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NTRODUCTION GENERALE

Avec l’étude du droit commercial, nous abordons la partie du droit privé qui comporte les règles
particulières établies dans l’intérêt du commerce.
Le mot «commerce » a toujours existé dans le droit des Affaires. Mais, que recouvre l’accertion
«commerce et droit commercial ? ».

1. Sens du mot « commerce »

Le commerce dans l’expression droit commercial n’est pas le même que le langage courant
oppose à l’industrie. C'est-à-dire la distribution par
rapport à la production. Le commerce au sens juridique du terme n’est pas non plus le
commercium du droit romain qui désignait toutes les relations juridiques que les hommes
entretiennent entre eux par rapport à l’utilisation des biens. Cette conception distingue des choses
« in-commercio » des choses « extra-commercio ».
Le commerce aujourd’hui est a mi-chemin entre la large assertion du droit romain et l’étroite
approche des économistes.
D’un point de vue économique, len commerce signifie l’ensemble des activités qui consistent à
vendre des produits achetés sans leur faire subir de transformation.(Gérard CORNU ,vocabulaire
juridique,8èmeed.2007,p177) .En droit le commerce désigne l’ensemble des activités qui
permettent aux richesses de passer des producteurs aux consommateurs.
Ce commerce que régit le Droit s’entend donc de la distribution des produits que leur
fabrication ; de l’industrie, du négoce (cce en gros sur l’international) et même des activités
connexes telles que la Banque, les Transports, l’Assurance.

2-REJET HISTORIQUE

Pour des raisons historiques et sociales, en effet, les entreprises agricoles et artisanales ainsi que
les professions libérales ne sont pas comprises dans le sens actuel du mot commerce et ne sont
pas régis par le droit commercial.
3. DEFINITION DU DROIT COMMERCIAL :

Quant au Droit Commercial il peut être définit comme l’ensemble des règles particulières
applicables aux commerçants, aux actes de commerce et aux sociétés commerciales.Mais, la
dénomination « Droit commercial » à fait l’objet de critiques, car il a paru trop étroit pour
désigner une discipline qui régit à la fois les activités de distributions et la plupart des activités
de production.
L’OHADA n’a pas échappé à ce courant, elle est l’organisation pour l’harmonisation du droit des
Affaires.
Le droit des Affaires a un domaine plus vaste que le droit commercial, entendu comme le droit
privé du commerce. Il englobe notamment des questions relatives au commerce, du droit fiscal,
du droit social (la place des salariés dans la société anonyme). Il régit également une partie des
règles qui concernent la protection des consommateurs.
C’est dire, qu’il est beaucoup plus pluridisciplinaire que le droit commercial.
Selon le Pr. Ives GUYON , l’un des ardents promoteurs du droit des Affaires, à la suite
notamment du doyen HAMEL et du Pr. CHAMPAUD . Le Droit des affaires est : «La partie du
droit privé qui par dérogation au droit civil, réglemente de manière spécifique la plupart des
activités de production, de distribution et de services ».
De cette querelle de mots, il demeure une constante : on parle toujours de commerçant, personne
physique ou morale. Comme on parle de l’entreprise commerciale par opposition à l’entreprise
artisanale. C’est dire que le mot «commerce » n’a pas disparu du droit des Affaires.

4 -Origines et évolution du droit commercial

Le droit commercial est aussi ancien que le droit des Echanges. Au cours de son évolution, on
distingue quatre phases : l’Antiquité, le Moyen-Âge, les temps modernes, et l’époque
contemporaine.
5. Les sources du droit commercial

