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B.P.1825
LUBUMBASHI
INTRODUCTION
1. Définition de la Géologie
Selon Foucault et Raoult (2000), « le mot géologie vient de deux termes grecs Gê (terre) et
logos (discours, logos). Il s’agit d’une science qui étudie les parties de la Terre directement accessibles
à l’observation, et l’élaboration des hypothèses qui permettent de reconstituer leur histoire et
d’expliquer leur agencement ».
Sur le plan fondamental, la géologie traitera de l’origine de la Terre, de sa structure, de son
histoire.
Sur le plan appliqué, elle s’intéressera aux ressources (matières premières) utiles pour les
usines et les travaux d’équipement du territoire (génie civil). L’exploration minière et la géotechnique
se rattachent à ce volet.
2. Insertion du cours
Avec comme prérequis, les notions de physique, chimie, mathématique, géométrie, le
présent cours de géologie apportera des éléments aux cours suivants : RDM et stabilité.
3. Finalité du cours
Le présent cours s’adresse aux étudiants désireux de connaître la planète Terre, sa place
dans le Système Solaire, ses origines, son histoire postérieure, ses ressources, son apport pour l’homme
et ses exigences par rapport à sa stabilité, à sa préservation, de manière à la léguer « pure » aux
générations futures.
Spécifiquement, chaque étudiant aura à retenir et à se servir des connaissances se
rapportant aux points clés suivants : l’histoire et la structure interne de la Terre, les matériaux
constitutifs de la Terre en l’occurrence les minéraux et les roches, les processus se déroulant ou
bouleversant la Terre et élaborant entre autres les matériaux de construction naturels, l’échantillonnage
et la recherche des matériaux de construction naturels.
CHAPITRE I : GEOLOGIE : OBJET & METHODES 2
Cours de Géologie I par le Professeur Gabriel MAKABU K.
NATURELS
3 CHAPITRE I : GEOLOGIE : OBJET & METHODES
Cours de Géologie I par le Professeur Gabriel MAKABU K.
I.1. LA GEOLOGIE
I.1.1 LES SCIENCES GEOLOGIQUES ET LEUR OBJET
La Terre est constituée de corps minéraux et organiques ; ces derniers, cantonnés à la
surface du globe, étant quantitativement peu importants, mais qualitativement fondamentaux, puisqu’il
s’agit de la vie.
a. Les corps minéraux formant les briques à partir desquelles la Terre est constituée sont
les minéraux. La science qui étudie les minéraux est la minéralogie.
Un minéral est une espèce chimique naturelle se présentant le plus souvent sous forme
solide cristalline (objet de la cristallographie). La classification des minéraux est basée sur leurs
caractères chimiques et cristallographiques. On a regroupé les formes en 7 systèmes cristallins (figure
1). Un même corps composé peut former des minéraux voisins qui se distinguent par leur forme
cristalline (CaCo3 : calcite rhomboédrique et aragonite orthorhombique ; c’est le polymorphisme).
C’est la forme initiale des parallélépipèdes qui conditionne la classification en 7 systèmes
cristallins définis en 1815 et 1824 :
Nous envisagerons d’abord le cristal sous son aspect macroscopique car c’est une approche
qui est directement accessible à l’observateur. Quand un cristal se développe librement, il prend la
forme d’un polyèdre limité par un nombre donné de faces planes qui se coupent selon des droites
(arêtes) qui elles-mêmes concourent en des points (sommets).
Ces polyèdres présentent un certain nombre d’éléments (axes, plans, centres). La symétrie
d’un cristal ne porte que sur des valeurs angulaires. La symétrie est une notion fondamentale et
extrêmement féconde en cristallographie. Pour bien comprendre on va d’abord définir les différents
types de transformation, les éléments de symétrie et les théorèmes qui fixent les relations entre les
différents éléments de symétrie.
Dans la recherche des éléments de symétrie, on essaie de trouver tous les mouvements qui
font prendre à l’objet des positions indiscernables.
Parmi les opérations de symétrie, on peut distinguer :
Les opérations réelles ;
Les opérations virtuelles (que l’on peut imaginer).
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Translation : est l’opération isométrique la plus simple. Elle a pour opérateur un vecteur (figure
3): elle est donc définie en grandeur et en direction. C’est une transformation généralement infinie qui
donne des figures superposables. C’est grâce aux translations qu’on a défini le réseau cristallin.
A g A’
Figure 4: Inversion
La réflexion : Se définit par rapport à un plan de symétrie appelé miroir ou plan de réflexion,
qui est noté P (figure 5). Soit ABCD une figure de l’espace, des points A, B, C et D, abaissons des
perpendiculaires sur le plan P et prolongeons ces droites de telle manière que l’on ait : A’a=aA ;
B’b=bB ; C’c=cC ; D’d=dD. La figure A’B’C’D’ ainsi obtenue est la symétrique de ABCD après
7 CHAPITRE I : GEOLOGIE : OBJET & METHODES
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réflexion au travers du miroir P. Les 2 figures obtenues ne sont pas superposables : elles sont dites
énantiomorphes, comme les 2 parties d’un cristal monoclinique séparé par un plan de symétrie.
▲
Figure 5: Réflexion par rapport à un miroir
La rotation est une symétrie par rapport à une droite. On peut faire coïncider une figure
avec elle-même en la faisant tourner autour d’une direction privilégiée, appelée axe de rotation. Si α
représente l’angle de rotation élémentaire permettant de ramener une figure en coïncidence avec elle-
360°
même, l’ordre de l’axe de symétrie a pour expression : 𝑁 = 𝛼
Dans un réseau plan, il ne peut exister que des axes de rotation d’ordre 1, 2, 3, 4 et 6. Un
axe de rotation d’ordre 5 n’est pas possible. Cela se voit clairement lorsqu’on veut couvrir une surface
plane avec un motif à 5 côtés tel un pentagone. C’est impossible, il y a des trous, par contre, un
hexagone couvre complètement une surface.
b. La plupart du temps, les minéraux ne se rencontrent pas isolés. Ils s’associent pour constituer des
roches qui sont les matériaux de base de la Terre, en tout cas des parties solides observables
directement ou indirectement. Les roches sont variées et nombreuses. Les sciences qui étudient les
roches sont la pétrographie (description et classification) et la pétrologie (description, classification et
genèse
c. Les formations rocheuses, qu’elles soient sédimentaires ou magmatiques, peuvent être déformées par
les forces qui s’exercent au sein de la Terre et qui président, par exemple, à la formation des chaînes de
montagnes. L’étude de ces déformations, des tenseurs de contraintes, des morphologies résultantes
(failles, diaclases, plis, charriages, chevauchements, etc.) fait partie de la tectonique. Tous ces
phénomènes ne sont en fait que la manifestation de mouvements qui se déroulent à l’échelle du Globe,
comme le déplacement des continents ou la formation des océans. C’est une science globale dans le
sens où elle traite, en principe, de la plupart des phénomènes géologiques se déroulant sur la Terre.
CHAPITRE I : GEOLOGIE : OBJET & METHODES 8
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d. D’autres domaines se rapportent encore à l’étude de notre globe. La géophysique regroupe les
applications de principes physiques à l’étude du sous – sol. On y trouve ainsi la gravimétrie, la
sismique, la géoélectrique, le magnétisme, etc.
En fait, deux grands types d’application peuvent être distingués. D’une part, la
géophysique profonde (interne) étudie la Terre dans son ensemble, comme son champ de gravité, ses
subdivisions (écorce, manteau, noyau), son champ magnétique. D’autre part, la géophysique de
subsurface s’intéresse à l’utilisation des mêmes méthodes mais destinées à investiguer les quelques
mètres à dizaines de mètres sous la surface du sol. C’est donc une science qui concerne très fortement
l’ingénieur.
e. La géochimie, comme son nom l’indique, est la chimie de la Terre. Elle étudie les processus qui
fractionnent, transportent, déposent les divers éléments (en fait, quasiment tout le tableau de
Mendeleïev !). Elle se rapporte donc à tous les domaines de la géologie, depuis les profondeurs jusqu’à
la surface et l’atmosphère, ainsi que la vie. Elle s’intéresse au comportement des éléments majeurs et en
traces dans le sol, les végétaux, l’eau, les alluvions et les roches. Elle permet de mettre en évidence des
gisements métallifères cachés.
g. La métallogénie concerne plus particulièrement la géochimie qui se rattache aux éléments
exploitables comme les métaux et s’intéresse ainsi surtout aux gisements (on parle aussi, dans ce
contexte restreint, de gîtologie).
a. Le temps de la stratigraphie
Les couches sédimentaires se déposent les unes au-dessus des autres dans le bassin de
sédimentation (figure 6). Elles constituent ainsi un empilement de strates séparées par des joints de
stratification. Cette disposition nous donne une première clé chronologique : les couches les plus
anciennes sont les couches les plus profondes (à moins que toute la série n’ait été retournée par les
phénomènes tectoniques, ce que nous verrons plus loin).
L’étude de l’évolution des êtres vivants fournit des outils pour diviser la durée des temps
géologiques, du moins, bien – sûr, depuis que la vie a laissé des traces dans les roches sédimentaires.
On recourt à certaines espèces vivantes ayant une grande dispersion spatiale (ils vivent par exemple
dans toutes les mers du globe) mais n’ayant vécu sur terre que pendant une courte période (quelques
millions d’années). Ce sont de bons fossiles guides.
9 CHAPITRE I : GEOLOGIE : OBJET & METHODES
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c. Le temps de la radioactivité
La radioactivité fournit le temps dont le géologue a besoin. En effet, la loi de décroissance
radioactive [I - 1] est une loi immuable, qui ne dépend pas des conditions physico – chimiques. Elle
nous permet donc, dans des systèmes naturels bien choisis, de déterminer un âge qui est, par exemple,
l’âge de solidification d’un magma.
t
N Noe [I - 1]
De cette manière, une échelle chronologique absolue a pu être surimposée à l’échelle des
fossiles.
CHAPITRE I : GEOLOGIE : OBJET & METHODES 10
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La structure interne de la Terre est détaillée à la figure 9. On y voit que les différentes
parties de la Terre sont séparées par des discontinuités, à l’instar de celle de Mohorovicic, Conrad,
Gutemberg.
oxydes de Mg et de Fe .
En fonction de leurs propriétés chimiques, les éléments se répartissent en 4 grandes
familles.
1. La famille sidérophile comprend les éléments se trouvant à l’état métallique : Les
fluides hydratés : Li , Be , Cl , Nb , Mo , Sn , Au .
CHAPITRE I: AFFAISSEMENT, EROSION ET MOUVEMENT DES VERSANTS 16
Cours de géologie générale & bureau d’études I
4. La famille atmophile : N, C, S.
Enfin, notons que des éléments pondéralement moins bien représentés jouent un rôle
considérable dans les phénomènes géologiques. Le carbone est de ceux – là puisqu’il est à l’origine du
développement de la vie dont le rôle géologique est énorme (matières organiques, carbonates). Citons
aussi le phosphore, le soufre et le chlore.
de cette liaison Si O dont de très nombreuses dispositions stéréochimiques existent. C’est sur ces
dernières que repose la classification des silicates.
Celle – ci se base donc sur le mode d’assemblage des tétraèdres Si O4 4 (figure 12).
Les tectosilicates ont leurs tétraèdres unis les uns aux autres par leurs sommets, comme le quartz. Dans
les nésosilicates, les tétraèdres sont isolés, unis par des cations bivalents. Les sorosilicates sont formés
de deux tétraèdres unis par un seul sommet. Les inosilicates montrent des chaînes ou des rubans de
tétraèdres. Les cyclosilicates se présentent en anneaux. Enfin, les phyllosilicates sont formés de
couches de tétraèdres unis par leurs trois sommets et formant un réseau plan à mailles hexagonales.
Chaque disposition structurale diffère par le nombre d’atomes d’oxygène mis en commun. Signalons
que plus le nombre d’atomes d’oxygène mis en commun est grand, plus la température de fusion est
faible. C’est ainsi que ce sont les nésosilicates qui cristallisent à plus haute température (1.800°C pour
une olivine, 1.300°C pour un plagioclase). Cela a une importance fondamentale lors des phénomènes
magmatiques, notamment la cristallisation fractionnée des différents minéraux à partir d’un liquide
magmatique.
