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SOMMAIRE
Intitulé Page
Introduction
Pour la satisfaction des besoins humains, les sciences géologiques étudient l’intérieur de la
terre pour la production régulière de matières premières telles que l’eau, le pétrole et les
minerais. Pour atteindre cet objectif, la géologie a recours à des méthodes d’investigation du
sous-sol. Parmi ces méthodes, la géophysique occupe une place particulière devant la
télédétection et le forage car c’est en effet, elle qui permet d’acquérir des informations sur les
substances présentes dans le sous-sol et qu’aucun indice ne signale en surface.
La géophysique appliquée est la partie de la géophysique dont nous attendons des
informations pour les activités humaines dans différents domaines. Dans le sens originel du
mot, la géophysique appliquée correspond à la prospection géophysique, par exemple, la
recherche de substances utiles dans le sous-sol ou la réalisation de travaux géotechniques
avant la construction d’infrastructures et de bâtiments.
Cette capacité de la géophysique à restituer rapidement et fidèlement une image des
structures géologiques du sous-sol lui donne une place incontournable dans la quête de
ressources naturelles sur des sites géologiques complexes et de grandes étendues.
Née de l’interaction des phénomènes physiques avec les paramètres physiques liés à la
roche ou caractéristiques des roches, la géophysique est la science qui étudie les phénomènes
physiques dont la terre et le reste du globe sont le siège.
Cette diversité d'objectifs et d'échelles implique l'existence de nombreuses méthodes :
la gravimétrie, la méthode magnétique, la méthode tellurique, la scintillométrie, les méthodes
acoustiques et sismiques, la méthode électrique, les méthodes électromagnétiques.
Ces méthodes sont des outils essentiels utilisés dans des domaines tels que :
La recherche scientifique, la prospection pétrolière et le domaine parapétrolier, le génie civil,
la prospection minière, l'hydrogéologie, la pédologie, la géothermie, l'archéologie.
1) La géophysique générale
2) La géophysique appliquée
Ainsi, la géophysique appliquée est une discipline de la géophysique pour les opérations
à terre (onshore) ou en mer (offshore) afin de détecter une structure capable d’accumuler une
ressource minérale ou énergétique.
Similitude Sciences basées sur la mesure des propriétés physiques des roches
II – Propriétés géophysiques
Ce sont des caractères physiques des roches adoptés qui doivent être suffisamment
différenciés ou contrastés d'une roche à l'autre et d’autre part fortement ressentis (forte
amplitude) afin d’assurer un bon enregistrement du signal par les différents capteurs
géophysiques. L’objectif principal d’un géophysicien est de déduire de ces caractères ou
propriétés leur répartition latérale et verticale dans le sous-sol. Ces propriétés physiques sont :
la densité des roches, la susceptibilité magnétique des roches, la vitesse de propagation des
ondes élastiques, la résistivité des roches, la combinaison de la permittivité diélectrique et la
perméabilité magnétique relative des roches, les rayonnements radioactifs « α, β, γ » des
roches.
La densité des roches permet d’étudier la répartition des roches du sous-sol sur le
champ d’accélération de la pesanteur (force d’attraction).
La géophysique appliquée utilise toutes les méthodes basées sur les propriétés
physiques des roches pour obtenir des informations sur les zones difficiles d’accès du globe.
Ces méthodes géophysiques peuvent fournir, chacune avec sa spécificité, des réponses
appropriées à la question que pose la reconnaissance préliminaire de la zone d’accumulation
des ressources naturelles (leads ou prospect). Elles sont classées dans deux catégories :
Les méthodes passives, appelées aussi naturelles, (elles mesurent un phénomène
naturel) dont font partie la gravimétrie, la magnétométrie, la méthode tellurique, la
scintillométrie, des méthodes électromagnétiques…
Les méthodes passives consistent pour la plupart en la mesure de champs (champ de
pesanteur, champ magnétique,…) elles sont généralement les moins onéreuses car les sources
sont d’origine naturelle, ce qui évite des dépenses supplémentaires et des contraintes liées à
l'utilisation d’appareils d'émission.
Les méthodes actives ou provoquées sont plus lourdes que les méthodes passives, puisqu'elles
doivent comprendre un dispositif d'émission en plus du dispositif de mesure : elles sont donc
également plus coûteuses.
1) La méthode gravimétrique
Elle est construite à partir de la relation «densité des roches » et «force de pesanteur ».
La méthode gravimétrique est basée sur la mesure de la densité des roches. Elle étudie l’effet
de la répartition des roches du sous-sol sur le champ de pesanteur terrestre.
2) La méthode sismique
La méthode sismique est basée sur la mesure de la vitesse de propagation des ondes
sismiques. Cette méthode est construite à partir de la relation « paramètre élastique » et
« vitesse de propagation de l’onde ». La vitesse de propagation des ondes dépend des
constantes élastiques des roches et leur densité.
3) La méthode électrique
La méthode électrique est basée sur la mesure de la résistivité électrique des roches. Elle
est construite à partir de la relation « résistivité électrique » et «champ électrique ».
Elle étudie en surface les potentiels créés par le passage d’un courant dans le sous-sol. Selon
les procédés mis en œuvre, on distingue deux techniques : le traîné et le sondage électrique.
4) La méthode magnétique
La méthode magnétique est basée sur la mesure de la susceptibilité magnétique des
roches. Elle est construite à partir de la relation « susceptibilité magnétique » et « champ
magnétique terrestre ».
5) La méthode électromagnétique
La méthode électromagnétique est basée sur la mesure combinée de la résistivité
électrique et de la susceptibilité magnétique des roches. Elle est construite à partir de la
6) La méthode radioactive
La méthode radioactive est basée sur la mesure des rayonnements radioactifs des éléments
α, β, γ. Elle est construite à partir de la relation « éléments radioactifs présents dans la roche
Uranium, Thorium » et « champ radioactif α, β, γ ».
a) La sismologie
La sismologie ou séismologie est une discipline de la géophysique qui étudie la
propagation des ondes sismiques provenant des secousses naturelles des séismes, volcans ou
tremblement de terre.
b) Le séisme
Le séisme est un mouvement sur une faille qui engendre une série de secousses violentes
provoquant des déformations à la surface du globe. Le séisme correspond aussi à un
tremblement de terre ou un « tsunami » à des degrés près.
b) But de la sismologie
Faille est un plan de rupture entre deux blocs de roche décalés l’un de l’autre ou non
décalés.
