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MICHEL NONGA TETE

ORGANISATION ET COMPETENCES DE
LA COUR CONSTITUTIONNELLE

Professeur Patrick MENDE


MICHEL NONGA TETE

Introduction

Le constituant congolais du 18 février 2006 a manifesté sa volonté de rompre avec l'ordre ancien
en éclatant la cour suprême de justice a trois ordres de juridictions, à savoir : les juridictions de
l'ordre administratif coiffées par le conseil d'Etat, les juridictions de l'ordre judiciaire coiffées par
la cour de cassation et la cour constitutionnelle.

Objet du cours

Le cours d'organisation et compétence de la cour constitutionnelle identifie les requérants dans un


procès constitutionnel, la matière qui peut être portée à l'examen du juge constitutionnel ainsi que
la procédure a suivre pour aboutir a l'objectif poursuivi .

Titre préliminaire : La naissance de la cour constitutionnelle congolaise

Après une longue histoire constitutionnelle des hésitations , la montée en puissance de la cour
constitutionnelle est lente et progressive.

Chapitre I. La lente montee en puissance de l'effectivité de la cour constitutionnelle

La juridiction constitutionnelle congolaise est régit par la constitution de la RDC dans son
paragraphe 5 relatif aux institutions de la République plus précisément au titre III se rapportant a
l'organisation et à l'exercice du pouvoir. Outre la constitution elle est régit par la loi organique n°
13/026 du 15 octobre 2013 portant organisation et fonctionnement de la cour constitutionnelle.

Section I. L'ineffectivité de longues dates de la cour constitutionnelle

La cour constitutionnelle a existée dans plusieurs constitutions que la République a connu « dans
l'histoire constitutionnelle de la RDC, ce pays a connu la constitutionnalisation de la cour
constitutionnelle.

Premier paragraphe : Les textes qui ont organisés la cour constitutionnelle depuis
l'accession de la RDC à l'Independance

La cour constitutionnelle n'est pas une innovation de la constitution du 18 février 2006 tel que
modifié et complétée en ce jour. L'histoire normative atteste que depuis la loi fondamentale du 30
juin 1960, il a été créé une cour constitutionnelle, qui n'a pas vu le jour. La constitution du 1er
Août 1964 nous retrace l'existence d'une cour constitutionnelle, cette cour n'a pas
malheureusement vu le jour, la révision
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constitutionnelle du 24 juin 1974 a supprimé l'institution du texte constitutionnel et conférée à la
cour suprême de justice ses attributions. Il a fallu attendre l'actuelle constitution pour non
seulement restaurer l'institution dans le texte constitutionnel mais aussi et surtout la mettre en
place.

Deuxième paragraphe : L'effectivité de l'installation de la cour constitutionnelle

La cour ca été installée en 2015, soit neuf ans après l'entrée en vigueur de la constitution qui la
prevoit.

Deuxième section : Les matières qui échappent au contrôle du juge constitutionnel

Ces actes renferment un domaine impliquant notamment les actes des particuliers et les actes
juridictionnels.

Dans la mesure où le juge constitutionnel est un juge de la constitutionnalité, donc juge protecteur
de la constitution, les actes des particuliers comme ceux des juridictions de l'ordre judiciaire et de
l'ordre administratif ne sont pas contrôlés par la cour constitutionnelle.

Premier paragraphe : Les actes des particuliers

Ces actes ne peuvent pas portés atteinte à la constitution et par conséquent échappent au contrôle
de constitutionnalité, les actes dont la plupart sont constitués des engagements, contrats ou
conventions conclus par des particuliers dans leurs rapports.

Deuxième paragraphe : Les actes juridictionnels

Ces actes sont protégés par le principe de l'Independance du pouvoir judiciaire et échappent au
contrôle du juge constitutionnel. Toutefois ils subissent d'autres types particuliers de contrôle a
travers les différentes voies de recours contre les décisions juridictions.

CHAPITRE II. LA SUPERIORITE DE LA CONSTITUTION ET LES MECANISMES DE


SA PROTECTION

La constitution doit faire objet d'une protection particulière en ce qu'elle trône dans la pyramide
des normes, cela implique que les actes qui lui sont inférieurs doivent lui être conforme. Il peut se
dégager deux types de sanction pour toute violation de la constitution, les sanctions politiques et
les sanctions juridiques .

Première section : les sanctions politiques

Elle peuvent prendre la forme de la résistance a l'oppression, prévue mais non organisée.
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Deuxième section : Les sanctions juridiques : le contrôle de constitutionnalité

Elles ne peuvent être institué qu'au profit des constitutions formelles.

