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Travaux Dirigés de
TOPOGRAPHIE
LA COUPE TOPOGRAPHIQUE,
L’ANALYSE TOPOGRAPHIQUE et le
COMMENTAIRE HUMAIN de la CARTE
Réalisation :
PAUL NDIAYE, BABACAR DIOUF ET BABACAR FAYE
INTRODUCTION
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QUELQUES REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES UTILES
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QUELQUES DISPOSITIONS et MATERIELS PRATIQUES
Evaluation de l’étudiant :
• Evaluations périodiques au moyen de contrôles continus semestriels
(démonstration du savoir-faire acquis et des progrès)
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Introduction
INTRODUCTION
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Chapitre 1 - La carte topographique
CHAPITRE 1 :
LA CARTE TOPOGRAPHIQUE
1. Définition
La carte est une représentation délimitée du globe terrestre, discontinue, avec
une vue de face (les angles d’observation). Il existe différents types de cartes :
carte thématique, le Modèle numérique de terrain (MNT), les cartes en 3D…
Une carte (du grec « Khartès » : feuille de papyrus) est une image, la
représentation conventionnelle d’un phénomène dans l’espace. C’est un dessin à
plat, en général sur papier ou sur des supports très divers : bois, verre, métal,
plastique, écran d’ordinateur.
On peut classer les cartes selon leur échelle, leurs contenus mais aussi selon leur
ancienneté.
La topographie (du grec « topos » qui signifie lieu et de « graphen » signifiant
décrire) est une description graphique, une représentation, sur un support plan,
d’une portion de la surface terrestre, avec sa configuration.
L’analyse topographique procède à la description des différents éléments formant
le relief et qui seront expliqués ultérieurement. Elle constitue la première
démarche du commentaire de carte et requiert l’usage d’un instrument de travail
fondamental : la carte topographique.
Carte topographique
La carte topographique est l’outil de travail du géographe et du géologue, établie
et éditée par les divers services topographiques ou « géographiques » de chaque
pays.
En France, par exemple, le Service Géographique de l’Armée a été remplacé dans
cette tâche par l’Institut Géographique National (IGN) depuis 1940.
Au Sénégal, la DTGC (Direction des Travaux Géographiques et Cartographiques)
exerce cette responsabilité.
Les cartes topographiques figurent essentiellement les résultats des observations
topographiques (configuration de l’espace). Utilisées d’abord par les militaires,
elles étaient établies grâce à une méthode dite de triangulation : le terrain à
cartographier est divisé en triangles, à partir de points fixes et repérables, côtés
et localisés (ex : sommet d’une montagne, clocher) appelés points géodésiques.
Aujourd’hui, les cartes topographiques, surtout celles produites par l’IGN, sont
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Chapitre 1 - La carte topographique
2. Eléments de la carte :
Savoir lire une carte est une condition nécessaire à son utilisation. Lire une carte
revient à repérer et interpréter ses différentes données (la désignation, légende,
échelle, orientation, coordonnées géographiques, signes conventionnels, figurés
divers) de manière à imaginer par entrainement le paysage qu’elle restitue.
2.1. la désignation
C’est le nom donné à la carte et qui renvoie à une localité, un pays, un continent…
2.2. la légende
La légende est un symbolisme figuratif conventionnel ou non qui montre sur la carte
divers objets et phénomènes localisés sur l’espace géographique. Elle comporte
deux grandes catégories de signes. Il s’agit des signes altimétriques et des signes
planimétriques.
– Les signes altimétriques sont constitués essentiellement par les points
cotés (PC), les bornes géodésiques (BG) et les courbes de niveau. Ils
évoquent donc les variations d’altitude dans un espace cartographié.
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Une technique qui repose entièrement sur une modélisation rigoureuse de la géométrie des images et de leur 7
acquisition afin de reconstituer une copie 3D exacte de la réalité.
Chapitre 1 - La carte topographique
Exercice :
Différents éléments à repérer sur la carte :
▪ l’eau,
▪ la végétation,
▪ les voies de communication
▪ et les champs.