Le foyer ou hypocentre est le lieu situé en profondeur où se produit la rupture des
roches à l’origine du séisme.
L’épicentre est la projection verticale du foyer à la surface de la terre et correspond au
lieu où la secousse est maximale.
Une onde sismique est la propagation d'une perturbation produisant sur son passage
une variation réversible des propriétés physiques locales du milieu. Elle se déplace avec une
vitesse déterminée qui dépend des caractéristiques du milieu de propagation. Une onde
transporte de l'énergie sans transporter de matière.
a) Types de séisme
On observe 3 types de séismes :
Les séismes tectoniques : ils sont les plus fréquents et les plus désastreux. Ces séismes
sont dus aux contraintes engendrées par des mouvements de plaques mineurs et majeurs
formant la croute terrestre ;
Les séismes d’origine volcanique : ils accompagnent les éruptions volcaniques et
servent de prévision de ces éruptions. Ceux-ci se manifestent lorsque le magma s’accumulent
dans la chambre magmatique d’un volcan ;
Les séismes ou tremblements de terre provoquent des vibrations dues à des ondes
sismiques qui se propagent dans les directions. Ces ondes sont enregistrées à la surface par
des appareils appelés sismographes ou sismomètres. Il existe deux types de sismographes en
fonction des mouvements du sol enregistrés verticalement ou horizontalement :
les sismographes verticaux sont sensibles aux déplacements verticaux du sol ;
les sismographes horizontaux sont sensibles aux déplacements horizontaux du sol.
Le résultat de cet enregistrement est transcrit sur une courbe appelée sismogramme.
7) Mesure de séisme
a) La magnitude
b) L’intensité
5 Secousses modérées, bien ressenties qui peuvent causer des légers dégâts à
proximité de l'épicentre.
6 Fortes secousses bien ressenties sur une large zone. Ces secousses peuvent
causer des dégâts aux édifices peu solides dans un rayon de 10 km.
Lors des séismes ou tremblements de terre, les ondes sismiques se propagent dans toutes
les directions. Parmi ces ondes, nous avons les ondes de volumes (P – S) se propageant à
l’intérieur du globe et celles des ondes de surface (L – R) évoluant à la surface. Mais seules
les ondes de volumes donnent des informations sur l’intérieur du globe. Le trajet des vitesses
des ondes P et S à l’intérieur nous renseignent sur la constitution du globe terrestre. En effet,
l’onde P, dans son trajet, traverse les milieux solides et liquides (fluides) tandis que l’onde S
traverse uniquement les milieux solides.
La géophysique est un outil d’investigation qui nous donne des informations sur la
croute terrestre et la subsurface dans un but pratique et souvent économique. Elle intervient
dans les domaines suivants :
Domaine de l’exploration minière ;
Domaine de l’exploration pétrolière ;
Domaine de la recherche scientifique ;
Domaine de l’exploration de l’eau souterraine (hydrogéologie) ;
Domaine de génie civil ;
Domaine de l’archéologie et de la pédologie ;
Domaine de l’étude environnementale ;
Domaine de l’étude des séismes et des mouvements de plaques ;
Domaine de la géothermie, etc.
Introduction
La méthode géophysique la plus utilisée pour déterminer les structures du sous-sol est
la méthode sismique qui est née de l’étude des séismes et tremblements de terre. La sismique
s'emploie pour designer d'une manière générale les vibrations et les secousses et d'une
manière particulière les explosions provoquées. Développée sous l’impulsion de la recherche
pétrolière, la théorie de la méthode est construite à partir des connaissances de l'élasticité, de
l'optique géométrique, de la physique vibratoire, du traitement du signal, et enfin de la
géologie.
Pour connaître la constitution géologique d'une région, les géophysiciens procèdent à
diverses mesures de surface. Quant à la prospection sismique, elle est basée sur la propagation
des ondes élastiques dans le sous-sol où une explosion est provoquée au voisinage des
couches superficielles du terrain étudié. L'onde de choc provoqué artificiellement se propage
dans le sous-sol. Les couches géologiques étant de densité et de nature différente, lorsque le
front d'onde franchit la limite séparant deux couches, une partie de l'énergie transportée est
réfléchie et réfractée vers la surface du fait de la discontinuité des constantes élastiques des
couches. Et en surface, des géophones ou hydrophones enregistrent les arrivées de l'énergie
libérée par l'explosion durant les 4 ou 5 secondes qui la suivent. Cette technique fournit après
traitement une échographie du sous-sol à 2 ou 3 dimensions.
En pointant ces arrivées sur les sections sismiques (section temps) et en recoupant leurs
indications avec celles procurées par d'autres mesures, le sismicien précise sa connaissance
du sous-sol sur la position des discontinuités, la vitesse de propagation, parfois le coefficient
de réflexion. Pour obtenir un calage en profondeur plus précis que celui obtenu en utilisant
les vitesses issues des données sismiques de surface, les géophysiciens utilisent des données
de puits telles que le carottage, la lithostratigraphie et les données diagraphiques, et plus
récemment les informations extraites de la sismique de puits.
1) Historique de la sismique
La sismique est une discipline de la sismologie. Quant à la sismologie, elle est née de
l'étude des tremblements de terre (séismos : tremblement, choc en grec) pour déterminer les
causes et les effets de ce phénomène naturel catastrophique. Les méthodes sismiques
(sismologie et sismique) sont redevables des principes de base établis grâce à l'étude des
tremblements de terre et qui ont servi de point de départ à l'application des méthodes
sismiques en géophysique appliquée. Ce domaine s'est développé surtout sous l'impulsion de
l'exploration économique du pétrole.
Ainsi, la sismologie et la sismique sont des sciences qui consistent à étudier les
propagations des ondes sismiques à l’intérieur du globe pour en déduire les structures
superficielle et profonde. La différence entre sismologie et sismique est surtout une question
d’échelle, car les principes et les méthodes employées sont par ailleurs identiques. Les ondes
sismiques étudiées peuvent avoir des causes naturelles (séisme) ou artificielles (camion
vibreur, explosif, canon à air, etc.).
Ces études sont subdivisées en deux groupes en fonction de la source d'énergie utilisée :
Séismologie ou sismologie lorsque l'énergie provient de secousses naturelles
(tremblement de terre, volcan) ;
Sismique ou séismologie induite lorsque l'énergie est obtenue d'une explosion ou d'une
source provoquée (explosifs, vibrateurs).
