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A toi l’eternel Dieu tout puissant car c’est par ta grâce que ce travail a vu
le jour.
A mes chers amis, Ion MUZAMA, Six KALENGA, Prince TSHANGWE, Dan
MWANKE, Eduard UPALE, Dieudonné KYUNGU.
Que ce travail marque votre vie de notre présence et vous soit source
d’inspiration ; à vous tous je dédie ce travail.
Guellord NGAMBA
AVANT-PROPOS
Depuis plusieurs années, le cuivre, au même titre que la plupart des métaux
non ferreux tel que le cobalt, a connu un raffermissement de son cours et semble se
maintenir à un prix moyen supérieur à un dollar la livre. Vers les années 1970, le
cobalt avait suscité un grand intérêt économique dans le monde. Dès lors, la tendance
est d’abandonner les gisements ne regorgeant que le cuivre.
La métallurgie par voie humide présente des nombreuses variantes selon les
conditions chimiques et physiques. Malgré cela, toutes les opérations de traitement
par voie humide obéissent à un certain nombre de principes bien définis et pour
étudier ceux-ci, nous examinerons successivement les principales étapes du
traitement repris ci-dessous :
1. Opération préparatoire
Les solutions aqueuses de sels inorganiques (Na2CO3, Na Cl, KCN, Fe2 (SO4) 3,
…) : dans le cas de la pyrolusite ;
Les bactéries.
Etant donnée souvent l’intervention du milieu aqueux dans les réactions, les
données thermodynamiques réunies dans le diagramme tension- pH de Pourbaix
sont nécessaires.
2. la nature de l’interface
4. la géométrie de l’interface
7. la nucléation
Pour simplifier les expressions cinétiques des réactions solides, une vingtaine
de modèles mathématiques sont utilisés chacun de ces modèles exprime un cas
cinétique particulier.
K=Ae-Ea/RT
En général, les étapes (2), (3) et (4) sont associées et le processus global se
recompose alors en trois étapes :
Ces étapes se succèdent les unes aux autres et la plus lente d’entre-elle
détermine la vitesse globale du processus.
Selon le cas, cette vitesse globale est déterminée soit par la vitesse de
diffusion de matière dans le film liquide entourant le solide (couche de NERST), soit
par la vitesse de la réaction chimique soit par les deux à la fois.
A cette quantité minimale, il faut ajouter celle qui sera consommée dans les
différentes réactions qui se déroulent soit avec le métal, soit avec la gangue. Un
excès peut être ajouté à cette quantité indispensable, pour augmenter le potentiel
chimique de la solution et augmenter ainsi le rendement en accélère la dissolution.
pH=-logCa
Pour cela il faudra que la libération des minéraux contenant le métal utile
soit aussi poussée que possible. Les paramètres cinétiques peuvent être résumés de
la manière suivante :
Dans le cas d’une lixiviation en autoclave, la pression est régie soit par la
température du réacteur, soit par la pression partielle d’un réactif gazeux (souvent
l’oxygène de l’air).
L’agitation (5)
Son but est d’assurer un contact intime et permanent entre les réactifs de
lixiviation et les particules minérales contenant le métal à solubiliser. Elle réduit le
temps de lixiviation en augmentant la possibilité de rencontres entre les minéraux
et les réactifs de lixiviation car la pulpe demeure mobile tout au long de l’opération.
Il est admis que le brassage permet d’égaliser les concentrations dans la majeure
partie du volume. Mais il reste presque toujours, près de la surface de séparation,
une fine couche que le brassage laisse intact et ou l’égalisation de la concentration
s’effectue par diffusion (c’est la couche diffuse ou couche de Nerst).
Dans la lixiviation des minerais, le ratio des phases réactionnelles est connu
sous l’appellation « densité de la pulpe ». Cette dernière est l’un des paramètres très
importants généralement étudiés dans les procédés hydrométallurgiques à l’instar
de la durée des opérations. Elle permet la libération des particules utiles au sein de
la solution, et donne également une idée sur la quantité de minerais ou concentrés
à utiliser lors de la lixiviation.
Grâce à ses propriétés diélectriques, l’eau est utilisée comme agent gde
lixiviation pour solubiliser les sulfates.
