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TRAITEMENT ET
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VALORISATION DES
dfghjklzxcvbnmqwertyuiopasdfghjlaveriebn
mrésidusqwertyuiopasdfghjklgranulométrie
MINERAIS
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1 DOUMBIA TANGUY Traitement des Minerais Filière : Mines, Géologie et Pétrole
CHAPITRE I DEFINITION ET OBJET DU TRAITEMENT ET DE LA VALORISATION
DES MINERAIS
I. Place du traitement des minerais
L’industrie minière est un vaste champ de travaux scientifiques technique et industriel ayant pour but
d’approvisionner le marché mondial en matière première.
Elle se résume en deux grandes opérations que sont la recherche minière et l’exploitation minière.
La première se charge de démontrer l’existence d’un gisement. Elle se fait selon 5 phases :
✓ La documentation ou approche du sujet ;
✓ la recherche d’indices et d’anomalies ;
✓ le contrôle des indices et anomalies ;
✓ la reconnaissance du corps minéralisé ;
✓ l’évaluation du gisement (calcul les réserves et les teneurs, définition du traitement approprié, choix de
la méthode d’exploitation et étude de la rentabilité du projet).
Si le projet est viable et que les capitaux sont réunis, on passe à la seconde opération.
La seconde consiste à mettre en œuvre des travaux et techniques en vue d’extraire la (les) substance(s) utile(s)
pour en disposer à des fins utilitaires et commerciales. Elle se fait en 5 phases :
✓ le développement ;
✓ l’extraction ;
✓ le chargement et le transport ;
✓ le traitement et ;
✓ la commercialisation.
On comprend donc que le traitement des minerais est une phase de l’exploitation minière.
II. Définition du minerai en rapport avec le traitement et la valorisation des minerais
La notion même de minerai est liée aux techniques de traitement. Selon le dictionnaire de géologie, c’est "un
ensemble rocheux contenant des substances utiles en proportion suffisante pour justifier une exploitation".
La réalisation d’une exploitation trouve sa justification dans l’existence d’un traitement permettant d’extraire
la (les) substance(s) utile(s) dans des proportions suffisantes, sous une forme utilisable et à des coûts moindres
par rapport aux profits. La justification d’une exploitation minière se situe donc au niveau du traitement.
En reprenant la définition du minerai, on dira : les minéraux utiles sont généralement dispersés dans des
roches sans valeur. Dans le cas où un traitement de valorisation est économiquement envisageable, on se
trouve en présence d’un minerai.
III. But du traitement et de la valorisation des minerais
Le constat actuel est que les gisements directement commercialisables sans traitement (certains minerai de
manganèse, la bauxite) sont très rares. D’où l’importance de techniques de traitement.
Dans le cas des gisements d’or et de diamant ou autres, il faut forcement séparé ces substances utiles de la
gangue pour pouvoir les utiliser et les vendre.
Le traitement des minerais dans ce cas transforme le minerai pour le rendre utilisable et marchand.
Certains minerais présentent des situations commerciales particulières.
Par exemple, à la teneur t1, un minerai M vaut 5000 F/g. Lorsque la teneur t1 augmente de 10%, le minerai M
vaut 10000 F/g.
Déduction : le prix est multiplié par 2 pour une augmentation de la teneur de seulement 10%. Or généralement,
lorsqu’ on examine les cours mondiaux, le coût est proportionnel à la teneur. C’est-à-dire que si la teneur
augmente de 10%, le prix augmente de 10%. Le prix de vente augmente donc régulièrement avec la teneur de
substances utiles et diminue régulièrement avec la teneur en impuretés. Mais dans certains cas comme dans celui
de l’exemple, il augmente plus vite que la teneur.
Pour des raisons donc de rentabilité, l’exploitant procédera à un traitement pour augmenter la teneur du
minerai. Le traitement dans ce cas est allé au-delà de rendre le produit utilisable et marchand mais a augmenté
sa valeur. Le minerai chimique de manganèse de l’Imini (Maroc) en est un bon exemple.
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On retient alors la conclusion suivante : Le but du traitement et de la valorisation des minerais est de
transformer les produits bruts ou tout venant extraits des mines pour les rendre utilisable et marchands ou
quelque fois augmenter leur valeur.
IV. Propriétés physiques des minéraux
Ce sont les éléments physiques caractéristiques des minéraux. Ces éléments distinguent les minéraux, les
particularisent.
Cependant la propriété physique se laisse constater sans transformer le corps (par exemple le soufre est un solide
de couleur jaune) tandis qu’on ne peut constater une propriété chimique que si le corps est transformé en un
autre corps (les graisses peuvent être transformées en savon, l’alcool en combustible).
Dans la minéralurgie ou concentration des phases minérales valorisables, les propriétés physiques servent à
l’application des techniques de séparation basée sur les différentes propriétés physiques des minéraux.
Exemple : La susceptibilité magnétique, la densité, la broyabilité (fragilité, friabilité), la dimension, la forme,
la couleur, l’éclat, le rayonnement induit ou naturel, le comportement au chauffage (décrépitation, variation de
perméabilité, magnétisme, électrisation), la fusion.
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CHAPITRE II SCHEMA D’UNE UNITE DE TRAITEMENT
Le minerai extrait des mines est soumis successivement à tout ou partie des opérations suivantes :
✓ La préparation mécanique du minerai
✓ La concentration.
Par ailleurs, il faut savoir que le traitement produit un concentré et un résidu. La trop grande quantité des
rejets exige des travaux qui vont conduire à l’évacuation ou à la mise en dépôt de ces résidus.
I. La préparation mécanique du minerai
La préparation mécanique du minerai assure la libération des minéraux constituant le minerai. Le minerai est
concassé, broyé, débourbé, criblé, classé. Il n’est pas toujours soumis à toutes ces opérations.
Le concassage brise les blocs de minerais et produit des grains de l’ordre du cm, admissible dans les broyeurs.
Il s’effectue presque toujours à sec mais peut être également réalisé par voie humide. Il peut être réalisé
plusieurs fois : on dit alors qu’il est étagé.
Le broyage réalise les réductions ultérieures si elles sont nécessaires. Il produit des particules de l’ordre
millimétrique ou micrométrique. Il peut se faire à sec ou à eau.