2.3. l’échelle
L’échelle de la carte correspond à l’inverse du rapport entre les distances réelles
sur le terrain et leur représentation sur la carte. Elle s’exprime par une fraction
dont le numérateur est toujours 1 (1 exprime l’unité de mesure considérée, quelle
qu’elle soit : cm, dm, m) et le dénominateur un nombre qui est le diviseur des
longueurs réelles et permettant d’obtenir les longueurs réduites.
A titre d’exemple :
• sur une carte à 1/10.000e, le rapport entre la distance réelle et la
représentation est de 10.000. Autrement dit, 1cm sur la carte représente
10.000cm sur le terrain, soit 100m.
• Sur la carte au 1/50.000e, 1cm vaut 50.000cm sur le terrain, soit 500m.
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Chapitre 1 - La carte topographique
Noter :
– Lorsque la carte représente le monde entier, on parle d’un planisphère.
- Une mappemonde est aussi une représentation du monde entier, mais avec
séparation en deux hémisphères.
– Les plans sont quant à eux des cartes à très grande échelle. Ex : plan de maison
à 1/100, cadastre à 1/1.000.
(Exemple 1/50.000 signifie que tout point ou élément de la carte est réduit de
50.000 fois ; l’échelle peut être numérique ou graphique).
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Chapitre 1 - La carte topographique
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Chapitre 1 - La carte topographique
Exercices :
❖ Coordonnées géographiques (méridiens et parallèles) et permettent de
localiser n’importe quel point à l’endroit de la terre.
Petit exercice : Repérer un point sur la carte à l’aide de coordonnées
géographiques.
❖ Coordonnées cartographiques (ou coordonnées du quadrillage Lambert),
réseau à écartement constant de lignes perpendiculaires.
Petit exercice : Repérer un point sur la carte à l’aide de
coordonnées cartographiques.
Notes :
La carte topographique contient plusieurs réseaux de coordonnées qui permettent
de la localiser sur la planète ou de représenter certains points dans l’espace
représenté.
Les coordonnées géographiques
Elles sont les plus classiques constituées des méridiens et des parallèles qui
permettent un repérage précis mais peu commode.
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Chapitre 1 - La carte topographique
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Chapitre 1 - La carte topographique
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Chapitre 1 - La carte topographique
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Chapitre 2 - La coupe topographique
CHAPITRE 2 :
LA COUPE TOPOGRAPHIQUE
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Chapitre 2 - La coupe topographique
- le tracé doit être en ligne droite entre points car un tracé en ligne brisé
augmente les distances horizontales et par conséquent adoucit les pentes.
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Chapitre 2 - La coupe topographique
NB :
Il est recommandé, avant de choisir l’échelle des hauteurs, de calculer la
dénivellation, c’est-à-dire la différence d’altitude entre les deux points côtés, le
plus élevé et le plus bas. De la valeur de la dénivellation dépend en grande partie
le choix de l’échelle des hauteurs.
Généralement, lorsque la dénivellation (D) est :
– inférieure ou égale à 250m, on prend le 1/10.000e ;
– comprise entre 251m et 350m, on prend le 1/20.000e ;
– comprise entre 351m et 450m, on prend le 1/40.000e ;
– supérieure à 450m, on prend le 1/50.000e.
Le plus simple théoriquement est un choix entre deux situations :
• plus les dénivellations sont petites ou faibles, plus il faut augmenter
l’échelle des hauteurs,
• plus elles sont grandes ou fortes, plus on maintient l’échelle de la carte pour
les hauteurs.
3. Construction de la coupe
On retient généralement deux points cotés à partir desquels on trace un axe au
crayon pour faire la coupe topographique. Ensuite, il convient :
– de relier sur la carte le début (premier point) et l’extrémité (deuxième
point) de la coupe par un trait clair et précis, en commençant par l’Ouest ou
le Nord (conventionnel) ;
– de porter le point origine sur le papier millimétré ;
– de tracer un repère orthonormé en respectant la longueur du trait de
coupe et en indiquant clairement sur les deux axes (l’axe des hauteurs et
celui des longueurs) les divisions numériques et graphiques.
