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TOPOGRAPHIE 1

BIKIE G. Ahmed Donatien, Ingénieur en Génie Civil, Ministère de l’Eau et de


l’Assainissement

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Chap I : GENERALITES ..................................................................................................................... 3
1. INTRODUCTION .......................................................................................................................... 3
2. DEFINITIONS ............................................................................................................................... 5
3. LES APPLICATIONS DE LA TOPOGRAPHIE .................................................................... 15
4. PLACE DE L’INGENIEUR DE GENIE CIVIL EN TOPOGRAPHIE ................................... 16
5. RAPPELS MATHEMATIQUES APPLIQUES A LA TOPOMETRIE ................................. 16
6. FORME DE LA TERRE ............................................................................................................ 19
7. DIVISIONS DE LA TOPOGRAPHIE ....................................................................................... 24
8. LES FAUTES ET LES ERREURS .......................................................................................... 24
9. CONSTATATIONS STATISTIQUES SUR DES MESURES DIRECTES ......................... 26
10. EXERCICE D’APPLICATION ................................................................................................ 29
11. CONCLUSION ......................................................................................................................... 32
Chapitre 2 : NIVELLEMENT ............................................................................................................ 34
I INTRODUCTION .......................................................................................................................... 34
II NIVELLEMENT DIRECT OU GEOMETRIQUE ..................................................................... 34
II NIVELLEMENT INDIRECT OU TRIGONOMETRIQUE ........................................................ 49
Chap 3 : GISEMENT ......................................................................................................................... 52
I GISEMENT D'UNE DIRECTION ............................................................................................... 52
II CALCUL GISEMENT ET DISTANCE ENTRE 2 POINTS .................................................... 52
Références bibliographiques ................................................................................................ 56

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Chap I : GENERALITES

1. INTRODUCTION
La topographie fait partie des sciences de la terre. C’est la technique qui permet la
mesure puis la représentation graphique ou numérique d’une surface terrestre.
La Figure I. 1 schématise l'origine formelle du mot ‘topographie’.

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Elle a pour but la représentation plane à une échelle donnée d’une certaine étendue
de terrain comportant des détails sur un plan ou sur une carte (Figure I. 2).
Cette science détermine aussi la position et l’altitude de n’importe quel
point situé dans une zone donnée, qu’elle soit de la taille d’un continent, d’un pays,
d’un champ ou d’un corps de rue. Ces détails peuvent être :

Cette science détermine aussi la position et l’altitude de n’importe quel point


situé dans une zone donnée, qu’elle soit de la taille d’un continent, d’un pays, d’un
champ ou d’un corps de rue. Ces détails peuvent être :

Les contours de ces détails (un bâtiment par exemple) sont


projetés orthogonalement sur une surface de niveau prise comme plan de
comparaison à l’altitude zéro. La vue de ce plan s’appelle la planimétrie. La définition
des altitudes de chacun des points du contour s’appelle l’altimétrie. Les plans
topographiques groupent la planimétrie et l’altimétrie.
Le technicien chargé de l’opération définit l’échelle en fonction de l’étendue du
terrain à représenter, de la précision et du format souhaité pour le document
à obtenir. Ce dernier peut être une carte qui sera dressée principalement à l’usage
du public ou bien en vue d’une étude particulière.

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2. DEFINITIONS
2. 1. Un plan
Un plan est une représentation graphique d’une portion restreinte de la terre
obtenue par projection orthogonale sur une surface plane. Les détails y sont
représentés à l’échelle.

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2. 2. 1. Lire une carte
Le nord, par convention, est toujours en haut de la carte (Figure I. 3 (a), Figure I. 3
(c)). Une carte topographique représente une certaine région. Cette reproduction est
un dessin orienté et selon la convention, le Nord est toujours au-dessus, le Sud, en
dessous, l'Ouest à gauche et l'Est à droite (Figure I.3 (c)). La direction du
nord est indiquée par les méridiens (Figure I. 3 (b)) qui sont représentés par
deux ou trois lignes verticales très fines parcourant la carte de haut en bas.

Le nord magnétique, indiqué par l’aiguille aimantée d’une boussole, et le nord


Géographique, dit nord vrai correspondent au point de convergence des méridiens :
le pôle nord.

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La couleur bleu représente tout ce qui a rapport avec l’eau, les cours d’eau, la mer,
les étangs, les canaux, les glaciers (contours dessinés au trait bleu), les
marais, les zones inondables, …. etc. Les noms des éléments d’hydrographie
sont imprimés en bleu.
La couleur verte correspond à la végétation. Les différents traitements
graphiques indiquent la nature de la couverture végétale : feuillus, conifères, vignes,
broussailles, exceptées les zones cultivées qui restent en blanc. Les limites des
forêts domaniales et des parcs naturels sont représentées par un trait vert épais.
La couleur orange représente le relief à travers les courbes de niveaux. Les
falaises sont dessinées en noir.
La couleur noir est employé pour une grande partie des indications en
lettres ou chiffres : nom de lieu, de village, hameaux, ruines, altitudes, chiffres de
population, numéros de routes, etc. Elle indique aussi les voies ferrées, les
chemins et les sentiers.
La couleur jaune représente les routes non classées.
La couleur rouge représente les routes principales et secondaires.