CHAPITRE I: AFFAISSEMENT, EROSION ET MOUVEMENT DES VERSANTS 17
Cours de géologie générale & bureau d’études I
On peut également voir la situation des silicates comme une polymérisation croissante,
depuis les nésosilicates avec leurs tétraèdres isolés, jusqu’aux tectosilicates où tous les tétraèdres sont
liés le plus intimement.
a. Nésosilicates
Les tétraèdres isolés sont réunis par des cations bivalents. La formule globale est donc :
Mg 2 Si O4 : forstérite,
Fe2 Si O4 : fayalite
On retrouve aussi : topaze, sphène, zircon, ainsi que des minéraux de métamorphisme :
andalousite, sillimanite, disthène, silicates d’alumine, de formule Al 2 Si O5 la staurodite. Les
silicates d’alumine sont intéressants, comme les olivines surtout magnésiennes, dans la fabrication des
briques réfractaires grâce à leur température de fusion élevée et leur expansion (dilatation) faible.
b. Inosilicates
Dans les cas des inosilicates en chaîne, un oxygène est commun à 2 tétraèdres voisins et il
reste deux valences libres. On a donc la formule générale :
c. Phyllosilicates
Les tétraèdres s’associent pour former un feuillet infiniment grand. Le minéral est alors
constitué d’une suite de feuillets accolés. Le réseau plan à mailles hexagonales donne la formule
globale suivante : Si4 O10
4
De plus, entre les plans de tétraèdres, on a des plans intermédiaires formés de radicaux
OH et de divers cations. Cette structure aboutit à des minéraux lamellaires comme les micas, le
talc, les minéraux des argiles. Dans cette catégorie de silicates, on trouve des minéraux à la fois
typiques des roches magmatiques ou métamorphiques (les micas, le talc) et des minéraux courants dans
les roches sédimentaires (les argiles, intermédiaires fondamentaux dans les phénomènes d’altération).
Par exemple, le talc a comme formule :
Mg3 Si4 O10 OH 2
CHAPITRE I: AFFAISSEMENT, EROSION ET MOUVEMENT DES VERSANTS 19
Cours de géologie générale & bureau d’études I
Les six charges négatives sont saturées par 3 atomes de magnésium.
La kaolinite, minéral très important dans le monde des argiles, a pour formule :
Al4 Si4 O10 OH 8
Ici, c’est l’aluminium, non intégré dans le réseau des tétraèdres, qui sature les charges
négatives. Il peut aussi y avoir remplacement d’un Si par un Al avec libération d’une valence. On
obtient ainsi des formules de base comme :
d. Tectosilicates
Puisque les tétraèdres sont unis par leurs quatre sommets, il n’y a aucune valence libre. La
formule générale est :
ce qui confère à ce minéral une grande durée et stabilité. Il existe une grande variété de Si O2 , qui
dépendent essentiellement de la température et de la pression (figure 21).
Le quartz est relativement peu altérable (il se dissout dans des conditions extrêmes de type
sols équatoriaux humides). Il se rencontre dans de nombreuses roches magmatiques et métamorphiques.
Si3 Al O8
Cette charge négative peut être saturée par un atome alcalin. On obtient :
C’est l’albite.
- Si deux aluminiums substituent 2 siliciums, on obtient : Si2 Al 2 O8 2
An (%)0 10 10 30 30 50 50 70 70 90 90 100
e. Les cyclosilicates
Comme les tétraèdres sont unis par un atome d’oxygène, la formule générale est aussi :
variété précieuse : l’émeraude (verte), mais également aigue-marine (bleue), morganite (rose), héliodore
(jaune).
f. Les sorosilicates
Deux tétraèdres ont en commun un atome d’oxygène. Six valences sont à saturer, la
formule de base est donc : Si2 O7
6
Les minéraux de cette classe sont aussi rares. Citons la mélilite, minéral des roches
volcaniques dont le pôle calco – magnésien est : Ca 2 Mg Si2 O7 . Des radicaux OH peuvent s’unir
orthorhombique et, à l’encontre de la calcite, elle ne réagit pas à l’ H Cl sauf s’il est chaud. Elle forme
certaines roches sédimentaires : les dolomies, les calcaires dolomitiques, des évaporites (roches
résultant de la précipitation à partir de solutions marines très concentrées).
l’abondance de l’oxygène permet aux oxydes d’être bien représentés. Citons le rutile Ti O2 ,
l’ilménite Fe Ti O3 , le corindon Al 2 O3 dont les variétés rubis (rouge) et saphir (bleu), qui se
retrouvent dans les roches magmatiques et métamorphiques, les différents oxydes de fer : magnétite
Fe O O H ..n H 2 O, gibbsite Al O H 3 jouent un rôle important dans les phénomènes
trouve surtout les sulfates : le gypse Ca S O4 . 2 H 2 O , l’anhydrite Ca S O4 , la barytine Ba S O4
. Le gypse et l’anhydrite font partie des roches évaporitiques et, à ce titre, se rencontrent assez
fréquemment dans les bassins sédimentaires où elles jalonnent des séries évolutives comme nous le
verrons plus loin.
Citons encore les phosphates comme l’apatite Ca5 P O4 3 OH , F , Cl , les
suivantes :
Pyroxènes + liquide → amphibole
Amphibole + liquide → mica noir
• La série des plagioclases : cette série est continue car les différents plagioclases ont une
structure cristalline commune. On passe progressivement de l’anorthite (riche en Ca) à l’albite ( Na).
Les deux séries réactionnelles sont concomitantes. Par exemple, si l’évolution des
plagioclases libère des ions Ca et Al dans le liquide, ceux-ci sont intégrés dans les amphiboles qui
apparaissent à des températures similaires.
Figure 14. Les différents types de roches à structure non orientée (Schumann, 1989)
CHAPITRE I: AFFAISSEMENT, EROSION ET MOUVEMENT DES VERSANTS 25
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Figure 17. Intrusions, formation des roches plutoniques (D.G.R.N.E., Dejonghe, 1998)
CHAPITRE I: AFFAISSEMENT, EROSION ET MOUVEMENT DES VERSANTS 28
Cours de géologie générale & bureau d’études I
Figure 18. Classification des roches magmatiques de Streckeisen – roches plutoniques en majuscules,
les roches volcaniques en minuscules (Pomerol & Renard, 1999)
2. Classification basée sur la teneur en SiO2 :
Le critère géochimique est fondamental et se base sur la teneur en silice (quartz). Ainsi en
associant la chimie et la minéralogie, on a (tableau 2).
éventuellement des amphiboles Si O2 45 % . Ce sont les roches du manteau comme les péridotites.
La teneur en Si O2 est donc une image de l’origine des roches magmatiques. Nous avons
vu que les roches du manteau sont bien plus riches en ferro – magnésiens que les roches de l’écorce. On
distingue en plus des familles, selon la nature des feldspaths (ou des feldspathoïdes).
Toujours en fonction de la teneur en silice, on distingue :
- Les roches sursaturées en silice, exemple : Roche à quartz.
- Les roches saturées en silice, exemple : Roche à Feldspaths, pyroxènes,
amphibole, micas…
- Les roches sous-saturées en silice, exemple : Roche à feldspathoïdes, péridots…
CHAPITRE I: AFFAISSEMENT, EROSION ET MOUVEMENT DES VERSANTS 30
Cours de géologie générale & bureau d’études I
Tableau 2: Classification chimico-minéralogique des roches magmatiques.
Texture vitreuse : La roche est constituée de verre, c'est – à – dire de solide non cristallisé.
L’exemple type en est l’obsidienne.
II.3.1.3. DESCRIPTION DE QUELQUES ROCHES
A. Famille des basaltes
Cette famille est de loin la plus répandue des roches volcaniques, et en particulier des
laves. Cette famille comprend également l’andésite et la téphrite. Il est cependant souvent difficile de
distinguer ces deux dernières des basaltes.
• composition minéralogique : 30 à 60 % de minéraux clairs (dont 80 à 100 % de
feldspaths – 65 à 100 % de plagioclases et 0 à 35 % de feldspaths alcalins, 0 à 20% de quartz), 15 à 40
% de minéraux colorés et les minéraux accessoires (biotite, hornblende, pyroxène, olivine, magnétite,
apatite, zircon)
• grain : roche généralement à grains fins microscopiques, microlitique, parfois vitreuse
CHAPITRE I: AFFAISSEMENT, EROSION ET MOUVEMENT DES VERSANTS 31
Cours de géologie générale & bureau d’études I
• couleur : le plus souvent de teinte sombre, grise à noire, également brunâtre, les variétés
anciennes sont verdâtres ou brun-rouge. La couleur de la cassure récente est toujours grise foncée à
noire
• structure : généralement non orientée, microlitique à compacte, souvent porphyrique en
présentant des phénocristaux de pyroxène, olivine ou hornblende (ces phénocristaux sont souvent
orientés). Roche très compacte
B. Famille de la diorite et du gabbro
La diorite et le gabbro présentent peu de différences d’où leur regroupement au sein d’une
même famille. Après les granites, ce sont les roches plutoniques les plus courantes. Leur caractéristique
commune est la faible proportion de feldspaths alcalins. Leur différence essentielle consiste en la
présence de plagioclases clairs pour la diorite et de plagioclases foncés pour le gabbro. Ce dernier est
donc plus foncé que la diorite.
Figure 14 : Granite
(échantillon de 3 cm).
CHAPITRE I: AFFAISSEMENT, EROSION ET MOUVEMENT DES VERSANTS 32
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3. Les gisements
Les granites sont étroitement associés aux chaînes de montagne, donc aux panneaux de
l’écorce ayant subi de fortes perturbations mécaniques.
D. Roches volcaniques
D’une manière générale, on classe les roches sous deux grandes familles : les «
pyroclastites » et les « laves ».
action corrosive importante, en particulier le dioxyde de carbone CO2 . L’action de l’eau, liquide
fortement dipolaire, se passe sous la forme de dissolution physique simple et d’hydrolyse.
La dissolution physique simple est, par exemple, la dissolution de la halite Na Cl avec
formation des ions correspondants : Na et Cl .
L’oxydation résulte essentiellement de l’action de l’oxygène gazeux, libre ou dissous dans
l’eau. Il agit par exemple sur les cations Fe en les transformant en ions Fe avec formation
d’oxydes ferriques qui, souvent, s’hydratent. Une série importante de réactions d’oxydation concerne
les sulfures. Par exemple, la pyrite est oxydée d’abord en sulfate ferreux, ensuite en sulfate ferrique,
avec formation d’acide sulfurique
CHAPITRE I: AFFAISSEMENT, EROSION ET MOUVEMENT DES VERSANTS 35
Cours de géologie générale & bureau d’études I
2 Fe S 2 7 O2 2 H 2 O 2 H 2 S O4 2 Fe S O4
L’hydratation est la fixation chimique de molécules d’eau. Le meilleur exemple est la
transformation de l’anhydrite en gypse :
Ca S O4 2 H 2 O Ca S O4 . 2 H 2 O
Cette réaction aboutit à une forte augmentation de volume avec la formation d’un minéral
fils bien plus soluble que le minéral primitif.
Un autre exemple est la transformation de l’hématite en limonite :
Fe2 O3 3 H 2 O 2 Fe O H 3
L’hydrolyse est l’action chimique la plus répandue. Elle affecte essentiellement les
silicates. Ces silicates, formés dans des conditions de pression et de température étrangères aux
conditions de surface, se retrouvent en déséquilibre thermodynamique lorsqu’ils affleurent. Les produits
d’origine sont les silicates tels que les feldspaths, les amphiboles, les pyroxènes, les olivines, les micas,
etc. Les produits résultant dépendent de l’intensité et de la vitesse des réactions chimiques. On retrouve
là l’importante influence du climat.
K 2 O . Al 2 O3 . 6 Si O2 2 H 2 O C O2 2 H 2 O . Al 2 O3 . 2 Si O2 4 Si O2 K 2 C O3
Le nouveau silicate formé est une argile : la kaolinite.
C. Les Sols
Les mécanismes d’altération que nous venons d’esquisser agissent sur la roche – mère
pour produire, avec l’apport de la végétation, un sol. Ce sol est composé, d’une façon générale, des
produits insolubles de dégradation, de morceaux de roche – mère non encore décomposée, des produits
de l’activité biologique et de substances formées lors de la pédogenèse. Ces différentes substances se
structurent dans l’espace et dans le temps. La coupe verticale d’un sol, appelée profil, montre
différentes zones appelées horizons (figure 21).
De haut en bas, on distingue un horizon A d’illuviation dont le sommet est enrichi en
matières organiques, un horizon B d’accumulation et un horizon C de lessivage où la structure de la
roche – mère (parfois appelée horizon R) est encore visible.
La nature et les caractéristiques des sols (absence ou développement de tel ou tel horizon,
l’épaisseur de la zone altérée, la nature des minéraux argileux, …) est fonction du climat, de la
lithologie et du relief.
Le climat a un rôle prédominant. On appelle sols zonaux les sols développés en fonction
du climat et sols azonaux ceux qui ne dépendent que de la lithologie. On peut ainsi représenter un
graphique où on porte les processus en fonction de la latitude.
