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INTRODUCTION

L’exploitation des mines à ciel ouvert, mines souterraines et des carrières visent beaucoup
plus la récupération des matériaux valorisables, en passant par plusieurs opérations entre
autres le forage, le minage ou battage, chargement et transport. Comme nous savons bien que
toutes les opérations effectuées dans les mines et carrières tiennent compte du facteur
économique et de rentabilité.

Pour ce qui est de notre travail, c’est l’opération de fragmentation qui nous préoccupe le

plus. Cette dernière est l’une des opérations minières qui consiste à abattre la roche
mécaniquement ou à l’aide de l’explosif de son site naturel.

L’utilisation d’explosifs pour fragmenter la roche génère les vibrations au sol qui peuvent
avoir des effets néfastes sur les structures voisines. Une variété de plaintes attribuables aux
vibrations du minage a toujours été reçu par l’industrie minière et certaines plaintes
enregistrées sont légitimes ; les réclamations pour les dommages dus aux vibrations générées
par le minage.

Cependant, d’autres plaintes ne sont pas valides et les dommages signalés résultent de
tassement naturel du bâtiment et mauvaise construction.

C’est dans cette optique que le sujet de notre travail s’intitule : « l’impacts environnementaux
de la fragmentation des roches de la mine à ciel ouvert de KAMATANDA ».

Le but de ce travail est de déterminer d’une manière scientifique l’impact de la fragmentation


du point de vue environnemental. Entre outres les causes et définir une zone de sécurité
concernant les projectiles ; Calculer les vitesses de pointe des particules. Hormis
l’introduction générale et la conclusion générale, le présent travail sera subdivisé en trois
chapitres. Le premier chapitre qui sera précédé d’une généralité sur la mine à ciel ouvert
KAMATANDA, dans le second chapitre, nous aurons à parler sur la notion d’impact de la
vibration sur l’environnement et enfin dans le troisième chapitre, on portera sur analyse des
impacts environnementaux du a la fragmentation de roche de la mine de KAMATANDA
CHAP I. GENERALITES SUR LA MINE A CIEL OUVERT DE KAMATANDA
I.1. APERÇU HISTORIQUE DE LA MINE

La mine de Kamatanda est l’une des mines de la Générale des Carrières et des Mines ;
Cette mine de cuivre avait été découverte par les prospecteurs de TCL (Tanganyika
company limited) en 1901 et fut exploitée par des indigènes. Ce n’est qu’en 1923 que
commence une première prospection qui prend fin au début de 1925, elle était menée par
Emile Rica qui fit une étude descriptive des affleurements minéralisés.

N.H DOORMICH (juin 1924) apporte des grandes limites entre les formations observées,
mais malheureusement, il ne parvient pas à préciser la structure de Kamatanda, en octobre
1925, il donne un rapport dans lequel on parle de la série de Neriga qui constitue les
couches fortement silicifiées et qu’on doit probablement situer en dessous du sous-groupe
des mines, En effet, aujourd’hui, il s’agit là des formations de la Dipeta. LAMBRITCH en
1939, réalise une première estimation en ajoutant des galeries aux anciens travaux
miniers ; en 1950 on procède à la découverte du gisement proprement dit et quelques
millions de tonnes y sont extraits mensuellement.

En 1963 l’exploitation est brutalement suspendue et c’est au tour de François Armand


d’élaborer la carte géographique générale de Panda-Likasi au 1/20000, il se voit limité par
le manque d’affleurement dans la zone de Kamatanda, mais il parvient qu’à même à en
donner les grands contours parmi lesquels on reconnait la faille circulaire entourant les
formations du Roan, il avance une hypothèse extrusive pour la mise en place du Roan. Les
étudiants de l’institut national des mines passeront à leur tour plusieurs années après et ont
adoptés les arguments avancés par François Armand. MIKHAILOFF N. (1975) mena une
étude de prospection géochimique et arriva à étendre la zone de recherche et de
prospection du ROAN à Kamatanda.

Après, cette Mine a été le siège d’une exploitation artisanale jusqu’en 2003 quand la GCM
l’a repris en sa charge et a signé un contrat avec la société FONDAF lui confiant la
soustraitance de l’extraction et du transport des minerais de la mine vers KAMBOVE.

I.2. APERCU GEOGRAPHIQUE


I.2.1. LOCALISATION DE LA MINE

Le gisement de Kamatanda est l’un des nombreux gisements de la Générale des Carrières
et des Mines, il est situé à environ 6 Km au N-E de Likasi sur ancienne route de la
brasserie, aux coordonnées géographiques 10°57’10.81’’de latitude Sud et 26°46’22.09’’
de longitude Est, il est une écaille de la série des mines dirigée grossièrement N60°E.

La mine de Kamatanda est dans le flanc Sud de l’anticlinal de Kapolowe dans une poche du
Roan extrusif. Il s’étend sur 4000 hectares soit 4km2 comme présente la carte géographique
ci-dessous :

KAMATANDA

Figure I.1. Localisation de KAMATANDA sur l'arc Lufilien (FRANCOIS A, 1974).

I.2.2. RELIEF, CLIMAT ET VEGETATION DU MILIEU

La géomorphologie de la province du Katanga est constituée des plaines, des plateaux, des
collines et des grabens. La ville de Likasi quant à elle détient un relief composé des
collines de 100 à 200 m d’altitude. La ville de Likasi bénéficie d’un climat tropical
caractérisé par l’alternance d’une saison de pluie qui s’étend de mi-octobre à mi-avril et
d’une saison sèche couvrant le reste de l’année.

L’alternance des saisons est plus liée aux variations des précipitations qu’à celles des
températures, la moyenne annuelle des précipitations est de 1175mm. La température
moyenne est de 20°C avec une variation annuelle de 6 à 8°C ; la température mensuelle est
d’environ 18 à 22°C, avec la température maximale variant de 29 à 30°C, ces dernières
sont observées aux mois de septembre et d’octobre.

De ce climat résulte une végétation particulière caractérisée par savane boisée et arbustive
et par une forêt claire appelée « Miombo » que nous présente la figure ci-après :
Figure I.2. La végétation de l’arc cuprifère du Sud Katanga (FRANCOIS A, 1974).

I.3. APERCU GEOLOGIQUE


I.3.1. GEOLOGIE REGIONALE
I.3.1.1. Synthèse géologique du Katanga

L’étude bibliographique sur les formations géologiques du Katanga montre que celles-ci
sont réparties en :

 Formations plissées et métamorphiques du Précambrien à la base ;


 Formations phanérozoïques tabulaires au sommet.

A. Formations précambriennes

Elles se regroupent en trois entités qui se subdivisent comme suite : le néo protérozoïque,
le mésozoïque et le paléo protérozoïque comme le présente ce tableau suivant :

Tableau I.1. Litho-stratigraphie du Katanguien (MAKABU G, 2014)

NEOPROTEROZOIQUE KATANGUIEN

Groupe de Kundelungu

Groupe de Nguba

Groupe de Roan
MESOPROTEROZOIQUE KIBARIEN

Kibarien supérieur
Kibarien moyen

Kibarien inférieur
PALEOPROTEROZOIQUE UBEDIEN
ARCHÉEN

Le Katanguien constitue une succession des sédiments déposés au cours de la période qui a
séparé l’orogenèse Kibarienne de l’orogenèse Lufilienne. Ces sédiments Katanguien se
sont déposés entre 1100 et 540 MPa. (FRANÇOIS A, 1974).

