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Lorsque le CC°el estime qu’une clause de ce traité est contraire à la C°, la clause en q° ne
peut ê ratifiée sans rév° préalable de la C° ce qui laisse le choix des moyens aux pouv publics.
C’est une décision pol : soit les pouv publics ne veulent pas réviser la C° mais dans ce cas les
dispo° jugées contraire à la C° ne peuvent pas entrer en vigueur, soit ils veulent de tte façon
que l’engagement international entre en vigueur, mais alors, il faut réviser la C°.
En pratique, on constate qu’à chaque fois que le CC°el a déclaré une clause contraire à la C°,
c’est la C° qu’on a révisé -> c’est ce qu’on appelle le lit de justice.
-Le droit dérivé :
Sur le droit dérivé des traités, on constate que la cond° de réciprocité applicable aux règles
internationale n’existe pas.
B) Les conditions jurisprudentielles
a) L’applicabilité du droit international par les juridictions internes
-Sur la condition de réciprocité :
La jp a évolué notamment celle du CE. Dans un arrêt Rekhou de 1981, le JA estimait qu’il ne
lui appartenait pas de vérifier la condition de réciprocité, celle-ci incombant aux autorités
diplomatiques du pays.
Mais dep un arrêt de 2010, Cheriet-Benseghir, le CE se déclare compétent pour
apprécier lui-même la condition de réciprocité, même si, pour l’apprécier, il doit saisir le
MAE, voire même un Etat étranger. Depuis cet arrêt, la condition de réciprocité est en réalité
juridictionnalisée en France.
Pour le CC°el, la condition de réciprocité lui permet de maintenir la jp IVG de 1975 dans
laquelle il a fait une comparaison entre le contrôle exercé au titre de l’art 61 (le contrôle des
lois ordinaires par rapport à la C°) et le contrôle qui serait exercé sur la base de l’art 55 s’il
acceptait d’invalider une loi comme contraire à un traité. Le CC°el considère que le premier
type de contrôle (celui de l’art 61) présente un caractère absolu et définitif et qu’au contraire,
la supériorité des traités prévue à l’art 55 présente un caractère relatif et contingent pour
deux raisons :
-Ce pcp de supériorité est limité au champ d’application du traité. Ce n’est pas un pcp général
et absolu.
-La condition de réciprocité -> pour le Conseil la réalisation de cette condition peut varier
selon le comportement des Etats signataires. Il présente donc un caractère relatif et contingent.
NB : Dans la décision du 19 nov 2004, TCE, le CC°el franchi un pas puisque dans le 11 ème
considérant de la décision, il fait référence à « un ordre jique communautaire intégré à l’ordre
jique interne et distinct de l’ordre jique international ».
Jusque-là, pour le CC°el, il n’y avait absolument aucune distinction entre les règles
européennes et internationales. Or, ce considérant ne conduit pas à établir une distinction de
traitement entre la règle européenne et internationale, mais une distinction d’origine et de
nature. Désormais, ces règles communautaires sont distinctes de l’ordre jique international
sans pour autant faire l’objet d’un examen fondé sur des méthodes spécifiques.
Mais si on suit cette logique, pourquoi alors continuer à faire valoir la condition de
réciprocité. Le CC°el lui-même ouvre la porte éventuellement à un contrôle de
conventionnalité de la loi par rapport aux règles communautaires.
-Sur l’applicabilité du droit international par les juges ordinaires :
L’arrêt Jacques Vabres de 1975 qui consacre la supériorité de la règle internationale sur la loi
même postérieure.
Le CE a reconnu sans difficulté la supériorité du DI sur la loi antérieure (depuis son arrêt
dame Kirkwood, 1952). Par contre, il ne reconnait pas ce même pcp face à une loi intervenant
après le traité et en présence d’une loi postérieure à l’engagement international, le CE se
fondait sur le résonnement de la jp des semoules de 1978.
Pb : Quand la loi est postérieure le CE ne peut pas contrôler la régularité de la loi puisque s’il
faisait prévaloir l’engagement intern sur la loi, il jugerait en réalité de la C°nalité même de la
loi sur le fondement de l’art 55. Revenir sur la jp des semoules aurait donc pour csq de
neutraliser l’application du droit communautaire sur le sol national.
