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Les directives non transposées en droit interne produisent des effets juridiques qui
sont variables selon Il est fait interdiction à l’administration d'édicter des règlements
contraires à ces directives.
Il est toujours possibles d’invoquer la méconnaissance des directives
Objectif et sanctionner.
Les normes internationales était susceptible de produire des effets juridiques en droit
interne.
La place de la norme internationale dans la hiérarchie des normes est une question
controversée. Ce qui fait précisément débat est la question des rapports entre le droit
international et le droit (les sources) constitutionnel et les normes législatives.
Il y a 2 questions sujettes à débat :
➔ la question de la place de la loi par rapport au droit international.
➔ Et le droit international par rapport à la constitution.
Toutefois, le Conseil d'État comme le Conseil constitutionnel ont fait une lecture
très formaliste de l'article 55 de la Constitution si bien que la supériorité de la norme
internationale sur la loi apparaît limitée.
Le conseil d’Etat considère que la coutume quand bien même, elle est comprise
dans l'expression principe général du droit international public auquel la France a rappelé
son attachement à travers le préambule de la constitution de 1946.
Toutefois, le Conseil d'État en fait une lecture formaliste.
Ainsi, dès lors que l'article 55 de la constitution ne parle que des traités et des accords
régulièrement ratifiés où approuvés, on est obligé d'exclure la coutume.
Cependant, le Conseil d'État aurait pu tout à fait décider l'inverse et prendre en
considération la coutume. Et considérer que le traité pouvait recevoir une conception
matérielle et pas simplement formelle.
A retenir : Cette lecture est une lecture contestable de l'artiste 55 de la constitution. Car à
partir du moment où la Constitution reconnaît la supériorité du traité sur la loi. Et bien, il
incombe au juge constitutionnel de vérifier que cette supériorité est respectée. Or, une loi qui
est au contraire un traité ne respecte pas la supériorité du Traité
Cependant, le juge constitutionnel a toujours depuis réaffirme son incompétence. A
ce propos, il a signifié ne pas être compétent à l'époque. Il va même renvoyer au juge
judiciaire et au juge administratif le soin de contrôler la conventionnalité des lois.
Et s'il avait eu une lecture moins formaliste. S'il avait accepté de contrôler la
conventionnalité des lois, peut-être qu'il aurait jamais eu de contrôle de conventionnalité des
lois devant le juge judiciaire et devant le juge.
Est ce que le juge constitutionnel peut vérifier que la loi a bien transposé la directive?
Est ce que la bonne transposition de la directive ne serait-elle pas une exigence
constitutionnelle ?.
Ce qui conduirait le juge constitutionnel à contrôler d’une certaine manière la loi par
rapport à un acte de droit dérivé.
NB : la directive n’est pas une convention !
Problème : cela le conduit à interpréter lui-même le droit de l'Union européenne. Ce qu'il n'a
pas vraiment, la possibilité de faire en principe.
En raison de ce fait, le Conseil constitutionnel va saisir la Cour de justice de
questions d'interprétation du droit de l'Union.
La suite de l’analyse montrera que cela conduit d'une certaine manière le Conseil
constitutionnel à contrôler indirectement la constitutionnalité du droit de l'Union.
En effet, si le juge constitutionnel contrôle la constitutionnalité du droit de l'Union,
c'est qu'il considère que le droit de l'Union est soumis à la Constitution, aux normes
constitutionnelles françaises, ce qui, du point de vue de l'Union européenne, est susceptible
de poser quelques difficultés.
Et c'est l'objet de cette controverse entre le droit international et le droit interne sur la valeur
sur la place du droit international par rapport à la Constitution
C'est une question très complexe, très controversée.
Résumé de l'arrêt
Le principe de primauté du droit communautaire sur le droit national n'est pas inscrit
dans les Traités communautaires. Ce principe est un apport de la jurisprudence Costa / ENEL
rendue par la Cour de Justice des Communautés européennes.
Cette supériorité du droit communautaire est indispensable pour réaliser une construction
communautaire. En effet, les règles communautaires ne doivent pas être remises en cause par les
droits nationaux, sinon elles ne pourraient produire leurs effets. Ce principe a cependant souffert de
résistances nationales de la part de l'Italie et de l'Allemagne.
Nous nous intéresserons à la résistance opérée par ce second pays à l'occasion d'un conflit entre une
règle communautaire et une règle constitutionnelle.
Cet arrêt pose ainsi la question épineuse des rapports entre le droit communautaire et les
Constitutions nationales (I), à travers le problème de la protection des droits fondamentaux (II).
c'est l'affirmation de la primauté du droit communautaire à l'époque et aujourd'hui droit de
l'Union sur le droit interne, y compris sur la constitution. Donc le droit international postula sa
primauté sur la constitution.
Est-ce que vous connaissez les exemples de révision constitutionnelle qui ont été
faites pour pouvoir ratifier, approuver, adhérer à des conventions internationales?
Comme exemple des traités ayant nécessité une révision const, il y a :
● le traité de Maastricht, signé le 7 février 1992 et entré en vigueur, 1 er
novembre 1993
● traité d’Amsterdam signé le 2 octobre 1997 et entré en vigueur le 1er mai 1999. Il
modifie le traité instituant la Communauté européenne (traité de Rome ou traité CE)
et le traité sur l'Union européenne (traité de Maastricht ou traité UE). Son objectif
était de créer un « espace de liberté, de sécurité et de justice », ébauchant le
principe d'une coopération judiciaire, qui aura été réaffirmé lors du Conseil européen
de Tampere (1999)
● le traité de lisbonne (Type de traité: Amendements aux traités existants), signé le
13 décembre 2007
C'est la Constitution qu'on révise et pas la norme internationale qui n'est pas promulguée.
Comme c'est le cas lorsque c'est une loi qui est déclarée contraire à la Constitution.
N'est ce pas troublant de réviser la Constitution pour se mettre en accord et adhérer à une
norme internationale, c'est pas parce que la norme internationale prime la Constitution.
Certains auteurs qui considèrent que dès lors qu'on contrôle la constitutionnalité d'un traité,
c'est que le Traité est soumis à la Constitution. Ainsi, tout dépend de ce qu'on cherche à
démontrer et du point de vue à travers lequel on se place.