Ces sédiments ont une très grande extension, car ils couvrent une grande partie de la
Zambie et du Katanga méridional. La subdivision actuellement admise pour le super
groupe Katanguien inclue trois groupes (tableau I.2): le Roan à la base, le Nguba et le
Kundelungu au sommet. Cette subdivision est basée essentiellement sur la lithologie et les
niveaux repères stratigraphiques représentés par deux conglomérats. (FRANÇOIS A,
1974).

Tableau I.2. Stratigraphie du Système Katanguien (FRANCOIS A, 1974)


B. Formations phanérozoïques tabulaires

Les sédiments de formations phanérozoïques se sont déposés au cours de la période calme


orogénique qui a suivi le plissement Katanguien. De bas en haut, ces sédiments forment :

 Le système de Lukuga d’âge paléo protérozoïque,


 Le système du Kalahari d’âge cénozoïque,
 Les alluvions récentes d’âge quaternaire.
I.3.1.2. Tectonique de l’ancien Katanga

SYSTEME DU KATANGA
Le Katanga a subi dans sa moitié Sud un plissement très fort, les dépôts ont été faillés,
divers volumes ont été poussés et ont chevauché les autres. Ces structures ont la forme
d’un arc s’étendant sur une longueur de 500 km et sur une largeur d’une centaine de km.
La forme arquée de la ceinture cuprifère Zambienne-Katangaise daterait de cette orogenèse
Lufilienne qui a donné naissance aux successions d’anticlinaux et des synclinaux orientés
SE-NW dans la région du dôme granitique de la Luina et NE-SW vers le NW de

Lubumbashi. Suite à cette orogenèse, le katanguien se trouve en deux régions bien


distinctes : le Nord du Katanga qui a échappé à cette orogenèse et resté tabulaire, le Sud du
Katanga a par contre été le siège d’une tectonique très intense. Au sud du Katanga, le
Katanguien s’est plissé sous forme d’un grand arc dont la concavité est tournée vers le
Sud. Le Roan est rencontré dans la profondeur et a été extrudé sur le Kundelungu. Il a été
plissé, chevauché, voir charrié, puis disloqué en plusieurs méga fragments de dimensions
variables : appelés « ECAILLES » des anciens géologues (FRANÇOIS 1974).

Dans le sud du Katanga aussi affecté par la tectonique, DEMESMAEKER et Al (1963)


ainsi que François (1974 et 1987) distinguent trois secteurs aux effets tectoniques inégaux :

 Le secteur SE : la tectonique est simple et est caractérisée par des anticlinaux


complets ;
 Le secteur Centre : la tectonique est extrusive et les plis sont déversés vers le Sud.
Il s’agit des régions de Likasi, Shinkolobwe, Kambove et Fungurume ;
 Le secteur Ouest : la tectonique est extrusive, chevauchante et se termine par un
charriage. C’est le secteur de Kolwezi qui présente une structure très complexe et
faillée.
I.3.1.3. L’Hydrographie

Au Sud-Katanga, les cours d’eau jaillissent dans les formations gréseuses et dolomitiques.
Leur direction et leur sens d’écoulement sont influencés tant par la lithostratigraphie que
par la structure des formations traversées.

Le secteur d’étude est parcouru par plusieurs rivières qui appartiennent dans leur ensemble
au bassin hydrographique de la Lufira qui est un affluent du fleuve Congo ; il s’agit
notamment de la rivière Likasi, Kaponona, Kamatanda, Kikula qui sont les affluents de
Buluo et de Mura, Kampompi, Konji qui sont quant à elles affluents de Panda.

En ce qui concerne le polygone minier de Kamatanda, il est dominé par la rivière


Kamatanda qui passe non loin de la mine.

I.3.2. GEOLOGIE LOCALE


I.3.2.1. La Stratigraphie

Les terrains rencontrés dans la zone du gisement sont de deux types :

1°) Kundelungu : plus jeune qui forme la couverture dans toute la région ; il est constitué
des schistes dirigés grossièrement E-W.

2°) Le Roan moyen ou « série des mines » : plus ancien que le Kundelungu, apparait à
certains endroits grâce aux accidents tectoniques qui ont favorisé sa mise au jour. Il est
constitué essentiellement des dolomies et des schistes greso-dolomitiques. Sur la route
d’accès on descend graduellement dans l’échelle stratigraphique jusqu’au Kundelungu
inférieur près de la mine. Le Kundelungu supérieur d’une largeur de 1100 m environ, est
suivi du Kundelungu inférieur Ki2 jusqu’aux environs de la mine de Kamatanda vers le
Sud. Vient ensuite le Roan moyen et le Kundelungu inférieur Ki13.

La mine de Kamatanda est dans le flanc Sud de l’anticlinal de Kapolowe dans une poche
du Roan extrusif. Cette poche est entourée de part et d’autre par le Kundelungu inférieur.
Le Roan extrusif affleure sous forme d’une surface ovoïde longue de 3400m environ dans
la direction E-NE et large de plus ou moins 1200m. Il est constitué en outre la série des
mines par des roches micro-gréseuses plus ou moins bréchiées (R.G.S. et Rat dans
lesquelles nagent des débris de dolomies silicifiées souvent ferrugineux). Ce flanc de
l’anticlinal est affecté par une faille dirigée N60W.

L’extrémité Sud-Est de la faille correspond à l’écaille du Roan moyen qui est remonté par
extrusion à la surface, c’est un paquet du Roan qui s’est glissé le long de la faille en
progressant vers le haut.

I.3.2.2. La lithologie locale

Dans la mine de Kamatanda, nous rencontrons la lithologie ci-dessous :

 La brèche des Rat ,


 Rat. Grise,
 D.Strat ,
 R.S.C. ,
 S.D. (SD1a, SD1b, SD2a, SD2 (b+c), SD2d, SD3a, SD3b) ,
 CMN,
 BOMZ ,
 RSF
La série de mine est renversée à Kamatanda ; le pendage au Nord justifie cette inversion en
plaçant les CMN au-dessus des S.D. Mais dans la partie N-E au voisinage de la faille
secondaire, les pendages sont au Sud.

I.3.2.3. La Tectonique

L’écaille de Kamatanda est toute entière dans le flanc Sud de l’anticlinal de Kapolowe,
dans la poche du Roan extrusif. Cette poche est entourée de toute part par le Kundelungu
inférieur, elle serait montée en déchirant la couverture Kundelunguienne.

La succession est limitée vers le haut et vers le bas par une coupure tectonique, cette
coupure est remplie par la brèche des Rat et la brèche des R.G.S.

En effet, la fracture une fois produite, les épontes auraient subi l’une par rapport à l’autre
des mouvements relatifs qui n’ont pas été sans action sur les roches encaissantes. Il y a eu
des frottements considérables qui se sont traduits par un travail de déformation des
matériaux de remplissage, les portions les plus tendres ont été les plus éprouvées d’où la
prédominance des éléments des Rat.

