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3. La flottation
Après la PMM, les éléments doivent d’abord être fins à ultrafins. Elle est utilisée lorsque les
procédés physiques ont atteint leur limite, c'est-à-dire que les éléments sont fins à ultrafins.
C’est une méthode assez répandue. Elle est utilisée pour la concentration des minerais
métalliques et des minerais non métalliques en particulier dans le cas des minerais sulfurés.
Le principe de la flottation est basé sur les propriétés physico-chimiques de la surface des
minéraux plongés dans l’eau. Certains vont flotter et d’autres couler d’où le nom de
flottation. Cette technique est polyvalente et permet de traiter plusieurs minerais complexes
de sulfure, d’oxyde et même de minerais non métalliques.
Grace à ce procédé il est possible de concentrer des minerais pauvres dont le traitement ne
serait pas rentable par les procédés densimétriques et gravimétriques.
Il s’agit d’utiliser les propriétés hydrophobes et hydrophiles de la surface des solides. C’est la
capacité d’un élément à se mouiller. C’est aussi la capacité qu’a un élément à accrocher des
bulles d’air qui agiront comme des flotteurs et pousseront les particules vers la surface du
liquide. Ces propriétés sont naturelles ou peuvent être stimulées à l’aide de réactifs ajoutés
dans l’eau. Parmi ces réactifs on peut citer : les collecteurs, les moussants, des déprimants et
activant, les régulateurs.
Certains sulfures, les graphites, le charbon flottent facilement. Par contre les carbonates, les
silicates d’oxydes métalliques flottent difficilement. Il exige un traitement chimique spécial
au moyen des réactifs cités précédemment.
b. La séparation électrostatique
Elle tire profit de la différence de conductivité électrique ou de la perméabilité
électrostatique qui existe entre les matériaux pour les séparer. Le principe est basé sur la
création d’un champ électrostatique par des plaques circulaires sur lesquelles tombent les
éléments à séparer (le produit à traiter). Les minéraux bon conducteur se chargent
d’électricité et sont repoussés par une plaque de même signe. Les grains imperméables ne
sont influencés et glissent le long de la surface électrisée. Ce procédé s’applique
principalement aux sables titanifères, aux ilménites, etc.
Dans un atelier de concentration, il rentre une quantité Mo de minerai ayant subi la PMM.
La teneur du minerai est To. Il en ressort une quantité M1 de concentré de teneur T1, et une
quantité de stérile M2 de teneur T2. Ainsi, nous avons :
- Mo = M1 + M2 (1)
- MoTo = M1T1 + M2T2 (2)
Dans une unité parfaite, on devrait avoir un concentré à 100% et un stérile à 0% de
substance utile.
1. Le taux de récupération
Aussi appelé le rendement métal, c’est le rapport entre la quantité de métal récupérée dans
le concentré et la quantité de métal contenu dans le tout-venant. On le note généralement
ρ.
ρ = M1T1/MoTo
2. Le rendement pondéral
Aussi appelé rendement poids, c’est le rapport entre la masse du concentré et la masse tout-
venant. On le note généralement R et R = M1/Mo.
L’unité de traitement est définie par deux paramètres indépendants : la teneur du concentré
T1 et le taux de récupération ρ. Ainsi
R = ρ × To/T1
On pourra déterminer la teneur de rejet T2. Cette teneur est très faible. On peut dire que :
- Les minéraux dont la substance utile a une grande valeur (or-platine-coltan, ...), il
faut s’efforcer d’avoir un meilleur rendement métal ρ.
- Les minéraux qui ont une substance utile de faible valeur (Fe-Cu-Al, ...), il est
fondamental d’avoir un bon rendement poids pour diminuer les frais du transport.
3. Le taux de concentration
On le note généralement Rc. Plus la teneur est haute, plus le recouvrement est meilleur. Le
taux de récupération s’exprime comme suit :
Rc = (T1-T2) / (To-T2)
Aussi, le recouvrement taux de récupération se détermine comme suit :
Rm = T1(To-T2) / To(T1-T2)