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CHAPITRE I : GENERALITES
1. Définitions
2. But de la préparation des minerais
3. Procédés de préparation des minerais
CHAPITRE II : FRAGMENTATION
1. Introduction
2. Problèmes de la fragmentation
3. Expression de la réduction volumétrique
4. Réalisation physique de la fragmentation
5. Distribution granulométrique
6. Mesure de la granulométrie
1. Introduction
2. Criblage
3. Classification
4. Concassage
5. Broyage
1. Introduction
2. Concentration par triage
3. Concentration gravimétrique
4. Concentration magnétique
5. Concentration électrostatique
1. Généralités
2. Flottation à la mousse
3. Mécanisme de flottation
4. Applications de la flottation
1
5. Flottation des minerais
6. Réalisation industrielle de la flottation
7. Circuits de flottation
1. Décantation-Epaississement
2. Filtration
3. Dépoussiérage
4. Transport et stockage
BIBLIOGRAPHIE
2
CHAPITRE I : GENERALITES
1. Définitions
Ex : Malachite CuCO3.Cu(OH)2
Marmatite : ZnS.FeS
d) Minéralurgie : se rapporte au processus général opéré sur les minerais entre l’extraction
minière et l’élaboration du produit final en vue d’en extraire les éléments chimiques, les
métaux, les métalloïdes solides ou des composés chimiques.
Elle comprend tous les procédés de concentration des minéraux utiles, y compris ceux qui
nécessitent la modification physique ou chimique de la matière.
Le but de la préparation des minerais est la séparation des minéraux utiles de la gangue stérile
(partie importante) en vue des opérations métallurgiques ou chimiques proprement dites.
En effet, les teneurs des minéraux valorisables sont souvent faibles 1,00 – 3,00 % pour les
minerais de Cu ; 0,50 – 2,00% pour les minerais de Co ; 4,00 – 8,00% pour les minerais de Zn ;
quelques grammes tonnes pour les minerais d’or.
3
Ainsi pour le traitement pyrométallurgique (voie sèche et haute température) les masses
importantes des stériles seront fondues en scorie et emporteraient de forte proportion des
métaux à valoriser. Par voie hydrométallurgiques, les quantités importantes des gangues
conduiraient à une consommation excessive des réactifs d’attaque de mise en solution et à des
pertes en métaux valorisables par entrainement dans la gangue.
4
CHAPITRE II : FRAGMENTATION
1. INTRODUCTION
1.1. Définition de la fragmentation
La fragmentation est l’ensemble des opérations effectuées sur un matériau pour la réduction du
volume des morceaux ou des grains de ce matériau.
L’objectif poursuivi lors de la fragmentation est d’adapter les dimensions de la matière aux
exigences de l’utilisation d’une part, et d’autre part de libérer les grains pour permettre leur
séparation.
A l’état naturel, les minéraux extraits de la mine se trouvent disséminés les uns dans les autres.
Ils se présentent sous 4 formes principales suivantes :
Les grains de minéral Les grains de minéral sont Les grains sont en plages Sous forme de petites
compact dans la gangue en veines dans la gangue minces à la surface des piqures tachetant la
Delors, pour atteindre un degré de libération élevée, la fragmentation doit être poussée jusqu’à
obtenir des grains à dimensions beaucoup plus petites que celles des grains naturels composés
d’un seul constituant dans le minerai.
5
1.4. Illustration de la fragmentation
Gaudin considéré un bloc de minerai constitué de cubes de gangue et de minéral utile altérées
et de 10 mm de côté chacun. En fragmentant ce bloc par des sectionnements en cubes à faces
parallèles à ceux des minéraux et de 5 mm de côté chacun, la libération obtenue est de 12,5%
Cubes libres du
constituant utile : 1, 5, 15
3
= 12,5%
24
2. PROBLEMES DE LA FRAGMENTATION
La libération totale des constituant n’est jamais réalisée en pratique, il persiste toujours des
grains mixtes malgré la finesse de la fragmentation. D’où, la nécessité de limiter la
fragmentation pour une économie de l’opération en évitant le surbroyage.
De ce fait, une séparation est effectuée et le broyage se poursuit sur la fraction mixte subsistante.
6
3.1 Granularité
3.1.1. Introduction
Ainsi, la mesure de la granulométrie d’une matière permet d’en définir le taux de broyage, le
degré de libération, le choix des procédés de séparation, l’efficacité ou rendements du procédé
adopté.
Ainsi, l’analyse granulométrique donne une séparation (en fraction) numérique ou pondérale
suivant une succession d’intervalles dimensionnelles, généralement standardisés (dimension
des tamis) couvrant tout le domaine granulométrique.
L’analyse granulométrique se présente sous forme des courbes ou sous forme des tableaux.
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Sous forme des courbes sur diagramme proportion-dimension appelée COURBE DE
REPARTITION.
% Refus cumulé
% Passant cumulé
Passant cumulé
% Refus
Courbe de
répartition
Refus cumulé
Dimension
3.2. Broyabilité
La broyabilité est définie comme l’aptitude d’un matériau à la fragmentation. Elle dépend de la
dureté, de la plasticité et de la résistance spécifique du matériau à la rupture.
La broyabilité est mesurée par l’indice énergétique de BOND ou WORK INDEX déterminé
expérimentalement à partir des résultats des essais industriels et de laboratoire. BOND définit
l’indice énergétique 𝑊𝑖 comme étant le travail (Energie) exprimé en Kwh/t nécessaire à la
réduction dimensionnelle d’une matière de dimension théoriquement infinie à une particule
dont le module granulométrique k80 est égal à 100µ c’est-à-dire dont 80% des grains traversent
le tamis de 100µ.
√𝑃 𝑃
𝑊𝑖 = 𝐸 ( )√
√𝐹 − √𝑃 100
La dislocation des morceaux des minéraux exige l’application d’une force suffisante pour
rompre les liaisons internes des particules de la matière par déformation et apparition des
fissures.
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Cette force (énergie) est transformée à l’impact en énergie de déformation, en chaleur et en
énergie cinétique de projection des fragments.
Plusieurs lois de la fragmentation ont été émises pour calculer physiquement l’énergie
nécessaire à la fragmentation en fonction des dimensions de la matière à broyer.
𝐸 = 𝐾(𝑆 − 𝑆0 )
E : Energie de fragmentation
K : Energie spécifique de surface [erg/cm2] ou [Kwh/m3] ou [kgm/m2]
S : Surface totale finale
S0 : Surface totale initiale
Si l’on désigne par Eʹ, l’énergie spécifique, c’est-à-dire l’énergie rapportée à l’unité de volume :
𝐸 𝑆 𝑆
Eʹ = = 𝐾 ( − 0)
𝑉 𝑉 𝑉
𝐷1 6(𝐴−1)𝐷21 1
= 𝐴 et Eʹ = K = 𝐷 6𝐾(𝐴 − 1)
𝐷2 𝐷31 1
1
L’énergie unitaire est donc inversement proportionnelle à la dimension du produit : Eʹ = K′ 𝐷
En considérant le fait que la fragmentation se fait non seulement p ar compression, mais aussi
par attribution, abrasion, KICK a observé que l’énergie de broyage est proportionnelle à la
réduction relative de volume des grains : 𝑑𝐸 = −𝑘𝑑𝑣
9
𝑑𝐸
𝑑Eʹ =
𝑉
dEʹ : Energie spécifique élémentaire
𝑑𝑣 𝑑𝑣 𝑣
𝑑Eʹ = −k ==> Eʹ = −k ∫ => 𝐸 = 𝐾𝑙𝑛 0
𝑉 V 𝑉
𝑑0
Pour V= D3 𝐸 = 𝐾𝑙𝑛
𝑑
KICK admet que l’énergie spécifique de fragmentation est indépendante des dimensions et ne
dépend que du domaine restreint dans lequel on a mesuré la valeur de 𝐾′, ce choix n’est donc
pas universellement valable. Cette loi s’applique de préférence à la fragmentation des produits
grossiers.
