Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
On parle des différentes catégories de règles de droit se distinguant selon leurs auteurs, leur
procédure d’élaboration et les liens hiérarchique. Selon la tradition positiviste, on réduit le champs
du droit aux règles formelles. Et faire en sorte que le droit ne soit pas réduit à une science. On évite
donc que le droit soit composé de sources matérielles.
On va distinguer les sources selon leur rang hiérarchique. Les différentes règles sont réparties au
sein d’une pyramide. S’assurer que toutes les normes soient conformes.
Selon la conception libérale, l’individu est perçu comme un individu isolé ≠ la conception socialo-
communiste met en avant l’idée que l’individu fait partie d’une communauté, cela suppose un
investissement financier de l’État.
En plus de ces textes, il existe les PFRLR. Le but à l’époque était de rompre avec le régime de
Vichy. Le CC° a considérer que la liberté d’association est un PFRLR par le doc. 2. Le CE a
considérer qu’il pouvait identifier de tel principe avec l’arrêt Koné.
La Charte de l’environnement. Dans un arrêt de 2008, le CC° a considérer que l’ensemble des
normes ont valeur constitutionnelle. Doc 5.
Les principes et objectifs à valeur constitutionnelle. Principe de continuité du service public par la
décision de 1968 Loi et radios.
Comment on contrôle le respect de ces normes ? Le contrôle de compatibilité est une innovation de
1958 et lié à une tradition libérale française. L’Administration est une menace notamment vis-à-vis
du Parlement autrefois. La loi était la garantie des droits et libertés. Cette sacralisation de la loi
faisait qu’on refusait que la loi soit soumise à un contrôle. La primauté est également assuré par le
juge administratif (DOC. 4). Le problème est que l’acte administratif peut être adopter en vertu
d’une loi. Dans ce cas le juge administratif perd son contrôle car il contrôlerait la loi et la séparation
des pouvoirs l’interdit (DOC 7).
Théorie de la loi-écran ≠ Théorie de l’écran transparent. CF. Quintin où le CE estime que la loi est
silencieuse quand elle ne précise pas le contenu des règles. CF. Pêche 2013 où l’écran est
transparent quand l’administration n’a pas tiré les conséquences nécessaires de la loi. Dans les deux
cas, l’administration a une certaine liberté d’action.
La grande majorité des sources administratifs sont des lois et des actes réglementaires. La
distinction entre ces deux normes se fait par la procédure d’élaboration et leur auteur. En 1958, le
constituant a défini les champs d’intervention, chaque pouvoir dispose de matières dans lesquelles il
peut agir de manière autonome. La loi est l’expression de la volonté générale or c’est plus
compliqué que cela avec notamment l’instabilité politique. Cela permet au pouvoir règlementaire
d’agir afin d’exiger la mise en pratique de son programme.
Art. 34. Art. 8.
Arrêt S. EKI
Les mécanismes permettant d’assurer ce respect. Art.41 intervient en cours de procédure législative.
37 al. 2 intervient ne fois que la procédure législative est terminée.
Ces mécanismes sont facultatives, c’est le Gouvernement qui choisi. Le CC° ne peut censurer une
loi contenant une norme réglementaire (CC°, blocage des prix). Aujourd’hui, ces deux mécanisme
n’ont plus vraiment d’utilité car il n’y a plus vraiment d’instabilité politique.
L’exception à la répartition. Article 38. Le gouvernement doit être habiliter par le Parlement
d’adopter une ordonnance par une loi d’habilitation. Le contenu de l’ordonnance est déterminé. La
durée de l’habilitation est limitée (3ou 6 mois en général). Les ordonnances doivent être délibérer
en Conseil des ministres et signé par le président de la Rép.
La loi elle-même prévoit un délai dans lequel le gouvernement doit déposer un projet de loi de
ratification. Si le délai expire, alors l’ordonnance sera caduque lorsque la loi d’habilitation expire
également. Depuis 2008, la ratification doit être express. Le vote du projet a pour but de modifier la
nature de l’ordonnance et ainsi les modalités de contrôle.
DOC 14. et 15
Le Conseil constitutionnel dans sa décision du 16 juillet 1971 annule pour la première fois une
disposition législative en décidant que la création des associations ne doit pas être soumise à une
autorisation administrative. Il se fonde pour cela sur le Préambule de la Constitution de 1958 et plus
exactement sur l'alinéa 1er du Préambule de la Constitution de 1946. Ainsi, il décide que la liberté
d'association, parce qu'elle constitue un principe fondamental reconnu par les lois de la République,
appartient au bloc de constitutionnalité. Le Conseil constitutionnel précise que le principe de la
liberté d'association est à la base des dispositions générales de la loi du 1 er juillet 1901 relative au
contrat d'association.
