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LA CARTE TOPOGRAPHIQUE
I - définition
II – Etablissement des cartes topographiques
LA CARTE GEOLOGIQUE
I – Définition
II – Eléments fondamentaux d’une carte géologique
NOTIONS GEOLOGIQUES
I – Couches ou strates
II – La stratigraphie
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III – STRUCTURES PLISSEES
1-définition
2- nomenclature du pli
3- critères de reconnaissance
4- méthodes de construction
IV : STRUCTURES DISCORDANTES
1- définition
2- critères de reconnaissance
3- méthode de construction
V- STRUCTURES FAILLEES
1 – définition
2 – critères de reconnaissance
3- méthodes de construction
VI – STRUCTURES GEOLOGIQUES EN TERRAIN CRISTALLIN
1- Définition
2- critères de reconnaissance
3- méthode de construction
ANNEXES
2
OBJECTIFS
3
QUELQUES NOTIONS DE CARTOGRAPHIE
La cartographie est l’ensemble des opérations ayant pour objet l'élaboration, la rédaction et
l'édition de cartes.
LA CARTE TOPOGRAPHIQUE
I – Définition
On appelle carte topographique la représentation, sur un plan, d’une partie de la surface de la
terre avec ses formes et son modelé.
La terre ayant la forme générale d’un géoïde (sphère aplatie aux pôles), voisine de celle d’un
ellipsoïde, la transformation d’une portion de la surface courbe de la terre en en une surface
plane qui est la carte implique une certaine déformation avec étirement. Pour le passage de la
surface courbe de l’ellipsoïde à une surface plane, différents systèmes de projection ont été
utilisés : projection de Bonne et projection Lambert. Nous supposons dans ce qui va suivre que
sur les étendues relativement faibles des cartes une surface horizontale est assimilable à un plan.
A – L’orographie
Permet de représenter le relief du terrain, mais cette représentation pose des problèmes : on ne
peut indiquer l’attitude de chaque point de la carte aussi on a imaginé différents modes de
représentation du relief : - système des courbes de niveau - système des hachures (abandonné
car trop imprécis)
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(= colline) avec ces plans sont reportés sur le plan P. Ces projections se nomment, courbes de
niveau.
b – Echelle
Cette projection ne peut être utilisée que par réduction : celle-ci est exprimée par un nombre
fractionnaire qu’on appelle échelle. Définition. L’échelle est le rapport de la longueur entre deux
points sur la carte et la longueur couplée horizontalement entre les deux points correspondants
sur le terrain.
E = Lc / Lt
Les unités employées doivent être les mêmes au numérateur et au dénominateur.
Une échelle au 1/50.000 signifie que 1 cm sur la carte représente 50.000 cm ou 500m sur le
terrain.
Les échelles les plus courantes sont : le 1/25.000, 1/50.000, 1/100.000 et au-delà. L’échelle est
d’autant plus grande que le dénominateur est plus petit.
Exemple si deux points sont distants de 5km sur le terrain et de 10cm sur la carte, l’échelle de
celle-ci est :
E = 10cm / 5km = 10cm / 500.000cm = 1/50.000
La carte est dite au 50.000 ème ou à l’échelle 1/50.000
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Sur un document cartographique l’échelle peut être indiquée sous deux formes :
- graphique : droite subdivisée en segments :
- numérique : en forme de rapport numérique : 1 /50 000
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Fig. 2 : Différents types de courbes de niveau
B – Planimétrie
C’est la représentation des divers éléments de la surface terrestre sur la carte topographique par
des figurés caractéristiques conventionnée dont la signification est indiquée dans la légende de
la carte.
On adopte en générale les conventions suivantes :
- le bleu est pour l’hydrographie
- le noir est attribué à tout ce qui résulte de l’activité humaine, ainsi qu’à la toponymie
(noms des lieux)
- le vert à la végétation
- le bistre (teinte voisine du marron) pour l’orographie (courbes de niveau)
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LA CARTE GEOLOGIQUE
I – Définition
Une carte géologique est, avant tout, une carte topographique. C’est la représentation, sur un
fond topographique, des terrains qui affleurent à la surface du sol ou qui ne sont cachés que par
une faible épaisseur de formations superficielles récentes dont on ne tient pas compte.