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2.2.3. Orientation d’une carte
Orienter la carte, c’est faire correspondre la position de la carte avec celle du terrain,
et donc faciliter la traduction entre ce qui est vu réellement et ce qui est représenté
sur la carte. Pour orienter la carte, il faudrait :

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2. 2. 4. Courbes de niveau
Une courbe de niveau ou isoplèthe d’altitude est, en cartographie une ligne formée
par les points du relief situés à la même altitude. Pour dessiner les courbes de
niveau, il faut découper le terrain en « tranches » pour être projeter ensuite sur du
papier.
L’épaisseur des tranches est constante, appelée équidistance des courbes et
est indiquée dans la cartouche de la carte. Toutes les cinq ou dix courbes,
une courbe maîtresse est dessinée en gras, avec l’indication de son altitude. Les
chiffres de cette courbe sont toujours écrits dans le sens de la montée (Figure I. 6).

Enfin, les points côtés dans la figure I. 6 (187 m) donnent l’altitude des
points particuliers qui complètent les courbes de niveau.

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2.2.5. Calcul de l’altitude d’un point
Pour calculer l’altitude d’un point, il faut d’abord étudier les courbes de niveau et les
points côtés. Trois points A, B et C ont été indiqués sur le schéma de la figure I. 7.

Comme C’est situé entre deux courbes de niveau, il faut commencer par le dessin de
la ligne la plus courte entre les deux courbes et passant par le point C : c’est la ligne
de plus grande pente. Ensuite, il faut mesurer la longueur de cette ligne. Ici elle est
de 5 mm. Puis il faudrait mesurer la distance entre la courbe la plus basse (ici 120 m)
et le point, et on trouvera 1,5 mm dans l’exemple. Enfin, une règle de trois permet de
calculer la dénivelée. Dans l’exemple de la figure I. 7, si 5 mm représentent
une élévation de 10 m (la différence d’altitude entre deux courbes, c’est
à dire l’équidistance), alors 1,5 mm correspondront à 1,5.10/5 = 3 m. L’altitude du
point est donc de 120 + 3 = 123 m.
2.2.6. Calcul du pourcentage d’une pente
Pour calculer la pente d’un trajet, il suffit d’appliquer la formule suivante :

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Sur les cartes, nous avons la distance à plat, c'est-à-dire la distance horizontale; elle
ne prend pas en considération le relief du terrain. Nous ne savons donc pas la vraie
distance parcourue lors de l'élévation (Figure I. 8) représentée ici par l'hypoténuse R.
Sur un terrain pratiquement plat ou pour une élévation sur une longue
distance, la différence sera minime. Voyez la différence entre la ligne A et la
ligne B dans le graphique ci-après (Figure I. 8). Si on les lignes, la B serait
beaucoup plus grande que A.

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2.3. La géodésie
C’est la science de la mesure des dimensions et de la forme de la terre, et est un des
savoir-faire fondamentaux de l’I.G.N (Institut Géographique National de
France).Elle s’est développée dans deux directions fondamentales :
Théorique : connaissance de la forme et des dimensions de la terre, de son
champ de pesanteur et développement de mesures précises dans le domaine spatial
(repérage et guidage de satellite).
Pratique : détermination de points remarquables et matérialisés de façon durable
permettant l’établissement de cartes et de plans exacts et fournissant les
données géométriques aux grands travaux de génie civil.

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Cette science détermine les positions de points matérialisés de façon durable. D’où
la nécessité des mesures terrestres (angles, distances) entre des points
espacés de plusieurs dizaines de kilomètres, et des mesures astronomiques
(longitude et latitude) appelées coordonnées géographiques.
2.4. La topographie
Comme elle a été déjà définie au paragraphe, c’est une science qui se
propose d’étudier les formes de la terre, ses dimensions et les déformations
du globe terrestre. C‘est la représentation par une projection orthogonale cotée,
de tous les détails de la configuration du sol.
2.5. Le levé topographique
C’est l’ensemble des opérations destinées à recueillir sur le terrain les
éléments du sol, (sous-sol et du sursol) nécessaires à l’établissement d’un plan ou
d’une carte. Il implique la mesure locale d’un nombre important de points permettant
la description des objets géographiques. Un levé est réalisé à partir d’observations
au moyen d’un instrument permettant des mesures.
2. 6.La topométrie
La topométrie est l’art de représenter sur un plan la configuration d’un terrain,
en utilisant uniquement des mesures géométriques régulières (pas de croquis,
pas de dessin). Le mot Topo désigne le lieu et le mot métrie désigne mesure. Elle
constitue l’élément fondamental de la topographie. Deux types de
topométries sont à distinguées.
2. 6. 1. La Topométrie graphique (levés dits réguliers)
Elle aboutit à un modèle graphique, appelé aussi plan conventionnel dans
lequel l’erreur sur la détermination d’un point par rapport au point voisin est
limitée à l’erreur graphique soit 0,1 mm dans les meilleures conditions (support
stable, dessin finement exécuté, matériel très précis).
Cette erreur représente sur le terrain :