Dans ce cas-là, le Conseil constitutionnel contrôle et peut être saisi au titre de l'article
61 d'un contrôle de la constitutionnalité de la loi. Et si la loi est déclarée inconstitutionnelle,
est-ce que ce n'est pas finalement le traité qui est contrôlé ?
C'est encore un argument qui a pu être avancé au soutien de la thèse de la
supériorité de la Constitution sur le traité. Et ça ne signifie pas ipso facto que la Constitution
s'impose sur le Traité.
Bref, du point de vue du texte constitutionnel, les éléments de réponse ne vont pas
nombreux occasionnant des débats sans toutefois aboutir à des réponses décisives.
La première étape de cette affirmation, c'est un arrêt de 1996, un arrêt Moussa Kone.
C'est une décision tout à fait incroyable. La question posée au Conseil d'État était
l'interprétation d'une convention d'extradition passé entre la France et le Mali.
Interpréter la Constitution ?
L'accord bilatéral passé entre la France et le Mali à l'aune d'un principe fondamental
reconnu par les lois de la République française, n'est-ce pas considéré que l'accord
international est soumis à la Constitution française ?
Pour un accord bilatéral, c'est quand même une position plus discutable. Il aurait été
peut-être possible d'invoquer un un principe général du droit international, mais pas un
principe fondamental reconnu par les lois de la République.
En 1998, le Conseil d'État va aller encore un petit peu plus loin dans l'affirmation
de la primauté de la Constitution sur la norme internationale, dont le fameux arrêt
Sarran de 1998 qui figure également dans les grands arrêts de la jurisprudence
administrative.
Cet arrêt affirme en effet que la suprématie conférée aux engagements
internationaux par l'article 55 de la Constitution ne s'applique pas dans l'ordre interne aux
dispositions de nature constitutionnelle. Le Conseil d'État avait été saisi d'un recours en
annulation contre le décret qui organisait l'une de ces consultations.
Le premier référendum sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie.Le dernier
référendum ayant été organisé en décembre 2021. Il y a eu, je crois, 3 référendums.
Et ce qui était contesté par les auteurs du recours, c'était la composition du corps
électoral qui devait s'exprimer sur la question suivante : êtes-vous pour ou contre
l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie?
Or, le corps électoral était restreint aux habitants de la Nouvelle Calédonie, qui
vivaient sur le territoire depuis plus de 10 ans. du coup, sur un plan politique, ça exclut
toutes les autres personnes qui arrivaient en Nouvelle-Calédonie et qui n’étaient pas
forcément des natifs qui étaient susceptibles de faire changer le sens du vote en se
prononçant plutôt contre l'indépendance.
C’est une contestation assez classique. On conteste le décret qui détermine la composition
du corps électoral qui doit s'exprimer sur le référendum. Le problème, c’est que ce décret ne
faisait que reprendre une disposition constitutionnelle qui avait été introduite pour justement
régler la question de la Nouvelle Calédonie après les incidents des années 1980.
Qu'est-ce qui était invoqué à l'appui du recours ? C'était la violation du pacte des
Nations unies sur les droits civils et politiques.
En effet, les requérants considèrent que les personnes qui étaient installées en
Nouvelle-Calédonie depuis moins de 10 ans étaient privés de leurs droits civils et politiques
le droit de participer à l'élection. Mais la consultation de la population de nouvelles
calédoniennes le avait été déterminé par l'article 76 de la Constitution.
Le Conseil d'État à considéré que la question de la conventionnalité du décret
soulevait en réalité la question de savoir si la Constitution française était conforme ou pas au
pacte international sur les droits civils et politiques. Et donc,Il a estimé que la question
revenait à contrôler la conformité de la Constitution avec le texte de droit international.
Et le Conseil d'État a dit qu'il n'était pas compétent pour procéder à un tel contrôle
puisque la primauté de la norme internationale ne s'applique pas en droit interne aux
dispositions de nature constitutionnelle.
Autrement dit, peu importe que la Constitution française soit contraire au pacte
international sur les droits civils et politiques en cas de conflit entre la Constitution et norme
internationale, c'est la Constitution qui s'applique. Voilà ici le raisonnement tenu par le
Conseil d'État dans l'arrêt Sarran.
La Cour de cassation dans un arrêt Mlle Fraisse, rendu par l'Assemblée plénière
le 2 juin 2000 a repris la même formulation. La suprématie qu'on verrait aux engagements
internationaux ne s'appliquant pas dans l'ordre interne aux dispositions de valeurs
constitutionnelles…
Et c'était également en lien avec le même contentieux.Donc, on pourrait penser
qu’en droit interne, quand il y a un conflit entre une norme internationale et une norme
constitutionnelle, c'est la norme constitutionnelle qui s'applique.
Mais il faut faire une place à part à la question des normes de droits internes d'un type
particulier : ce sont les lois et les décrets transposant les directives européennes.
Et c'est là que les choses deviennent un peu compliquées
Le cas particulier des lois et décrets transposant une directive européenne fondée
sur l'article 88-1 de la Constitution.
Donc c'est bien dire que là directive, d'une certaine manière, elle doit respecter
l'identité constitutionnelle de la France. Ce qui se passe en pratique, le Conseil
constitutionnel va opérer un contrôle en 2 temps.
● Si le moyen d'inconstitutionnalité, c'est la violation d'un principe inhérent à l'identité
constitutionnelle de la France, le Conseil constitutionnel va rechercher si un principe
équivalent existe en droit de l'Union.
C'est plutôt le Conseil d'État qui fait ça. Le Conseil constitutionnel précise qu' il est
compétent pour contrôler que la loi de ratification de la loi de transposition est conforme et
compatible avec la directive, sous réserve de ne pas porter atteinte à un principe inhérent à
l'identité constitutionnelle de la France.
● Le Conseil constitutionnel accepte de contrôler la constitutionnalité de la loi de
transposition au regard des objectifs de la loi de transposition et de vérifier qu'elle est
bien compatible avec les objectifs sous réserve de ne pas porter atteinte à un
principe inhérent à l'identité constitutionnelle de la France.
Une décision QPC, c'est une loi qui est appliquée et dont on excipe
l'inconstitutionnalité.
Les compagnies aériennes, notamment la compagnie Air France contestait un article
du Ceseda (code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile) dont l'article L
213-4 qui impose aux compagnies de transport aérien de ramener une personne étrangère
qui se voient opposer un refus d'entrer sur le territoire.