Le dégagement de la chaleur aurait donné naissance à un métamorphisme épizonal qui


s’est arrêté au stade de la formation du chlorite. Les produits arrachés aux parois se sont
repartis le long de la faille jusqu’à combler entièrement tantôt sous forme des blocs ou des
cailloux, tantôt sous forme des brèches très fins transformés sous forme de pâte talqueuse
et tenace attestant l’énergie de l’effort.

On remarque une faille secondaire dans la partie N-W du gisement avec injection de la
brèche dans les assises inférieures. Les schistes ont subi à leur tour des efforts tectoniques
intenses, ce qui leur donne une allure très irrégulière. Toutes ces formations sont
accompagnées des micros plissements qui sont fréquents mais se localisent dans certaines
strates particulières.

Ils sont l’apanage des dolomies siliceuses micacées surtout au voisinage de certains
horizons avec l’assise R.S.C.

On remarque au voisinage de la lentille Est un plissement qui va des S.D de base aux
SD3a. Les parties qui apparaissent peu plissées sur la carte géologique accusent en réalité
sur le terrain beaucoup de déformations intenses : plissement, plissotements, broyage,
fauchage etc. Les axes de plis ont tantôt des orientations quelconques dans un même
horizon, tantôt ils conservent la même orientation dans tout l’horizon.
I.3.2.4. La Morphologie

Le gisement est du type stratiforme et se situe le long d’une faille. Il est d’âge précambrien
comme tous les gisements appartenant à la série des mines Katanguienne. C’est une écaille de
la série de mine dirigée grossièrement N60°E.

Les pendages sont dirigés vers le Nord, cependant dans la partie Ouest de la faille les
couches plongent vers le Sud, mais ce phénomène ne se limite qu’aux assises inférieures
au Nord des R.S.C. Le gisement de Kamatanda est un fragment du R2 long de 650m,
orienté E-W et d’allure subverticale. Il est caractérisé par des RSC lenticulaires qui
séparent les SD (au Sud) des RSF (au Nord), il est interrompu à environ 200m de
profondeur par une faille inclinée vers le Sud.

I.3.2.5. La Minéralisation

La mine de Kamatanda a donnée lors de son exploitation des bonnes teneurs en minerai
cupro-cobaltifère, elle est située entièrement dans la zone oxydée. Les produits oxydés
sont nés de l’action postérieure de l’oxygène amené par les eaux de surface trouvant un
chemin jusqu’à la couche. Il convient à cet égard de remarquer que le carbonate de cuivre
peut prendre naissance dans une solution cuivreuse, sans influence de la présence
prolongée de carbonate de soude ou de chaux. En effet dans la zone superficielle, au-
dessus du niveau hydrostatique, les sulfures sont lixiviés et transformés en sulfates. Ceux-
ci peuvent être emportés et laissant une roche lessivée stérile ou bien ils réagissent avec les
minéraux de la gangue et provoquent le dépôt des minéraux secondaires super gènes tels
que la malachite, l’azurite, les silicates et phosphates de cuivre, l’hydroxyde de cuivre et
de cobalt.

Les minerais essentiels sont le cuivre et le cobalt, le cobalt étant associé au cuivre. Le
cobalt se présente dans les imprégnations stratoïdes des grès et des schistes ; à Kamatanda
nous avons un type oxydé de cobalt qui résulte d’une altération avec la mise en
mouvement et la concentration des minerais stratoïdes, il s’agit ainsi d’oxyde de cobalt et
d’asbolanes. La teneur de ces minerais noirs peut atteindre 4 à 10% de cobalt.

La malachite et la chrysocole forment l’essentiel des minerais oxydés de cuivre, les


asbolanes noircissent les belles couleurs de ces minerais.

Divers hydrocarbonates de cobalt sont associés aux asbolanes et donnent parfois des
concentrations très pures séparées des minerais cuprifères soit en poches, soit en couches à
peu près inters stratifiés, on a également des cuivres en imprégnation dans les grès et dans
les schistes. Le minerai oxydé a été remanié activement et s’est fait des riches
concentrations non seulement dans les couches des R.S.F. et la base des SD mais aussi le
long des plusieurs niveaux stratigraphiques voisins et même la brèche. Les R.S.C. sont
minéralisés à Kamatanda, ils sont de couleur verdâtre à la mine ; la malachite a cristallisé
dans les pores et cavités des R.S.C, dans les cavités et pores produites par le lessivage des
carbonates, ainsi les SD se sont appauvris aux dépens des R.S.C. La pauvreté des SD peut
encore s’expliquer par la finesse de leurs grains et leur aspect tenace, ainsi le pendage vers
le Nord aura facilité la migration de la minéralisation vers les R.S.C. voici donc le tableau
qui élucide la répartition de la minéralisation :

Tableau I.3. Répartition de la minéralisation dans les formations

FORMATIONS MINERALISATION

MALACHITE SILICATES OXYDES


C.M.N Traces - -

S.D Traces Traces Traces


R.S.C. Abondant Abondant Abondant
R.S.F.
Dissémination Dissémination Dissémination
DSTRAT
Traces Traces Traces
RAT GRISE
Traces Traces Traces
BRECHE DE RAT
Traces - -

I.4. CONCLUSION PARTIELLE

En résumé, la mine de Kamatanda est située dans le flanc Sud de l’anticlinal de Kapolowe
dans une poche du Roan extrusif. Cette poche est entourée de part et d’autre par le
Kundelungu inférieur. C’est un fragment du R2 long de 650m, orienté E-W et d’allure
subverticale, on y rencontre les RSC lenticulaires qui séparent les SD (au Sud) des RSF
(au Nord), ce fragment est interrompu à environ 200m de profondeur par une faille
inclinée vers le Sud.

La minéralisation est beaucoup plus concentrée dans les RSC, puis disséminée dans les
RSF, La malachite et la chrysocole forment l’essentiel des minerais oxydés de cuivre, les
asbolanes noircissent les belles couleurs de ces minerais. La faille de Kamatanda n’est pas
nourricière mais elle n’a apporté que des minéraux secondaires, donc la tectonique n’a aidé
qu’à remonter les formations contenant la minéralisation près de la surface, ainsi la
minéralisation paraît antérieure à l’époque du charriage, chevauchement, plissement, pour
les gisements stratiformes. Après une étude géo-mécanique des roches de Kamatanda, et
en se référant à la catégorisation des terrains en fonction de la contrainte de compression
établie par la GCM, il ressort que la mine de Kamatanda est constituée des roches tendres
de la catégorie 2 qui ne nécessitent pas un minage, des terrains modérément durs (2D) qui
sont nombreux et nécessitent des tirs d’ébranlement ; de terrains plus, il y a des terrains
durs (3) qui nécessitent à quant à eux un minage conséquent. Enfin, on a montré la
quantité des matériaux à excaver dans le projet allant du niveau 1215 à 1080 qui est de
19.901.598m3.

