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Droit commercial :

Examen oral : 10 minutes sans préparation. 5 premières minutes -> une question de cours ->
avec une petite introduction pour introduire le sujet. 5 dernières minutes -> qlq petites q° de
connaissances sur le reste du cours. 12 janvier
Introduction :
Avant, lorsqu’on parlait du droit des affaires on parlait de droit commercial. Le droit des
affaires est la version moderne et beaucoup plus large du droit commercial.
§1. Déf° du droit commercial et des affaires
A) Le droit commercial
Le droit commercial est un droit spécial par opposition au droit commun qu’est le droit civil.
Classiquement, on peut le définir comme l’ens des règles de drt privé applicables aux
commerçants et aux actes de commerce.
Cette déf° met l’accent sur deux conceptions du droit commercial :
-Une conception objective selon laquelle le drt commercial est le drt des commerçants.
Et
-Une conception subjective selon laquelle est le droit des actes de commerce.
Cette dualité ne simplifie donc pas l’approche du droit commercial.
Par déf°, le commerce concerne aussi bien la production, la fabrication de produits, que la
distribution, ou le négoc (= le fait d’acheter et de revendre en faisant du profit).
Et ajd on constate que le droit commercial a une tendance expansionniste càd qu’il va
s’étendre à d’autres activités que celles des commerçants, et les textes qui sont ajd adoptés en
droit des affaires vont également s’appliquer aux professionnels sans distinguer qu’ils soient
commerçants ou civils.
Le droit commercial couvre donc le monde éco mais pas seulement, puisque dans les
professionnels civils, il existe 3 catégories de travailleurs : les agriculteurs, les professionnels
libéraux et les artisans.
Et lorsqu’on parle des travailleurs, on va distinguer 2 grdes catégories :
Les travailleurs indépendants : les artisans, commerçants, professionnels libéraux et
agriculteurs -> qui relèvent du droit commercial si on l’entend de manière large.
Les travailleurs dépendants : les fonctionnaires (fonction publique d’Etat, territoriale ou
hospitalière) et les salariés.
NB : Dans d’autres pays il n’existe pas de distinction entre les commerçants et les
professionnels civils. Il n’est donc pas certains que cette distinction perdure.

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B) Le droit des affaires
Le droit des affaires est une notion beaucoup plus large que celle de droit commercial
puisqu’il peut ê considéré comme le droit des relations éco au sens large. Cela veut donc dire
que ce drt est au cœur des échanges quels qu’ils soient.
C’est une expression qui va notamment concurrencer l’expression étroite de « droit
commercial ».
Plus précisément, le droit des affaires intègre le droit commercial mais aussi le droit fiscal, le
droit pénal des affaires, le droit public éco etc… càd qu’il intègre tous les droits qui
s’appliquent aux affaires. C’est donc un droit transversal qui englobe de nombreux droits.
Déf° : de manière générale, on va définir le drt des affaires comme l’ens des règles
applicables aux entreprises.
Selon Yves Guyon, « le drt des affaires règlemente de manière spécifique la plupart des
activités de production, de distribution, et de service ».
Ce droit spécial est apparu en raison de l’objectif d’efficacité et de rapidité des affaires. Par
ex, en droit commercial la preuve peut se faire par tout moyen, mais malgré tout, il y a quand
même du formalisme.
Il doit aussi répondre à des objectifs de transparence, et de nombreuses règles du drt des
affaires vise d’ailleurs à protéger les salariés et à les informer.
On a d’ailleurs créé des concepts spéciaux pour servir les commerçants.
§2. L’histoire du droit commercial et des affaires
A) Du marchand au commerçant : la transformation du négoc en activité commerçante
Le droit commercial est né de la pratique du commerce, à partir du moment où les
civilisations sont devenues marchandes. Dès l’Antiquité, des règles commerciales
apparaissent. Et à ce titre, on peut citer le Code d’Hammourabi (1700 av. J.-C.) qui comporte
déjà des règles commerciales comme le prêt à intérêt ou le dépôt d’espèce.
Et à cette époque, on retrouve aussi les premiers éléments du drt bancaire et du drt des stés
dans l’O° des échanges de biens et de marchandises. Puis ces techniques jiques vont se dvp
grâce aux échanges maritimes. Et en Grèce il existe aussi déjà des J° pour traiter des échanges
et le monde romain va quant à lui se tourner vers l’agriculture et le droit civ (contrats, sûretés)
si bien que certaines techniques contractuelles vont servir le drt des affaires. Le drt des
affaires a donc d’abord été international avant d’ê interne.
Au MA, les échanges éco sont peu nombreux puisqu’entre le 12 ème et le 16ème siècle, c’est la
période de construction du drt commercial qui va se dvp par l’intermédiaire des grandes foires
commerciales notamment. Cela va marquer le début de la construction du droit commercial.
On assiste alors à la construction d’un droit des marchands distinct du droit commun avec la
création d’usages s’appliquant entre marchands et ayant force obligatoire comme par ex les