L’arrêt société Eky du 12 février 1960 rendu par le Conseil d’État est un arrêt essentiel en droit
administratif, car à travers cette décision, la Haute juridiction a reconnu une valeur constitutionnelle
au préambule de la Constitution de 1958.
Et pour cause, il ressort de « l’expression de la volonté générale » que la loi est restée pendant
longtemps la norme suprême et donc intouchable. Son contrôle par le juge était mal perçu puisqu’il
était inadmissible de soumettre l’expression du souverain « Peuple » à un quelconque contrôle,
aussi, indirect soit-il !
Il a ainsi fallu attendre la Constitution de 1958 pour qu’un contrôle de constitutionnalité des lois soit
initié. De ce fait, la Constitution a pris la place de la loi au sommet de la hiérarchie des normes qui
aura par voie de conséquence le devoir de se conformer à celle-ci.
Par cet arrêt société Eky, le Conseil d’État a reconnu la Déclaration des droits de l’homme et du
citoyen comme étant une norme à valeur constitutionnelle et par voie de conséquence, le Préambule
de la Constitution de 1958 en ce que ce dernier référence ladite Déclaration.
Il est vrai que ce n’était pas la première fois que la Haute juridiction administrative reconnaissait le
caractère de valeur juridique à cette Déclaration (CE, du 7 juin 1957, arrêt Condamine) ou au
préambule de la Constitution (CE, du 7 juillet 1950, l’arrêt Dehaene ; CE, du 26 juin 1959, Syndicat
général des ingénieurs-conseils). Toutefois, le Conseil d’État a innové en ce que ce dernier a annulé
une ordonnance sur le fondement de l’article 92 de la Constitution.
Ainsi, tout en confirmant sa jurisprudence antérieure relativement à la valeur juridique à accorder
au préambule constitutionnel, le Conseil d’État dans l’arrêt société Eky a reconnu aux deux textes
précités (à savoir la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 ainsi que le préambule
de la Constitution de 1958), une valeur constitutionnelle.
Par ailleurs plus tard, par une décision du 16 juillet de 1971 (Décision n° 71-44 DC du 16 juillet
1971), le Conseil de droit constitutionnel a jugé que le Préambule de la Constitution de 1958 avait
une valeur constitutionnelle. L’arrêt Commune d’Annecy du 3 octobre 2008 en constitue également
une illustration. En l’espèce, le Conseil d’État a considéré que la Charte de l’environnement avait
une valeur constitutionnelle, car le contenu est dans le préambule constitutionnel.
Enfin, il en ressort de l’arrêt société Eky que les normes constitutionnelles ont une équivalence et
qu’en cas de contradiction, la règle spéciale ou nouvelle doit l’emporter sur la règle générale ou
ancienne.
L’arrêt du 12 février 1960 confirmant la constitutionnalité du préambule constitutionnel a donc été
favorablement accueilli par la jurisprudence postérieure.
- Document 4 : CE Ass. 11 juillet 1956, Amicale des Annamites de Paris, Rec. p. 317
Par cette décision, le Conseil d’État juge qu’en vertu d'un principe fondamental reconnu par les lois
de la République, l'extradition doit être refusée lorsqu'elle est demandée dans un but politique. Une
convention d'extradition qui ne mentionne pas expressément cette condition doit être interprétée
conformément à ce principe de valeur constitutionnelle.
Il juge donc que les stipulations de l'accord franco-malien doivent être interprétées conformément à
ce principe de valeur constitutionnelle et ne sauraient, par suite, limiter le pouvoir de l'État français
de refuser l'extradition au seul cas des infractions politiques. Le Conseil d’État estime cependant, en
l’espèce, que le but politique de la demande d’extradition n'est pas établi. A l’inverse, il a jugé (CE,
Section, 9 décembre 2016, M. A., n°s 394399, 400238, Rec.), que ce principe faisait obstacle, dans
les circonstances de l’affaire, à l’extradition d’un opposant au régime politique du Kazakhstan vers
la Russie.
En utilisant ce principe pour interpréter l’accord franco-malien, il a pris une position importante en
ce qui concerne les rapports entre la Constitution et les traités. L'interprétation d'une convention
internationale à la lumière d'un principe constitutionnel vient en effet tempérer la prééminence dont
jouissaient, en pratique, les traités sur la Constitution, du fait du refus du juge administratif ou
judiciaire de contrôler une éventuelle méconnaissance des dispositions de l’article 54 de la
Constitution par la loi autorisant la ratification d'un traité, qui lui interdit de sanctionner l'éventuelle
inconstitutionnalité du traité en cause.