En pays tempéré forestier (chez nous par exemple), on a des sols bruns avec de l’humus,
des illites et smectites. C’est le processus de bisiallitisation qui prédomine. A l’opposé, en pays
CHAPITRE I: AFFAISSEMENT, EROSION ET MOUVEMENT DES VERSANTS 36
Cours de géologie générale & bureau d’études I
tropicaux, l’intensité et la vitesse des réactions sont telles que l’hydrolyse et l’oxydation sont poussées à
A. Les facteurs
Le Gel est le facteur prépondérant dans les régions froides. L’eau contenue dans les pores
et les fissures gèle et gonfle en fragmentant les roches les plus dures (cryoclastie).
La pluie n’a d’effet que si la roche n’est pas protégée par le couvert végétal (biostasie).
Par contre, une phase de rhexistasie, mettant les formations de couverture à nu, les livre à l’érosion
mécanique (splash, érosion accélérée ou ravinante) qui emporte ces sols vers les bassins de
sédimentation, avant de s’attaquer à la roche en place.
La gravité seule n’intervient que sur des objets libres. En fait, elle quantifie les effets des
mouvements. En pays de forts reliefs, l’eau, les descentes de blocs sont plus énergétiques et ont donc
plus de conséquences. Les éboulements, glissements de terrains, écoulements en masse constituent des
notions très importantes pour l’ingénieur en génie civil (figure 22).
CHAPITRE I: AFFAISSEMENT, EROSION ET MOUVEMENT DES VERSANTS 37
Cours de géologie générale & bureau d’études I
Le vent est un dernier mode de transport. Son action est limitée aux zones sèches sinon
arides. En effet, la végétation est un écran efficace.
c) Structure lenticulaire
La roche a la forme d’une lentille, limitée dans le plan horizontal et généralement de faible
épaisseur par rapport à ses dimensions horizontales. C’est une structure qui se rencontre fréquemment
dans les roches meubles.
d) Structure concrétionnée
CHAPITRE I: AFFAISSEMENT, EROSION ET MOUVEMENT DES VERSANTS 39
Cours de géologie générale & bureau d’études I
On observe des concrétions au sein de la roche qui sont des épaississements par
accumulation de matière autour d’un noyau et sont principalement dues au chimisme des eaux ou à
l’activité des organismes. Les concrétions peuvent être siliceuses (silex au sein des formations
calcaires), calcareuses ou ferrugineuses. Les concrétions sont fréquentes au sein des calcaires, parmi
celles-ci les « oolithes » sont les plus courantes. Il s’agit d’enveloppe de calcite formée autour d’un
noyau qui peut être un fragment minéral ou organique.
f) Structure fossilifère
La présence de fossiles est une caractéristique importante des roches sédimentaires, car ils
ne peuvent évidemment être présents dans les roches magmatiques ou métamorphiques.
Les arénites sont les roches détritiques dont les grains sont compris entre 62 µm et 2 mm.
Ces roches proviennent donc de sédiments sableux.
Les grès proviennent de la diagenèse des sables. Dans l’appellation actuellement admise,
ils sont constitués de grains de quartz cimentés par des ciments siliceux ou calcaires ; ils contiennent
moins de 5% de feldspath. Les grès à ciment siliceux ont les grains de quartz soudés par un ciment
siliceux qui ne les moule pas parfaitement. Il y’a donc une porosité importante, propriété importante
lorsque l’on recherche des aquifères. Le toucher est rugueux. Par contre, les quartzites diffèrent des
CHAPITRE I: AFFAISSEMENT, EROSION ET MOUVEMENT DES VERSANTS 40
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grès en ce que le quartz du ciment fait corps avec le quartz des grains. La roche est plus dure, moins
poreuse que le grès. On trouve encore des grès à ciment calcaire, argileux, ferrugineux.
Les arkoses sont des grès feldspathiques (la proportion de feldspath dépasse 25% dans
les vraies arkoses). La présence de feldspath implique que les sédiments d’origine dérivent d’arènes
granitiques moins altérées. De plus, le feldspath étant tendre, le transport n’a pas dû être trop long ni
trop violent. Le calibrage, de ce fait, est souvent grossier.
Les psammites sont des grès à grains de micas, surtout blancs à cause de l’altérabilité
des biotites. Parfois, les micas forment des véritables lits, ce qui donne une certaine fissibilité à la
roche.
Les grauwackes sont des arénites fines et sombres. On y trouve plus de feldspath que
de quartz, avec des débris de roches. Le ciment est riche en chlorite. C’est une roche lithique, c'est-à-
dire une roche dans laquelle on reconnaît les éléments constitutifs, à l’encontre d’un grès par exemple
où les grains de quartz qui le constituent sont ubiquistes. Les morceaux des roches inclus dans la
grauwacke sont reconnaissables.
Les calcarénites sont des calcaires constitués d’éléments carbonatés cimentés. Ils sont
souvent classés dans la catégorie des calcaires, bien que leur constitution soit tout –à – fait typique
d’une arénite.
A.3. Les lutites
Les lutites sont les roches détritiques dont les grains sont inférieurs à 62µm. Ces
roches proviennent donc de sédiments argileux. On distingue aussi parfois les siltites dans lesquelles
les minéraux argileux sont associés de quartz parfois de feldspaths.
Les argiles sont très variées. Il convient de rappeler que l’altération pédochimique des
roches donne naissance à toute une filiation de divers minéraux argileux, suivant le climat, la nature de
la roche mère, la durée de l’altération. La diagenèse affecte les argiles en les compactant et en les
transformant en pélites.
Cn H 2n2 , cycliques naphténiques Cn H 2n 3 , parfois aromatiques Cn H 2n6 . C’est un
liquide huileux, jaune à brun foncé, moins dense que l’eau. Le pétrole résulte de matière organique qui,
grâce à un caractère réducteur du milieu sédimentaire, se transforme d’abord en boues sapropéliques
(vases à matière organique abondante), ensuite en kérogène (kérogène de type I lacustre, type II marin
et III continental) et, par craquage, en huiles grâce à une maturation dans des conditions de pression et
de température bien définies. Le milieu d’origine est soit des bassins euxiniques ou en mers ouvertes en
milieu argileux. Lorsque l’huile est formée, elle peut rester dans la roche mère ou migrer jusqu’à une
roche réservoir où elle s’accumule si elle rencontre un piège favorable. Pour éviter la dismigration du
pétrole à l’interface sol-air, la roche réservoir doit être protégée par une roche couverture imperméable
et plastique à l’instar de l’argile ;
Figure 25: Illustration d’une coupe géologique exécutée dans le gisement de Dianda au Katanga
(gisement situé à environ 80km au sud-est de la ville de Kolwezi)
Figure 26: Corrélation des logs stratigraphiques établis sur base des coupes géologiques exécutées sur
le gisement de Dianda
IV.1. Définition
La surface de la terre, avons-nous vu, est partagée en grandes plaques lithosphériques qui
se déplacent les unes par rapport aux autres. A certains endroits, elles s’affrontent en créant des chaînes
de montagnes. A d’autres, elles prennent naissance, d’abord par un rift dans la croûte continentale,
ensuite sous forme de mer puis d’océan par création de croûte océanique à partir d’une dorsale médio –
océanique. Ces mouvements provoquent des contraintes desquelles il résulte des déformations de
roches. C’est le domaine de la tectonique. Quelles sont les contraintes qui les provoquent, quelles sont
les structures résultantes dans le paysage ?
IV.2.1. Contrainte
Géologie et mécanique des roches sont deux disciplines liées. Les déformations de l’écorce
terrestre affectent des roches dont le comportement mécanique est du domaine de la physique des corps
solides.
Figure 27 :
Schéma de
principe d’une
presse triaxiale.
Figure 28 :
Déformation d’une
éprouvette lors
d’essais en
compression (1) et
en extension (2). a :
déformation
discontinue. b :
déformation
continue.
Figure 24 : Courbe contrainte- déformation. La courbe commence par une partie linéaire
de forte pente appartenant au domaine élastique : si on supprime la contrainte, le corps
repend sa forme initiale. Si la roche se brise dans ce domaine, on parle de rupture fragile.
Ensuite, la pente de la courbe diminue : on est dans le domaine plastique. Si on supprime
la contrainte, le corps ne reprend pas sa forme initiale. En 1 – 2, on a l’allure de la
déformation quand on supprime la contrainte (1) et qu’on le remet ensuite (2). En R, on a
la rupture.
CHAPITRE I: AFFAISSEMENT, EROSION ET MOUVEMENT DES VERSANTS 49
Cours de géologie générale & bureau d’études I
Figure 31 :
Bloc diagramme
illustrant le plan
axial.
Figure 32:
Définition du
pendage.
CHAPITRE I: AFFAISSEMENT, EROSION ET MOUVEMENT DES VERSANTS 50
Cours de géologie générale & bureau d’études I
B. Types de plis
Si on considère une suite de couches sédimentaires dans le sens stratigraphique normal,
l’anticlinal est le pli qui a une forme de tandis que le synclinal a une forme en . Lorsque
l’érosion a érodé le pli, l’anticlinal est celui où apparaissent dans le cœur les couches les plus vieilles et
le synclinal les couches les plus jeunes. Il y a différents types de plis suivant leur géométrie (figure 33).
Pour que des couches se déforment en plis, il faut qu’elles soient suffisamment plastiques pour des
couches se déforment en plis, il faut qu’elles soient suffisamment plastiques pour ne pas se briser.
Figure 34 : Eléments
d’une faille. P : plan de
faille ; AB : rejet ; AD :
rejet – pente (qui se
décompose lui – même
en rejet vertical AE et
rejet transversal ED ;
AC : rejet – direction.
CHAPITRE I: AFFAISSEMENT, EROSION ET MOUVEMENT DES VERSANTS 51
Cours de géologie générale & bureau d’études I
B. Types de failles
Suivant les contraintes mécaniques qui agissent sur le massif rocheux, différents types de
failles en résultent. Un régime en compression provoque la formation d’une faille inverse qui absorbe le
raccourcissement des terrains. Une extension aboutit à une faille normale. Un mécanisme de
cisaillement donnera une faille de décrochement. De multiples combinaisons de contraintes existent,
aboutissant à diverses structures.
C. Ensemble de failles
Les failles sont assez rarement isolées mais elles appartiennent à des réseaux conjugués.
Dans le cas le plus simple, on a deux failles conjuguées par rapport à un plan vertical.
V.2.1. Propriétés pratiques des matériaux en rapport avec leur constitution géologique
a. Dureté. Resistance à l’usure
La dureté ou résistance à l’usure des matériaux dépend de la dureté minéralogique des
éléments constitutifs de la roche et de l’état d’agrégation de ces éléments.
b. Résistance à l’écrasement
C’est la qualité essentielle demandée aux roches destinées à la construction. On peut
admettre les ordres de grandeurs suivantes (en Kg par cm2) :
Grès : 100 à 1800.
Calcaires : 500 à 1200.
Granite : 500 à 3000.
CHAPITRE I: AFFAISSEMENT, EROSION ET MOUVEMENT DES VERSANTS 53
Cours de géologie générale & bureau d’études I
Basalte : 1000 à 5000.
Cette résistance peut aussi diminuer à l’état humide. L’état d’agrégation des particules de
la roche influe beaucoup, ainsi que la présence ou l’absence d’éléments mous ou plastiques (micas,
argiles), ou de structure clivable (roches finement stratifiées, schistes métamorphiques).
a. Granites
Le granite a une résistance à l’écrasement de 1.500 kg/cm2 en moyenne. Elle peut monter
jusqu’à 3.000, mais aussi descendre jusqu’à 500 si le granite est altéré.
Ailleurs, on construit seulement en granite certaines parties des édifices, telles que
soubassements, escaliers monumentaux et, d’une manière générale les parties devant subir des chocs et
frottements constants : digues maritimes, murs de quais, pavés, bordures de trottoirs.
L’empierrement des routes est souvent fait en granite.
Dans les massifs granitiques, la roche est souvent altérée sur plusieurs mètres d’épaisseur
et transformée en une « arène » de consistance sableuse. Les arènes sont souvent utilisées comme
« sables ».
CHAPITRE I: AFFAISSEMENT, EROSION ET MOUVEMENT DES VERSANTS 54
Cours de géologie générale & bureau d’études I
b. Gabbro et basalte
Le gabbro est peu utilisé, car il manque de joints réguliers facilitant la taille, à l’inverse du
granite. Cependant il se polit bien et est utilisé pour des monuments.
Le basalte a une remarquable résistance à l’écrasement : de 1000 à 3500 kg/cm2.