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règles sur la lettre de change qui est un titre qui permet de ne pas se déplacer avec de l’espèce.
C’est donc plus sécurisant et ça évite les vols. On crée aussi la banqueroute si bien qu’un
commerçant qui ne paie pas ses dettes sera exclu des ass de commerçants. Le commerçant en
question ne pourra plus y siéger (sanction).
On va aussi retrouver les 1ères règles du drt des stés, car à l’époque, il est interdit à l’Eglise
catholique de faire des prêts à intérêts. Celui qui a de l’argent va donc constituer une sté avec
un commerçant qui a besoin d’argent ce qui permet à des gens d’Eglise de profiter
indirectement de l’activité. Des J° spé sont aussi créées pour traiter des litiges entre
commerçants et c’est aussi à cette période que nait la loi des marchands (la lex mercato ria)
qui a une dimension internationale dès le départ.
Ensuite, à partir du 16e et 17e, les nations vont se constituer en Etats et le pouvoir royal va
s’affirmer, y compris dans la vie éco ce qui va réduire les échanges avec les autres Etats et
donc le caractère international du commerce.
Les marchands vont aussi se regrouper en corporations pour règlementer leur profession et
défendre leurs intérêts.
-Edit de Charles 9 en 1563 qui crée les J° consulaires
-Deux ordo dites de Colbert qui st l’avenir du Code napoléonien, du Code de commerce (une
sur le commerce sur la terre, et l’autre sur le commerce de la mer). La 1 ère date de 1673 et la
seconde de 1681 pour règlementer le commerce maritime. Mais ces ordonnances ne sont pas à
la hauteur du dvpt de l’activité commerciale puisqu’on a collé des règles sans penser à un drt
à part. Ce drt marchand ne présente pas les qualités que présente le drt civil, donc approche
négative dès le départ.
La Révo° française va ensuite venir libérer les commerçants avec l’adoption de grdes lois :
-La loi des 2 et 17 mars 1791 qui proclame le pcp de la liberté du commerce et de l’industrie.
-La loi Le Chapelier des 16 et 17 juin 1791 qui permet l’abolition des corporations et des
privilèges.
Et suite à cela, le monde du négoc va progressivement se transformer en monde industriel.
Sous l’Empire napoléonien, un Code de commerce est promulgué en 1807 mais il n’est pas de
qualité puisqu’il se contente de recopier les ordonnances de Colbert. Il est divisé à l’époque
en 4 livres :
-Le commerçant général
-Le commerce maritime
-La faillite des banqueroutes
-Le J° commerciale
Ce Code n’est donc pas tourné vers l’avenir et est incapable d’appréhender l’essor industriel
si bien qu’après sa promulgation, des lois vont ê votées sans que leur contenu ne soit intégré
dans les articles du Code. Et c’est pour cette raison qu’en 2000 le Code de commerce a été
réformé.

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NB : Ajd dans notre Code actuel il reste une trentaines d’articles d’origine.

