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Introduction au Droit des Affaires.

Fiche 1 : droit commercial et ses caractéristiques.

I)Définitions.

Ensemble des règles juridiques applicables aux acteurs, aux activités et aux structures du
monde des affaires. En droit français on distingue le droit public (état, mairie, préfectures) et
le droit privé (personnes physiques etc).
Le droit des affaires est une branche du droit privé, il repose sur 2 piliers, le droit civil et le
droit des biens.
Le droit français est le seul droit d’Europe qui a pris une branche distincte du droit civil.
Il existe un tribunal de commerce pour les commerçants. Ce droit est tellement distinct qu’il
influence le droit civil -> c’est un droit d’exception (pour une catégorie de personne).
Le droit est fait de règles générales avec des exceptions.

Par rapport au droit commercial, le droit des affaires englobe le droit commercial. C’est une
sous division du droit des affaires. Le droit des affaires comprend le droit fiscal, le droit des
sociétés, des entreprises, le droit de l’urbanisme, le droit social pour les employés.
Droit civil > droit des affaires > droit commercial.

Le droit commercial régit les actes de commerce.

II) Distinction entre droit commercial et droit civil.

Le droit commercial s’est distingué du droit civil dès le Moyen Age. Les commerçants ont
voulu créer leur propre droit car le grand public ne répondait pas à leur besoin ni à leur
exigence pour que le commerce fonctionne rapidement simplement et en toute confiance.

Le droit commercial a 5 valeurs fondamentales qui font qu’il est différent du droit civil :
 La rapidité et la simplicité : La circulation des richesses doit se faire le plus facilement ->
possibilité de passer un contrat sur un coup de téléphone ou par mail.
 La sécurité : les transactions ne doivent pas être facilement contester, les paiements ne
doivent pas facilement être remis en cause, retard de livraison non plus comme en droit
civil. Ce n’est pas seulement le créancier qui est en jeu mais tout le dynamisme éco ->
théorie de l’apparence : lorsque l’on passe un contrat, on doit pouvoir se fier à
l’apparence sans faire de vérification approfondie (pappers pour voir les documents de la
société etc).
 La confiance : elle est si importante qu’une autre règle dérive c’est la solidarité dans les
deux sens. Les dettes en droit commercial sont solidaires. Le contrat doit être passé de
toutes bonnes fois avec comme mission de satisfaire ses propres obligations.
 Le crédit et le financement : le commerce ne peut pas fonctionner sans crédit et
financement. Le commerçant a un compte courant, une fois débiteur/créditer -> il
fluctue. Les banquiers sont des commerçants, ils proposent des crédits avec des intérêts.
Des commerçants peuvent se faire des crédits à court terme (30-45 jours) le temps
d’écouler la marchandise pour payer le fournisseur.
 La technicité : on a des montages contractuels complexes (réseaux de franchises, de
distribution), trop complexe pour être géré par le droit classique.
Droit commercial -> ensemble des règles applicables aux commerçants dans l’exercice de
leur activité pro.

Le commerçant achète mais ne fabrique pas ≠ artisan. Les agriculteurs n’ont pas du tout les
mêmes règles que les commerçants et les artisans. On distingue car en fonction du nom
juridique on applique une règle de droit  importance de qualifier le commerçant avant
d’appliquer les règles propres au droit commercial.

Droit commercial ≠ droit civil avec 3 règles :


 Liberté de la preuve (en droit civil, tout acte au-dessus de 1000 euros doit être passé par
écrit sinon c’est considéré comme un don).
 Solidarité de toutes les dettes
 Tribunal de commerce = spécifique pour régler les litiges entre commerçants.

Fiche 2 : L’histoire du droit commercial.


Le droit commercial est né dès l’antiquité, 2000 ans avant JC, les Grecs et les romains avaient
déjà l’idée d’un droit pour les commerçants, qui était adapté du droit civil.
La chute de l’empire romain a plongé les pays francs et saxons dans une économie agricole
(qui se distincte du commerce) la véritable origine du droit commercial remonte au droit
commercial. Les marchands étaient organisés au sein de corporations qui ont édités des
règles spécifiques pour les commerçants pour assurer le transport maritime et les banques.

Toutes ces pratiques vont donner naissance à la loi des marchands -> droit coutumier ou un
ensemble de règle de commerce dégagé par la pratique. Ces pratiques sont appliqués en
France en Italie et reposait sur des usages (coutume) qui peuvent encore avoir une force.
Le premier usage est la traite : crédit à 30 jours, c’était pour éviter la fraude et les vols. De la
même manière on a les juridictions foraines.
Ce sont les usages qui ont créé la faillite, en droit on parle de régressement ou de liquidation
judiciaire.
Avant la RF, à partir du 16ème on va avoir deux textes qui vont régir le droit commercial, une
ordonnance sur le commerce de terre et de mer.
 Ordonnance sur le commerce de terre (1673) : le code Savary
 Ordonnance sur le commerce de mer (1681) : ordonné par le roi, très importantes car
elles vont régir le droit des commerçants.
Décret d’Allard (1791) : proclame le libre accès aux professions artisanales et commerçantes,
la loi chapelière va abolir le système des corporations. C’est à ce moment-là que le droit
commercial devient plus le droit des opérations commerciales.
Dès 1807, création du code de commerce. Il est inspiré des ordonnances de Colbert. On va
considérer qu’il est obsolète car il n’est pas aussi révolutionnaire. En 2000, on a re codifié le
code de commerce en incluant toutes les règles et les ordonnances.
Période moderne correspond à la RI, à la mondialisation des échanges, aux guerres, à
l’instauration des démocraties -> le droit des affaires a énormément évolué.
Cette période se caractérise par un mouvement qui est entre le libéralisme et
l’interventionnisme. Dès la fin du 18ème siècle, l’état intervient de plus en plus pour organiser
et encadrer la production -> construction d’un ordre public économique.