Sa division très fréquente en colonnes le rend particulièrement propice à certaines usages :
bornes, bordures de trottoirs, encadrements de portes ou fenêtres, et même pavés. Il est employé aussi
dans les grandes constructions, notamment dans les digues, où son poids élevé est favorable (densité
voisine de 3).
c. Sables et grès
Le sable est utilisé surtout pour les ciments, puis pour les fondations et le pavage. Il est
avantageux à ce dernier point de vue par son incompressibilité, à moins qu’il ne contienne de la matière
terreuse.
Les grès à ciment siliceux sont les plus durs. Si le ciment s’est recristallisé et orienté
cristallographiquement sur les grains de quartz eux-mêmes, on a des quartzites qui fournissent
d’excellents pavés.
Les grès calcaires sont faciles à scier et utilisés pour les maçonneries.
e. Calcaires
Les calcaires sont les matériaux de construction par excellence. C’est dans ces roches
qu’on trouve au plus haut degré cet ensemble de propriétés que recherche le constructeur : la finesse du
grain, l’homogénéité, la facilité de travail, le prix modique de la matière. Tantôt elles sont assez tendres
pour se prêter à la sculpture la plus délicate ; tantôt elles sont assez dures pour servir de soubassement,
de dallage, ou pour l’empierrement des chaussées.
CHAPITRE I: AFFAISSEMENT, EROSION ET MOUVEMENT DES VERSANTS 55
Cours de géologie générale & bureau d’études I
f. Marbres
Les marbres sont les calcaires suffisamment purs et homogènes pour pouvoir prendre un
beau poli. Outre l’usage à la sculpture, les marbres servent à décorer les architectures.
g. Ciment
Par calcination modérée des calcaires argileux, on peut obtenir des chaux ou ciments.
Aussi les ciments « naturels » ont-ils été remplacés par des ciments « artificiels » ou portlands, obtenus
en cuisant des mélanges convenables de calcaire et d’argile. ciments comportent l’addition de
substances spéciales (bauxite, glaise, scories artificielles, pouzzolane, etc.)
h. Meulières
Ces roches résultent de la décalcification de calcaire lacustre a trame siliceuse. Le poids de
la meulière peut descendre jusqu’à 650 kilogrammes au mètre cube. Le mortier prend bien sur elle à
cause de sa texture. Enfin elle est inattaquable comme toute roche siliceuse et thermiquement isolante.
On en fait des moellons utilisés dans les maçonneries quelconques, mais aussi dans les
fondations, les travaux d’égouts, les ponts, aqueducs, à cause de l’inaltérabilité et (dans les voûtes) à
cause de la légèreté. Les variétés suffisamment compactes continuent à être utilisées pour les meules de
meunerie.
CHAPITRE I: AFFAISSEMENT, EROSION ET MOUVEMENT DES VERSANTS 56
Cours de géologie générale & bureau d’études I
L’affaissement constitue l’un des mouvements du sol, lequel mouvement peut déstabiliser
des ouvrages d’art (maison, routes, voies ferrées,…). Pour les ériger une étude géotechnique et la
consultation d’une carte géotechnique du milieu sont conseillées. Dans ces études préliminaires le
comportement de certains matériaux comme l’argile et le sable doit être élucidé.
classement.
Perméabilité de l’échantillon du sol
2
K = 104 . 𝑑10
𝑑60
Coefficient d’uniformité 𝑢 =
𝑑10
K = 2 logd10
d15 et d85, interviennent dans la détermination des filtres ;
la teneur en fines particules.
3. l’hétérométrie : définie par le quotient 𝑑85⁄𝑑15 ; plus le matériau est hétérogranulaire,
plus d85 et d15 diffèrent. Ainsi le LE TOURNEUR [1971] classe le sol par le rapport
de d85 et d15 de la manière suivante [tableau 3].
4.
Tableau 3 : Classement de sol sur base du rapport de d85 et d15 [Le Tourneur, 1971]
Granulométrie d85/d15
serrée 02-5
étalée 20-200
a. Comportement
De prime abord, il convient de souligner qu’un matériau peut présenter successivement les
états suivants avec la diminution de la teneur en eau :
Etat fluide : la cohésion du matériau est faible. Celui-ci a tendance à couler, à
glisser ;
Etat plastique : la cohésion est relativement plus importante ; le matériau se
déforme sans se rompre quand il est soumis à des faibles charges ;
Etat solide avec retrait : la déformabilité des matériaux est faible, la
dessiccation s’accompagne d’une diminution de volume ;
Etat solide sans retrait : le matériau ne se déforme plus que très
difficilement. L’assèchement ne provoque plus de retrait, l’air pénétrant au
sein du matériau.
L’argile est un matériau plastique. Cet état plastique s’explique par le fait que l’argile
est formé des minéraux phylliteux appelés ‘’phyllites’’ qui glissent les uns sur les autres.
Lorsque l’eau diminue dans l’argile, elle passe de l’état plastique à l’état solide avec
retrait. Il va alors apparaitre les fissures de retrait.
CHAPITRE I: AFFAISSEMENT, EROSION ET MOUVEMENT DES VERSANTS 60
Cours de géologie générale & bureau d’études I
Ces fissures, une fois envahies par l’eau, favorisent le gonflement de l’argile ; d’où
l’ameublissement de l’argile et la déstabilisation ou le déplacement de l’ensemble.
L’argile est un matériau thixotrope, ce qui veut dire qu’elle devient liquide lorsqu’on la
frappe.
b. Classement dimensionnel :
On se réfère à la granulométrie des échantillons.
c. Limites d’Atterberg
Ces mesures sont fondées sur le fait que si l’on provoque une diminution de la quantité
d’eau d’un sol saturé et passe successivement par les états suivants :
a) Fluide : la cohésion est faible, le matériau a tendance à couler ;
b) Plastique : la cohésion est plus importante ; le matériau se déforme largement
sans se rompre quand il est soumis à des faibles charges ;
c) Solide avec retrait : la déformabilité du matériau est faible ; la dessiccation
s’accompagne d’une diminution de volume ;
d) Solide sans retrait : le matériau ne se déforme plus que très difficilement ;
l’assèchement ne provoque plus de retrait, de l’air pénétrant au sein du matériau
Le passage d’un état à l’autre est évidemment progressif et c’est arbitrairement que ces
limites ont été fixées. Les essais sont réalisés sur la fraction granulométrique < 0,42 mm.
La limite de liquidité (Lq ou WL) est obtenue par l’emploi de la coupelle d’Atterberg. Ce
petit appareil consiste en un plateau concave sur lequel on dispose le matériau que l’on veut étudier.
Une entaille de dimension bien déterminée a, au départ, séparé en deux la couche de boue qui est
disposée. La mesure consiste à compter le nombre de chocs nécessaires pour que les deux lèvres de
boue se réunissent. La limité de liquidité est le pourcentage d’eau que contient l’échantillon lorsque les
lèvres se réunissent après 15 chocs.
La limite de plasticité est le pourcentage d’eau que contient l’échantillon quand, par
manque d’eau, la formation d’un fuseau de 3mm de diamètre n’est plus possible.
Indice de plasticité : 𝐼𝑝 = 𝑊𝐿 − 𝑊𝑝
𝑊𝐿−𝑊
Indice de consistance : 𝐼𝑐 = 𝐼𝑝
VI.2.2. Sable
a. Comportement
En ajoutant une quantité faible de l’eau dans le sable, celui-ci se tasse. Lorsque le sable se
tasse, le frottement entre les grains augmente, la cohésion des matériaux devient aussi plus forte. Un
sable sursaturé devient boulant pendant un certain temps. Le phénomène de boulance signifie que l’eau
s’oppose au contact entre les grains ; la cohésion du sable diminue si l’eau en excès est éliminée, la
cohésion augmente.
b. Essais
On considère surtout le sable quartzeux, mais aussi le calcaire ou les roches volcaniques.
Les essais effectués portent sur la granulométrie et conduisent à la définition de l’hétérométrie, de la
porosité totale et de la perméabilité
L’essai d’ « équivalent de sable » visera à déterminer la propreté d’un sable ou la teneur
en particules fines d’un matériau.
ℎ2
ES = ℎ1
x100, h2 : fins ; h1 : grossiers.
VI.2.3. Graviers
On s’intéresse à la :
granulométrie ;
porosité ;
résistance.
b. Vibrations
Concernent les sols sableux ou limoneux, saturés d’eau. Ici un vibreur est descendu par
lançage jusqu’à la profondeur où l’on désire obtenir une compaction. Il est remonté progressivement en
vibration. On peut améliorer le rendement du procédé en accompagnant la remontée de l’appareil par
l’injection d’eau sous pression (vibroflottation).
c. Explosions
Une explosion de petite charge, à des profondeurs déterminées, dans les sables bien
classés, saturés d’eau, mais non argileux, augmente la capacité et réduit la perméabilité horizontale.
d. Injections
La pénétration, dans un milieu qui comporte des vides ± nombreux et de dimensions
variables, d’un coulis visqueux (coulis mortier fluide que l’on fait pénétrer dans les joints d’un ouvrage
en maçonnerie) qui va durcir après un temps, entraine une diminution de la perméabilité de ce milieu et
une augmentation de sa cohésion. Dans un rocher on peut :
Forer et ensuite injecter en commençant par le fond (rocher peu fissuré)
Les produits d’injection sont :
Les coulis normaux à base de ciment : réalisés au moyen de ciment et souvent
d’argile mis en suspension dans l’eau au moyen de mélangeur. Pour obturer des
vides importants, on peut les charger de sable ou des sciures de bois.
Les solutions silicatées qui en réagissant les unes sur les autres libèrent les
produits obstruant les pores fins (ex : solution de silicate de Na, silicate de
calcium, CaCl2) qui oblitèrent les pores lors du retrait du tube de forage.
Les produits spéciaux : le bitume, asphalte + sable.
CHAPITRE I: AFFAISSEMENT, EROSION ET MOUVEMENT DES VERSANTS 63
Cours de géologie générale & bureau d’études I
VI.4.3. Remèdes
Il faut les prévisions des affaissements, c'est-à-dire éviter les activités qui peuvent les
provoquer.
Prévisions :
Il faut se documenter par rapport à l’emplacement des anciennes carrières et des
puits de pompage ;
Faire une étude des séries stratigraphiques et relever là où les roches et les
minéraux sont susceptibles de subir une dissolution chimique ;
Ex : calcaires, dolomies, gypse,
Cartographier les événements quaternaires d’altération superficielle ;
Inventorier les proximités des vallées ;
Procéder à la prospection des sous-sols par des sondages verticaux et obliques
pour voir s’ils recoupent les niveaux douteux, sujets éventuellement des
crevasses ou de dissolution;
Procéder aux mesures géophysiques (électriques et sismiques).
VI.5. Erosion
L’érosion est due aux effets ou au phénomène de ruissellement.
VI.5.1. Introduction
Le ruissellement est favorisé par la pente et le manque de végétation. Si la pente est forte,
l’érosion domine (car l’eau coule à grande vitesse), mais si la pente est faible il y a prépondérance de
l’altération chimique (vitesse de l’eau est faible).
Rappelons que l’érosion est un phénomène plus physique, mécanique que chimique alors
que l’altération est plus chimique dont les facteurs et agents ont été explicités dans la Ière partie du
cours.
A partir de là, connaissant la pente, on peut déterminer la hauteur maximale du talus h par
la relation.
1 𝐶
ℎ= . C1 : coefficient de sécurité déterminé à partir des abaques en servant de la
𝐶1 𝑑
pente et de l’angle de frottement interne des matériaux qui constituent le site ; c : cohésion des
matériaux ; d : densité du matériau
Considérer l’infiltration et de la pression interstitielle de l’eau. Pour cela le géologue
environnemental devra recourir à un réseau dense des piézomètres.
Mesures préventives
Elles vont de pair avec les mesures de prévision.
1. Ne pas surcharger les versants et s’il y a de surcharges, il faut les déplacer ;
2. Eviter les infiltrations (il faut donc boiser) et créer un réseau de drainage ;
3. Compacter le sable qui a tendance à bouler. Si une argile présente des fissures de
retrait, on peut mettre le gazon ou combler les vides par des couches d’autres
matériaux ;
4. Eviter l’encrage d’un versant argileux par des pieux battus (car l’argile est
thixotrope).
Traitement
VII.1. INTRODUCTION
La géologie est, avant tout une science de terrain : observations et prélèvements y sont les moyens de
base de toute recherche. Pour en tirer parti, le géologue doit faire appel à beaucoup d’autres
disciplines : physique, chimie, biologie, etc.
La géologie de terrain se traduit par plusieurs méthodes et techniques selon les objectifs fixés par
l’opérateur.
