TD de cartographie 1ère année – Dr TOUBI

TD de CARTOGRAPHIE
1ère année

1. La carte topographique.
Définition.
La carte topographique (du grec ‘topos’ = lieu) est la projection sur un plan horizontal, celui
d’une feuille de papier par exemple, d’une partie de la surface terrestre.

Figure 1 : Exemple représentatif de projection de courbes de niveau sur un plan d’égale

altimétrie (modifié à partir de Sorel et Vergely, 2004).

Projection cartographique.

Il existe de nombreux types de projection topographique, pour divers types de cartes,

à différents endroits de la planète. La projection dépend de la surface couverte et du type de
relief. Aucune n’est parfaite, chacune a ses défauts et ses qualités.

Sur un planisphère, le globe est recouvert d’un réseau de lignes :

- Les méridiens (N-S)
- Les parallèles (E-W)

➔ Tout point de la planète peut se repérer par la latitude et sa longitude sur une carte
plane. Cette projection s’appelle la planimétrie.
➔ L’orographie est la représentation sur la carte de l’altitude de ces points, c’est à dire le
relief ou topographie.

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Principaux éléments représentés sur la carte topographique :

Sur une carte topographique, on va trouver différentes informations. On utilise généralement

les mêmes couleurs :

Couleur Type d’information Exemple

Noir Planimétrie + toponymie (les noms des Routes, villes, noms de lieux
lieux)
Symboles pour des lieux particuliers Ruines romaines, carrière, site
touristique…
Vert La végétation Forêts, cultures…
Bleu Hydrographie = tout ce qui se rapporte sources, rivières, lacs…
à l’eau
Marron bistre Orographie = représentation du Ce sont les courbes de niveaux. On
(brun jaune) relief indique sur certaines courbes la
valeur d’altitude.
L’hydrographie (précisions) : on représente

A côté de la carte, on trouvera également une LEGENDE :

La légende, imprimée avec chaque carte, donne la signification des principaux signes
conventionnels ; ceux-ci pouvant varier suivant les cartes, il ne faut pas manquer de la consulter à
chaque fois.

On trouvera également :
- les méridiens et les parallèles : ils permettent d’obtenir les coordonnées géographiques
d’un point
- des systèmes variables de repérage (exemple : le quadrillage kilométrique Lambert)
- la direction du Nord géographique, ainsi que les variations de la déclinaison magnétique
- l’échelle de la carte.

Echelle et orientation.

Echelle numérique

L’échelle (E) d’une carte = rapport entre une distance d sur la carte et la distance
correspondante réelle D sur le terrain :

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Echelle E = distance sur la carte d/Distance réelle D

Différentes échelles sont utilisées.

Parmi les plus fréquentes pour les cartes Topo : 1/25.000, 1/50.000, 1/100.000, 1/200.000
(Cartes routières).

Exemples :

1- Si deux points sont éloignés de 8 km sur le terrain et de 10 cm la carte, l’échelle est la

suivante :
E = 10 cm/ 8 km = 10 / 800 000 = 1 / 80 000

On dit que la carte au 80 000 ème ou à l’échelle 1/80 000.

2- Sur une carte au 20 000ème, deux points sont distants de 10 cm, leur distance sur le terrain
est :
D = d/E= 10 cm * 20 000 = 200 000 cm = 2 km

3- Si deux points sont distants sur le terrain de 2 km, sur une carte au 50 000ème, ils le sont de
:

d = D * E = 2 km * (1/50 000) = 4 cm

On dit qu’une carte est à petite échelle quand le rapport est petit (ex : 1/1 000 000).

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Elle est à grande échelle quand le rapport est grand (ex : 1/20 000).

Echelle graphique

L’échelle d’une carte, d’une coupe, d’une figure, d’un dessin, d’un document peut être
donnée sous forme graphique :
→ Segment gradué en km, hm, m, cm, etc…

Cette échelle graphique est recommandée pour les coupes géologiques pour une meilleure
visualisation des dimensions.
En outre, cette échelle graphique se conserve lors de la reproduction des documents (scan,
photocopies, etc…).

Orientation et localisation
Les côtés de la carte sont parallèles aux méridiens terrestres et indiquent le N géographique.

Le Nord géographique sur une carte de localisation sera indiqué aussi par une flèche orientée
verticalement vers le haut.

Le Nord magnétique, donné par la boussole diffère du N géographique. Cette différence appelée
déclinaison magnétique évolue avec le temps. Elle est indiquée sur la carte topographie (en
général au 1/50.000).

Sur les bords de la carte, on trouve les longitudes et latitudes terrestres principales. Ces
annotations sont utiles pour la localisation de points géologiques principaux.

Le relief.