Il s'agit de faire constater par un organisme approprié ( la cour constitutionnelle) qu'un acte édicté
par une autorité publique a été pris en violation de la constitution.

Premier paragraphe : Les différents modèles de contrôle de constitutionnalité

Les modalités de contrôle de constitutionnalité peuvent varier d'un système a l'autre, il existe
cependant deux modèles , l'un dit européen et l'autre dit américain .

A. Le modèle américain : le contrôle est diffus

Dans le modèle américain le contrôle intervient par voie d'incidence, c'est-à-dire à l'occasion d'un
procès.

Le contrôle est en outre exercé par l'ensemble des juridictions, le contrôle est dit diffus car toutes
les juridictions sont compétentes de l'exercer . Le modèle est diffus, par voie d'exception et a
posteriori. Il est exercé sur des lois déjà promulguées et entrées en vigueur.

Il y a deux autres mécanismes qui permettent d'exercer le contrôle de constitutionnalité aux Etats-
unis

 l'injoction, par laquelle un citoyen demande au juge d'interdire a un fonctionnaire


d'exécuter une loi qui lui porte préjudice parceque contraire a la constitution
 et le jugement declaratoire, qui permet à quiconque de s'adresser au juge pour lui
demander de se prononcer sur une éventuelle inconstitutionnalite de la loi avant qu'elle ne
lui soit appliquée .

B. Le modèle européen : le contrôle est concentré

Le modèle européen est différent de celui americain, le contrôle est confié a un organe spécialisé
dans le contentieux constitutionnelle. Il est concentré pour deux raisons, d'abord parcequ'il n'est
exercé que par une juridiction spéciale ensuite il est en general reservé a certains requérants.

Ce contrôle peut être exercé a priori, c'est a dire qu'avant la promulgation d'une loi celle-ci est
soumise au contrôle, ou a posteriori, lorsque la loi a été déjà promulguée.

TITRE I : ORGANISATION DU CONTENTIEUX CONSTITUTIONNEL CONGOLAIS

CHAP 1: Des origines et de l'effectivité du droit du contentieux constitutionnel congolais


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Le contentieux constitutionnel signifie l'ensemble des cas que la cour constitutionnelle peut être
amenée a trancher en cas de sa saisine.

Le système congolais de contrôle juridictionnel de constitutionnalité tire ses origines du système


belge et français .

Paragraphe premier : de l'origine française de la justice constitutionnelle congolaise

Le droit du contentieux constitutionnel congolais s'est inspiré de celui français en ceci que les
deux visaient la remise en cause des excès du pouvoir détenus par les dirigeants susceptible de
porter atteinte aux droits et libertés des citoyens .

Deuxième section : De l'effectivité de la justice constitutionnelle en RDC

A la lumière de l'article 157 de la constitution il est institué une cour constitutionnelle. Ce texte
indique comment sont recrutés ses membres. Nous allons analyser comment sont recrutés ses
membres et la manière dont on perd la qualité de membre.

Premier paragraphe : Mode de recrutement des membres de la cour constitutionnelle

La cour constitutionnelle comprend neuf membres nommés par le président de la République,


dont trois sur sa propre initiative, trois désignés par le parlement réuni en congrès et trois autres
par le conseil supérieur de la magistrature.

A. Les conditions d'inéligibilité en qualité de membre a la cour constitutionnelle

Parmi les conditions fixées pour être nommé membre à la cour constitutionnelle figurent celles de
l'appartenance familiale, de la nationalité, d'xperience professionnelle. Au titre des conditions
liées à l'appartenance familiale il ne peut y avoir ni deux membres parents ou alliés jusqu'au
troisième degré inclusivement ni plus d'un membre issu d'une même province. Il est aussi dit au
terme de la loi organique sur la cour constitutionnelle que nul ne peut y être nommé membre s'il
n'est pas congolais, c'est la

condition relative à la nationalité, en outre nul ne peut être nommé membre a la cour s'il ne
justifie d'une expérience de quinze ans dans le domaine juridique ou politique. En dehors de ces
conditions deux membres désignés par le président de la République et un membre designé par le
parlement doivent être issus du barreau ou de l'enseignement universitaire.

B. Du mandat des membres de la cour constitutionnelle


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Pour garantir leur indépendance et leur impartialité, un mandat de neuf ans est attaché du
caractère inamovible des membres de la cour constitutionnelle.

