019
6014
6015
Y 6018
6017
6016
X
Figure 6.6 : cheminement ouvert
149
les chiffres significatifs des valeurs intermédiaires sont conservés, ce qui peut modifier
quelques-uns des résultats d’une unité du dernier ordre conservé.
Calculs préparatoires
Conversion R→P
⃗
25,505 Gd=90,32324492gr
1-Gisement de départ
√{ (
D 2 p−( Z B − Z A )2
2-Distances réduites
D = mL .
1+
ZA
R )( . 1+
ZB
R )
mL =1+(−240). 10−6 =0,999760
Avec R=6380km
25
↓ 90,3232 gr
505 243,692 gr 608.327,06 1.371.304,40m
↓ 134,0152 153,778 m 132,344 m m -78,311m
6014 210,350 1.371.226,09
↓ 144,3652 170,139 130,470 608.459,40 -109,201
6015 236,081 1.371.116,89
↓ 180,4462 127,669 38,600 608.589,87 -121,694
6016 143,204 1.370.995,19
↓ 123,6502 165,940 154,620 608.628,47 -60,238
6017 162,712 1.370.934,96
↓ 86,3622 187,223 182,943 608.783,09 39,801
6018 154,854 1.370.974,76
↓ 41,2162 179,717 108,393 608.966,04 143,350
6019 160,574 1.371.118,11
↓ 1,7902 117,735 3,310 609.074,43 117,688
6020 1.371.235,80
609.077,74
Le calcul en retour, effectué par conversions Conversion R→P des côtés avec des
coordonnées définitives des sommets arrondies à l’approximation des données, donne les
gisements puis, par différences, les angles polygonaux, ainsi que les distances.
Il ne contrôle que les calculs, pas une erreur parasite d’observation ou une faute
d’introduction d’une donnée.
150
Le cheminement ouvert ne fournit donc que des résultats incertains, dont l’exactitude comme
la précision sont limitées à celles des données, lesquelles sont réduites au strict minimum
nécessaire ; en conséquence, chaque fois que possible, le topographe lui préfère le
cheminement encadré.
6-3-1 OBSERVATIONS
Le cheminement encadré est défini géométriquement par les mêmes données que celles du
cheminement ouvert auxquelles s’ajoutent :
-Le gisement d’une direction de référence à l’extrémité n ;
-Les coordonnées de cette extrémité entre le dernier côté n et la direction de référence
n . n−1 ,⃗
A^ =(⃗ n . Réf ) ) .
6-3-2 CALCULS
Y
Y
Gd Gf Réf
Réf D2
D1 Ân
1
2
0
Y Dn n
n-1
X
Figure 6.7 : notations d’un cheminement encadré
L’orientation de référence à l’extrémité n, ou gisement de fermeture Gf, est le gisement d’une
direction issue de l’extrémité n et aboutissant à la référence correspondante Réf (fig. 6.7) ; le
G0 de la station peut donc être utilisé comme gisement de fermeture (fig. 6.8).
Y G0 =Gf
n-1
151
^ −200
G1 =Gd + A 0
^ −200
G2 =G1 + A 1
.
.
.
^ −200
Gi+1=Gi + A i
.
.
.
G f =Gn + A^ n−200
n
Gf =Gd +∑ A
^ i −( n+1 ) 200
i=0
Du fait de l’imprécision des gisements de référence imposés Gd et Df, comme de celle des
angles polygonaux mesurés, le gisement de fermeture, ainsi calculé directement à partir du
gisement de départ Gd et de la somme des angles, correspond à un gisement approché Gfa
voisin du gisement définitif Gf ; la formule opérationnelle s’écrit donc :
n
0≤Gfa =Gd + ∑ A i−( n+ 1 )׿ 200≺400 ¿
i =0
e A^ =G fa −Gf
D’où l’écart de fermeture angulaire , dont la valeur absolue doit être strictement
T A^
inférieure à la tolérance pour autoriser la poursuite des calculs.
En pratique, seule la correction est calculée du fait que sa valeur absolue, identique à celle
non modifiable ainsi que des angles de fermeture angulaire ; suffit pour vérifier que ce ce
dernier est inférieur à la tolérance.
Le gisement de fermeture approché Gfa provenant du gisement de départ non modifiable ainsi
que des angles polygonaux tous mesurés en principe avec la même précision, l’ajustement
consiste à répartir la correction la correction c  sur les différents angles proportionnellement à
leur nombre :
c A^
c A^ i =
n+1
En cas d’arrondi, pénaliser les angles qui ont les côtés les plus courts.
^ + c ) −200
G i +1=Gi + ( A i Âi .
152
Vérifier qu’en fin de transmission on trouve bien le gisement de fermeture imposé. Il est
indispensable de rendre le cheminement réversible avant de passer à la seconde phase du
calcul, c'est-à-dire au calcul des coordonnées, si l’on veut obtenir, avec des procédés
d’ajustement simples, les mêmes coordonnées pour un sommet quel que soit le sens dans
lequel le cheminement est calculé.
6-3-2-2 Réorientation
Cheminement d’angles
j
n
Gisement intermédiaire
P
O
153
Réorientation astronomique ou gyroscopique
Au sommet i par exemple, déterminer l’azimut géographique puis le gisement du côté i+1 par
des observations sur le soleil ou la polaire, ou encore à l’aide d’un gyrothéodolite ; rendre
réversibles les tronçons 0 – i, puis i – n.
Les ΔX et ΔY , calculés à l’aide des gisements réversibles et des distances réduites, donnent :
na
ey F
X
n ex
Figure 6.11 : vecteur de fermeture planimétrique
Le point extrémité n étant unique, ses coordonnées X n, Yn le sont aussi, ce qui contraint le
calculateur à résorber les écarts de fermeture en appliquant des corrections Cx aux abscisses
relatives, Cy aux coordonnées relatives, opposées des écarts respectifs.
154
X n= X na +c x ⇒ c x =X n -X na=-e x
Y n =Y na +c y ⇒ c y =Y n -Y na=-e y
En Pratique, seules les corrections sont calculées puisqu’elles suffisent pour déterminer le
vecteur de fermeture
F= √ c 2
x +c 2
y.
∑ Di ∑ Di
i=1 i=1
L’ajustement, mal nécessaire qui n’améliore pas les observations, est surtout une satisfaction
de l’esprit, ce qui justifie la simplicité du calcul des corrections partielles proportionnellement
aux distances pour la plus part des cheminements du canevas polygonal ; des méthodes de
compensation plus élaborées, comme les moindres carrés, présentent surtout de l’intérêt pour
les cheminements de précision.
Les coordonnées relatives ajustées fournissent les coordonnées des sommets, calculées de
proche en proche de 0 à n.
X i+1 =X i +( Δ X + c X )
i+ 1 i+1
Y i +1=Y i +( Δ Y +c Y )
i +1 i+1
Contrôle, en vérifiant qu’en fin de calcul on retrouve exactement les données connues de
l’extrémité n.
6-3-2-4 Exemple
En admettant que l’extrémité du cheminement ouvert précédent soit non pas le point 6020
mais le sommet 2006 d’un autre cheminement déjà calculé (fig. 6.12), déterminer les
coordonnées des sommets du cheminement encadré 505→ 2006.
505
6014 2007
2006
6015
Y 2005
6016
6019
6017
X 6018
155
Points Angles Distances
Stations visées azimutaux inclinées X Y Z
Gisement arrondis à l’approximation des données, compte tenu de l’ajustement ultérieur des
Δx et Δy ; une décimale de calcul pour les distances et les coordonnées relatives.
Orientation Coordonnées
Stations G D ΔX X ΔY Y
Â
25
↓ 90,323
505 243,692 132,341m 608 327,06m - 1 371 304,40m
↓ 134,018 153,778 7mm 78,317m
210,350 608 459,41 -51mm 1 371 226,03
6014
130,460 -109,213
↓ -56
236,081 144,371 170,139 8 608 589,88 1 371 116,76
6015
38,583 -121,699
↓ -42
143,204 180,455 127,669 6 608 628,47 1 370 995,02
6016
↓ 154,608 -60,269
7 -55
6017 162,712 123,663 165,940 608 783,08 1 370 934,70
↓ 182,953 39,756
8 -62
6018 154,854 86,378 187,223 608 966,04 1 370 974,39
↓ 108,435 143,318
8 -59
6019 160,574 41,235 179,717 609 074,48 1 371 117,65
↓ 3,351 117,687
5 -39
2006 97,904 1,812 117,735 609 077,84 1 371 235,30
G0=299,719
cÄ = 25 mgr
TÂ = 33 mgr F = 36,6 cm
Cî = 0,003125gr
TF = 65 cm
156
6-3-2-5 Exploitation des coordonnées
Comme pour le cheminement ouvert, les coordonnées absolues permettent seules les calculs
ultérieurs qui dépendent d’elles, sans préjuger des observations initiales qui ont permis de les
déterminer ; ainsi, dans l’exemple précédent, le G0 de la station 2006 sera calculé à partir des
coordonnées définitives des sommets 2005, 2007 et 6019.
En cas de besoin, les observations initiales, angles et distances réduites, sont remplacées par
les valeurs déduites du calcul en retour : G ⇒ Â, D .
Enfin, les écarts entre les angles et distances observés et ceux calculés en retour permettent
l’étude critique des différentes méthodes d’ajustement.
6-4-1-1 Graphique
Tracé de 0 vers n
Erreur
Tracé de n vers 0
Quand la fermeture angulaire, vérification des calculs faite, dépasse nettement la tolérance,
reporter à très grande échelle les côtés successifs selon deux tracés indépendants exécutés en
sens inverse (fig. 6.13) :
-le premier, e, partant du point 0 comme origine mis en place par ses coordonnées
rectangulaires, orienté avec le gisement avec le gisement de départ Gd , e, plaçant bout à bout
les côtés successifs à l’aide des angles polygonaux et des distances réduites, jusqu’à
l’extrémité n :
-le second, en partant du point n comme origine mis en place par ses coordonnées
rectangulaires, avec le gisement de référence au point n, en plaçant bout à bout les côtés
successifs à l’aide des angles et des distances réduites.
Le sommet où les deux tracés se croisent est affecté par l’erreur parasite d’angle.
157
Si la valeur absolue de l’erreur de fermeture angulaire est trop faible pour permettre sa
localisation graphique, calculer deux cheminements ouvert indépendants l’un de l’autre :
-le cheminement aller de 0 vers n, à partir du gisement de référence et des coordonnées de 0,
en ignorant les données du point n ; d’où les coordonnées des sommets 0……iA……..nA ;
-le cheminement retour, dans l’autre sens de n vers 0, à partir du gisement de référence et des
coordonnées de n, en ignorant les données du point 0 ; d’où les coordonnées n….iR…0R.
L’angle erroné correspond au sommet dont les coordonnées sont les plus voisines dans les
deux calculs, autrement dit celles pour lesquelles la distance : iA – iR est la plus petite.