Hachure et tons foncés

En général, sur les vieilles cartes, pour indiquer le relief on utilisait des hachures ou des teintes
foncées (principe de l’ombrage.)

Les courbes de niveaux

Actuellement, sur les cartes topographiques et sur les cartes géologiques, le relief est figuré
par des courbes de niveau.

Une courbe de niveau représente l’intersection du relief par un plan horizontal.

- Tous les points d’une courbe de niveau ont la même altitude.

- La différence d’altitude entre deux courbes de niveau normales successives est dite
équidistance : elle est en général de 10 m dans les zones de faible relief et de 20 m en
montagne.

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Les différentes sortes de courbes de niveau :

a- Courbes maîtresses (1):

Pour plus de clarté, on dessine d’un trait spécial certaines courbes à des altitudes
régulièrement espacées (50 m, 100 m, et en général tous les 4 ou 5 courbes). Ce sont les
courbes maîtresses sur lesquelles, le plus souvent, l’altitude est indiquée. Sur la carte
française elles sont représentées par un trait plus large.
L’altitude qui est écrite sur les courbes maîtresses indique le sens de la pente : le haut des
chiffres indique la montée et le bas des chiffres la descente :

b- Courbes normales (2):

Elles se trouvent entre les courbes maîtresses. Elles sont dessinées en trait fin. c-
Courbes intercalaires (3):
En certains points d’une carte, il arrive que l’équidistance soit trop grande pour préciser, sur des
pentes faibles, des détails importants du terrain. On ajoute alors une courbe dite intercalaire,
dessinée en général en tireté.

Figure 2 : les courbes de niveaux.

Calcul de la pente

La distance horizontale entre deux courbes de niveau : écartement ou espacement

➔ permet d’apprécier et de calculer la pente du relief ou pente topographique.

Plus les courbes sont espacées, plus la distance est grande pour monter ou descendre la
hauteur d’une équidistance : la pente est dite faible.

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Inversement, plus les courbes de niveau sont serrées, plus la pente est forte. Calcul de la

pente : La pente est donnée en pourcentage ou en degrés (°).

Avec les notations de la figure précédente on a :

P% = h/d * 100, soit P = 200/750 * 100 = 26.6 %.

Pour calculer la pente en degrés :

tgα = h/d = P/100 = 0.266 d’où α ≈ 15 °

Pour une pente de 100 % on a α = 45° ; pour α = 90° la pente est infinie.

2. Le profil topographique
1- Définition
Un profil topographique = section par un plan vertical de la surface
topographique.

➔ Ce profil, qui sera représenté à une certaine échelle, doit rendre compte des formes
du relief.
➔ Pour nous, il sert de base aux coupes géologiques.

2- Rapport entre l’échelle des hauteurs et celle des longueurs

Il n’est pas obligatoire de construire un profil topographique en utilisant la même

échelle pour les hauteurs et pour les longueurs.
Bien souvent, dans les régions peu accidentées, le fait de prendre une échelle des
hauteurs plus grande – par exemple 10 fois plus grande – que celle des longueurs aide à mettre
en évidence les détails du terrain. Multiplier les hauteurs par un certain coefficient multiplie
de la même manière la pente exprimée en pourcentage.
En effet si : P = h/d X 100 et P’ = (h X 10)/d X 100, on a P’ = 10 P.

3- Principe de l’exécution d’un profil topographique

On prendra :
- en ordonnées (échelle verticale) : la hauteur (altitude)
- en abscisses (échelle horizontale) : les distances horizontales.

Etapes :
1 - on définit un trait de coupe AB (= emplacement où on désire faire le profil) 2- on
applique une feuille de papier millimétré contre ce dernier.

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3- on dessine ensuite le profil.

Figure 3 : Principe de l’exécution d’un profil topographique.

4- Formes des versants

Le versant est la surface comprise entre le point le plus haut et le point le plus bas d’une
pente, c’est-à-dire entre la crête et le talweg. Le talweg regroupe les points les plus bas d’une
vallée : c’est là que coule la rivière quand il en existe une.

Il peut être de forme diverse :

a- Pente constante
La figure suivante montre deux exemples de pentes constantes.
Les courbes de niveau présentent toujours entre elles le même écartement.

Figure 4 : Pentes constantes

Profil AB : courbes de niveau espacées, pente faible.
Profil CB : courbes de niveau serrées, pente forte. Pour représenter ces pentes en coupe, il suffit
de déterminer les positions des points A et B, ou C et D.

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b- Pente régulièrement variable

Les courbes de niveau y sont, d’une manière régulière, de plus en plus serrées ou de plus en plus
écartées.

Figure 5 : Pente concave (à gauche) et convexe (à droite).