L’arrêt Arrighi est une consécration de la théorie de la loi-écran. Plus précisément, on a constaté
qu’il existait un « écran » législatif qui était ici la loi du 28 février 1934. Cet écran faisait barrage
au contrôle de constitutionnalité par le Conseil d’État car il ne s’agissait pas d’un simple décret
mais d’un décret-loi.
Pour rappel, il existe deux sortes d’actes réglementaires :
• L’acte réglementaire autonome, qui n’a aucun fondement législatif.
• L’acte réglementaire d’application d’une disposition législative. Dans ce cas, les
règlements sont pris en application d’une loi et sont donc soumis à un contrôle de
constitutionnalité de la part du Conseil Constitutionnel.
Si ce règlement est pris en application d’une loi, le juge administratif ne peut opérer qu’un simple
contrôle de conformité de ce règlement par rapport à cette loi. Dans ce cas, conformément à la
Constitution, c’est au Conseil Constitutionnel d’opérer un contrôle de conformité d’une loi à la
constitution.
Dans ce cadre, le Conseil d’État a rappelé dans un arrêt du 5 janvier 2005, Deprez et Baillard que
« l’article 61 de la Constitution du 4 octobre 1958 a confié au Conseil constitutionnel le soin
d’apprécier la conformité d’une loi à la Constitution »
Il existe néanmoins quelques exceptions pour lesquelles l’écran législatif devient transparent.
Dans les cas suivants, le Conseil d’État pourra opérer un contrôle de constitutionnalité d’un
règlement malgré la présence d’une loi :
• Si l’acte réglementaire viole la constitution et ne se borne pas à tirer les conséquences
d’une loi (Conseil d’État, 17 mai 1991, Quintin),
• La révision ou l’adoption d’une nouvelle constitution entraîne un problème de
compatibilité (Conseil d’État, 3 octobre 2008, Commune d’Annecy)
Le 12 juillet 2013, le Conseil d’Etat s’est une nouvelle fois prononcé sur les conditions
d’application de la théorie de « la loi écran » et du contrôle de constitutionnalité d’un texte
réglementaire.
Le juge rappelle que « la méconnaissance du pp énoncé à l’article 3 ne peut être contesté devant le
JA en dehors de la procédure 61-1 C (puisque domaine de la loi). Mais il appartient au JA de
vérifier s les mesures prises pour l’application de loi (donc réglementaires), dans la mesure où elles
ne se bornent pas a en tirer les csqces nécessaires, n’ont pas elles-mêmes méconnus ce principe
(considérant 12) ». Le juge fait donc application de la théorie de l’écran-transparent : la loi devient
« transparente » dès lors que le décret sort de son champ ; si le décret « dépasse » la loi, le juge
administratif peut contrôler les dispositions qui ne sont pas directement tirées de la loi au regard de
la Constitution.
Pour le CE il ne ressort pas des pièces du dossier qu’en adoptant les mesures contestées, le pouvoir
réglementaire aurait méconnu les exigences découlant de l’art 3 de la charte, dès lorsqu’elles
participent à la protection de l’environnement par la prévention de l’extinction de l’anguille
européenne.
La loi et le règlement
- Document 12 : Cons. const., Décision n° 82-143 DC du 30 juillet 1982, Blocage des prix et des
revenus
Depuis 1958, les rapports entre les pouvoirs réglementaire et législatif font l'objet de controverses
juridiques passionnées. En effet, la Constitution de la Vème République marque une rupture avec le
régime précédent, dans lequel la loi n'avait aucune limite et une valeur juridique suprême, en dépit
du pouvoir réglementaire qui n'avait qu'une fonction d'application des textes de loi, tout en ne
connaissait dès lors aucune autonomie. Le Conseil constitutionnel, dont l'une des principales tâches,
dans l'esprit du constituant, devait être de contenir le Parlement dans le domaine de la loi, a fini par
accepter les interventions de la loi dans le domaine réglementaire, dont l'une des illustrations fût
dégagée par sa décision « Blocage des prix et des revenus » du 30 juillet 1982
le Conseil constitutionnel n’a pas systématiquement sanctionné les empiétements législatifs sur le
domaine réglementaire. Il a en effet considéré qu’une loi empiétant sur ce domaine n’était pas de ce
seul fait inconstitutionnelle dès lors que, pendant la discussion parlementaire, le Gouvernement
avait eu la faculté d’opposer l’irrecevabilité (décision 82-143 DC du 30 juillet 1982, "Blocage des
prix et salaires")
Les ordonnances
- Document 14 : Cons. const, Décision n°2020-851/852 QPC du 3 juil. 2020, M. Sofiane et autre
Par une décision n° 2020-851/852 QPC du 3 juillet 2020, le Conseil constitutionnel a rappelé qu’en
vertu du dernier alinéa de l’article 38 de la Constitution, à l’expiration du délai de l’habilitation fixé
par la loi, les dispositions d’une ordonnance prise sur son fondement ne peuvent plus être modifiées
que par la loi dans les matières qui sont du domaine législatif.