La situation est la suivante: il y a un étranger qui débarque en avion et le la police
des frontières lui oppose un refus d'entrée sur le territoire. Les compagnies aériennes, en
vertu de l'article L 213-4 sont tenus de ramener à leurs frais ces personnes d'où elles
viennent, c'est-à -dire, soit soit dans le pays d'où elles viennent.
Les compagnies aériennes considèrent que, ce faisant, on leur demande d'exercer
une prérogative de police. On leur demande en quelque sorte de se substituer à la police
des frontières à leurs frais. Et elles estiment que c'est contraire à la déclaration des droits de
l'homme et du citoyen au terme des Article 12 et Article 13.
➢ L'article 12 concerne consacré l'existence de la force publique
➢ et l'article 13 précise que l'entretien de la force publique est à la charge de la
collectivité.
Et le raisonnement de la compagnie Air France, c'est de dire que :
1- Au nom de l'article 12, on ne peut pas déléguer une compétence de police à une
entreprise privée.
2- la charge qui lui incombe est une charge excessive et qui ne lui revient pas
puisqu'elle revient à la collectivité. C'est un principe du droit public français selon lequel la
compétence de police ne se délègue pas.
On ne peut pas contracter, en matière de police, c'est à dire que le maire chargé de la police
municipale sur le territoire de sa commune ne peut pas engager une société privée et
conclure un contrat avec lequel, pour que cette société assuré le maintien de l'ordre et la
protection des administrés.
Donc cette obligation qui incombe aux compagnies aériennes de ramener les
étrangers à qui on opposé un refus d'entrée sur le territoire. C'est une obligation qui trouvé
son fondement dans le droit de l'Union européenne.Ainsi, la question de savoir si c'est
contraire, ça revient à contrôler que le droit de l'Union est contraire à la déclaration des
droits de l'homme et du citoyen.
Mais la seule chose qu'il accepte de vérifier, c'est si la loi ne serait pas contraire à un
principe inhérent à l'identité constitutionnelle de la France. Donc ça revient quand même
indirectement à vérifier que la directive n'est pas contraire à un principe inhérent à l'identité
constitutionnelle de la France. Alors le Conseil constitutionnel dira j'écarte la directive, et je
me situe par rapport à une loi. Néanmoins, ça revient à vérifier que cette directive n'est pas
contraire à un principe inhérent à l'identité constitutionnelle de la France.
Pourquoi ? Parce qu'il a estimé qu’en l'espèce, il n'y avait pas eu délégation des
compétences de police alors même qu'il s'agit d'une police administrative spéciale.
D'ailleurs, la police aux frontières, c'est de la police spéciale. telle se présente la première
observation.
● observation 2 : le Conseil explique que la décision de mettre en œuvre le
réacheminement d'une personne non admise sur le territoire français relève de la
compétence exclusive des autorités chargées du contrôle des personnes à la
frontière. Donc ça relevait à plusieurs frontières et la police de la frontière ne
demande pas à la compagnie aérienne d'opposer un refus d'entrer sur le territoire.
En revanche, s’il apparaît que le principe invoqué est un principe inhérent à l’identité
constitutionnel de la France alors il accepte de contrôler la constitutionnalité de la loi de
transposition par rapport à ce principe inhérent. Ce qui revient à contrôler la
constitutionnalité de cette directive et donc à confirmer la suprématie de la constitution sur la
directive.
Donc premièrement, il faut que les dispositions soient précises et inconditionnelles (la
disposition contestée). Ensuite, il faut qu'il y ait un moyen d'inconstitutionnalité qui soit
soulevée, ce qui implique que soit invoquée la méconnaissance d'une règle d'un principe de
valeur constitutionnelle.
Mais il vérifiera que les actes de droit français sont compatibles avec les principes et
les règles européennes. Et s'il a un doute sur l'interprétation de ces principes européens, il
est obligé de saisir la Cour de justice par la voie du recours préjudiciable. Et s'il n'y a pas
d'équivalent en droit européen, il va contrôler la constitutionnalité de l'acte de droit français.
Ce qui revient puisque l'acte ne fait que reprendre le contenu d'acte de droit européen
dérivé, ce qui revient indirectement tout de même, à contrôler la constitutionnalité de ces
textes.
Il doit également vérifier aussi que le droit français n'a pas déjà transposé ces
éléments. Ce qui est intéressant, c'est que le ministre des armées et de la défense, soutient
que là directive ne s'applique pas car l'application de la transposition de la directive aux
gendarmes serait contraire aux exigences constitutionnelles de nécessaire libre disposition
de la force armée et de sauvegarde des intérêts fondamentaux de la nation, qui serait donc
un nouveau principe inhérent à l'identité constitutionnelle de la France.
En gros, au regard de la libre disposition de la force armée, il est possible d’imposer
plus de 48H de travail hebdomadaires à un gendarme.
Le point de convergence se traduit par le fait que le Conseil d'État reprend en
modernisant, quinze ans plus-tard, la rédaction de la jurisprudence Arcelor.
Donc au considérant 8, il est rappelé l'obligation de transposer les directives et d'adapter le
droit à terme au règlement européen ( vu au paragraphe 1).
l’obligation de ne pas laisser appliquer une disposition qui serait contraire au droit de
l'Union. Ce considérant 8 est très important parce qu' il synthétise les rapport aux effets
directs, aux effets juridiques du droit de l'Union et des directives. Mais dans ce cas
d'espèce, il englobe à la fois les directives et les règlements, donc c'est important.
Il appartient dès lors au juge administratif s’il y a lieu de retenir de l’interprétation que la cour
de justice a donné des directives résultant du droit de l’union la lecture la plus conforme aux
exigences constitutionnel.
Donc la, le juge nous dit bien qu’il va interpréter le droit de l’union par rapport aux exigences
constitutionnelles et par rapport aux principes inhérents à l’identité constitutionnel de la
France. Il considère par sa solution que la constitution prime sur le droit de l’union
européenne, ce qui est tout à fait contestable
Et là, dans le cas où l'application d’une directive est interprétée par une cour de
justice et aurait pour effet de priver la garantie effective d’une de ces exigences
constitutionnelles ne bénéficierait pas un en droit de l'Union de protection équivalente, le
juge administratif saisi d’un moyen dans ce sens pourrait l'écarter dans la mesure où le
respect de la constitution l‘exige.