100 100
𝐸 = 𝑊𝑖 (√ −√ )
𝑃 𝐹
Les tables de BOND donnent les valeurs de Wi pour une série de roches. Cette formule connait
un réel succès à cause de son pragmatisme, de sa simplicité et de l’abondance des documents
mis à disposition par ALLIS-CHALMER
SVENSSON et MURKES consistent que la loi de BOND est limitatif car le choix de l’exposant
100
de ( ) et de D ne tient pas compte des autres calibres de la distribution. Ainsi, ils proposent
𝐷
100 𝑛 100 𝑛
𝐸 = 𝐸0 [( ) −( ) ]
𝑃 𝐹
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N : Paramètre à fixer pour chaque matière et chaque mode de broyage.
D (F, P) est la maille de la distribution granulométrique qu’on peut définir comme suit :
Elle généralise la fonction liant l’énergie à la réduction dimensionnelle. Elle s’énonce sous
forme différentielle, si dE mesure l’énergie consommée pour passer de la maille 𝑥 à la
maille 𝑥 − 𝑑𝑥, on a par unité de poids :
𝑑𝑥
𝑑𝐸 ′ = −𝐶
𝑥𝑚
𝐶
𝐸′ = [𝑥1−𝑛 − 𝑥21−𝑛 ]
1−𝑛 1
1 𝐶
𝐸′ = 𝑥21−𝑛 + 𝑥11−𝑛
𝑚−1 1−𝑚
𝐶 𝑥 1−𝑛
Posons 𝐾 = et 𝐶 = 𝐹 (F comme constante de l’alimentation)
𝑛−1 1−𝑛
𝐸 ′ = 𝐾𝑥21−𝑛 + 𝐹
𝐶 𝑥 1−𝑛
Avec 𝐾 = et 𝐹 =
𝑚−1 1−𝑚
𝑑𝑥 𝑥2
𝑚 = 1 ; 𝑑𝐸 ′ = −𝐶 => 𝐸 ′ = 𝐶 𝑙𝑛 𝑙𝑎 𝑙𝑜𝑖 𝑑𝑒 𝐾𝐼𝐶𝐾
𝑥 𝑥1
1 1
𝑚 = 2,5 ; 𝐸 ′ = 2𝐶 ( − ) 𝑙𝑎 𝑙𝑜𝑖 𝑑𝑒 𝐵𝑂𝑁𝐷
√𝑥2 √𝑥1
1 1
𝑚 = 2 ; 𝐸′ = 𝐶 ( − ) 𝑙𝑎 𝑙𝑜𝑖 𝑑𝑒 𝑅𝐼𝑇𝑇𝐼𝑁𝐺𝐸𝑅
𝑥2 𝑥1
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5. DISTRIBUTION GRANULOMETRIQUE
5.1. Introduction
L’expression montre qu’un matériau naturel abattu en carrière et non criblé présente
statistiquement une composition granulométrique obéissant, en général, à une loi de
distribution.
Il est de même pour un matériau broyé en circuit ouvert c’est-à-dire sans interposition d’un
classificateur ou de tout autre appareil de classement éliminant systématiquement une fraction
granulométrique déterminée.
Elle découle d’une relation empirique et est la plus utilisée en Métallurgie de non ferreux.
𝑑 ∝
Elle s’énonce : 𝑃 = 100 ( )
𝐾100
𝐾100 : Module dimensionnelle ou dimension de tamis imaginaire permettent d’obtenir 100% des
passants.
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Sur ce diagramme, les courbes sont assimilables à une droite jusqu’à l’ordonnée 80% et
s’incurvent au-delà de cette valeur. Ceci justifie une autre forme de la relation :
%PC
𝑑 ∝
𝑝 = 80 ( )
𝑘80
80%
Cette relation est d’un emploi très généralisé, elle est
relativement bien observée pour les faibles et moyennes
valeurs des proportions cumulées des passants
d
K80
La loi de ROSIN-RAMMLER est fondée sur une base scientifique étayée par des considérations
statistiques et elle donne très souvent des meilleurs résultats que celle de GAUDIN-
SCHUMANN pour les fines particules de l’ordre de 1 à 30µ.
𝑑 ∝
(−𝐾)
𝑅= 𝑒
Pour caractériser une distribution granulométrique, on lui attribue des paramètres souvent au
nombre de deux :
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représente l’ouverture de tamis imaginaire qui laissent traverser 80, 90 et 95% des
passants.
Le second paramètre est le module de distribution qui donne la dispersion et l’étalement
de la matière à travers le domaine dimensionnel.
%PC
100
95
90
80
50
α
d
K90
K80
K95
6. MESURE DE LA GRANULOMETRIE
6.1. Introduction
Pour des morceaux de dimension ≥ à 10 mm, on utilise des grains triangulaires ou cylindriques
dont le fond est une grille à mailles carrées calibrées.
Pour les grains fins, les tamis standardisés sont utilisés. Le fond est en toile formée de fils
entrecroisés (métalliques ou synthétiques) et placée dans un cadre rigide.
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Les tamis sont désignés par le nombre de mailles par unité de longueur (pouce linéaire).
𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑠
𝑀𝑒𝑠ℎ =
𝑢𝑛𝑖𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟
Les tamis s’emboitent les uns aux autres suivant les dimensions décroissantes des mailles
formant une série en progression géométrique.
Dans la série de Tyler, le tamis de 250 mesh de 74µ d’ouverture est le tamis de référence. La
4
raison de progression géométrique est √2 𝑒𝑡 √2 pour les tamis intermédiaires.
4 4,899 5,6
6 3,327 4,0
8 2,362 2,8
10 1,651 2,0
14 1,188 1,4
20 0,833 1,0
28 0,589 0,710
35 0,417 0,500
48 0,295 0,355
65 0,208 0,250
100 0,147 0,180
150 0,104 0,125
200 0,074 0,090
270 0,053 0,063
400 0,038 0,045
En dessous de 100µ, le colmatage de tailles de tamis rend leur emploi malaisé et le résultat
imprécis. C’est pourquoi on fait appel à d’autres techniques de mesure.
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6.3.1. Sédimentation
La sédimentation est le dépôt des particules sous l’effet de la pesanteur. Elle est basée sur la
différence de vitesse spécifique et de la dimension d’une particule. Les appareils les plus
couramment utilisés sont :
6.3.2. Elutriation-centrifugation
d1 ˂ d2 ˂ d3
d1
v1 ˃ v2 ˃ v3
d2 d3
Lors du passage de la suspension dans l’éprouvette la plus fine, seules les grosses particules
dons la vitesse limite de chute est supérieure à la vitesse ascendante du fluide pouvant se
déposer, les autres particules seront entrainées, une 2eme fraction se déposera dans le 2eme et ainsi
de suite. Tel est le principe de l’élutriation.
Pour l’élutriation centrifuge, on remplace l’accélération terrestre par une accélération centrifuge
bien plus marquée qu’on appelle élutriation-centrifugation BAHCO.
La méthode est valable pour les particules de dimensions comprises entre 3 et 30 microns.
Elle consiste à mettre les particules à analyser en suspension dans un électrolyte et le faire
passer à travers une ouverture calibrée située entre deux électrodes. Chaque particule en passant
entre les deux électrodes, déplace son propre volume d’électrolyte ; ce qui modifie la résistance
entre électrodes et produit une impulsion de tension dont l’amplitude est proportionnelle au
volume de la particule. La méthode d’analyse des particules une à une, elle est valable de 0.5 à
400µ de dimension des particules.
16
6.3.4. Microscopie
C’est une méthode directe qui permet d’examiner les particules séparément. Elle est valable
jusqu’à 0.05µ de dimension.