Ces deux opérations sont généralement accompagnées de techniques de classement :
✓ Classement par dimension (ou criblage ou tamisage)
✓ Classification (opération qui permet de repartir des particules de tailles inferieures au mm selon leur vitesse
de chute dans un fluide) : Elle peut se faire dans un liquide (hydraulique) ou dans un gaz (pneumatique).
Le débourbage qui intervient avant ou après le concassage, permet de débarrasser le minerai de l’argile dont
les particules, schlammes (particules trop fines <10 µm), sont mises en suspension dans l’eau qui les entraine.
II. La concentration
Cette opération permet de concentrer des minéraux de valeur sous forme de produits marchands appelés
concentrés. Ce stade conduit à une séparation des minéraux de valeur, des minéraux non utiles (la gangue).
La concentration fait appel à des procédés.
Les plus courants, en dehors du triage à la main (scheidage) qui tend à disparaitre, sont :
✓ Les procédés gravimétriques et densimétriques,
✓ la flottation,
✓ la séparation magnétique,
✓ la séparation électrostatique.
L’adoption d’un procédé ou d’un autre dépend des propriétés spécifiques des minéraux à séparer.
La galène par exemple, peut être séparée par des procédés gravimétriques lorsqu’elle se présente en grains
relativement gros ; lorsqu’elle est finement disséminée, la flottation s’imposera).
Des conditions d’efficacité et de prix de revient (presque toujours contradictoires) interviennent également dans
le choix du procédé adopté.
III. Evacuation ou mise en dépôt des résidus
Les minerais métalliques sont composés presqu’entièrement de matériaux non métalliques et contiennent
souvent des métaux toxiques indésirables (comme le cadmium, le plomb et l’arsenic). Le processus
d’enrichissement génère des masses considérables de déchets appelé résidus qui sont les rejets d’un minerai
après qu’il a été broyé et que les métaux désirés aient été extraits.
Ces rejets (cyanure (Au) ou acide sulfurique (Cu)) peuvent poser des problèmes difficiles à résoudre.
Si un projet minier implique l’extraction de quelques centaines de millions de tonnes de minerai, il générera une
quantité similaire de résidus. Il est nécessaire de les évacuer ou les déposer assez loin pour qu’ils ne gênent pas.
Par ailleurs, il faut trouver le lieu de dépôt ou d’évacuation, ce qui n’est pas toujours aisé.
Les deux principaux facteurs à prendre en compte dans l’élimination des résidus sont la sécurité et le coût. La
sécurité concerne à la fois les caractéristiques (physiques) de la décharge ou du bassin où ils sont déposés et le
risque qu’ils peuvent présenter pour la santé et l’environnement. Les stériles doivent être éliminés de la façon
la moins coûteuse possible sans que la sécurité ne soit compromise.
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Les options d’évacuation des résidus incluent : (1) l’utilisation de bassins de décantation des résidus miniers ou
‘bassin de réception des résidus’ ; (2) l’assèchement et l’évacuation des résidus secs comme remblai ; et (3)
l’entreposage sous-marin des résidus.
La première option est de loin l’option la plus couramment utilisée, mais la seconde est, dans la plupart des cas,
l’option préférable du point de vue environnemental. La troisième option est parfois proposée pour des mines
situées près des environnements de mer profonde, ou dans de rares cas dans les lacs d’eau douce.
Fig. 1 : Evacuation des résidus : (g) drainage minier acide (la couleur orange est donnée par les oxydes
et hydroxydes de fer chargés en arsenic) ; (d) exemple de petit bassin de décantation de résidus
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CHAPITRE III CLASSIFICATION DES TECHNIQUES DE TRAITEMENT DES
MINERAIS
I. Les trois grandes familles de techniques de traitement
Il y’a trois grande familles de techniques de traitement ayant chacune un but spécifique.
TABLEAU DE CLASSIFICATION
Familles Techniques associées Objectif principal
Techniques de • Concassage Réduire en granulométrie la roche à un certain
fragmentation • Broyage degré de libération
Obtenir une granulométrie spécifique en vue
• Criblage ou tamisage
Techniques de d’une commercialisation ou pour disposer d’une
• Classification hydraulique
classification granulométrie favorable à d’autres modes de
• Classification pneumatique traitement
• Séparation gravimétrique et densimétrique
• Séparation magnétique
• Séparation électrostatique
Techniques de • Séparation optique Séparer les grains de substances utiles des grains
séparation • Radiométrie mixtes et des grains de gangue
• Hydrométallurgie
• Bio métallurgie
• Pyrométallurgie
Fragmentation
Blocs de roche
Séparation Concentré
A travers cette classification, on comprend bien que ces techniques de traitement ne suivent pas un ordre
aléatoire ou hasardeux.
En aval (fin de traitement), les techniques de classification sont en général couplées avec celles de séparation.
En amont, les techniques de fragmentation sont aussi souvent couplées avec les techniques de classification.
Ce qu’il faut retenir, c’est que logiquement l’efficacité d’une technique de traitement influence celle de
l’autre technique qui lui est associée. Il faut donc considérer le processus de traitement par rapport à toutes les
techniques dans leur ensemble et non individuellement.
Par exemple, on ne pourra pas coupler une technique de traitement fonctionnant à 300 t/h avec une n’acceptant
que 1t/h.
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II. Les rejets
Les rejets ou résidus du traitement constituent parfois des masses considérables pouvant poser des problèmes
difficiles à résoudre. Il est nécessaire de les évacuer ou les déposer assez loin pour qu’ils ne genet pas.
Par ailleurs, il faut trouver le lieu de dépôt ou d’évacuation, ce qui n’est pas toujours aisé.
III. Granulométrie-finesse de broyage
1- Définition/objet
La fragmentation ne peut se faire sans qu’on ait au préalable déterminé le niveau de réduction que l’on veut
atteindre. Ce niveau ou degré de libération est la finesse de broyage.
Fragmentation
Blocs de roche
Il faut avoir défini au préalable la
dimension qu’on veut atteindre après
réduction : c’est la finesse de broyage
Certains procédés de séparation ne peuvent se faire efficacement que sur des grains de dimensions bien
déterminées. Il faut donc pouvoir mesurer et définir les caractéristiques du minerai quant aux dimensions de ses
constituants. Ce sera l’objet de la granulométrie.