Il ajoute surtout que :
« 11. Si les dispositions d’une ordonnance acquièrent valeur législative à compter de sa signature
lorsqu’elles ont été ratifiées par le législateur, elles doivent être regardées, dès l’expiration du délai
de l’habilitation et dans les matières qui sont du domaine législatif, comme des dispositions
législatives au sens de l’article 61-1 de la Constitution. Leur conformité aux droits et libertés que la
Constitution garantit ne peut donc être contestée que par une question prioritaire de
constitutionnalité ».
A première lecture, le Conseil constitutionnel semble réaffirmer sa compétence pour connaitre des
ordonnances non ratifiées après l’expiration du délai d’habilitation, en opposition avec la décision
implicite du Conseil d’Etat.
Le Conseil constitutionnel prend cependant le soin de préciser que, si les dispositions d’une
ordonnance doivent être regardées dès l’expiration du délai de l’habilitation comme des dispositions
législatives, c’est leur conformité aux droits et libertés que la Constitution garantit qui ne peut être
contestée que par une question prioritaire de constitutionnalité (QPC).
Cette décision est à mettre en parallèle avec le commentaire précité accompagnant la décision du
Conseil constitutionnel du 28 mai 2020, lequel indique que le Conseil s’est reconnu compétent pour
contrôler, par la voie de la QPC, la conformité aux droits et libertés que la Constitution garantit des
dispositions d’une ordonnance non ratifiée, mais que « cette évolution ne remet naturellement pas
en cause les autres voies de recours permettant de contester ces dispositions, au regard d’autres
motifs que leur conformité aux droits et libertés constitutionnellement garantis » 2).
En conséquence, la compétence du Conseil constitutionnel serait circonscrite aux cas dans lesquels
sont invoqués des moyens relatifs aux droits et libertés. Dans un tel cas, le Conseil constitutionnel
doit être saisi par l’intermédiaire d’une QPC.
En dehors de ces cas, le Conseil d’État demeurerait compétent pour examiner les autres motifs
d’illégalités de ces ordonnances.
Par l’arrêt rendu le 16 décembre 2020 le Conseil d’État précise le régime contentieux des
ordonnances non ratifiées et confirme que le « crime du 28 mai » n’a vraiment pas eu lieu.
« Depuis le début de la Cinquième République, le Conseil d’État puis la Cour de Cassation et le
Conseil constitutionnel jugeaient que les ordonnances constituaient, avant leur ratification par le
Parlement, des actes administratifs que le Conseil d’État pouvait contrôler, y compris au regard de
la Constitution, comme il le fait pour tous les actes réglementaires émanant du Gouvernement »
Avec les décisions du 28 mai et du 03 juillet 2020, le Conseil constitutionnel a semblé remettre en
cause cette jurisprudence. Désormais, le juge constitutionnel affirme que les dispositions d’une
ordonnance « doivent être regardées, dès l’expiration du délai de l’habilitation et dans les matières
qui sont du domaine législatif, comme des dispositions législatives au sens de l’article 61-1 de la
Constitution. Leur conformité aux droits et libertés que la Constitution garantit ne peut donc être
contestée que par une question prioritaire de constitutionnalité ».
Par ce revirement jurisprudentiel, le Conseil constitutionnel a suscité l’émoi de la doctrine. En effet,
la compétence du Conseil d’État pour contrôler les ordonnances non ratifiées à l’expiration de la loi
d’habilitation semblait évincée. Il n’en est rien. Le Conseil d’État reste compétent en la matière.
Simplement, il cède au Conseil constitutionnel le contrôle de la conformité de l’ordonnance non
ratifiée au regard des droits et libertés que la Constitution garantit. Pour tous les autres cas de figure
le juge administratif reste compétent et est susceptible d’annuler l’ordonnance non ratifiée si elle est
illégale.
conclusions du commissaire Odent, rattacher Aramu à cet arrêt. Donne le principe du respect des
droits de la défense comme PGD sans employer le terme.
CE utilise PGD pour la première fois. Consacre la nécessité pr les autorités admin de respecter les
droits de la défense même en l’absence de texte.
le principe d’égalité devient un PGD (devant charges publiques et services publics). grand principe,
seconde génération à moindre degré de généralité existe: ex Peynet (B.Jeanneau, La théorie des
PGD à l’épreuve du temps) = CE, 1973, Dame Peynet: interdit à tout employeur de licencier, sauf
faute grave, une femme enceinte = PGD.