On distingue les sources directes, des sources indirectes.a- les sources directes : Parmi elles il ya
la loi commerciale et conventions internationales ou communautaires.
-La loi commerciale est constituée par le code du commerce notamment la loi n°86-13 AN-RM
du 21 mars 1986 portant le 1er code du commerce en Rep du Mali qui largement inspirée du
code cde commerce français. Elle fut abrogée par la loi n°92-002/ AN-RM du 27 Août 1992
instituant un nouveau code de commerce au Mali. Mais avec l’avènement de l’OHADA, les
loisbuniformes sont entrain de se substituer au code du
commerce et aux différentes lois qui y sont annexées. Et s’agissant de l’OHADA il ya lieu
d’apporter un certain nombre de précisions.
Après les indépendances en 1960, les Etats africains francophones du sud du Sahara ont voulu
d’abord pallier l’insécurité juridique et judiciaire ; ensuite l’insuffisance de l’initiative privé ;
enfin et surtout attirer les investisseurs étrangers.
C’est ainsi que le 17 Octobre 1993 à Port-Louis (Iles Maurices) a été signé entre 14 pays
africains francophones membres de la zone franc un traité dit OHADA, créant une Organisation
pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires.
Il va falloir attendre le 1er janvier 98 pour que ce traité fasse son entrée en vigueur. L’AU DCG
fut adopté a Cotonou le 17 avril 97 et fait son entré en vigueur le 1er janvier 98.Il comportait 289
art regroupés en 5 livre. Cependant il faut signaler que l’AU n’abroge pas totalement les droits
nationaux dans les matières qu’il régit, mais seulement celles de leurs dispositions qui lui sont
contraires.
Après la révision du traité originaire de l’OHADA le 17 octobre 2008 au QUEBEC, cette
organisation d’intégration juridique poursuit sa mission d’amélioration et d’actualisation de son
droit dérivé. C’est ainsi que lors de son Conseil des Ministres du 13 au 15 décembre 2010 tenu à
Lomé (TOGO), un autre Acte uniforme, le neuvième, a été adopté et est entré en vigueur le 15
mai 2011, il s’agit de l’Acte uniforme relatif au droit des sociétés coopératives (AUDSCO). A la
même date, l’Acte uniforme portant droit commercial général (AUDCG) révisé est entré en
vigueur ainsi que celui portant organisation des sûretés (AUPOS). Sur la forme, le nouvel Acte
uniforme comporte plus de livres que le texte abrogé, précisément neuf livres contre six.
Ces livres sont pour la plupart subdivisés en titres et chaque titre contient des chapitres. Cela
rend le texte aéré et facile à consulter.
1. les sources indirectes :
Nous avons les usages, la jurisprudence et la doctrine.
-la jurisprudence commerciale : Elle peut être définie comme la solution suggérée par un
ensemble de décisions concordantes rendues par les juridictions commerciales sur une question
de droit commercial.
En effet face à une loi obscure ou incomplète et obligés néanmoins de dire le droit, les cours et
tribunaux sont amenés à créer le droit, cad à assigner à la loi, par delà la lettre, un esprit et un
sens nouveau. Par ex la concurrence déloyale est une construction jurisprudentielle.
-les coutumes et usages commerciaux :
Ce sont des pratiques plus ou moins généralisées, volontairement appliquées par les
commerçants. Ce sont des sources subsidiaires du DC. L’usage peut être général (la qualité
loyale d’une marchandise) local (dans les ports) ou spécial à une profession (essai de voiture,
prélèvement des échantillons en matière de vente de vin en vue de la dégustation). Contrairement
au droit civil, les usages jouent un rôle capital en matière commerciale.
-La doctrine :
Elle est l’ensemble des idées, des opinions des réflexions relatives au droit émises par les
auteurs. Elle peut non seulement servir le juge mais aussi le législateur en vue des reformes.

7-CARACTERES DU DROIT COMMERCIAL

- A-CARACTERES :
La vie commerciale et les spécificités du monde des affaires impriment au droit commercial ses
caractères propres.

-Autonome : il crée ses propres règles différentes de celles du droit Civil.

-Souple : moins rigide que le droit commun avec des délais de prescriptions plus courts, la
preuve libre, le compromis.

-Mouvant : il cherche à s’adapter aux besoins de la vie commerciale avec des institutions et des
techniques en constante mutation.
-Professionnel : il est appliqué à une catégorie d’individus : la corporation des commerçants.

