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ORGANISATION ET COMPETENCES DE
LA COUR CONSTITUTIONNELLE
Introduction
Le constituant congolais du 18 février 2006 a manifesté sa volonté de rompre avec l'ordre ancien
en éclatant la cour suprême de justice a trois ordres de juridictions, à savoir : les juridictions de
l'ordre administratif coiffées par le conseil d'Etat, les juridictions de l'ordre judiciaire coiffées par
la cour de cassation et la cour constitutionnelle.
Objet du cours
Après une longue histoire constitutionnelle des hésitations , la montée en puissance de la cour
constitutionnelle est lente et progressive.
La juridiction constitutionnelle congolaise est régit par la constitution de la RDC dans son
paragraphe 5 relatif aux institutions de la République plus précisément au titre III se rapportant a
l'organisation et à l'exercice du pouvoir. Outre la constitution elle est régit par la loi organique n°
13/026 du 15 octobre 2013 portant organisation et fonctionnement de la cour constitutionnelle.
La cour constitutionnelle a existée dans plusieurs constitutions que la République a connu « dans
l'histoire constitutionnelle de la RDC, ce pays a connu la constitutionnalisation de la cour
constitutionnelle.
Premier paragraphe : Les textes qui ont organisés la cour constitutionnelle depuis
l'accession de la RDC à l'Independance
La cour constitutionnelle n'est pas une innovation de la constitution du 18 février 2006 tel que
modifié et complétée en ce jour. L'histoire normative atteste que depuis la loi fondamentale du 30
juin 1960, il a été créé une cour constitutionnelle, qui n'a pas vu le jour. La constitution du 1er
Août 1964 nous retrace l'existence d'une cour constitutionnelle, cette cour n'a pas
malheureusement vu le jour, la révision
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constitutionnelle du 24 juin 1974 a supprimé l'institution du texte constitutionnel et conférée à la
cour suprême de justice ses attributions. Il a fallu attendre l'actuelle constitution pour non
seulement restaurer l'institution dans le texte constitutionnel mais aussi et surtout la mettre en
place.
La cour ca été installée en 2015, soit neuf ans après l'entrée en vigueur de la constitution qui la
prevoit.
Ces actes renferment un domaine impliquant notamment les actes des particuliers et les actes
juridictionnels.
Dans la mesure où le juge constitutionnel est un juge de la constitutionnalité, donc juge protecteur
de la constitution, les actes des particuliers comme ceux des juridictions de l'ordre judiciaire et de
l'ordre administratif ne sont pas contrôlés par la cour constitutionnelle.
Ces actes ne peuvent pas portés atteinte à la constitution et par conséquent échappent au contrôle
de constitutionnalité, les actes dont la plupart sont constitués des engagements, contrats ou
conventions conclus par des particuliers dans leurs rapports.
Ces actes sont protégés par le principe de l'Independance du pouvoir judiciaire et échappent au
contrôle du juge constitutionnel. Toutefois ils subissent d'autres types particuliers de contrôle a
travers les différentes voies de recours contre les décisions juridictions.
La constitution doit faire objet d'une protection particulière en ce qu'elle trône dans la pyramide
des normes, cela implique que les actes qui lui sont inférieurs doivent lui être conforme. Il peut se
dégager deux types de sanction pour toute violation de la constitution, les sanctions politiques et
les sanctions juridiques .
Elle peuvent prendre la forme de la résistance a l'oppression, prévue mais non organisée.
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Deuxième section : Les sanctions juridiques : le contrôle de constitutionnalité
Il s'agit de faire constater par un organisme approprié ( la cour constitutionnelle) qu'un acte édicté
par une autorité publique a été pris en violation de la constitution.
Les modalités de contrôle de constitutionnalité peuvent varier d'un système a l'autre, il existe
cependant deux modèles , l'un dit européen et l'autre dit américain .
Dans le modèle américain le contrôle intervient par voie d'incidence, c'est-à-dire à l'occasion d'un
procès.
Le contrôle est en outre exercé par l'ensemble des juridictions, le contrôle est dit diffus car toutes
les juridictions sont compétentes de l'exercer . Le modèle est diffus, par voie d'exception et a
posteriori. Il est exercé sur des lois déjà promulguées et entrées en vigueur.
Il y a deux autres mécanismes qui permettent d'exercer le contrôle de constitutionnalité aux Etats-
unis
Le modèle européen est différent de celui americain, le contrôle est confié a un organe spécialisé
dans le contentieux constitutionnelle. Il est concentré pour deux raisons, d'abord parcequ'il n'est
exercé que par une juridiction spéciale ensuite il est en general reservé a certains requérants.