Calculer d’abord les coordonnées des sommets du cheminement ouvert de 0 vers n comme
précédemment, d’où Xna et Yna.
e e e eÂ
X n +X na=2X i +Di ×2. sin(Gi + )×cos(− )+.. .+Dn ×2 . sin(Gn + )×cos(− )
+1 +1 2 2 2 2
X n +X na=2X i +2 .cos(−
eÂ
2 {
) Di ×sin(Gi +
+1 +1
eÂ
2
)+. . .+ Dn ×sin(Gn +
eÂ
2
)×cos(−
eÂ
2
) }
Soit:
(
D i +1×sin G i +1 +
eÂ
2 ) (
+.. . .+ D n×sin G n +
eÂ
2 ) =
X n + X na −2X i
2cos
eÂ
2
De manière similaire on démontre:
( e
) e
D i +1×sin G i +1 + Â +.. . .+ D n×sin G n + Â = n
2 2 (
Y +Y na−2X i
2sin Â
e )
2
En égalant, on obtient tous calculs faits les formules de Broennimann :
X n + X n Y n −Y n e
Xi= a
− a
cotan Â
2 2 2
Y n +Y n X n −X n eÂ
a a
Y i= − cotan
2 2 2
158
La comparaison de Xi Yi avec les coordonnées des sommets du cheminement ouvert de 0 vers
n, calculé précédemment, permet de localiser le sommet d’angle erroné.
6-4-12-1 Graphique
Tracé de 0 vers n
Côté erroné
n
DISTANCE EXACTE
6-4-2-2 Graphique
eX
arctan=
Le gisement du vecteur de fermeture : Gn,na = e Y , comparé aux gisements des
différents côtés, peut permettre de localiser la distance erronée, sous réserve qu’ils soient
sensiblement différents entre eux.
Difficiles à localiser ; les graphiques en sens inverses ou calcul aller-retour sont les procédés
les plus efficaces.
 noter que si l’opérateur, lors des observations, a pris la précaution d’intersecter un signal
unique depuis la plupart des sommets des cheminements, sommet d’une mosquée par
exemple, l’étude du graphique d’intersection de ce signal établi par la méthode du point
approché peut permettre de localiser une erreur d’angle et une erreur de distance affectant un
même cheminement.
6-5 POINT NODAL ET CHEMINEMENT NODAUX PLANIMETRIQUES
159
B
n-1A
n-1B
n-1C
6-5-1 OBSERVATIONS
Les cheminements polygonaux reliant les points connus A, B, C (fig. 6.15) peuvent être
calculés suivant plusieurs filiations :
-cheminement encadré A→ B, sur lequel se greffe ensuite le cheminement encadré C→ N ;
-cheminement encadré A→ C, sur lequel se greffe ensuite le cheminement encadré B→ N ;
-cheminement encadré B→ C, sur lequel se greffe ensuite le cheminement encadré A→ N.
Compte tenu des ajustements en angles puis en coordonnées, les résultats différeront
légèrement selon la filiation choisie, alors que cette dernière est arbitraire et que les données
sont strictes ; de manière à obtenir un résultat unique et homogénéiser l’ensemble du canevas
polygonal, la filiation est remplacée par le point nodal généré par les cheminements nodaux.
Les observations d’angles et de distances sont les mêmes que celles des cheminements
ouverts, auxquelles s’ajoute toutes fois le tour d’horizon au point nodal N sur les avant-
derniers sommets n-1 des cheminements.
Le point nodal, nœud de plusieurs cheminements nodaux, est une solution préférentielle à la
filiation.
6-5-2 CALCULS
160
6-5-2-1 Premières phases: orientation
Si le tour d’horizon en N sur les avant-derniers sommets n-1 des cheminements est réduit sur
une direction autre, choisie lors des observations pour la qualité du pointé par exemple (fig.
⃗
6.16) dont le gisement est évidemment inconnu, prendre cette direction Nréf comme direction
de fermeture en orientation pour chaque cheminement nodal ; les angles polygonaux en N :
ÂnA , ÂnB , ÂnC, sont déduits du tour d’horizon.
Par contre, si le tour d’horizon en N est limité aux avant-derniers sommets n-1 des
cheminements (fig. 6.17), prendre comme direction de fermeture en orientation pour chaque
⃗
N , n−1
cheminement nodal le côté le plus long, B par exemple, lequel d’ailleurs est en
principe le côté de référence du tour ; dans ce cas, l’angle polygonal en N pour le
cheminement issu de B est égal à 400 grades.
n-1A
ÂnC
n-1B
ÂnA
ÂnB Réf
n-1A
ÂnC n-1B
ÂnA
ÂnB=400 gr
N
n-1C
Figure 6.17 : dernier côté, le plus long, choisi comme
référence
161
La transmission des gisements donne :
nA
Les poids tant des inverses des carrés des tolérances angulaires correspondantes, il vient :
1 1 1
2
. Gf A + 2 . Gf B + 2 . Gf C
TA TB TC
Gf N =
1 1 1
2
+ 2+ 2
T A T B TC
La moyenne arithmétique peut remplacer la moyenne pondérée, notamment lorsque les
différents cheminements nodaux ont à peu près le même nombre des côtés. Le gisement de
fermeture GfN une fois calculé est introduit dans chaque cheminement ouvert, les transformant
ainsi en cheminements encadrés, qui sont alors rendus réversibles, sous réserve bien entendu
du respect des tolérances.
Les gisements réversibles des côtés et les distances réduites permettent le calcul des
coordonnées approchées de l’extrémité des cheminements ouverts :
nA nB nC
X N =X A + ∑ ΔX i X N =X B + ∑ ΔX i X N = X C + ∑ ΔX i
A B C
i=1 i=1 i=1
n n n
A B C
Y N =Y A + ∑ ΔY i Y N =Y B + ∑ ΔY i Y N =Y C + ∑ ΔY i
A B C
i=1 i=1 i =1
La moyenne pondérée, éventuellement la moyenne arithmétique, de ces valeurs approchées en
principe voisines, donne les coordonnées définitives du point nodal N, les poids étant ici
encore les inverses des carrées des tolérances correspondantes.
1 1 1
2
. XN + 2 . XN + 2 . XN
TA A TB B TC C
XN=
1 1 1
2
+ 2 + 2
TA TB TC
1 1 1
2
. Y N + 2 .Y N + 2 .Y N
TA A TB B TC C
Y N=
1 1 1
2
+ 2 + 2
T A TB TC
Les coordonnées du point nodal une fois déterminées sont introduites dans chaque
cheminement ouvert, les transformant ainsi en cheminements encadrés calculés, comme tels
dans le respect des tolérances.
162
Synoptique
↓ Ân ↓ Ân ↓ Ân
N XN YN N XN YN N XN YN
GfN XNA YNA GfN XNB YNB GfN XNC YNC
POINT NODAL
Moyenne pondérées
GfN XN YN
Ce sont des nœuds de cheminements (fig.6.19) traités par calcul en bloc et compensés par
moindres carrés.
163
6-6. CHEMINEMENT FERME
C’est un polygone, calculé comme un cheminement, dont un sommet tient lieu à la fois
d’origine 0 et d’extrémité n.
Observations
Gd=G ⃗
Réf,0 et les coordonnées X0 = Xn, Y0 = Yn étant connus, les
Le gisement de départ
observations consistent à effectuer le tour d’horizon en 0 sur Réf, 1, n-1, mesurer les angles
polygonaux Â1, Â2, ……, Ân-1 et déterminer les distances réduites D1, D2,……, Dn, (fig. 6.20).
Y
Y Lambert
Réf
Â0
Â1
Â2
Ân
0 D1 1
n
2
Dn
Ân-1
Gf
n-1 Figure 6.20 : origine connue
Calculs
Gf = Gd + 200
Algorithme de calcul du cheminement encadré, remarque faite que les tolérances sont réduites
par la suppression de celle portant sur l’imprécision entre l’origine 0 et l’extrémité n.
Remarques
Une erreur, même grossière, sur les coordonnées de 0 provoque une translation indétectable
de l’ensemble du polygone.
De la même manière une erreur, même grossière, sur le gisement de départ est indécelable à la
fermeture angulaire ; elle génère une rotation de l’ensemble du polygone autour du point 0,
sans le déformer. En conséquence, vérifier l’orientation de départ, à l’aide d’un G 0 par
exemple.
164
Enfin, une erreur systématique proportionnelle à la longueur dans les mesures des distances,
conduit au calcul d’un polygone homothétique 0, 1’, 2’, ……,n-1’, n’, sans que cette
déformation soit révélée par le vecteur de fermeture (fig. 6.21).
0 1’
1
n
n-1
n-1’ 2 2’
n-2
n-2’
Observations
Angles du polygone et distances réduites ; au sommet 0 le seul angle mesuré est l’angle  des
côtés 1 et n (fig. 6.22).
Calculs
Repère orthonormé local, orienté par un gisement de référence Gd rigoureusement égal à 200
grades, c'est-à-dire une référence imaginaire située exactement dans les directions des Y à
partir de l’origine 0, et faisant le premier côté un angle polygonal  0 strictement égal à
l’orientation sommaire.
Gf =G⃗ = 400gr
Dès lors : n,Réf
 = 400 – (Â0 + Â) (cas de figure)
X0 = Xn, Y0 = Yn définis arbitrairement de manière à éviter les coordonnées négatives
Algorithme du calcul du cas précédent.
Y local
Gd=200gr
Orientation sommaire
Gf = 400 gr A0 Â1
An
A2
0 D1 1
n
An-1 Dn A 2
n-1
165
6-6-3 L’ORIGINE EST INCONNUE EN COORDONNEES, MAIS
L’ORIENTATION DU PREMIER COTE EST STRICTEMENT IMPOSEE
Observations : Cas précédent, l’orientation sommaire étant remplacée par une valeur
rigoureuse.
Identique au cas précédent avec Â0 = orientation imposée. Les ajustements successifs des
angles et des coordonnées relatives modifient le gisement imposé ; si cette modification est
suffisamment petite pour pouvoir être négligée, cas le plus fréquent d’un cheminement fermé
servant de canevas planimétrique local pour un levé de détail limité, le calcul s’arrête là ; on
est ramené au cas précédent avec un gisement imposé qui tient lieu d’orientation sommaire.
Par contre, si le gisement imposé doit être respecté en toute rigueur, passer à la seconde phase.
b) Seconde phase
166
CHAPITRE 8 : TRAVAUX TOPOGRAPHIQUES SPECIPHIQUES
8-1 BATIMENT
Le plan d’intérieur est une coupe de la construction par un plan horizontal, destiné à
représenter les détails : murs, cloisons, portes, fenêtres, etc.
En principe, le plan de coupe est à un mètre au-dessus du plancher, mais au droit des fenêtres
par exemple on admet qu’il est situé au-dessus de l’appui quelle que soit la hauteur de dernier.
Les mesures sont prises avec un Lasermètre, qui a désormais supplanté le ruban, par
diagonales, c'est-à-dire en mesurant outre les détails : portes, fenêtres, etc. les cotes
planimétriques de chaque pièce et les diagonales qui joignent deux angles opposés de façon à
fixer la direction des murs.
Lever les coudes, décrochements, pans coupés en multipliant les diagonales et en mesurant les
cotes en face, c’est à dire la distance des saillants ou rentrants au mur situé en face ;
considérer les couloirs, cages d’escaliers, etc. comme des « pièces ».