CHAPITRE I : LES ACTES DE COMMERCE

Section 1: Définition de l'acte de commerce: c'est un acte ou fait juridique soumis aux règles du
droit commercial; en raison de sa nature, de sa forme ou de son auteur.

A- Acte commerce par nature : L'acte de commerce par nature est celui parlequel une personne
s'entremet dans la circulation des biens qu'elle produit ou achète ou parlequel elle fournit des
prestations de service avec l'intention d'entirer un profit pécuniaire.
B- Acte de commerce par la forme : il s'agit de la lettre dechange, du billet à ordre et du
warrant. Il y a aussi les actes effectués par les sociétés commerciales (art. 3 AUcom ). 5
C- L'influence de l'auteur de l'acte
La distinction des actes de commerce et des actes civils est susceptible d’être modifiée par
l’influence de l’auteur de l’acte. On peut alors distinguer deux catégories : l'acte de commerce
par accessoire et l'acte mixte.
1- Acte de commerce par accessoire: acte juridique accompli par un commerçant pour les
besoins de son activité commerciale.En lui–même l’acte est purement civil, mais il va devenir
commercial parce qu’il est accompli par un commerçant à l’occasion de son commerce, du fait
qu’il en est l’accessoire.
2- Acte mixte:
Un acte est mixte lorsqu’il est commercial pour l’une des parties et civil pour l’autre.
C’est pourquoi, est mixte le contrat conclu par un commerçant pour les besoins de son
commerce ( acte de commerce par accessoire) avec un particulier (consommateur, utilisateur)
faisant un acte civil.
L’acte mixte ne constitue pas une catégorie spéciale d’actes venant s’ajouter aux actes civils et
aux actes de commerce. Le même acte étant à la fois commercial et civil .On doit le soumettre à
un régime tel qu’aucune des parties n’ait à souffrir de cette dualité. Par conséquent, on applique
les règles civiles à celui à l’égard duquel l’acte est civil, et les règles commerciales à l’endroit du
commerçant. 5
Section 2: Le régime juridique des actes de commerce :
Le régime juridique est l'ensemble des règles applicables. Il s ’agira d ’examiner les règles de
compétence et de preuve et les règles de fond .
A- Les règles de compétence:
Les litiges en matière commerciale sont portées devant le tribunal de commerce.
Les règles de preuve :
Contrairement au droit civil où la preuve est règlementée, en droit commercial la preuve est
libre.
B- Les règles spéciales
Il s’agit ici des règles de fond et celles relatives à la clause compromissoire.
Les règles de fond
La prescription : en matière commerciale le délai de prescription extinctive est de cinq (5 ) ans.
L'arbitrage : c'est un mode de règlement de litiges. Il consiste à confier la résolution du litige à
un tiers ou à un tribunal arbitral. Il existe deux manières à savoir: le compromis et la clause
compromissoire. Le premier conserne l'arbitrage d'un litige déjà né tandis que le second est
relatif à l'arbitrage d'un litige ultérieur.

CHAPITRE II : LE COMMERÇANT

Aux termes de larticle 2 de l'acte uniforme relatif au droit commercial général révisé «  Est
commerçant celui qui fait de l'accomplissement d'actes de commerce par nature sa profession».

Section 1 : STATUT DU COMERCANT

En principe le statut du commerçant est constitué de droits et d’obligations. Au contraire, même


non immatriculé, le commerçant n’en a pas moins des obligations découlant de cette qualité.
Nous exposerons principalement à travers deux obligations importantes : l’inscription au RCCM
( paragraphe 1) la tenue d’une comptabilité (paragraphe 2).

Paragraphe 1 : L’INSCRIPTION AU RCCM


L’immatriculation au registre du commerce est la procédure au terme de la quelle une personne
(physique ou morale) se fait inscrire sur un registre conçu à cet effet en vue de se faire
reconnaitre la qualité de commerçantou d’acquérir la personnalité morale.
Le principe d’immatriculation des personnes physiques ou morales est posé par l’article 19
Alinéa 1 de l’Acte Uniforme.