- Pente concave vers le haut : une pente concave est caractérisée par des courbes de
niveau de plus en plus écartées en allant vers le bas (figure de gauche).
- Pente convexe vers le haut : une pente convexe est caractérisée par des courbes de
niveau de plus en plus serrées en allant vers le bas (figure de droite).

c- Rupture de pente
Les ruptures des pentes se voient au fait que les courbes de niveau s’écartent ou se resserrent
brusquement. L’exemple suivant montre une double rupture de pente :

Figure 6 : rupture de pente.

L’écartement des courbes de niveau change brusquement en P et Q où il y a des ruptures de pente.

d- Profil habituel des versants

Les versants ont fréquemment un profil convexe dans leur partie supérieure et concave dans
leur partie inférieure.

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Figure 7 : Profil habituel d’un versant (partie haute convexe, partie basse concave).

e- Sommets et cuvettes
Lorsque des courbes de niveau sont concentriques, elles représentent soit une cuvette soit un
sommet.

Figure 8 : Sommet (à gauche) et cuvette (à droite).

A- Sommet : le point coté 463 est entouré par des courbes de niveau plus basses que lui.
B- Cuvette : le point coté 274 est entouré par des courbes de niveau plus hautes que lui. Noter
les courbes de niveau d’une cuvette en tiretés et la flèche qui indique le centre de la dépression.

5- Formes des sommets

a- Sommet symétrique
Les courbes de niveau présentent un tracé symétrique par rapport à l’allongement du relief et
sont également écartées sur les deux flancs.

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b- Sommet dissymétrique
Les courbes de niveau présentent un tracé dissymétrique par rapport à l’allongement du relief et
sont plus serrées sur le flanc le plus raide.

c- Sommet anguleux
Les courbes de niveau présentent un rebroussement anguleux.

d- Sommet arrondi
Les courbes de niveau présentent un rebroussement arrondi.

e- Sommet à forme complexe

Le tracé des courbes de niveau rappelle la forme du relief.

Figure 9 : Types de sommets.

A : relief symétrique et anguleux ; B : relief symétrique et arrondi ; C : relief dissymétrique et
anguleux ; D : relief à forme complexe.

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Figure 10 : Reconnaissance de la forme des reliefs sur une carte.

Point coté 787 (à l’W) : relief anguleux et sensiblement symétrique Point coté
803 (à l’E) : relief arrondi et dissymétrique.
ABC : trait de coupe correspondant au profil topographique.

Abrupts, falaises
Lorsque les pentes sont trop fortes, les courbes de niveau, trop serrées, se confondent
et deviennent illisibles. On les remplace alors par un figuré spécial qui évoque une falaise
rocheuse. La hachure de l’abrupt est égale à la différence des altitudes de son sommet et de sa
base. Par exemple au niveau de la coupe AB de la figure suivante, la hauteur de l’abrupt est de
710m – 550 m = 160 m.

Figure 11 : Abrupt et falaise.

1- Falaise tournée vers l’E. Sommet : altitude maximale, point coté, courbes espacées.
Pied : altitude plus faible, courbes serrées. 2-
Petit abrupt tourné vers le SSE.

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 Formes des vallées TD de cartographie 1 année – Dr TOUBI
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7-
Les vallées peuvent aussi avoir des formes différentes :

- Vallée en forme de V : les courbes de niveau se rebroussent suivant un angle nettement marqué au
passage du talweg.
- Vallée à fond plat : les courbes de niveau montrent une zone de rebroussement généralement
peu nette et en tout cas largement étendue.

Figure 12 : forme des vallées.

Profil AB : vallée en V. Profil CD : vallée à fond plat. Le dessin des courbes rappelle la forme de la vallée ;
serrées sur les versants, elles sont écartées dans la partie plate où leur tracé est hésitant.

9- Exemple de l’établissement d’un profil topo

Les étapes à respecter :

1/ Choisir une ligne imaginaire qui traverse les principaux éléments du relief de la carte et la tracer
au crayon de papier.
2/ Plier une feuille de papier millimétré et l’appuyer contre cette ligne.
3/ Faire figurer en ordonnée les altitudes (axe vertical) et en abscisse la distance (axe horizontal) / faire
attention à l’échelle de la carte étudiée.
4/ Relever le long de la ligne toutes les courbes de niveaux et reporter les altitudes (sous forme de points)
sur la feuille de papier millimétrée.
5/ Joindre ces points pour dessiner une courbe.
6/ Noter les points importants pour localiser la courbe, l’échelle, l’orientation principale de la courbe, le
titre (et éventuellement les coordonnées géographiques).

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Figure 14 : Exemple coupe topo

n°1.

Biblio : FOUCAULT A. et RAOULT J.F. : Coupes et cartes géologiques. Société d’édition

d’enseignement supérieur, Paris, 1966.

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