B) L’avènement du capitalisme industriel (19 et 20ème siècle)


1) Du 19ème jusqu’à la première GM
En 1804, le Code de Napoléon étant désuet, bcp de lois commerciales ont été adoptées du fait
de l’essor du secteur du commerce.
On peut citer qlq ex :
-La loi du 24 juill 1867 qui règlemente les stés anonymes
-La création de la Banque de France en 1800
-En 1865, on va règlementer le chèque
-En 1909, on règlemente le fonds de commerce
-En matière de pté industrielle il va y avoir une grande loi en 1864 pour protéger les brevets,
et en 1967 pour les marques
2) De 1914 à 1960
Après les guerres, on a compris les méfaits du capitalisme moderne. On va alors charger l’A°
de revenir en force. C’est ainsi qu’en 1919 on crée le registre du commerce, en 1935, on
encadre la vente de fonds de commerce, et en 1936 on a une période de nationalisation des
entreprises.
Cela va s’accentuer avec la seconde GM avec notamment une ordo sur les prix en 1945 ou le
décret du 30 sept 1953 qui encadre les baux commerciaux pour que les prix de loyers soient
raisonnables.
3) La législation contemporaine
La législation contemporaine est aussi marquée par cette planification de l’éco :
Ex :
-Grande loi Royer du 27 déc 1973 en vue de protéger les petits commerçants et artisans
contre les grandes surfaces
-En 1982, on a de nouvelles nationalisations
Et de manière générale, on va avoir de nombreuses réformes des marchés financiers.
Mais en dépit de ces réformes, le drt commercial a besoin d’une modernisation qui lui
permette de s’adapter à l’évolution des opérations commerciales.
C’est ce qui sera fait en 2000 lorsqu’il sera décidé de recodifier le Code de commerce. Cela
s’est fait en deux temps :

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 La partie législative a d’ab été codifiée en 2000 mais il a fallu attendre plusieurs
années pour que la partie règlementaire le soit elle aussi.
Le plan de l’actuel Code est subdivisé en 9 livres :
-Premier livre sur le commerce général
-Second livre sur les stés commerciales
-Troisième livre sur certaines formes de ventes commerciales
-Quatrième livre sur la liberté des prix et de la concurrence
-Cinquième livre sur les effets de commerce et de garanties
-Sixième livre sur les difficultés des entreprises
-Septième livre sur l’O° des J° commerciales
-Huitième livre sur les professions règlementées du Code de commerce
-Neuvième livre -> concerne les dispo° particulières pour les territoires d’outre-mer
Désormais, le Code de commerce est bcp plus complexe qu’il ne l’était puisqu’à l’époque, en
2000, il s’agissait d’une codif° à droit constant càd qu’on n’a pas intégré dans ce Code ce
qui concernait le drt bancaire. Mais ajd dans le Code de commerce on va aussi retrouver le
Code monétaire et financier qui comporte 1300 articles qui règlementent les techniques
financières propres aux activités éco et placés à la suite du Code de commerce.
Aussi, dernièrement, la réforme du droit des contrats et des obligations a eu beaucoup
d’importance en droit des affaires ainsi que la loi du 18 nov 2016 pour la J du XXIème siècle
en étendant la compétence des trib de commerce aux artisans.
D’autres lois ont eu leur importance :
-La loi PACTE du 21 mai 2019 relative à la croissance et à la transformation des entreprises
-La loi de programmation pour la J de mars 2019
En 2022, la grande loi qui a touché le droit des affaires est celle du 14 fév 2022 en faveur de
l’activité professionnelle indépendante. Il s’agissait là de réformer le statut des travailleurs
indépendants, et cette loi a aussi permis de réformer le statut de l’entrepreneur personne
physique en instaurant un statut unique d’entrepreneur individuel qui voit désormais
automatiquement son patrimoine séparé de l’entrepreneur individuel.
L’objectif de cette loi était en effet de créer un environnement jique, social, et fiscal plus
simple et protecteur pour les travailleurs indépendants.
Et finalement, tout cela montre donc qu’il y a une rénovation constante du droit commercial
qui est par ailleurs de + en + empreint du droit européen, puisqu’ajd un nb important de
directives euro en matière de droit des affaires s’impose à l’Etat français. Il s’agit donc là
d’une véritable européanisation du droit commercial.
L’art 4 du TFUE attribue d’ailleurs aussi une compétence partagée entre l’Union et les EM
en matière commerciale.