CHAP II. NOTION D IMPACT DE LA VIBRATION SUR L ENVIRONNEMENT


II.1. Introduction
Objectif poursuivi dans ce présent chapitre est de présenter une théorie d impacts de la
vibration sur l environnement dues a la minage , étant donné que cette dernière est la toute
première opération technologique minière qui consiste à abattre la roche à l’aide des explosif
en respectant la recommadation de le code minier de la RDC.

Ainsi donc pour arriver a notre objectif nous serons base sur deux elements nécessaires à
savoir :

 Vibration ;
 Quelque article de code miniers .
II.2. Vibration
II.2.1. Definition

La vibration peut etre definie comme l oscillation d une particule ou d un corps a partir de sa
position de reference . la vibration prennent en considération les mouvements particulaires,
en particulier les vitesses particulaires de vibration.

II.2.2. Types de vibration

Nous avons deux types de vibration ci apres :

 Vibration naturelle ;
 Vibration artificielle

Vibration artificielle

C est une vibration due aux eouvre humais d ou nous avons deux sources de vibrations
artificielles les plus fréquentes qui sont :

 les vibrations entretenues ou compensées dans le temps (trafic routier, station de


pompage, engin).
 les vibrations transitoires ou en impulsion, comme le compactage dynamique et les tirs
des mines.

L’explosif apparaît comme la source de vibration la plus violente. C’est sur l’utilisation
d’explosifs que plusieurs adaptations sont possibles .Ces adaptations portent sur le plan de tir
qui caractérise la nature de la source. Il y a trois fonctions qui caractérisent un phénomène
vibratoire ci apres :
 le déplacement, c’est la distance parcourue par un élément de la matière à partir de sa
position d’équilibre,
 la vitesse, c’est la rapidité avec laquelle se déplace l’élément de matière,
 l’accélération, c’est la variation de vitesse avec le temps.

Le niveau de vibrations mesuré dépend de trois facteurs qui sont :

 la distance entre le tir et l’ouvrage : dependde la nature des terrains, structure


geologique, geomorphologie du site ;
 la quantité d’explosif ;
 le rendement du tir.

Pour ce qui est de la distance entre le tir et l’ouvrage le niveau de vibration dépendra de :

la nature des terrains ; - la structure géologique ; - la géomorphologie du site.

Le rendement d’un tir

Généralement on cherche le meilleur usage possible de l’énergie explosive, c'est-à-dire un


maximum de déplacement et de fragmentation de la roche abattue et un minimum de
fragmentation du massif à l’arrière du tir.

L’énergie transmise dans le massif sous forme de vibrations sera d’autant plus faible, que
l’effet du tir dans le massif sera réduit.

L’énergie dissipée sous forme de vibrations sera accrue dans le cas d’un tir resté suspendu,
c'est-à-dire lorsque le déplacement du rocher à abattre sera faible ou nul. Il en est ainsi
également des mauvais arrachements en pied de front.

La charge spécifique d’explosif et le plan d’amorçage sont les facteurs essentiels qui
conditionnent un bon rendement du tir.

L’amélioration du rendement d’un tir peut être obtenue en modifiant des paramètres du plan
de tir tels que :

 amélioration de la séquence d’amorçage en veillant à ce que la surface de dégagement


soit maximale à chaque instant d’amorçage
 augmentation de la charge spécifique ;
 choix de l’explosif le mieux adapté à la nature du terrain ;
 meilleure orientation du front de dégagement par rapport à la structure du massif,
quand cela est possible. (Allard.P, 1988)

Cause de la vibrations

études réalisées aux Etats - Unis par l’U.S. bureau of mines se proposait de résoudre le
problème posé par la présence d’exploitations minières, de carrière ou de chantiers de travaux
publics à proximité de zones habitées. C’est pourquoi les constructions concernées ont
presque toujours été des maisons d’habitation courantes, à un ou deux étages, plus rarement
des immeubles urbains anciens en maçonnerie. Le but était d’éviter tous problèmes avec les
occupants des immeubles concernés, ce qui a conduit à une définition stricte de la notion de
dégâts. Il y a trois qui classes de dégâts sont généralement utilisées :

 seuil d’apparition, correspondant à l’écaillage de peinture, l’allongement de fissures


existantes, la formation de très fines fissures dans des plâtres ;
 dégâts légers, détachement et chute de morceaux de plâtres, apparition de fines
fissures dans la maçonnerie, il s’agit encore de dégâts superficiels qui n’affaiblissent
pas la structure ;
 dégâts importants, Il s’agit cette fois de dommages provoquant un affaiblissement de
la structure, avec apparition de lézardes et de fissures ouvertes, des chutes d’éléments
de maçonnerie.

Les dégâts de type 1 sont proches de ceux produits par le vieillissement naturel des
constructions et c’est là une source de difficulté quand à leur identification. Il faut des
observations immédiatement avant et après le tir pour être certain de leur origine.

La vitesse particulaire

Durant les essais on constat seulement des dégâts lorsque l’accélération était
approximativement égale ou supérieure à l’accélération de la gravité (g), c’est pour cela qu’ils
recommandèrent un seuil de 0,1 g à ne pas dépasser. (L.E.Sanchez, 1995)

La conclusion essentielle de toutes les études réalisées a été que la vitesse de vibration
(vitesse de déplacement du point de mesure), était le paramètre le mieux représentatif de
l’apparition de dégâts aux constructions, la probabilité d’apparition de dégâts augmente
lorsque la vitesse de vibration croît. On doit observer qu’il s’agit bien d’une probabilité
d’apparition de dégâts, le choix d’une valeur limite implique l’adoption de la probabilité
correspondante. Cet aspect probabiliste découle de la nécessité d’utiliser des méthodes
statistiques pour analyser les données relevées au cours d’expériences très diverses, chacune
prise isolément étant insuffisante pour obtenir une conclusion . Dans une construction,
l’apparition de fissures traduit une libération de contraintes .C’est l’ensemble des contraintes
préexistantes et des contraintes dues aux vibrations qui sera susceptible de provoquer des
fissures.

Si les contraintes préexistantes sont élevées, un accroissement même faible apporté par les
vibrations pourra suffire à passer le seuil. L’état de contrainte initial des constructions joue un
rôle important dans l’aspect probabiliste de ce problème.

De nombreuses propositions ont été faites pour établir des valeurs limites ou recommandées
pour préserver les constructions.

Une des premières publications qui propose l’emploi de la vitesse de vibration (vitesse des
particules) se doit à Langefors et collaborateurs en 1958 en se basant sur des essais réalisés
sur des roches saines et dures avec comme variable de mesure cette fois la translation.

D’après ces auteurs le risque de dommage pour des cas de structures dites normales
construites directement sur la roche est :

70 mm/s, aucune fissure observable ;

110 mm/s, petites fissures et chute de revêtement ;

160mm/s, fissures ;

230mm/s, fissures importantes.