A- LA PROCEDURE D’IMMATRICULATION

Toute personne physique ou morale assujettie doit dans le mois d’ouverture de son commerce ou
constitution de la société ou de GIE requérir son immatriculation au RCCM. Mais la procédure
diffère selon qu’il s’agit d’une personne physique, d’une personne morale ou d’un établissement
secondaire ou d’une succursale.

1. Les personnes Physiques :


Il s’agit des personnes qui accomplissent des actes de commerce et en font leur profession ,
l’acquéreur d’un fond de commerce même s’il n’exerce pas une activité, le gérant locataire et
l’agent commercial.
La demande d’immatriculation doit contenir des informations relatives à la personne du
commerçant et celles relatives à son activité.

Quant à la personne du commerçant, la demande d’immatriculation doit indiquer : le nom,


prénom, domicile, date et lieu de naissance et nationalité de l’intéressé. S’il est marié il doit
mentionner la date et lieu du mariage ainsi que le régime matrimonial.

Quant à l’activité, le commerçant doit mentionner le nom sous lequel il exerce son commerce et
l’enseigne, le ou les activités qu’il entend exercer et la forme de l’exploitation. Lorsque le
commerçant dispose d’établissement ou de succursale, il doit indiquer l’adresse du principal
établissement et celle de chacune des autres succursales.

2. Les personnes Morales :


Il s’agit de sociétés commerciales et des autres personnes morales.les sociétés commerciales
visées par l’AUDSCREVISE sont la SNC, la SCS, la SARL et la SA.
Mais la société en participation et la société defait ne sont pas concernées.
L’expression « autres personnes morales » s’applique en premier lieu au GIE dont la particularité
est de n’être commerciale que par la forme.

En deuxiéme lieu il ya les sociétés commerciales dans lesquelles un Etat ou une personne morale
de droit public est associée. Ce sont les stés d’Etat et les stés d’économie mixte.

En troisième ème lieu il ya les succursales des personnes morales ou physique dont le siège se
trouve à l’étranger.
Le contenu de la demande d’immatriculation des personnes morales est relatif à la personne
morale lui-même d’une part et d’autre et aux organes sociaux.

a- Les informations concernant la personne morale.


Aussi la demande d’immatriculation introduit par les personnes morales doit mentionner
l’identité, le sigle ou l’enseigne, les activités exercées, la forme juridique, le montant du capital
social avec l’indication des apports tant en numéraire qu’en nature, l’adresse du siège social et la
durée de la personne morale.

b- Les informations concernant les associés sociaux sont identiques à celle exigées par le
commerçant personne physique.
3-S’agissant des organes, les informations les concernant sont relatives à l’identité et du domicile
des gérants, administrateurs ou associés ayant le pouvoir d’engager la personne morale, de même
que les commissaires s’ils sont désignés.
A la demande sont jointes:
2 copies certifiées conformes des statuts,
2 exemplaires de la déclaration de régularité et de conformité ou de la déclaration notariée de
souscription et de versement,
2 extraits du casier judicaire des gérants, auteurs ou associés tenus indéfiniment et
personnellement responsables ou ayant le pouvoir d’engager la société.
B- LES EFFETS DE L’IMMATRICULATION

En premier lieu l’immatriculation au RCCM crée à l’égard de la personne une présomption


légale de la qualité de commerçant. C’est une présomption simple. Et partant de cette
immatriculation, toutes les règles découlant du statut du commerçant vont s’appliquer au
commerçant immatriculé, notamment les règles de prescription, de preuve, et dencompétence
juridictionnelle.
En revanche, en cas de défaut d’immatriculation, l’intéressé ne peut se prévaloir de la qualité de
commerçant ni l’égard des tiers ni à l’égard de l’administration.
En deuxième ème lieu, l’intéressé ne peut invoquer son défaut d’inscription pour se soustraire
aux responsabilités et aux obligations inhérentes à cette qualité. Par conséquent il ne bénéficiera
pas des droits reconnus aux commerçants mais sera tenu à toutes leurs obligations. Exp : il ne
pourra opposer la prescription quinquennale mais il se le verra opposer.
En troisième ème lieu il ne pourra pas exercer certaines professions réservées aux commerçants.
Pour les personnes morales, l’AUDSCREVISE énonce que toute société jouit de la personnalité
juridique à compter à compter de son immatriculation au RCCM ». En conséquence, ce n’est
qu’a compter de son immatriculation que la société peut reprendre les actes et engagements
accomplis pour son compte pendant la période de formation et de constitution.
Par contre la sté non immatriculée devient une sté en participation ou une société de fait.
A l’obligation d’immatriculation qui reste préventive, s’ajoute celle de la tenue d’une
comptabilité qui est fonctionnelle.