La méthode se définit comme étant un ensemble d’opérations mises en œuvre pour atteindre un ou
plusieurs objectifs, un corps des principes qui préside à toute recherche, ensemble de normes
permettant la sélection et de coordonner des techniques (M.RAWITZ, 1967).
Les techniques sont des outils mis à la disposition de la recherche et organisés par la méthode dans ce
but.
Il est recommandé de tenir : des vêtements solides et étanches (surtout les chaussures), une gourde, un
marteau, des porte-mines, des crayons, des gommes, une règle, un mètre pliant ou roulant pour évaluer
les épaisseurs lors du levé de coupes, un carnet de terrain, des sacs à échantillons, des marqueurs, un
casque, un altimètre pour se localiser par rapport aux courbes de niveau de la carte, une échelle de
teinte convenable, un appareil photo, un GPS (Global Positioning System : un système de
positionnement par satellites qui est utilisé pour le prélèvement des coordonnées géographiques).
La boussole : De nombreux modèles existent sur le marché ; pour notre usage spécifique, la boussole
doit disposer d’une nivelle à bulle pour s’assurer de l’horizontalité et d’un système de visée par
effectuer les relèvements (figure 39). Toujours s’assurer de l’unité (degré, grade, millimètre) et du sens
de la graduation (du Nord vers l’Est ou vers l’Ouest).
Le clinomètre s’il n’est pas inclus dans la boussole, il est toujours possible d’en fabriquer au moyen
d’un rapporteur et d’un fil à plomb.
Cours de Géologie I par le Professeur Gabriel MAKABU K. 74
Figure 39 : Petit matériel minimal du cartographe ayant un porte-document, une boussole (avec
nivelle et clinomètre), crayon, rapporteur, carnet de terrain.
Le carnet doit être solide, inusable, à l’épreuve du climat (pluie). Les observations faites sur les
affleurements occuperont la plus grande place sur le carnet : Description générale des affleurements,
mesures, description des roches, des fractures significatives et les minéralisations, notation du mode
d’échantillonnage (figure 40).
Cours de Géologie I par le Professeur Gabriel MAKABU K. 75
Figure 40 : Extrait d’un carnet de terrain montrant les différents éléments à prendre en considération
et la séparation entre localisation, description et interprétation.
Il est souhaitable de représenter tous les faits nécessaires observés sur le terrain par des figurés ainsi
que des dimensions proportionnelles. Les faits de natures différentes doivent être représentés par des
figurés différents et les faits voisins par des figurés voisins.
Dans le cas favorable, le report des itinéraires peut s’effectuer directement sur une carte
topographique. En forêt tropicale, une carte du chevelu hydrographique est indispensable car la
prospection doit souvent se faire le long des rivières pour avoir les meilleures chances de trouver des
affleurements.
Dans le cas d’une couverture dense, le levé topographique de l’itinéraire procédera de la façon
suivante :
- Visées à la boussole par longueurs de 20m ou mesurage au topofil (en terrain accidenté),
les corrections de pente à la boussole ou au clinomètre sont nécessaires.
- Piquetage tous les cents mètres ; sur les piquets, l’indication de l’itinéraire (par exemple
A, B, C,…) et la distance par certains mètres à partir du point de départ sont notés à la
craie industrielle de couleur (1, 2, 3,…) ou en fixant de petites plaquettes métalliques
portant un numéro (ce système permet de retrouver les numéros des piquets très
longtemps après).
En cas de rareté d’affleurements, la couleur et le type de sol, ainsi que le type de végétation peuvent
donner des indications très utiles et les minéralisations de la région.
Cours de Géologie I par le Professeur Gabriel MAKABU K. 78
- Déterminer succinctement la roche : c’est sur une roche mouillée que la structure apparaît
beaucoup mieux visible.
- Eviter les pièges : s’agit-il bien d’un rocher en place et pas d’un bloc exotique, y a-t-il
du fauchage, le bloc a-t-il été basculé ? S’assurer d’étudier, dans la mesure du possible,
tout l’affleurement en mesurant le pendage et la direction de la stratification, de la
schistosité et des fractures significatives, ainsi que la direction et le plongement des
linéaments (figure 42).
Figure 42 : La direction et le pendage réel d’une roche, aussi une difficulté de mesurage suite
au fauchage de la partie d’une roche.
EXEMPLES
I. Calcul de la puissance d’une couche à partir des données observées à l’affleurement.
1. Cas d’un terrain horizontal
A lα B l= largeur de l’affleurement
p p AC=p ; AB=l
c C α=pendage
AC
AB
= sinα AC= AB sinα
p= l sinα
l
α α
Horizontal
p γ
I=α-γ
P= l sin (α-
Pente et pendage du terrain divergents γ)
Topo
α γ
p P= l sin
(α+γ)
I=α+ γ
γ γ
l α
p
- Placer le talon de la boussole sur la surface ou sur le porte-carte pour niveler de petites
irrégularités.
- Faire la lecture.
- Faire la lecture.
- Faire la lecture
- Placer votre clinomètre sur le linéament avec la ligne de foi parallèle à la ligne à mesurer ;
Elle fournit un aperçu général de la région à cartographier, des traits de découvrir des éléments qui
seraient passés inaperçus sur le terrain (figure 44). Elle permet aussi de déterminer les zones
favorables en affleurements. De manière plus spécifique, elle est une aide efficace au tracé lui-même.
En vision stéréoscopique, elle ressort les traits du relief, les vallons, les rides, des zones de broyage,
des filons, des contacts, des lentilles de minerai, des couches minéralisées, etc.
Cours de Géologie I par le Professeur Gabriel MAKABU K. 82
La carte topographique est à la base de la carte géologique. Elle permet la localisation précise d’un
lieu ou un objet, la définition de directions et renseigne sur l’évolution du relief d’une zone
déterminée.
- Un titre : généralement le nom d’une localité située sur la carte ; par exemple : carte
topographique de Kimwehulu (figure 45a et b) ;
Il suffit de lire les coordonnées situées autour du cadre graphique. Ces coordonnées sont :
- Rectangulaires : longueurs où X et Y sont en mètres. Elles sont données par rapport aux
références « équateur » et « Greenwich ».
L’échelle permet alors de transformer les distances mesurées sur carte en distances horizontales
réelles. Par exemple, une échelle au 1/25.000 signifie que 1 cm sur la carte équivaut à 25.000 cm sur le
terrain (soit 1 cm = 250 m). Si le terrain n’est pas plat, il faut tenir compte de la pente (donc du relief)
et faire une construction géométrique pour obtenir la distance « absolue ».
Les informations relatives au relief (variations d’altitude du sol) sont représentées en plan par
les courbes de niveau. Ces courbes correspondent à l’intersection entre une succession des plans
horizons équidistants les uns des autres et le relief. Toutes ces courbes sont ensuite projetées sur le
Cours de Géologie I par le Professeur Gabriel MAKABU K. 85
fond de la carte (projection orthogonale). Les courbes de niveaux sont donc contenues dans les plans
horizontaux.
L’altitude étant indiquée sur certaines courbes de niveau et compte tenu de l’équidistance (notée e)
entre les courbes (indiquée dans la légende de la carte), un simple décompte des courbes successives
permet d’avoir une estimation de l’altitude en un point donné de la carte. De plus, l’altitude de certains
points remarquables (sommets) est indiquée : ce sont les points côtés.
Une succession de courbes de niveau resserrées traduit un relief escarpé. Inversement, quand elles sont
espacées, les variations d’altitudes sont plus progressives.
La carte géologique se présente, comme la carte topographique, sous la forme d’un document à plat
mais se distingue au premier regard par la présence de nombreuses couleurs et figurés correspondants
aux données géologiques (fig. 46). Parmi les données géologiques, on distingue :
Les couleurs correspondent aux âges des formations géologiques rencontrées sur la zone
cartographiée. Par convention, chaque période ou étage géologique correspond à une couleur et leur
subdivision à des dégradés de ces couleurs.
Cours de Géologie I par le Professeur Gabriel MAKABU K. 86
Les informations tectoniques s’ajoutent aux données stratigraphiques qui leur sont superposées. Elles
permettent de figurer sur un document plan les données géométriques en trois dimensions des
différentes formations géologiques : failles, plis, pendages, chevauchements… L’ensemble des signes
et figurés, appelés symboles, ainsi que leur signification sont reportés dans la légende de la carte.
Cours de Géologie I par le Professeur Gabriel MAKABU K. 87
Les failles sont représentées par des traits noirs épais. D’une manière générale, plus le trait est
rectiligne, plus le plan de la faille a un pendage élevé. Quand la faille génère des mouvements
verticaux (cas des failles normales ou inverses), il faut tout d’abord regarder l’âge relatif des
formations géologiques de chaque côté.
Les plis sont mis en évidence par la répétition de couleurs de façon symétrique par rapport à l’axe du
pli. Si la formation axiale est plus ancienne que les couches périphériques alors le pli est anticlinal ;
inversement une formation axiale plus jeune traduira la présence d’un pli synclinal.
L’ensemble des informations portées sur la carte géologique permet de réaliser des coupes
géologiques (exemple coupe 3 de la carte ci-dessus ; fig. 47). Elles consistent à réaliser un profil en
profondeur des structures rencontrées. Pour cela, on choisit deux points sur la carte entre lesquels on
tracera un trait, généralement perpendiculaire aux principales structures. On réalise entre ces points le
profil topographique (ponts d’intersection entre le trait de coupe et les courbes de niveau) c’est-à-
dire un tracé de la surface tenant compte du relief. La géométrie des structures géologiques en
profondeur est déduite des différentes informations (figurés, symbole, pendage…) représentées sur la
carte aux abords du trait de coupe.
On calcule
6V
E 30 V / m
0.2m
4,1 106 A
J 5,810 3 A m2
0,0015 m
2 2
1
s e
n2
ρs : résistivité du sol saturé en ohm-m,
n : porosité,
ρe : résistivité de l’eau de formation en ohm-m.
Dans le cas d’un sol non saturé on a :
1
Sr e
n Sr 2
2
1
arg ile
n2
Cours de Géologie I par le Professeur Gabriel MAKABU K. 90
Les variations de résistivité pour un minéral particulier sont énormes, et peuvent dépendre
des impuretés et des cristaux en général ; dans les roches ignées, la résistivité apparente est élevée. Si
la roche est saine, peu fracturée, pas poreuse, peu de fluide y circule et elle sera très résistante. Les
fractures diminuent la résistivité.
Dans les sédiments et roches sédimentaires. La résistivité est généralement plus faible.
Plus ces roches sont vieilles, tassées et profondes, plus la porosité diminue et la résistivité est élevée.
En fait, le facteur déterminant de la résistivité d’un sol est la teneur en eau. La formule d’Archié relie
la ρa et la teneur en eau. C’est une relation empirique de la forme
a I F w a w m S n
Où ρw est la résistivité de l’eau contenue dans les pores, F est le facteur de formation et
-m et I est l’index de résistivité et vaut Sn. Le terme n vaut approximativement 2. On
retrouve au tableau 4 les valeurs de a et m à utiliser pour différents types de roche. La résistivité de
l’eau fraîche est d’environ 20 Ωm, alors que celle de l’eau de mer est 0,5 Ωm (tableau 5).
Tableau 4 : Valeurs à utiliser avec la formule d’Archié
Description de la roche a m
Roche détritique faiblement cimentée, présentant une porosité entre 25 et 45% 0.88 1.37
Roche sédimentaire modérément cimentée, présentant une porosité entre 18 et 35% 0.62 1.72
Roche sédimentaire bien cimentée, présentant une porosité entre 5 et 25% 0.62 1.95
1 a
a 20 96 m
1 0,31,3
Si la formation est saturée d’eau
Avouons cependant que le
de mer à 0,5 Ωm, alors ρa vaut 2,4 Ωm. Si le sable
3 contrôle géologique (levé géologique) est très nécessaire pour
est sec, ρa vaut environ ρ 10 – 10 Ωm.
4
plus de sûreté.
Cours de Géologie I par le Professeur Gabriel MAKABU K. 91
La résistivité (ρ) étant l’inverse de la conductivité électrique (1/ρ), les terrains gorgés
d’eau, bonne conductrice de courant, ont une résistivité faible.
Sur terrain, on utilise le dispositif Wenner (fig. 49) ou Schlumberger (fig. 50).
Dispositif WENNER (figure 49)
AM=MN=NB
V
2 a
I
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V L2 l 2
L’équation appliquée est : 2
I 4l
On obtient (figure 51) quatre types de courbe de sondage pour des terrains à trois couches
VIII.2. GRAVIMETRIE
VIII.2.1 Principe
a. Notions de base
La gravimétrie est une méthode géophysique qui étudie les variations du champ de la
pesanteur et qui en déduit les variations de densité du sous-sol.