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Chapitre 2 - La coupe topographique
Toutefois, il faut noter que pour l’échelle des hauteurs, on part de l’altitude la plus
basse nécessaire pour la représentation de la coupe et pas obligatoirement de
l’altitude 0 ;
– d’appliquer l’extrémité du papier millimétré sur le tracé de coupe ;
– de relever les points d’intersection des courbes de niveau avec le trait de
coupe et de les rapporter sur le papier millimétré, les uns après les autres ;
– de relier enfin (avec précision) tous les points obtenus de l’origine du tracé
jusqu’à son extrémité.
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Chapitre 2 - La coupe topographique
Rectiligne
Les pentes irrégulières dites convexes avec une inclinaison qui augmente de haut
en bas. Les pentes concaves ont une inclinaison qui diminue de haut en bas.
Convexe Concave
Les pentes simples sont rares ; la réalité combine le plus souvent les trois types.
(par exemple : pente convexo-concave ou concavo-convexe).
Remarque :
Après un 1er exercice, procéder à la correction au tableau (représentation du
profil).
Pour plus de commodité, commencer l’échelle des hauteurs par 100m. Ce n’est pas
la peine de commencer à 0, ce qui permet une économie d’espace en haut de la
feuille pour les écritures à porter au-dessus du profil.
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Chapitre 2 - La coupe topographique
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Chapitre 2 - La coupe topographique
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Chapitre 2 - La coupe topographique
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Chapitre 3 – L’analyse topographique
CHAPITRE 3 :
L’ANALYSE (ou COMMENTAIRE) TOPOGRAPHIQUE
La réalisation d’un profil topographique (exact) doit se prolonger par une analyse
du relief en combinant ce qui apparait en ligne (sur la coupe) et ce qui se voit en
surface (sur la carte).
Lorsqu’on les examine en plan (sur la carte), elles se présentent avec des surfaces
(extensions) variables longitudinalement.
Deux formes (ou unités) sont généralement considérées sous deux angles : vertical
(c’est-à-dire en coupe ou de profil) et horizontal (c’est-à-dire en plan ou en
surface).
a) LA VALLEE
Il s’agit d’une unité de relief qui se présente en creux. Elle se définit donc sur
deux plans
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Chapitre 3 – L’analyse topographique
• Une GORGE :
• Versants à pentes très fortes
Talweg étroit
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Chapitre 3 – L’analyse topographique
LA FONCTION DE LA VALLEE
b) La CUVETTE
C’est une dépression fermée de tous les côtés vers le bas. Transversalement, elle
ressemble à la vallée. Mais longitudinalement, elle apparait sur la carte avec des
courbes de niveau en cercles emboités, les altitudes les plus hautes à la périphérie,
les plus basses au centre.
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Chapitre 3 – L’analyse topographique
a) La COLLINE
En plan, la colline apparait sur la carte avec des courbes de niveau en cercles
emboités, plus ou moins régulièrement espacés, les altitudes les plus hautes étant
au centre.
b) La BUTTE
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Chapitre 3 – L’analyse topographique
c) L’INTERFLUVE
C’est un relief séparant (ou raccordant) deux vallées voisines. Il peut présenter
des formes diverses car c’est sa fonction de séparation qui prime. On caractérise
un interfluve par son profil ou son extension :
d) Le TALUS
• Son profil
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Chapitre 3 – L’analyse topographique
• Son tracé
Surface plane ou légèrement ondulée sur laquelle les cours d’eau ont des versants
très faiblement inclinés (ou « largement évasés »), ce qui fait que les vallées ne
sont pas encaissées. Les différences d’altitude (dénivellations) sont faibles et les
pentes généralement douces. Les interfluves séparant les vallées voisines ont par
conséquent des formes nettement convexes (« arrondies »).
Les plaines présentent peu d’obstacles (altitudes faibles, moins de 300m souvent),
ce qui en fait des espaces attractifs pour l’occupation humaine (habitat), les
activités économiques (primaires, secondaires et tertiaires), la circulation…
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Chapitre 3 – L’analyse topographique
b) Le Relief de PLATEAU
c) Le Relief de MONTAGNE
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Chapitre 3 – L’analyse topographique
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Chapitre 4 - Données humaines sur la carte topographique
CHAPITRE 4 :
DONNEES HUMAINES FOURNIES PAR LA CARTE TOPOGRAPHIQUE
En fonction de l’échelle à laquelle elle est dressée, la carte est une source de
nombreux renseignements relatifs aux conditions d’habitat et d’utilisation du sol.