I.7.2 Lixiviation acide (5), (6), (9)
Cette lixiviation se réalise soit en milieu acide sulfurique, soit en milieu acide
chlorhydrique ou soit en milieu acide nitrique. Ces derniers sont très corrosifs,
leurs volatilité entraîne des pertes .Il sont chers et difficiles à régénérer par
électrolyse tandis que l’acide sulfurique est non volatile à la température ordinaire,
moins chers, facile à régénérer, etc.
Le minerai peut être oxydé et rendu ainsi soluble dans la solution lixiviante.
Ainsi, certains minerais oxydés de cuivre, qualifiés de minerais mixtes, renferment
des sulfures principalement de la chalcosine (Cu2S) provenant d’enrichissement
secondaire. Ce minerai peut être solubilisé par l’acide renfermant du sulfate ferreux
dans des conditions aérobiques. La réaction est principalement:
Le cobalt (III) est pratiquement insoluble dans les liqueurs acides, tandis que
le cobalt (II) peut être solubilisé. On combine alors l’attaque acide avec une
réduction ; on utilise un système redox en l’occurrence Fe ++/ Fe+++ dont le potentiel
est inférieur à celui du système redox Co ++/ Co+++ (respectivement 0,77 et 1,78volt).
Cette lixiviation s’applique aux composés qui ne peuvent se dissoudre en milieu
acide sulfurique qu’en présence d’un réducteur tels que des métaux en poudre, du
SO2 à partir du méta bisulfite de sodium. Ces composés se trouvent à l’étage
d’oxydation supérieur, c’est le cas du MnO2, CoO3 …
Le dump leaching
Elle est souvent appliquée aux rejets pauvres des mines à ciel ouvert.
Les minerais sont placés en tas sur une surface naturellement imperméable, la
solution lixiviante est aspergée au dessus du tas et la solution enrichie est
récupérée vers le bas de la colonne.
Le heap leaching
Le principe est le même que pour le dump leaching, mais dans ce cas le tas
de minerais est placé sur une surface rendue artificiellement perméable. Lorsque le
minerai possède des particules très fines, une agglomération se faisant en
aspergeant sur le tas une solution d’acide sulfurique avant l’opération est
nécessaire.
I.8.1.3 Lixiviation en cuve par percolation (1)
Elle est basée sur le principe de la cafetière. On place le minerai broyé dans
des cuves puis on déverse du haut de la cuve la solution lixiviante. Celle-ci passe
d’une cuve à l’autre. La solution métallifère est récupérée au bas de la cuve.
Cette méthode est appliquée sur des particules fines (90 à -75µm), on utilise
des solutions acides (50 à 100 g/l). C’est une lixiviation rapide qui dure de 1 heure
à 5 heures. La cinétique de cette lixiviation s’explique par : la finesse des grains,
l’intense agitation par air et la température relativement élevée (60°).
1. Cas du cuivre
2. Cas du cobalt
Il sera question dans cet aspect d’étudier les systèmes Cu-H 2O,
Co-H2O, Fe-H2O.
Tout ce qui précède est illustré d’une manière lucide sur les figures 1, 2 et 3
donnant le diagramme E-pH des systèmes précités.
Figure 1 : Diagramme d’équilibre tension-pH du système Cuivre-eau, à 25ºC
2,5
2,0
1,5
Co3+
Co(OH)3
1,0
0,5
0,0
O2
-0,5
-1,0
Co2+
-1,5
H2O
e(V/ENH)
Co(OH)2
H2
Co
0 2 4 6 8 10 12 14
pH
Comme le premier cas est une oxydation et le second une réduction, nous pouvons
dire d’une manière générale qu’une oxydation est accompagnée d’une cession
d’électron et une réduction d’une incorporation d’électron.
Fe2+ Fe3++e
Co2O3+6H++2e 2Co2++3H2O
PARTIE EXPERIMENTALE
CHAPITRE III. ECHANTILLONNAGE ET
METHODE
III.1 Echantillonnage
Notre étude a été axée essentiellement sur le minerai cuprocobaltifère
de Nimura. L’échantillon a été prélevé par les géologues sur le site minier. Nous
l’avons réceptionné au laboratoire de Génie Chimique et de préparation des
minerais de la faculté Polytechnique de Lubumbashi. Nous l’avons homogénéisé et
nous avons tiré un échantillon d’environ 2kg qui nous a servi pour nos différents
essais.