La granulométrie est le terme décrivant les caractéristiques de dimension et de forme de granules ou autres
particules pris individuellement.
On peut encore la définir comme étant la répartition de dimension de granules à l’intérieur d’un produit (spectre
granulométrique).
2- Analyse granulométrique
But de l'essai
L'analyse granulométrique permet de déterminer la grosseur et les pourcentages pondéraux respectifs des
différentes familles de grains constituant les échantillons.
Principe de l'essai
L'essai consiste à classer les différents grains constituants l'échantillon en utilisant une série de tamis, emboîtés
les uns sur les autres, dont les dimensions des ouvertures sont décroissantes du haut vers le bas. Le matériau
étudié est placé en partie supérieure des tamis et les classements des grains s'obtiennent par vibration de la
colonne de tamis.
Les tamis sont construits par la même firme et constituent une série de tamis. Il y’en a plusieurs
(ISO/DIN/UNE/BS/AFNOR/TYLER). Pour un travail d'essai aux résultats reproductibles, il est conseillé d'utiliser
une machine à tamiser électrique qui comprime un mouvement vibratoire horizontal, ainsi que des secousses
verticales, à la colonne de tamis.
On emboite les tamis les uns sur les autres, dans un ordre tel que la progression des ouvertures soit croissante
du bas de la colonne vers le haut. Un couvercle sera disposé en haut de la colonne afin d'interdire toute perte
de matériau pendant le tamisage.
On appellera tamisât le poids du matériau passant à travers un tamis donné et refus le poids de matériau retenu
par ce même tamis. Le matériau étudié est versé en haut de la colonne de tamis.
7 DOUMBIA TANGUY Traitement des Minerais Filière : Mines, Géologie et Pétrole
Fig. 5 : Balance de précision Fig. 6 : Autres matériels : étuve (g) et four (d).
Refus au tamis 1
𝑴𝑻
Echantillon de m1
minerai tout-venant 𝝋𝟏
Faire passer le produit
sur une série de tamis Refus au tamis 2
m2
𝝋𝟐
Refus au tamis i
mi
𝝋𝒊
Refus au tamis n
mn
𝝋𝒏
Refus au tamis f
mf
𝝋𝒇
On pèse les produits restants sur les tamis (refus). Le refus du tamis ayant la plus grande maille est pesé. Le
refus du tamis immédiatement inférieur est pesé avec le refus précédent. Cette opération est poursuivie pour
tous les tamis pris dans l'ordre des ouvertures décroissantes. Ceci permet de connaître la masse des refus cumulés
aux différents tamis. Le tamisât présent sur le fond de la colonne de tamis est également pesé. La somme des
refus cumulés mesurés sur les différents tamis et du tamisât sur le fond (fillers) doit coïncider avec le poids de
l'échantillon introduit en tête de colonne. On reporte ces valeurs dans un tableau comme suit :
𝑚𝑖
i 𝑚𝑖 𝑃𝑖 = × 100 𝑃1 + 𝑃2 + ⋯ + 𝑃𝑖 100 − (𝑃1 + 𝑃2 + ⋯ + 𝑃𝑖 )
𝑀𝑇
𝑚𝑛
n 𝑚𝑛 𝑃𝑛 = × 100 𝑃1 + 𝑃2 + ⋯ + 𝑃𝑖 + ⋯ + 𝑃𝑛 100 − (𝑃1 + 𝑃2 + ⋯ + 𝑃𝑖 + ⋯ + 𝑃𝑛 )
𝑀𝑇
𝑚𝑓
f 𝑚𝑓 𝑃𝑓 = × 100 100 0
𝑀𝑇
On retient que l’analyse granulométrique permet d’étudier la répartition de la taille des grains dans le produit
(minerais). Elle se fait par tamisage d’un échantillon prélevé sur le minerai. Elle se traduit par un tableau et une
courbe. C’est à partir de la courbe granulométrique que l’on peut observer la proportion des grains en fonction
de leur taille dans le produit.
Remarque :
Pour les sols fins (d<80 μm), l'analyse se fait par densimétrie (précipitation des grains) ;
Pour les sols grenus, l'analyse se fait par passage dans une série de tamis.
Détermination de la finesse de broyage à partir de la courbe granulométrique
Ouverture des
mailles (mm)
C’est une courbe complémentaire représentant le poids des fractions en pourcentage en fonction de l’ouverture
des mailles. Il permet d’étudier la répartition des grains en fonctions de leur taille.
10 DOUMBIA TANGUY Traitement des Minerais Filière : Mines, Géologie et Pétrole
Notion de taille effective et de coefficient d’uniformité (U)
Soient D10 et D60 des mailles.
D60 : taille effective ou maille théorique par laquelle passe 60 % des particules = dimension des grains
correspondant à 60% de tamisât ;
D10 : taille effective ou maille théorique par laquelle passe 10 % des particules dimension des grains correspondant
à 10% de tamisât.
1- Rendement-Taux de concentration
Le traitement des minerais produit un concentré et un résidu.
Une estimation de ces deux produits exige des chiffres qui vont caractériser le traitement. Ces chiffres sont
importants et permettent de déterminer :
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• La proportion du concentré dans le tout venant à l’alimentation (rendement poids) ;
• L’efficacité du traitement ou le taux de récupération (rendement métal) ;
• L’enrichissement du minerai après concentration ou traitement (taux de concentration).
Soient :
𝑨 = 𝑙𝑒 𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠 à 𝑙’𝑎𝑙𝑖𝑚𝑒𝑛𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 (𝑜𝑢 𝑑𝑢 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑣𝑒𝑛𝑎𝑛𝑡) 𝒂 = 𝑙𝑎 𝑡𝑒𝑛𝑒𝑢𝑟 à 𝑙’𝑎𝑙𝑖𝑚𝑒𝑛𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 (𝑜𝑢 𝑑𝑢 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑣𝑒𝑛𝑎𝑛𝑡)
{ 𝑪 = 𝑙𝑒 𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠 𝑑𝑢 𝑐𝑜𝑛𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟é { 𝒄 = 𝑙𝑎 𝑡𝑒𝑛𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑐𝑜𝑛𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟é
𝑹 = 𝑙𝑒 𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠 𝑑𝑢 𝑟é𝑠𝑖𝑑𝑢 𝒓 = 𝑙𝑎 𝑡𝑒𝑛𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑟é𝑠𝑖𝑑𝑢
Rendement poids
𝑪 𝒑𝒐𝒊𝒅𝒔 𝒅𝒖 𝒄𝒐𝒏𝒄𝒆𝒏𝒕𝒓é
𝑹𝒑 = × 𝟏𝟎𝟎 = × 𝟏𝟎𝟎
𝑨 𝒑𝒐𝒊𝒅𝒔 à 𝒍′𝒂𝒍𝒊𝒎𝒆𝒏𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏
Rendement métal : C’est la proportion de métal ou de substance utile qui a pu être récupérée dans le
minerai.