Si le bâtiment couvre une grande superficie, ou est de forme irrégulière, lever d’abord un
canevas, le périmètre extérieur à l’aide d’un cheminement fermé par exemple, à l’intérieur
duquel seront ensuite ajustés les détails de la distribution intérieure ; quand l’immeuble ne
nécessite pas, ou ne permet pas, un levé de masse extérieur, choisir comme canevas une base
de levé qui peut être une ligne d’opération tracée avec une ficelle ou un théodolite, ou plus
simplement un mur intérieur rectiligne sur la plus grande longueur possible.
25
1,40 1,20 1,42
= 4,02 =
1,42
2,5
45
5,52
99
44
= 4,01 = 1,39
1,65 70 1,66
Figure 8.1 : levé d’intérieur
7
167
milieu et parallèlement aux détails correspondants ; dès que l’on a mesuré les cotes partielles
d’une face de la pièce, prendre la longueur totale de cette face, l’inscrire entre deux traits
doubles et compenser immédiatement les cotes partielles, arrondies au centimètre, de manière
que leur somme redonne exactement la cote totale. Les cotes supérieures au mètre se notent
en mètres et en centimètre inférieures au mètre en centimètre uniquement, sans indication
d’unité. Dans la mesure du possible, essayer d’inscrire toutes les cotes suivant deux directions
perpendiculaires, bas de la feuille de croquis et côté droit par exemple, de manière à ne pas
devoir tourner le croquis dans tous les sens au moment du dessin ;
-mesurer au moins une diagonale de façon à pouvoir fixer la direction des murs au repot, le
choix de cette diagonale dépendant de la progression suivie à partir de la base ou du périmètre
initial ; mieux, mesurer plusieurs diagonales ;
-enfin, relever l’épaisseur du mur de façade par la fenêtre, la largeur du tableau et, si possible,
les distances entre la fenêtre et celles des pièces situées à gauche et à droite ;
-avant de sortir, inscrire dans un cercle la hauteur sous plafond.
Le Lasermètre, relié par interface à un ordinateur portable à écran graphique chargé d’un
progiciel d’application développé, forme un système complet qui prend en charge toutes les
étapes du travail, de la mesure au plan terminé.
Le technicien traite les données mesurées par voie électronique sous forme de chaîne
numérique complète, en post-traitement ou en temps réel, ce qui lui permet de cheminer à
travers les pièces et les étages d’un bâtiment (Topolisp 3D par exemple).
Le lasermètre, fixé sur la lunette d’un théodolite, autorise le levé par rayonnement en 3 D et le
traitement automatique différé ou en temps réel avec le prologiciel adapté. Le topographe peut
dès lors se concentrer sur l’identification et la codification des points à lever, quitter le site
sans crainte d’avoir à y revenir du fait d’oublis ou d’omissions, compléter les documents
établis par exploitation de bases de données existantes : circuits électriques, canalisations etc.
V
P1 P2
H
T Â
168
Un nombre limité de points parfaitement identifiés, notamment à l’aide d’un détecteur laser
autorisent le travail diurne, est aisément rayonné sans réflecteur à courte distance, en 3D,
surtout si la précision recherchée n’est pas très grande.
Lorsque les distances ou la précision augmentent, l’intersection spatiale de deux visées issues
de deux théodolites repérés l’un par rapport à l’autre fournit les coordonnées XYZ du point ;
c’est, réduite au minimum, la technique d’acquisition à distance, sans contact, de données
tridimensionnelles, développée en métrologie.
Dans le cas d’une façade verticale définie par les points P 1 et P2 connus en XYZ (fig. 8.2), un
point M, levé simplement par l’angle horizontal  et l’angle zénithal V, est aisé à déterminer :
intersection de SH et P1P2 en planimétrie, hauteur HM = ST + SH x cotanV en altimétrie.
Le procédé est étendu aisément à une façade, des piliers, etc. inclinés, sous réserve de mesurer
leur fruit, c'est-à-dire leur inclinaison par rapport à la verticale, à partir des écarts à un plan
parallèle déterminé avec un laser rotatif vertical par exemple (fig. 8.3)
Dès que le nombre de points est un peu important, seule la photogrammétrie permet de
résoudre correctement le problème, notamment à l’aide des clichés numérisés produits par des
caméras CCD employées sous forme de photothéodolites ou sous forme d’acquisition
manuelle exploitant la mémoire interne.
169
8-1-3 CONTROLES DE VERTICALITE
Piliers et poteaux
La verticale étant l’intersection de deux plans de visée verticaux, deux théodolites placés dans
deux plans perpendiculaires contrôlant aisément la verticalité d’un pilier ainsi que son
positionnement planimétrique.
Les mesures des décalages aux axes optiques ou lasers de deux viseurs zénithaux à nivelle ou
automatique placés à proximité du poteau dans deux plans perpendiculaires, vérifient la
verticalité de l’axe avec une précision pouvant atteindre 0,5mm pour 100m.
Enfin l’intersection spatiale de deux points situés sur une même génératrice débouche
facilement sur le calcul d’une inclinaison éventuelle.
Façades planes
Mesure des écarts, à différentes hauteurs, à un plan vertical laser parallèle au bas de la
façade ; le laser tournant, vertical et horizontal, de portée supérieure à 100m, permet les
réglages de chapes, implantations altimétriques, etc.
8-1-4 CHAISES
Les piquets qui matérialisent les coins des bâtiments, ou les axes des poteaux, doivent être
déportés sur des chaises décalées à quelques mètres des fouilles de terrassement ; les chaises,
lattes de bois fixés horizontalement, à la même altitude, sur des poteaux, reçoivent les clous
permettant de tendre les cordeaux délimitant les façades.
Si les longueurs sont trop grandes pour pouvoir prolonger correctement sur les chaises les
façades piquetées, utiliser un tachéomètre électronique dans lequel sont mémorisées les
coordonnées. Après rayonnement du prisme sur un point approché de la chaise, le progiciel
calcule et affiche la distance du prisme au point cherché ; en toute rigueur, la distance du
prisme à la droite prolongement de la façade concernée. Le prisme est au point cherché quand
la distance affichée est nulle ; précision nettement supérieure à celle du cordeau.
Les systèmes GPS de haute précision permettant de placer très précisément les piliers :
l’ordinateur de bord guide l’opérateur par l’intermédiaire d’un écran graphique convivial, des
inclinomètres et contrôleurs de profondeur interfacés vérifient le positionnement en temps réel
La mise en place de grandes structures préfabriquées de béton ou acier est réalisée par GPS
avec précision, rapidité et sécurité.
170
8-2 TRAVAUX PUBLICS
Les procédures d’instruction des projets routiers sont définies par des lois qui assure la
cohérence des différents textes d’application depuis leur inscription au schéma directeur
jusqu’à la réalisation des travaux.
1-les études préliminaires, qui déterminent les fonctions à satisfaire ainsi que la fiabilité
technique et financière ;
2-les études d’avant projet Sommaire (APS) ont pour objectif principal la préparation de
l’enquête préalable à la déclaration d’Utilité Public (DUP) et la définition d’un coût
d’objectif. L’APS précise la conception et la justification des opérations définies par l’étude
préliminaire, choisit le tracé parmi les différentes variantes étudiées, notamment la bande de
300m dans le cas d’un tracé neuf après étude éventuelle de différents fuseaux de 1.000m. La
route répond à des besoins, rend des services, crée des nuisances qui ont des impacts sur le
cadre de vie des populations. L’étude d’impact, comme généralement les études
d’environnement, analyse l’état initial du site ainsi que les effets sur les milieux naturels et les
équilibres biologiques ; des mesures compensatoires destinées à atténuer, voire supprimer, les
effets néfastes du projet accompagnent l’ouvrage projeté ;
3-les études de projet précisent la solution retenue en tenant compte des observations
formulées lors de l’enquête préalable à la DUP, tout en restant dans la bande de 300m. Elles
arrêtent les choix techniques, fixent les coûts plafonds et débouchent sur les enquêtes
parcellaires qui constituent le préalable aux acquisitions foncières. Les caractéristiques
géométriques constituent un élément clé de ces études et sont traduites par trois documents
essentiels : le tracé en plan, le profil en long de l’axe, les profils en travers.
Dans le cadre des études d’exécution, le topographe au cours du levé du MNT, doit porter une
attention particulière aux réseaux d’assainissement existants, en particulier veiller à la
détermination précise des fils d’eau ou radiers, à ne pas confondre avec les fonds de regards
(fig. 8.5).
Z plaque
D
H
L
Z radier
Fond regard
Cette catégorie ne s’applique pas aux routes, mais à des dessertes annexes de faible trafic et
petite vitesse.
Les points de tangence d’un raccordement circulaire, c'est-à-dire d’un arc de cercle de rayon
R connu tangent à deux alignements A1 et A2 donnés d’angles P (fig. 8.6), sont souvent
implantés en premier lieu et servent de points de départ pour le piquetage des autres points de
l’arc.
A2
P2
T2
A1 P
P1 T1
Figure 8.6 : points de tangence
P
PT 1 =PT 2 =R×cotan
On a immédiatement : 2 d’où la mise en place de T1 et T2 depuis P.
Si le point P est inaccessible ou trop éloigné, choisir deux points P 1 et P2 sur chaque
^ ^
alignement, mesurer la longueur P1P2 ainsi que les angles P1 et { P 2 ¿ , puis calculer les distances
d’implantation P1T1 et P2T2.
P P ×sin { P^ 2 P^
P1 T 1=P1 P−PT 1 ⇒ P 1 T 1 = 1 2 ¿−R×cotan ¿
sin { P^ 2
P P ×sin { P1^ P^
P2 T 2= 1 2 ¿−R×cotan ¿
De même : sin { P^ 2
Si P1 et P2 sont invisibles l’un de l’autre, les relier par une ligne polygonale, calculer les
coordonnées de P1 et P2 dans un repère orthonormé local puis, par conversions de coordonnées
et mesurages des angles en P 1 et P2 entre les côtés de la ligne polygonale et les alignements,
^ ^
calculer les angles P1 et { P 2 ¿ ainsi que les distances P1P2, qui ramènent aux formules
précédentes.
Les points de l’axe sont généralement implantés à partir des points de tangence T 1 et T2 à
l’aide des intervalles angulaires d’implantation qui sont les angles au centre interceptant des
arcs appelés intervalles linéaires curvilignes d’implantation distincts des intervalles linéaires
rectilignes d’implantation que sont les cordes correspondantes.
172
8-2-2-2 Abscisses et ordonnées
Sur la tangente
O
M2
2
R 1
M1 Y2
Y1
Alignement X
T X1 X2
En prenant T comme origine d’un repère orthonormé dont la tangente est le demi-axe abscisse
^ ^
positives, il vient : X1=R.sinO 1 , Y1 = R – R.cosO 1 .