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2. 8. Les implantations
Les projets d’aménagement établis généralement à partir de données
topographiques, qui doivent être réalisés sur terrain. Pour ce faire, le
topographe implante autrement dit met en place sur le terrain, les éléments
planimétriques et altimétriques nécessaires à cette réalisation.
2. 9. Les projets d’aménagement
Ce sont les projets qui modifient la planimétrie et l'altimétrie d'un terrain :
aménagements fonciers, lotissements, tracés routiers et ferroviaires, gestion
des eaux : drainage, irrigation, canaux, fossés,… etc.
2. 10. Le Suivi et contrôle des ouvrages
Une fois construits, les ouvrages d’art nécessitent souvent une auscultation à
un intervalle de temps plus ou moins réguliers suivant leur destination : digues,
ponts, affaissements,….etc. Les travaux topographiques correspondants débouchent
sur les mesures des variations des coordonnées (X, Y, Z) de points rigoureusement
définis, suivies de traitement numérique divers constatant un état et
prévoyant éventuellement une évolution.
3. LES APPLICATIONS DE LA TOPOGRAPHIE
La topographie s’implique en plusieurs activités. Les plus répandues sont données
par les points suivants :
3. 1. La topographie de construction qui consiste à donner des altitudes servant à la
construction des réseaux, des poteaux d'éclairage public,….etc.
3. 2. La topographie routière qui est liée aux autoroutes aux chemins de fer et aux
travaux s'étendant sur des grandes distances par exemple: Implanter l'axe de
la route, piqueter les courbes routières.
3. 3. La topographie cadastrale qui consiste à déterminer la délimitation et le
morcellement des propriétés foncières. Par exemple : Subdiviser ou piqueter des
lots, rétablir d'anciennes lignes de propriété.
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3. 4. La topographie souterraine qui s’intéresse à la détermination de l'orientation et
des dimensions des galeries de calcul des volumes. Par exemple : Localiser les puits
ou bien faire la relevée de la galerie.
3. 5. La topographie industrielle qui s'oriente vers les aménagements des
installations industrielles au moyen d'instruments optiques.
4. PLACE DE L’INGENIEUR DE GENIE CIVIL EN TOPOGRAPHIE

5. RAPPELS MATHEMATIQUES APPLIQUES A LA TOPOMETRIE

5. 2. Résolution d’un triangle quelconque


Il est utile de savoir calculer les paramètres définissant la figure élémentaire de base
qu'est le triangle (Figure I. 12). Ce paragraphe rappelle quelques formules
simples issues de la trigonométrie dans le plan données dans le tableau 1. 2.
Toutes les notations sont données dans le même tableau. Les inconnues du triangle

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se calculent en fonction des données disponibles et à l'aide des formules
présentées dans le tableau I. 2 ci-dessous:

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6. FORME DE LA TERRE

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6. 1. Géoïde
Les surfaces sur lesquelles le potentiel de pesanteur est constant sont
appelées surfaces équipotentielles ou de niveau. D'après les propriétés
des fluides en équilibre, la surface moyenne des grandes nappes d'eau : mer,
océan….etc, est une surface équipotentielle. Une d'entre elles est choisie,
appelé géoïde : la surface moyenne des océans pour définir la surface du
niveau zéro à partir de laquelle les altitudes sont comptées (Figure I. 13).
Cette surface est difficilement accessible.
Même sur les océans, où la houle, les marées peuvent être moyennées, les
différences de température, de salinité, les vents, peuvent modifier le niveau moyen.
Sous les continents, le géoïde n'est défini que d'une façon indirecte.

6. 2. Ellipsoïde de référence
L’ellipsoïde de révolution (sphère aplatie aux pôles) est un modèle
mathématique utilisé pour le calcul, définit pour qu’il soit le plus près possible du
géoïde. Il existe de nombreux modèles d’ellipsoïdes. A chaque référentiel
géodésique est associé un ellipsoïde sur lequel on a fixé un méridien comme
origine des longitudes et qui est parfaitement défini par le demi-grand axe a et
une des différentes valeurs :

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6. 2. 1. Hauteur ellipsoïdal
Cette valeur est définie dans un système géodésique (Tableau I. 3) et peut différer
de l’altitude de plusieurs dizaines de mètres. Elle correspond à une distance
entre le point considéré et le pied de la normale à l’ellipsoïde. Tous les
systèmes de positionnement par satellites fournissent une hauteur ellipsoïdale
et non une altitude.
6. 2. 2. Systèmes de coordonnées
Les coordonnées peuvent être exprimées sous la forme de coordonnées :

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Quelques notations des unités angulaires pour les latitudes et longitudes sont
données dans le tableau I. 5.

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Quelques approches numériques sont données par le tableau I. 6.

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7. DIVISIONS DE LA TOPOGRAPHIE
Les opérations topographiques se divisent en deux grandes catégories : la
planimétrie et l’altimétrie.
7. 1. La planimétrie
Consiste à déterminer la position de tout détail d’une portion de la surface terrestre,
supposée plane au moyen des mesures d’angles horizontaux et des distances
horizontales.
7. 2. L’altimétrie
Consiste principalement à déterminer la hauteur (ou l’altitude) des points au-dessus
d’une surface de référence à mesurer la différence d’altitude entre les points,
et à représenter le relief au moyen de conventions appropriées.
Toutes les opérations topographiques se basent sur des mesures. Les
différences entre les résultats des mesurages d’une grandeur et la valeur vraie
de cette grandeur sont imputables soit à la méthode, soit à l’observateur, soit
aux appareils ou aux circonstances.
L’opérateur doit prévoir une valeur suffisamment approchée de ces différences
et connaître les lois générales qui les régissent. C’est à cette prévision et à ces lois
qu’est consacrée l’étude qui suit.
8. LES FAUTES ET LES ERREURS
Mesurer c'est l'action de comparer une grandeur (quantité) par rapport à une
grandeur de même espèce prise comme référence: étalon ou gabarit. L'inexactitude
d'une mesure quelconque est due à deux causes différentes: "l'erreur" ou "la faute".
La valeur des travaux topographiques repose sur l’étude des erreurs possibles, leurs
contrôle, leur neutralisation ou atténuation par des méthodes appropriées.
8. 1. Les fautes
Un opérateur commet une faute quand, en ne faisant pas ce qu’il devrait, il provoque
lui-même, involontairement ou non, une différence entre la valeur lue et la
valeur vraie1 de la grandeur mesurée. Les fautes peuvent être souvent
imputables à la maladresse, à la négligence, à un oubli, à l’incompétence ou à
la mauvaise foi. La distinction entre ces causes, notamment entre les trois