Paragraphe 2 : LA TENUE D’UNE COMPTABILITE

Les non commerçants ne sont pas obligés de tenir une comptabilité. En revanche les
commerçants y sont astreints conformément à l’article 2 du Traité OHADA qui a fait entrer dans
le droit des affaires le droit comptable.
Nous examinerons l’intérêt de la comptabilité (A) et ses objectifs (B)..

A- L’INTERET DE LA COMPTABILITE
Avant même de devenir une obligation légale, la comptabilité a toujours été une nécessité pour le
cçt non seulement pour connaitre l’état de ses finances et de ses stocks mais aussi pour conserver
la mémoire des opérations effectuées.
La loi l’a par la suite imposée car elle est une source irremplaçable d’informations pour
reconstituer l’histoire de l’entreprise.
La tenue d’une comptabilité s’explique encore pour l’intérêt général. En effet la compta permet
en cas de cessation de payement, déterminer la situation de l’entreprise, de connaitre son actif et
son passif ; elle permet aussi au juge d’avoir la preuve des opérations commerciales.
Enfin, plus récemment la compta s’est révélée indispensable à l’Etat, soit pour vérifier les
déclarations fiscales des commerçants, soit pour puiser dans la comptabilité des éléments
nécessaires à l’organisation de l’économie. Il ya lieu de préciser que la compta cciale est celle de
l’entreprise et non la comptabilité personnelle du commerçant.

B- LES OBJECTIFS DE LA COMPTABILITE

Au regard de ce qui précède, on peut noter que la compta poursuit deux objectifs principaux :
l’info des tiers et l’usage propre du commerçant.
C’est pourquoi l’art 13 AUDCGREVISE oblige tout commerçant , personne physique ou morale,
à tenir un journal dans lequel sont enregistrés au jour le jour ses opérations cciales et un grand
livre comportant une balance générale récapitulative ainsi qu’un livre d’inventaire.
Le premier enregistre jour après jour, opération par opération, dans l’ordre de leur date de valeur
comptable, tous les mouvements affectant le patrimoine de l’entreprise. Le grand livre est
constitué par l’ensemble des comptes de l’entreprise. On y inscrit simultanément au livre journal,
compte sur compte, les differents mouvements de l'exercice.
Quant à la balance générale, elle est un état récapitulatif qui fait apparaitre ,à la clôture de
l’exercice, pour chaque compte, le solde de l’ouverture de l’exercice. Le journal et le livre
d’ouverture, qui doivent être mentionné dans le numéro d’immatriculation du commerçant, sont
côtés et paraphés par le président de la juridiction compétente.
Quant l’obligation spécifique aux commerçants personnes morales, elle consiste en
l’établissement, chaque année, d’états financiers de synthèses qui regroupent les informations
comptables portant sur l’exercice écoulé. Il s’agit du bilan, le compte de résultat, le tableau des
ressources et des emplois ainsi que l’état annexé.
Les livres de commerce constituent des moyens de preuve dont la force probante est fonction de
la régularité de leur tenue.
La loi n’attache de valeur probante qu’aux livres de commerce régulièrement tenus. Pour cela ils
doivent être tenus sans blanc, ni altération d’aucune sorte. Dans les sociétés commerciales, il est
souvent exigé que le compte soit certifié régulier et sincère par un ou plusieurs commissaires aux
comptes. De toute façon les commerçant ne peuvent pas invoquer ses livres comme preuve
contre un non commerçant. Par contre le commerçant peut invoquer utilement ses livres contre
un autre cçt pour des faits de commerce.
1 La formule du serment « je jure et promets en mon âme et conscience de bien et fidèlement
remplir mes fonctions, de grader religieusement le secret des délibérations, et de me conduire en
tout comme un digne et loyal magistrat ».