La méthode d’exploration sismique est l'étude de la propagation d'ondes sismiques
provoquées par l'homme. Le paramètre qui nous intéresse est la vitesse de propagation de
ces ondes dans le sous-sol. Cette vitesse de propagation des ondes permet de modéliser les
structures profondes du sous-sol. La sismique est une méthode d'exploration qui consiste à
engendrer des ébranlements dans le sol et à observer en surface les ondes réfléchies ou
réfractées sur les interfaces géologiques du sous-sol. On peut, par cette manière, dresser des
cartes des structures en profondeur en mesurant les instants d'arrivées des signaux réfléchis
et déterminer certaines variations stratigraphiques en analysant les caractères de ces signaux.
a) Théories
Les méthodes sismiques sont des techniques d'imagerie basées sur l'étude de la
propagation des ondes sismiques. Les ondes sismiques sont de nature mécanique. On peut
dire d'une onde que :
c'est une perturbation du milieu, qui se propage dans l'espace ;
la propagation est fonction des propriétés physiques du milieu.
On peut décrire le phénomène de la propagation des ondes sismiques à partir de :
la loi de Hooke : reliant contrainte et déformation ;
la deuxième loi de Newton : reliant force et accélération.
vE E
(1 v) (1 2v) 2(1 v)
Dans un milieu élastique, l’explosion de la source génère deux grands types d’ondes à
savoir les ondes de volume (qui se propagent en profondeur) et les ondes de surface (qui se
propagent le long de la surface d’acquisition) :
Les ondes de volume décomposées en ondes de compression (P) et en ondes de
cisaillement (S) ;
Les ondes de surface constituées des ondes de Rayleigh (R) et des ondes de Love (L).
a) Ondes de volume
Elles se propagent à l’intérieur du globe. Leur vitesse de propagation dépend du matériau
traversé et d’une manière générale, elle augmente avec la profondeur. On distingue :
Les ondes P
Les ondes P ou ondes primaires sont des ondes de compression-dilatation ou longitudinales
car les particules se déplacent parallèlement à la direction de propagation de l’onde (Fig. 14).
Ces ondes se propagent dans les milieux solides et liquides. Elles sont les plus rapides (6
Km.s-1) et sont enregistrées en premier sur le sismogramme. Elles sont responsables du
grondement sourd que l’on peut entendre au début d’un tremblement de terre.
Les ondes S
Les ondes S ou ondes secondaires sont des ondes de cisaillement ou ondes transversales car
les particules se déplacent perpendiculairement au sens propagation de l’onde. Ces ondes se
propagent uniquement dans les milieux solides. Leur vitesse est plus lente que celle des ondes
P (4,006 Km.s-1) et apparait en second sur un sismogramme.
b) Ondes de surface
Elles sont des ondes guidées par la surface de la Terre. Elles sont moins rapides que les
ondes de volume et sont responsables des différents dégâts en surface lors d’un séisme. On
peut distinguer les ondes L et R :
Ondes L
Les ondes L ou ondes de Love sont issues des interférences entre les ondes S. Elles sont
des ondes de surface qui provoquent des cisaillements uniquement dans le plan horizontal
et sont donc perpendiculaire aux ondes S. Leurs particules se déplacent comme une houle.
Ondes R
Les ondes R ou ondes de Raleigh sont issues des interférences entre les ondes P et S. Elles
sont assimilables à une vague dans le sens ou les molécules du sol se déplacent dans celui-ci
comme les molécules d'eau dans une vague.
E 1
4
k
V P 1 2 1 3
VP
2(1 v)
V P
V S
1 2v
E
V
V S
2 1
S
Cisaillement nul dans les liquides Pas d’onde S dans les liquides et VS toujours
inferieur a VP.
Le rapport VP/VS
Suivant la composition exacte et/ou la porosité, grès et calcaires peuvent être
indifférenciables sur la base de VP seul. On introduit le rapport VP/VS qui ne dépend
que du coefficient de Poisson ν.
a) Quelques définitions
Front d’onde est l'ensemble des points de même phase ou de même facteur de phase
après un ébranlement. Toutes ces lignes sont appelées isochrones.
Rai sismique est la ligne perpendiculaire en tout point au front d’onde.
Les rais sismiques ou direction de propagation de l'onde sont des lignes perpendiculaires au
front d'ondes issues du foyer.
Indices est le témoin de la vitesse de propagation dans le milieu concerné :
La détermination du chemin suivi par l’onde entre un point origine et un point arrivée (rai)
est le chemin donnant le temps de parcours minimal.
c) Le principe de Huygens
Tout point atteint par l’onde sismique se comporte comme s’il était lui-même source
d’ébranlement.
d) Le principe de Huygens-Fresnel
Chaque point d’une surface d’onde (Σ0) atteint par l’onde à l’instant t0 peut être considéré
comme source secondaire qui émet des ondes sphériques. A l’instant t0, la surface d’onde est
Lorsqu’un rayon lumineux, dit incident, arrive sur un dioptre (interface entre deux milieux
d’indices différents), il donne naissance en général à un rayon réfléchi et à un rayon réfracté.
A partir du point d’intersection entre le rayon et le dioptre, on définit la normale, droite
orthogonale au dioptre. Cette normale et le rayon définissent le plan d’incidence.
Les rayons sismiques ainsi définis suivent les mêmes lois que les rayons lumineux, en
particulier les lois de la réflexion et bien sûr de la réfraction (lois de Descartes).
Supposons qu’un front d’onde rencontre une surface séparant le milieu 1 du milieu 2, où
les propriétés physiques changent brusquement :
Une partie de l’énergie revient en arrière dans le premier milieu, on dit qu’il y a
réflexion à l’interface des deux milieux.
Une autre partie passe dans le deuxième milieu, on dit qu’il y a réfraction.
Lorsqu’une onde P (ou une onde S) se réfléchit ou se réfracte, elle donne naissance à deux
ondes P et S réfléchies ou réfractées et transmises.
La loi de Snell-Descartes donne les relations angulaires entre rais incidents, réfléchis
et réfractés pour les différents types d’ondes.