Le critère de dommage par contre s’exprime en fonction du quotient entre la vitesse de


particules (v) et la vitesse de propagation de l’onde de choc à travers le massif rocheux (c) et
les critères sous cette forme sont valides pour c=3000mm/s.

la distance

La distance constitue le paramètre le plus facile à étudier, il suffit de placer plusieurs capteurs
à différentes distances d’un tir pour avoir une expérience avec une seule variable. Diverses
expériences ont conduit à considérer que la vitesse mesurée est proportionnelle à la distance.

Loi de propagation

La loi de propagation qui permet d’estimer la vitesse de vibration maximale sur un site est
donnée par la relation : (P. Chapot ,1988)
V = K. Q D - b

V : la vitesse de vibration exprimée en m/s ;

K : constante caractéristique des terrains ;

D : distance entre la zone de l’explosion de la charge et le point de mesure exprimé en m ;

Q : charge unitaire instantanée d’explosif en Kg ;

Le terme K va représenter la totalité des autres paramètres de la géologie à la nature de


l’explosif ce qui est une insuffisance de ce modèle.

en considérant des charges sphériques, utilisent la racine cubique de la charge, mais il semble
que ce mode de réduction corresponde moins bien aux résultats expérimentaux obtenus sur la
plupart des chantiers.

De nombreuses mesures on conduit à adopter la relation

D
PPV (mm/ s)=a ( 3 )−b
√Q
II.3.3.1. Charge spécifique de l´explosif
La charge spécifique de l´explosif est la quantité d´explosif nécessaire pour fragmenter un
mètre cube de terrain donné. Elle est exprimée en g/m³.

Elle dépend essentiellement de la nature de la roche ; car elle augmente avec la dureté de la
roche.

Tableau II.1 : Différentes charges spécifiques adoptées à Kama suivant la nature de terrain

CATEGORIES DE TERRAIN CHARGES SPECIFIQUES


2-2D 200 A 280 g/m3
2D-3 420 A 560 g/m3
3 560 A 630 g/m3
3-3D 630 A 700 g/m3
3D 700 A 910 g/m3
3D* 910 A 1190 g/m3

II.3.3.2. Hauteur de bourrage (Hb)


Les bourrages sont des matériaux utilisés dans l’opération de minage et qui permettent le
confinement du trou afin de maintenir la charge explosive et leur éviter de faire canon.

La hauteur minimale du bourrage se détermine en fonction de la dureté du terrain et de


l’expérience du boutefeu. On peut également utiliser les formules empiriques.

Une hauteur insuffisante provoque des projections de boue ou de terre. Ce qui entraîne une
perte sensible d’énergie d’explosifs. L’expérience montre que s’il n’y a pas de bourrage, le
minage peut être sans effet. Mais d’une manière générale, le trou est poché et l’effet
d’explosion n’atteint pas la surface.

Par ailleurs, si la charge est insuffisante et que la hauteur de la boue est trop grande, l’effet de
l’explosion n’atteint pas la surface. Il y aura un camouflet et le terrain inférieur sera seul
ébranlé.

C’est ainsi, la hauteur de bourrage est la différence en mètre entre la profondeur du trou de
mine et la hauteur de la colonne explosive.

T = P - Lc

Avec :

T : Hauteur du bourrage ;

P : Profondeur du trou ;

Lc : Hauteur de la charge explosive.

II.3.1. Mode de raccordement


Est l’un des paramètres non pas de moindre importance. Le schéma de raccordement tient
compte de la géologie du terrain (La direction des couches, le pendage des couches…), de la
surface de dégagement et de la présence des matériels à protéger.

Il existe plusieurs modes de raccordements réalisés dans une mine à ciel ouvert. Ces schémas
de raccordement tiennent compte des contraintes du lieu où on se trouve et des résultats
escomptés :

La présence du matériel à sauvegarder (pompes installées dans les puits filtrants, pompes sur
radeau dans les puisards, câbles électriques…)
Le pendage des couches pour de souci de sélectivité

Cas spéciaux : creusement d’un puisard par exemple

II.3.4.1. Principes de raccordement :

Le raccordement est une étape importante dans la réalisation du tir. L’ingénieur des mines
devra tenir compte du mode de raccordement lors de la réalisation du Blast pattern de sorte à
indiquer le point d’initiation, la surface de dégagement et contrôler l’étalement des produits
minés.

Lors du raccordement, les principes ci-après doivent être observés afin de rentabiliser
l’opération :

Commencer le raccordement à partir du dernier trou de la dernière rangée, le trou qui sera
miné le dernier ;

Connecter ensuite les trous de banquette (Batter ou Buffer holes) et poursuivre avec les trous
de production jusqu’au trou de contrôle ;

Ne jamais commencer le raccordement d’une rangée et stopper au milieu ; on pourrait


provoquer des ratés en oubliant le raccordement de quelques trous.

Avoir toujours à l’esprit que le premier trou en face de la surface de dégagement est celui qui
devra être miné en premier ; penser alors à la direction de minage ;

Le retard (ms) est le temps entre chaque trou de chaque rangée; il faudra alors uniformiser le
retard dans chaque rangée, aussi avoir le même temps de retard pour toutes les rangées, sauf
en cas de control de la cassure arrière (Back Break Control) où il est conseillé de mettre un
retard un peu plus grand.

Exemple si on utilise 67ms pour la ligne de contrôle avec 17ms pour les trous de production,
le calcul à partir de la ligne de Contrôle se fera de sorte à ajouter chaque fois le même temps
(ms) sur chaque trou et aussi, en cas d’ajout du retard pour le back break comme par exemple
100ms à la dernière rangée, ceci fera que le temps changera à cette rangée.

La règle d’Or exige au minimum 8ms entre trous ; les détonateurs Nonel de Surface que l’on
retrouve habituellement sont 0ms, 9ms, 17ms, 25ms, 42ms, 67ms and 109ms
Certains fabricants disposent les 34ms 65ms et 100ms, 125ms et 175ms ; néanmoins, on peut
associer en série deux détonateurs pour avoir le retard voulu

La Direction ou l’orientation du Tir va orienter le mouvement de la masse rocheuse à un


Angle de Contour qui influence le relief.

Le tir trou par trou est fait de sorte que le trou de contrôle (Point d’initiation) parte au temps
zéro et successivement les retards créent des séquences 1, 2 et 3, le troisième trou dans la
séquence devra toujours créer une surface de dégagement pour la prochaine séquence.

Chaque trou qui saute au rôle de créer une surface de dégagement pour un ou deux trous avec
lesquels il forme la maille.

L’orientation du tir devra suivre les rangées de sorte à créer un bon contour et éviter la
dilution du minerai.

II.3.2. Mode d’initiation

On distingue deux modes d’initiation :

 L’initiation électrique : qui se fait à l’aide des allumeurs électriques et des électro
détonateurs. Les capsules détonatrices connectées directement aux allumeurs sont
appelées détonateurs électriques instantanés ;
 L’initiation par feu : qui se fait au moyen d’une mèche lente et d’un détonateur
ordinaire dont la partie vide est appelée à recevoir la mèche lente pour sertissage. La
mèche lente a comme particularité de brûler avec une grande régularité et de produire
en fin de combustion sur une longueur donnée, un jet d’étincelles capable d’allumer la
charge d’allumage située dans le détonateur.