Le plus souvent, les intervalles d’implantation successifs sont égaux et par conséquent :
^
O ^
2 = 2. O 1 . D’où les formules générales :
^ )
X i =R×sin ( i−O 1
^ )
Y i =R−R×cos ( i−O 1
Sur la corde
A2
T2
o
H
1 H1
2 M2
X2 Y2
X1 Y1 M1 P
173
Les différences des côtés des triangles rectangles donnent (fig. 8.8) :
( )
^ ^
( )
^
O O^ O O^ O
^
X 1 =T 1 H−M 1 H 1 =R×sin −R×sin −O1 =2R×sin ×cos − 1
1
2 2 2 2 2
( )
^ ^
( ) ( )
O^ O^ O O^ O
^
Y 1 =OH 1−OH =R×cos −O1 −R×cos =2R×sin ×sin − 1
1
2 2 2 2 2
( ) ( )
^
O O^ O^
1
X 1 =2R×sin i ×cos −i 1
2 2 2
( ) ( )
^
O O^ ^
O
1
Y 1 =2R×sin i ×sin −i 1
2 2 2
Rayonnement
Y
M2
2 Ô 2
R 1
M1 Ô 1
2
2
Alignement X
T Tangente
^
O 1
^
O ^
O O^ 2 ^
O
2 1
=2 TM 2 =2R×sin =2R×sin 2 1
De même pour M2, ouvrir 2 2 , porter la distance 2 2
.
( )
^
O ^
O 1
i 1 Ti=2R×sin i
Pour intervalles d’implantation égaux, ouvrir 2 et porter 2 .
Tangentes égales successives
174
^
Ouvrir l’angle O 1 à partir de la tangente, prolongement de l’alignement, reporter m1M1=Tm1,
Puis M1m2=Tm1.
O
M2
2
1
Ô1
R m2
M1
Alignement Ô1 Tangente
Plusieurs cas sont envisageables, exploitant les propriétés de l’arc capable (fig. 8.11) :
S2
O Â
P O
M
M
Â
Â
Â
S2
S1 S1 T
O S1
 M
100-Â/2
S2
S1 et S2 sur le cercle :
175
Station S1 au point de tangence T, S2 sur le cercle :
Publication de M. d’Orcagne, ingénieur des ponts et chaussées, chef du service des cartes
(1908).
A2
T’2
T2
O1
R2
S2
O’ O2
R1
T
P
T’
A1
T1 T’1 S1
Si les deux alignements A1P et A2P (fig.8.12) doivent être raccordés de telle manière que les
tangentes PT1 et PT2 soient intégrales, points T1 et T2 imposés par exemple, le raccordement
circulaire est évidemment impossible.
Le cercle de centre O’, exinscrit dans l’angle, exinscrit dans l’angle P du triangle PS 1S2, est
tangent aux trois côtés en T’, T’1 T’2 et on peut écrire :
176
S1T1 = S1T S2T2 = S2T
S1T’1= S1T’ S2T’2 = S2T’
S1T1-S1T’1 = S1T-S1T’
T1T’1= TT’ T2T’2 = TT’
Par conséquent :
-les triangles rectangles O’T’1T1, O’T’T, O’T’2T2 étant égaux, le cercle-lieux géométrique du
point de tangence T des deux arcs de raccordement est le cercle de centre O’ défini par
❑
' ' PT 1 + PT 2
PT 1=PT 2= , de rayon O’T1 = O’T2 ;
2
-le cercle-enveloppe de la ligne des centres O1O2T est le cercle du centre O’ et rayon
' ' ' PT 1−PT 2
T T =T 1 T 1=T 2 T 2=
2
-le centre-enveloppe de la tangente commune aux deux cercles en T est le cercle de centre O’
et rayon O’T’1 = O’T’ = O’T’2.
Dans le cas fréquent où les points de tangence T1 et T2 sur les alignements sont imposés, le
choix d’une solution, parmi une infinité, peut être fait en déterminant sur un graphique un
paramètre qui définit entièrement la géométrie de la figure, par exemple la position du point
de tangence T dans le cas d’un passage obligé.
Une fois implantés les points T1 et T2, piqueter les points de chaque arc T^ ^
1 T et T 2 T comme
des raccordements circulaires, la double détermination de T offrant un contrôle.
8-2-3 CLOTHOÏDE
Le tracé en plan d’une route devant permettre d’assurer de bonnes conditions de sécurité et
de confort à l’usager, l’entrée d’un virage ne peut être instantanée car la force centrifuge
apparaitrait brusquement au moment où le véhicule passerait de l’alignement à l’arc de
cercle ; de même, le profil en travers « en toit » de l’alignement ne peut se transformer
brutalement en profil déversé de virage. Pour ces raisons, l’alignement et le cercle, ou deux
cercles de concentricités opposées, sont raccordés par une courbe à courbure progressive
(fig. 8.13), le plus souvent une clothoïde, dont le rayon Rv décroit régulièrement de l’ au
point de tangence O avec l’alignement, à la valeur R au point de tangence P avec le cercle.
177
Y
P
R
Rv
L
Alignement
X
O
Figure 8.13 : arc de raccordement à courbure progressive
La clothoïde est une courbe telle que la longueur de l’arc parcouru est proportionnelle à la
1
courbure L= . Cte ; elle est constituée de deux spirales (fig. 8.14) qui s’enroulent autour des
5
points asymptotiques j1 et j2 de la bissectrice.
M
A
J1 : X=Y= √π
2 J1
dτ
π R
4 R
J2
dL
dτ dY
dX
Figure 8.14 : clothoïde
D’où l’équation de la clothoïde pour une constante positive : R.L = A², A étant le paramètre
de la clothoïde.
1 dτ
Avec : Cte = = , il vient : L dL= A²× dτ , équation différentielle de la clothoïde qui
R dL
L²
donne en intégrant : =A ² τ +Cte .
2
A
Comme : Cte = 0 du fait que pour L = 0 on a τ =0, il vient : L= A × √ 2 τ ⇒ dL= . dτ .
√2 τ
A A
Dès lors : dX = dL× cos τ ¿ × cos τ ×dτ , dY = dL× sin τ ¿ × sin τ ×dτ
√2 τ √2 τ
τ τ
A cosτ A sinτ
D’où les intégrales de Fresnel : X = ∫ . dτ ,Y = ∫ .dτ
√2 0 √ τ √2 0 √ τ
178
8-2-3-2 Calcul des éléments d’implantation
Exemple._
Route à deux voies, R = 200m L = 49,953m ; le progiciel Covadis projet donne :
-pour L = 49,953m, X = 49,875m, Y = 2,077m, ω = 2,6497 grades, S = 49,918m ;
-pour L = 20m, X = 19,999m, Y = 0,134m, ω = 0,4250 grades, S = 20,000m.
τ
r
f
l
h Y
e
ω τ
X
Xm u
x
t
Figure 8.15 : éléments de la clothoïde
1000 . L E
N = 1000 x l = A = √R.L λ= , invariant indépendant de A
√R. L R
179
8-2-4 ENTREES EN TERRE ET GABARITS DE TALUTAGE
Les gabarits de talutage guident les engins de terrassement en matérialisant, à chaque profil en
travers le bas ou le haut de talus et son inclinaison.
Axe du projet
Déports d’axe
Afin de pouvoir exécuter les terrassements, les axes des profils sont déportés de chaque côté,
à angle droit (fig. 8.19), sur des piquets de déport d’axe, situés à des distances connues de
l’axe, et calculés en XYZ ; ils permettent les réimplantations successives des points détruits
par les travaux.
Une entrée en terre de profil en travers est le point de rencontre du TN et du projet (fig. 8.17).
Axe de la voie
Déport d’axe
GABARIT
TN
Ep
Déblai
Projet
GABARIT
Ep
Déport d’axe
Remblai TN
Figure 8.17 gabarits
180
Le piquet d’entrée en terre Ep est enfoncé au ras du sol à la distance horizontale de l’axe
fournie par le profil en travers calculé du projet ; le topographe détermine alors son altitude Z,
qui est celle du TN en ce point.
Si l’altitude Z mesurée est la même que l’altitude Zp du projet, la position de l’entrée en terre
est correcte.
En pratique toutefois, ces deux altitudes diffèrent légèrement car le TN dessiné du profil en
travers n’est pas parfait, ce qui conduit à implanter l’entrée en terre réelle E à la distance
horizontale D de Ep à l’aide des pentes du projet et TN ; la pente réelle du TN est obtenue en
mesurant la dénivelée ∆ Z MN entre deux point M et N choisis de part et d’autre de Ep et
distants d’une longueur d connue (fig. 8.18).
TN
N E
Ep implanté, altitude Z mesurée
M
Zp altitude calculée
∆ Z MN Z−Zp
Pente TNp2 = ⇒ D=
d p 1−p 2
Le point E est plus proche ou plus éloigné de l’axe par rapport à Ep selon que E est plus grand
ou plus petit que Zp, que les pentes sont de même sens ou de sens contraires, enfin que le
demi-profil est en déblai ou en remblai.
Avec un tachéomètre électronique, vidéo asservi, les points d’entrée en terre calculés en XYZ
sur le terrain sont implantés par déplacements successifs du réflecteur, les calculs en temps
réels étant traduits sous forme de schémas et d’ordres d’exécution simples sur l’écran tactile
de l’ordinateur embarqué.
8-2-4-2 Gabarits
Un gabarit est implanté à partir de l’entrée en terre réelle E ; il matérialise la pente du talus
après terrassements.
181
A l’aide d’une règle posée sur le point d’entrée en terre E et inclinée de la pente du talus avec
un niveau de déclivité, clouer sur les piquets le gabarit placé sur ou sous la règle.
Le fond est un milieu hostile : obscurité, humidité, poussière, courants d’air de l’aérage,
grisou, etc. qui implique une adaptation des matériels et des méthodes topographiques du jour.
Dans le creusement d’un puits, ou fonçage d’une bure, le topographe a un triple rôle : donner
les éléments du creusement, dresser à l’avancement les coupes géologiques, faire placer les
guides et rails des cages ou skips d’évacuation.
Le guidage est fait par quatre fils à plomb suspendus aux quatre coins d’un carré « parfait »
centré sur l’axe du puits ; ces coins sont matérialisés par des platines scellées au parement
bétonné des trois premiers mètres. Le carré parfait est rétablit tous les 100 m de profondeur
environ afin de tenir compte de la convergence des verticales et vrillage dû à la rotation
terrestre.
L’orientation magnétique n’ayant pas une précision suffisante, les gyroscopes, lanceurs de
billes ou lumière polarisée étant des procédés confidentiels et onéreux, nous limiterons l’étude
à deux méthodes : optique et optico-mécanique.
Technique limitée à une profondeur de 200 m environ compte tenu de la perte de netteté des
images.
182
A B
T M
Avec un théodolite T, équipé d’un oculaire coudé à angle droit autorisant des visées au zénith,
mis en station au fond (fig. 8.21), viser une direction TM dont on reporte le plan vertical de
visée en A et B sur la margelle extérieure du puits par plusieurs paires CG-CD ; observations
et calculs de l’orientation ⃗
AB , qui sera celle de ⃗
TM , dans le système géodésique du jour.