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Notation
Elle comporte un corps principal et des signes
Le corps principal est une lettre qui rappelle la nomenclature des divisions stratigraphiques : c
pour le Crétacé, j pour le jurassique, affectés d’un chiffre en arabe ou en romain (C1, C2,
C3……….ou CI, CII, CIII…….),
2 – Légende géologique
Elle est imprimée en marge de la carte, les différentes couches représentées par leur couleur et
la notation correspondante sont disposées sous forme d’un petit rectangle dans l’ordre de
superposition normale (de bas en haut, on va de la couche la plus ancienne vers la couche la
plus récente). Devant chaque rectangle sont rappelées brièvement.
- l’âge
- la nature lithologique
- l’épaisseur quand on la connaît
NOTIONS GEOLOGIQUES
I – Couches ou strates
Les roches sédimentaires sont le plus souvent arrangées en couches ou strates, on dit qu’elles
sont stratifiées.
On appelle strate la plus petite division lithologique, limitée par deux surfaces parallèles son
épaisseur est de l’ordre du mètre.
On appelle toit d’une couche le sommet de la couche ou sa limite supérieure, le mur étant sa
partie basale ou sa limite inférieure.
Ces deux surfaces, généralement parallèles peuvent, sous l’action de l’érosion, être recoupées
par la surface topographique, ces intersections sont appelées des contours géologiques et elles
limitent l’affleurement de la couche (= partie d’une couche visible en surface).
II – La stratigraphie
1- ses principes
La stratigraphie est la branche de la géologie qui s’occupe de l’étude des couches et de leurs
relations normales est ; elle est fondée sur des principes :
- le principe de superposition
Lorsque plusieurs couches sont superposées, la plus élevée est la plus récente et la plus basse
est la plus ancienne (à condition qu’il n’y est pas de répétition de couches).
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- Le principe de continuité
Une couche donnée possède le même âge sur toute son étendue.
- Le principe d'horizontalité
Les couches sédimentaires sont déposées à l'origine horizontalement. Une séquence
sédimentaire qui n'est pas en position horizontale aurait subi des déformations ultérieurement à
son dépôt.
- Le principe de recoupement
Les couches sont plus anciennes que les failles ou les roches qui les recoupent.
- Le principe d'inclusion
Les morceaux de roche inclus dans une autre couche sont plus anciens que leur contenant
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CHAPITRE I : ELABORATION DU PROFIL TOPOGRAPHIQUE
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- Un exemple de profil topographique achevé (on parle d’habillage) est donné plus bas.
On s’apercevra à l’usage, que ces opérations sont en réalité simples et rapides.
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III – LIGNES CARACTERISTIQUES EN COURBES DE NIVEAU
1 – Formes des versants
Un versant est la zone reliant une ligne de faite à une ligne de thalweg, il peut être décomposé
en un certain nombre d’éléments.
a – Pente constante (Fig. 4)
Lorsque les courbes de niveau sont régulièrement espacées
- plus la pente est forte, plus les courbes de niveau sont rapprochées
- plus la pente est faible, plus les courbes de niveau sont écartées.
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c – Pentes à variation brusques : Rupture de pente, abrupts et falaises (Fig. 6 et 7)
L’écartement des courbes de niveau change brusquement.
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d – Sommet (Fig. 8)
Les courbes de niveau sont concentriques, le point central a une altitude supérieure à celle des
courbes qui l’entourent.
e – Cuvettes (Fig. 9)
Les courbes de niveau sont aussi concentriques, l’altitude du point central est inférieure à celle
des courbes de niveau qui l’entourent, parfois une flèche indique le centre de la dépression
(occupée parfois par un lac).
4*
Fig. 9 : cuvette
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2 – Formes des vallées (Fig. 10)
La ligne de thalweg : C’est la ligne joignant les points les plus bas d’une vallée : celle-ci est
caractérisée par une forme en V des courbes de niveau, la pointe du V plus ou moins aiguë ou
émoussée indique l’amont de la vallée, la courbe enveloppante est à une altitude élevée que la
courbe enveloppée.