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premières, est assez subtile. Elles sont généralement toujours découvertes au cours
des mesures de contrôle.
8. 2. Les erreurs
Les erreurs sont définies comme étant des petites inexactitudes dues
aux imperfections des instruments et aux sens. Elles sont inévitables, mais elles
peuvent être diminuées par le choix des instruments et des méthodes.

8. 2. 1. Erreurs systématiques
Elles proviennent en général de défauts de construction ou de réglage
des instruments. Lorsque les mesures se font dans les mêmes conditions,
elles restent constantes en grandeur et en signe. Elles s’ajoutent systématiquement
les unes aux autres. Il est possible de diminuer les importances par le calcul
(étalonnage pour les mesures de distance) ou bien par un mode opératoire
(symétrie).
8. 2. 2. Erreurs vraies et erreurs apparentes
Quelle que soit la source d’erreur, elle s’estime théoriquement par la
différence d’une mesure effectuée avec celle de la valeur parfaite que l’on eût
dû trouver et notée ‘erreurs vraies’. Ces dernières ne sont pratiquement jamais
connues, puisque la connaissance de la valeur parfaite échappe à l’observateur.
Il est donc porté intérêt seulement aux ‘erreurs apparentes’ ou ‘résidus’ que seules
peuvent être estimé par l’écart de chaque mesure avec la moyenne d’un
certain nombre de mesures semblables du même objet. Par exemple, la mesure de
vingt fois la largeur d’une table avec un mètre étalonné au maximum de la précision
que l’œil permet. Il est raisonnable d'admettre que la valeur la plus probable de cette
mesure est la moyenne arithmétique des vingt mesures effectuées. A partir de cette
valeur, vingt écarts peuvent être tirés entre celles-ci et chacune des vingt mesures
qui sont intervenues ce sont des ‘résidus’ ou ‘erreurs apparentes’.
8. 2. 3. Erreurs accidentelles
Toutes les erreurs accidentelles qui ne peuvent être calculées d’avance, ni éliminées
par un mode opératoire, celles dont les causes sont fortuites, et dont le signe n’est
pas constant, sont des erreurs accidentelles. Les erreurs accidentelles n’ont

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aucune cause assignable et elles sont dues au hasard. Les erreurs
accidentelles supposent que :

8. 3. Distinction entre fautes et erreurs


Les fautes, au sens des mesures physiques et topographiques, sont des
imperfections évitables, généralement grossières, dues à des inadvertances
opératoires qu’une organisation judicieuse et une discipline plus stricte dans les
travaux eussent permis de déceler et d’éliminer. Les erreurs, au contraire, sont des
inexactitudes inévitables dues à l’imperfection des sens et des instruments. Ce
sont ces dernières seules qui entrent dans le cadre des lois statistiques des
probabilités. La connaissance des lois de leur combinaison est fondamentale
pour le géomètre topographe et les responsables en métrologie, car ce sont
celles qui conditionnent l’organisation même de leurs travaux. Aussi,
connaissant les procédés et les instruments de mesure (en topographie), il ne
sera possible de juger d’une méthode opératoire (relative à un relevé déterminé),
qu’à la lumière des règles d’appréciation de l’influence des erreurs.
9. CONSTATATIONS STATISTIQUES SUR DES MESURES DIRECTES
Quand la valeur exacte X est inconnue (cas le plus fréquent), nous adoptons comme
valeur approchée la plus probable la moyenne arithmétique des mesures.
9. 1. Moyenne arithmétique et erreur moyenne arithmétique

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10. EXERCICE D’APPLICATION

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11. CONCLUSION
La détermination des coordonnées et de diverses caractéristiques de points
dans l’espace occupe une place importante dans la plupart des études à
buts environnementaux. Dans ce chapitre, l’objectif des ces déterminations
était généralement l’étude de l’aspect géographique des interrelations entre les
divers paramètres ou indicateurs relevés.
L’objet de ce chapitre était de balayer l’ensemble des sciences et techniques mises à
la disposition des bureaux d’études pour acquérir des informations à la
fois géométriques et thématiques sur des objets tridimensionnels, qui composent
nos paysages urbains et naturels. Il ne s’agit pas de former des topographes
chevronnés, mais bien de donner une culture technique de base pour
permettre d’une part un dialogue avec les professionnels et d’autre part, lorsque
c’est nécessaire, la mise en œuvre d’un protocole de mesures simples.
Dans ce chapitre, il a été question de rappeler les notions géodésiques de
base nécessaires à la compréhension de ce cours. Des notions de précision et
d’erreur de mesure ont été évoquées avec des exemples et des applications.