La vitesse de combustion est de 0,9 cm/s. Le détonateur ordinaire ou simple est utilisé pour la
communication d’un choc violent à la charge du cordeau détonant.

II.3.3. Les explosifs et tirs


II.3.6.1. Roche et son abattage

La connaissance de la tenue de la roche (dureté) est un facteur très important dans l’opération
de la fragmentation car plus la roche est dure, plus elle est difficile à abattre et demande par
conséquent une grande charge explosive, voir même dans certains cas, on resserre la maille
pour rendre efficace le minage. En général, on note que pour les :
 Roches tendres, on fait l’abattage mécanique ;
 Roches dures : on fait l’abattage à l’explosif ou l’abattage Hydraulique (monitor).
II.3.6.2. Chaine pyrotechnique

La chaine pyrotechnique est définie comme l’assemblage des éléments permettant de


provoquer une explosion ; Elle comporte :

 La charge explosive;
 Le dispositif d’amorçage : c’est lui qui créera l’onde de choc initiale qui entraînera
l’explosion de la charge ;
 Le dispositif de mise à feu : permet au boutefeu de déclencher l’explosion en toute
sécurité à l’abri des projections, soit en lui permettant de le faire à distance, soit en lui
donnant le temps de s’éloigner.
II.3.6.3. Caractéristiques pratiques d’un explosif

On peut caractériser l’explosif par les paramètres ci-après :

 Densité ;
 Diamètre critique de détonation ;
 Sensibilité à l’amorce ;
 Vitesse de détonation ;
 Energie des explosifs ;
 Brisance et pression de détonation ;
 Aptitude à transmettre la détonation entre cartouches jointives ;
 Fumées de tir et bilan en oxygène ;
 Sensibilité au choc et à la friction ;
 Résistance aux sollicitations climatiques ;
 Facilité et sécurité de chargement.
II.3.6.4. Effet de l’explosion sur le massif

On note les périodes de temps ci-après dans la fragmentation :

 T1 : Détonation ;
 T2 : Propagation de l’onde de choc et de pression ;
 T3 : Développement de la pression des gaz ;
 T4 : Mouvement de la masse rocheuse.
Figure II. 3: Effet de l’explosion sur le massif

QUELQUES DEGRE LOI DE CODE MINIER

Nous serons base sur le decret n 038/2003 du 26 Mars 2003 portant reglement minier tel
que modifie et complete par le decret 18/024 du 8 juin2018

Vu, telle que modifiée et complétée à ce jour, la Constitution de la République Démocratique


du Congo du 18 Février 2006, spécialement en son article 92, alinéas 1 et 2;

Vu la loi n°007/2002 du 11 Juillet 2002 portant Code minier telle que modifiée et complétée
par la Loi n°18/001 du 09 Mars 2018, notamment en ses articles 9 littera a, 326 et 334;

Vu l’Ordonnance n°17/004 du 07 avril 2017 portant nomination d’un Premier


Ministre ;

Vu l’Ordonnance n°17/005 du 08 mai 2017 portant nomination des Vice-Premier Ministres,


des Ministres d’Etat, des Ministres Délégués et des Vice-Ministres telle que modifiée et
complétée par l’Ordonnance n°18/014 du 15 février 2018 portant réaménagement technique
du Gouvernement ;

Vu l’Ordonnance n°17/024 du 10 Juillet 2017 portant organisation et fonctionnement du


Gouvernement, modalités pratiques de collaboration entre le Président de la République et le
Gouvernement ainsi qu’entre les Membres du Gouvernement ;

Vu l’Ordonnance n°17/025 du 10 juillet 2017 fixant les attributions des Ministères ;


Revu le Décret n°038/2003 du 26 Mars 2003 portant Règlement minier ;

Sur proposition du Ministre des Mines ;

Le Conseil des Ministres entendu;

CHAMP D’APPLICATION ET DES DEFINITIONS DES TERMES

champ d’application

Le présent Décret fixe les modalités et les conditions d’application de la loi n°007/2002 du 11
Juillet 2002 portant Code minier telle que modifiée et complétée par la Loi n°18/001 du 09
Mars 2018. Il réglemente en outre les matières connexes non expressément prévues, définies
ou réglées par les dispositions de la loi n°007/2002 du 11 Juillet 2002 portant Code minier
telle que modifiée et complétée par la Loi n°18/001 du 09 Mars 2018.

Des définitions des termes

Outre les définitions des termes repris dans la loi n°007/2002 du 11 Juillet 2002 portant Code
minier telle que modifiée et complétée par la Loi n°18/001 du 09 Mars 2018 qui gardent le
même sens dans le présent Décret, on entend par :

a) Administration des douanes

administration ou organisme public chargée de l’application de la législation douanière et de


la perception des droits et taxes à l’importation et à l’exportation et qui est également chargée
de l’application d’autres lois et règlements relatifs à l’importation et à l’exportation.

b) Administration des Mines

l'Administration des Mines comprend le Secrétariat général, les directions, les divisions et
autres services administratifs du ministère en charge des mines, y compris ceux qui
interviennent dans l'administration du Code minier et de toutes ses mesures d'application. Ils
sont régis conformément aux textes légaux et réglementaires en vigueur relatifs à
l'Administration publique. Les directions techniques qui interviennent dans le processus de
l'octroi des droits miniers et/ou de carrières sont :

 la Direction de Géologie ;
 la Direction des Mines ;
 la Direction de Protection de l'Environnement Minier ;
 la Direction des Carrières.
c) Aire protégée

toute aire géographique délimitée en surface et constituant un parc national, un domaine de


chasse, un jardin zoologique et/ou botanique ou encore un secteur sauvegardé .

d) Autorité de certification

les autorités administratives habilitées à contrôler, valider et délivrer le Certificat d’origine, à


savoir le Ministre et le Directeur général du CEEC. En l’absence du Ministre, le Vice-
Ministre ou le Secrétaire Général agissent en ses lieu et place .

e) Autorité d’importation ou Autorité importatrice

organisme officiel de régulation ou de contrôle du pays vers lequel les produits sont
exportés.

f) Bureau d’études géologiques

cabinet qui réalise l’ensemble des études de recherches visant à démontrer l’existence d’un
gisement et la faisabilité ou non de sa mise en exploitation. Ce Bureau intègre les branches de
recherches et développement des gisements miniers, des études techniques portant sur
l’extraction minière, les traitements minéralurgiques et métallurgiques ainsi que les études
économico-financières portant sur le projet minier .

g) Cahier des charges

ensemble d’engagements périodiques négociés et pris entre le titulaire de droit minier


d’exploitation ou de l’autorisation d’exploitation de carrière permanente et les communautés
locales affectées par le projet minier, pour la réalisation des projets de développement
communautaire durable, au sens de l’article 285 septies du Code minier.

h) Carré

l’unité cadastrale minimum octroyable, de caractère indivisible, délimitée par les méridiens et
les parallèles du système des coordonnées de la carte de retombes minières, ayant une
superficie de 84,95 Ha.

i) Zones à haut risque :

celles qui caractérisent par l’instabilité politique ou la répression, la faiblesse des institutions,
l’insécurité, l’effondrement des infrastructures civiles ou une violence généralisée, mais aussi
des atteintes systématiques aux droits de l’homme et des violations du droit national et
international .

j) Zone d’interdiction

toute aire géographique située autour des sites d’opérations minières ou de travaux de
carrières établie par arrêté ministériel pris à la demande du titulaire du droit minier
d’exploitation ou d’une autorisation d’exploitation de carrières permanente empêchant les
tiers d’y circuler ou d’y effectuer des travaux quelconques.

k) Zone interdite

toute aire géographique où les activités minières sont interdites pour des raisons de sûreté
nationale, de sécurité des populations, d’une incompatibilité avec d’autres usages existants ou
planifiés du sol ou du sous-sol et de la protection de l’environnement.