– Vallée en V
Les courbes de niveau présentent un rebroussement anguleux à la traversée du thalweg
vallée en V vallée en U
Fig.10 : Formes des vallées
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Figure 11 : Schéma en coupe longitudinale d'un tronçon routier rectiligne
d = distance horizontale, Δh = différence de hauteurs ou d'altitudes : c’est le dénivelé,
α = inclinaison ou angle d'élévation, l = longueur suivant la pente, pente = tg(α)=Δh/d
Angle en radian = pi * (angle en degré) / 180 Angle en radian = pi * (angle en grade) / 200
Angle en grade = 200 * (angle en degré) / 180 Angle en grade = 200 * (angle en radian) / pi
Exemple : convertir α (celui de l’exercice précèdent) en radian puis en grade soit φ la conversion
de α en radian et 𝜌 la conversion de α en grade.
φ = pi * α / 180 = 0,3876 radian
𝜌 = 200 * α / 180 = 24,68 grade
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5 – Conclusion
Le dessin cartographique des courbes de niveau nous renseigne sur les différentes formes du
relief, donc avant la réalisation d’un profil il ne faut pas hésiter à observer votre carte le long du
trait de coupe afin de reconnaître l’allure du profil. La représentation précise et exacte des
formes du relief facilitera grandement l’établissement des coupes géologiques dont nous allons
maintenant aborder l’étude.
PLANCHE I
18
PLANCHE I’
. \
Remarque pratique : que doit chercher l’étudiant sur la carte ? Faire une observation générale
de la carte avant de commencer une coupe
On se focalise sur les intersections des limites de couches avec les courbes de niveau. On pourra
ainsi déjà savoir si on a affaire à des couches horizontales, verticales ou obliques.
20
Remarque : on n’a pas le droit ‘d’inventer’ des figurés personnels pour habiller une couche,
seul sont permis les figurés fournis ou à défaut leurs combinaisons deux à deux.
21
Modèle de coupe finie :
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CHAPITRE III : REPRESENTATION DES DONNEES STRUCTURALES
Vue 3D Carte
Fig.14 : grâce à l’érosion, les couches inférieures affleurent dans les versants. Les couches étant
horizontales, leurs limites géologiques sont parallèles aux courbes de niveau.
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*Sur carte, les différentes couches forment des bandes parallèles aux courbes de niveau; leur
largeur d'affleurement est directement proportionnelle à l’épaisseur (Ei) de la couche et
inversement proportionnelle à la pente topographique (Pi) (fig. 15).
Fig.15 : Coupe
L'épaisseur d'une couche horizontale peut se calculer sur carte: elle est en effet égale à la
différence d'altitude entre la limite (contour) supérieure (toit) et la limite (contour) inférieure
(mur).
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25
SUJET :
Exécuter la
coupe au
1/5000e
II – LES STRUCTURES MONOCLINALES OU INCLINEES
1 – Définition
On a une structure monoclinale lorsqu’un ensemble de couche présente, sur une certaine
étendue, des pendages de même sens (Fig. 17).
NB : il ne faut pas y avoir de répétition de couches de même âge, sinon il s’agit d’une série
plissée (voir S3).
Notion de pendage
Définition (Fig. 18)
Pendage : c’est l’angle dièdre d’une couche (ou d’une faille) avec un plan horizontal h.
26
Fig.18
27
4- Méthodes de construction des couches inclinées
a – La méthode des trois points (figure 19)
- Prendre 3 points non alignés (A, B et C) tels que 2 d’entre eux (B et C) soient sur une même
limite géologique et coupant la même courbe de niveau (ici la courbe de niveau 540m comme
indiqué sur la figure).
- Joindre B et C par un segment de droite; ce segment est horizontal puisqu’il relie deux points
situés à la même altitude (540m). soit H le point d’intersection du segment BC et du trait de
coupe.
- le 3e point à A sera choisi à l’intersection de la limite géologique considérée et du trait de
coupe.
- Projeter le point A en A’ sur le profil topographique, puis projeter H en H’ à l’altitude
correspondant à celle de la courbe de niveau choisie (540m).
- Relier les points a’ et H’ par une droite correspondant à la surface (toit ou mur) de la couche
considérée.
NB : la projection de A en A’ doit être faite sur un profil rigoureusement exact, car le pendage
varie linéairement avec la position de A’ sur la surface topographique.
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b- la méthode des horizontales (figure 20)
Elle dérive de la précédente (méthode des 3 points).
Dans cette méthode, on ignore le point A. en revanche, on considère plusieurs segments BC,
B’C’, B’’C’’ etc.. successifs (figure) situés sur des courbes de niveau consécutives.