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Chapitre 2 : NIVELLEMENT

I INTRODUCTION

Par opposition à la planimétrie qui a pour objet la représentation plane du


terrain, l’altimétrie est la branche de la topographie qui concerne
la représentation du relief.
Chaque point est défini planimétriquement par ses coordonnées X et Y et peut
être déterminé en altimétrie coordonnées X et Y peut être déterminé en altimétrie
par son altitude ou coordonnée Z qui est la distance entre ce point et le niveau
zéro de référence (Niveau Moyen des Mers).
Le nivellement est donc l’ensemble des méthodes et procédés de détermination des
altitudes.

II NIVELLEMENT DIRECT OU GEOMETRIQUE

1) DEFINITION
Le nivellement direct, appelé aussi nivellement géométrique, consiste à déterminer la
dénivelée ∆HAB entre deux points A et B à l’aide d’un appareil : le niveau (ci-contre
un NAK20) et d’une échelle verticale appelée mire. Le niveau
est constitué d’une optique de visée tournant
autour d’un axe vertical (fig. 5.3.) : il définit donc
un plan de visée horizontal (fig. 5.1.).
La mire est placée successivement sur les deux
points. L’opérateur lit la valeur ma sur la mire
posée en A et la valeur mb sur la mire posée en B.
La différence des lectures sur mire est égale à la
dénivelée entre A et B. Cette dénivelée est une valeur algébrique dont le signe
indique si B est plus haut ou plus bas que A (si ∆HAB est négative alors B est plus
bas que A).
la dénivelée de A vers B est : ∆HAB = ma – mb
la dénivelée de B vers A est : ∆HBA = mb – ma
L’altitude HA d’un point A est la distance comptée suivant la verticale qui le sépare
du géoïde (surface de niveau 0). Si l’altitude du point A est connue, on peut en
déduire celle du point B par :
HB = HA + ∆HAB

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Remarque
L’altitude est souvent notée Z au lieu de H.
Attention aux éventuelles confusions avec les
coordonnées géocentriques (X, Y, Z).
La portée est la distance du niveau à la mire ;
elle varie suivant le matériel et la précision
cherchée, et doit être au maximum de 60 m
en nivellement ordinaire et 35 m en nivellement
de précision. Dans la mesure du possible,
l’opérateur place le niveau à peu près à égale
distance de A et de B (sur la médiatrice de AB,
fig. 5.2) de manière à réaliser l’égalité des portées

Fig. mire

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Fig.

2) NIVEAU
2) 1) Fonctionnement
Le niveau est schématiquement constitué d’une optique de visée (lunette d’axe
optique (O)) tournant autour d’un axe vertical (appelé axe principal (P)) qui lui est
perpendiculaire (fig. 5.3.). Le réglage de la verticalité de l’axe principal est fait au
moyen d’une nivelle sphérique. L’axe optique tournant autour de l’axe principal
décrit donc un plan horizontal passant par le centre optique du niveau qui est
l’intersection des axes (P) et (O).
L’axe principal (P) peut être stationné à la verticale d’un point au moyen d’un fil à
plomb, mais généralement le niveau est placé à un endroit quelconque entre les
points A et B, si possible sur la médiatrice de AB (fig. 5.2.). Un niveau n’est donc pas
muni d’un plomb optique comme un théodolite. Certains appareils possèdent une
graduation (ou cercle horizontal) qui permet de lire des angles horizontaux avec
une précision médiocre, de l’ordre de 0,25 gon : ils ne sont utilisés que pour des
implantations ou des levers grossiers.

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Les éléments constitutifs d’un niveau sont les suivants :
- 1. Embase - 7. Oculaire
- 2. Vis calantes (3 vis) - 8. Anneau amovible
- 3. Rotation lente - 9. Contrôle de l’automatisme
- 4. Mise au point sur l’objet - 10. Compensateur à pendule
- 5. Objectif - 11. Cercle horizontal (option sur le NA2)
- 6. Viseur d’approche rapide - 12. Nivelle sphérique (invisible ici)

Fig.
Pour déterminer précisément des dénivelées, l’appareil doit vérifier :
 la perpendicularité de (O) et (P) ;
 que le fil horizontal du réticule de visée est situé dans un plan perpendiculaire à
l’axe principal (P) ;
 que l’axe optique (O) est parallèle à la directrice de la nivelle, si c’est une nivelle
torique, ou que le plan décrit par l’axe optique (O) tournant autour de l’axe
principal (P) est parallèle au plan dans lequel est inscrit le cercle de centrage de
la bulle, si la nivelle est sphérique.

Mise en station d’un niveau


Le niveau n’étant pas (ou très rarement) stationné sur un point donné, le trépied est
posé sur un point quelconque. L’opérateur doit reculer après avoir positionné le
trépied afin de s’assurer de l’horizontalité du plateau supérieur. Lorsque le plateau
est approximativement horizontal, l’opérateur y fixe le niveau.