Les variations de densité sont ensuite interprétées en termes de nature (minéraux denses
ou non), de structure, de géométrie des terrains.
La gravimétrie est basée sur la loi de gravitation universelle de Newton :
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m . m'
F en dynes f
r2
F est la force d’attraction réciproque de deux masses ponctuelles m et m’ distants de r. f
est la constante de gravitation universelle et vaut 6,67. 10-8 Cm2/g s2.
Un corps initialement au repos qui fait une chute libre sur la terre tombe à une vitesse
moyenne de 980 Cm/s dans la direction verticale. Ce corps connaît une accélération qui est exprimée
en gal (1cm/s2). Compte tenu des valeurs observées en géophysique, l’unité de mesure la plus
couramment utilisée est de 10-3gal (milligal).
L’accélération terrestre moyenne est de 980 gals ; Equateur : 978 gals ; Pôle : 983 gals,
suite à l’aplatissement.
Cette valeur de g varie en fonction de la latitude et de l’altitude et des discontinuités de
terrain. On obtient des anomalies gravimétriques qui peuvent être interprétées. Ces anomalies
gravimétriques sont les différences entre les valeurs de la pesanteur calculées sur l’ellipsoïde, et les
valeurs correspondantes réellement mesurées et auxquelles on a fait subir certaines corrections pour
les ramener au niveau de cet ellipsoïde.
Donc en géophysique, ce ne sont pas les valeurs absolues qui nous intéressent, mais
plutôt les valeurs relatives Δg d’un point à un autre. Ce sont les hétérogénéités dans la distribution des
densités du sous-sol qui causent des variations de g appelées anomalies gravimétriques locales qui se
superposent à l’accélération terrestre normale.
F m a
L’accélération d’une masse m à la surface du sol s’exprime donc par :
GM T
a r g
RT2
1 gal 1 cm / S 2 10 2 m / s 2
1 mgal 10 3 gal 10 5 m / s 2
Req R po 1
Req 298,247
Où Req est le rayon de la terre à l’équateur (6378,138 Km) et Rpo le rayon de la terre au
pôle.
Sur l’ellipsoïde, la gravité de référence go pour un point de latitude φ est (formule »
acceptée depuis 1967 par l’Union International de Géologie et de Géophysique (I.U.G.G.) :
g th 9,7803 1 5,2789 X 10 3 sin 2 23,462 X 10 6 sin 4
VIII.2.2. Les données gravimétriques : Corrections et références
Afin d’obtenir les variations du champ gravitationnel dues à des causes géologiques, il est
nécessaire de corriger nos lectures de toutes les autres causes extérieures pouvant les influencer
(dérive de l’appareil, marée, ellipticité de la terre….)
a. Correction de dérive
Par cette correction, on tente d’éliminer l’influence apportée sur les mesures par les
marées et la fatigue de l’instrument.
Dans ce but il est nécessaire de suivre un certain cheminement entre les stations de lectures. Dans la
pratique on fait une série de mesures en suivant un cheminement en boucle : la série débute
habituellement en un point donné et se termine à ce même point (figure 52). Le point de départ de la
boucle est normalement relié à une station de base.
V2 V1
TD
T2 T1
Lorsque la dérive est positive, c’est que les mesures ont été surestimées, il faut donc les
diminuer. La correction est faite en supposant que la dérive est linéaire dans le temps. La correction de
dérive sera négative. Inversement, dans le cas où la dérive est négative, les mesures sont sous-estimées
et la correction devra être positive.
Ainsi toute valeur V prise au temps T (où T1 ≤T≤T2) est corrigée par la formule
suivante :
V V
Vcor Vlue 2 1 X T T1
T2 T1
b. Correction de latitude
Ainsi, chaque déplacement de 1,25 cm du nord vers le sud (N→ S) entraînera une
correction de 0,02 mgal (0,08038 X 25). La grille peut donc être graduée en multiples de 0,02, la
correction zéro étant affectée aux stations se trouvant à la latitude 48°44’N (voir figure suivante).
c. Correction d’altitude
En prenant r comme rayon moyen, la correction à faire est donnée par (h positif vers le
haut) :
h 0,3086h mgal / m ; h 0
Donc Δh est positif si on est au-dessus du référentiel et négatif si on est en dessous.
d. Correction de plateau
La correction de plateau tient compte de la masse comprise entre le référentiel et la
station de mesure. Pour une tranche de hauteur h, l’attraction est donnée par :
p 2 G B h
Où G = constante universelle de la gravitation et ρB est la densité présumée de la croûte
terrestre (ρB =2,67 g/cm3 en moyenne).
Comme Δp augmente lorsque h augmente, il faut soustraire Δp lorsque h>0 et donc :
p 0,04191 B h mgal / m ; h 0
hB 0,197 h mgal / m ; h 0
IV.2.5. Anomalies Bouguer
VIII.2.3. Interprétation
a. Qualitative
Dans la description de la carte, l’interprétateur identifie d’abord les anomalies, il subdivise
ensuite la carte en plusieurs domaines en fonction de leur comportement (positif ou négatif). En règle
générale, les terrains métamorphiques se présentent comme plus denses que les terrains sédimentaires
qui sont relativement plus récents, car la compaction qui s’est effectuée pendant des temps
géologiques relativement plus longs et sous le poids d’une couverture plus épaisse contribue à
augmenter la valeur de la densité.
Habituellement, les anomalies positives suggèrent des formes en bombement (rides du socle,
anticlinaux, horsts, intrusions des roches basiques,…) et les anomalies négatives des formes en cuvette
(approfondissement du socle, synclinaux, grabens, intrusions des roches acides …). Dans une région à
tectonique salifère, les diapirs donnent lieu normalement à des anomalies négatives, le sel étant une
roche relativement légère.
La carte de reconnaissance d’un bassin sédimentaire permet de formuler des hypothèses
géologiques directrices notamment en ce qui concerne les variations relatives d’épaisseur de la
couverture sédimentaire jusqu’au socle, les accidents tectoniques majeurs (grandes failles) qui peuvent
se caractériser sur la carte par un gradient fort (resserrement des courbes iso-anomales). Ces
hypothèses préliminaires pourront être contrôlées ou précisées par des sondages géologiques ou par
sismique.
Lorsqu’une zone du bassin retient l’attention du point de vue structural, le problème est de
localiser des structures. On devra procéder à une deuxième phase d’étude plus locale, plus
systématique en resserrant le maillage.
Dans les zones de socle granitique, la carte gravimétrique peut permettre de différencier des
roches de pétrographie variée. Par exemple les granites à deux micas sont particulièrement plus légers
que les granites à biotite.
VIII.3. SISMIQUE
VIII.3.1. Généralités sur l’exploration par des méthodes sismiques
La prospection sismique est basée sur l’étude de la propagation des ondes provoquées par un
ébranlement du sol provoqué par exemple en utilisant un peu d’explosif ou en tapant sur le béton ou
Cours de Géologie I par le Professeur Gabriel MAKABU K. 98
une plaque de métal avec un gros marteau, chute d'une masse accélérée, « guns », camions vibrateurs
(vibrosismique), une décharge électrique sous l’eau (sismique.marine).
. Les méthodes sismiques se basent sur le fait que les ondes élastiques se propagent à des
vitesses différentes dans des roches différentes. Le temps nécessaire pour qu’un ébranlement provoqué
en un point atteigne un récepteur dépend de la nature des caractéristiques des roches considérées.
Après avoir subi des réfractions et des réflexions aux interfaces entre formations
géologiques de vitesses sismiques différentes, ces ondes sont captées par des sismomètres ou
géophones disposées à des stations voisines du point d’explosion. On s’intéresse à la vitesse de
propagation des ondes.
La résolution des problèmes de faible et moyenne profondeur fait essentiellement
recours aux ondes directes et aux ondes réfractées : c’est la méthode de sismique réfraction adaptée
aux problèmes de génie civil, à l’étude des sols pour fondations d’ouvrage, pour le tracé de routes,
pour érection de barrages, etc. pour étudier les structures peu profondes et pour inventorier les
minéraux industriels. La méthode peut être aussi utilisée en hydrogéologie ; une étude de détail des
vitesses sismiques permet quelque fois d’estimer la porosité, la perméabilité des roches.
La méthode de sismique réflexion est plus particulièrement utilisée en prospection
pétrolière pour détecter des structures relativement plus profondes.
E 1
vp
1 2 1
σ est le coefficient de Poisson ; E module de Young
Quelques définitions
Module de Young ou module d’élasticité (E)
Avec F/A=P
W
déformatio n transversale
W
déformatio n longitudin ale l
l
E
est toujours inférieur à 0,5. Pour la plupart des roches, ≈ 0,25. v S
2 1
- On note que VP > VS. Pour la plupart des roches consolidées, le ratio VP/VS ≈
1,5 – 2,0. Par exemple, si le coefficient de Poisson σ = 0,25, VP/VS = 1,73 et
VP/VS = 0,58. De plus, comme ρ ne varie pas plus que par un facteur de 2 dans
la roche usuelle et que σ ne varie pas beaucoup, on voit que VP et Vs dépendent
essentiellement de E.
- Puisque les déformations par cisaillement ne sont pas possibles dans les
liquides, les ondes de cisaillement ne se propagent pas dans les liquides.
- On pense que le noyau extérieur de la Terre est liquide parce qu’il ne transmet
pas les ondes de cisaillement de terre.
Le dispositif sismique, constitué par les points d’ébranlements et les récepteurs, est rectiligne.
Pour mesurer les temps d'arrivées des ondes, on dispose sur la surface du sol des géophones qui
permettront d'enregistrer les déplacements du sol dus aux arrivées des ondes élastiques générées au
point d'ébranlement.
Point géophones
d'ébranlement
Cours de Géologie I par le Professeur Gabriel MAKABU K. 100
a. Trajet direct :
x
Le trajet direct ES : Il est parcouru par l’onde directe après un temps t1
V1
L’onde directe ne se propage pas au voisinage immédiat de la surface du sol, mais sous la zone
d’altération épaisse de quelques dizaines de mètres et très absorbante, ainsi la vitesse V1 ' < V1 est
lente. Pour ne pas en tenir compte le prospecteur place généralement la charge explosive sous cette
zone dite Weathered zone (WZ).
Cours de Géologie I par le Professeur Gabriel MAKABU K. 101
EG1 X
t
V1 V1
b. Trajet réfléchi :
c. Trajet réfracté :
X 2 eCos i
t
V12 V1
Le tableau 6 aligne un ordre de grandeur de la vitesse des ondes sismiques dans quelques
roches cohérentes.
Remarque : Condition d'application : les vitesses doivent être croissantes avec la profondeur.
A. Principe
La quantité observée est le temps que met l’onde longitudinale entre le point
d’explosion et les stations d’enregistrement où sont disposés les géophones, équidistantes le long d’un
profil (cas du tir en ligne). Le martelage du sol commence le plus près possible du géophone. Il est
fait ensuite à des intervalles réguliers qui peuvent être de plus en plus grands. On prend pour entre-
distance entre le marteau et le géophone, en général de m en m jusqu'à 5 m puis de 2 en 2 m jusqu'à 50
m et au-delà.
Les ondes produites sont interceptées par un géophone, amplifiées et reproduites sur un écran
de tube catholique en fonction du temps. Au moment de l'impact, le signal produit par le géophone est
affiché sur un CRT (tube catholique) où il persiste quelques secondes ou indéfiniment suivant le type
d'appareil. On a ainsi une vue réelle de l'onde sismique.
Les courbes correspondantes sont appelées indicatrices en sismique d’exploration, hodochrones
ou dromochroniques en sismologie et génie civil. Sur les courbes susmentionnées, on porte en abscisse
les distances de géophones au point de tir pris comme origine et en ordonnée les temps d’arrivée. On
obtient ainsi une ou plusieurs lignes brisées d’où l’on déduit les vitesses de propagation des ondes
dx 1
dans les différentes couches en calculant les pentes des différentes lignes
dt V
Au début de l'essai des ondes se propageant près de la surface du sol à une vitesse V1
atteindront le géophone avant les ondes de profondeur qui ont été réfractées sur la seconde couche et
qui s'y propagent à la vitesse V2.
La pente de la ligne de vitesse représente la vitesse de l'onde dans la couche considérée et est
exprimée en m/sec.
De ce qui précède, il ressort que cette méthode ne révèle les profondeurs des couches
inférieures, que lorsque la vitesse de propagation (V2, V3, V4) y est plus grande (V1 < V2 < V3 < V4).