Le CE souligne qu'il peut être saisi par le défendeur d'un moyen dans l'hypothèse où l'acte
est pris en application d'une règle de droit national contraire au droit de l'Union, mais qui
pourrait être conforme à une norme constitutionnelle.
Alors qu’est ce qui se passe ?
L'hypothèse, c'est qu'on a une norme française qui est contraire au droit européen
mais qui pourrait être conforme à une norme constitutionnelle française. A ce propos, le
Conseil d'État dit, je commence par rechercher s'il y a pas un principe équivalent.
Il appartient au juge administratif de recherche un principe général du droit de
l'Union, qui, eu égard à sa portée qui est interprétée en l'état actuel, garantit l'effectivité de
ce principe.
Si à l'inverse, une telle disposition un tel principe général de l’union européenne
n'existe pas ou que la portée qui lui a collé dans l'ordre juridique européen n'est pas
équivalente à celui de la constitution, il revient au juge administratif d’examiner si en écartant
la règle de droit national au motif de sa contrariété avec le droit de l'Union, il priverait de sa
garantie effective l'exigence constitutionnelle.
Il est donc possible d'écarter le droit de l’union au nom d’exigence
constitutionnelle.
En l'espèce, il estime que la libre disposition des forces armées n’a pas d’équivalent
en droit de l’union. Il va par la même signifier que la libre disposition de la force armée
implique que soit assurée la disponibilité en tout temps et en tous lieux des forces armées.
Il va rechercher ici au considérant 14, s'il y a un équivalent au droit de l'Union. Il va
dire que non.
Aux considérants 16, les exigences constitutionnelles mentionnées au point 13, Il
ne les trouve pas dans le droit de l'Union. Par conséquent, il n’y a pas de protection
équivalente à celle que garantie la constitution
Ainsi, en l'espèce, il va d’abord rechercher si les requérants rentrent très bien dans le champ
d'application de la directive. Ensuite, il va vérifier s’il est possible d'écarter la directive au
nom de l'exigence au nom du principe de libre disposition de la force armée.
Hypothèse 1 :
Pourquoi est-ce que le contrôle de la conventionnalité des actes administratifs
par le juge administratif date de 1946 ?
l'arrêt Belgacem porte également sur une décision qui concerne la police des
étrangers. Dans cet arrêt, il y a un arrêté d'expulsion qui est pris à l'encontre d'un étranger
qui est sur le territoire français et qui va le contester.
Et pour la première fois, le Conseil d'État accepta de contrôler la conventionnalité
de cet arrêté au regard de l'article 8 de la Convention européenne des droits de
l'homme qui garantit le droit au respect de la vie privée et en matière de droit des étrangers.
La Cour européenne considère que les mesures prises à l'encontre des étrangers dans le
cadre de la police des étrangers ne doivent pas porter atteinte au droit de mener une vie
familiale normale.
Monsieur Belgacem va invoquer la méconnaissance de ce droit en démontrant
qu' il vit en France depuis très longtemps, qu'il y a fondé une famille. Et si les liens sont
effectués, sont effectifs, alors il est possible de faire annuler l'arrêté d'expulsion comme étant
disproportionné par rapport au droit à mener une vie familiale normale, c'est le contrôle de
légalité des mesures de police( 3e partie du cours).
Le contrôle de la conventionnalité des mesures de police prises par les autorités de police
des étrangers, les décisions de reconduite à la frontière ne doivent pas être
disproportionnées par rapport au droit à mener une vie familiale normale. Mais après, tout
dépend des raisons pour lesquelles la personne a fait l'objet d'un arrêté de reconduite…
Pour que le contrôle de conventionnalité soit opérant, encore faut-il que la norme soit
applicable et soit dotée d'un effet direct. Ce qui est intéressant, c’est que le juge administratif
n'hésitera pas à contrôler le respect du droit international écrit et coutumier.
Dans cet arrêt, il y a une décision de l'administration française qui ordonne la destruction
d'un navire en haute mer. Le navire se situe au-delà des eaux territoriales françaises.
Dès lors, le juge se reconnaît compétent pour contrôler la légalité de cette décision
au regard des principes généraux du droit international.
Ainsi, la mesure était justifiée parce qu'il s'agissait d'un navire qui avait été abandonné et qui
contenait quelque 200 tonnes d'explosifs et de dynamite et donc la question était de savoir si
au regard du droit international, c'était contraire ou pas au principe du droit international.
Et en l'espèce, le Conseil d'État considère que l'État français n'a pas commis de faute au
regard de ces règles. Donc y a pas de difficulté majeure quand un acte administratif entre
dans le chemin d'une norme internationale et procède de cette norme internationale où doit
respecter cette norme internationale. Le juge va sanctionner sans difficulté, sans état d'âme,
la méconnaissance de cette norme internationale.
Hypothèse 2 : Les choses ont été un petit peu plus compliquées dans cette 2nde hypothèse
où on a un acte administratif pris en application d'une loi qui serait éventuellement
contraire à une norme internationale.
Après quelque temps de résistance, le Conseil d'État a fini par accepter de contrôler
la conventionnalité des lois.
Il faut savoir qu’au départ, dans cette fameuse jurisprudence dite des semoules, le
Conseil d'État à refuser en 1968 de contrôler la conventionnalité des lois, selon un petit peu
les mêmes arguments que pour le contrôle de la constitutionnalité des lois.
Petite précision, le visa des décisions du juge administratif comporte les principes qui
justifient la décision. Or quand il y a un texte dans un visa d'un arrêt, cela signifie que l'arrêt
est un arrêt de cassation.
Ici, il y a l'article 55 de la Constitution qui permet d'apporter un fondement général au
contrôle de conventionnalité des lois.
2e remarque importante : il s'agit d'un contrôle d'un type particulier. Ce n'est pas un
contrôle de conformité, mais un contrôle de compatibilité.
● Le contrôle de la conformité consiste à vérifier si deux normes voire deux actes
produisent des effets juridiques, savoir si celui qui est en dessous respecte celui
qui est au-dessus.
Alors si j'exige un contrôle de conformité, il faut que ce soit en respect parfait et conforme.