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Comme dans tous les droits il y a une volonté de simplification du drt des affaires mais sans
pour autant dérèglementer totalement pour préserver un certains contrôle sur les entreprises.
On peut aussi constater que dans les règles relatives au drt des affaires, on a une irruption de
nouvelles préoccupations. En effet, dès les années 60, on a voulu donner du pouvoir
décisionnel mais aussi financier à ceux qui travaillaient dans l’entreprise, et avec la crise
climatique, les intérêts climatiques ont eux aussi fait irruption en droit des affaires. Et enfin,
actuellement, le droit des affaires est fortement bousculé par la sté numérique du 21 ème siècle
qui rend nécessaire la mise en place de nouveaux procédés.
§3. Les sources et valeurs du droit des affaires actuel
Le droit commercial est un droit qui demeure un droit professionnel d’où le fait que la loi et la
jp ont une importance certaine dans la création de ce droit. Mais les usages professionnels
jouent eux aussi un rôle très important dans la résolution des litiges lorsqu’il n’y a pas de lois,
et le droit commercial est aussi un droit qui trouve dans ses sources du droit international.
A) Les sources
1) Les sources textuelles
Dans la C° fr la loi n’a que peu d’importance en matière commerciale. Le drt commercial est
une matière règlementée qui est essentiellement composée de décrets.
C’est aussi un droit qui fait face à une C°nalisation puisque le CC°el a dégagé des valeurs
C°elles à l’échelle du droit commercial, notamment le pcp de la liberté d’entreprendre.
La loi est aussi une source très importante du droit des affaires comme en témoigne le Code
de commerce et d’autres code dont certaines dispositions concernent le droit du commerce
comme le Code civil qui s’applique lorsque les dispo° du Code de commerce ne s’appliquent
pas.
2) La jurisprudence
La jp a aussi une grde importance puisqu’elle est rendue en première instance par les trib de
commerce qui sont très particuliers en étant composés d’artisans et commerçants. Ce n’est
qu’en 1ère instance que l’on va avoir des jugements rendus par des professionnels.
Finalement, tous les pcp dégagés par la jp vont constituer une source du droit des affaires. Le
drt de la concurrence est par ex né du travail des juges qui ont dégagé le pcp de loyauté entre
les professionnels et les commerçants.
3) Les usages
Les usages constituent eux aussi une source du droit des affaires privé qui relèvent de
pratiques professionnelles courantes et répétées qui deviennent alors de véritables règles de
droit par la répétition.
Et parfois même, des usages commerciaux peuvent ê contra legem càd « contre la loi » en
gardant la même.
Il existe par ex ajd un art du Code de la consommation qui prévoit qu’on ne peut pas imposer
à un consommateur d’acheter des biens par lot mais du fait des usages pro, cette pratique peut
quand même exister.
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4) Les sources supranationales
Au niveau mondiale, l’OMC (organisation mondiale du commerce) a pour miss° de veiller à
la loyauté des échanges commerciaux de ses membres.
NB : Elle siège a Genève et comporte ajd 164 membres.
Elle va ainsi intervenir dans la création des sources de drt commercial puisqu’elle comporte
en son sein un organe de règlements des différends entre les pays au sein de l’O° et c’est grâce
à cet organe que des sanctions vont pouv ê infligées aux Etats.