Les projections H, H’, H’’ etc.. correspondantes permettent de tracer la limite géologique
considérée.
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Construction
- Abaisser sur le profil topographique, toutes les limites géologiques rencontrées.
- Placer la pointe en acier du compas sur le toit de la couche considérée puis tracer sous le
profil un demi-cercle de rayon égal à l’épaisseur ramenée à l’échelle ;
- Tracer à partir du mur de cette couche, une ligne tangente au demi-cercle préalablement tracé ;
- A partir du toit de cette couche, tracer une ligne parallèle à la tangente obtenue ci-dessus
(figure).
Le reste des limites de couches sont obtenues grâce à l’utilisation d’une bande de papier comme
suit :
- Découper une bande de papier (millimétrée de préférence) d’une largeur d’environ 0,5 cm
puis la graduer en fonction des épaisseurs des différentes couches affleurentes rapportées à
l’échelle des hauteurs de la coupe géologique.
- Superposer l’image de la couche sur la bande de papier aux deux limites qu’on vient de
construire ;
- Dans la partie inférieure de la bande de papier, marquer chacune des limites des couches
inférieures ;
- Joindre enfin les points situés sur une même limite géologique.
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NB : dans certains cas, où la largeur à l’affleurement est plus grande que les l’épaisseur
de la couche, le souci de rattraper les limites à l’affleurement de cette couche oblige
parfois à procéder à un rebroussement (torsion) du toit ou du mur de la couche
considérée (figure 22).
Figure 22 : rebroussement
31
influence de la pente topographique
Exerciced’application
Planche III.
32
33
III – STRUCTURES PLISSEES
1- Définition
Une structure est dite plissée lorsque les couches qui la composent sont affectées de plis.
Un pli est une déformation qui résulte de la flexion ou de la torsion de roches. Il ne peut être
mis en évidence que par un repère fixé dans le matériel, et dont on connait la forme avant la
déformation. Le plus souvent on considère les plans de stratification et de schistosité.
Lorsque l’ordre de dépôt des couches n’est pas connu, on parle de synforme et antiformes
(fig24.) lorsque l’ordre de dépôt est connu (principe de superposition ou données
paléontologiques), on distingue les structures synclinales et anticlinales (fig25.)
Fig24 : structure synforme (B) et antiforme (A) Fig25 : structure synclinale (B) et anticlinale (A)
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En fonction de l’inclinaison du plan axial et des flancs, on distingue plusieurs types de plis
(fig27)
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3- critères de reconnaissance (figure 28)
- Les limites géologiques intersectent les courbes de niveau et sont symétriques par rapport à
une couche plus jeune dans un synclinal ou plus vieille dans un anticlinal.
- Les pendages varient le long d’une même couche
- Symétrie de part et d’autre d’une couche ancienne avec des signes de pendages divergents
dans le cas d’un anticlinal.
- Symétrie de part et d’autre d’une couche jeune avec des signes de pendages convergents
dans le cas d’un synclinal.
Figure 28 : critères de reconnaissance d’une structure plissée (A) anticlinal, (B) synclinal
Construction :
Condition préalable : commencer par le synclinal.
- Reporter sur le profil topographique, toutes les limites géologiques rencontrées le long du
profil
- Placer la pointe en acier du compas sur le toit de la couche la plus jeune puis tracer un demi-
cercle sous le profil, de rayon égal à l’épaisseur de la couche (à l’échelle).
- Tracer à partir du mu de cette couche, une ligne tangente au demi-cercle ; répéter la
construction sur le toit équivalent opposé.
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- A partir des deux toits de cette couche, tracer des parallèles aux deux tangentes obtenues.
- Lisser en arrondissant le toit puis le mur construit au cœur du synclinal. Les concavités sont
d’autant plus prononcés que les couches internes sont constituées de roches dures.
-
EXERCICE D’APPLICATION
Exécuter les coupes géologiques de la PLANCHE IV’
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IV : STRUCTURES DISCORDANTES
1- définition
On dira qu’une structure A est concordante sur une structure B, si A s’est déposée sur B sans que
B n’ai été préalablement déformée ou érodée.
A l’inverse, une structure A est discordante sur une structure B lorsque, avant le dépôt de A, B a
préalablement subi une déformation tectonique (faille, pli) et/ou une érosion.
A se déposera donc sur une surface dite surface de discordance.