1. Modalités pour écourter la durée du mandat a la cour constitutionnelle

Le constituant comme le législateur organique ont prévu des mécanismes qui rendent difficile
voire impossible , l'accomplissement du mandat de neuf ans a la cour constitutionnelle. La loi
organique affirme que la cour est renouvelée par tiers tous les trois ans. Lors de deux premiers
renouvellement, il est procedé au tirage au sort du membre sortant par groupe pour les membres
initialement nommés.

2. De la désignation du président de la cour constitutionnelle

Le président de la cour est élu par ses pairs tous les trois ans renouvelable une seule fois. Il est
investi par ordonnance du président de la République.

Deuxième paragraphe : Du parquet près la cour constitutionnelle

A. Composition

Il est institué un parquet près la cour constitutionnelle placé sous l'autorité du procureur Général
près la cour constitutionnelle.

Le procureur général est assisté d'un ou de plusieurs avocats généraux.

Ils sont nommés, conformement au statut des magistrats, par le président de la République, pour
un mandat de trois ans renouvelables une seule fois, parmi les magistrats de l'ordre judiciaire ou
de l'ordre administratif ayant au moins quinze ans d'expérience, sur proposition du conseil
supérieur de la magistrature. Ils sont soumis au statut des membres a la cour.

B .Compétences :

En matière pénale, il recherche et constate les infractions relevant de la compétence de la cour,


soutient l'accusation et requiert les peines.

Dans les autres matières de la compétence de la cour, il émet des avis motivés.

Il assiste a toutes les audiences de la cour. Il peut y présenter les observations.


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Troisième paragraphe : Du greffe

La cour est dotée d'un greffe dirigé par le greffier en chef. Le greffe de la cour constitutionnelle
joue le même rôle que les greffes rattachés aux cours et tribunaux de l'ordre judiciaire et l'ordre
administratif.

Quatrième paragraphe : Des conseillers référendaires

Il est créé au sein de la cour un corps des conseillers référendaires placé sous l'autorité du
président. Le nombre des conseillers référendaires ne peut dépasser soixante. Ils sont une équipe
chargé d'épauler les neufs membres de la cour constitutionnelle dans l'accomplissement de leur
mission.

CHAPITRE 2 : DES DROITS ET DEVOIRS ET DES INCOMPABILITES

Les droits que disposent les membres de la cour constitutionnelle sont de deux ordres, a savoir,
les droits qui se rapportent au bien être et ceux qui sont attachés a ces derniers comme être
humain.

Premier paragraphe : Les droits au bien être des membres

Les membres de la cour et ceux du parquet Général et les conseillers référendaires ont droit à un
traitement et a des avantages qui assurent leur indépendance et leur dignité. Ils sont prévus par la
loi de finances. Il ressort de interprétation de cette disposition que les membres de la cour sont des
personnes qui bénéficient d'un certain privilège de nature a leur rendre indépendant dans
l'accomplissement de leur mission.

Deuxième paragraphe : Les droits et devoirs attachés aux personnes des membres

Les membres de la cour constitutionnelle ont droit à la démission, tout membre de la cour peut
librement démissionner, a cette fin, il adresse une lettre à la cour qui en apprecie l'opportunité.

B .Les devoirs

Les membres de la cour, ceux du parquet Général et les conseillers sont soumis à une obligation
générale de réserve, de dignité et de loyauté envers l'Etat. Ils ne peuvent, durant leurs fonctions,
ni prendre une position publique ni donner une consultation sur des questions ayant fait ou
susceptibles de faire l'objet d'une décision de la cour.
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Ils ne peuvent adopter des attitudes ou des comportements qui laisseraient penser à une
appartenance politique ou syndicale.

Deuxième section : Des incompatibilités

Quand on parle des incompatibilités, l'on voit des emplois que le titulaire d'un poste ne peut pas
exercer concurement avec le poste qu'il occupe.

Les fonctions de membre a la cour ou du parquet Général et celles de conseiller référendaire sont
incompatibles avec :

 La qualité de membre du gouvernement


 L'exercice de tout mandant électif
 L'exercice de tout emploi public
 La qualité de mandataire public
 L'appartenance a un parti politique, un regroupement politique ou un syndicat.

Toutefois l'exercice de ces fonctions n'est pas incompatible avec la qualité d'enseignant dans un
Établissement d'enseignement supérieur ou universitaire. Ils ne peuvent pas en outre exercé un
commerce quel qu'il soit.