Les différentes méthodes de mesure ne donnent pas le même résultat pour les raisons suivantes :
Pour le tamis fin, la tolérance est de 7% de différence entre l’ouverture moyenne réelle et
l’ouverture nominale. Pour les mailles plus larges on tolère 95% entre l’ouverture de la maille
et l’ouverture nominale. De telles imperfections affectent évidemment la valeur des résultats
obtenus.
Il arrive qu’à la place de la granulométrie, on détermine la surface spécifique pour donner les
indications sur la dimension.
Pour les grosses particules, on peut faire la mesure directe. Pour les particules fines, deux
méthodes suivantes sont fréquemment utilisées pour mesurer la surface spécifique
La perméabilité : elle est basée sur le temps de passage d’un volume déterminé d’air
à travers un échantillon comprimé de poudre de la matière. L’appareil le plus utilisé en
cimenterie est le BLAINE.
L’adsorption de gaz : elle est basée sur l’adsorption d’une quantité de gaz sur le lit
des particules et l’intensité du double de la suspension de particules, mesurée par
absorption de lumière. Ces deux paramètres sont en relation directe avec la valeur de
la surface spécifique. Plus la particule est fine plus long est le temps.
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Le gaz le plus utilisé est l’azote et la méthode est appelée B.ET (initial de 3 chercheurs).
La séparation des minerais n’est jamais parfaite pour les raisons suivantes :
a) la libération totale des constituants n’est pas possible car il persiste toujours des grains
mixtes contenant deux ou plusieurs minéraux ;
b) la différence des propriétés physiques entraine la compétition entre les grains à séparer,
ainsi les grains lourds et fins accompagnent les graines légers et gros ;
c) la purification doit être arrêtée lorsque la plus-value résultant d’une purification
supplémentaire ne compense pas les dépenses nécessaires à sa réalisation.
Plus la teneur en minéral utile est élevée, plus sa récupération est faible et inversement.
n : rendement
ᵑ
t : teneur
t en heure
Comme la séparation poussée est difficile à obtenir en une seule étape, il convient d’effectuer
les opérations de séparation en plusieurs étapes.
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CHAPITRE III. TECHNOLOGIE DE LA FRAGMENTATION
1. INTRODUCTION
On a donc intérêt à réaliser l’opération complète dans des appareils distincts. Ceci permet
d’éviter le surbroyage c’est-à-dire la consommation supplémentaire de l’énergie pour rebroyer
le trop fines qui s’apprête mal aux opérations ultérieures.
2. CRIBLAGE
Le criblage opère le classement par passage de la matière à travers des ouvertures calibrées.
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e) la surface de criblage : constituée des barreaux parallèles, des tôles perforés ou des toiles
tissées ;
f) du produit de dimension critique : fraction granulométrique comprise entre 0.5 et 1.5 ;
g) du mouvement de criblage : va-et-vient, secousse.
Ils sont utilisés pour les gros morceaux avant concassage primaire.
2.2.3. Trommels
Ils ont des cylindres ou des cônes tronqués inclinés en tôles perforées et tournant autour de leur
axe.
Les tamis à secousse ont une amplitude de 20 à 250 mm plus élevée que celle de tamis
vibrants1.5 à 20 mm
Par contre une fréquence faible 60 à 800 vibrations par minute et celle de tamis vibrants 600 à
3600 vibrations par minute.
la capacité ;
le rendement ;
l’efficacité.
2.3. La capacité
La capacité d’un crible est la quantité de minerai passant à travers le crible. A l’industrie la
capacité est exprimée par la quantité de minerai alimenté au crible.
20
Pour les trommels, elle varie de 0.2 à 1t/h m2 mm ;
Pour les tamis à secousses, elle est de 0.8 à 4 t/h m2 mm ;
Pour les tamis vibrants, elle varie de 2 à 10 t/h m2 mm.
2.3.2. Le rendement
𝑃.𝑝
𝐸 = 𝐴.𝑎
A : poids de l’alimentation
A (a-r) = P (p-r)
𝑃 𝑎−𝑟
=
𝐴 𝑝−𝑟
𝑝 𝑎−𝑟
𝐸= 𝑎 𝑝−𝑟
2.3.3. L’efficacité
e = 100 – r
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Si le criblage est parfait e = 100 puisque r = 0
Le coût du criblage est dû à la force motrice (énergie) utilisée à l’usure de criblage et parois à
la main d’œuvre de surveillance et aux frais d’entretien.
La tendance actuelle vise le criblage des produits plus en plus fins et d’éviter l’obturation des
surfaces criblantes.
3. CLASSIFICATION
3.1. Introduction
Les cribles classiques ne sont pas efficaces pour la séparation des particules de dimensions
inferieure au mm, de telles substances sont séparées par classification.
La classification est basée sur les phénomènes régis par la loi du mouvement des solides dons
les fluides.
Les solides en mouvement dans le fluide sont soumis à trois forces ci-après :
Au bout d’un temps relativement court, les trois forces s’équilibrent et la particule solide atteint
une vitesse limite de chute qui reste constante ; le mouvement du grain devient uniforme.
La chute libre d’un grain solide dans un fluide est caractérisée par trois régimes d’écoulement
fonction de la vitesse de chute.
a) Régime laminaire : les filets fluides ne forment pas de tourbillon le long du solide. Ce
régime obéit à la loi de STOKES.
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b) Régime intermédiaire : les filets fluides décollent du solide et forment des tourbillons
qui restent stationnaire par rapport au solide. Ce régime obéit à la loi d’ALLEN.
c) Régime turbulent : les tourbillons se détachent du solide et suivent son sillage à une
vitesse plus faible qui celle du solide. Ce régime obéit à la loi de NEWTON.
𝜋𝑑3
le champ d’accélération : 𝐹1 = . 𝜌𝑠 . 𝑔
6
𝜋𝑑3
la poussée d’Archimède : 𝐹2 = − . 𝜌𝑓 . 𝑔
6
ρf : densité du fluide
g : accélération de la pesanteur
ƞ : constante.
𝜋𝑑 3 𝜋𝑑 3 𝜋𝑑 3 𝜌𝑠 𝑑𝑣
. 𝜌𝑠 - . 𝜌𝑓 − 𝐹3 = .
6 6 6 𝜌𝑓 𝑑𝑡
𝑑𝑣
A l’équilibre =0
𝑑𝑡
𝜋𝑑 3 𝜋𝑑 3
. (𝜌𝑠 - 𝜌𝑓 ) − 𝐹3 = 0 ==˃ 𝐹3 = . (𝜌𝑠 - 𝜌𝑓 )
6 6
23
Les vitesses limites pour les différents régimes sont :
𝑑2 2⁄
3
(𝜌𝑠 - 𝜌𝑓 ) 𝜌𝑠 − 𝜌𝑓 𝑑(𝜌𝑠 − 𝜌𝑓 )
18µ 1.2 𝑑 ( ) 5.11√
𝜌𝑓 √𝑣 𝜌𝑓
𝑣 : vitesse de la particule
On constate que la vitesse dépend du diamètre et de la densité solide. Ainsi, pour les particules
de même dimension, la densité va influencer la séparation tandis que les particules de même
espèce, c’est la dimension qui joue le rôle. On se base sur ce mode pour réaliser : classification.