Parce que la Cour européenne des droits de l'homme, qui est garante du droit à être
jugé selon les règles du procès équitable, article 6 paragraphe 1 de la convention, cette
pratique était considérée comme une ingérence du pouvoir exécutif dans le fonctionnement
de la justice. C’est l'arrêt Gisti qui a procédé à ce revirement et la France a été condamnée
antérieurement dans un arrêt dommartin de 1994. Mais là, c'est un arrêt de la CEDH
(Dommartin contre France 1994), condamnation de la France en raison de cette pratique du
renvoi préjudiciel.
Cela avait déjà été indiqué dans le cadre de la clause de réciprocité et du revirement
de prudence avec l'arrêt Cheriet-Benseghir.
Dans la même veine, la Cour européenne des droits de l'homme, elle, a
condamné la France pour la pratique du renvoi préjudiciel, en considérant que c'était une
ingérence du pouvoir exécutif dans le fonctionnement de la justice. Ce qui est contraire au
principe de la séparation des pouvoirs et au droit à un procès équitable.
l'essentiel des sources du droit administratif tient dans des lois et des règlements.
Au 2nd semestre, les différentes catégories d'actes administratifs unilatéraux seront étudiés
et il s’agira aussi de distinguer les actes réglementaires des actes individuels. À ce stade, il
est essentiel de retenir qu'un acte réglementaire, c'est un acte de portée générale et
impersonnel, donc un acte qui ne vise pas une personne déterminée. Autrement dit, le
destinataire de la norme, n'est pas nommément désigné dans l'acte.
● Formellement, la loi est l'acte voté par le Parlement, alors que le règlement est dicté
par une autorité administrative qui est rattachée plus ou moins directement au
pouvoir exécutif.
Les domaines respectifs de la loi et du règlement ont été fixés par la Constitution du
4 octobre 1958 (les articles 34 et 37 de la Constitution). Voir cours de L1
les ordonnances de l'article 38.
La Constitution 1958 veut mettre fin au dogme de la suprématie de la loi qui avait
déjà été un peu entamée sous la 4e République. Et dans une entreprise de rationalisation
du parlementarisme, il a aidé, décidé d'une part, de confier au gouvernement des pouvoirs
pour éviter un blocage du Parlement.
Et nous sommes en plein dedans avec la mise en œuvre de l'article 49, alinéa 3 de la
constitution de 58.
Cela signifie qu'en principe, une norme générale et impersonnelle relève du règlement, sauf
si la matière est une de celles visées par l'article 34 de la constitution.
Toutefois, cette interprétation libérale n'a pas été respectée dans la pratique de la
Ve République. Donc effectivement, c'est le pouvoir réglementaire qui dispose d'une
compétence de principe et le pouvoir législatif d'une compétence d'attribution.
Mais cette interprétation, enfin, cette cette lecture littérale, n'a jamais été
véritablement respectée.
En même temps, l'article 34 est très vague.
Enfin, il reconnaît un large champ d'intervention pour le pouvoir législatif puisque la
loi fixe les règles concernant les droits
civiques………………………………………………………………
Alors encore une fois, le pouvoir réglementaire intervient en dehors de toute loi, mais
évidemment, le règlement autonome reste soumis aux normes internationales et
constitutionnelles. C'est cela un règlement autonome.
Mais à côté du pouvoir réglementaire autonome, Il existe également un pouvoir
réglementaire d'exécution des lois. Et celui-là, il est à l'article 21 de la Constitution.
En définitive, il n’y a pas que l'article 34 qui fixe les bornes d'intervention du
législateur.
Au-delà des textes, le conseil constitutionnel à fait une interprétation très extensive
de l'article 34. Et combien même par 34 indique que la loi fixe les règles ou les principes
fondamentaux.A laissé le dictateur faire quand il s'est agi.Donner beaucoup de précision.
Et donc en pratique, le législateur s'est senti très libre de régler dans les moindres
détails tout domaine évoqué à l'article 34.
32, 51 MIN
Il faut aussi souligner que le conseil constitutionnel peut être amené à trancher si le
désaccord persiste.
● Le deuxième moyen de la procédure consacrée par l'article 37 alinéa 2 autorisé le
gouvernement à intervenir de la loi et à modifier une loi parce que cette loi est
intervenue dans une matière réglementaire.
Vu que l’acte ne relève pas d’une matière de la loi mais réglementaire, le gouvernement va
se dire qu’il n’a pas besoin d'une procédure législative pour modifier ce texte et va le faire.
Pour pouvoir le faire lui-même, il va saisir le Conseil constitutionnel d'une demande
delegalisation, c'est-à-dire qu'il va demander au Conseil constitutionnel de
reconnaître que la loi a une valeur réglementaire qui peut être modifiée par décret.
Aujourd'hui, il existe un code qui précise les règles du procès administratif et le code
de justice administrative. Ce code de justice administrative a été adopté en 2000 et contient
en préambule une dizaine d'articles qui rappellent les principes fondamentaux applicables
au procès administratif. Et dans ces principes fondamentaux, il rappelle le rôle de
l'institution, du commissaire du gouvernement qui était un membre de la juridiction qui au
moment de l'audience publique prononce des conclusions et indique en toute indépendance,
comment il entend régler le litige. Il évoque publiquement une position juridique.
Ainsi, on n'a pas besoin en principe de loi pour fixer les règles de procédure devant
les juridictions pour la procédure civile, procédure administrative contentieuse. Le Conseil
constitutionnel a indiqué au gouvernement qu'il pouvait modifier l'appellation et celle-ci a été
modifiée par un décret de janvier 2009.
sur légifrance, option code de justice administrative, dans le titre préliminaire,
l’article L 7 :
Un membre de la juridiction, chargé des fonctions de rapporteur public, expose
publiquement, et en toute indépendance, son opinion sur les questions que présentent à juger
les requêtes et sur les solutions qu'elles appellent (Version en vigueur depuis le 01 février 2009)
Juste au-dessus de ce texte, il est mentionné que ce texte a été modifié par Décret
n°2009-14 du 7 janvier 2009 - art 1.
Si là, par exemple, le législateur est intervenu pour fixer, pour définir le rôle du commissaire
du gouvernement, est ce que cette disposition législative, est-ce que cet article L 7 du
code de justice administrative n'était pas contraire à la Constitution ? Puisqu’il a violé
l'interprétation combinée des articles 34 et 37 de la constitution ????????
la question qui se pose, c'est, est-ce que le fait d'intervenir dans le domaine réglementaire
ne rendrait pas la loi inconstitutionnelle ? oui ça pourrait.