II.3.4. CONCLUSION DU CHAPITRE

L’objectif poursuivi dans ce chapitre était de rappeler les notions de fragmentation et ressortir
les types d’explosifs qu’utilise la Gécamines pour abattre la roche dans la mine de
Kamatanda.

Fragmentation est l´une des opérations fondamentales en mine à ciel ouvert. Nous avons vu
combien elle est d’une grande importance dans une exploitation minière ; elle regroupe deux
étapes qui sont le forage et le minage. Dans notre cas, elle est exécutée à l’explosif (émulsion
P100) et l’utilisation efficiente de ces accessoires : détonateur électrique, détonateur, Pentolite
booster, relais, cordeau détonant et dont la machine de foration est du type Sandvik Pantera
DP1500i avec un outil de coupe de 127mm de diamètre.

CHAP III. ANALYSE DES IMPACTS ENVIRONEMENTEAUX DU A LA


FRAGMENTATION
Introduction
Dans ce chapitre, nous serons base sur certain souci environnemental en cause de l’utilisation
des explosifs dans le domaine de la fragmentation en se portant au minage. Il y a des éléments
qui sont susceptible d’être présent pandas et après les opérations de minage. Acaule de ces
effets qui sont généralement insortable et dangereux pour l’environnement ainsi que les
humains.
L’élément qui nous préoccupe est :
 La vibration.
Mais il y a d autres, comme la poussière, les gaz et les bruits émis pendant les opérations de
minage d ou pendant les tirs impactent négativement les personnes qui sont au alentour de ces
derniers et voir aussi les projections des roches lorsque les paramètres de fragmentation ne
sont pas corrects

III.2 Projection des roches

Les roches volantes sont considérées comme le mouvement le plus indésirable des roches
pendant les activités de minage. Ce type de préoccupation, bien que dangereux, n’est pas aussi
controversé que les vibrations, car les effets immédiats sont visibles. Les dommages causés
par une roche volante ne peuvent pas être réfuté ; les preuves sont généralement présentes et
visibles. Ce type d’activité indésirable provient d’un certain nombre de facteurs et est plus
facile à contrôler que les vibrations du sol qui ont tendance à être plus inquiétant pour le
boutefeu. La projection des roches est causée par :

 La charge excessive ;
 Les discontinuités dans le massif rocheux (faille, cavité, fractures, etc.) ;
 La hauteur de bourrage insuffisante ;
 Les matériaux de confinement moins denses.

Dommages sont entre outre les blessures et perte de vie humaine ; destruction des structures et
matériels (véhicules, panneaux etc.). Le boutefeu effectue alors les calculs nécessaires pour
déterminer une zone de sécurité et les distances a observé lors d’un tir sont les suivantes :

 300 m comme rayon de sécurité pour les équipements ;


 500 m comme rayon de sécurité pour les personnels.

III 2 Vibrations

La vibration est un mouvement d’onde, créé à partir d’une source d’énergie explosive et du
mouvement des roches. Dou qu’il se produit lorsqu’une charge explosive est détonée dans
une roche, la charge est convertie en gaz chaud et une pression intense. Cette pression fondra
et écrasera la roche autour du trou de mine jusqu’à un certain point. Ensuite, il y aura des
fissures radiales jusqu’à ce que la roche aille perdre ses propriétés.

III.3 Vitesse de pointe des particules (PPV)

Au fur et à mesure que les ondes sismiques traversent la roche, il y a des mouvements de
particules. Le mouvement des particules du sol (vibration) se produit en trois dimensions qui
sont :

 Verticales ;
 Radiales ;
 Transversales.

Quand il y a une vibration chaque particule a une vitesse et la vitesse maximale est référencée
comme vitesse maximale des particules. Ce mouvement est généralement capturé par
l’utilisation d’un sismographe et les vitesses maximales des trois directions sont données.

Dans la plupart des cas, la vitesse de pointe des particules (PPV) est étroitement liée au

potentiel d’endommager les structures plutôt que l’accélération ou le déplacement de la roche.

De ce fait, une unité standard est utilisée pour mesurer ce pic de vibration, il s’agit :

 De pouces par seconde ;


 Millimètres par seconde.

Outre l’analyse de chaque tir individuellement, les résultats des enregistrements séismiques
ont été compilés dans le but de déterminer une relation statistique entre :

 La vitesse des particules (PPV) ;


 La charge explosive (kg) ;
 La distance (m).

Cette relation, une fois estimée, permettra d’anticiper le niveau de vibration induit en fonction
d’une charge et d’une distance connue. Pour établir cette relation nous avons utilisé
l’expression suivante :

[ ]
b
D
PPV =a
√Q
Avec:
PPV ∶ Vitesse de particule (mm/ sec ou pouce/sec);

√ Q∶ Charge effective d′explosif (kg);


D ∶ Distance entre le point de minage et le géophone (m);

D
∶ distance mise à l′échelle [m/𝑘𝑔1/2];
√Q
a et b ∶ les paramètres du site a = 1140 et b = −1,65

(D’après le Bureau des Mines des États-Unis *USBM*).

III.3.3 Dommages

Description des dommages :

Seuil : relâchement de la peinture ; petite fissure de plâtre aux joints entre les éléments de
construction ; allongement d’anciennes fissures ; Mineur : relâchement et chute du plâtre ;
fissures dans la maçonnerie autour des ouvertures à proximité partitions ; de la racine des
cheveux à des fissures de 3 mm ; chute de mortier détaché ; Majeur : fissures de plusieurs
millimètres (mm) dans les murs ; rupture des voûtes ouvrantes ; affaiblissement structurel.
Pour ce faire, nous avions considéré 31 tirs allant du mois de Juin au mois d’Aout 2023, dont
que nous avons calculé les vitesses de pointe des particules par rapport au village.

III.4 Presentation des donnees

Les données ont été collectées puis placées sous forme de tableaux ainsi nous allons nous
servir de la formule précédente pour calculer les vitesses de pointe des particules.