Le rapport de sédimentation est déterminé par le rapport des dimensions d et d’de deux
particules équi-tombantes dont l’une grosse et légère et l’autre fine et lourde en mouvement
dans un fluide quand elles atteignent la même vitesse de chute ;
V = Vˊ
𝒅𝟐 𝒅ˊ𝟐 𝒅𝟐 𝝆ˊ𝒔 − 𝝆𝒇
(𝝆𝒔 - 𝝆𝒇 ) = (𝝆ˊ𝒔ˊ - 𝝆𝒇 ) ==˃ 𝟐 =
𝟏𝟖µ 𝟏𝟖µ 𝒅ˊ 𝝆𝒔 − 𝝆𝒇
𝟐
𝝆𝒔 – 𝝆𝒇 𝟐 (𝝆𝒔 − 𝝆𝒇 )𝟑 𝒅 𝝆ˊ𝒔 − 𝝆𝒇
1.2d( 𝝆 𝝂 ) = 𝟏. 𝟐𝒅ˊ
𝟑 ===˃ 𝒅ˊ = 𝝆 − 𝝆
𝒇√ 𝝆𝒇 √𝝂 𝒔 𝒇
24
𝒅 𝝆ˊ𝒔 − 𝝆𝒇
La relation = est utilisée généralement sans tenir compte du régime.
𝒅ˊ 𝝆𝒔 − 𝝆𝒇
La sédimentation devient entravée lorsqu’il y a une interaction entre le solide et les particules
avoisinantes, les parois et les autres organes de l’appareillage. Ce cas survient quand la
proportion volumétrique des solides de la pulpe dépasse 1% ; ce qui est toujours le cas en
pratique.
Le rapport de sédimentation est plus élevé en sédimentation entravée qu’en sédimentation libre
en présence de l’eau.
𝑑 4−2
= =2
𝑑ˊ 3−2
Les classifications opèrent le classement par entrainement de certaines particules par un courant
d’eau ou d’air, cette fraction est appelée la surverse ou Over flow (OF). Les particules qui
sédimentent constituent la sousverse ou Under flow (UF).
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La classification conduit toujours à une séparation dimensionnelle imparfaite pour les raisons
suivantes :
La dimension de coupure est la dimension à laquelle des grains ont une probabilité égale de
passer dans la surverse ou dans la sousverse.
a) courbe de partage
La courbe de partage donne pour chaque dimension la proportion des grains de cette dimension
qui se retrouve dans l’UF ou l’OF.
PC
% UF ou % OF La courbe de partage est déterminée
par le pourcentage cumulé des
UF particules en fonction de la dimension.
26
La dimension de coupure est la dimension de d50 correspondant à l’ordonnée de 50%
𝑑75 − 𝑑50
𝐸𝑝 =
2
𝑑75 − 𝑑50
𝐼=
2𝑑50
Les courbe de partage ne sont pas asymptotique à l’axe des abscisses car une certaine quantité
de particules très fines est toujours entrainée dans la sousverse lors du soutirage de l’Under
flow. La proportion mesurée sur l’axe des ordonnées s’appelle soutirage S.
100 1
Elle est obtenue en faisant subir aux ordonnées une dilatation dans le rapport 100−𝑠 𝑜𝑢 1−𝑠
Cette courbe passe par l’origine pour une opération parfaite I = 0 parce que d75 et d50 sont
confondues
c) Courbes granulométriques
Sur cette représentation la courbe granulométrique du produit fin se situe entre les parallèles
des ordonnées 0 et a. a% est le rendement pondéral en produit fin. La courbe des grenus est
comprise entre les parallèles des ordonnées a et 100%. Le rendement pondéral en grenu est 100-
a.
27
100% a%-rendement Pondéral particules fins
100-a%-rendement pondéral particules
grossières grossiers (granus)
Courbe granulométrique de la
a
sousverse UF
Courbe de brut
Courbe granulométrique de la
surverse OF
Sur cette représentation, la courbe granulométrique du produit fin se situe entre les parallèles
des ordonnées 0 et a. a% est le rendement pondéral en produit fin. La courbe des grenus est
comprise entre les parallèles des ordonnées a et 100%.
hydrauliques ;
pneumatiques.
28
appareils à courant horizontale et à sédimentation ;
appareils à courant vertical ;
appareils à centrifugation.
Ces classificateurs sont constitués des cuves de sédimentation longues à fond incliné. Les
solides les plus lourds et les plus gros sédimentent ; un mécanise à râteaux ou à vis sans fin
remonte les grenus le long du fond incliné, c’est Under-flow.
Les paramètres de réglage des classificateurs mécaniques sont l’agitation, la pente et la dilution.
Ce sont des classificateurs sans remontés mécanique de la sousverse. Les types d’appareils
utilisés sont :
29
c) Classificateurs hydrauliques à élutriation
Ils comprennent des injections d’eau qui créent un contre-courant et dont la vitesse fixe la
dimension de coupure. Les appareils utilisés sont :
séparateur RHEAX ;
le FEHREN WALD ;
les hydroscillateurs.
L’hydrocyclone est un appareil cylindro-conique. La pulpe est introduite sous pression et est
injectée tangentiellement dans la partie cylindrique par une buse d’injection A.
Le diamètre décroissant du cône confère à l’eau une composante radiale centripète. La particule
dont la vitesse radiale, fonction directe de sa dimension, est supérieure à la vitesse radiale
centripète de l’eau, se place dans la spirale descendante vers l’apex, tandis que celle dont la
vitesse radiale est inférieure à celle de l’eau se place dans la spirale montante vers le vortex.
Les paramètres définissant le cyclonage sont :
Géométriques
30
- Partie cylindrique diamètre Dc, hauteur He.
- Injection : diamètre Di.
- Diaphragme du vortex : diamètre Dv, hauteur Hv.
- Partie conique : angle du cône alpha.
- Diamètre de l’apex : Da.
Les caractéristiques de la pulpe
- La masse spécifique.
- La viscosité.
- Concentration en solide.
- La concentration en solide.
- La granulométrie des solides.
Q = Débit total
H = Pression
K= constante hydraulique
2. Centrifugeuses
Les centrifugeuses sont des bols ou des tambours tournant à très grande vitesse. Elles sont
utilisées pour l’obtention de dimension de coupures très fines inférieures à 10 micron. Type
d’appareil : centrifugeuse BIRD.
Les classificateurs pneumatiques ne jouent encore qu’un rôle mineur en préparation des
minerais, bien que leur utilisation sont susceptible de prendre une centaine extension à la suite
de la mise au point de broyeur opérant à sec, et également dans les régions pauvres en eau.
Par contre leur emploi se généralise dans l’industrie exigeant plus de fines de particules et de
moins en moins des particules redimensionnées comme en cimenterie.
Une caractéristique important des classificateurs pneumatiques est qu’ils n’ont un rendement
satisfaisant que quand ils opèrent sur une matière totalement exempte d’humidité, ce qui pour
les minerais, exige souvent des séchages onéreux. Dans les appareils pneumatiques, il faut
distinguer les dépoussiéreurs dont le but principal est de séparer la plus grande partie de la
31
poussière d’un gaz quelles que soient leurs dimensions, et les classificateurs proprement dits
qui sont des appareils généralement beaucoup plus élaborés.
Types d’appareils :
4. CONCASSAGE
4.1. Introduction
Le mode de fragmentation consiste un critère de distribution beaucoup plus précise ; dans les
concasseurs, les éléments broyants mâchoires, cônes, cylindres, marteaux font partie intégrante
des appareils tandis que dans les broyeurs sauf rares exceptions, la fragmentation est obtenue
par l’action des corps broyants nom fixés aux appareils. Ces corps peuvent être des boulets, des
barres, des morceaux de la matière à broyer. Le concassage peut se faire en différents stades
suivants :
Ex : Concasseurs giratoire.
Ex : Concasseur giratoire
Ex : Broyeur à barres.
32
Ex : Broyeur à boulets.
Les appareils de fragmentation peuvent être regroupés suivant la nature des forces mises en
œuvre.
Ils utilisent la vitesse de mise en charge de l’ordre de 0.1 à 8 m/s suivant le type d’appareils.
Les appareils sont classés en deux catégories :
L’amplitude de la course des éléments mobiles est fonction du module d’élasticité des
matériaux traités. Le nombre des compressions est de l’ordre de 200 à 300 coups à la minute.
Ex : Concasseur à mâchoires.