Ces deux lois définissent le comportement des rais sismiques lorsque l’onde rencontre
sur son chemin une discontinuité d’impédance acoustique. Il y a alors partage de l’énergie en
une onde réfléchie restant dans le milieu d’incidence, et une onde réfractée transmise dans le
second milieu.
a) 1ère loi de Snell-Descartes : loi de la réflexion
Le rayon réfléchi est contenu dans le plan d’incidence. L'angle d'incidence i et l'angle
de réflexion r sont égaux.
ir
n Sin i n
1 2
Sin r
Avec r 90
V1
Sin i
V2
a) La sismique réflexion
La sismique réflexion est une méthode de prospection dans laquelle une source émet des
ondes élastiques qui pénètrent dans le sol, s’y propagent et se réfléchissent sur les interfaces
séparant des milieux différents où les vitesses des ondes varient.
C’est l’opération qui consiste à recueillir des données sur le terrain par un système
d’acquisition comprenant un dispositif d’émission, un dispositif de détection et un
appareillage d’enregistrement et de stockage. Ce système est différent de la sismique marine
à la sismique terrestre.
a) Quelques définitions
Bruit : strictement, fluctuations ”aléatoires” des quantités mesurées, liées `a
l’environnement du site de mesures ou au système d’enregistrement.
Signal sismique : une représentation, en fonction du temps, du mouvement du sol
produit par un ébranlement (provoqué ou non).
Mesure : superposition du signal et du bruit. Le rapport S/B (Signal/Bruit) indique la
qualité et la fiabilité de mesure. On l’augmente en répétant les mesures d’un facteur p n, si n
est le nombre de mesures répétées (opération dite de sommation).
b) Traitement du signal
Après le travail d’acquisition des données permettant d’obtenir une coupe Nord-Sud
ou Est-Ouest, les données sismiques sont enregistrées sous le format SEG-Y.
Les enregistrements sismiques sont les résultantes de l’interaction du signal de l’onde
réfléchie ou réfractée au niveau des interfaces entre différentes couches qui n’ont pas de
contrastes d’impédances et permettent donc la transmission de ces ondes.
Le problème est qu’à ce signal s’ajoute du bruit et des effets de diffractions qui sont
représentées par des artefacts sur les enregistrements. Par ailleurs le signal obtenu s’écrit
comme la convolution du log de réflectivité et du signal source. Le traitement a pour vocation
d’avoir l’image la plus claire possible du log de réflectivité, qui ne dépend que de la réflexion
des interfaces. Il a pour but d’améliorer le rapport signal sur bruit et de mettre en forme les
informations brutes recueillies pour faciliter l’interprétation.
Le traitement du signal qui se passe dans un centre spécialisé (processing center)
s’effectue en trois étapes ; extraction des monotraces pour chaque point commun, le stacking
permettant l’amélioration du rapport signal/bruit et enfin la migration qui permet la correction
des pendages et la résorption des effets de diffractions.
Après les différentes phases du traitement (démultiplexage, définition des géométries,
corrections statiques, analyse de vitesse, corrections dynamiques, traitement des amplitudes,
filtrage, déconvolution, addition, migration, traitements spécifiques 3D, traitements tau-p,
etc.) par de puissants ordinateurs, les données acquises (tirs) le long de profils serrés sont
transformées pour obtenir des images en session 2D ou 3D qui est une représentation
Aux différentes étapes du traitement, les coupes film sont fournies à l'interpréteur qui
décide des nouveaux traitements devant être effectués jusqu'à obtention d'une interprétation
satisfaisante. Les traitements évoqués ci-dessus sont "géométriques", permettant de définir et
de positionner les réflecteurs. Par la suite, l’interprétation géophysique permet de nous
rapprocher de la géologie du sous-sol : nature des dépôts (stratigraphie sismique) et
détermination de la suite des séquences de dépôts. A une interface, les ondes se réfléchissent
et se réfractent.
L’interprétation est l’étape finale de la prospection sismique au cours de laquelle le
géophysicien interpréteur met en évidence les structures géologiques et identifie les zones
potentielles d’accumulation de substances par des études géologiques.
A l’issue de l’interprétation sismique, une évaluation pluridisciplinaire des leads et la
vérification des hypothèses s’imposent avant de procéder à un forage afin de confirmer ou
infirmer la présence effective de substances énergétiques ou minérales.
X i X 1 (i 1) X X im
1
( X 1 (i 1) X )
2
Soit une onde sismique émanant d’une source S et qui est réfléchie sur interface entre deux
milieux de vitesses constantes V1 et V2, la couche de vitesse V1 a une épaisseur h. l’onde
réfléchie est enregistrée par un récepteur R à une distance X de la source.
Il peut arriver que les couches sédimentaires ne soient pas horizontales ou subhorizontales
mais inclinées et faisant un angle θ avec l’horizontal. Nous supposons que les enregistrements
sont faits selon la ligne de grande pente de cette discontinuité. Les équations du cas de
réflexion sur une surface inclinée sont :
x 2 4h 2 4hx sin
En amont pendage tréfl
V1
x 2 4h 2 4hx sin
En aval pendage t réfl
V1
Lorsque les couches présentent des couches supérieures à 60°, les réflexions des ondes sont
déviées et ne retournent pas en surface. Cela constitue donc une contre-indication majeure à
l’emploi de la sismique réflexion.
L’onde réfractée suit le toit du marqueur avec la vitesse 2 puis ressort en surface par
réflexion sous le même angle d’incidence. La réfraction nécessite uniquement la mesure des
temps d’arrivée des ondes qui arrivent en 1er (onde directe et onde réfractée) pour fournir un
modèle géologique.
Les équations du cas de réfraction sur une interface horizontale sont les suivantes :
x 1 x 2 h cos ic
tD ou t D x t réfr x 0 t0
2h cos ic
V1 V1 V2 V1 V1
Dans ce cas-ci, l’angle de réfraction varie selon que l’on monte la pente ou la descend.
Les équations des cas des interfaces inclinées sont les suivantes :
x 2 4h 2
tréfl
V1
En moyenne, avec toutes sortes d'exceptions, lorsque l'on s'enfonce dans la terre, les
roches, plus comprimées par la pression, deviennent plus rigides et donc la vitesse sismique
augmente (V1 est inférieure à V2). L'angle avec la verticale de l'onde réfractée est plus grand
que celui de l'onde incidente. Par réfraction, l'onde a tendance à remonter vers la surface.