Ce contrôle peut être exercé a priori, c'est a dire qu'avant la promulgation d'une loi celle-ci est
soumise au contrôle, ou a posteriori, lorsque la loi a été déjà promulguée.
Le droit du contentieux constitutionnel congolais s'est inspiré de celui français en ceci que les
deux visaient la remise en cause des excès du pouvoir détenus par les dirigeants susceptible de
porter atteinte aux droits et libertés des citoyens .
A la lumière de l'article 157 de la constitution il est institué une cour constitutionnelle. Ce texte
indique comment sont recrutés ses membres. Nous allons analyser comment sont recrutés ses
membres et la manière dont on perd la qualité de membre.
Parmi les conditions fixées pour être nommé membre à la cour constitutionnelle figurent celles de
l'appartenance familiale, de la nationalité, d'xperience professionnelle. Au titre des conditions
liées à l'appartenance familiale il ne peut y avoir ni deux membres parents ou alliés jusqu'au
troisième degré inclusivement ni plus d'un membre issu d'une même province. Il est aussi dit au
terme de la loi organique sur la cour constitutionnelle que nul ne peut y être nommé membre s'il
n'est pas congolais, c'est la
condition relative à la nationalité, en outre nul ne peut être nommé membre a la cour s'il ne
justifie d'une expérience de quinze ans dans le domaine juridique ou politique. En dehors de ces
conditions deux membres désignés par le président de la République et un membre designé par le
parlement doivent être issus du barreau ou de l'enseignement universitaire.
Le constituant comme le législateur organique ont prévu des mécanismes qui rendent difficile
voire impossible , l'accomplissement du mandat de neuf ans a la cour constitutionnelle. La loi
organique affirme que la cour est renouvelée par tiers tous les trois ans. Lors de deux premiers
renouvellement, il est procedé au tirage au sort du membre sortant par groupe pour les membres
initialement nommés.
Le président de la cour est élu par ses pairs tous les trois ans renouvelable une seule fois. Il est
investi par ordonnance du président de la République.
A. Composition
Il est institué un parquet près la cour constitutionnelle placé sous l'autorité du procureur Général
près la cour constitutionnelle.
Ils sont nommés, conformement au statut des magistrats, par le président de la République, pour
un mandat de trois ans renouvelables une seule fois, parmi les magistrats de l'ordre judiciaire ou
de l'ordre administratif ayant au moins quinze ans d'expérience, sur proposition du conseil
supérieur de la magistrature. Ils sont soumis au statut des membres a la cour.
B .Compétences :
Dans les autres matières de la compétence de la cour, il émet des avis motivés.
La cour est dotée d'un greffe dirigé par le greffier en chef. Le greffe de la cour constitutionnelle
joue le même rôle que les greffes rattachés aux cours et tribunaux de l'ordre judiciaire et l'ordre
administratif.
Il est créé au sein de la cour un corps des conseillers référendaires placé sous l'autorité du
président. Le nombre des conseillers référendaires ne peut dépasser soixante. Ils sont une équipe
chargé d'épauler les neufs membres de la cour constitutionnelle dans l'accomplissement de leur
mission.
Les droits que disposent les membres de la cour constitutionnelle sont de deux ordres, a savoir,
les droits qui se rapportent au bien être et ceux qui sont attachés a ces derniers comme être
humain.
Les membres de la cour et ceux du parquet Général et les conseillers référendaires ont droit à un
traitement et a des avantages qui assurent leur indépendance et leur dignité. Ils sont prévus par la
loi de finances. Il ressort de interprétation de cette disposition que les membres de la cour sont des
personnes qui bénéficient d'un certain privilège de nature a leur rendre indépendant dans
l'accomplissement de leur mission.
Deuxième paragraphe : Les droits et devoirs attachés aux personnes des membres
Les membres de la cour constitutionnelle ont droit à la démission, tout membre de la cour peut
librement démissionner, a cette fin, il adresse une lettre à la cour qui en apprecie l'opportunité.
B .Les devoirs
Les membres de la cour, ceux du parquet Général et les conseillers sont soumis à une obligation
générale de réserve, de dignité et de loyauté envers l'Etat. Ils ne peuvent, durant leurs fonctions,
ni prendre une position publique ni donner une consultation sur des questions ayant fait ou
susceptibles de faire l'objet d'une décision de la cour.