TITRE II : DE LA PROCEDURE ET DE LA COMPETENCE DE LA COUR


CONSTITUTIONNELLE

CHAPITRE I: PROCEDURE DEVANT LA COUR CONSTITUTIONNELLE

Première section : procédure commune a la saisine de la cour constitutionnelle et le mode


d'expression de celle-ci
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Premier paragraphe : procédure de saisine

La cour est saisi par requête des parties ou du procureur général deposé contre récépissé au greffe.
Lorsqu'elle émane du Procureur General, la requête mentionne, sous peine d'irrecevalibité, les
noms, qualité et adresse du requérant ainsi que l'objet et les moyens de la demande.

Les audiences de la cour sont publiques, à moins que cette publicité ne soit dangereuse pour
l'ordre public ou les bonnes moeurs. Dans ce cas la cour ordonne le huis-clos. Les parties peuvent
être representées ou assistées de leurs avocats. Les délibérés sont secrets.

Second paragraphe : Le mode d'expression du juge constitutionnel

Le cour se prononce par voie d'arrêt, ses arrêts ne sont susceptibles d'aucun recours et sont
immédiatement exécutoires. Ils sont obligatoires et s'imposent aux pouvoirs publics, a toutes les
autorités administratives et juridictionnelles, civiles et militaires ainsi qu'aux particuliers. Ils ne
sont susceptibles d'aucun recours sauf en cas d'interprétation ou de rectification d'erreur
matérielle.

Deuxième section : La procédure spécifique devant la cour constitutionnelle

Il s'agit ici de la matière pour laquelle la cour est saisi. C'est pourquoi nous parlons de «procédure
spécifique » , il peut s'agir soit de la constitutionnalité, des infractions pour lesquelles elle est
compétente ou des questions qui se rapportent aux contestations des élections.

Premier paragraphe : Procédure en matière de contrôle de constitutionnalité

La procédure en matière de contrôle de constitutionnalité est écrite. Elle est en outre


contradictoire en cas du contentieux d'inconstitutionnalité. Elle est gratuite.

Il y a lieu de préciser qu'en matière de contrôle de constitutionnalité, le juge constitutionnel peut


être directement saisi c'est-à-dire par voie d'action, en ce moment là, la procédure est strictement
écrite et non contradictoire. Par contre lorsque on saisi la cour par voie d'exception la procédure
est au delà de son caractère ecrit, contradictoire.

Deuxième paragraphe : Procédure en matière pénale

La cour constitutionnelle est le juge pénal du premier ministre et du président de la République.


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La procédure en matière pénale se distingue selon qu'il s'agit des infractions commises dans ou à
l'occasion de l'exercice des fonctions de président de la République ou du premier ministre et
selon qu'il s'agit des infractions commises en dehors des fonctions de président de la République
ou de premier ministre.

1. Procédure en cas d'infraction commise dans ou à l'occasion de l'exercice des fonctions de


president de la République ou de premier ministre

Dans ce cas-ci la cour constitutionnelle n'est pas directement saisi elle l'est par le biais du
procureur Général près cette juridiction. Celui-ci reçoit les plaintes et les dénonciations et
rassemble les preuves. Si'il estime( le procureur général ) devoir poursuivre le président de la
République ou le premier ministre, il adresse au président de l'assemblé nationale et au président
du sénat une requête aux fins d'autorisation des poursuites.

En cas de condamnation du président ou du premier ministre la cour prononce sa déchéance.

2. Procédure en cas d'infraction commises en dehors des fonctions de président de la


République ou de premier ministre

Pour les infractions commises en dehors de l'exercice de leurs fonctions , les poursuites contre le
président de la République et le premier ministre sont suspendus jusqu'à l'expiration de leur
mandat.

Troisième paragraphe : Procédure en matière électorale et référendaire

En matière électorale et référendaire la cour constitutionnelle est saisi conformément à la loi


électorale. Elle siège au nombre de trois membres.

Quatrième paragraphe : Effets des décisions de la cour constitutionnelle

L'arrêt d'inconstitutionnalité empêche la promulgation ou la mise en application de l'acte ou du


texte entrepris ou de certaine de ses dispositions. Il le rend nul ou inapplicable dans le cas
d'espèce.

Lorsque la cour déclare qu'un traité ou un accord international contient une disposition contraire à
la constitution, la ratification ou l'approbation ne peut intervenir qu'après la révision de la
constitution.

CHAPITRE II : LES COMPETENCES DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE


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Elle sont de deux ordres, les compétences contentieuses et celles non contentieuses.