𝒑𝒐𝒊𝒅𝒔 𝒅𝒆 𝒎é𝒕𝒂𝒍 𝒐𝒖 𝒅𝒆 𝒔𝒖𝒃𝒔𝒕𝒂𝒏𝒄𝒆 𝒖𝒕𝒊𝒍𝒆 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒍𝒆 𝒄𝒐𝒏𝒄𝒆𝒏𝒕𝒓é
𝑹𝒎 = × 𝟏𝟎𝟎
𝒑𝒐𝒊𝒅𝒔 𝒅𝒆 𝒎é𝒕𝒂𝒍 𝒐𝒖 𝒅𝒆 𝒔𝒖𝒃𝒔𝒕𝒂𝒏𝒄𝒆 𝒖𝒕𝒊𝒍𝒆 à 𝒍′ 𝒂𝒍𝒊𝒎𝒆𝒏𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏
𝒒𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é 𝒅𝒆 𝒔𝒖𝒃𝒔𝒕𝒂𝒏𝒄𝒆 𝒖𝒕𝒊𝒍𝒆 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒍𝒆 𝒄𝒐𝒏𝒄𝒆𝒏𝒕𝒓é
= × 𝟏𝟎𝟎 𝑎𝑣𝑒𝑐:
𝒒𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é 𝒅𝒆 𝒔𝒖𝒃𝒔𝒕𝒂𝒏𝒄𝒆 𝒖𝒕𝒊𝒍𝒆 à 𝒍′ 𝒂𝒍𝒊𝒎𝒆𝒏𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏
𝑃𝑜𝑖𝑑𝑠 𝑑𝑒 𝑚é𝑡𝑎𝑙 𝑜𝑢 𝑑𝑒 𝑠𝑢𝑏𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑢𝑡𝑖𝑙𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟é = 𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠 𝑑𝑢 𝑐𝑜𝑛𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟é × 𝑡𝑒𝑛𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑐𝑜𝑛𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟é
=𝑪×𝒄
𝑃𝑜𝑖𝑑𝑠 𝑑𝑒 𝑚é𝑡𝑎𝑙 𝑜𝑢 𝑑𝑒 𝑠𝑢𝑏𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑢𝑡𝑖𝑙𝑒 à 𝑙 𝑎𝑙𝑖𝑚𝑒𝑛𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 = 𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠 à 𝑙 ′ 𝑎𝑙𝑖𝑚𝑒𝑛𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 × 𝑡𝑒𝑛𝑒𝑢𝑟 à 𝑙 ′ 𝑎𝑙𝑖𝑚𝑒𝑛𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
′
= 𝑨×𝒂
𝑪×𝒄
𝑫′ 𝒐𝒖 ∶ 𝑹𝒎 = × 𝟏𝟎𝟎
𝑨×𝒂
Taux de concentration :
𝒕𝒆𝒏𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒖 𝒄𝒐𝒏𝒄𝒆𝒏𝒕𝒓é 𝒄
𝑻= × 𝟏𝟎𝟎 = × 𝟏𝟎𝟎
𝒕𝒆𝒏𝒆𝒖𝒓 à 𝒍′𝒂𝒍𝒊𝒎𝒆𝒏𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒂
𝑹𝒑 , 𝑹𝒎 𝑒𝑡 𝑻 𝑐𝑎𝑟𝑎𝑐𝑡𝑒𝑟𝑖𝑠𝑒𝑛𝑡 𝑝𝑎𝑟𝑓𝑎𝑖𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑙 ′ é𝑓𝑓𝑖𝑐𝑎𝑐𝑖𝑡é 𝑑𝑢 𝑡𝑟𝑎𝑖𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡
Dans la pratique, les valeurs connues, évaluées, mesurées sont le poids du concentré et les teneurs. Il faut donc
évaluer les rendements poids et métal en fonction de ces valeurs. Il est évident que :
𝐴 = 𝐶 + 𝑅 (1)
{
𝐴 × 𝑎 = 𝐶 × 𝑐 + 𝑅 × 𝑟 (2)
(1) → 𝑅 = 𝐴 − 𝐶 (3)
𝐸𝑛 𝑟𝑒𝑚𝑝𝑙𝑎𝑐𝑎𝑛𝑡 𝑅 = 𝐴 − 𝐶 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙 ′ 𝑒𝑞𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛(2), 𝑜𝑛 𝑜𝑏𝑡𝑖𝑒𝑛𝑡 ∶
𝐴 × 𝑎 = 𝐶 × 𝑐 + (𝐴 − 𝐶) × 𝑟
𝐴×𝑎 =𝐶×𝑐+𝐴×𝑟−𝐶×𝑟
𝐴×𝑎−𝐴×𝑟 = 𝐶×𝑐−𝐶×𝑟
𝐴(𝑎 − 𝑟) = 𝐶(𝑐 − 𝑟)
(𝒂 − 𝒓) 𝑪
= = 𝑹𝒑
(𝒄 − 𝒓) 𝑨
(𝒂 − 𝒓) 𝑪
𝑂𝑛 𝑎 𝑑𝑜𝑛𝑐 ∶ 𝑹𝒑 = = (4)
(𝒄 − 𝒓) 𝑨
𝑪×𝒄 𝑪 𝒄
𝑃𝑎𝑟 𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑢𝑟𝑠, 𝑜𝑛 𝑠𝑎𝑖𝑡 𝑞𝑢𝑒 ∶ 𝑹𝒎 = = × (5)
𝑨×𝒂 𝑨 𝒂
(𝑎 − 𝑟) 𝐶
𝐸𝑛 𝑟𝑒𝑚𝑝𝑙𝑎𝑐𝑎𝑛𝑡 = 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙 ′ 𝑒𝑞𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 (5), 𝑜𝑛 𝑜𝑏𝑡𝑖𝑒𝑛𝑡
(𝑐 − 𝑟) 𝐴
(𝒂 − 𝒓) 𝒄 (𝒂 − 𝒓)𝒄
𝑹𝒎 = × = (6)
(𝒄 − 𝒓) 𝒂 (𝒄 − 𝒓)𝒂
12 DOUMBIA TANGUY Traitement des Minerais Filière : Mines, Géologie et Pétrole
𝑅𝑒𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑹𝒑 , 𝑹𝒎 𝑒𝑡 𝑻 ∶ 𝑹𝒎 = 𝑹𝒑 × 𝑻 (7)
Remarque : Ces formules sont utilisables lorsque le traitement d’un minerai ne donne qu’un seul produit utile.