Le mouvement de concassage giratoire ne comporte aucun temps mort et l’énergie est utilisée
intégralement.
Ex : Concasseur giratoire.
La matière est soumise à des efforts de frottement par passage entre deux surfaces de vitesses
différentes. L’action de frottement ou d’attrition est toujours combinée à l’écrasement provoqué
par les chocs et les impacts des corps broyants ex : broyeurs à cylindres, broyeur à cuves
vibrantes, broyeurs centrifuges
Dans ces appareils, l’énergie cinétique des corps en mouvement est intégralement transformée
à l’impact en énergie de déformation des corps et de l’obstacle (corps broyant, blindage,
minerai)
33
4.2.4. Appareils mixtes
Ces appareils opèrent par écrasement, frottement et percussion. Ce sont les broyeurs à chute
constitués d’une cuve ou tambour cylindro-conique tournant autour de leur axe horizontal,
garnis à l’intérieur des blindages et particulièrement remplis de corps broyants pouvons être des
boulets en acier, des galets de silex ou porcelaine, des barres cylindriques en acier.
Le concasseur est muni d’une mâchoire fixe et d’une mâchoire mobile autour d’un axe. Le
mouvement alternatif est produit par un bras se longeant par articulation à genouillère dans une
bielle portant un excentrique.
34
b) Concasseur à mâchoires DODGE
Pour avoir une ouverture de décharge constante DODGE a conçu un concasseur dans lequel
l’axe de rotation de la mâchoire mobile se retrouve à l’extrémité inferieure de cette machine.
Dans ce type de concasseur, les efforts maximums sont exercés à l’ouverture de décharge. D’où
ce concasseur ne convient pas pour les roches très dures de texture porphyrique.
c) Concasseur giratoire
a. Concasseur à cônes
C’est un concasseur giratoire où la cuve et le cône sont évasés dans le même sens. Le cône
étant plus obtus, donne à la décharge une grande ouverture et permet aussi de réaliser des débits
élevés.
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b) Concasseur à cylindres
Le concasseur à cylindres comprend deux cylindres lisses ou dentés tournant en sens inverse et
formant entre eux une chambre de concassage en forme de V.
Il agit par compression et fournit de produit bien calibré avec un minimum de fin donc sans sur
broyage excessif. Il est utilisé pour le concassage des matières collantes argileuses ou humides.
36
c) Concasseur à marteaux et à dents
Sont utilisés pour la fragmentation des roches tendres (gypse, charbon). Le mode de broyage
est le choc ou la percussion.
Concasseur à marteaux
Sagmill
5. Broyage
La fragmentation est réalisée par choc et impacts des corps broyants sur les grains ainsi que les
frottements et de l’abrasion des solides entre eux. Pour limiter le surbroyage un classificateur
est inséré dans le circuit du broyage.
Considérant un broyeur à boulets rempli à moitié des corps broyants et de matières à broyer.
a) Marche en cascade
La vitesse lente, les boulets adhèrent à la paroi puis retombent en roulant sur la masse lorsque
leur poids dépasse la composante verticale de la force centrifuge. L’effet de broyage est donc
obtenu à la fois par chocs et abrasion entre grains et boulets roulant les uns sur les autres.
37
b) Marche en cataracte
A vitesse plus élevée, la chute des boulets contre la matière produit un effet de percussion
maximum sans toucher la paroi du broyeur gardant intact son énergie cinétique.
Si la vitesse augmente encore, les boulets qui retombent viennent claquer trop haut sur la paroi,
là où il n’y a pas de matière. Le rendement du broyage diminue.
C’est la vitesse à laquelle le boulet reste en contact avec la paroi. Tout effet de broyage disparait.
38
b) Vitesse de rotation
La vitesse critique de rotation Nc est la vitesse à laquelle une particule théoriquement sans
dimension, est centrifugée quand elle est au contact, sans glissement, avec la paroi interne du
broyeur.
42.3
𝑁𝑐 = Nc : (Rpm) révolution par minute [rev/min]
√𝐷
D [m]
Pour les broyeurs à barres, la fragmentation la plus poussée est obtenue à 60% Nc et à 75% Nc
pour les broyeurs à boulets et 40% ou broyeur à barres.
C’est la proportion de volume interne du broyeur occupé par les corps broyant. Le taux optimal
est de 45% au broyeur à barres.
Est adaptée au volume des interstices de vide compris entre les corps broyant au repos. Il est de
40% du volume total apparent des boulets ; et de 20% du volume total apparent des barres on
définit le coefficient V égal au rapport du volume apparent de la matière dans le broyeur à celui
de la vitesse entre corps broyant.
f) Blindage
Les blindages sont des revêtements internes pour assurer la protection de la paroi du broyeur.
Ils sont acier spéciaux au en caoutchouc.
g) Dilution de la pulpe
39
h) Charge circulent
Est la charge recyclée au broyeur après classification elle varie entre 100 à 800%. Elle inhibe
les effets de variation de la composition de l’alimentation fraiche.
a) Broyeurs à barres
e) Broyeur autogène : le corps broyant est constitué des morceaux de minerai à broyer.
40
CASCADE MILL
a) à l’une des pièces des machines de fragmentation pour un taux de réduction de 50, l’une
des pièces en acier au manganèse est de 10g/t pour le calcaire et de 50g/t pour le minerai
dur (ex quartz) ;
b) à l’utilisation de la main d’œuvre surtout de maintenance ;
c) à l’énergie ou force motrice utilisée dans ce secteur.
41
5.6. Circuit de fragmentation
42
CHAPITRE IV : CONCENTRATION DES MINERAIS
1. Introduction
L’enrichissement des minerais exige la séparation des constituants qui doivent satisfaire à 2
conditions suivantes :
les particules individuelles des constituants du minerais doivent être dans un domaine
dimensionnel tel qu’elles soient pratiquement libres, pures ou alors cet objectif doit être
atteint par fragmentation ;
les constituants à séparer doivent différer par une propriété physique de masse ou de
surface.
Le triage manuel est basé sur la différence de couleur (aspect, éclat) des divers minéraux d’un
minerai. Le triage est effectué sur des morceaux des minéraux suffisamment volumineux (5-
15cm) et riches en un des constituants du minerai, soit le minéral valorisable, soit la gangue.
Ce procédé nécessite une main d’œuvre considérable et doit être opéré sur une matière à
granulométrie homogène, débarrassée des fines.
Les diamants incorporés aux concentrés finaux des tables à graisse sont extraits manuellement
par piquage. Pour faciliter l’opération de trie, les trieurs sont installés devant une courroie
transporteuse bien éclairée.
Il est basé sur une propriété physique mesurable telle que la radioactivité naturelle (compteur
GEIGER, détecteur), le rayonnement ultra-violet (cellule photo-électrique).
Le minerai passe en morceaux calibrés devant un détecteur qui actionne ou non un système
mécanique de séparation. (Tige d’injection, volet mobile).
43
3. CONCENTRATION GRAVIMETRIQUE
3.1. Principe général
La concentration gravimétrique est basée sur la différence de densité des particules solides dans
la pulpe. Elle est relativement idéale lorsque les particules en présence ont une même dimension
et même forme.
En pratique les particules solides se présentent sous diverses dimensions et il est impérieux
avant la concentration d’établir le calibrage par tranches granulométriques et promouvoir les
conditions favorables au classement par densité au dépens de celles par dimensions.
a) procédés de la nappe pelliculaire fluante : il s’agit d’une nappe d’eau de faible épaisseur
s’écoulant sur un plan incliné, les particules suivant leurs vitesses de chute et leurs
résistances au mouvement, se séparent en plusieurs catégories densimétriques ;
b) procédés de l’accélération différentielle : les particules sont soumises à des oscillations
imposées à un liquide, le mouvement périodique provoque une sédimentation
différentielle entre les particules lourdes et légères ;
c) procédés des milieux denses : les blocs ou particules de minerai sont plongés dans un
mélange d’eau et de fines particules denses se comportant comme une pseudo-solution
appelée milieu dense. Les éléments lèges surnagent à la surface tandis que les éléments
lourds plongent. Le milieu dense peut être statique ou dynamique.