Quelle que soit la profondeur, les points A et B connus du jour sont descendus au fond à
l’aide de fils à plomb lourdement lestés, 10 à 70 kg selon la profondeur, dont le basculement
est neutralisé en immergeant les lests dans un liquide figeant, eau + gélatine par exemple, ou
en déterminant l’axe des oscillations sur des règles horizontales orthogonales.
Depuis les deux stations S1 et S2 du fond visibles entre elles (fig. 8.22), l’opérateur mesure la
distance S1S2 ainsi que les angles en S1 et S2 ; de simples calculs de trigonométrie dans les
triangles donnent l’angle α entre AB et S1S2, autrement dit l’orientation de S1S2 dans le
système géodésique du jour.
S2
A B
183
S1
Avec trois fils à plomb alignés de manière que AC = CB (fig.8.23) et mesure des angles ^S1 et
AH A BH B 2 AH A 2 AH A 2 AHA
^S2, il vient : Tgα = = = = =
CH A CH B H A H B SH B – SH A BH B × cotan S 2−AH A × cotan S1
2
Soit : ∝=arctan
CotanS 2−cotanS1
HB
C
A α B
1 2
Mesure directe
Mesure électronique
184
8-3-5. CREUSEMENT D’UNE GALERIE
Les sommets des cheminements, encore appelés « points théodolite », sont matérialisés par
des broches diverses à l’axe du toit de la galerie, ce qui implique un centrage au fil à plomb,
ou par des consoles à centrage forcé fixées aux parements ; ces dernières évitent la gêne des
engins, mais ont l’inconvénient de rapprocher les visées des parois au point de générer une
réfraction latérale pouvant atteindre plusieurs milligrades.
La désignation des sommets la plus pratique consiste à effecter à la lunette T, comme point
théo, la distance en mètres du point à l’entrée de la galerie.
Pour les longues galeries exigeant une précision plus grande, le cheminement ouvert est
remplacé par des modules successifs de mini-chaînes de triangles, tunnel sous la Manche par
exemple.
Les distances sont réduites à l’ellipsoïde, ce qui revient à augmenter les distances du fond
lorsque les altitudes sont négatives.
A partir du gisement du dernier côté du cheminement ouvert et du gisement défini par le plan
général de creusement, le topographe matérialise la direction par différents procédés : trois
fils à plomb alignés suspendu au toit, deux tiges lumineuses, un tendeur élastique pour les
chantiers à avancement rapide ou un laser d’alignement notamment pour les tunneliers.
La pente peut être visualisée de trois manières : un plan matérialisé par deux fils horizontaux
transversaux placés suffisamment haut pour ne pas gêner le travail, des tiges réfléchissantes
sur lesquelles sont fixées des réglettes ou le laser.
Le contrôle régulier de la géométrie des profils en travers des tunnels routiers et ferroviaires
répond aux impératifs de sécurité, en permettant de déceler les mouvements de terrain,
rectifier les courbes, retailler les parois, déplacer les voies, etc.
-les mesures au fil invar des écartements entre embouts spéciaux répartis sur une section ;
-le cabinet de géomètres-experts Veillard-Olivier a breveté une méthode d’auscultation des
revêtements provisoires, plus rapide et moins chère que le fil invar, basée sur des repères
réfléchissants disposés en triangle ou en quinconce autour de la voute, visés avec un
185
théodolite, donc sans contact ; le prologiciel calcule les variations des distances entre repères
au 1/10 de millimètre ;
-les appareils palpeurs électro-mécaniques montés sur draisine ;
-les photoprofils, qui permettent la conversion des images raster en données numériques ;
-le profilomètre, constitué essentiellement d’un distancemètre sans réflecteur basculant autour
d’un axe horizontal, qui mesure en continu les distances aux points de la section transversale ;
gestion automatique des mesures et des traitements numériques et graphiques.
8-4 METROLOGIE
Les nombreuses techniques utilisées depuis longtemps dans l’industrie pour la mesure précise
d’objets limités en volume et en encombrement n’ont guère de rapport avec les méthodes
topographiques considérées au sens large.
Citons :
8.4.2.1 Autocollimation
L’autocollimation (fig. 8.24) consiste à diriger un faisceau de rayons parallèles sur un miroir
perpendiculaire à la ligne de visée, la croix du réticule se superposant alors à sa propre image.
186
Figure 8.24 : autocollimation
Une inclinaison i du miroir, dans le sens vertical ou dans le sens horizontal, génère une
inclinaison 2i de la ligne de visée réfléchie, mesurable avec un théodolite muni d’un oculaire
d’autocollimation, autorisant des pointés de référence et des mesures d’inclinaison très précis,
permet les contrôles d’alignement, de parallélisme, de planéité et de réticule, en calculant
l’écart correspondant à la distance D mesurée : e = D x i, avec i en radians.
Si le théodolite doit être placé à des stations d’altitudes différentes, le miroir est remplacé par
un prisme d’autocollimation, synthèse d’un miroir plan et rétroréflecteur, qui définit un plan
de référence perpendiculaire à l’arête du prisme ; son avantage déterminant est de toujours
fournir l’autocollimation avec le trait vertical du théodolite, autorisant ainsi la mesure
d’angles horizontaux par rapport au plan vertical de référence
8.4.2.2 Rayonnement spatial
Le prologiciel calcule les éléments géométrique, compare les mesures avec les valeurs
théoriques, définit les tolérances, gère les données, etc.
Comme le rayonnement spatial, c’est une méthode de mesure à distance, sans contact, de
données tridimensionnelles, débouchant sur le calcul des coordonnées XYZ des points
accessibles ou non, à partir d’observations angulaires exclusivement ; ici encore, le marquage
des points est fait par des cibles adaptées (fig. 8.27) ou par des impacts lasers visibles.
187
Stadia invar
Point intersecté
Théo1
Théo2
Figure 8.27 : Principe de l’intersection spatiale
Le repère de calcul est un trièdre trirectangle dont l’origine O est l’intersection du pivot et de
l’axe de basculement du théodolite 1, l’axe OZ le pivot vertical, et l’axe OX l’axe
perpendiculaire coupant la verticale du théodolite 2.
L’orientation de l’axe OX est faite par collimation réciproque ou de préférence par visées
réciproques sur des cibles fixées aux théodolites.
Le point définitif est calculé en 3D en minimisant les écarts en distance aux visées ; les
calculs étant effectués en temps réel, les observations défectueuses sont reprises
immédiatement, ce qui permet d’atteindre une précision de l’ordre de 0,1 mm à 10 m.
La saisie des données conduit à des fichiers qui pourront ensuite être traités pour tous
contrôles de formes, tolérances, orientations ou déplacements.
A noter que, si la photogrammétrie acquiert très vite un grand nombre de données sur des
fixes ou en mouvement, elle ne fournit généralement pas de résultats en temps réel, sauf en
vidéogrammétrie.
188
8-4-4. AUSCULTATION D’OUVRAGE
L’auscultation est le suivi dans le temps d’un ouvrage ou d’un phénomène naturel ou
artificiel exemple : glissement de terrain ou désordres géologiques d’origine
anthropologique.
-auscultation dynamique d’une structure sous contrainte : barrage ou pont par exemple ;
-suivi dynamique d’objets mobiles et déformables : glissements de terrain en montagne ou
dans les mines à ciel ouvert ;
-mesures des déformations périodiques ou occasionnelles, éventuellement corrélées à celles
des sources de perturbations : silos de stockage notamment ;
-maintien permanent d’une géométrie fonctionnelle dans les tolérances, commandé par une
logique réactive d’asservissement : bandes et tapis roulants de transport de matériaux par
exemple.
L’analyse des résultats d’une auscultation est toujours délicate du fait de son caractère
différentiel ; en effet c’est l’écart entre deux mesures successives, ou plutôt les variations des
écarts entre des séries de mesures successives, qui conduisent à des conclusions et à des
décisions pouvant avoir de lourdes conséquences.
CHAPITRE 9 : DESSINS TOPOGRAPHIQUES
1/500
1/100
Figure 9.1 : pourtour, symbole, icône
Les mesures d’exploitation sont essentiellement des mesures de longueur, dont la précision
maximale est fonction de l’échelle du plan, conduit à réaliser :
189
-d’abord, le report de la minute c'est-à-dire de l’original destiné à être conservé, établi sur un
support aussi insensible que possible aux variations hygrométriques : papier dessin opaque de
force 160 ou 200 g/m² ou mieux film polyester, en feuilles ou rouleau : dessin généralement
limité au tracé à l’encre, sans écritures ni habillages ;
-ensuite, le calque de cette minute sur papier translucide de force 90 ou 120 en feuilles ou
rouleau, très instable dans le temps, plus pratique pour l’exécution du tracé que le film
polyester et beaucoup moins onéreux ; calque et film permettent tous deux une reproduction
économique par tirage héliographique. Le trait est complété par quelques côtes, les écritures,
l’habillage, les hachures, la flèche nord, etc., le tout exécuté avec le soin qui caractérise la
facture des plans topographiques.
0 100m 200m
Échelle 1/5.000
Figure 9.2 : échelles à trait
Le tracé à l’encre de chine noire, rarement de couleur, est fait le plus souvent avec des plumes
tubulaires, les jeunes dessinateurs considérant le tire-ligne comme obsolète ; balustre à pompe
pour les petits cercles : bornes ou repère par exemple.
Les écritures, en caractères plus au moins normalisés, sont exécutées généralement à l’aide
d’instruments mécaniques programmables de type Scriber, de plaques trace-lettres ou
planches transferts ; hachurateurs et trames diverses pour l’habillage.
190
Si le levé s’appuie sur un levé de masse, dessiner d’abord celle-ci, puis reporter les ouvertures
dans les murs des façades : portes, fenêtres, etc. ; à partir de celles-ci mettre en place les murs
de refend. Il est rare, surtout dans les constructions irrégulières, que le report établi de proche
en proche cadre immédiatement avec le périmètre relevé de l’extérieur, les petits écarts dus
aux erreurs graphiques s’accumulant et amenant des déformations visibles que le levé de
masse a précisément pour but de corriger ; le dessinateur doit alors revenir sur l’ensemble du
report des détails, parfois à plusieurs reprises, en établissant les ajustements nécessaires dans
le cadre du périmètre extérieur.
Les grandes lignes du report étant fixées, mettre en place les détails secondaires : cheminées,
cloisons, etc. n’ayant pas contribué à la mise en place de l’ensemble.
S’il n’y a pas de levé de masse, reporter d’abord la ligne de base ou le mur rectiligne qui tient
lieu de canevas, puis procéder de proche en proche comme indiqué précédemment, en allant
toujours de l’ensemble au détail.