Cela signifie aussi qu'une onde ne pourra se réfracter que si son angle d'incidence est inférieur
à un angle limite λ donné par : V1
Sin
V2
Une onde arrivant sous cet angle limite va se réfracter en faisant un angle droit avec la
verticale, en étant horizontale, en suivant la discontinuité dans le deuxième milieu. Elle va,
par la suite, pouvoir se réfracter à nouveau du deuxième terrain vers le premier, en ressortant
en faisant de nouveau avec la verticale l'angle limite. Le temps du trajet se calcule par :
x 2 h cos ic
t réfr
V2 V1
X(m) 50 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1100 1200
t (10-3s) 13,9 28 56 83 111,5 135 154 174 192,7 212 243 250,5 269,6
Exercice 2
Dans le cadre de la recherche minière, la société MGP décide de suivre l’évolution structurale
de la roche contenant une minéralisation aurifère par la sismique réfraction. Il s’agit d’une
roche encaissante cristalline qui contient donc un gisement de type primaire. Une première
campagne sismique, réalisée avec un dispositif de 25 géophones, a donné les résultats qui
sont consignés dans le tableau suivant :
Numéro de 1 2 4 5 9 12 18 20 24
géophones
Temps d’arrivée (ms) 100 200 400 500 540 570 630 650 690
du signal aux
géophones
5) Comparer les vitesses sismiques (de la roche encaissante) issues des deux campagnes
sismiques. Quel est le phénomène géologique qui a affecté cette roche ?
6) Au cours de la deuxième campagne sismique, le géophone situé à la distance critique
a enregistré une arrivée d’onde à t = 443ms.
Calculer l’épaisseur de la couche d’altérite qui recouvre la roche encaissante.
7) Comparer les épaisseurs de la couche d’altérite issues des deux campagnes sismiques.
Quel est le phénomène qui a affecté cette couche.
Exercice 3
Une société MGP a effectué une prospection sismique réfraction pour mettre en évidence une
carrière de granite recouvert par une couche sableuse. Les caractéristiques du dispositif sont
les suivantes : 12 géophones utilisés ; offset initial : 10 m et intertrace : 10 m. Lors de
l’acquisition, les géophones n°6 et n°9 ont enregistré les temps respectifs 32 s et 38 s.
1) Déterminer l’équation de l’onde enregistrée. Déduire sa géométrie, justifier.
2) Calculer les vitesses dans chaque couche sachant que l’onde incidente fait un angle de
60° avec l’interface
3) Calculer l’épaisseur des différentes couches
4) Proposer la coupe géologique du site étudié (1 cm ….. 10 m).
5) Quelle épaisseur de débris doit-on enlever avant d’atteindre la roche saine
Les méthodes sismiques sont des techniques d'imagerie basées sur l'étude de la
propagation des ondes sismiques. Ces méthodes sismiques reposent sur le principe de la
propagation des ondes dans un milieu élastique. La théorie de ces méthodes est construite à
partir des connaissances de l’élasticité, de l’optique géométrique, de la physique vibratoire,
du traitement du signal et enfin de la géologie.
Les ondes sismiques se propagent dans les matériaux comme des patrons de
déformation de particules à travers les matériaux avec des vitesses qui dépendent de leurs
propriétés élastiques et de leurs densités.
Pour connaitre la constitution géologique d’une région, les géophysiciens procèdent à
diverses mesures de surface où une explosion est provoquée au voisinage des couches
superficielles du terrain étudié.
A partir du mode de propagation des ondes sismiques après un ébranlement, on
distingue deux types de méthodes de prospection sismique à savoir la méthode de sismique
réflexion et celle de sismique réfraction. Elles ont pour but général de connaitre la structure
composant le sous-sol et de déterminer en particulier la profondeur et la forme des
discontinuités géologiques ; et la hauteur h des couches traversées.
Les couches géologiques étant de densité et de nature différentes, lorsque les ondes
franchissent la limite séparant deux couches, une partie de l’énergie transportée est réfléchie
ou réfractée et l’autre est transmise vers l’intérieur.
Introduction
Donner une image précise de tout ce qui est caché sous terrre, est apparemment difficile
et souvent inadmissible au premier abord. Par une exploration du sous-sol, les méthodes
géophysiques permettent de caractériser les structures de la zone étudiée.
Quant à la magnétométrie, elle est une méthode de prospection géophysique qui permet
de cartographier les roches à partir de leurs susceptibilités magnétiques traduites par la
présence de minéraux ferromagnésiens tels que la magnétite et/ou l’ilménite. La méthode de
prospection magnétique au sol s’appuie sur la mesure des composantes du champ magnétique
terrestre et les variations occasionnées localement par les différences de susceptibilité
magnétique des terrains et roches. Ainsi, elle permet de :
réaliser la cartographie géologique des intrusions granitique et basique-ultrabasique ;
localiser les structures (failles et contacts) ayant contrôlé le dépôt et/ou la
remobilisation de substances minérales à travers les discontinuités dans les signatures
magnétiques.
Avant l’ère chrétienne, les navigateurs arabes et chinois utilisaient la boussole pour la
navigation et le mot « magnétisme » fut introduire. A partir du XVIe à XVIIe, ce fut la
création des premiers observatoires où W. Gilbert affirme que « la Terre est une sphère
aimantée » ; 1451, Mercator met en évidence les variations dans l’espace de la déclinaison
magnétique et 1544, G. Hartmann et Nuremberg découvrent l’inclinaison magnétique. Peu
après :
1700, E. Halley propose la première carte du champ magnétique terrestre (CMT) de
la surface de la Terre ;
1838, K. F. Gauss fait la 1ère description mathématique du CMT aboutissant à
l’origine interne du magnétisme ;
1957, Runcorn découvre aussi l’évolution de la direction du CMT dans le temps ;
1980, les premières mesures du vecteur CMT par satellite sont faites.
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II – Applications de la méthode magnétique
3) Autres applications
Recherche d’eau : repérer le socle cristallin imperméable sous les altérites faisant
office de réservoir et localiser les failles et dykes jouant le rôle de drains ;
Environnement et génie civil : détecter des puits et tuyaux abandonnés ;
Archéologie : rechercher les galeries souterraines et fondations, etc.