Une lentille ou intercalation plus tendre se trouvant en-dessous d'une couche dure ne sera donc pas
décelée. Les profondeurs des couches calculées doivent par conséquent être considérées comme les
profondeurs des sommets de couches ou d'intercalations plus dures ; en d'autres mots, il n'est pas exclu
qu'il se trouve en-dessous du sommet un sol plus tendre que celui du sommet. Il y a lieu de s'en
souvenir lors de l'interprétation des diagrammes.
La vitesse de propagation des ondes augmente avec la profondeur : V1 < V2 < V3 (d’après
Heiland).
B. Appareillage
C. Exécution
La technique consiste à mesurer l’espace de temps qui s’est écoulé entre le moment de
l’explosion et de l’arrivée de l’onde en une série de points situés sur un profil, à la surface du sol.
On dispose le long de ce profil des géophones ou sismographes qui vibrent dès qu’ils sont
atteints par une onde. On réalise le système de sismographe le plus simple en suspendant au bout d’un
ressort un petit solénoïde qui oscille autour d’un aimant permanent. Le courant engendré par la
vibration du solénoïde dans ce champ magnétique est transmis, par des câbles électriques, à un
amplificateur et, de là, à un galvanomètre vibrant muni d’un petit miroir sur lequel tombe un faisceau
lumineux. Les déplacements de ce rayon traduisent un spectre sur un papier photographique, qui se
déroule à vitesse constante selon les mouvements de chaque galvanomètre. Il y a autant de circuits que
de géophones. En même temps, un dispositif spécial commandé, par exemple, par un diapason permet
de fixer sur le papier photographique des traits perpendiculaires au déplacement du film, traits qui
servent à la mesure du temps. On peut alors construire un diagramme sur lequel on porte, en abscisses,
à une échelle convenable, les distances entre le point d’explosion et les endroits où l’on a déposé les
géophones ; en ordonnées, l’on parle les intervalles de temps.
Cours de Géologie I par le Professeur Gabriel MAKABU K. 104
Le diagramme que l’on obtient est une ligne brisée dont le premier segment de droite
passe évidemment par l’origine. Le calcul montre que les coefficients angulaires des différentes
droites sont inversement proportionnels à la vitesse de transmission des ondes dans les divers horizons
superposés dans lesquels les vibrations sont transmises.
Les abscisses des points anguleux de cette ligne brisée « temps-parcours » sont fonction
de l’épaisseur des horizons et du rapport de la vitesse de propagation dans un horizon à la vitesse de
propagation de l’autre. Pour que la méthode soit applicable il faut qu’il y ait augmentation de la vitesse
avec la profondeur.
Ce procédé par réfraction est le premier à s’être développé. Il a donné d’excellents
résultats, entre autre pour la recherche de dômes de sel dans lesquels les vitesses de transmission sont
très grandes. Mais il a le désavantage, lorsqu’on veut atteindre de grandes profondeurs, d’exiger des
charges explosives de plus en plus puissantes, qui parfois ont dépassé plusieurs tonnes. Les
sismographes aussi doivent s’écarter alors de plus en plus du point d’explosion, à plusieurs dizaines de
kilomètres même, et ces suggestions ont rendu la méthode coûteuse. Aussi a-t-elle était remplacée par
la méthode par réflexion.
E. Interprétation
Calcul de la profondeur
Soit une coupe verticale d'un terrain avec 3 couches successives dont les vitesses de
propagation sont respectivement V1, V2, V3 et les distances critiques C1 et C2.
Pour déterminer l'épaisseur h2 de la 2ème couche par exemple, on part de la considération qu'à
la distance critique C2, les ondes passant par la 2ème couche et par la 3ème couche atteignent en même
temps le géophone.
C1 V2 V1 C
h1 K1 1 (1)
2 V2 V1 2
Cours de Géologie I par le Professeur Gabriel MAKABU K. 105
C2 V3 V2 1 (V1 / V2 ) 2 V2
h2 h1
2 V3 V2 1 (V2 / V3 ) 2 V1
(2)
C2
k2 Q1 h1
2
Cette méthode n'est utilisée qu'en recherches géophysiques profondes (pétrolières surtout, et,
quelque peu, pour certaines applications du génie civil telle la recherche d'un substratum sous
d'épaisses couches de vase). Néanmoins la méthode de mise en œuvre est lourde et très exigeante.
Si les ondes incidentes et réfléchies sont de même nature, alors, l’angle d’incidence = angle de
réflexion. On admet généralement que les réflexions observées sont des ondes PP (ondes de nature P
donnant lieu à d’autres ondes P) et ainsi on accepte que l’énergie issue de l’explosion est transmise
sous forme d’ondes de compression (ondes P). On rappelle que les ondes élastiques ont la propriété de
se multiplier à la rencontre d’une interface. Ainsi une onde P incidente peut donner naissance à 4
ondes : PP ou PS réfléchies, PPP ou PPS réfractées.
La méthode de sismique réflexion se prête surtout à l’étude de structures situées à grande
profondeur : structures favorables aux gisements pétrolifères, couches de grande épaisseur : glaciers
aux pôles, sables dans les déserts…
Les conditions physiques requises pour une réflexion sont plus simples que celles exigées
pour une réfraction critique.
Ainsi, les miroirs réfléchissants sont plus facilement décelés, le temps d’arrivée des ondes
réfléchies sur les différentes interfaces augmente en fonction des profondeurs.
En sismique réflexion, la distance entre géophones est petite ( 30m ) par rapport aux
profondeurs des miroirs réfléchissants (6000m). On dispose les géophones de part et d’autre du point
de tir et la distance maximum entre point de tir et géophone doit être inférieure à la profondeur de
l’interface à étudier si l’on veut avoir la certitude que les signaux captés sont dus à des ondes réfléchis
et non à des ondes réfractées (à xC) ou à des ondes directes (à xh).
Dans ce cas des charges beaucoup plus faibles, de l’ordre de quelques kilogrammes au
maximum, sont suffisantes et l’on rapproche les sismographes du point d’explosion.
Cours de Géologie I par le Professeur Gabriel MAKABU K. 106
numéro de l'échantillon,
nom du secteur ou du lieu,
localisation aussi précise que possible de l'échantillon,
la nature de l'échantillon éventuellement.
X.4 Echantillonnage en sondage
Le sondage est un moyen de prélever des échantillons à des profondeurs plus ou moins
importantes. Les appareils utilisés sont de deux types:
les appareils dits destructifs (wagons–drills par exemple) fournissent les
cuttings;
les sondeuses carottières (machines à couronne diamantée qui, par rotation et
pression, découpe la carotte).
Un bon sondage carottant est celui qui permet de récupérer le plus de carottes possibles
c'est-à-dire la carotte la plus longue possible. Pour éviter pendant le forage le fractionnement de la
carotte par les fluides, on emploie le tube carottier doux de la sorte que la circulation des fluides de
forage se fasse entre l’espace annulaire des deux tubes et ne touche pas la carotte se trouvant à
l’intérieur.
Il existe des tubes carottiers doubles fixes et solidaires et les tubes carottiers doubles
indépendants. Les 1ers protègent la carotte seulement contre le fluide de forage et contre l’usure due au
frottement pendant la rotation. Le mouvement de rotation est transmis au tube carottier et à la
couronne par l’intermédiaire des tiges creuses (qui portent le carottier et la couronne). La longueur et
la hauteur des tiges sont variables. Le fluide de forage est injecté dans le forage par l’intermédiaire des
tiges et l’ensemble de tiges est appelé train de tiges (figure 54).
Le fluide dans un forage est un autre élément clé car c’est lui qui évacue les débris qui
s’accumulent au fond du trou. Il stabilise les parois du trou lorsque celui-ci est encore nu (c’est-à-dire
sans cuvelage ou tubage) et peut aussi d’une certaine manière lubrifier l’outil en activité. Le choix du
fluide ne s’arrête pas là : les eaux souterraines (parfois potables) peuvent être contaminées par certains
fluides utilisés. Pour évacuer les débris, soit le fluide doit circuler très vite (air comprimé), soit le
fluide, alors liquide, doit posséder une densité et une viscosité qui est contrôlée régulièrement par les
Cours de Géologie I par le Professeur Gabriel MAKABU K. 108
Les divers fluides de forage sont: l’air comprimé, la bentonite, l’eau, le gel de polymère.
La circulation de l’air se fera par un compresseur pour l’air comprimé et la puissance du compresseur
dépendra de la capacité du forage à descendre plus profond. La boue est, quant à elle, circulée au
moyen des pompes spécifiques. On appelle le fluide en circulation directe celui qui descend par le
train de tige et la circulation inverse celui qui descend par l’espace annulaire.
Le forage mécanique rotatif est effectué à l’aide des machines de forage spéciales
composées d’une foreuse, d’une pompe servant au refoulement des fluides de forage (pompe à boue)
et d’un moteur qui actionne la foreuse. La pompe et le moteur peuvent être électriques. La foreuse est
souvent entrainée par l’intermédiaire d’un système hydraulique.
Les foreuses électriques ont l’avantage d’être silencieuses et moins couteuses ; leur
emploi est cependant très limité aux aires ayant une distribution électrique.
Cours de Géologie I par le Professeur Gabriel MAKABU K. 109
d. Swivel: (pivot) un dispositif mécanique qui supporte le poids du tuyau de forage, qui
rend possible avec sa partie inférieure la rotation de ce tuyau de forage tout en laissant sa partie
supérieure stationnaire, et permet d'évacuer la boue obtenue lors du forage par la colonne
d'assainissement (standpipe) sans aucune fuite.
e. Standpipe: (colonne d'assainissement) conduit métallique rigide qui fournit une voie
pour la boue du forage afin d'en évacuer environ un tiers en dehors de la tour, il est relié à un tuyau
flexible (Kelly hose), lequel est connecté au pivot.
f. Kelly: (tige d'extraction) Tige hexagonale en acier attachée au pivot ainsi qu'au
plateau tournant (turntable) et connecté à la partie la plus élevée du tuyau du forage pour le faire
tourner en même temps que la table rotative.
g. Rotary drive (rotor) : la machine utilisée pour donner la puissance de rotation au
Kelly et permettant des mouvements verticaux au tuyau perforateur. Les rotors modernes ont un
composant spécial, le disque rotatif principal, pour tourner le disque du Kelly, lequel permet un
mouvement du haut vers le bas du Kelly pendant que le tuyau perforateur tourne.
h. Draw works: (dispositif d'extraction) mécanisme de levier sur une plate-forme (rig)
de forage. C'est un grand treuil autour du quel est embobiné le câble de forage, qui soulèvent ou
abaissent le tuyau perforateur et son foret.
i. Blowout prevention equipment (équipement d'obturateur d'expulsion): équipement
de contrôle du puits incluant l'obturateur, les bobines, les valves connectés en haut du puits pour
empêcher le dégagement incontrôlé de pétrole ou de gaz durant les opérations de forage.
j. Mud pump (pompe-boue): une large pompe à haute pression qui permet d'évacuer la
boue récupérée lors du forage.
k. Engines (moteurs): diverses unités d'alimentation telles que des moteurs hydrauliques,
électriques, à air qui génèrent de l'énergie et/ou permettent la rotation des machines présentes sur la
plate-forme.
l. Mud pit (réservoir de boue): à l'origine, un réservoir ouvert creusé dans la terre pour
contenir la boue du forage ou encore des déchets divers et d'autres sédiments. De nos jours, on utilise
plutôt des réservoirs en acier.
m. Casing (cylindre interne): tuyau en acier lourd qui frotte les parois du puits pour le
rendre cylindrique.
n. Cement (ciment): utilisé pour remplir l'espace entre les murs du puits et le cylindre
interne. Avec le cylindre interne, il empêche les mouvements éventuels de fluides (eau, pétrole, ou
gaz) entre les diverses couches de roche.
o. Drill bit (foret perforateur): élément denté qui perfore le puits. Un foret est composé
d'éléments de découpage et d'éléments circulaires. Les éléments circulaires permettent le passage de
fluide de forage et utilise la force hydraulique de la boue pour améliorer les performances du forage.
Cours de Géologie I par le Professeur Gabriel MAKABU K. 111
p. Drill pipe (tuyau perforateur): tuyauterie en acier permettant à la fois de faire tourner
le foret et d'aspirer la boue. Les tuyaux font 9 mètres (30 pieds) de
longueur et sont lourdement joints entre eux de manière à atteindre la poche de gaz/pétrole.
q. Outils de forage
Correspondent aux outils qui se trouvent au bout du sol et du sous-sol. L’outil de forage
doit être choisi dans un catalogue aussi varié que peut être la lithologie rencontrée.
Si l’outil de type marteau peut briser une roche compacte, il aura du mal à creuser une
argile comme le ferait mieux une tarière et les outils de type tri-lame.