Il peut arriver qu’un mur n’ait pas la même épaisseur sur toute sa longueur, soit par suite de
décrochements, soit, ce qui est plus difficile à déceler, par suite du non-parallélisme de ses
faces. Ces anomalies dans la construction se rencontrent le plus souvent dans les vieux
bâtiments qui ont subi des transformations successives, mais peuvent se rencontrer également
dans des édifices neufs, lorsque le constructeur a voulu masqué le coude d’un mur de limite
au milieu d’une pièce ou équarrir (exploiter) une pièce située le long d’un mur oblique par
exemple. Ces ou ces artifices de construction passent le plus souvent inaperçus au cours du
levé et ne sont révélés qu’au moment de la mise à l’échelle ; toutefois, le dessinateur, en
présence d’un cas semblable, ne doit pas se hâter de conclure à une anomalie de la
construction avant de s’être assuré qu’elle ne provient pas d’une cote fausse ou mal
interprétée. En dehors de ces anomalies importantes, il est fréquent, et pour ainsi dire normal,
de trouver en différents points d’un même mur des différences d’épaisseur de plusieurs
centimètres.
Les points levés par deux distances sont reportés sans compas, avec une échelle de réduction,
en deux ou trois approximations successives, en assimilant les arcs de cercle à leurs tangentes
(fi. 9.3).
1e
3e 2e
Dessiner les plans des étages successifs à partir du plan des gros murs t des points fixes du
rez-de-chaussée, reproduit sur calque ou sur papier à dessin à la table lumineuse, ainsi que des
aplombs faits sur les murs des façades.
191
M
D
H
Si les lignes d’opération forment un angle Ô quelconque (fig. 9.4), la projection B d’une
longueur D la plus grande possible donne : B = D x cos Ô et H = D x sin Ô, le point M étant
reporté avec précision par abscisse et ordonnée, cette dernière tracée au compas par exemple,
puis contrôlée par la distance D ; le rapporteur ne sert qu’à un éventuel contrôle
supplémentaire a posteriori.
Les points levés par abscisses et ordonnées sur une d’opération sont mis en place à l’aide
d’une équerre coulissant le long d’une règle.
Les points de détail multilatérés avec l’échelle de réduction, par approximations successives.
Les cotes et ordonnées des points inaccessibles, tels les axes des murs mitoyens, proviennent
de l’évaluation des appoints par agrandissements graphiques.
Un agrandissement graphique est une homothétie, à une échelle comprise entre 1/5 et 1/50,
établie à l’aide de parallèles et perpendiculaires, à partir d’un levé (fig. 9.5) ; son efficacité
dépend directement de la précision du report.
ΔL
ΔY E.l1
ΔX l1
ΔL
Point levé
E. l2 l2
Figure 9.5 : appoints, en coordonnées et en longueurs
192
Les points connus en coordonnées rectangulaires sont reportés par rapport à un quadrillage, le
plus souvent décimétrique, établi de différentes manières.
-Diagonales égales
Y
m n C1
D1
D C
b b
a a
Figure 9.6 : tracé d’un rectangle par diagonales égales
A B X
Par le A1
point de concours
m On des diagonales, reporter avec précision quatre longueurs
B1 égales
OA1 = OB1 = OC1 = OD1 qui donnent un rectangle parfait A 1B1C1D1, intérieur ou extérieur
mais très voisin de ABCD.
-Plaque à quadriller
En alliage pratiquement insensible aux variations de température, elle peermet, àl’aide d’un
piquoir spécial, de matérialiser les sommets du quadrillage avec une précision de 0,05 mm,
sur un format « Grand Aigle » 105 x 75 cm.
-Coordinatographes rectangulaires
Le piquoir coulisse sur le bras des ordonnées, lequel se déplace le long de la règle des
abscisses ancrée à la feuille de plan ; surface couverte 70 x 30 cm environ. Les
193
coordinatographes de table, avec pont et charriot, sont désormais mis en œuvre en
infographie.
Le tracé du quadrillage à l’encre est généralement limité à des croix de 1cm placées à chaque
coin, complétées par des amorces de 0,5 cm sur les bords du cadre.
Avec une règle et une échelle de réduction, reporter deux fois les appoints ΔX et ΔY qui
séparent le point des axes encadrant du quadrillage (fig. 9.7), puis tracer l’intersection des
droites perpendiculaires.
ΔX
ΔY
ΔY
ΔX
Les points levés par rayonnement depuis une station reportée par ses coordonnées
rectangulaires, sommet de cheminement polygonal par exemple, sont mis en place de deux
manières.
L1
M1
L2
D1
Li-1
i Li+1
i-1 0
i+1
194
Tracé limité à un petit nombre de points et à des distances à l’échelle de préférence inférieures
au rayon du rapporteur, lequel atteint rarement 15 cm.
Report plus rapide, résultat de qualité variable ; ils ne sont plus fabriqués.
En premier lieu reporter les points cotés et tracer ls lignes caractéristiques : crêtes, thalwegs,
changements de pente, croupes.
La détermination des courbes de niveau est faite ensuite par couples de points cotés, un
couple étant situé sensiblement sur la même ligne de plus grande pente.
Les couples sont repérés selon le chevelu sur les versants, les directions de lignes de plus
grande pente de ceux-ci étant déterminées approximativement par tracé préalable à l’estime
de quelques courbes judicieusement choisies.
Pour interpoler les points de passage des courbes entre deux points cotés, utiliser au choix :
-le calcul (fig. 9.9)
B
M
C
Papier calque sur lequel sont tracées des lignes parallèles à écartement arbitraire mais
constant, que l’on cote à la demande ou par la pensée avec un peu d’habitude.
A et B étant placés à vue entre les lignes adéquates, piquer les points de passage M, N, P, Q,
justifiés immédiatement par les propriétés des triangles semblables ;
195
224
Q B (222,60) 223
222
P
221
220
N
219
218
M
217
A (218,80) 216
-un interpolateur : petit appareil constitué d’une règle et d’une réglette articulée indépendante,
qui s’utilise un peu comme l’isographe.
Pour chaque courbe, n’interpoler que les points strictement nécessaires, leur multiplication
inconsidérée conduisant au dessin de courbes très sinueuses sans signification
géomorphologique.
Après interpolation lisser l’ensemble des courbes, autrement dit les ajuster globalement de
manière à donner une représentation cohérente du modelé naturel ; au cours de cette phase,
privilégier le passage caractéristiques (fig. 9.11).
Si l’écart entre deux courbes excède deux centimètres environ sur le plan, dessiner une courbe
intermédiaire.
9-1-5 PROFILS
196
Tracé de l’axe
Le tracé de l’axe consiste à relier les points de passage obligé par des sections rectilignes,
appelées fréquemment « alignements droits », et des arcs de cercles ou « alignement
circulaires », raccordés par des courbes à courbure progressive qui sont le plus souvent des
arcs de clothoïdes ; les rayons de virages, qui traduisent principalement des objectifs de
confort et de sécurité, varient suivant la catégorie de route et la présence ou non de dévers.
La distance de visibilité est celle qui permet à deux véhicules venant l’un vers l’autre de
freiner et de s’arrêter sans se heurter. Elle est donc égale à la somme des distances de freinage
de chaque véhicule.
La distance de freinage d’un véhicule roulant à une certaine vitesse est celle qui lui est
nécessaire pour s’arrêter ; elle est variable suivant l’état du véhicule, de la chaussée et la
valeur des réflexes du conducteur.
Freinage
B
Visibilité
Le véhicule circulant à l’intérieur d’un virage doit apercevoir toute la largeur de la chaussée
sur une distance égale au double de la distance de freinage (fig.9.12), ce qui conduit à
supprimer tous les masques éventuels : végétations, talus, etc.
Selon le rayon on est parfois amené à donner une surlargeur dans les virages, qui peut être
appliquée entièrement à l’intérieur ou à l’extérieur du virage ou encore répartie sur les deux
197
côtés ; le raccordement entre la partie normale et la partie élargie est soit une droite, soit une
courbe à courbure progressive.
Talus
Pour adapter le tracé en plan au relief il faut modifier celle-ci par des terrassements constitués
de remblais et déblais.
Le remblai consiste à rapporter des terres ou des matériaux, le déblai à en enlever. On appelle
terrain naturel (NT) le relief existant et forme le sol après terrassements.
La forme est raccordée au TN par des talus, plans inclinés dont l’inclinaison varie avec la
cohésion du sol ; les talus très hauts sont habituellement fractionnés par des plates-formes
horizontales appelées bermes.
Talus
2m
3m
L’inclinaison d’un talus s’exprime généralement par une fraction ayant pour numérateur la
base horizontale et pour dénominateur la hauteur (fig. 9.14) ; c’est l’inverse de la pente. Les
inclinaisons usuelles valent 3/2 en remblai, ¼ dans le déblai de rocher et 5/4 dans les bornes
terres.
La ligne suivant laquelle un talus se raccorde au TN est appelée pied en remblai et crête en
déblai.
Fossés
Les fossés, creusées dans le TN, évacuent les eaux, ce qui implique qu’ils ont toujours une
pente ; en déblai, un fossé est indispensable (fig. 9.15).
TN
En remblai, un fossé n’est nécessaire que si l’eau du TN ruissèle sur l’ouvrage (fig. 9.16).
198
TN
TN
Figure 9.16 : fossé ou non
Un fossé placé en haut d’un talus de déblai pour éviter le ravinement est appelé fossé de crête
ou fossé de garde.
Le profil en travers, coupe verticale perpendiculaire à l’axe du tracé (fig. 9.17), comprend les
éléments suivants :
Fossé
TN
Fossé
Plate-forme
Assiette
-la chaussée est la partie de la route où circulent les véhicules sur une ou plusieurs voies :
-les accotements bordent la chaussée, reçoivent la signalisation, les matériaux d’entretien et
permettent un stationnement occasionnel ; les accotements dérasés ne présentent aucune
différence de niveau avec la chaussée ;
-La plate-forme est la largeur totale de la chaussée et des accotements ;
-l’assiette est la largeur de la plate-forme augmentée des fossés et talus ; c’est la largeur
minimale de terrain nécessaire à la réalisation du projet ;
-l’emprise est la largeur totale du terrain sur lequel est constitué la route, donc au moins égale
à l’assiette ; elle permet de calculer les superficies à acquérir.
Présentation
199
Sur un fond de plan topographique à l’échelle 1/500, 1/1000 ou 1/2000 le plus souvent,
reporter à partir de l’axe du tracé les éléments de superstructure : plate-forme, fossés, talus,
etc., à l’aide des profils en travers ; préciser l’emprise lorsqu’elle diffère de l’assiette.
Noter les éléments géométriques de l’axe : rayons et développements des courbes, angles et
longueurs des tangentes, etc. nécessaires à son implantation.
Repérer les distances de l’axe par rapport à l’origine du tracé et aux Points Kilométriques
(PK).
Indiquer les points caractéristiques du profil en long ainsi que les profils en travers.
Les ouvrages d’art, ponceaux, aqueducs, etc. sont représentés sous une forme simplifiée, leur
axe portant la désignation sommaire de l’ouvrage que l’on retrouve sur le profil en long.
Indiquer par des flèches le sens d’écoulement de l’eau dans les fossés, ainsi que le chemin de
ruissèlement théorique de l’eau débouchant des fossés.
Enfin, reporter de manière schématique les remblais et déblais avec leurs lignes de passage,
réalisant ainsi un véritable plan des terrassements (fig. 9.18), ceux-ci pouvant d’ailleurs être
visualisés davantage en teintant les remblais en rose et les déblais en jaune ; le projet est tracé
en rouge.