1) Quelques définitions
Le champ magnétique principal est d’origine interne. Il trouve sa source dans les mouvement
de matière situés dans la partie liquide du noyau. Plusieurs raisons soutiennent cette
hypothèse :
Quelle est la nature des forces capables de générer et maintenir les mouvement de matière du
noyau ?
L’effet dynamo crée un courant électrique par induction au sein d’un conducteur se
déplaçant en présence d’un champ magnétique produit par un aimant permanent ;
Un électroaimant génère un champ magnétique à partir d’un courant circulant dans un
canducteur.
Le champ magnétique est un vecteur. Il se caractérise par trois composants : Hx, Hy, Hz.
Dans un espace à 3 dimensions, ce vecteur peut être représenté par 3 paramètres :
l’Inclinaison (I), la Déclinaison (D), l’Intensité (H).
La déclinaison magnétique présente une certaine symétrie Nord / Sud et il existe deux
pôles magnétiques (dipôle) : un pôle Nord et un pôle Sud. L’axe de ce dipôle est incliné de
11,9° par rapport à l’axe de pôles géographiques.
Le dipôle crée autour de la Terre des lignes de champ magnétiques qui protègent le globe de
certains rayonnements solaires.
Pour un champ homogène extérieur H (champ terrestre) faisant un angle avec la surface,
la susceptibilité magnétique K (A/m) se définit comme suit :
I
K
H
5) Aimantation magnétique
Dans une roche, les minéraux magnétiques se répartissent suivant une matrice de grains
magnétiques. Sous l’effet d’un champ extérieur, ces grains s’orientent collectivement pour
donner naissance à l’aimantation de la roche.
7) Unité de mesure
L’unité du CMT est le Tesla (T) ou le gamma (γ) où 1γ = 1 nT (nanoTesla) = 105 oested. En
Côte d’Ivoire, le champ moyen se situe autour de 31 000 nT et en France, il est de 46 000 nT.
Le champ a des caractéristiques variables selon les points du globe et varie selon la latitude.
a) Substances diamagnétiques (K ˂ 0 et μr ˂ 0)
Le corps prend une aimantation en sens inverse du champ appliqué (χ ˂ 0). Cette aimantation
est très faible et disparait lorsque le champ est interrompu (absence de rémanence).
Exemples : le sel gemme, le gypse, le graphite, les gaz rares, l’hydrogène, l’or, le plomb, le
marbre, le quartz le cuivre, le mercure, l’eau, la calcite, de nombreux composés organiques,…
Le corps acquiert une aimantation faible dans le sens du champ appliqué. Pas rémanence.
Exemples : l’aluminium, le platine, l’ozone, l’oxygène, l’uranium, l’argent, le lithium, le
sodium, etc.
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c) Substances ferromagnétiques (K ˃ ˃ ˃ 0)
L’aimantation du corps est forte et se caractérise par un phénomène de rémanence. Ces corps
ont donc la capacité d’enregistrer l’histoire magnétique.
Exemple : le fer et la plupart des aciers, certains oxydes de fer (magnétite, hématite,
titanomagnétite) et quelques sulfures et hydroxydes de fer.
1) Variation spatiale
Le champ magnétique terrestre varie d’un point à l’autre du globe du fait des hétérogénéités
(répartition inégale des masses magnétiques du sol et du sous-sol.
2) Variations temporelles
Ce sont des variations cycliques d’environ 24 heures du champ magnétique terrestre dues à
l’activité du soleil.
Ce sont des variations brusques dues à des sursauts de l’activité solaire qui peuvent atteindre
2000 nT et durent plusieurs jours.
Variations séculaires
La prospection magnétique se fonde sur l’analyse des anomalies lesquelles sont des
distorsions ou des perturbations locales du champ terrestre qui modifie direction et longueur
du vecteur représentant localement ce champ.
Sur la terre, on mesure le champ total qui est égal au champ terrestre augmenté du
champ anormal. Le champ anomal constitue le modèle que l’on recherche. Il est provoqué
par la présence dans le sol des corps aimables. Des corps ferromagnésiens peuvent perturber
le champ magnétique actuel et créer des anomalies magnétiques positives ou négatives :
∆T = Tm – T0 ; ∆Z = Zm – Z0 ; ∆H = Hm – H0
1) Mise en œuvre
2) Instrument de mesure
Des opérations sont menées pour l’obtention des données magnétiques sur le terrain :
Acquisition avec 1 magnétomètre
Identifier la direction géologique prédominante ;
Tracer le layon de base parallèlement à la direction dominante et planifier les layons
transverses perpendiculairement au layon de base ;
Etablir une station de base ou une ligne de base pour les corrections ;
Faire la première mesure à la base de référence puis effectuer un certain nombre de
mesure sur les layons.
Noter l’heure de chaque mesure.
Le CMT actuel évolue continuellemnt dans le temps sur des constantes de temps très
différentes (seconde, minute, heure, jour, semaine, année, …). Il évolue également dans
l’espace. L’interaction entre le vent solaire et le CMT conduit à la déformation de la
magnétosphère. Les particules solaires interagissent avec les lignes de champ magnétique par
l’intermédiaire de la force de Lorentz.
F q. v H
Des correction sont donc apportées aux mesures prises pour conserver le champ anomal.
C’est l’opération qui consiste à extraire l’inflence de l’activité solaire pour ne laisser que le
champ anomal dô à l’hétérogénéite des structures du sous-sol.
Si on effectue 2 mesures à la base de référence aux temps t B1 et tB2 et les valeurs mesurées
étaient respectivement VB1 et VB2 alors le taux de dérive tD est égal à :
VB1 VB 2
tD
t B 2 t B1
Toutes les valeurs mesurées (Vmes) sur les layons aux temps t avec tB1 ˂ ti ˂ tB2 sont corrigées
par les formules suivantes :
tB1 et tB2 : les temps notés à la base de référence / ti : le temps mesuré sur le layon
∆T : la variation diurne / Vmes la valeur mesurée sur le layon / Vcorr : la valeur corrigée
13
tD t D 0,59 nT / min
22
Correction des mesures
TP1 (t P1 t B1 ) t D T1 (9h34 9h28) 0,59 TP1 3,54 nT
Au point P1 ; t1 = 9h34 et Vmes = 31 613 nT
Vcorr P1 31613 (3,54) Vcorr P1 31609,46 nT
Vcorr P1 Vmes P1 TP1
Remarque : si la courbe de variation est une droite, on utilise la pente de cette droite pour
déduire la variation diurne par la détermination du coefficient directeur de la pente.
