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Semestre 4
Sciences économiques et gestion
Professeur : Farouk ZERHOUNI
Le droit commercial peut être défini comme le droit applicable aux opérations
commerciales effectuées par les commerçants1. Il s’applique notamment aux actes
de commerce, à l’activité économique, aux commerçants et aux entreprises. Le
commerce c’est l’échange, la spéculation, la recherche du gain, la quête des
richesses. Selon Thaller, « le droit commercial traduit un état social où les
hommes visent à conquérir le bien-être et la richesse »2.
Branche du droit privé, il est donc constitué de l’ensemble des règles juridiques
applicables aux transactions commerciales.
Le droit commercial est essentiellement régi par les textes juridiques
(Conventions, internationales, dahirs, décrets, arrêtés) dont la majorité sont
d’ordre national mais il en demeure que c’est droit qui est aussi régi par des un
ordre juridique spontané issu des usages et coutumes chose qui est confirmé par
l’article 2 du code de commerce qui dispose : « II est statué en matière
commerciale conformément aux lois, coutumes et usages du commerce, ou au
droit civil dans la mesure où il ne contredit pas les principes fondamentaux du
droit commercial. »
Ces derniers ne sont pas définis dans le Code de commerce marocain ni français
d’ailleurs. Cependant la doctrine définie les usages commerciaux comme étant
des règles nées de la pratique commerciale répétée des professionnels et
considérées comme normale au sein d’une profession3.
Le droit marocain ayant pour origine le droit Romano germanique, son droit
commercial puise à son tour ses sources et son histoire dans les fondements dans
le droit des marchands qui a vu le jour dans l’antiquité ou furent adoptées les
premières règles qui ont été issues du droit maritime dont notamment le droit du
1
Article 1er de la loi 15-95 formant code de commerce dispose : « La présente loi régit les actes de commerce et
les commerçants ».
2
G.Lyon- Caen : Droit commercial européen, Paris, Dalloz 1983, p.580.
3
Michel PEDAMON, Droit commercial, 2e éd. 2000, Précis, Dalloz, n°14 ;
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George DECOCQ & Aurélie BALLOT-LENA, Droit commercial, Dalloz, 8ème Edition, P 12 ;
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uniquement sur les sources écrites. Les sources non écrites constituent l’essentiel
de l’origine du droit commercial.
A. Les sources écrites
Il existe les sources nationales (1) et les sources internationales (2) sans oublier
les sources indirects qui sont à la doctrine et la jurisprudence (3).
1 - Les sources nationales
Les sources nationales sont à la fois
a) Le Code de commerce
Il s’agit du Code de commerce (dahir n° 1-96-83 du 1er août 1996) portant
promulgation de la loi 15/95 formant Code de commerce5.
b) Le D.O.C. :
Le D.O.C. (Dahir formant code des obligations et contrats du 12 août 1913) est
l’équivalent du code civil et constitue ce qu'on appelle le droit commun. Ce sont
ses règles qui s’appliquent quand il y a un vide en matière commerciale et quand
aucune règle commerciale n’est prévue. Même les lois relatives aux sociétés
renvoient à l'application des règles du DOC lorsqu'elles ne sont pas
contradictoires avec elles.
2 - Les sources internationales
Il s’agit des conventions internationales qui constituent une source fondamentale
du droit commercial. Exemple : les traités internationaux ratifiés par le Maroc tels
que ceux sur les transports maritimes, ferroviaire, routier et aérien ; les accords
du GATT ; les conventions internationales, etc...
Ces conventions peuvent être établies entre deux Etats ou entre un Etat et un
groupement de pays ; ce sont les conventions bilatérales (par exemple l’Accord
d’association entre le Maroc et l’UE).
3- Les sources indirectes
a) - La doctrine
C'est l'ensemble des écrits portant les interprétations et les opinions des juristes
(les universitaires, les avocats, les magistrats, etc.) et publiés sous forme
d'ouvrages ou d'articles dans les revues juridiques. La doctrine a pour rôle
5
B.O. n° 4418, du 3 octobre 1996, pp. 568-634.
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2 – La coutume
La coutume a un régime juridique bien différent que celui de l’usage. Sa formation
n'est pas tellement différente de celle de l'usage de fait, mais le juge a un rôle actif
dans celle-ci en ce qu'il lui donne une valeur propre, indépendante de la volonté
des parties
En définitif, la coutume est un un usage de fait dont la valeur juridique reflète une
haute importance et doté d’une force juridique particulières.
La coutume résulte dans les différentes branches du droit interne dont notamment
le droit commercial, de la répétition d’une série de faits concordants et de la
conviction des sujets de droits que ces comportements expriment une règle de
droit.
C’est donc un fait pratiqué durant une longue durée. Elle est reconnue par
l’autorité judicaire. (Surtout par la cour cassation).
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