Ce n’est que dans l’arrêt Nicolo du 20 oct. 1989 qu’il revient sur sa jp pour désormais faire
prévaloir le pcp retenu par la Cass dans l’arrêt Jacques Vabres càd la supériorité des traités
même face à la loi postérieure.
b) L’applicabilité du droit de l’Union européenne par les juridictions internes
Les règlements communautaires sont par déf° dotés de l’effet direct contrairement aux
directives. Donc la q° de l’applicabilité du drt de l’UE ne concerne que les directives.
Dans un premier temps, dans un arrêt du 22 déc 1978, Cohn-Bendit, le CE considère que
les directives ne peuvent être invoquées à l’appui d’un recours dirigé contre un AA
individuel. Mais il reconnait ensuite dans un arrêt du 28 fév 1992, Arizona Tobacco, que
les dispositions de nature réglementaire des directives sont directement applicables et que
l’absence de transposition des directives entraine la responsabilité de l’Etat. Puis, dans un
arrêt du 30 oct. 2009 Mme Perreux, le CE considère, que tout justiciable peut se prévaloir, à
l’appui d’un recours dirigé contre un AA non règlementaire, des dispositions précises et
inconditionnelles d’une directive.
c) L’applicabilité de la constitution par les juridictions internes
Ajd encore, une théorie empêche l’application de la C° par la J° adm lorsque le JA a à
connaitre de la C°nalité d’un règlement pris en application d’une loi = théorie de l’écran
législatif.
Le CE estime de longue date que, dans cette situation, le contrôle de la C°nalité d’un
règlement pris en appli° d’une loi, reviendrait à contrôler la C°nalité de la loi elle-même, ce à
quoi il s’estime incompétent.
b) Étude de cas
Plusieurs hypothèse sont possibles :
1. Entre une règle de la CEDH et une règle de l’UE
Ici, la X° des traités internationaux peut entrainer des conflits de normes puisque chaque
système conventionnel fait prévaloir la supériorité de l’ordre qu’il institue sur les impératifs
émanant des ordres concurrents. C’est ainsi que la CJUE dans un arrêt du 3 sept. 2008, Kadi,
se reconnait compétente pour apprécier dans le cadre de l’ordre jique interne et autonome de
la communauté d’un règlement communautaire pris en application d’une résolution du Cons
de sécu de l’ONU et elle conclu à l’illégalité de ce règlement en raison de son atteinte
excessive aux drts fondamentaux proclamés par le Charte.
NB : Règlement communautaire pris en appli° du Cons de sécu -> on pourrait croire que cet
acte s’impose à l’ordre jique communautaire. Or, la CJUE se fonde sur la charte des drts
fonda pour invalider une décision prise par une autorité formellement sup.
De la même manière, la CEDH dans un arrêt Nada contre Suisse du 12 sept. 2012 a conclu
que la Suisse avait méconnu le droit au respect de la vie privée et familiale d’une personne
maintenue à tord sur une liste de suspects d’actes de terrorisme. Dans cet arrêt, au nom « de la
nature spé de la convention en tant que traité de garantie des drts de l’Homme et des libertés
fonda, la CEDH interdit à l’Etat en q° de se retrancher derrière la nature contraignante des
résolutions du Cons de sécu de l’ONU.
2. Entre une règle internationale et une règle constitutionnelle
La jp est assez variée mais la portée des deux décisions ci-dessous est relativement limitée :
-1ère décision = résulte d’un arrêt du CE du 3 juill 1996, Moussa Koné, dans lequel il était
dans l’obligation d’interpréter une convention d’extradition signée entre la France et le Mali
et il décide alors d’interpréter le silence de cette convention au regard du PFRLR selon lequel
l’Etat doit refuser l’extradition d’un étranger lorsqu’elle est demandée dans un but politique.
Mais les csqs en l’espèce de ce PFRLR sont nulles puisque le CE considère que l’étranger en
q° ne respectait pas les conditions.
Mais la portée réelle de cet arrêt est faible puisque postérieurement, le CE ne se fondera plus
sur ce pcp.
-2nde décision = résulte d’un arrêt Sarran Levacher du 30 oct. 1998 dans lequel le CE
estime que les engagements internationaux n’ont pas, dans l’ordre interne, d’autorité
supérieure à celle des dispo° C°elles. En l’espèce, le décret attaqué organisait le référendum
prévu à l’art 76 de la C° reprenant l’art 2 de la loi du 2 nov 1988. Or, cette loi est elle-même
prévue par l’al 2 de l’art 16 de la C°.
Le CC°el refuse de contrôle la conventionalité d’un décret matériellement C°el car il émane
de la C° elle-même.