𝜌𝐻 −𝜌𝑝
𝐶𝑐 =
𝜌𝐿 −𝜌𝑃
𝜌𝑝 : densité pulpe.
44
Ce critère permet de définir la possibilité d’application de la séparation gravimétrique en pulpe
aqueuse :
Cc ≥ 2.5 : la séparation est aisée pour les classes granulométriques supérieures à 200 mesh ;
2.5 ˃ Cc ≥ 1.75 : la séparation est satisfaisante pour les classes granulométriques supérieures
à 65 mesh ;
1.75 ˃ Cc ≥ 1.50 : la séparation est satisfaisante pour les classes granulométriques supérieures
à 10 mesh ;
1.50 ˃ Cc ≥ 1.25 : la séparation est très malaisée seulement possible pour les grenus ;
Le lit à traverser est appelé lit filtrant, supporté par un tamis fixe ou mobile. Le mouvement de
la pulpe est engendré mécaniquement, par un piston ou par un tamis mobile, ou
hydrauliquement par une valve.
45
l’équilibre. Ainsi en réglant la fréquence de pulsion de manière que l’équilibre ne soit
jamais atteint, on favorise le classement par espèces ;
le maintien, la diminution au la suppression de l’effet de succion conduit à des
classements différents.
b) Appareils de Jiggage
46
- Jig WEMCO : actionné mécaniquement
47
c) Usage
3.2.2. Le tablage
a) Principe
Le tablage est basé sur l’utilisation d’un courant d’eau en lame mince ou autrement de la nappe
pelliculaire fluante. La force du courant sur les particules solides est proportionnelle au carré
de leur diamètre et au carré de la vitesse du courant.
La vitesse de la lame d’eau est presque nulle au contact de la table rugueuse et maximum en sa
partie supérieure. Ainsi, les particules sont diversement sollicitées suivant leur dimension et
leur position par rapport à la table.
Sur un plan incliné, la résistance à l’entrainement est supérieure pour les particules plus denses,
et les particules solides se déposent dans l’ordre suivant :
1° de la pente de la table ;
b) Appareils de tablage
1° Table à secousses (Wilfley)
48
2° Table tournante
3° Table basculante à riffles
4° Table à velours (pour l’or et les métaux précieux)
Ce procédé utilise un courant d’eau en lame mince et la force centrifuge. Il est appliqué au
traitement des minerais de fer, de phosphate, de micas, rutile, colombo-tantalite.
49
3.3. Concentration gravimétrique dans l’air
Elle est basée sur les mêmes principes que la concentration gravimétrique dans l’eau. Elle est
aussi appelée concentration pneumatique.
A cause des caractéristiques de l’air (densité négligeable), la stratification est beaucoup plus
rapide, et pour une bonne séparation, la différence de densité doit être supérieure à 1.5. Les
appareils sont similaires à ceux employés en concentration gravimétrique dans l’eau.
50
3.4. Concentration gravimétrique en milieux denses
3.4.1. Principe
Elle est basée sur la séparation de solides de densité différente dans un liquide à densité
intermédiaire. Les particules de densité supérieure plongent et sont recueillies dans le fond du
récipient et les particules de densité inférieure à celle de liquide flottent et sont recueillies par
débordement.
Les liquides ci-après sont utilisés au laboratoire pour réaliser la séparation par liqueurs denses
Les densités de ces liquides ne sont pas toujours suffisantes pour la séparation des constituants
des minerais métalliques (densités élevées). De plus, ils sont souvent nocifs et à coût
relativement élevé.
Ainsi, il a été mis en application des liqueurs denses artificielles par la suspension dans l’eau
des matériaux denses finement broyés.
a) Viscosité
La viscosité du milieu augmente avec la finesse des particules solides présentes dans la
suspension. Plus elle est élevée plus elle gêne le mouvement des solides, par ailleurs, les fines
particules sont difficiles à séparer du minerai.
51
b) Contamination du milieu
La contamination du milieu est provoquée par l’attrition des suspensoïdes avec production des
fines particules. Et l’augmentation des fines conduit à l’augmentation de la viscosité ou à la
diminution de la densité du milieu, si l’on veut maintenir la viscosité initiale par dilution, le
minerai traité doit donc être débarrasser des fines par criblage, classification ou lavage.
3.4.3. Appareils
3.4.4. Usage
La courbe est établie pour un minerai composé de deux constituants, l’un dense A et l’autre
léger B. les grains mixtes auront des densités intermédiaires entre celle du constituant A ρA et
celle du constituant B ρB. Pour établir la courbe, on constitue une gamme des liquides des
densités comprises entre ρA et ρB en utilisant des liquides organiques denses et les diluer avec
52
L’analyse gravimétrique est effectuée en versant un échantillon de minerais dans chaque liquide
constitué et prélevant les fractions séparées.
53
La densité ρe est la densité de coupure équivalente ; elle est l’intersection de la courbe du brut
Elle donne pour chaque densité ρ la proportion pondérale du brut de densité ρ qui passe dans
𝜌75 −𝜌50
L’écart probable : 𝐸𝑝 =
2
𝐸𝑝 𝜌75 −𝜌50
Imperfection : 𝐼 = =
𝜌50 −1 2(𝜌50 −1)
L’imperfection I permet de comparer le pouvoir séparateur entre les appareils utilisés. Tandis
que la courbe de lavabilité permet seulement de rendre compte de l’imperfection de séparations.
4. CONCENTRATION MAGNETIQUE
4.1. Principe
Seules quelques substances sont naturellement magnétiques, le fer doux en est le prototype.
Toutes fois, lorsque les minéraux sont soumis à l’action d’un champ magnétique, ils deviennent
perméables au champ à de degrés divers.
Quand leur perméabilité est supérieure à celle du milieu environnant, l’air par exemple, les
minéraux sont dits paramagnétiques. Si le champ inducteur n’est pas uniforme, ils sont soumis
à une force d’attraction dirigée vers les intensités croissantes du champ. Ils sont, au contraire,
54
repoussés quand ils sont moins perméables que le milieu environnant ; les minéraux sont alors
appelés diamagnétiques.
FERROMAGNETIQUES PARAMAGNETIQUES
Minéral Mineral
𝜇𝑠 − 𝜇 𝑚 𝑑𝐻
𝐹= 𝑉𝐻
4𝜋 𝑑𝑥
F : Force magnétique
H : Champ magnétique
V : Volume de la particule
La force d’attraction crée par le champ magnétique dans un milieu de perméabilité donnée sur
une particule de volume donné est responsable de l’attraction facilite la séparation.
55
4.2. Appareillage
Ils développent des champs magnétiques faibles ils sont utilisés pour les minéraux
ferromagnétiques tels que la magnétite, le ferro-silicium
5. CONCENTRATION ELECTROSTATIQUE
5.1. Principe
La séparation électrostatique est basée sur la différence de comportement des divers minéraux,
en fonction de la mobilité de leurs électrons, lorsqu’ils sont placés dans un champ électrique
non uniforme.
Quelques définitions
Corps conducteurs : sont caractérisés par la grande mobilité de leurs électrons (Ex.
métaux, sulfures, graphites, ….)
Corps isolants ou diélectriques : ont une mobilité des électrons faibles (Ex. silicates,
phosphates, carbonates).
Corps semi-conducteurs : ont une structure intermédiaire (Ge-Si)
Les particules d’air au contact avec la pointe prennent une certaine charge de même signe que
celle de la pointe et sont alors repoussés par celle-ci. Il en résulte un mouvement d’ions qui
56
donne lieu au phénomène du ‘’vent électrique’’. Ces ions en contact avec d’autres particules
se déchargent.