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Le calage de la nivelle sphérique se fait au moyen des vis calantes, comme indiqué
sur la figure 5.4. : En agissant sur les deux vis calantes V1 et V2 (en les tournant en
sens inverse l’une de l’autre), l’opérateur fait pivoter le corps du niveau autour de la
droite D3. Il amène ainsi la bulle de la nivelle sur la droite D2 parallèle à D3. En
agissant ensuite sur la vis calante V3, il fait pivoter le niveau autour de la droite D1 et
centre ainsi la bulle dans le cercle de centrage de la nivelle sphérique.
Ce calage n’est pas très précis car la nivelle sphérique est d’une sensibilité
relativement faible : par exemple, pour un NA20, la sensibilité de la nivelle sphérique
est de 8´/2 mm soit une rotation angulaire de 15 cgon pour un déplacement de 2mm.
Une erreur de calage de la bulle de 0,2 mm entraînerait donc une erreur angulaire de
ε =1,5 cgon.
La visée sur une mire placée à 35 m donne un écart e = 35.103. tanε=8 mm sur la
mire (voir fig. 5.5.). Nous verrons que les lectures sur mire sont appréciées au
millimètre près : cette erreur due à l’imprécision de la nivelle est donc inacceptable.
En fait, sur un niveau moderne (dit
« automatique »), le calage de la
nivelle sphérique ne sert qu’à
approcher l’axe principal (P) de la
verticale. L’horizontalité de la ligne
de visée est ensuite calée plus
finement par un automatisme qui
ne fonctionne correctement que
lorsque l’axe vertical est proche de
la verticale (voir fig.5.6).
Sur un niveau sans automatisme,
une nivelle torique de directrice
parallèle à l’axe optique permet un
calage précis de la ligne de visée,
mais elle doit être calée avant
chaque pointé sur mire. Son calage et son réglage obéissent aux mêmes principes
que les nivelles toriques des théodolites.

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2)2) Le niveau automatique

Par abus de langage certains niveaux sont dits « automatiques » laissant croire que
tout se passe sans intervention humaine.
Comme nous l’avons vu au paragraphe précédent, la nivelle sphérique permet un
réglage d’approche de la verticalité de l’axe principal. Lorsque celui-ci est proche de
la verticale (dans une certaine plage de débattement), l’axe optique est
automatiquement positionné à l’horizontale par un compensateur qui,
schématiquement, est un système mobile soumis à la pesanteur : sur la figure 5.6., le
compensateur est composé de deux prismes fixes et d’un prisme mobile, libre
d’osciller, suspendu à l’appareil par des fils. Sous l’action de la pesanteur, la rotation
du prisme mobile assure l’horizontalité de la ligne de visée. Le compensateur peut
aussi être basé sur l’équilibre d’un liquide, par exemple le mercure.

3) La lunette

C’est une lunette du type « lunette astronomique » composée d’un oculaire (o), d’un
objectif (b), d’un dispositif de mise au point (m) et d’un réticule (r), (fig. 5.7.).
Placé du côté de l’objet, l’objectif (b) est un système optique fixe convergent à
grande distance focale qui fournit une image virtuelle renversée de l’objet visé. La
mise au point est faite par une lentille divergente mobile (m).
Placé du côté de l’œil, l’oculaire (o) est un ensemble de lentilles, dont certaines sont
mobiles, qui permet d’agrandir et de redresser l’image virtuelle de l’objet.
Le réticule (r) est une plaque de verre sur laquelle sont gravées des lignes
définissant l’axe optique (fil niveleur (n) et fil vertical (v), fils stadimétriques (s’) et (s),
fig. 5.7. et 5.8.).
L’axe optique est la droite joignant la croisée des fils du réticule et le centre optique
de l’objectif.

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4) Lectures sur mire

La mire est une échelle linéaire qui doit


être tenue verticalement (elle comporte une
nivelle sphérique) sur le point intervenant
dans la dénivelée à mesurer. La précision
de sa graduation et de son maintien en position
verticale influent fortement sur la précision
de la dénivelée mesurée.
La mire classique est généralement graduée
en centimètre. La chiffraison est souvent
en décimètre (fig. 5.8.).
Il existe des mires à graduation renversée
pour les optiques ne redressant pas l’image
(anciens modèles).
Le réticule d’un niveau est généralement constitué de quatre fils :
 le fil stadimétrique supérieur (s´), qui donne une lecture m1 sur la mire ;
 le fil stadimétrique inférieur (s), qui donne la lecture m2 sur la mire ;
 le fil niveleur (n), qui donne la lecture m sur la mire ;
 le fil vertical (v), qui permet le pointé de la mire ou d’un objet.

La lecture sur chaque fil est estimée visuellement au millimètre près (6,64 dm sur la
figure 5.8., fil niveleur). Les fils stadimétriques permettent d’obtenir une valeur
approchée de la portée (voir § 1.2.6). Pour chaque lecture, il est judicieux de lire les
trois fils horizontaux de manière à éviter les fautes de lecture: on vérifie en effet,
directement sur le terrain, que :

La portée maximale usuellement retenue est de l’ordre de 30 m du niveau à la mire


en nivellement de précision.