Eléments Cu Co Fe
Cet échantillon nous a été livré humide. C’est pour cette raison que nous
l’avons soumis au séchage à l’étuve pendant 24 heures.
III.1.3 Caractérisation minéralogique
Dans le minerai de Nimura, le cuivre et le cobalt sont sous forme oxydée
respectivement sous forme de malachite (Cu 2(CO3) (OH)2) et d’ hétérogénite
( aCuO.bCo2O3.cH2O). Sa gangue est constituée principalement de la dolomie.
Matériel
Etuve,
Balance de précision,
Chronomètre,
Entonnoir
Buchner,
Pompe à vide,
Papier filtre,
Erlen meyer,
Fiole à filtrer,
Produits
Eau distillée,
Sulfate ferreux.
Mode opératoire
Les résultats obtenus sont consignés dans le tableau 4.2 et les courbes s’y
rapportant sont représentées sur les figures 4 et 5.
Tableau 4.2 : Résultats de l’analyse granulométrique
800
700
600
Poids des refus (g)
500
400
100
0
+1 -1 + 0,3 -0,3 + -0,212
0,212
Figure 4 : Poids des refus en fonction des dimensions des mailles de tamis
Pourcentage de passants
60
50
cumulé 40
30
20
10
0 Passants cumulés (%)
45
Teneur et répartition du
40
35
30
25
Cu %
20
15 teneur Cu %
10 Rép Cu %
5
0
+1 -1 + 0,3 -0,3 + -0,212
0,212
Cette étude a portée sur le suivi des paramètres repris dans les lignes
qui suivent. Il a été question de : la concentration en acide sulfurique, le temps de
lixiviation, la dilution ou la densité de la pulpe et la granulométrie.
Le réacteur utilisé est un entonnoir sur lequel une toile perméable est posée.
La solution lixiviante est récupérée dans un verre à pied afin de subir un recyclage.
La toile perméable utilisée a une ouverture de 400μm.
Mode opératoire
Peser x gramme de minerai à l’aide d’une balance et le placer sur le lit fait d’un
entonnoir et d’une toile perméable ;
Laver le gâteau restant sur la toile par des petites quantités d’eau distillée ;
Calculer le rendement de récupération des métaux ; qui est défini comme étant
le rapport ramené à 100g de la quantité de matière contenu dans le minerai ; en
d’autres termes, le rapport ramené à 100g de la quantité de matière contenue
dans le minerai diminué de celle contenue dans le gâteau sur la quantité de
matière contenue dans le minerai.
CHAPITRE IV. PRESENTATION ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
IV .1 Détermination de l’optimum de lixiviation
Les résultats obtenus sont consignés dans le tableau 5.1. La figure 8 donne
l’allure de la courbe du rendement de récupération du cuivre et du cobalt en
fonction de la durée de lixiviation.
N°
Cuivre Cobalt
1 30 48,27 1,84
2 60 59,86 1,98
3 90 62,39 2,33
70
Rendement de Récuperation 60
50
40
Cuivre
30 Cobalt
20
10
0
20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 220
Durée ( minutes)
N° En H2SO4(g/l)
Cuivre Cobalt
1 30 58,98 1,84
2 40 63,67 1,98
3 50 67,38 4,46
4 60 73,62 7,81
5 70 74,18 12,45
6 80 74,09 13,01
80
Rendement de récupération
70
60
50
40
30 Cuivre
Cobalt
20
10
0
20 30 40 50 60 70 80 90
N°
Cuivre Cobalt
70
60
50
40
Cuivre
30 Cobalt
20
10
0
50 100 150 200 250 300 350 400 450
Dilution (g/l)
IV.1.4 granulométrie
Jusque là le rendement de récupération du cuivre n’est pas encore très bon
et pour le cobalt il est encore médiocre. Nous avons par conséquent étudié
l’influence de la surface spécifique des particules sur les rendements de
récupération en soumettant chaque tranche à une lixiviation. La durée est fixée à
120 minutes, la concentration à 70 g/l et la dilution à 150 g/l. le tableau 5.5 nous
donne les résultats de cet essai et la figure 11, les rendements de récupération en
fonction des tranches granulométriques.