5.2. Appareillage
a) Séparateur électrostatique
Un séparateur électrostatique est constitué d’un tambour cylindre rotatif A, relié à la terre et de
deux électrodes reliées à un générateur à haute tension qui les charge négativement.
La première électrode B, dite électrode ionisante qui a la forme d’un fil très fin ou d’un peigne,
produit une forte décharge électrique qui ionise l’air et charge le minerai autour d’elle. Elle crée
ainsi un champ électrique non uniforme entre le tambour et elle-même. La deuxième électrode
C, dite électrode de champ, maintient le champ électrique.
57
Le minerai, alimenté tangentiellement sur le rouleau, est chargé négativement par l’électrode
B. toutes les particules ainsi chargées sont soumises à une force :
𝐹 = 𝑞. 𝐸
Sur le tambour, les particules conductrices perdent instantanément leurs électrons qui vont donc
à la terre et prennent ainsi le potentiel du tambour. Elles sont donc repoussées par celui-ci sous
l’action de 3 forces : la force centrifuge du tambour, la force de gravité et la force électrique les
attirant vers l’électrode de champs C. leurs trajectoires les font tomber dans l’auge D.
Les particules non conductrices sont polarisées par le champ électrique, mais à cause du manque
de mobilité des électrons, ceux-ci ne sont pas évacués par le tambour et les particules y restent
collées tant que la force d’attraction est supérieure à la résultante de la force centrifuge et de la
gravité. Le point ou elles se détachent dépend donc de leurs propriétés électriques et de la façon
dont elles ont été chargées. Elles sont éventuellement raclées par une brosse et tombent en E.
b) Séparateur TOBOCAN
c) Séparateur LURGI
58
CHAPITRE V : FLOTTATION DES MINERAIS
1 GENERALITES
1.1 Définitions de la flottation
La flottation est un procédé d’enrichissement sélectif des minerais finement broyés en
suspension dans l’eau au moyen d’une mousse obtenue par addition des réactifs chimiques et
injection d’air. Le complexe léger (minéraux utiles) flotte et est recueilli par débordement tandis
que la gangue ou minéraux stériles plongent dans le fond.
Les minéraux sont ainsi entourés d’une mince pellicule d’huile qui les permet de surnager et
d’être ainsi récupérés.
2 FLOTTATION A LA MOUSSE
Les trois conditions suivantes sont nécessaires pour la réalisation de la flottation à la mousse :
obtenir des bulles d’air stables pouvant former une mousse avec les réactifs ;
adhésion des minéraux à flotter aux bulles d’air ;
mouillage des particules de la gangue par l’eau.
Ce sont des substances chimiques, qui, ajoutées à la pulpe en faible quantité, modifient la
surface des minéraux de manière à les rendre hydrophobes (qui aiment l’air) ou hydrophiles
(qui aiment l’eau). La plupart des minéraux adhèrent à l’eau et non à l’air lorsque leurs surfaces
59
ne sont pas contaminées ; ils sont hydrophiles et aérophobes. Par contre, les paraffines et
d’autres substances hydrocarbonées adhèrent à l’air et non à l’eau, elles sont hydrophobes et
aérophiles.
Les réactifs qui rendent les minéraux hydrophobes sont des réactifs collecteurs. Il existe
d’autres réactifs qui peuvent modifier l’adhésion des minéraux, ce sont des réactifs activants ou
déprimants.
La dissociation dans l’eau de la molécule hétéro-polaire de réactif libère deux ions très
différents :
Ex :
a. Collecteur anionique
1° pour les minerais oxydés dolomitiques ayant subi une sulfuration superficielle, pour les
minerais sulfurés, les métaux natifs, on utilise pour la collection :
les xanthates :
les aerofloats :
60
les mercaptans : R-CH2-S-H
R est un radical alkyl (2 à 5 atomes de carbones) ou un radical aryle (presque toujours crésyle
ou xylyle)
2° pour les minerais oxydés siliceux sans sulfuration superficielles, on utilise les acides gras :
Les acides sont peu solubles dans l’eau car ce sont des acides faibles. C’est pourquoi, on utilise
leurs sels qui sont solubles. Les sels des alcalino-terreux sont très solubles. D’où la nécessité
de travailler en eau douce ou adoucie pour éviter de précipiter les savons d’acides gras.
Sulfates:
Sulfonates:
b. Collecteurs cationiques
Sont utilisés pour la flottation du quartz, silicates. Ce sont les amines et leurs sels.
Ils dérivent du pétrole (fuel oïl, gasoil, kérosène). Ils sont utilisés seuls (pour la flottation du
soufre, graphite) ou en mélange avec les collecteurs ioniques (mélange gasoil et acide gras)
61
2.1.3. Réactifs modifiants
a. Régulateur de Ph
Certains minéraux flottent ou dépriment dans les domaines de pH bien particuliers. Donc, la
modification du pH influence les propriétés de surface des minéraux et la compétion des ions
dans la pulpe.
Exemple : la blende et la galène flottent à pH inferieur 5,5 et la galène seule à pH 5,5 à 12,1 au-
delà de cette valeur il n’y a pas de flottation.
b. Activants et déprimants
Ce sont des composés organiques hétéro-polaires comme les collecteurs à cette différence
essentielle près le groupe polaire ou l’ion effectif n’a d’affinité que pour l’eau et le non polaire ;
pour l’air. Tels sont les moussants parfaits. Il est tout naturel de trouver des moussants ayant un
certain pouvoir collecteur tout comme de trouver des collecteurs à pouvoir moussant (Ex : huile
de palme, le rinkalore).
Les principaux composés utilisés comme moussant en flottation sont les alcools, les huiles de
pin, d’eucalyptus et de camphre, d’acide crésylique.
3. MECANISME DE FLOTTATION
62
2° d’une affinité chimique donne lieu à une chimisorption ou réaction chimique de
surface ;
1° l’angle de contact
3° la tension superficielle ;
L’adsorption superficielle met en jeu la variation d’énergie inter faciale. GIBBS a démontré
que la variation d’énergie libre inter faciale donnée est liée au potentiel chimique 𝜇𝑖 du
composant i et à la quantité Ti de ce composant absorbée par cm2 à l’interface on constate que
ɕ diminue lorsque la concentration du constituant augmente et la densité d’absorption Ti est
positive c.à.d. il y a adsorption du composant à l’interface.
pour une surface du minéral d’aire très supérieure à la section d’une bulle
𝜃: 𝑎𝑛𝑔𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑎𝑐𝑡
63
𝛿𝐺𝑠 = 𝛿𝑆𝐿 + 𝛿𝐿𝐺 𝐶𝑜𝑠𝜃 => 𝛿𝐺𝑆 − 𝛿𝑆𝐿 = 𝛿𝐿𝐺 𝐶𝑜𝑠𝜃
Pour qu’il y ait flottation, 𝜃 doit prendre une valeur finie, et, l’équation devient :
L’unique grandeur mesurable est l’angle 𝜃 qui varie avec la rugosité de la surface, l’inclinaison
de celle-ci sur l’horizontale, l’evolution de la bulle d’air.
Des mesures expérimentales ont montré que l’angle de contact augmente avec la longueur de
la chaine hydrocarbonée.
Exemple : Pour les surfaces peu mouillables, l’angle de contact est de 80°
Il est à noter que la mesure de l’angle de contact se fait en milieu calme, ce qui ne concorde pas
avec les conditions dynamiques de la flottation.
64
3.1.3. Phénomènes électrocinétiques aux interfaces
Le procédé de flottation est conditionné par les propriétés de surface des minéraux dans l’eau
où elle subit une hydratation dont une des principales résultantes est la création d’une charge
superficielle. Le signe et la valeur de cette charge permettent aussi bien l’étude des phénomènes
de dispersion et de floculation que celle de l’adsorption des réactifs de flottation.