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Ils ne peuvent adopter des attitudes ou des comportements qui laisseraient penser à une
appartenance politique ou syndicale.
Quand on parle des incompatibilités, l'on voit des emplois que le titulaire d'un poste ne peut pas
exercer concurement avec le poste qu'il occupe.
Les fonctions de membre a la cour ou du parquet Général et celles de conseiller référendaire sont
incompatibles avec :
Toutefois l'exercice de ces fonctions n'est pas incompatible avec la qualité d'enseignant dans un
Établissement d'enseignement supérieur ou universitaire. Ils ne peuvent pas en outre exercé un
commerce quel qu'il soit.
La cour est saisi par requête des parties ou du procureur général deposé contre récépissé au greffe.
Lorsqu'elle émane du Procureur General, la requête mentionne, sous peine d'irrecevalibité, les
noms, qualité et adresse du requérant ainsi que l'objet et les moyens de la demande.
Les audiences de la cour sont publiques, à moins que cette publicité ne soit dangereuse pour
l'ordre public ou les bonnes moeurs. Dans ce cas la cour ordonne le huis-clos. Les parties peuvent
être representées ou assistées de leurs avocats. Les délibérés sont secrets.
Le cour se prononce par voie d'arrêt, ses arrêts ne sont susceptibles d'aucun recours et sont
immédiatement exécutoires. Ils sont obligatoires et s'imposent aux pouvoirs publics, a toutes les
autorités administratives et juridictionnelles, civiles et militaires ainsi qu'aux particuliers. Ils ne
sont susceptibles d'aucun recours sauf en cas d'interprétation ou de rectification d'erreur
matérielle.
Il s'agit ici de la matière pour laquelle la cour est saisi. C'est pourquoi nous parlons de «procédure
spécifique » , il peut s'agir soit de la constitutionnalité, des infractions pour lesquelles elle est
compétente ou des questions qui se rapportent aux contestations des élections.
Dans ce cas-ci la cour constitutionnelle n'est pas directement saisi elle l'est par le biais du
procureur Général près cette juridiction. Celui-ci reçoit les plaintes et les dénonciations et
rassemble les preuves. Si'il estime( le procureur général ) devoir poursuivre le président de la
République ou le premier ministre, il adresse au président de l'assemblé nationale et au président
du sénat une requête aux fins d'autorisation des poursuites.
Pour les infractions commises en dehors de l'exercice de leurs fonctions , les poursuites contre le
président de la République et le premier ministre sont suspendus jusqu'à l'expiration de leur
mandat.
Lorsque la cour déclare qu'un traité ou un accord international contient une disposition contraire à
la constitution, la ratification ou l'approbation ne peut intervenir qu'après la révision de la
constitution.
Il arrive au juge constitutionnel de trancher sur un conflit de droit porté devant lui. Comme juge
de contentieux ,le juge constitutionnel ne fait pas de constat pas plus qu'il n'émet d'avis, il dit le
droit. En matière contentieuse le juge constitutionnel contrôle la constitutionnalité des lois et des
actes ayant valeur de lois ainsi que des actes réglementaires. Il se prononce sur les recours en
contestation des élections , il est le juge de conflit de compétences et celui pénal du président de
la République et du premier ministre.
La contestation électorale est l'une des matières ou le juge constitutionnel tranche véritablement
le litige.
Le référendum est une opération par laquelle les citoyens se prononcent par le oui ou par le non à
propos d'un texte. En RDC la cour constitutionnelle est juge du contentieux des élections
présidentielles et législatives ainsi que du référendum .
Ces conflits peuvent être horizontaux ou verticaux. Ils sont horizontaux lorsque la possibilité de
concevoir une certaine hiérarchie est écartée. Ils sont par contre verticaux lorsque cette possibilité
est concevable.
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Cinquième paragraphe : En matière pénale
La cour constitutionelle n'est pas qu'une juridiction qui tranche des litiges entre les parties
opposées devant elle. Elle peut émettre une opinion qui est absolue, authentique car statuant par
voie d'arrêt.
La cour reçoit le serment du président de la République dans les dix jours qui suivent la
proclamation des résultats définitifs et lui en donne actes. Elle reçoit dans les mêmes conditions,
le serment du président de la République par intérim. Elle statue en audience solennelle.
Le patrimoine familial inclut les biens du conjoint selon le régime matrimonial , des enfants
mineurs et des enfants, mêmes majeures a chargé du couple.