SECTION II : LES EMPËCHEMENTS A L’ACOMMERCES DE LA PROFESSION


COMMERCIALE

En plus des conditions susvisées, d’autres obstacles relatifs à l’exercice régulier du commerce,
visent des personnes dont le passé, les fonctions ou l’origine suscitent des réserves.
Certains de ces obstacles sont restrictifs à la liberté d’accès à l’exercice du commerce
(paragraphe 1) ,d’autres constituent de véritables sanctions destinées à écarter de la profession
des personnes jugées indésirables ou indignes.(paragraphe 2)

PARAI : LES INCOMPATIBILITES ET DECHEANCES

1. LES INCOMPATIBILITES :

Ce sont des interdictions faites à une personne exerçant une profession déterminée d’en exécrer
une autre. A la différence de l’incapacité civile qui vise la protection de la personne,
l’incompatibilité se produit par l’impossibilité légale de cumuler la profession commerciale avec
certaines fonctions qui s’accommodent mal avec l’esprit du négoce.
Ces fonctions sont énumérées par l’article 9 de l’AUDCGREVISE qui dispose « L'exercice d'une
activité commerciale est incompatible avec l'exercice des fonctions ou professions suivantes :

- Fonctionnaires et Personnels des Collectivités Publiques et des Entreprises à participation


publique ;

- Officiers Ministériels et Auxiliaires de Justice : Avocat, Huissier, Commissaire Priseur, Agent


de Change, Notaire, Greffier, Administrateurs et Liquidateurs Judiciaires ;

- Expert Comptable agréé et Comptable agréé, Commissaire aux Comptes et aux Apports,
Conseil Juridique, Courtier Maritime ; plus généralement, de toute profession dont l'exercice fait
l'objet d'une réglementation interdisant le cumul de cette activité avec l'exercice d'une profession
commerciale. »
En réalité les incompatibles sont des interdictions à « priori »

B-LES DECHEANCES :

Visant à normaliser ou assainir la profession commerciale, elles consistent dans la défense faite à
une personne d’exercer le commerce pour son compte ou pour le compte d’autrui. C’est ainsi
qu’aux termes de l’art 10 AUDCGREVISE : « Nul ne peut exercer une activité commerciale,
directement ou par personne interposée, s'il a fait l'objet :

- d'une interdiction générale définitive ou temporaire prononcée par une juridiction de l'un des
Etats parties ; que cette interdiction ait été prononcée comme peine principale ou comme peine
complémentaire ;

- d'une interdiction prononcée par une juridiction professionnelle ; dans ce cas, l'interdiction ne
s'applique qu'à l'activité commerciale considérée;
- d'une condamnation définitive à une peine privative de liberté pour un crime de droit commun,
ou à une peine d'au moins trois mois d'emprisonnement non assortie de sursis pour un délit
contre les biens, ou une infraction en matière économique ou financière. »
Les déchéances, étant des interdictions à « posteriori » touchent les personnes frappées de faillite
personnelle et les officiers ministériels ayant fait la preuve de leur indignité.
Il convient de préciser que l’interdiction à titre temporaire ou définitif, peut être levée : c’est la
réhabilitation qui ne peut être demandé qu’à l’expiration d’un délai de 5 ans.