40
5) Cheminements simples
Lorsque les points A et B sont situés de sorte qu’une seule station du niveau ne suffit
pas à déterminer leur dénivelée (éloignement, masque, dénivelée trop importante,
etc.), il faut décomposer la dénivelée totale en dénivelées élémentaires à l’aide de
points intermédiaires
(I1, I2, ..., voir fig. 5.16.). L’ensemble de ces décompositions est appelé
nivellement par cheminement.
Un cheminement encadré part d’un « point origine » connu en altitude, passe par
un certain nombre de points intermédiaires et se referme sur un « point extrémité »
différent du point d’origine et également connu en altitude. Le cheminement de la
figure 16 est encadré entre A et B.
Lorsque l’on cherche à déterminer l’altitude d’un point extrémité B à partir de celle
connue d’un repère A, on effectue généralement un cheminement aller-retour de A
vers A en passant par B. Ceci permet de calculer l’altitude de B et de vérifier la
validité des mesures en retrouvant l’altitude de A.
Lorsqu’un cheminement constitue une boucle retournant à son point de départ A, on
l’appelle cheminement fermé. Il est très employé pour les raisons suivantes :
 il permet la détermination des altitudes même quand on ne connaît qu’un seul
repère ;
 il est possible de calculer un tel cheminement en affectant une altitude
arbitraire à un point de départ fixe et durable ; une simple translation permettra
de passer des altitudes de ce système local aux altitudes vraies ;
 il permet un contrôle de fermeture qui est indépendant de la précision de
connaissance de l’altitude du point de référence.

5)1) Pratique du nivellement par cheminement


Un nivellement par cheminement s’effectue par les opérations suivantes :
 l la mire étant sur le point origine A, l’opérateur stationne le niveau en S1 dont il
détermine l’éloignement en comptant le nombre de pas séparant A de S1, de
manière à ne pas dépasser la portée maximale de 60 m. L’opérateur fait une lecture
arrière, c’est-à-dire dans le sens de parcours choisi, sur le point A, notée mar A ;
 le porte-mire se déplace pour venir sur le premier point intermédiaire I1 le plus
stable possible (pierre, socle métallique appelé « crapaud », piquet etc.) et dont il
détermine l’éloignement en comptant lui-même le nombre de pas séparant A de
S1 afin de pouvoir reproduire ce nombre de pas de S1 à I1 ;
 toujours stationné en S1, l’opérateur lit sur la mire la lecture avant sur Il notée
mav I1 ; il est alors possible de calculer la dénivelée de A à I1 de la manière
suivante :
∆H1 = mar A– mav I1 = lecture arrière sur A – lecture avant sur I1.
 L’opérateur doit lire les fils stadimétriques et vérifier que m = (m1 + m2)/2 ;
L’opérateur se déplace pour choisir une station S2 et ainsi de suite ;

41
La dénivelée totale ∆HAB de A vers B est égale à la somme des lectures arrière
diminuée de la somme des lectures avant.
Remarque
Si le cheminement est fermé, la dénivelée totale doit être égale à zéro.

5)2) FERMETURE DE CHEMINEMENT

42
5)3) COMPENSATION DU CHEMINEMENT

43
Exemple : Le tableau suivant est réalisé à partir du fichier TABNIV.XLS pour Excel.

Altitude de départ : 124,968 m


Altitude d'arrivée : 128,924 m

44
Fermeture : fH = 16 mm ; Tolérance : TH = 18 mm.
Conclusion : tolérance vérifiée pour 63 dénivelées au kilomètre.

45
6) Cheminement mixte
Depuis une station quelconque du niveau dans un cheminement, et après avoir
enregistré la lecture arrière sur le point de cheminement précédent, l’opérateur vise
plusieurs points de détail et effectue sur chacun d’eux une lecture unique qui est
donc une lecture avant.
Ensuite, il termine la station par la lecture avant sur le point de cheminement suivant.
Par exemple, sur la fig. 5.17., les points 1, 2 et 3 sont rayonnés depuis la station S1
dont le point arrière est la référence (R) et le point avant A. L'opération en S1 est
appelée rayonnement. Lorsqu’un cheminement comprend des points rayonnés et
des points cheminés, on dit que c’est un cheminement mixte.

46
47
Dans ce parcours, il y a sept points rayonnés et six points cheminés.
Fermeture : fH = 14 mm ; Tolérance : TH = 15 mm.
Conclusion : tolérances vérifiées pour 29 dénivelées au kilomètre.
Remarque
Les tableaux peuvent mélanger plusieurs unités (mm, dm et m). Ceci a un aspect
formateur en obligeant l’opérateur comme le calculateur à faire attention et à préciser
les unités utilisées. Mais c’est aussi une source d’erreur. Il est donc recommandé de
noter les lectures sur mire directement en millimètre (par exemple 1 264 mm au lieu
de
12,64 dm) pour deux raisons :
 cette notation permet de supprimer la virgule, souvent mal retranscrite ;
 elle offre une plus grande facilité dans les calculs si toutes les colonnes sont en
millimètres, exceptée celle des altitudes qu’il suffira de diviser par 1 000 pour
retrouver des mètres, ou bien de noter sans virgule, par exemple : 125 703.
Pensez à noter de même tous les chiffres lus sur la mire (par exemple 0 132 ) pour
éviter les confusions d’unités.

48
II NIVELLEMENT INDIRECT OU TRIGONOMETRIQUE
1) DEFINITION

Le nivellement indirect trigonométrique permet de déterminer la dénivelée DH entre


la station T d’un théodolite et un point P visé. Ceci est fait par la mesure de la
distance inclinée suivant la ligne de visée Di et de l’angle zénithal
(noté V sur la figure 6.1.). À partir du schéma, on peut écrire que :

∆HTP est la dénivelée de T vers P.


ht est la hauteur de station (ou hauteur des tourillons).
hv est la hauteur de voyant ou plus généralement la hauteur visée au-dessus du
point cherché (on peut aussi poser une mire en P).