N
210
P.18
212.50
215.0
P.19
217.50
R = 150.00
P.20
P.21
Échelle : 1/500
200
C’est une coupe verticale du TN et du projet faite suivant l’axe du tracé, avec lequel il est
établi conjointement ; il autorise le dessin ultérieur des profils en travers et la cubature des
terrassements.
Dans un premier temps, dessiner d’abord le profil en long du TN ; pour l’avant-projet les
distances sont mesurées sur le plan et les altitudes calculées à l’aide des courbes de niveau.
Dans un deuxième temps, le profil en long du TN, à partir des mêmes éléments de référence
en planimétrie et altimétrie, dessiner et calculer le profil en long du projet conditionné par le
TN et par les obligations techniques : déclivités maximales, gabarits, etc.
En pratique, on reporte les dénivelées, ou hauteurs, à une échelle plus grande que celle utilisée
pour les longueurs de manière à faire apparaitre aux mieux le relief en l’exagérant.
En définitive, un profil en long est un graphique sur lequel les points de TN et de projet de
l’axe du tracé sont reportés :
-en abscisse par leurs distances horizontales ;
-en ordonnées par leurs dénivelées depuis une horizontale de référence.
Les points successifs du TN d’une part, ceux du projet d’autre part, sont reliés par des droites
puisque la pente entre deux points consécutifs est supposé constante, tous les points
d’inflexion devant être figurés.
A
C
1
2
3
4
5
6
7
Figure 19.19: graphique et travées du profil en long
D’ailleurs, d’une manière générale en travaux publics, pour tous les documents dessinés sur
papier dessin :
201
-ce qui rapporte à la situation existante (TN) se dessine en noir, cotes et écritures penchées ;
ce qui se rapporte au projet se dessine en rouge, cotes et écritures droites.
Pour les dessins sur papier calque destinés au tirage héliographique, tout en noir, respecter les
caractères penchés et droits.
Le graphique est complété par des renseignements numériques, portés pour l’essentiel en
dessous de l’horizontale de référence dans des travées, dont le nombre et le contenu varient
suivant les besoins.
Le profil en long s’oriente de la gauche vers la droite, son origine et son extrémité étant les
mêmes que celles du plan.
En parcourant le profil en long de la gauche vers la droite, autrement dit de l’origine vers
l’extrémité, les déclivités se classent en trois catégories : rampes, pentes, paliers.
Une pente est une déclivité que l’on parcourt en descendant, bien que le mot pente s’utilise
d’une manière très générale pour toutes les déclivités ; pentes et rampes n’excèdent pas 7%,
sauf exception.
Au sommet d’une côte le conducteur doit apercevoir une voiture venant à sa rencontre et
pouvoir s’arrêter devant un obstacle de hauteur négligeable (fig. 19.20) ; on admet que l’œil
du conducteur est à 1m au-dessus de la chaussée.
Freinage
Visibilité
En pratique, pour accroitre le confort du parcours, les montées et les descentes sont reliées par
des couches de raccordement circulaires ou paraboliques.
Échelles
202
La déformation est fonction de l’échelle des longueurs mais également de la hauteur totale du
profil, que l’on s’efforce de faire tenir en entier sur une bande papier de 297 mm de haut,
pliée ensuite au format A4 : 210 x 297 mm.
Indiquer toujours les deux échelles d’un profil en long.
Horizontale de référence
Affecter à l’horizontale supérieure des travées une altitude ronde, multiple de cinq ou dix
mètres, choisie de telle manière que le graphique TN et projet tienne entièrement dans la
hauteur comprise entre horizontale de référence et le cadre supérieur de la feuille.
Si, entre les points les plus bas et les plus hauts du TN ou du projet, la dénivelée est trop
importante, changer l’altitude de l’horizontale de référence en décalant le graphique en
hauteur (fig.9.21).
(202)
(202)
(180) (200)
Présentation
Lot de terrassement N°3 sur 150 m
Origine du lot N°3
PF
125,00
Distances partielles
150,00
0,00
85,00
0,00
18 19 20 21 22
214,8 215,0
216,4 217,5
Distances cumulées
150
212,8 212,5
211,4 210,0
0,040 150
71,50 R=150 D = 78,50
Altitudes du TN
Altitudes du projet
Figure 9.22 : présentation du profil en long
Le Déclivités
profil en long de la figure 9.22, qui est celui de l’axe du tracé en plan du paragraphe
précédent (fig. 9.18)), amène les remarques suivantes :
Alignements et courbes
203
-la troisième travée peut également comporter les sondages, points particuliers, etc. ;
-les déclivités du projet figurent en représentation conventionnelle, laquelle indique la pente,
la distance à laquelle elle s’applique et le sens de la déclivité : rampe ou pente suivant que le
trait monte ou descend de la gauche vers la droite ;
-la septième travée schématise le tracé de l’axe (fig. 9.23).
D 115,43
R 80,00
120,00 120,00 R 100,00 90,00 D 96,35 110,00
D 115,43
R 100,00
90,00
R 80,00
100,00
D 96,35
Figure 9.23 : schématisation du tracé de l’axe
Un point de passage étant d’intersection des lignes de projet et de TN, on suppose qu’à ce
point correspond un profil en travers de surface nulle appelé profil fictif (PF). Si l’altitude du
profil fictif n’a pas lieu d’être déterminée, par contre si position planimétrique par rapport aux
deux profils en travers encadrant est utiles pour la cubature des terrassements ; elle se
détermine aisément.
Exemple :
P2
(125,13) P3
(124,40)
h2
PF
h3
123,62)
(122,85)
d
d D−d D h2×D
= = ⇒ d=
h2 h3 h2+ h3 h 2+h 3
h2 = 125,13 – 123,62 = 1,51
1 , 51× 56 , 95
h3 = 124,40 – 122,85 = 1,55 =28 ,10 m
d=
1 ,51+1 , 55
Schématiser les ouvrages d’art à leurs emplacements et inscrire leurs définitions sommaires,
que l’on doit retrouver sur le plan.
Les profils en travers sont la base indispensable de toute étude de tracé car ils débouchent sur
l’établissement du plan, la cubature des terrassements, la fixation de l’assiette et de l’emprise,
la détermination des terrains à acquérir.
Reproduits d’abord pour le TN, ensuite pour le projet, d’une manière analogue au profil en
long. Le plan vertical du tracé, qui est l’axe des profils en travers, est dessiné en trait mixte
rouge et porte le signe conventionnel de l’axe en élévation :
Les abscisses sont des distances mesurées horizontalement de part et d’autre de l’axe du tracé
et les ordonnées les altitudes comptées à partir d’une horizontale de référence.
-d’une part, à cause de la distance horizontale qui les sépare, appelée entre-profils, comptée
sur l’axe du tracé et figurant par conséquent au profil en long ;
-d’autre part à cause du point de TN à l’axe, M et du point de projet à l’axe N, tous deux cotés
en altitude sur le profil en long.
Axe du tracé
P.1
On distingue trois types de profils en travers suivant les positions respectives du projet et du
TN (fig. 9.26).
205
TN
Projet
TN Déblai Projet
Les profils en travers sont rabattus vers l’extrémité du tracé, de sorte que la partie gauche ou
droite se situe respectivement à gauche ou à droite d’un observateur allant de l’origine vers
l’extrémité.
Échelles
Les échelles les plus utilisées sont le 1/100 et le 1/200 ; les profils d’étendue réduite et
figurant les maçonneries, égouts, mur de soutènement, etc. peuvent être dressés à l’échelle du
1/50.
Quelle que soit l’échelle utilisée, les profils en travers ne sont jamais déformés, c'est-à-dire
que l’échelle des hauteurs est la même que celle des longueurs, de façon à permettre :
- le calcul ou la mesure de toute longueur dans toute direction et la conservation des pentes
réelles des talus ;
- l’évaluation directe des superficies de déblai et de remblai au planimètre.
Chaque profil en travers étant indépendant, l’altitude de son horizontale de référence est
choisie de manière à réduire l’encombrement en hauteur.
Présentation
La figure 9.27 fournit un modèle de présentation qui amène les remarques suivantes :
-la seconde travée : distances projet, ne comporte que des distances partielles, hauteurs des
triangles ou trapèzes des superficies élémentaires de remblai ou de déblai engendrées par des
verticales des points d’inflexion ;
-les fossés, calculés séparément, n’entrent pas dans la décomposition en triangles et trapèzes ;
-les distances entre points d’inflexion du projet figurent à part, sur le graphique, car elles
permettent le report sur le plan de la plate-forme, des fossés, des crêtes et pieds de talus.
206
P.27
P.K 1.019
D 14.99 R 2.52
1.15
1.09
1.66
1.86
0.0758
1.46
1.56
0.9107
167.14 169.00
167.14 169.60
167.14 165.99
167.14 166.05
165.40
167.14 168.70
6.60 3.40 1.10 2.80 6.10
Distance TN
167.14 167.14
10.00
167.14 168.80
10.00
0.60
Altitudes TN
3.40
1.10
3.90
0.00
Altitudes Projet
Figure 9.27 : présentation du profil en travers
Dessin
Dessiner tout d’abord le profil de TN, en reportant en abscisse de part et d’autre de l’axe les
distances horizontales, puis en ordonnée, sur les verticales adéquates, les altitudes des points
levés.
Sur le profil du TN plaquer ensuite le projet, en reportant d’abord le point de projet à l’axe
dont l’altitude est donnée au profil en long.
Le projet étant conditionné par le profil en travers type, dessiner sur calque à l’échelle des
profils en travers en prolongeant très loin les talus (fig. 9.28), puis appliquer le calque sur le
profil en travers considéré en faisant coïncider les points de projet à l’axe et les axes
verticaux.
207
Il suffit ensuite de piquer les points d’inflexion du projet ainsi que les intersections des talus
et du TN. Puis de joindre, pour avoir la ligne de projet.
L’ensemble des profils en travers d’un avant-projet est dessiné sur une bande de papier, pliée
en accordéon au format A4 pour former le cahier des profils en travers.
Profil type
P.2
P.1
P.3
Figure 9.29 : cahier des profils en travers
(110,00)
Enfin, dessiner au droit de l’axe de chaque fossé une petite flèche, orientée vers le haut ou le
bas de la feuille suivant que l’eau coule respectivement vers le profil précédent ou le profil
suivant du cahier.
Bien que l’application sur le profil en travers de TN d’un couple d’un calque portant le profil
type permette le dessin, il est malgré tout nécessaire de calculer chaque profil en travers dans
ses dimensions, afin de pouvoir en déduire les valeurs des superficies de remblai et de déblai
qu’il comporte.
Le profil en travers est destiné, entre autres choses, à permettre le calcul de la superficie
comprise entre la ligne rouge du projet et la ligne noire du terrain naturel, afin d’évaluer le
cube des terrassements.
Pour cela, décomposer la superficie à calculer en superficies élémentaires : triangles et
trapèzes, par des verticales menées de tous les points d’inflexion du TN et du projet, sans tenir
compte des fossés dont la section est constante (fig. 9.31).