Il faut d’abord tracer la courbe de variation diurne avec les mesures prises et les temps
correspondants à la base de référence (BR) : Vmes = f(t) ;
A l’aide de cette courbe, il faut reconstituer les mesures à la base de référence
correspondant aux temps de mesure sur les layons ;
Si à un temps ti donné, on a la valeur VBi à la base de référence et la valeur mesurée Vi
sur les layons alors la valeur corrigée Vicorr se fait de la façon suivante :
Calcul de la variation diurne ∆Ti : Ti VBR0 VBi
Application 2
On suppose que la courbe de variation diurne est linéaire et a pour équation : y = 0,55 X + b.
1) Citer les opérations et étapes qui ont permis l’obtention de ces résultats.
2) Déterminer la valeur du temps « t » indiqué dans le tableau.
3) Donner la valeur de b et signifier son importance en prospection magnétique.
4) Faire la correction diurne.
Exercice 2
Après une campagne de prospection magnétique dans la zone Bouna au Nord de la Côte
d’Ivoire, les mesures sont représentées dans les tableaux ci-dessous :
1) Pourquoi les layons secondaires doivent être perpendiculaires aux layons de base
2) Faire la correction diurne des points de mesure de la campagne.
Conclusion
La prospection magnétique est une méthode géophysique qui emploie des mesurs du
champ magnétique pour localiser et caractériser des structures géologiques ou des objets
arificiels dans le sous-sol et / ou en dessous de la mer.
Variations diurnes,
Orages magnétiques,
Variations séculaires,
Anomalies d’origine géologique.
C’est pourquoi il faut faire les corrections pour extraire ces influences.
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CHAPITRE IV : PROSPECTION ELECTRIQUE
Introduction
Parmi les méthodes d’exploration du sol, la géophysique occupe une place particulière,
c’est en effet la seule qui permet d’acquérir, de manière non destructrice, des informations
sur des structures présentes dans le sous-sol et qu’aucun indice ne signale en surface. Cette
capacité de la géophysique à restituer rapidement et fidèlement une image de la structuration
superficielle du sous-sol prédisposait naturellement son emploi à l’étude de la localisation
des minerais, de l’eau et du pétrole.
Quant aux méthodes électriques, elles sont utilisées pour déterminer les
caractéristiques lithologiques du sous-sol, soit de forme directe ou indirecte. Le but immédiat
de la prospection électrique est la détermination de la répartition des résistivités dans le sous-
sol. La prospection électrique implique la détection d’effets produits lorsqu’un courant
électrique traverse le sous-sol. Toutes les méthodes électriques utilisées sont fondées sur la
comparaison de la distribution du potentiel créé par l’envoi d’un certain courant avec ce que
serait cette distribution dans un milieu homogène. Les méthodes fondées sur la mesure du
paramètre " résistivité " sont :
La résistivité électrique (trainé et sondage électrique basée sur la mesure du potentiel
électrique généré par l’injection de courant continu (DC) ;
La prospection provoquée basée sur l’injection de courant alternatif (AC) ;
La prospection spontanée basée sur la mesure du potentiel généré naturellement.
La résistivité électrique est une propriété physique qui caractérise l’aptitude plus ou moins
grande des matériaux du sous-sol à conduire le courant. Elle varie principalement selon leur
nature (contenu en argile) et leur teneur en eau. Pour caractériser un matériau sur sa capacité
à laisser passer le courant on utilise la résistivité. Elle s'exprime en ohm/mètre.
La caractérisation des variations de la résistivité électrique peut s’effectuer à partir de
multiples appareillages et configurations de mesures.
Ce cours sera basé sur la mesure du potentiel électrique généré par l’injection d’un courant
continu (DC) dans le sol.
Eau de nappe 10 - 30
Alluviales 50 - 100
Sables et graviers 50 - 500
Argiles 50 - 300
Marnes 30 – 10 000
Calcaires 20 – 100
Grès argileux 300 – 100 000
Il consiste à injecter du courant continu I au moyen de deux (2) électrodes dites d’injection
A et B et on mesure la différence de potentiel ∆V en résultant avec deux (2) électrodes dites
de mesure M et N.
Connaissant les valeurs de I, ∆V et K (facteur géométrique dépendant de l’espacement
entre les électrodes), on en déduit la résistivité électrique ρ de la formation géologique par la
relation suivante :
K . V
I
Le courant d’intensité I émise par une source quelconque se distribue dans les milieux
homogènes isotropes ou hétérogènes qu’il rencontre. En se basant sur le principe de
superposition et / ou le principe de réciprocité, nous allons exprimer le potentiel engendré par
la source. Comment mesure la résistivité des formations ?
Soit un terrain homogène et isotrope de résistivité ρ limité par une surface plane du côté
de l’air. Envoyons un courant continu I à l’aide d’une électrode ponctuelle A. L’écoulement
du courant se fera par filets rectilignes rayonnant autour de A et produira des variations de
potentiel dans le sol à cause de la résistance ohmique de celui-ci. La répartition du potentiel
peut être représentée par des demi-sphères centrées sur A
I I
V V
2 r 2 AM
Pour deux pôles leur forme sera plus compliquée mais elles resteront sensiblement sphériques
au voisinage des prises A et B. De même, les lignes de courant qui seraient des droites issues
du pôle d’envoi si celui-ci est unique s’incurvent progressivement pour rejoindre la seconde
prise.
Les couches profondes du sous-sol ne se manifestent que par leur influence sur la
répartition du potentiel au tiers central du dispositif, d’où la nécessité de mesurer ΔV à cet
endroit par la manière suivante :
I 1 1 I 1 1
VM ( ) VN ( )
2 AM AN 2 BM BN
I 1 1 1 1
V VM VN V ( )
2 AM BM AN BN
I 1 1 1 1 K . V
V ( )
2 AM BM AN BN I
K . V
a
I
On appelle dispositif de mesure, une figure géométrique mise en œuvre sur le terrain à
l’aide de câbles d’émission de courant électrique et des câbles de réception permettant ainsi
la mesure de la différence de potentiel entre deux électrodes.
Plusieurs configurations d’électrode ont été mises de l’avant. Elles permettent toutes de
trouver la résistivité apparente du sous-sol à partir de mesures de ∆V et I. Toutes les
configurations ne sont qu’une variation sur le thème du quadripôle AMNB et l’expression de
ρa pour chacune des configurations se dérive de l’équation de base.