Cette tendance interventionniste va se tourner vers le néolibéralisme avec le traité de Rome


et la création de la convention européenne en 1957.
Ces règles vont avoir pour but d’alléger les contraintes administratives + encourager la
création des entreprises.
La loi Sapin a moralisé la vie des affaires (09/12/2016), elle oblige les entreprises à être
vigilante + donneurs d’alertes (éviter les entreprises zombies, entreprises qui ne devraient
plus exister).

Fiche 3 : sources du droit commercial.


Quels sont les règles pour régir les relations entre les commerçants ?

La loi est la première règle de hiérarchie, article 34 de la constitution « la loi détermine les
principes fondamentaux du régime de la propriété du droit réel et des obligations civiles et
commerciales ». La 1ère loi sur le commerce -> le code de commerce.
En droit commercial, la loi n’a pas été forcément la source par excellence du droit
commercial, on a qu’un seul droit réellement important : loi de 1909.
La recodification en 2000 a permis de modifier les lois sur le code de commerce (loi Sapin >
loi de 2000 > loi macron de 2015).

Les tribunaux de commerces sont gérés par les commerçants, les juges sont élus par les
commerçants.

Sources/traités internationales : régis les relations entre les pays. Convention de Genève
1930-31.
En matière commercial convention euro des DDH -> principes généraux et fondamentaux
pour régir la morale, la loyauté en droit commercial.

Les premiers tribunaux de commerce ont été créé en 1553, depuis un siècle on ne cesse de
remettre en cause cette juridiction commercial. On est jugé par ses paires car les magistrats
ne sont pas des commerçants donc ils ne sont pas les plus approprié pour subvenir à leur
besoin.
Le tribunal de commerce fonctionne toujours avec des juges élus par des commerçants, il
faut être inscrit depuis 5ans. Ils sont élus pour 2 ans la première année et leur mandat peut
être réélu 3 fois. Le président du tribunal est aussi un commerçant, ancien juge qui a exercé
au moins 6 ans et est élu pour 4 ans.
Les audiences sont publiques mais pour toutes les procédures collectives (redressement etc),
elles sont privées. L’URSAF demande l’ouverture de la liquidation de X qui n’a pas payé ses
ses charges. Depuis le 15 mars 2020 tout est gelé  covid.
I)Compétence des tribunaux de commerce.

A) Compétence matérielle.

Leur compétence est définie dans le code de commerce. Ils sont compétents entre tous les
litiges entre commerçants, entre établissements de crédit ou entre eux. on sollicite toujours
le tribunal du défenseur.
Les tribunaux de commerce sont compétents pour tous les litiges concernant les sociétés
commerciales. Société commerciale :
- SARL : société à responsabilité limité.
- SAS : Société par action simplifié.
- SA : société anonyme
- SNC : société en nom collectif
- SC : société civile

SI l’on cède quelques part social (SARL) de société c’est le tribunal judiciaire qui est
compétant, si on cède toutes les parts sociales c’est le tribunal de commerce qui est
compétent.

Il y a 3 types de procédures collectives :


- La sauvegarde

En dehors de ces 5 matières le tribunal de commerce est incompétent.

Robert est un commerçant parisien qui a créé un site internet, il vend des meubles etc.
Ses clients se sont des particuliers mais aussi des entreprises. Il est à Paris mais 95% de sa
clientèle est en dehors de paris. Il a donc eu l’idée de rédigé des contrats types qui dit qu’en
cas de litige, ce sera compétence exclusive du tribunal de commerce de Paris.

On répond en 2 temps :
- Elle est valable ou pas en fonction de la qualité juridique des clients (identifié les
clients), si le litige concerne un particulier la clause n’est pas valable ni pour le
tribunal de commerce ni pour paris.
- Si le client est un commerçant, elle est stipulée si les conditions sont écrites
clairement et pas en petit.

II) la procédure commerciale.

C’est comment la procédure se déroule, il y a des procédures classiques et des procédures


accéléré/rapide.
Jusqu’au 1 novembre 2021 on n’avait pas besoin d’un avocat, mais aujourd’hui même
devant le tribunal de commerce l’avocat est obligatoire pour être représenter devant le
tribunal de commerce. On n’est pas obligé si le montant du litige est inférieur à 10k€ ou en
cas de redressement/liquidation. Les délais au tribunal de commerce sont beaucoup plus
rapides qu’au tribunal judiciaire.
Au tribunal de commerce on dit que la procédure est orale.

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