Lorsque l’on obtient deux ou plusieurs de ces produits, il existe des formules analogues mais d’un emploi délicat.
Il sera toujours possible de considérer séparément chaque produit.
2- Point de vue économique
Du point de vue économique, la préparation mécanique des minerais fait partie d’un grand ensemble, très
complexe qui part de l’exploration minière jusqu’aux traitements métallurgique ou chimique ultérieures et ou
intervienne l’éloignement des marchés et les frais de transport Dans chaque cas, il est nécessaire de procéder
d’une part à une étude de cet ensemble et d’autre part, à une étude économique pour déterminer la
concentration qui donnera le profit maximum (optimum).
Il s’agit de déterminer la rentabilité du traitement. Pour cela il faut prendre en compte la recherche minière et
l‘exploitation minière dans toutes les dépenses qui ont été effectués.
Cela se fait à la fin de la recherche minière dans un premier temps avec l’étude de faisabilité qui évalue la
rentabilité ou non de l’exploitation.
Pendent le traitement et en fin de traitement, un rapport de rentabilité est élaboré pour vérifier réellement si
l’exploitation est rentable.
Recherche Exploitation
minière (A) minière
Usines métallurgique de
manière générale (F)
𝑽𝒆𝒏𝒕𝒆 𝒅𝒆 𝑭 − [𝒄𝒐û𝒕 𝒅𝒆 (𝑨) + 𝒄𝒐û𝒕 𝒅𝒆 (𝑩) + 𝒄𝒐û𝒕 𝒅𝒆 (𝑪) + 𝒄𝒐û𝒕 𝒅𝒆 (𝑫) + 𝒄𝒐û𝒕 𝒅𝒆 (𝑬) + 𝒄𝒐û𝒕 𝒅𝒆 (𝑭)] ≫ 0
13 DOUMBIA TANGUY Traitement des Minerais Filière : Mines, Géologie et Pétrole
CHAPITRE IV : FRAGMENTATION (CONCASSAGE BROYAGE)
Comminution
le Mode de
Fragmentation
des roches
Pour
II. Caractéristiques
La
fragmentation
se fait à
partir de
force de
contact ou de
champ de
compression
Toutes ces
forces sont
fonction de:
Paramètre Vitesse de
intrinsèque de la déformation
roche ( Nature)
Nombre et
direction des
forces
1- Paramètres intrinsèques ou Nature du matériau
Ils déterminent la réaction du matériau lors de la déformation.
15 DOUMBIA TANGUY Traitement des Minerais Filière : Mines, Géologie et Pétrole
Les relations entre minéraux ainsi que les plans de clivage sont les endroits où les fissures vont se propager
sous l’action des forces pour désintégrer la roche.
Les concasseurs à cône sont juste une variation du concasseur giratoire, avec quelques différences :
• Forme différente de la tête principale du concasseur et de la coquille extérieure.
• Supporté à la base.
• Concassage tertiaire et quaternaire avec le giradisc qui permet d'obtenir des sables
• Concassage similaire à celui d’un concasseur à marteau.
20 DOUMBIA TANGUY Traitement des Minerais Filière : Mines, Géologie et Pétrole
3- Concasseurs à cylindre
Ici la matière à broyer est écrasée par 2 cylindres en rotation (5 à 10 m/s). Ce sont des matériels qui peuvent
traiter des matériaux humides et collants (par exemple l'argile). On distingue différentes applications de ce type
de matériel en fonction de l'aspect du revêtement des cylindres :
• Cylindres à grosses dents, pour du concassage primaire,
• Cylindres dentés pour du secondaire,
• Cylindres cannelés ou lisses pour concassage de finition
Leur grand désavantage est qu'afin d'obtenir un rapport de réduction raisonnable, des tambours ou cylindres très
grands doivent être utilisés.
Concasseur à cylindres
4- Concasseurs par impacts ou à choc
Concasseurs à percussion (à axe horizontal ou à marteaux)
La matière à concasser est projetée sur des écrans de choc grâce à l'action de percuteurs ou marteaux. Un
cylindre rotatif avec de grands marteaux est emballé dans un grand tambour rayé. Le matériau concassé tombe
par des perforations à la base du concasseur. Les particules qui ne sont pas assez petites pour passer continueront
à faire un cycle par le concasseur jusqu'à ce qu'elles soient assez petites. Ils sont déconseillés pour des produits
abrasifs et durs et ils produisent beaucoup de fines.
Remarque :
✓ Les concasseurs primaires ramènent le tout venant à une taille qui convient au transport. Ce sont les
concasseurs à mâchoire et concasseurs giratoire. Le choix entre les deux est dicté par la plus grande dimension
d'alimentation, la production demandée et L’économie de l’exploitation.
✓ Les concasseurs secondaires sont habituellement des concasseurs à cône mais les concasseurs à percussion
et ceux à rouleau sont parfois utilisés. Les facteurs affectant leur choix comprennent la capacité, la dimension
d'alimentation, la taille de produit et le rapport de réduction désiré.