On distingue plusieurs types d’outils de forage :
Couronnes : ce sont des tiges améliorées ou non munies des dents ou des picots
reformées ou des diamants industriels (pas de diamant de joaillerie utilisé en bijouterie);
Diamants synthétiques polycristallins : ce sont des outils de formes peu variées dont
l’utilisation est restreinte à l’industrie pétrolière, minière du fait du coût d’exploitation très élevé.
Tricônes : outils montés par trois cônes rotatifs ou libres munis des picots pour des
terrains durs et des dents pour des terrains moins durs comme les calcaires et les argiles. On trouve
également des tricônes à pastilles faites de matériaux ultra-résistants (diamant et carbures de
tungstène).
Trilames : outils montés par trois lames en chevron pour les terrains les plus argileux
et en gradins ou en escaliers pour les terrains plus durs.
Marteau fond du trou (MFT) ou Down The Hole (DTH). Ce sont les outils à
percussion destinés au sol dur et cassant.
Cours de Géologie I par le Professeur Gabriel MAKABU K. 112
Figure 56. La sondeuse Viper
-Description lithologique
Il s’agit de décrire chaque unité lithologique interceptée par le forage en vue de s’assurer
d’une standardisation des données lithologiques.
Les éléments utiles pour effectuer cette description sont : le nom de la roche, les couleurs
de la roche, la dimension des grains, la texture ou fabrique et le type de contact (intrusif ou normal,
clair ou gradationnel, planaire, ondulé au irrégulier).
Cours de Géologie I par le Professeur Gabriel MAKABU K. 113
-Description structurale
-Description de l’altération
-Description géotechnique
On utilise actuellement la scie à carotte qui est équipée d’un disque pouvant couper
proprement les morceaux de carotte les plus durs. Le disque refroidi à l’eau pendant la coupe, est
entraîné par un moteur électrique ou un moteur thermique.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. ANTHONY, J.W., BIDEAUX, R.A., NICHOLS, MC., 1995, Mineral data publishing, Ed.
Tucson, Arizona
2. BARIAND, P., CESLERON, F. &GEFFROY, 1995 : Les minéraux, leurs gisements, leurs
associations, Ed. Dunod
3. BEAUDOUIN, G., 2006, Cours de Gîtologie et Métallogénie, Ed., Univ. LAVAL, QUEBEC.
21. VERDEYEN, J., ROISIN, V et NUYENS, J. 1968, Mécanique des sols, Presse Universitaire
de Bruxelles, Dunod, Paris.
CHAPITRE VII: LES GITES METALLIFERES 116
Cours de Géologie I par le Professeur Gabriel MAKABU K. *
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION ................................................................................................................................... 1
1. Définition de la Géologie ............................................................................................................... 1
2. Insertion du cours ............................................................................................................................ 1
3. Finalité du cours .............................................................................................................................. 1
Ière PARTIE : GEOLOGIE FONDAMENTALE ET MATERIAUX DE CONSTRUCTION
NATURELS ............................................................................................................................................ 2
CHAPITRE I. GEOLOGIE, ORIGINE ET STRUCTURE DE LA TERRE .......................................... 3
I.1. LA GEOLOGIE ............................................................................................................................ 3
I.1.1 LES SCIENCES GEOLOGIQUES ET LEUR OBJET .............................................................. 3
I.1.2.LE TEMPS EN GEOLOGIE ...................................................................................................... 8
a. Le temps de la stratigraphie ........................................................................................................ 8
........................................................................................................................................................ 9
b. Le temps des fossiles .................................................................................................................. 9
c. Le temps de la radioactivité ........................................................................................................ 9
I.2. ORIGINE ET STRUCTURE DE LA TERRE ................................................................................ 11
I.2.1. L’origine du système solaire .................................................................................................... 11
I.2.2. La naissance de la Terre .......................................................................................................... 11
I.2.3. La Terre dans l’Univers et le système solaire .......................................................................... 11
I.2.4. Structure physique et chimique du globe ................................................................................. 12
CHAPITRE II. LE CYCLE GEOLOGIQUE ET LES MATERIAUX DE L’ECORCE TERRESTRE 14
II.1. LE CYCLE GEOLOGIQUE ..................................................................................................... 14
........................................................................................................................................................... 14
........................................................................................................................................................... 15
II.2. LES MINERAUX ..................................................................................................................... 15
II.2.1. Les éléments : les familles et leur distribution ................................................................... 15
II.2.2. Les grandes familles minéralogiques ................................................................................. 16
II.2.2.1. Les silicates................................................................................................................. 16
II.2.2.2. Les carbonates ............................................................................................................ 20
II.2.2.3. Autres minéraux.......................................................................................................... 21
II.3. Les roches .................................................................................................................................. 21
II.3.1. Les roches magmatiques .................................................................................................... 21
II.3.1.1. Introduction................................................................................................................. 21
a. Suites réactionnelles de Bowen – Cristallisation d’un magma ............................................. 22
.................................................................................................................................................. 22
b. Les propriétés descriptives des roches ................................................................................. 23
c. Principaux minéraux constitutifs des roches magmatiques .................................................. 23
d. Structures des roches magmatiques ...................................................................................... 25
II.3.1.2. Classification des roches magmatiques ...................................................................... 26
B. Classifications basées sur la composition minéralogique .................................................... 28
A. Famille des basaltes............................................................................................................. 30
C. Les granites et roches associées ........................................................................................... 31
D. Roches volcaniques ............................................................................................................. 33
II.3.2. ROCHES SEDIMENTAIRES ........................................................................................... 33
II.3.2.1. L’altération superficielles : les sols ............................................................................ 34
.................................................................................................................................................. 36
II.3.2.3. L’érosion mécanique .................................................................................................. 36
II.3.2.3. La diagenèse des roches sédimentaires ...................................................................... 37
II.3.2.4. Principaux minéraux constitutifs des roches sédimentaires........................................ 38
II.3.2.5. Structure des roches sédimentaires ............................................................................ 38
II.3.2.6. Classification des roches sédimentaires ...................................................................... 39
II.3.3. Roches métamorphiques .................................................................................................... 41
II.3.3.1. Définition .................................................................................................................... 41
II.3.3.2. Roches métamorphiques ............................................................................................. 42
CHAPITRE VII: LES GITES METALLIFERES 117
Cours de Géologie I par le Professeur Gabriel MAKABU K. *
............................................................................................................................................................... 43
CHAPITRE III. LA STRATIGRAPHIE ............................................................................................... 44
III.1. Concept .................................................................................................................................... 44
III.2. Autres notions .......................................................................................................................... 44
Figure 20: Illustration d’une coupe géologique exécutée dans le gisement de Dianda au Katanga
(gisement situé à environ 80km au sud est de la ville de Kolwezi)....................................................... 45
III.3. Principes généraux de la stratigraphie...................................................................................... 45
III.3.1. Le principe de superposition ............................................................................................. 45
III.3.2. Le principe de continuité .................................................................................................. 46
III.3.3. Le principe d’identité paléontologique ............................................................................. 46
CHAPITRE IV. LA TECTONIQUE ..................................................................................................... 47
IV.1. Définition ................................................................................................................................. 47
IV.2. Contraintes et Déformation ...................................................................................................... 47
IV.2.1. Contrainte ......................................................................................................................... 47
IV.2.2. Relations entre contrainte et déformation ......................................................................... 47
IV.3. LES TERMES TECTONIQUES DE BASE............................................................................ 49
IV.3.1. Les plis ............................................................................................................................. 49
A. Eléments d’un pli................................................................................................................. 49
B. Types de plis ........................................................................................................................ 50
A. Les éléments d’une faille ..................................................................................................... 50
.................................................................................................................................................. 50
B. Types de failles .................................................................................................................... 51
C. Ensemble de failles .............................................................................................................. 51
CHAPITRE V. LES MATERIAUX DE CONSTRUCTION NATURELS. ......................................... 52
V.1. Génie géologique et génie civil ................................................................................................ 52
V.2. Matériaux de construction ......................................................................................................... 52
V.2.1. Propriétés pratiques des matériaux en rapport avec leur constitution géologique ................. 52
a. Dureté. Resistance à l’usure ...................................................................................................... 52
b. Résistance à l’écrasement ......................................................................................................... 52
c. Porosité. Résistance à la gélivité ............................................................................................... 53
e. Résistance aux agents atmosphériques ..................................................................................... 53
V.2.2. DE QUELQUES MATERIAUX ........................................................................................... 53
a. Granites ..................................................................................................................................... 53
b. Gabbro et basalte ...................................................................................................................... 54
c. Sables et grès ............................................................................................................................ 54
d. Argiles, marnes, ardoises .......................................................................................................... 54
e. Calcaires.................................................................................................................................... 54
f. Marbres...................................................................................................................................... 55
g. Ciment ...................................................................................................................................... 55
h. Meulières .................................................................................................................................. 55
IIème PARTIE : GEOLOGIE DU GENIE CIVIL ................................................................................. 56
CHAPITRE VI: AFFAISSEMENT, EROSION ET MOUVEMENT DES VERSANTS .................... 57
VI.1. Propriétés des roches solides ................................................................................................... 57
VI.1.1. Résistance à l’écrasement ................................................................................................. 57
VI.1.2. Hétérométrie, uniformité et perméabilité ......................................................................... 57
VI.1.3. Résistance au cisaillement ................................................................................................ 59
VI.1.4. Résistance aux efforts verticaux ....................................................................................... 59
VI.2. Matériaux naturels ou concassés destinés aux remblais ...................................................... 59
VI.2.1. Argiles .......................................................................................................................... 59
VI.2.2. Sable ............................................................................................................................ 61
VI.2.3. Graviers ........................................................................................................................ 61
VI.2.4. Autres : Pierres concassées, granulats, matériaux alluvionnaires ................................ 61
VI.3. Les procédés de traitement du sous-sol ................................................................................... 61
a. Battage des pieux ...................................................................................................................... 62
b. Vibrations ................................................................................................................................. 62
CHAPITRE VII: LES GITES METALLIFERES 118
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c. Explosions ................................................................................................................................. 62
e. Compartimentage des terrains aquifères ................................................................................... 63
VI.4. Les affaissements ..................................................................................................................... 63
VI.4.1. Caractérisation des affaissements ..................................................................................... 63
...................................................................................................................................................... 64
........................................................... 64
Figure 30 : Affaissements et conséquences .................................................................................. 64
VI.4.2. Causes des affaissements .................................................................................................. 64
A. Causes internes (géologiques) : ........................................................................................... 64
B. Causes externes (anthropiques) ........................................................................................... 65
VI.4.3. Remèdes ........................................................................................................................... 65
VI.5. Erosion ..................................................................................................................................... 65
VI.5.1. Introduction ...................................................................................................................... 65
VI.5.2. Types de ruissellement ..................................................................................................... 65
VI.5.3. Erosion accélérée .............................................................................................................. 66
VI.6. Mouvement des versants .......................................................................................................... 67
CHAPITRE VII: LES GITES METALLIFERES 119
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VI.6.1. Chutes de pierres, Eboulement, Ecroulement ................................................................... 67
VI.6.2. Ecoulements lents ............................................................................................................. 68
VI.6.3. Glissement de terrain ........................................................................................................ 68
a. Définition et principaux types .............................................................................................. 68
b. Cas du glissement translationnel .......................................................................................... 68
c. Cas du glissement rotationnel ............................................................................................... 68
IIIème PARTIE : LEVE GEOLOGIQUE ET TOPOGRAPHIQUE ET TECHNIQUES DE
RECHERCHE DES MATERIAUX DE CONSTRUCTION NATURELS IN SITU ........................... 72
VII.1. INTRODUCTION ...................................................................................................................... 73
VII.2. LE MATERIEL DE TERRAIN .................................................................................................. 73
VIII.1. Méthode de Résistivité .......................................................................................................... 88
VIII.2. SISMIQUE ............................................................................................................................ 92
VIII.2.1. Généralités sur l’exploration par des méthodes sismiques ............................................ 97
VIII.2.2. Types d'ondes élastiques et leurs vitesses ...................................................................... 98
VIII.2.3. Propagation des ondes P dans le sous-sol: ......................................................................... 99
VIII.2.4. Types de trajets sismiques ........................................................................................... 100
VIII.2.5. Les méthodes sismiques ............................................................................................... 102
VIII.2.5.1. Sismique réfraction ................................................................................................... 102
VIII.2.5.2. La méthode par réflexion .......................................................................................... 105
X.1. La prospection au marteau.............................................................................................. 106
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ............................................................................................ 115
12. LE TOURNEUR, J. et MICHEL, R. (1971), Géologie du génie civil, Armand Colin,
Paris. 115