La discordance se traduit également par un angle de discordance entre les plans stratigraphiques des
séries A et B. elle est généralement liée aux variations eustatiques (variation du niveau moyen de la mer)
qui se traduit par des phases de transgression et de régression.
Une discordance régionale provient généralement de 4 étapes ou phases principales (fig 30):
- Phase de sédimentation : elle s’effectue dans un bassin sédimentaire marin ou lacustre. Elle peut
s’accompagner de processus diagénétiques qui transforment les sédiments en roches sédimentaires,
stratifiées et respectant le principe de superposition.
- Phase tectonique : (faille plissement etc…) pouvant être suivis de phénomènes éruptifs ou
métamorphiques. Le nouveau relief ainsi constitué va émerger et s’exposer aux phenomenes de
destruction.
- Phase d’érosion : le relief nouvellement émergé sera érodé. Il s’en suit un retrait de la mer du
continent (phase régressive) pour donner une surface de discontinuité.
- Phase de transgression : qui se traduit par l’envahissement du rivage par la mer, et qui fait place à
une nouvelle phase de sédimentation marine (ou continentale). Sur la surface d’érosion créée, les dépôts
transgressifs seront discordants su les dépôts antérieurs.
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Il existe deux types principaux de discordance :
- La discordance stratigraphique ou cartographique : elle est généralement liée aux variations
eustatiques. Dans ce cas, l’angle de discordance est faible.
Dans certains cas, des couches peuvent manquer dans la colonne stratigraphique du fait de leur érosion
ou de leur non-dépôt.
- La discordance angulaire : c’est une discordance entre deux sériés sédimentaires dont les pendages
sont différents de part et d’autre de la surface de discordance. Dans ce type, l’angle de discordance
peut être maximum (90 degré).
2- critères de reconnaissance
- Disparition de certaines couches dans la colonne lithostratigraphique.
- Sur la carte géologique, la surface de discordance (limite de base de la série discordante) interrompt
indifféremment les contours des différentes couches de la série antérieure. Elle induit aussi des contacts
anormaux entre les couches récentes et anciennes (figure 31)
3- méthode de construction
- On commence par construire d’abord les limites de la discordance dont la base constitue la surface
de discontinuité (figure 31)
La construction des limites géologiques utilise les méthodes adaptées à chaque type de structure
(horizontale, inclinée etc..) rencontrée tant au-dessus qu’en dessous de la surface de discordance.
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Figure 31 : methode de reconnaissance et de construction d’une structure discordante
EXERICE D’APPLICATION
PLANCHE V.
1- Exécuter le profil topographique très précis et la coupe géologique à l’échelle des hauteurs de 1/2000
et la base située à 440m.
2- Indiquer le type de discordance et donner la valeur moyenne de l’angle de discordance.
3- Identifier la structure sous la surface de discontinuité.
4- Déterminer les épaisseurs des couches 7, 10 et 11.
5- Montrer que la couche au cœur du synclinal est plus ancienne que les couches 10, 11 et 12.
6- Donner la chronologie des évènements géologiques intervenus sur la feuille KEDERE 4b SE.
41
Figure : reconnaissance et méthode de construction d’une structure discordante
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V- STRUCTURES FAILLEES
1 – définition
Une faille est une cassure des roches accompagnées du déplacement relatif de deux
compartiments qui se fait le long du plan de faille.
La valeur de ce déplacement se nomme le rejet. (fig.32)
Fig.32
Il existe plusieurs types de faille en fonction de la nature du mouvement qui les engendre :
- Mouvements verticaux (failles verticales ou inclinées) (figure 33)
- Mouvements horizontaux (décrochement ou charriage)
Les décrochements sont des déplacements à rejets horizontaux dans un plan de faille. Les
décrochements sont soit dextre soit senestre (figure 34)
2 – critères de reconnaissance
Sur une carte géologique les failles sont représentées par un trait plus fort que celui des limites
de couches ; ce tracé peut être :
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- continu (faille certaine)
- discontinu (faille en relais)
- en tiret (faille cachée par des formations récentes)
On distingue dans la nature (figure 35):
- Les failles horizontales : tracé parallèles au contour des courbes de niveau (cas peu fréquent).
- Les failles inclinées : le tracé de la faille décrit un V topographique plus ou moins prononcé
et intersecte les courbes de niveau quand elles existent.