PARAGRAPHE II : LES SANCTIONS DES IRREGULARITES

Lors de l’immatriculation au registre du commerce et du crédit mobilier(RCCM), le greffier


contrôle si le requérant remplit les conditions requises pour l’activité ànentreprendre. L’intéressé
devra produire dans ce sens et suivant les cas, les autorisations, licences ou agréments.
Les sanctions prévus par l’art 12 de l’AUDCGREVISE sont au nombre de deux :

-d’une part l’inopposabilité aux tiers de bonne foi des actes accomplis par en violation de la
déchéance,

-d’autre part l’opposabilité de ces actes à l’interdit lui-même. La bonne foi des tiers est toujours
présumée.
Par ailleurs les sanctions encourues peuvent être pénales ou disciplinaires. Elles vont de
l’emprisonnement à l’amende, la destitution, la radiation et la fermeture de l’établissement.

CHAPITRE III : LE FONDS DE COMMERCE :


D’après l’art 103 Aucom: « le fonds de commerces est constitué par un ensemble de moyens qui
permettent au commerçant d’attirer et de conserver une clientèle. Il regroupe différents
éléments mobiliers, corporels et incorporels ».
Section I :Les éléments incorporels du fonds de commerce :
Les éléments incorporels du fonds de commerce sont: la clientèle ( Ensemble des personnes
fréquentant habituellement le fonds de commerce14) et l’achalandage (désigne la clientèle de
passage14), le nom commercial, l’enseigne (Signe distinctif individualisant un fonds de
commerce14), le droit au bail ( lorsque le commerçant n’est pas propriétaire du local dans
lequel est exploité le fonds ), les propriétés incorporelles (marques de fabrique et de commerce,
et tout autre droit de propriété intellectuelle nécessaire à l’exploitation, brevets, dessins et
modèles) et des autorisations administratives ( licences d’exploitation des débits de boissons,
agences de voyage...). La clientèle est l’élément principal du fonds de commerce, sans laquelle il
ne peut exister.
SECTION II:Les éléments corporels du fonds de commerce:
Les éléments corporels du fonds de commerce sont: le matériel, le mobilier, les marchandises
en stock.
Le fonds de commerce a une nature juridique propre. C’est un bien meuble, incorporel et
commercial distinct des éléments qui le composent.
Il n’est ni un patrimoine (il ne comprend ni les dettes ni les créances)ni une personne morale. Le
fonds de commerce est juridiquement protégé : l’action en concurrence déloyale sanctionne les
détournements de clientèle ; la propriété commerciale permet d’assurer la permanence de
l’emplacement du fonds.
SECTION III : LES OPERATIONS SUR LE FONDS DE COMMERCE
Le fonds de commerce peut faire l’objet des opérations suivantes : la cession à titre gratuit ou à
titre onéreux, la location-gérance et le nantissement (Contrat par lequel le titulaire du fonds de
commerce l'affecte à ses créanciers en garantie de leurs créances). 14

CHAPITRE IV :LES MOYENS DE PAIEMENT UTILISES DANS LA VIE COMMERCIALE


SECTION I: EFFET DE COMMERCE
Titre négociable représentant une créance de somme d’argent à court terme dans lequel
chaque signataire est garant du paiement vis- à-vis des signataires suivants, sans qu’il puisse
opposer au porteur les exceptions qu’il aurait pu valablement faire valoir vis-à-vis d’un
précédent signataire.
Les lettres de change (Ecrit par lequel une personne appelée tireur donne l'ordre à une autre
personne appelée tiré de payer à une certaine date une somme à une troisième appelée
preneur ou bénéficiaire, ou à l'ordre de celle-ci), les billets à ordre ( écrit par lequel une
personne, le souscripteur, s’engage envers une autre personne, le bénéficiaire, à lui payer une
somme déterminée à une date fixe : l’échéance ), les chèques ( écrit par lequel une personne, le
tireur, donne l’ordre à un établissement financier, le tiré, de remettre immédiatement à un tiers
ou à lui même tout ou partie de la somme déposée préalablement entre ses mains) sont des
effets de commerce. 15

SECTION II: LES AUTRES MOYENS DE PAIEMENT


Il s'agit du virement (Transmission par un jeu d’écritures d’une somme prélevée sur le compte
courant dont est titulaire une personne sur le compte courant d’une autre), des cartes de
paiement et de retrait. 15

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