Tableau 5.5 : Rendements de récupération du cuivre et du cobalt en fonction des
différentes tranches
1 +1 80,3 12,56
90
Rendements de récupération
80
70
60
50
40
30 Rendement Cu %
20 Rendement Co %
10
0
+1 -1 + 0,3 -0,3 + -0,212
0,212
Tranches granulométriques
0 16,3
10 35,42
Les conditions dans lesquelles cette lixiviation a donné ces résultats sont les
suivantes : la durée : 180 minutes ; la concentration en acide sulfurique : 70 g ; la
dilution : 150 g/l. Sans faire une étude économique et sur base de l’expérience des
prédécesseurs, ces conditions paraissent moins économiques pour une exploitation
industrielle. Une autre étude doit être initiée pour en tirer des conclusions.
Le bouchage, constaté lors des essais, des pores du lit perméable cause une
récupération lente du cuivre et du cobalt lors de la lixiviation. Cette situation est
dûe certainement à la finesse des grains.
L’étude n’a pas été facile qu’on le croyait. D’autres paramètres peuvent être
étudiés tels que l’optimisation de la concentration du réducteur ainsi que le choix et
le dimensionnement des réacteurs pouvant permettre un bon traitement de ce
minerai.
BIBLIOGRAPHIE
1. Marc TSHIBANGU MULAMBA, « Etude potentiométrique de la stabilité du
sulfate ferreux au cours de la lixiviation du concentré du minerai de
LUISWISHI », TFE, faculté polytechnique, UNILU, 2006, Inédit
2. TWITE KABAMBA, « Cours de métallurgie générale », IIème graduat Chimie
Industrielle, faculté polytechnique, UNILU, 2008, Inédit
3. MELI KAKONGE, « Etude du comportement des anciens rejets de Kipushi à
la lixiviation acide et bactérienne », TFE, faculté polytechnique, UNILU, 2004,
Inédit
4. KABULU MUKUNA, « Contribution à l étude de lixiviation de la blende de
Kipushi par le sulfate ferrique », TFC, faculté polytechnique, UNILU, 1996,
Inédit
5. MUKEBA MPUMBWA, « Contribution à l’étude de lixiviation de l’ilménite de
rejet de la Miba en vue de l’obtention de TiO2 », TFE, faculté polytechnique,
UNILU, 2004, Inédit
6. LENGE KILOLO, « Contribution à l’étude du traitement des minerais oxydés
de Mutanda par voie hydrométallurgique », TFE, faculté polytechnique,
UNILU, 2007, Inédit
7. ILUNGA NDALA, KANDE MAKABU, « cours de chimie physique II », troisième
graduat chimie Industrielle, faculté polytechnique, UNILU, 2008, Inédit
8. M. Huyrrechts, « chimie appliquée à la métallurgie », Masson et Cie, paris,
1953
9. KITOBO SAMBISAYA, « flottabilité du minerai de Shangolowe et possibilité de
sa valorisation par lixiviation directe », TFE, faculté polytechnique, UNILU,
2008, Inédit
10. Jacques WIERTZ, « lixiviation bactérienne de la chalcopyrite : rôle et
importance du fer», thèse de doctorat, Liège, publication nº163
11. ILUNGA MUTOMBO, « cours de MNF », troisième graduat métallurgie, faculté
polytechnique, UNILU, 2008, Inédit
12. KASHALA, cours de métallurgie, 6ème chimie industrielle, Institut technique de
Mutoshi, 2005, Inédit
13. René WINAND, « cours d’électrochimie », troisième graduat, ULB, 1973
TABLE DES MATIERES
DEDICACE...............................................................................................................................................1
AVANT PROPOS......................................................................................................................................2
INTRODUCTION......................................................................................................................................3
I.8.1 La percolation.......................................................................................................................17
III.1 Echantillonnage.............................................................................................................................26
IV.1.4 granulométrie.....................................................................................................................38
CONCLUSION GÉNÉRALE......................................................................................................................41
BIBLIOGRAPHIE.....................................................................................................................................42