KAMATANDA-LA VILLAGE

Tout d’abord, nous devons savoir que la mine à ciel ouvert de KAMATANDA s’étend du
Nord vers le Sud de m et de l’Est vers l’Ouest de m avec une profondeur de m et la distance
de cette dernière avec la village varie de à m..

distance
Charge
Diamètre Profondeur Distance mise à l PPV
N°Lot trou ′
[m] [m] [m] échelle [mm/sec]
[kg]
[m/Kg1/2]
KM 01 0,127 6 1690 60,8 216,74 0,16
KM 02 0,102 6 1756 39,2 280,47 0,10
KM 03 0,127 5 1700 50,2 239,94 0,13
KM 04 0,127 6 1852 60,8 237,51 0,14
KM 05 0,127 5 1800 50,2 254,05 0,12
KM 06 0,102 6 1596 39,2 254,91 0,12
KM 07 0,102 7 1854 46,1 273,06 0,11
KM 08 0,127 6 1781 60,8 228,41 0,15
KM 09 0,127 6 1600 60,8 205,20 0,17
KM 10 0,127 5 1752 50,2 247,28 0,13
KM 11 0,127 5 1705 50,2 240,64 0,13
KM 12 0,127 5 1698 50,2 239,65 0,14
KM 13 0,127 7 1562 71,5 184,73 0,21
KM 14 0,127 7 1500 71,5 177,39 0,22
KM 15 0,127 6 568 60,8 72,84 0,96
KM 16 0,127 6 500 60,8 64,12 1,19
KM 17 0,127 6 1012 60,8 129,79 0,37
KM 18 0,102 6 800 39,2 127,78 0,38
KM 19 0,102 5 912 32,4 160,22 0,26
KM 20 0,102 5 900 32,4 158,11 0,27
KM 21 0,102 6 908 39,2 145,02 0,31
KM 22 0,102 6 908 39,2 145,02 0,31
KM 23 0,102 7 459 46,1 67,60 1,09
KM 24 0,102 7 652 46,1 96,03 0,61
KM 25 0,102 5 865 32,4 151,97 0,29
KM 26 0,102 5 706 32,4 124,03 0,40
KM 27 0,102 6 563 39,2 89,92 0,68
KM 28 0,127 4 685 60,8 87,85 0,71
KM 29 0,127 6 1250 60,8 160,31 0,26
KM 30 0,127 5 1620 50,2 228,65 0,15
KM 31 0,127 5 1000 50,2 141,14 0,32

Traitement des donnees

Nous avons fait l’appel à l’analyse statistique des données en passant par la méthode de
liorzou ci-après :

Charge effective d explosive

 Nombre de classes réelles


log 31
k =1+10 =5.97 ≃ 6 Classes
3
 Entendue

E=71.5−32.4=39.1 ≃ 39

 Amplitude

39
a¿ =7.8 ≃ 8
6−1
 Limite supérieur

8
Ls=71.5+ =75.5 ≃ 76
2
 Limite inferieur

8
Li=32.4− =28.4 ≃ 28
2

La charge moyenne effective d explosif

La moyenne de la charge par troue et les fréquences sont représenté dans le de tableau ci-
après :

N° LRC Xi Ni Fi fi*Xi
1 [28-36[ 32 4 0,13 4,13
2 [36-44[ 40 6 0,19 7,74
3 [44-52[ 48 10 0,32 15,48
4 [52-60[ 56 0 0,00 0,00
5 [60-68[ 64 9 0,29 18,58
6 [68-76[ 72 2 0,06 4,62
TOTAL 31 50,56

k
CH =∑ fi Xi=50.56 Kg
i=1
Distance entre le point de minage et le geophone

Nous avons déjà calculer les nombres de classes réelle qui est déjà egale a 6 classes dou
passons aux etapes suivantes :

 Entendue

E=1854−459=1395

 Amplitude

1395
a¿ =279
6−1
 Limite supérieur

279
Ls=1854+ =1993.5 ≃ 1994
2
 Limite inferieur

279
Li=459− =319.5 ≃ 320
2

N° LRC Xi Ni fi fi*Xi
1 [320-599[ 459.5 4 0,13 59.74
2 [599-878[ 738.5 5 0,16 118.16
3 [878-1157[ 1017.5 6 0,19 193.33
4 [1157-1436[ 1296.5 1 0,03 38.90
5 [1436-1715[ 1575.5 9 0,29 456.90
6 [1715-1994[ 1854.5 6 0,19 352.36
TOTAL N=31 1219.39

k
Dmy=∑ fi Xi=1219.39 m
i =1

MINE DE KAMATANDA- QUARTIER KAMATANDA

Tout d’abord, nous devons savoir que la mine à ciel ouvert de KAMATANDA s’étend du
Nord vers le Sud de 1860,457m et de l’Est vers l’Ouest de 1819,547m avec une profondeur de
310m (14501140) et la distance de cette dernière avec la quartier KAMATANDA varie de
500 a 700 m.

Le tableau ci-dessous montre les calculs de distances mises à l’échelle et vitesses de

pointe des particules (PPV) pour les 31 tirs effectués dans la mine à ciel ouvert de
KAMATANDA.

Distance Distance
Charge
moyenne mise a l
moyenne PPV
entre le tir et echelle
effective [mm/sec]
la geophone moyenne
[Kg]
[m] [m/Kg½]
50,56 1219,39 171,49 0,24

À partir du tableau, un diagramme est construit à partir la distances mises à l’échelle et la


vitesse de pointe des particules. Ceci est fait pour voir si un point est tombé en dehors du
point de référence (12,5mm/sec).

14.00
[VALEUR Y]
12.00

10.00
PPV [mm/sec]

8.00

6.00

4.00

2.00

0.00 0.23
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Distance mise a l echelle moyenne [m/Kg½]

CONCLUSION GENERALE

L’objectif principal de ce travail était : « l’impact environnemntaux de la fragmentation


des roches de la mine à ciel ouvert de KAMATANDA».
Pour faire cette impact nous avons procédé par différents calculs appliqués dans le cours de
fragmentation dont nous citons :

 Le calcul de la distance mise à l’échelle ;


 Le calcul de la vitesse de pointe des particules.

Les données recueillies pour les 31 activités de minage dans la mines précitées ci-haut , nos
calculs ont démontré que toutes les valeurs trouvées sont strictement inférieures à celle qui est
recommandée par le décret Nº 038/2003 du 26 Mars 2003 portant règlement minier tel que
modifié et complété par le décret Nº 18/024 du 08 Juin 2018 (textes coordonnés), à son article
48, titre V, chapitre II de la République Démocratique du Congo qui est de 12,5mm/sec.

Au vu de ces résultats, ceci implique que les vibrations dues aux minages effectué dans

la mines à ciel ouvert de Kamatanda , n’était pas à des niveaux insupportables pour le quartier
Kamatanda. Et pour question de sécurité contre les roches volantes (projectiles) et de
minimiser d’autant l’intensité des vibrations, La loi nº 007/2002 du 11 juillet 2002 portant
Code minier, telle que modifiée et complétée par la loi nº 18/001 du 09 mars 2018 de la
République Démocratique du Congo à son article 279 alinéa 8 prévoit une distance d’au
moins 800 mètres entre une mine et une agglomération et nul ne peut occuper un terrain à
moins de 800 mètres, sauf consentement du propriétaire ou occupant légal.

De ce fait, nous encourageons l’entreprise GCM, pour son implication par rapport à cette
opération dans le but de minimiser ses impacts pour le bien-être de la population.

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