Les caractéristiques générales des concasseurs sont présentées dans le tableau suivant :
Rapport de
Type de concasseur Dimension maximale entrée (mm) Capacité(t/h) Type de matériau
réduction
Mâchoires 2500 4à6 4000 Dur et peu collant
Giratoires primaires 1600 4à5 7000 Dur et peu collant
Giratoires secondaires 750 5à8 3000 Dur et peu collant
Cônes tête standard 450 5à8 3000 Dur et peu collant
Cônes tête courte 175 4à7 1500 Dur et peu collant
A cylindres 0,05 à 0,6 de diamètre du cylindre 4 2000 Dur et collant
Pas abrasif et Fragile aux
A percuteurs rigides 2000 8 à 15 1200
chocs
A axe vertical 150 4à5 700 Fragile aux chocs et Abrasif
5- Atelier de concassage
Concasseur primaire
Trémie de réception (à mâchoire)
du tout-venant
Distributeur
Convoyeurs (transporteurs à
courroies / bandes convoyeuses)
Produit final
Concasseur secondaire
22 DOUMBIA TANGUY Traitement des Minerais Filière : Mines, Géologie et Pétrole
Evite
Broyeurs à boulets : Un broyeur à boulets est un cylindre contenant des boulets en acier pour le broyage. Il broie
le matériau lorsqu’il tourne. La rotation entraine les boulets à se déplacer dans le cylindre sur le matériau pour
être broyé. L’action de broyage se fait par impact.
Type de broyeur Dimension entrée (µm) Dimension sortie (µm) Capacité(t/h) Puissance installée (Kw)
A cylindres 5000 500 250 2 à 300
Presses à rouleaux 5000 40 700 220 à 1800
Verticaux à meules 25000 100 60 90 à 900
Pendulaires 20000 60 120 7,5 à 700
A barres 40000 300 300 5 à 1500
A boulets 25000 100 300 5 à 1500
Tubes broyeurs 25000 40 40 5 à 8200
Semi autogènes 150000 100 350 15 à 6000
Autogènes 300000 200 350 15 à 9000
Les broyeurs vibrants, dans lesquels on impose à la chambre de broyage des vibrations ;
Les broyeurs à billes (broyeurs à boulets)
Les broyeurs à billes à circulation forcés : il s’agit de broyeurs verticaux ;
Les broyeurs à billes à cuve et rotor coniques : ce sont des chambres de broyage qui sont des cuves de forme
coniques avec un rotor également conique.
3- Broyeurs à jets d’air (broyage pneumatique)
Le broyage résulte d’une action d’éclatement et d’impact. Il n’y a pas de corps broyant. Ce sont des broyeurs
autogènes. Le principe consiste à accélérer les particules solides en les injectant par des buses (jets d’air).
Type de broyeur Dimension entrée (µm) Dimension sortie (µm) Capacité(t/h) Puissance installée (Kw)
A billes à agitateur 100 1 2 2,5 à 200
A circulation forcée 100 5 4 1 à 700
A jets d'air 1000 10 3 1 à 500
Par voie indirecte, basée sur la vitesse de sédimentation (ou vitesse de chute) des particules dans un fluide
(eau ou air) : C'est la classification. On parle de classification hydraulique pour l'eau et de classification
pneumatique pour l'air. La classification est adoptée pour les grains mesurant moins de 1 mm et allant jusqu'à
quelques dizaines de microns.
C. Criblage/ Tamisage
Le criblage est une opération qui permet séparer les fragments de matière suivant leur dimension, en deux ou
en plusieurs parties. Pour cela, on utilise une surface perforée qui laisse passer les fragments de dimensions
inférieures à la maille de perforation et qui retient ceux de dimensions supérieures.
On réserve le terme de criblage à la séparation grossière (> 1-5 cm), et le terme de tamisage à la séparation plus
fine (jusqu'au micron).
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1- Principaux facteurs intervenant dans le criblage
La vitesse de passage des grains de dimensions inférieures à la maille de criblage, la précision de classement
dépendent de certains facteurs. Ce sont :
✓ la largeur de la maille de criblage,
✓ la forme des ouvertures,
✓ la dimension relative des grains et des mailles,
✓ l'angle d'attaque des grains,
✓ l'humidité qui réduit souvent l’efficacité du criblage
2- Surface de crible
Il en existe trois catégories :
Les toiles tissées sont les plus utilisées. Elles sont normalement en aciers.
3- Cribles
Un crible est un appareil avec des ouvertures dimensionnées pour faire passer le maximum de grains de
dimensions inférieures au diamètre des ouvertures. Les grains qui passent constituent le passé. Passons en revue
trois types de cribles à savoir les cribles de laboratoire, les cribles rudimentaires et les cribles modernes.
a. Cribles de laboratoire
Ce sont des cribles utilisés en laboratoire de taille réduite.
Par exemple le crible de laboratoire RO-TAP est fait de plusieurs tamis superposés
avec des mailles décroissantes vers le bas. Ces tamis sont placés sur un plateau
animé d'un mouvement excentrique rapide. Le tamis supérieur reçoit les substances
et est coiffé d'un couvercle muni d'un caoutchouc sur lequel frappe une masselotte.
Ces deux actions (mouvement excentrique du plateau et coups de masselotte)
réalisent simultanément un mouvement latéral et un mouvement vertical rapide.
Fig. 14 : Rocker
✓ Table à grille
c. Cribles modernes
c.1. Grilles et cribles statiques ou fixes
Ce sont des grilles à barreaux parallèles qui sont utilisées en général pour les criblages grossiers (100 à 1000 mm).
Ce sont des grilles statiques donc utilisées sans énergie. Ils sont utilisés pour alimenter les concasseurs primaires
qu'ils protègent de trop gros morceaux. Ils peuvent être utilisées dans le criblage fin et ultrafin en voie humide.