B) Les valeurs du droit des affaires


1) L’esprit d’origine du droit des affaires
Au départ, le drt des affaires s’est construit de manière pragmatique, l’idée étant d’adopter un
droit rapide, simple et efficace.
Mais il s’agit aussi d’un droit mouvant qui suit constamment les innovations de la société
d’où le dvpt récent de l’éthique des affaires et de la déontologie professionnelle.
2) Les forces motrices contemporaines
Ajd, nous sommes à l’ère du droit de la compliance càd que le droit a repris l’idée selon
laquelle il a pour mission de garantir les intérêts de tous et c’est ajd une tendance qui secoue
le monde des affaires.
On va avoir une transformation radicale du commerce du fait de l’économie numérique. Ex :
la vente en ligne, les plateformes numériques, les market place qui vont tous contribuer à
changer l’O° du commerce.
De plus, ajd, le commerce ne porte pas seulement sur des biens et des services, mais aussi sur
des DATA. Ajd, l’économie numérique est ainsi fondée sur une exploitation des données éco.
La France a d’ailleurs été l’une des premières à se doter d’un règlement particulier -> le
RGPD.
L’économie numérique c’est d’ailleurs aussi l’émergence des GAFAM en droit des affaires et
il faut dire que la mouvance actuelle, c’est aussi la transformation du modèle de l’entreprise.
Bilan : la frontière entre le marchand et le non marchand s’estompe.
§4. L’organisation judiciaire, professionnelle et administrative des activités économiques
A) L’encadrement juridictionnel des activités économiques
Quand un litige touche un commerçant et qu’il est lié à une activité commerciale ou
artisanale, c’est le tribunal de commerce qui est compétent, mais il peut aussi y avoir une
procédure d’arbitrage.
1. La réforme des tribunaux de commerce en tribunaux des activités économiques
À partir de la mise en place de la réforme, il y aura la substitution des TC en tribunaux des
activités économiques. Dans sa formule actuelle, le TC a régulièrement fait l’objet de

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tentatives de réformes, qui n’ont pas vraiment abouti en raison de la crise de la justice dans
les années 80-90 qui a engendré un manque d’argent pour engager de nouveaux magistrats
(ex : en 1999 la q° d’une réforme s’était posée pour prévoir de l’échevinage, qui est une
technique de composition d’un tribunal avec des magistrats et des professionnels). De même,
en 2014, C. Taubira avait annoncé une réforme pour réduire le nombre de tribunaux, dans une
logique économique, mais elle a également été abandonnée.
Loi Macron du 06/08/2015 : qui a mis en place la spécialisation de certains TC qui ont été
affectés à des q° précises.
Loi pour une justice nouvelle du XXIème de 2016 : qui a étendu la compétence des TC aux
artisans à compter du 01/01/2022.
Loi de programmation de réforme de la justice du 23/03/2019 : qui a fusionné les greffes
des TGI et TI et les conseils de prud’hommes. Mais elle n’a pas était autorisée à fusionner les
greffes avec le TC.
Rapport Sauvé d’avril 2022 sur le projet de loi d’orientation et de programmation du
ministère de la justice pour la justice 2023-2027 :
Ce rapport prévoyait que le TC pourrait être transformé en tribunal des activités
économiques. Les reproches adressés aux TC étaient leur manque d’indépendance, de
connaissances (car ce ne sont pas des juristes, donc il y a bcp de recours) et leur probable
manque d’impartialité (car ils se connaissent un peu tous). Mais ce rapport tente d’expliquer
que ces juridictions sont pleinement légitimes et donc proposer des améliorations, comme la
mise en place de procédures d’urgence, la création d’une sorte de référé-liberté, de référé-
sauvegarde, ou d’un référé-garantie du salarié. Il avait aussi pour ambition d’étendre les
compétences (tant dans les activités civiles que sociales) des TC.
QPC du 04/05/2012 : la Cass a jugé qu’il n’y avait pas de remise en cause à faire sur les
juges du TC.
L’inconvénient des TC actuels est qu’ils ne traitent pas de tous les problèmes économiques.
a. L’organisation des tribunaux de commerce
L’organisation des TC est prévue aux art. L. 721-1 et s. du Code de commerce.
C’est la juridiction spéciale du 1er degré.
Aussi, depuis 2005, il y a un espèce de "super" tribunal des TC, le Conseil national des
tribunaux de commerce qui comprend 3200 juges artisans et commerçants et qui statut en
présence du ministère public. Si le litige porte sur plus de 10.000€, la représentation d’un
avocat est alors obligatoire en sachant aussi qu’un appel interjeté n’est possible que si le
litige est supérieur à 5 000€ dans un délai d’un mois. Mais si l’appel n’est pas possible, e
pourvoi en cassation est toujours ouvert.
Art. L. 722-18 : principes déontologiques (ex : ppe d’indépendance, d’impartialité, de
dignité…).
Par conséquent, en cas de faute, il pourra y avoir des sanctions disciplinaires.
2 phases pour l’élection des juges :