Sauf que jamais le Conseil constitutionnel n'a accepté de sanctionner une loi qui était
intervenue en matière réglementaire. Donc intellectuellement, la loi est dans ce sens
inconstitutionnelle. Mais en pratique, jamais, le Conseil constitutionnel au titre du
contrôle de constitutionnalité des lois par voie d'action au titre du contrôle de
constitutionnalité des lois, par la voie de l'article 61 de la Constitution.
Jamais il a déclaré, selon une jurisprudence constante qu’une disposition
réglementaire contenue dans une loi n'est pas pour autant frappé d’inconstitutionnalité
Ainsi à partir du moment où le gouvernement n'a pas utilisé ces procédures ou que le
Parlement n'a pas joué son rôle, le CC estime qu'il ne lui appartient pas de censurer une loi
qui contient des dispositions. Autrement, cela ne relève pas de l'office du juge constitutionnel
dans l'exercice du contrôle de constitutionnalité des lois.
Dès lors que dans la décision 512 DC, le CC indique qu'il y a un certain nombre de
dispositions dans cette loi qui ont une valeur réglementaire, cela ne les attache pas ipso
facto d'inconstitutionnalité puisqu’il met en œuvre le raisonnement expliqué plus haut.
En revanche, c'est un signal qu'il envoie au pouvoir réglementaire et que le pouvoir
réglementaire pourra ultérieurement, en visant cette décision, modifier cette loi par voie
réglementaire.
● hypothèse 2 : Est-ce qu’un règlement qui intervient dans la domaine de la loi, est
illégal? Oui
L'article 38 a été adopté pour mettre fin à une pratique sinon à des pratiques
excessives des IIIe et IVe républiques avec la pratique des décrets-lois. donc on a voulu
encadrer cette possibilité que le gouvernement a d'intervenir dans le domaine de la loi.
A cet effet, il y une loi d’habilitation qui est adoptée par le Parlement.
Cette loi d'habilitation contient un certain nombre d'éléments obligatoires pour que la
procédure soit respectée.
➢ Tout d'abord, elle fixe le champ d’intervention du gouvernement
➢ Elle fixe la durée d’habilitation qui dure en moyenne entre quelques mois, un
an et demi et deux ans maximum.
➢ Ensuite, elle fixe un second délai qui est la date limite pour qu’un projet de loi
portant ratification soit déposé devant le parlement.
➢ Ensuite, une fois que la loi d’habilitation est votée, le gouvernement dispose à
ce moment d’une période d'un an pour adopter des ordonnances qui seront
évidemment délibérées et prises en Conseil des ministres après avis du
Conseil d'État avant d'être signées par le président de la république.
Ces ordonnances rentreront en vigueur selon les mêmes modalités qu'un texte
réglementaire après leur publication au journal officiel.
Remarque : le président de la République peut ne pas signer les ordonnances (pas
une obligation). C'est ce qui s'est passé au cours de la première cohabitation au cours de
laquelle, François Mitterrand avait refusé de signer les ordonnances de privatisation de
grandes entreprises nationales.
Est-ce que la pratique des ordonnances est une pratique courante ou pas ?
Il ressort de ce constat que le système juridique est inondé de texte et ce qui justifie le
recours aux ordonnances, c'est d’abord, l'encombrement du Parlement.
En outre, cette pratique s’explique par le fait que le législateur s'est lancé dans une
entreprise de codification des branches du droit et que la plupart des codes ont été adoptés
à partir des années 2000, ont été adoptées par la procédures de l'article 38 parce que cela
court-circuite le débat parlementaire puisque la procédure parlementaire est jugé un peu
trop lourde pour adopter des codes à droit constant, c'est à dire sans modification des règles
de fond.
l'expérience a été tenté avec le code général des collectivités territoriales. Il y a eu une
centaines d'amendements qui ont été déposés, et qui ont un petit peu obstrué le débat
parlementaire. Du coup, le législateur a été que les codes, c'est de la matière technique.
Alors pour y faire face, la solution a été d’adopter par voie d'ordonnance. C'est comme si la
réforme du code civil s'est faite de façon anti-démocratique (absence de débat alors que
c’est une réforme et pas une codification).
on a effectivement des lois extrêmement, des textes extrêmement longs et extrêmement
techniques ce qui aggrave la complexité du droit et du coup on arrête pas de voter les lois
de simplification du droit.
Recommandation : aller sur le site du parlement européen pour voir la structure d’une
directive européenne : ce sont des dispositions très techniques et il n’est pas rare qu'une
directive soit transposée par ordonnance
Entre 2002 et 2004, il y a eu vingt-et-une lois d'habilitation en 12 ans et depuis 2004. Cette
tendance persiste au-delà de la question de la simple codification.
Revenons à l'analyse juridique qui n'est pas simple et le statut de ces ordonnances.
Il y a certes une habilitation mais c'est le pouvoir réglementaire qui est l'auteur de
l’ordonnance. Par conséquent, l'ordonnance a bien une valeur réglementaire mais pas
éternellement.
En effet, l'ordonnance a une valeur réglementaire jusqu'à ce qu'elle soit ratifiée par le
Parlement
“Le texte constitutionnel indique que l'ordonnance devient caduc si un projet de loi
n’est pas déposé avant le terme fixé par la loi d'habilitation”. Il faut retenir noter que c'est
le dépôt sur le bureau de l'Assemblée nationale ou du Sénat, mais c'est pas la
ratification qui doit avoir lieu avant l'expiration de ce délai.
Une fois que l'ordonnance est adoptée, le gouvernement doit déposer sur le bureau
de l'Assemblée nationale du Sénat un projet de loi de ratification et le dépôt de ce projet de
loi suffit à remplir la condition fixée par les textes constitutionnels.
Le Conseil constitutionnel affirme, dans le considérant 11, que les dispositions que les
dispositions d'une ordonnance acquièrent valeur législative à compter de leur habilitation.
Mais elles doivent être regardées dès l'expiration du délai d’habilitation comme des
dispositions législatives.
Donc le raisonnement du Conseil constitutionnel est simple, à partir du moment où
le CE ne peut plus modifier une ordonnance après l'expiration du délai d'habilitation, cela
suppose que l'ordonnance à valeur de loi. Donc implicitement, pour le Conseil
constitutionnel après le délai d'habilitation, on peut plus attaquer une ordonnance devant le
juge administratif, mais le juge administratif a dit l'inverse.