La théorie de la double couche est d’un grand intérêt pour interpréter les phénomènes de
flottation. Cette théorie offre en effet, la possibilité de visualiser non seulement la valeur de la
charge de surface d’un minéral, mais aussi les interactions possibles entre le minéral et les ions
de la solution.
Ainsi, les solides dont la cohésion du réseau cristallin est assurée pat des forces de Var
der Waals sont peu mouillables et possèdent une flottabilité naturelle (ex, soufre,
graphite).
Les sulfures et les métaux natifs, à la liaison covalente ou métallique ont une faible
mouillabilité, ils s’unissent à de nombreux collecteurs par une liaison chimique forte.
Les composés oxydés comme les carbonates, les sulfates et les phosphates des métaux
lourds et des alcalino-terreux possèdent des liaisons à la fois covalentes et ioniques ; les
collecteurs y sont adsorbés chimiquement.
Les oxydés, les silicates et les aluminates se lient aux collecteurs par chimisorption après
adsorption physique.
65
4. APPLICATIONS DE LA FLOTTATION
Le processus de flottation varie d’un minéral à l’autre ou pour le minéral d’un même gisement
en raison de l’origine du minéral, des minéraux accompagnateurs, de la qualité de l’eau utilisée
dans la pulpe.
La flottation connait chaque jour de nouveaux succès et rares sont les minéraux ou autres
substances non-minérales qu’on ne puisse flotter.
4.1.1. La granulométrie
Le rendement de la flottation est fortement influencé par la dimension des particules solides du
minerai. Les grosses particules flottent difficilement car l’adhésion particule minérale-bulle
d’air n’est pas suffisamment forte pour résister aux accélérations dues aux agitations
mécaniques intenses dans les machines.
Les fines particules flottent mal aussi parce qu’elles n’adhèrent pas aux bulles d’air, leur masse
n’étant pas suffisante pour vaincre le film liquide entourant la bulle d’air. Pour obtenir le
meilleur rendement, la dimension optimale doit être légèrement égale ou inférieure à la
dimension de coupure. Le contrôle est assuré par l’analyse granulométrique de la pulpe avant
alimentation à la flottation.
Le rapport de dilution eau-solide joue un rôle important à la récupération des minéraux utiles.
Une solution peu diluée entraine un taux de concentration faible suite à l’entrainement
mécanique d’une proportion considérable de la gangue dans les concentrés.
Une solution trop diluée engendre des consommations excessives des réactifs. La dilution
optimale de la pulpe est obtenue par des essais expérimentaux en laboratoire. La mesure de la
densité permet de contrôler la dilution de la pulpe.
Le contrôle de la dureté des eaux permet de s’assurer de la qualité des eaux utilisées.
66
4.1.4. Temps de conditionnement
L’action des réactifs de flottation n’est pas toujours instantanée et exige souvent un certain
temps avant d’être effective et complète. Cette durée s’appelle ‘’ temps de conditionnement’’
et varie suivant la nature des réactifs.
La qualité de réactif ajoutée à la pulpe est souvent faible (10 à 1000 g/t de solides) et les
distributeurs d’alimentation doivent être précis et de débit constant pour éviter tout excès ou
défaut des réactifs.
La flottation des minerais sulfurés est plus aisée à réaliser que celle des oxydés. On flotte ainsi
les minerais de blende, galène, chalcopyrite, bornite, covelline, chalcosine. Pour les minerais
complexes, comprenant plusieurs minéraux, on applique la flottation sélective différentielle.
Elle consiste soit à faire une flottation sélective directe de chaque minérale ou à flotter
globalement les sulfures pour ensuite les flottés séparément.
Par exemple :
67
5.2. Minerais oxydés
La flottation des minerais oxydés est toujours plus difficile que celle des minerais sulfurés car
les gangues sont constituées aussi des minéraux oxydés, et, très souvent la collection se fait par
adsorption physique dans laquelle les liaisons sont moins fortes qu’en adsorption chimique.
La flottation est réalisée à l’acide gras pour les minéraux oxydés siliceux tandis que les minerais
oxydés à gangue dolomitique on recoure à la modification de la surface des minéraux par une
sulfuration (car l’acide gras flotte aussi la dolomie) et on utilise les réactifs des minerais
sulfurés.
Pour les minerais mixtes formés des oxydes et sulfures, on applique la flottation sélective en
extrayant d’abord les sulfures par la méthode classique aux xanthates en milieu alcalin. Les
oxydés sont ensuite flottés après sulfuration au sulfhydrate de soude.
68
6.2. Appareillage
Les cellules sont munies d’un agitateur mécanique destiné à pulvériser l’air en bulles dans la
pulpe. L’air est aspiré par l’arbre creux de l’agitateur ou par un tuyau concentrique à cet arbre.
Il est finement dispersé par broyage entre le rotor de l’agitateur et le stator.
d. Machines à soufflage
L’air est introduit sous pression et divisé en bulles par agitation mécanique
69
6.2.2. Cellules pneumatiques
L’air sous pression est injecté à travers une matière filtrante ou poreuse pour obtenir une bonne
répartition.
L’air comprimé est introduit par une rampe des tuyaux verticaux qui agissent comme air-lift
La colonne est une cellule de flottation spéciale dont la hauteur (10 à 17m) est plus grande que
le diamètre (0,05 à 4,0m). La pulpe est introduite sur la colonne à 1/4 ou 1/3 de sa hauteur.
70
Cette pulpe descend par gravité dans la colonne et entre en contact avec les bulles d’air
introduite à partir du fond. Ces bulles entrainent les grains hydrophobes vers le sommet et le
rejet est récupéré dans la sortie inferieure.
7. CIRCUITS DE FLOTTATION
Le premier stade donne le concentré fini et une pulpe appauvri qui alimente le deuxième stade.
Le premier stade s’appelle ébauchage primaire (Roughing) et le deuxième stade donne un
concentré embauché et le rejet définitif. Il s’appelle ébauchage final (Scavenging).
Le premier stade de cellules N°4 à N°10 : l’ébauchage réalisé sur l’alimentation fraiche
Le deuxième stade cellule N°3 : c’est le premier finissage réalisé sur concentré épuré (Cleaning)
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7.4. Flow-sheet comprenant plusieurs machines de flottation
1. DECANTATION- EPAISSISSEMENT
Ces appareils sont constitués de larges cylindres à fond tronconique. Ils peuvent servir à la
classification ou à l’épaississement de la pulpe en fonction de l’objectif poursuivi.
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de la granulométrie des solides ;
de la proportion des solides dans la pulpe alimentée ;
le rendement d’un décanteur est fonction de la surface.
2. FILTRATION
Le concentré de flottation est filtré pour réduire la quantité d’eau contenue. Les appareils
utilisés sont :
3. DEPOUSSIERAGE
Le traitement des minerais secs au concassage et broyage à sec entraine souvent la production
des poussières qui nécessitent un traitement pour la protection sanitaire du personnel et la
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sauvegarde des appareils électriques installés. Le circuit de broyage doit donc disposer d’une
installation de dépoussiérage constituée des chambres de dépôt ou des batteries de cyclones
dépoussiéreurs ou d’un exhausteur.
4. TRANSPORT ET STOCKAGE
Le transfert des minerais en usine se fait par courroies transporteuses actionnées par des groupes
motoréducteurs. La pulpe est véhiculée dans des conduites ou chenal sous l’action de la gravité
ou d’une pompe.
L’usine comporte toujours un stockage intermédiaire entre certaines opérations, par exemple,
entre le concassage et le broyage les aires de stockage sont utilisées ou encore les trémies. Les
rejets des opérations de concentration sont souvent mis dans des terrils quand ils sont secs, et,
déversés dans des bassins d’épandage quand ils sont en pulpes.
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