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-Élection des représentants des chambres de commerce et d’industrie et des chambres des
métiers.
-Formation d’une commission (avec les juges des TC déjà en place) qui va élire les prochains
juges au TC.
b. La compétence des tribunaux de commerce
Le TC est compétent pour les litiges entre commerçants, artisans, établissements de crédit,
sociétés de financement ou entre eux. Ils sont aussi compétents pour toutes les q° de sociétés
commerciales et les actions relatives aux actes de commerce entre toute personne (ex : lettres
de change, billets à ordre…).

Avec le TAE, cela s’étendrait aux professionnels libéraux et agriculteurs. Il en va de même


pour le bail commercial, qui relève actuellement de la compétence du TJ (= allègement des
TJ).
Depuis la loi du 23/03/2019, des commerçants peuvent conventionnellement décider de
soumettre leur litige au TJ.
Le TC est territorialement compétent au lieu du domicile du défendeur. Mais en droit des
affaires, il y a un principe jurisprudentiel qui est celui des "gares principales" qui signifie
qu’on peut saisir la juridiction du siège d’une succursale (établissement qui dépend d’un siège
central) si le litige est survenu dans cet établissement.
D’autres exceptions à l’art. 46 et s. CPC :
-En matière contractuelle : le demandeur peut saisir la juridiction du lieu de la livraison de la
chose ou de l’exécution de la prestation.
-En matière délictuelle : on peut aussi saisir le TC selon le lieu du fait dommageable.
Il peut y avoir des clauses dérogatoires de compétences entre les commerçants pour assurer la
rapidité et la simplicité des affaires
c. La procédure devant le tribunal de commerce
Les règles de procédure dev le TC permettent un traitement plus rapide des litiges par rapport
au TJ.
Et depuis 2015, il peut y avoir une procédure de conciliation devant un conciliateur au
TC (art.860-2 CPC). Un PV de conciliation pourra ainsi être signé par le juge et les parties et
revêtir la force exécutoire d’un jugement.
Art. 853 et s. CPC = dérogations aux règles habituelles de procédure civile.
NB : Il est possible d’avoir des ordonnances de référé délivrées par le président du TC et des
ordonnances sur requête.
2. Mode amiable de règlement des litiges : l'arbitrage

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L’arbitrage est une technique très adaptée au droit des affaires qui s’est aussi implantée dans
d’autres domaines. Par déf°, c’est le fait de confier à un ou plusieurs arbitres choisis
contractuellement par les parties la solution d’un litige.
→ Arbitrage national (art. 1442 et s. CPC)
→ Arbitrage international (art.1504 et s. CPC)
L’avantage c’est que l’arbitrage a une procédure bcp plus souple et rapide que la
procédure normale (environ 6 mois renouvelable si nécessaire). En principe, les arbitres sont
spécialisés sur la q° posée et l’avantage essentiel est la discrétion puisque ce n’est pas
homologué par le juge.
La sentence arbitrale a l’autorité de la chose jugée mais elle n’a pas de force exécutoire si
bien que si les parties ne veulent pas s’exécuter, elles devront demander l’exequatur, qui est
une saisie du juge d’une demande d’exequatur qui pourra valider ou non la sentence et lui
donner force exécutoire.