Toutefois, le Conseil d'État n'est pas d'accord et va indiquer que les ordonnances
ont une valeur réglementaire jusqu'à ce qu'elles soient ratifiées.
En effet, le Conseil d'État, a répliqué dans cet arrêt d'Assemblée du 16 décembre 2020
Fédération CFDT des finances et autres le Conseil.
Attention!!!!: cela ne concerne que les dispositions de l'ordonnance qui entrent dans le
domaine de la loi parce qu'il va y avoir des dispositions dans l'ordonnance qui relèvent plutôt
du règlement.
Mais l'ordonnance peut toujours être contrôlée par le Conseil d'État. Toutefois,
comme c'est de la matière législative, sont contrôle est extrêmement limité puisqu’il sera
juste amené à contrôler ici, si la procédure a été respectée sans toutefois s'aventurer sur le
bien-fondé des dispositions car c'est un contrôle qui n'est pas du tout de même nature que
le contrôle qu'il exerce sur les décrets réglementaires.
Il n'y a pas de loi au-dessus normalement puisque seule la loi, régulièrement promulguée,
publiée et contenant des dispositions normatives a une valeur supérieure au règlement.
De plus, la loi peut désormais faire l'objet d'un contrôle de conventionnalité et d'un contrôle
de constitutionnalité.
Dans cette décision, il est indiqué que : L'objectif de l'école est la réussite de tous les
élèves. Compte tenu de la diversité des élèves, l'école doit reconnaître et promouvoir toutes
les formes d'intelligence pour leur permettre de valoriser leurs talents.
Dans l'espèce, on voit une proclamation, mais on ne voit pas très bien concrètement,
où est la prescription.
Donc, le Conseil constitutionnel, pendant un temps, a censuré les dispositions
législatives sans portées normatives au nom du contrôle de la qualité de la loi, et au nom
du principe de l'objectif de valeur constitutionnelle d'intelligibilité et d'accessibilité de
la loi.
l'objectif de valeur constitutionnelle, d'intelligibilité et d'accessibilité de la loi a été
dégagé en 1999 par le Conseil constitutionnel, justement à propos de cette politique de
codification des branches du droit du contrôles des lois d'habilitation pour pouvoir adopter un
certain nombre de codes dans ces fameuses lois, dites de simplification du droit qui
contiennent beaucoup d'articles d'habilitation.
À la suite de cela, le Conseil constitutionnel à censuré les neutrons législatifs, mais cette
jurisprudence n’est pas très stable et elle est revenue en arrière par la suite.
Les plaideurs essaient souvent d'obtenir la censure de dispositions législatives qui ne serait
pas suffisamment précise ou trop floue. Mais cela ne marche pas très bien et on se rend
compte que c'est un moyen d'inconstitutionnalité très efficace.
B. L’encadrement du pouvoir réglementaire
Il est très important de savoir qui a une compétence de principe et qui a une compétence
d'attribution, c'est vraiment fondamental.
Dès lors qu'il a écrit, sous réserve des dispositions de l'article 13, il exerce le pouvoir
réglementaire. On voit bien que le président de la République a une compétence
d'attribution : il signe les ordonnances et les décrets délibérés en Conseil des ministres, ce
qui veut dire qu' il ne peut pas prendre un autre texte en dehors du Conseil des ministres.
Par conséquent, les textes qui passent par le Conseil des ministres, il ne peut pas les signer.
Ainsi, le Président de la République est compétent uniquement pour adopter les textes
réglementaires qui passent devant le Conseil des ministres.
Mais en pratique, la plupart des règlements ne passent pas par le Conseil des
ministres.
Et en tout état de cause, on voit bien que là il y a une compétence qui est limitativement
énumérée. Alors que l'article 21 confère au Premier ministre le pouvoir réglementaire sous
réserve des dispositions de l'article 13. Donc sauf.penser de la compétence du président de
la république il est compétent donc ça veut
La jurisprudence administrative à considéré que les décrets du président qui n'avaient pas
été adoptés en Conseil des ministres étaient en réalité des décrets du Premier ministre.
Donc le conseil a dit à l'époque au général De Gaulle que ses décrets ne sont pas de lui
mais du PM de l'époque puisque les décrets adoptés en Conseil des ministres doivent être
signés par les ministres responsables. Le PR est irresponsable et que les décrets du PM
doivent être contresignés par ministre chargé de leur exécution.
C’est ce qui ressort de l'article 22 de C° : Les actes du Premier ministre sont
contresignés, le cas échéant, par les ministres chargés de leur exécution.
Article 19 de la C° : Les actes du Président de la République autres que ceux prévus aux
articles 8 (1er alinéa), 11, 12, 16, 18, 54, 56 et 61 sont contresignés par le Premier ministre
et, le cas échéant, par les ministres responsables.
Il ressort de cet article que tous les décrets présidentiels, a noté, en dehors du Conseil des
ministres, revenait juridiquement au Premier ministre. C'est le sens de l'arrêt Sicard, rendu
par l'assemblée du contentieux le 27 avril 1962.
Alors on peut se poser la question de savoir, comment est-ce qu'on justifie le passage en
conseil des ministres puisque c’est une compétence d’attribution?
il n’y a pas beaucoup de règles qui indiquent qu'un texte doit être adopté en conseil
des ministres
Concrètement, cela signifie que le garde des sceaux(exemple) peut prendre des actes
tendant à l'achat de matelas résistant au feu pour les prisonniers et imposer à
l'administration pénitentiaire ces actes.
Et ses actes ne pourront pas être sanctionnés pour incompétence car il agit en tant
que chef de services en charge de l'organisation et le fonctionnement des établissements
pénitentiaire.
NB : ce pouvoir ne peut être qu'exercé qu'à l'égard des personnes soumises à ses ordres,
des personnes qui sont de son service et qui lui sont subordonnés hiérarchiquement.
Il faut aussi souligner que comme les ministres chargés de service d'intérêt public, le
PM bénéficie de ce pouvoir réglementaire autonome pour éditer des règlements de police
sur tout le territoire.
C'est le sens de la jurisprudence Labonne( CE, août 1919 Labonne) qui porte sur le
maintien d’un pouvoir réglementaire autonome de police entre les mains du premier
ministre.
C'est d'ailleurs en raison de ce fait qu'il a été demandé à Édouard Philippe de prendre un
règlement de police nationale lors du covid.