208
Figure 9.31 : surfaces élémentaires de terrassement
Les calculs des dimensions se ramènent le plus souvent à trois cas, selon les inclinaisons
relatives du TN et du projet :
TN ou projet horizontal (fig.9.32)
P
Projet ΔZ
P1 ΔZ
Projet ΔZ1
P2
ΔZ2
D
Figure 9.33 : pentes de même sens
TN
D – p2 D = (p1 – p2) D D =
D ΔZ
P2 ΔZ2
Figure 9.34 : pentes de sens contraire
D + p2 D = (p1 +p2) D D =
A l’aide des distances et hauteurs ainsi déterminées, calculer les superficies de remblai et de
déblai du profil, par sommation des superficies élémentaires, sans oublier les sections
constantes des fossés ; ces superficies totales, arrondies au décimètre carré, sont indiquées sur
le profil.
209
9-1-6 CUBATURE DES TERRASSEMENTS
9.1.6.1 Principe
La cubature des terrassements est l’évaluation du volume des terres à enlever ou à mettre en
remblai pour l’exécution d’un projet.
Cette évaluation se fait de l’origine du projet vers l’extrémité, ce qui ramène depuis un profil
en travers quelconque à dénommer le profil précédent « profil arrière » et le suivant « profil
avant ».
Nous n’étudieront que les volumes couchés qui se rapportent aux projets dont la largeur est
faible par rapport à la longueur : routes, chemins de fer, etc. ; la cubature des volumes debout,
utilisée pour les projets de grandes surfaces tels qu’aérodromes, terrain de sport, etc.,
s’effectue suivant d’autres procédés basés essentiellement sur la recherche de l’équilibre des
terrassements.
Ces éléments sont respectivement les bases et les hauteurs de volumes allongés voisins de
l’horizontale et pour cette raison appelés « volumes couchés ».
Soit à cuber un lot de terrassement limité aux profils P.1 à P.3 (fig. 9.35).
20 m P.3
V2
P.2
50 m
Projet
V1
P.1
TN
Figure 9.35 : volume de remblai
Les profils P.1 et P.2 (fig. 9.36) comportent toutes les cotes nécessaires pour calculer les
superficies élémentaires : a, b, c etc., qui les composent, dont la somme fournit la superficie
totale de terrassement à réaliser au profil considéré.
210
P.2
1.17
0.72
i j k l
0.81
1.20
h
P.1
2.52
1.20
2.31
1.53
1.80
d e f g
c
1.20
b
a
Principe
Le volume v1 est un polyèdre limité d’une part par les facettes du terrain naturel et du projet,
d’autre part par les surfaces verticales et parallèles des profils en travers P.1 et P.2, désignées
respectivement par r1 et r2.
h
V= ¿ dans laquelle :
6
-h est la distance entre profils D1 ;
-B est la superficie totale de remblai r1 du profil P.1 ;
-B’ est la superficie totale de remblai r2 du profil P.2 ;
211
-B’’ est la superficie totale de remblai d’un profil intermédiaire situé à mi-distance de P.1 et
P.2.
Le TN étant en réalité une surface gauche, on admet : B= {B+B'} over {2 .
(r 1+r 2)
Soit, avec les notations utilisées : v 1=D 1 .
2
Le volume compris entre deux profils consécutifs est donc égal au produit de la moyenne des
aires par la largeur de l’entre-profil.
Exemple.-
D1 = 50,00 m, r1 = 14,12 m², r2 = 6,43 m²
V1 = 50,00( 14 , 12+6
2
, 43
)=513,750 m 3
Généralisation
d5
d4
r3
D’’3 v4 P.5
D’3 V3d
r2 v3i D4
PF P.4
D3
r1 v2 P.3
v1 P.2 D2
D1
Figure 9.37 : profils remblai et déblai
P.1
Entre-profil
Pour une suite de profils P.1, P.2, P.3, P.4, P.5 (fig. 9.37), le volume des terrassements vaut :
(r 1+r 2)
-entre P.1 et P.2, remblai : v1 = D1 × ;
2
(r 2+ r 3)
-entre P.2 et P.3, remblai : v2 = D2 × ;
2
212
-entre le profil de remblai P.3 et le profil de déblai P.4 il existe une ligne de passage, c'est-à-
dire une ligne de croisement du sol et du projet, que l’on considère, pour simplifier, comme
perpendiculaire à l’axe ; après avoir calculé la distance horizontale partielle D’ 3 entre le profil
P.3 et cette ligne de passage, appliquer la méthode de la moyenne des aires en considérant
qu’à cette ligne de passage se trouve un profil fictif P.F. de superficie nulle.
Soit :
(r 3+0) r3
-entre P.3 et P.F., remblai : v3 = D’3 = D’3 × ;
2 2
-entre la ligne de passage et P.4, après avoir calculé la distance horizontale partielle D’’ 3, on a,
en désignant par d4 la superficie de déblai de P.4 :
(0+d 4) d4
Déblai : v3d = D’’3 × = D’’3 × ;
2 2
(d 4+ d 5)
-entre P.4 et P.5, déblai : v4 = D4 × .
2
Ainsi la méthode s’applique sans interruption à tout le projet, sous réserve de faire intervenir
les distances partielles à la ligne de passage quand on passe d’un profil en remblai au suivant
en déblai ou inversement.
P.3 a
m d4
h4
m Projet
r3 TN
h3
D’3 D’’3
Figure 9.38 : distances à la ligne de passage
Dans le plan vertical perpendiculaire aux profils, c'est-à-dire le plan du profil en long, les
triangles semblables donnent :
213
' '' ' ''
D3 D3 D3 + D3 D3 ' h3 m . h3
= = = ⇒ D3 =D3 =D3
h3 h 4 h3 + h34 h3 +h 4 h3 +h 4 m . h3+ m. h 4
' r3
Soit : D3=D3
r 3 +d 4
'' d4
De la même manière : D3 =D3
d4 + r3
En pratique, compte tenu des approximations admises dans les calculs de cubature, on
assimile les superficies de remblai et de déblai de chaque profil à des rectangles de même
largeur, d’où la règle : la distance entre un profil et la ligne de passage est égale au produit de
sa superficie par l’entre-profil, le tout divisé par la somme des superficies en opposition de
part et d’autre de la ligne.
Exemple.-
r3 = 9.65 m², d4 = 5.29 m², D3 = 40.00
' r3 9.65
D3=D3 =40.00 × =25.84 m
r 3 +d 4 9.65+5.29
'' d4
D3 =D3 14.16 m
d4 + r3
Principe
La méthode de la moyenne des aires appliquée à la suite de profils de la figure 9.37 fournit les
volumes totaux :
( ) ( ) ( )
'
D1 D 1+ D 2 D 1+ D 3
vr = r 1 +r 2 +r 3
2 2 2
( ) ( )
''
D3 + D 4 D4
vd = d 1 +d 5
2 2
214
Chaque terme de ces sommes représente le volume d’un prisme, qui a pour section droite la
superficie du profil et pour hauteur la demi-somme des deux entre-profils voisins, étant
entendu qu’à chaque ligne de passage on considère qu’il existe un profil fictif de superficie
nulle ; la distance entre un profil et la ligne de passage, calculée comme précédemment, joue
dans ce cas le rôle d’entre-profils.
D’où la règle : le volume engendré par un profil est égal au produit de sa superficie par la
moyenne des entre-profils qui l’encadrent.
P.3
10
10
P.2
25 20
25
P.1 50
Entre-profils
Exemple.-
( D +2 D ) = 50+20
1 2
2
=35 m
Par suite : v2 = r3 ( D 1+ D 2
2 )= 6,43 x 35 = 225,050 m3
Généralisation
Pour une suite de profils P.1, P.2, P.3, P.4, P.5, P.6, P.7 (fig. 9.40), le volume des
terrassements vaut :
D
-volume engendré par P.1, remblai : r1 1 ;
2
215
D 1+ D 2
-volume engendré par P.2, remblai : r2 ;
2
'
D 2+ D 3
-volume engendré par P.3, remblai : r3 ;
2
''
D3 + D4
-volume engendré par P.4, déblai : d4 ;
2
-volume engendré par P.5.
Bien que le profil soit entièrement en déblai, on le décompose en deux superficies partielles
d’5 et d’’5 qui résultent de la projection sur P.5 du point de passage du profil 6 suivant, lequel
est mixte. Les deux volumes partiels correspondants valent :
' D 4 + D5
*déblai : d5 ,
2
'
D4 + D5
''
*déblai : d 5
.
2
D 5+ D 6
*déblai : d6 ,
2
'' '
'D 5 + D6
*remblai : r6
,
2
'' ❑
'' D5 + D6
*remblai : r6 ;
2
216
❑
D6
*déblai : d '7 ,
2
''
D6
''
*déblai : d 7
,
2
❑
D6
❑
*remblai : r 7 .
2
L’étude de cette suite fait ressortir que dans cette méthode, comme d’ailleurs dans celle de la
moyenne des aires, il est indispensable :
-de projeter le ou les points de passage d’un profil mixte sur les deux profils encadrants :
De calculer séparément les superficies partielles ainsi déterminées, afin de pouvoir trouver les
distances aux lignes de passage d’une part, de cuber par volumes partiels de même nature,
remblai ou déblai, d’autre part.
Les volumes totaux de remblai et de déblai sont obtenus en additionnant les différents
volumes partiels correspondants.
Les superficies partielles et leurs distances d’application s’indiquent sur les profils en travers
comme le montre la figure 9.41.
P.5
D 4.57 D 11.26
Application sur
Application sur
Sur le plan, représenter les lignes de passage, éventuellement teinter les déblais en jaune et les
remblais en rose, d’où une représentation « en escalier » visualisant les terrassements
(fig.9.42).
Aussi bien dans la méthode de la moyenne des aires que dans celle de la moyenne des entre-
profils, utiliser les distances entre-profils mesurées sur l’axe du projet, sans tenir compte des
différences de développement d’un côté à l’autre des profils quand l’axe du tracé est courbe.
Cela est justifié par l’importance des rayons utilisés en travaux publics ; l’erreur due aux
différences de développement est minime et se trouve compensé en partie puisque, si on a du
côté extérieur une erreur par défaut, on a, par contre, du côté intérieur une erreur par excès.
217
Figure 9.41 : plan des terrassements
Quand on n’a pas de besoin de connaitre le volume des terrassements avec une grande
précision d’une part, que l’on étudier la façon dont doivent se faire les transports de terre pour
qu’ils soient les plus économiques possible d’autre part, la méthode des entre-profils est
simplifiée.
Quel que soit le type de profil : remblai, déblai ou mixte, déterminer la superficie de remblai
et de déblai à gauche et à droite de l’axe sans repérer particulièrement les éventuels points de
passage.
Calculer ensuite le volume des terrassements par la méthode de la moyenne des entre-profils
en ne tenant compte que des points de passage à l’axe du tracé, c'est-à-dire des profils fictifs
qui figurent sur le profil en long.
P.F
218
La méthode simplifiée est d’un usage courant ; notons que, si cette méthode est employée
pour la cubature et que l’on veuille cependant représenter les terrassements sur le plan
général, il faut calculer séparément les distances aux différentes lignes de passage partielles.
219