1. L’UTILISATION DU SOL
La carte au 1/50.000 distingue les formes les plus permanentes de l’utilisation du
sol, c'est-à-dire les masses forestières, les terres cultivées, les marécages, les
vergers, les routes, etc.
L’échelle de la carte impose une schématisation de la représentation de la
planimétrie, c’est ainsi que les éléments figurés ont au moins 50m de côté dans la
réalité, c'est-à-dire 1mm sur la carte.
2. STRUCTURE DE L’HABITAT
La carte topographique permet d’examiner la disposition de l’habitat et ses
problèmes qui font intervenir deux notions importantes : la forme, la localisation.
a) La forme
Les éléments sont toutes les formes d’installations humaines, différenciées par le
nombre d’habitants, bien que la limite entre les unes et les autres soit difficile à
identifier. Habituellement quatre différents éléments sont identifiés :
- Une ferme/ habitat isolé
- Un hameau (-100 hts) Monde rural
- Un village (›100 hts)
- Une ville (›2500hts) ] Monde urbain
Les éléments renvoient à la façon dont les personnes sont réunies ou non sur un
espace donné. Les quatre éléments de l’habitat sont présents sur la plupart des
cartes françaises (unités familiales, le hameau (-100hts), le village (+100hts) et la
ville (+2500hts).
*La répartition
Elle fait référence à la notion de groupement ou de dispersion. Un habitat est dit
groupé lorsque sur un territoire donné tous les éléments appartiennent à des
formes agglomérées (hameau, village ou ville), plus ou moins importantes
numériquement.
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Chapitre 4 - Données humaines sur la carte topographique
Un habitat est dit dispersé lorsqu’un territoire n’est constitué que de formes non
agglomérées telles que les fermes ou les structures isolées.
Lorsque sur un territoire subsiste des éléments de l’habitat dispersé à l’intérieur
d’une zone habitée à éléments groupés prédominants, on dit que l’habitat est
groupé avec dispersion intercalaire.
*La localisation
Elle fait référence à une notion importante en géographie : le site c'est-à-dire la
topographie sur laquelle une localité est bâtie. Par exemple site de vallée, site de
plateau, site de pied de talus, site d’interfluve, etc.
Cette notion est importante mais il faut la relativiser car certaines agglomérations
n’ont aucun site particulier et d’autres en ont plusieurs.
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Chapitre 4 - Données humaines sur la carte topographique
Hydrographie et topographie
Un cours d’eau (la Meuse) se localise au milieu de la carte et se dirige du Sud au
Nord. La vallée, étroite au début, s’élargit au fur et à mesure. Beaucoup de
méandres et d’étendues d’eau qui montrent un tracé hydrographique sinueux.
La topographie, en cohérence avec l’hydrographie, est constituée de bas-plateaux.
Il y a de nombreux talus, notamment dans toute la partie Sud de la feuille. La
particularité de ces talus, sur la carte, est d’avoir un tracé le plus souvent sinueux ;
aux pieds de ces talus, il y a presque toujours de petites localités correspondant
généralement à des villages ou des hameaux.
Activités
Le secteur primaire prédomine, notamment l’agriculture, ce qui n’exclut pas la
présence de l’activité secondaire.
De l’espace non habité entre les villages, se développent des équipements et des
réseaux de communication relativement lâches.
▪ Bassins de pisciculture ;
▪ Usines de sciage, papeteries (industries) ;
▪ Unités de transformation (élevage laitier) ;
▪ Silos pour le stockage du blé, des graines ;
▪ Existence d’une voie de circulation fluviale ;
▪ Réseaux ferroviaires et routiers ;
▪ Présence de plans d’eau artificiels en zone forestière qui animent l’activité
tertiaire.
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Chapitre 4 - Données humaines sur la carte topographique
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FIN
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