Le choix d’un dispositif n’est souvent qu’une question de commodité du point de vue
logistique et pratique (problèmes avec la topo, nombre de personnes requises, vitesse
d’exécution, etc.).
La pénétration est fonction seulement de a et du volume et contraste de la masse. En
général, la pénétration est de l’ordre de grandeur de a.
C’est un dispositif à trois électrodes se trouvant sur la même ligne. On ne rejette à l’infini
qu’une des quatre électrodes, on obtient un tripôle AMN ou ABM.
Dans la plupart des quadripôles utilisés, les quatre prises sont disposées sur un même
alignement. Les deux électrodes de mesure M et N sont le plus souvent, à l’intérieur de
l’intervalle AB et en général symétriques par rapport au milieu O de cet intervalle. Parfois il
peut être intéressant d’utiliser un dispositif dissymétrique, M et N étant beaucoup plus près
de l’un des pôles d’envoi, l’influence du second pôle est alors très faible. Les deux
quadripôles les plus utilisés sont:
a) Dispositif de Wenner
C’est un dispositif symétrique de centre O avec les les 2 électrodes d’injection A et B et les
2 autres électrodes M et N de potentiel fixes (toutes les électrodes sont équidistantes). Le
dispositif Wenner présente l’avantage d’avoir une plus grande ligne MN ce qui facilite la
mesure de ΔV. Il est très adéquat dans les traînés électriques. AB
AM MN NB a
3
b) Dispositif de Schlumberger
C’est un dispositif symétrique de centre O avec les les 2 électrodes d’injection A et B et les
2 autres électrodes M et N de potentiel fixes. La distance MN est petite par rapport à AB. En
général MN < AB/5. Il est très adéquat dans les sondages électriques.
AM MN AM NB
Le courant est injecté par deux électrodes de courant A et B fixées sur le sol et deux autres
électrodes de potentiel Met N permettent de mesurer la différence de potentiel.
AB MN
d) Dispositif rectangle
C’est un dispositif où toutes les électrodes ne sont pas sur la même ligne, le plus couramment
utilisé est celui dit " du rectangle AB ". MN reste sur l’alignement de AB généralement dans
le 1/3 central à une distance inférieure à AB/4.
La mesure de résistivité électrique des roches se fait selon deux techniques qui présentent
des similitudes avec des différences dans le mode d’acquisition des données. Ce sont le traîné
et le sondage électriques.
V
a
I
Un sondage électrique est constitué par une suite de mesures de résistivités apparentes
effectuées avec des lignes progressivement croissantes, le centre et la direction du dispositif
restant fixes. La variation des résistivités apparentes obtenues est essentiellement due à la
pénétration croissante du courant.
Lors de l’exécution d’un sondage électrique on recherche comment varie, en un point
donné de la surface, la résistivité du sous-sol à la verticale. Pour cela on exécute en un même
endroit une succession de mesures, en augmentant chaque fois toutes les dimensions du
dispositif et de ce fait la profondeur d’investigation qui leur est proportionnelle. On explore
à cet endroit une tranche de terrain de plus en plus épaisse et l’on met ainsi en évidence les
changements de constitution géologique suivant la verticale. Les mesures peuvent être
réalisées avec les dispositifs classiques, Schlumberger, Wenner, dipôle-dipôle, etc.
Suite de l’opération : faire une implantation de forage.
c) Profondeur d’investigation
Rho X y Z Sondage
915,2 3733443 665015
962 3733436 665025
905,21 3733429 665032
836,56 3733422 665039
933,23 3733413 665047
860 3733407 665053
948,68 3733401 665060
941,87 3733393 665068
926,91 3733387 665074
810,65 3733380 665082
863,53 3733373 665089
1409,23 3733367 665073
1478,68 3733361 665102
2155,97 3733355 665110
2305,42 3733351 665117
1625,71 3733337 665126
992,23 3733326 665141
1162,67 3733320 665149
1099,22 3733313 665157
964,69 3733303 665157
745,5 3733306 665166 SE1
752,38 3733301 665175
906,47 3733294 665189
2500
Résistivité apparente (Ω.m)
N132°
2000
1500 SE1
1000
500 L1
0
0 50 100 150 200 250
Pas de mesure (m)
L’Etat de Côte d’Ivoire, par le biais du MIE, a décidé de l’alimentation en eau potable du
Canton Guébié (Ex Région du Fromager) dans le cadre du projet BID. A cet effet, une série
de forage doivent être réalisées. Mais la réalisation de ces forages est précédée par une étude
géophysique. Le tableau ci-dessous montre les données d’un traîné électrique acquises avec
un dispositif Wenner.
X (m) 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 110
ρa (Ω.m) 2 568 2 640 2 848 3 006 2 143 3 889 2 756 1 870 752 755 1 157
X (m) 110 120 130 140 150 160 170 180 190 200
ρa (Ω.m) 2 730 5 349 6 914 6 390 5 723 5 448 4 500 3 211 3 548 3 218
Selon vous quels sont les types d’anomalies qui sont susceptibles d’être rencontrées ?
b) Dites quelles sont les structures géologiques qui nous intéressent dans le cadre de cette
campagne, justifiez votre réponse.
c) A l’aide de flèches verticales, localiser sur la courbe tracée, les zones d’anomalies
intéressantes.
3) Expliquer pourquoi la campagne géophysique a débuté par le trainé électrique.
4) Quelles seraient les différentes étapes de la suite de votre travail en tant que membre de
l’équipe.
Conclusion
La prospection électrique est une technique d’exploration géophysique basée sur les
variations de résistivité du sous-sol, utilisant la mesure en surface et la différence de potentiel
existantes entre les différentes électrodes du dispositif de mesure. Le rapport de ces deux
paramètres permet de calculer la résistivité des terrains sous-jacents.
Le traîné électrique qui permet d’obtenir des profils et des cartes de résistivités
apparentes ;
Le sondage électrique qui permet d’obtenir la succession verticale des résistivités
vraies.
KV
I
3) Vrai
Partie B – Problème
Les ondes P sont appelées ondes longitudinales parce que les particules se déplacent parallèlement à la
direction de propagation de l’onde
Différence AM = MN = NB = a AM = NB ≠ MN