- Les failles verticales : leur tracé est rectiligne quelle que soit la topographie.
Figure 35: représentation des différents types de faille sur une carte
3- Méthodes de construction
On commence toujours par représenter la faille, et ensuite on dessine les différentes structures,
compartiment par compartiment, en commençant toujours par la couche la plus récente dont on
connaît le toit et le mur.
On utilise les mêmes méthodes que celles utilisées pour la construction des couches (figure36).
Exercice d’application
PLANCHE VI.
1- Réaliser la coupe géologique suivant le profil indiqué : Echelle des hauteurs = 1/1000. La
base doit être située à 1130m.
2- NB : la faille F1 est antérieure à F2 et a un rejet de 7m avec un affaissement du compartiment
Est.
Indiquer le type de la faille F1
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Figure 36: méthode de construction d’une structure faillée
45
46
VI – STRUCTURES GEOLOGIQUES EN TERRAIN CRISTALLIN
1- Définition
Les terrains cristallins sont constitués de roches soit éruptives (magmatique ou endogène) ou
métamorphiques. Ils s’opposent fondamentalement par leur origine ou leur architecture aux
terrains sédimentaires précédemment décrits.
Les roches métamorphiques sont issues de la transformation à l’état solide de roches
préexistantes sous l’influence de la température et de la pression.
Selon le mode de mise en place, on distingue deux grands types de métamorphisme :
- Le métamorphisme général ou thermodynamique : il fait intervenir l’influence
conjuguée de la pression et de la température. Il affecte les roches sur des superficies
importantes
- Le métamorphisme de contact ou thermique ou thermométamorphisme: il est
essentiellement lié à une élévation de la température et à la durée de cette élévation. Il est
localisé au contact des roches magmatiques. Autour d’un massif intrusif, la zone
métamorphisée est plus ou moins épaisse et son affleurement su une carte dessine une auréole
de métamorphisme de contact.
A côté des deux grands types on a d’autres types de métamorphisme :
- Le métamorphisme dynamique ou dynamométamorphisme qui est lié aux contraintes
(pression) qui se développent dans les grands accidents cassants ou mes roches acquièrent une
schistosité ou sont broyés.
- Le métamorphisme hydrothermal qui est induit par la circulation des fluides à haute
température en relation avec des volcans ou des massifs plutoniques. Ces fluides réchauffent
les roches traversées en même temps qu’ils apportent certains éléments particuliers.
- Le métamorphisme d’impact, il est exceptionnel et dû à la chute de grosses météorites.
2- critères de reconnaissance
Les affleurements de roches plutoniques se présentent sous forme de pointillés (batholites) à
l’intérieur de structures sédimentaires dites encaissantes (figure37).
Les coulées de laves sont plus homogènes et ont un mode de dépôt qui suit le principe de
superposition comme les terrains sédimentaires.
Les affleurements de roches métamorphiques se présentent sous forme de massif.
Un mode de représentation conventionnel caractérise également les formations cristallines. On
les affecte d’une couleur (en relation avec leur pétrographie) associé à des lettres grecques
désignant ce type pétrographique : � pour le basalte et � pour le granite etc.
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3- méthode de construction
Limites du pluton
- Reporter sur le profil topographique les limites du pluton
- Prolonger les limites vers le bas avec un léger écartement vers la base (figure37)
Puis de part et d’autre du pluton, construire les limites géologiques des formations
sédimentaires encaissantes selon les méthodes appropriées.
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PLANCHE VII.
1- faire la coupe géologique avec H=1/10000. La base est fixée à 300m.
2- donnez les terminologies qui s’appliquent à chacune des intrusions qui ont affecté le profil.
3- Quel est le type de métamorphisme qui a affecté les roches encaissantes du Mt Sarrot.
Très important : deux sondages S1 et S2 exécutés sur le plateau du gronota ont rencontré la
base du trachyte à respectivement 400 et 450 m.
4- Quel est le type de structure intrudée de la feuille étudiée ?
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50
ANNEXES
51
STRUCTURE MONOCLINALE
52
STRUCTURE PLISSEE
53
STRUCTURE DISCORDANTE
54
55
STRUCTURE CRISTALLINE
56
-1 à 10 : calcaires (1 à 5, en bancs ; 6 : marneux ; 7 : à silex ; 8 : en plaquettes ; 9 : conglomératiques
; 10 : gréseux) ;