a. La convention d’arbitrage
2 moyens d’arriver à un arbitrage :
-La stipulation d’une clause compromissoire (art. 1442 CPC) : c’est une convention par
laquelle les parties à un contrat s’engagent à soumettre à l’arbitre les litiges qui pourraient
naître de ce contrat, avant de saisir le juge. Et quand elle est prévue avec des non-
professionnels, il faudra une connaissance claire de l’existence de cette clause et il faut aussi
que cette clause soit écrite, sinon elle est nulle et chaque partie peut donner une désignation de
l’arbitre.
-Le compromis d’arbitrage (art.1442 CPC) : convention par laquelle les parties à un litige
né soumettent celui-ci à l’arbitrage. Là encore, le compromis doit être écrit et prévoir les
modalités de désignation de l’arbitre.
b. La procédure d'arbitrage
Un ou plusieurs arbitres peuvent être désignés, mais c’est tjrs un nombre impair, et comme
toute juridiction, la juridiction arbitrale va devoir respecter les principes des droits de la
défense et du contradictoire notamment mais il est possible, dans la convention d’arbitrage, de
préciser que les arbitres s’affranchiront de toute autre RD.
Les arbitres statuent en amiables compositeurs, càd qu’ils peuvent rendre une décision non
pas sur le fondement du droit, mais sur le fondement de l’équité.
Il est aussi possible de suspendre un jugement pour avoir recours à un arbitre, mais par contre,
a convention d’arbitrage ne peut pas être frappé d’appel, sauf clause contraire, mais la
sentence peut faire l’objet d’un recours en annulation (ex : pour faute d’indépendance des
arbitres).
3. Les modes amiables de règlement des différends (MARD)
Les MARD consiste dans une saisie soit d’un médiateur soit d’un conciliateur de justice, qui
est un bénévole, qui va essayer de rapprocher les parties pour trouver un accord. Cette
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saisie peut être conventionnelle ou ordonnée par le juge commercial, tout comme la médiation
(à la différence qu’un médiateur est rémunéré).
B) L’encadrement professionnel
a. Les chambres de commerce et d’industrie
Elles ont été créées au XVIIème siècle et supprimées en 1791, puis rétablies en 1803. Puis,
elles ont été définies en 2005 et reformées en 2010. Ce sont des chambres professionnelles
mises en place par décret en Conseil d’État et donc placées sous la tutelle de l’État.
Elles ont pour fonction de respecter les intérêts de l’industrie, du commerce et des services
auprès des pouvoirs publics et des États étrangers (art. L. 710-1 Code de commerce), mais
aussi aider les patrons et employeurs dans leurs activités. Elles ont aussi un rôle consultatif
auprès des entreprises et elles contribuent à développer économiquement l’aménagement
commercial. Il y a aussi les centres de formalités des entreprises, mais ces centres mis en
place dans les années 80 disparaissent, pour être remplacés par des guichets électroniques
uniques des formalités des entreprises.
Elles sont élues et composées par des commerçants pour 5 ans et sont organisées aux 3
niveaux étatiques.
b. Les chambres des métiers et de l’artisanat
Elles ont été réorganisées en 2010 et tiennent le répertoire des métiers. C’est le même principe
que pour les CCI.
C. L’encadrement administratif
L’État intervient par le biais de certains organes qui font partie de l’administration centrale (ex
: le CESE, le comité éco, social et environnemental, qui conseille les pouvoirs publics dans
les matières visées).
Les AAI ont aussi été mises en place (ex : l’autorité des marchés financiers pour protéger les
épargnants ou l’autorité de la concurrence pour vérifier qu’il n’y a pas de pratiques
anticoncurrentielles).
Et si tous ces organes ne sont pas des juridictions, ils ont quand même un pouvoir de sanction.

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