Fig. 17 : Trommel
Supposons que :
Qs Qi Passé
Qt= Qs+ Qi
𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑸𝑷 = 𝑙𝑎 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑝𝑎𝑠𝑠é. 𝑂𝑛 𝑎: 𝑸𝒑 < 𝑸𝒊
𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑔𝑟𝑎𝑖𝑛𝑠 𝑞𝑢𝑖 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑝𝑎𝑠𝑠é𝑠 𝑸𝑷
𝑹𝒄𝒓 = 𝑹𝒑𝒂 = × 100 = × 𝟏𝟎𝟎
𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑔𝑟𝑎𝑖𝑛𝑠 𝑞𝑢𝑖 𝑑𝑒𝑣𝑟𝑎𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑝𝑎𝑠𝑠é𝑠 𝑸𝒊
Le rendement de criblage est le pourcentage de produits fins de l'alimentation (produits de taille inférieure à la
maille ) passant à travers le crible. On peut dire que le rendement de passage est aussi la proportion de produits
fins de l'alimentation passant au travers du crible.
a.2. L’efficacité de criblage ou rendement d'épuration des refus (e)
Qs QR (quantité de refus)
Qi Passé
Qt QP (quantité de passé)
Alimentation
𝑸𝒊𝑹 𝑸𝒊𝑹
𝑆𝑜𝑖𝑡𝑸𝒊𝑹 , 𝑙𝑎 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑠 𝑓𝑖𝑛𝑠 𝑟𝑒𝑠𝑡é𝑠 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒 𝑟𝑒𝑓𝑢𝑠. 𝑂𝑛 𝑎: 𝒓 = × 𝟏𝟎𝟎 𝑜𝑢 𝒓 =
𝑸𝑹 𝑸𝑹
L’efficacité de criblage 𝒆 = 𝟏𝟎𝟎 − 𝒓
1 m2
Surface du crible
C’est donc la quantité traitée par la cible en une heure, divisée par la surface du crible converti en m2, divisée
par la largeur ou diamètre de maille convertie en mm.
Exemple : Appareils Capacité de criblage (t/h.m2.mm)
Grilles fixes 0,5 à 25
Trommel 0,2 à 1
Grilles à secousses 0,8 à 4
Cribles vibrants 2 à10
Calcul : Quel est donc le tonnage traité par heure par m2 par un crible vibrant de maille 10 mm ?
Réponse :
𝒔 = 𝟏𝒎𝟐
𝑪 = 𝑪⁄𝑺 × 𝝓 ⇒ 𝑪 × 𝑺 × 𝝓 = 𝑸 𝒂𝒗𝒆𝒄 {
𝝓 = 𝟏𝟎 𝒎𝒎
𝐷′ 𝑎𝑝𝑟𝑒𝑠 𝑙𝑒 𝑡𝑎𝑏𝑙𝑒𝑎𝑢 𝑐𝑖 − 𝑑𝑒𝑠𝑠𝑢𝑠, 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑐𝑟𝑖𝑏𝑙𝑒𝑠 𝑣𝑖𝑏𝑟𝑎𝑛𝑡𝑠, 𝐶 𝑣𝑎𝑟𝑖𝑒 𝑑𝑒 2 à 10 𝑡/ℎ. 𝑚2 . 𝑚𝑚
𝑆𝑖 𝐶 = 2 ⇒ 𝑄 = 2 × 1 × 10 = 𝟐𝟎 𝒕𝒐𝒏𝒏𝒆𝒔 𝒑𝒂𝒓 𝒉𝒆𝒖𝒓𝒆 𝒑𝒂𝒓 𝒎𝟐
{
𝑆𝑖 𝐶 = 10 ⇒ 𝑄 = 10 × 1 × 10 = 𝟏𝟎𝟎 𝒕𝒐𝒏𝒏𝒆𝒔 𝒑𝒂𝒓 𝒉𝒆𝒖𝒓𝒆 𝒑𝒂𝒓 𝒎𝟐
5- Choix des appareils
Il tient compte :
✓ De la robustesse des appareils (surfaces criblantes très résistante)
✓ Entretien facile (remplacement facile des pièces d'usure en particulier les surfaces de cribles)
D. Classification
Les cribles ne sont pas efficaces pour le classement de grains de dimensions inférieures à 0,5 mm.
En dessous de cette dimension, on a recours aux classificateurs dont le fonctionnement est basé sur les
différences de vitesse de sédimentation des grains dans un fluide.
Les classificateurs sont rangés selon le type de fluide utilisé. Ainsi, on a :
✓ Le Gaz : classificateur pneumatique
✓ Le liquide : classificateur hydraulique
Le classement se fait, quel que soit le classificateur, sous l'effet de la force centrifuge ou de la pesanteur.
1- Classificateur pneumatique ou classificateur à air
La classification ou sélection pneumatique s’effectue à température ambiante, par la mise en suspension du
minerais fins dans un gaz (air ou autre) : Il s'agit de libérer le minerai fin dans du gaz.
On obtient ainsi deux fractions séparées de dimensions différentes :
✓ Une fraction de dimension supérieure à une dimension donnée.
✓ Une fraction de dimension inférieure à cette dimension cette dimension donnée.
Son principe est d’utiliser la différence pouvant exister entre les vitesses de chute des solides dans un gaz.
Les types de coupures que la classification pneumatique peut effectuer sont :
✓ Des coupures fines (1 à 100 µm)
✓ Des coupures grossières (inférieure ou égale à 250 µm)
La capacité maximale des appareils industriels de classification pneumatique peut-être de 100t/h.
Les coupures obtenues ne sont presque jamais parfaites car en plus du poids qui provoque la chute des particules,
il y a d'autres forces qui agissent sur le mélange gaz-solide. Ce sont :
✓ Les forces externes (gravité, magnétisme, électrostatique)
✓ Des forces internes (centrifugation, diffusion...).
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Avantage : capacité à traiter des matériaux secs ayant de larges dispersions granulométriques.
Les principaux appareils :
✓ Chambre de sélection à courant gazeux horizontal
✓ Chambre de sélection à courant gazeux vertical
✓ Appareil de conception mixte
Appareils utilisant la force centrifuge
✓ Cyclones statiques
✓ Sélecteurs mécaniques à spirale
✓ Sélecteurs mécaniques à rotors horizontaux
✓ Sélecteurs mécaniques à axe vertical
Les différentes applications de la classification pneumatique
✓ En circuit ouvert : en général pour le dépoussiérage
✓ En circuit fermé :
➢ Classification avant le broyage
➢ Régler la finesse du broyage.
✓ En cascade : pour obtenir différentes tranches granulométriques
2- Classification hydraulique ou classification à eau
L’objectif de la classification hydraulique est de séparer des particules solides en suspension (pulpe) en milieu
liquide en deux ou plusieurs fractions granulométriques différentes, par la seule action d'un champ gravitationnel
ou centrifuge (force provoquée pour déplacer les particules ou champ d'accélération).