On en déduit la distance horizontale Dh=DhTP

On en déduit la distance suivant la pente Dp

Remarque
 Le terme Di.cosV est appelé « dénivelée instrumentale ». Il est noté ∆hi. C’est la
dénivelée entre l’axe des tourillons (t) du théodolite et le point p visé.
 Dh ne dépend pas de hv et ht : elle n’est fonction que de Di et de V.
 L’appellation « trigonométrique » vient des calculs de trigonométrie simples
donnant ∆H et Dh.

49
2) NIVELLEMENT INDIRECT GEODESIQUE

hT est la hauteur du point de station au-dessus de l’ellipsoïde

RN 6 380 km en France.

3) COMPARAISON AVEC LE NIVELLEMENT DIRECT

Les avantages du nivellement indirect par rapport au nivellement direct sont


les suivants :
 on peut faire du nivellement indirect en terrain à forte pente sans multiplier le
nombre des stations contrairement au nivellement direct ;
 la mesure de la dénivelée est faite en station sur le point connu, ce qui peut faire
gagner du temps lors d’un cheminement ou lors d’un lever de détails par
rayonnement puisqu’on obtient directement l’altitude des points visés outre leurs
coordonnées en planimétrie ;
 si l’on utilise un théodolite électronique, on peut faire des visées très longues, de
plusieurs kilomètres, ce qui n’est pas possible en nivellement direct, une lecture sur
mire à 100 m étant déjà difficile.

50
Les inconvénients du nivellement indirect par rapport au nivellement direct
sont les suivants :
 sur un chantier, pour obtenir une simple dénivelée en vue d’une vérification ou
d’une implantation, le niveau reste plus simple et plus rapide à mettre en station
et surtout plus facile à maîtriser par des non spécialistes ;
 les longues portées obligent à prendre en compte les erreurs dues à la sphéricité
terrestre, à la réfraction atmosphérique, et les corrections de réduction à l’ellipsoïde.
Mais l’informatique remédie à cet inconvénient en fournissant directement les
données corrigées de ces erreurs. Seul le nivellement direct de précision permet
d’obtenir des précisions millimétriques sur les dénivelées. La précision des
instruments de mesure électronique des longueurs des stations modernes (IMEL)
permet d’approcher la précision du centimètre sur la dénivelée sur des portées de
l’ordre du kilomètre.
4) NIVELLEMENT INDIECT PAR RAYONNEMENT

HP2=HP1+ΔHP1P2=HP1+ht-hv+Dhcosα
HP3= HP1+ΔHP1P3=HP1+ht-hv +Dhcosα’
Hp4= HP1+ΔHP1P4=HP1+ht-hv +Dhcosα’’

51
Chap 3 : GISEMENT

I GISEMENT D'UNE DIRECTION


1. DEFINITION
Le gisement est l’angle formé par la direction orientée AB avec l’axe parallèle à l’axe
des ordonnées (axe Y) de la représentation.
Les gisements sont comptés positivement de 0 à 400 grades dans le sens des
aiguilles d’une montre.

II CALCUL GISEMENT ET DISTANCE ENTRE 2 POINTS


1) APPLICATION

1)1) Conversion Polaire --> Rectangulaire

Calcul des coordonnées d’un point M inconnu par la donnée des coordonnées
d’un point A connu et de la mesure du gisement et de la distance AM.

1)2) Conversion Rectangulaire --> Polaire

Calcul du gisement et de la distance AB à partir des coordonnées des points A


et B connus.

52
Remarque
La formule (2) permet de lever l'ambiguïté de 200 grades sur le calcul de « arctan ».

1)3) G0 et Rayonnement

Orientation du limbe

Un théodolite permet d'effectuer des lectures d'angles horizontaux. Ces lectures sont
comptées positivement dans le sens des aiguilles d'une montre par rapport à une
direction origine correspondant à la lecture « zéro ».

Le gisement d'une direction peut se déduire du gisement de l'origine des lectures


d'angles horizontaux mesurées lors du tour d'horizon. Celui-ci appelé G0
d'orientation peut se calculer à partir de l'observation de points connus en
coordonnées.

53
Définition
La moyenne de ces valeurs individuelles donne l'orientation moyenne du zéro du
limbe au moment du tour d'horizon


 n est le nombre de points visés connus en coordonnées depuis la station
L'analyse des écarts entre les G0 individuels et ce gisement moyen d'orientation
permet de déceler les éventuelles erreurs de calculs et d'observations mais aussi de
montrer un éventuel déplacement des points connus en coordonnées (borne
déplacée, mauvaise identification de points visés...).
Le gisement d'une direction à déterminer se calcule simplement ensuite :

Exercice n°1. Calcul de V0 et rayonnement


Un géomètre procède à la détermination de 2 points nouveaux 80 et 81 à partir de
points géodésiques les plus proches 50, 51, 52, 53 et 54 de coordonnées planes
suivantes.

Il stationne le point 50 et mesure les angles horizontaux suivants :

Il mesure également les distances horizontales réduites à la projection depuis la


station 50 :

Question1
- Calculer pour chaque point connu le G0 individuel
- Calculer le G0 moyen de la station 50
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Question2
- Calculer les coordonnées planes des points 80 et 81

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Références bibliographiques
- topographie et topométrie moderne1
- calcul topométriques
- Poplycopie_Kaid_Noria

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