Cela signifie que si l'état d'urgence n'avait pas été déclaré, le PM dispose de moyens
juridiques destinés à protéger l'ensemble de la population.
Dans les conditions prévues par la loi, ces collectivités s'administrent librement par
des conseils élus et disposent d'un pouvoir réglementaire pour l'exercice de leurs
compétences.
Il faut savoir que toutes les autorités administratives sont dotés d'un pouvoir
réglementaire quand, elles sont chargées de l'organisation d'un service public.
Tout ce qui est en rapport avec l'organisation d'un service public est de nature
réglementaire.
De ce fait, toute personne qui est chargée d'un service public dispose du pouvoir
réglementaire donc du pouvoir d'édicter des règlements, ce même si, c'est une personne
privée chargé de service public à qui a été délégué un service public.
Remarque : quand on est en présence d'un acte dont les dispositions ne nommés pas des
individus donne, cet acte s'avère en générale être de nature réglementaire.
Il y a des actes qui ne sont ni des actes réglementaires, ni des actes particuliers. Ces actes
s'inscrivent dans un cadre technique et particulier comme l'urbanisme.
Dans les projets d'aménagement par exemple, il y a la présence de plusieurs actes
mais il n' y a ni des actes réglementaires, ni des actes individuels parmi ces actes.
Quelles est l'autorité des actes réglementaires dans la hiérarchie des normes ?
Par ailleurs, à l'intérieur des actes réglementaires, il peut exister une hiérarchie des
normes réglementaires. Cette hiérarchie est fonction de l'auteur du règlement.
Par conséquent, un acte du PM à généralement une autorité supérieure à celle du ministre.
Est ce que le PM est le supérieur hiérarchique des ministres ? Est ce que les
Ministres ont des supérieurs hiérarchiques?
Les ministres n'ont pas juridiquement des supérieurs hiérarchiques. Donc le PM n'est pas le
supérieur hiérarchique des ministres.
Cependant, il a une supérieur de nature politique en raison de laquelle, les ministres
doivent respecter les actes édictés par me PM. Mais ce n'est pas parce qu'il est leur
supérieur hiérarchique.
Le PM peut adopter toutes sortes d'actes réglementaires dont le formalisme ne sera pas
forcément le même. Le PM peut édicter des décrets en conseil d'Etat, peut édicter des
décrets pris après avis du conseil d'Etat, peut édicter des décrets simples et même prendre
des arrêtés. A ce niveau, on peut observer une hiérarchie.
● Le décret pris en conseil d'Etat : n'est pas un décret pris par le CE mais un décret
pris obligatoirement après avis du CE.
● Le décret pris après avis du conseil d'Etat : c'est le PM qui décide qu'il va
soumettre son texte à l'avis du conseil d'Etat. Il faut noter que cette procédure d'avis
est facultative.
● Le décret simple : c'est le décret qui n'est pas pris après avis du conseil d'Etat.
C'est cette structuration qui prévaut qui génère cette hiérarchie formelle entre ces actes
réglementaires.
Un acte qui est pris après avis du conseil d'Etat pour qu'il soit modifié, il faudrait qu'il
soit pris après avis du CE.
La question du pouvoir créateur du juge administratif est la même que celle du juge
judiciaire et c'est la question de : la légitimité du pouvoir normatif pretorien.
Donc la légitimité du pouvoir créateur du juge résulte d'une interprétation combinée des
articles 4 et 5 du code civil si on s'en a une conception normativiste de l'interprétation.
Évidemment, son rôle est circonscrit au texte qu'il doit appliquer. Et ce pouvoir s'applique au
cas à interpréter. Mais la règle jurisprudentielle est intrinsèquement rétroactive ce qui pose
des problèmes au niveau de la sécurité juridique des normes( voir cours de l1).
Aujourd'hui, cette rétroactivité est contestée parce que la sécurité juridique se révèle
plus importante. A cet effet, le CE comme la Cour de cassation ont pris des dispositions
pour permettre que de nouvelles dispositions jurisprudentielles ne produisent pas
nécessairement un effet rétroactif.
Pour limiter les effets de la rétroactivité, le juge administratif à mis en place des
techniques comme la technique de l'arrêt de rejet.
Le CE vient de reconnaître dans cet arrêt du 20 septembre 2022, le droit de vivre dans un
environnement équilibré et respectueux de la santé est une liberté fondamentale au sens
d'un article du code de justice administratif qui concerne le référé de liberté.
Le référé liberté à été beaucoup utilisé pendant le covid pour demander au gouvernement
d'intervenir ou de revenir sur des mesures jugées trop liberticides.
Et la pour la 1ere fois, le CE et de nombreux tribunaux ont considéré que cette disposition
de la charte était beaucoup trop vague.
Ils estiment que cette disposition n'est pas une disposition créatrice de droits
subjectifs parce ce que c'est vague malgré sa valeur constitutionnelle.
La encore se pose la question de savoir, si sur le plan constitutionnel, c'est doté d'un effet
direct ou pas.
Sauf qu'en l'espèce, il va souligner qu'il n'y avait pas lieu de s'opposer au travaux.
Donc il a rejeté le recours tout en interprétant de manière constructive cette disposition
constitutionnelle.
Quand l'administration veut réaliser des travaux, elle est obligée de conclure un
marché public. Et pour conclure ce marché public, elle va savoir mettre en concurrence
plusieurs entreprises qui vont répondre à son appel et vont proposer leurs services, chiffrer
les travaux. C'est après cela que l'administration va choisir l'offre la plus intéressante en
fonction des critères qu'elle a dégagés.
Généralement, le premier critère, c'est le coût de la prestation.
Ensuite, elle conclut le marché.
Et il ne pouvait pas dire par exemple au juge que le marché qui a été conclu n'est
pas légal parce que l'administration n'a pas respecté les règles de transparence et de mise
en concurrence à partir du moment où le marché a été conclu.
Pour la première fois, dans cet arrêt, le CE va dire que si les tiers évincés dans une
procédure d'appel d'offre peuvent attaquer le contrat.
On assisté ainsi à la création par le juge d'une nouvelle loi de recours.
Toutefois, le CE indique dans ledit arrêt que cette nouvelle voie de recours ne sera
ouverte que pour les contrats conclus à partir du 1er septembre 2007.
Tel se présente l'effet non rétroactif.