Les principaux appareils sont les suivants :
Classificateurs gravitationnels à simples sédimentation (mécanique)
✓ Classificateurs à vis (75 µm coupure 800 µm)
✓ Classificateurs à râteaux (75 µm coupure 600 µm)
✓ Classificateurs à coupe (43 µm coupure 200 µm)
✓ Décanteurs/Epaisseurs
Classificateurs gravitationnels à simple sédimentation (non mécanique)
Ce sont des couloirs de classement pyramidaux ou coniques. Ce sont les plus simples de conception et plus anciens
utilisés dans l'industrie minière.
Classificateurs gravitationnels à injection d'eau claire
✓ Classificateurs à cône (mécanique ou non)
✓ Réservoirs classificateurs hydraulique
✓ Classificateurs à contre-courant
✓ Classificateurs à lit fluidisé
✓ Elutriateurs
Classificateurs centrifuges
✓ Cyclones
✓ Centrifugeuses.
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CHAPITRE VI : SEPARATION OU CONCENTRATION DES MINERAIS
Après la préparation mécanique du minerai, la concentration intervient : C’est l’étape de l’amélioration de la
teneur du minerai par la séparation entre la substance utile et la gangue.
Dans beaucoup de cas, il faut concentrer le minerai pour le rendre marchand mais, le plus souvent, c’est la
substance utile qui est mieux vendu sous forme de concentré (lingots, barres…).
La concentration sera possible en profitant des comportements entre les minéraux de natures différentes
lorsqu’ils sont soumis à des sollicitations extérieures. Les procédés de concentrations utilisent les différences
entre les propriétés des minéraux du minerai
Concentrés obtenus
Résultats
PROCEDES
GRAVIMETRIQUES
Objectifs:
1. Obtenir des concentrés définitifs (charbon, fer et minéraux lourds comme la wolframite ou la cassitérite).
2. Produire des préconcentrés permettant de réduire l’emploi de méthodes plus onéreuses (fluorine, barytine,
minerais métalliques, traitement des déchets, etc.).
Principe : Elle se fait à partir de la différence de vitesse de sédimentation entre les grains ou particules
constituant le minerais.
Quelques équipements :
PROCEDES
DENSIMETRIQUES
on parle de on parle de
plongeant ou sink flottant ou fliat
Ces procédés sont efficaces pour des grains de taille supérieure ou égale à 0,2 mm et ayant une différence de
densité considérable. Ils permettent également la séparation efficace pour des corps de différences de densité
égale à 0,01 mm. On concentre ainsi la barytine, la galène, la pyrite ainsi que la magnétite.
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FLOTTATION
Conditions
1) Pour libérer certaines espèces minérales, il faut un broyage très fin ;
2) Il est impossible de concentrer ces produits très fins par procédés gravimétriques ;
3) Impossible de séparer des substances minérales ayant des densités très voisines par procédés gravimétriques
et densimétriques.
D’où la flottation : il s'agit de faire flotter à la surface des liquides, de fines particules ayant une densité bien
inférieure à celle du liquide tandis les particules lourdes coulent au fond.
Les propriétés utilisées pour la réalisation de la flottation
• La capacité des substances à se mouiller moins rapidement que la gangue ;
• La capacité des substances à s'entourer d'une fine pellicule de liquide ;
• La capacité de la fine particule de liquide à accrocher des bulles d'air qui agissent comme des flotteurs et
pousseront les particules vers la surface du liquide.
Ces propriétés sont naturelles ou peuvent être stimulées à l’aide de réactifs ajoutés dans l’eau. Parmi ces
réactifs, on peut citer les collecteurs, les moussants, les déprimants et activant, les régulateurs.
Il est important de signaler que certains sulfures, graphite, soufre, charbon flottent facilement tandis que les
carbonates, silicates, oxydes métalliques flottent difficilement.
Ils exigent donc un traitement chimique spécial au moyen donc de réactifs :
Les moussants provoquent la formation d'écume en entourant chaque bulle d'air d'une fine pellicule ;
Les activants qui augmentent la flottabilité de certains minéraux ;
Les désactivants empêchent les grains de gangue de flotter.
Les mouillants augmentent le pouvoir hydrophile des éléments de la gangue.
Les poisons empêchent la flottation de certains minéraux ;
Les contrepoisons annulent l'effet des poisons.
En bref, la flottation utilise les différences entre les propriétés physicochimiques des surfaces du minerai
précieux et de la gangue. Certains réactifs permettent en l’occurrence de les accentuer. De surcroît, pour que
la flottation puisse prendre lieu, des bulles d’air doivent être capables de se lier aux particules de minerai afin
de les remonter à la surface. De la sorte, les particules de minerai doivent être particulièrement fines.
LES PROCEDES
ELECTRIQUES
La séparation magnétique
La séparation magnétique se fait par l'utilisation des propriétés magnétiques des matériaux pour les dévier ou
les retenir (les séparer).
On opère par voie sèche ou par voie humide. La force magnétique employée pour la réalisation de ce procédé
(séparation) dépend de deux facteurs :
• D’une part, de la susceptibilité magnétique ainsi que du volume de la matière ;
• Et d’autre part du séparateur magnétique dont la source de champ magnétique va réaliser la déviation ou la
rétention de la matière.
La susceptibilité magnétique d’un élément est sa propriété qui détermine son comportement dans un champ
magnétique. Ainsi on distingue :
▪ Les matériaux ferromagnétiques (fortement magnétiques)
▪ Les matériaux paramagnétiques (faiblement magnétiques)
▪ Les matériaux diamagnétiques
Il existe trois grandes familles de séparateurs :
▪ Séparateurs à basse intensité (aimant permanent) pour traiter les produits ferromagnétiques.
▪ Séparateurs à haute intensité (électroaimant ou aimant permanent) pour traiter les particules
paramagnétiques.
▪ Séparateurs à haut gradient pour traiter des particules ultrafines.
La séparation électrostatique
C'est une séparation basée sur la différence de conductibilité électrique ou perméabilité électrostatique qui
existe entre les diverses substances qui constituent le minerai.
Le principe est basé sur :
Création d'un champ électrostatique (plaque de cylindre), sur lesquels ;
Les produits à traiter tombent (éléments à séparer) ;
Les minéraux bons conducteurs se chargent d'électricité et sont repoussés par une surface de même signe ;
Les grains imperméables ne sont pas influencés et glissent le long de la surface électrisée.
Ce procédé s’applique principalement aux sables titanifères, aux ilménites….
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PROCEDES
PARTICULIERS