Première section : Compétences de la cour constitutionnelle en matière contentieuse

Il arrive au juge constitutionnel de trancher sur un conflit de droit porté devant lui. Comme juge
de contentieux ,le juge constitutionnel ne fait pas de constat pas plus qu'il n'émet d'avis, il dit le
droit. En matière contentieuse le juge constitutionnel contrôle la constitutionnalité des lois et des
actes ayant valeur de lois ainsi que des actes réglementaires. Il se prononce sur les recours en
contestation des élections , il est le juge de conflit de compétences et celui pénal du président de
la République et du premier ministre.

Premier paragraphe : la constitutionnalité des lois

La cour est juge de l'exception d'inconstitutionnalité devant ou par une juridiction. La


compétence contentieuse de la cour constitutionnelle en matière de contrôle de constitutionnalité
ne se limite qu'au contrôle par voie d'exception, le contrôle par voie d'action par contre ne fait pas
partie de la compétence contentieuse de la cour.

Deuxième paragraphe : En matière de contestations électorales

La cour constitutionnelle est le juge du contentieux des élections présidentielles et législatives


nationales ainsi que du référendum. Elle connaît des recours en contestation de la régularité des
candidatures, des résultats des élections présidentielles , législatives nationales ainsi que du
référendum. Elle proclame les résultats définitifs de ces consultations.

La contestation électorale est l'une des matières ou le juge constitutionnel tranche véritablement
le litige.

Troisième paragraphe : En matière de contestations référendaires

Le référendum est une opération par laquelle les citoyens se prononcent par le oui ou par le non à
propos d'un texte. En RDC la cour constitutionnelle est juge du contentieux des élections
présidentielles et législatives ainsi que du référendum .

Quatrième paragraphe : les conflits de compétences

Le constituant congolais de 2006 a chargé la cour constitutionnelle de la compétence de trancher


les litiges susceptibles de naître entre l'Etat et les provinces, la loi et le règlement , l'executif et le
législatif , les juridictions de l'ordre administratif et celles de l'ordre judiciaire.

Ces conflits peuvent être horizontaux ou verticaux. Ils sont horizontaux lorsque la possibilité de
concevoir une certaine hiérarchie est écartée. Ils sont par contre verticaux lorsque cette possibilité
est concevable.
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Cinquième paragraphe : En matière pénale

La cour constitutionnelle est le juge pénal du président de la République et du premier ministre


dans les cas et conditions prévues par la constitution.

Deuxième section : Compétence de la cour constitutionnelle en matière non contentieuse

La cour constitutionelle n'est pas qu'une juridiction qui tranche des litiges entre les parties
opposées devant elle. Elle peut émettre une opinion qui est absolue, authentique car statuant par
voie d'arrêt.

Il peut s'agir de l'interprétation de la constitution, de la prestation du serment du président de la


republique, la déclaration du patrimoine familial par certaines autorités , de la déclaration de
vacance de la présidence de la République ou de la prolongation du délai des élections.

Premier paragraphe : L'interprétation de la constitution

La cour constitutionnelle connait des recours en interprétation de la constitution sur saisine du


président de la République , du gouvernement , du président du sénat , du président de l'assemblé
nationale , d'un dixième des membres de chacune des chambres parlementaires , des gouverneurs
de province et des présidents des assemblées provinciales.

Deuxième paragraphe : La prestation du serment du président de la République

La cour reçoit le serment du président de la République dans les dix jours qui suivent la
proclamation des résultats définitifs et lui en donne actes. Elle reçoit dans les mêmes conditions,
le serment du président de la République par intérim. Elle statue en audience solennelle.

Troisième paragraphe : La déclaration du patrimoine familial

Avant leur entrée en fonction et a l'expiration de celle-ci, le président de la République et les


membres du gouvernement sont tenus de déposer devant la cour constitutionnelle, la déclaration
écrite de leur patrimoine familial, énumérant leur biens meubles, y compris actions , part social,
obligations, autres valeurs, comptes en banque, leurs biens immeubles, y compris terrains, non
bâtis , forêts , plantations et terres agricoles, mines et tous les autres immeubles avec indication de
titres pertinent.

Le patrimoine familial inclut les biens du conjoint selon le régime matrimonial , des enfants
mineurs et des enfants, mêmes majeures a chargé du couple.

Quatrième paragraphe : De la declaration de vacance de la présidence de la République


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La cour déclare la vacance de la présidence de la République. La vacance résulte soit du décès ou
de la démission du président de la République , soit de toute autre cause d'empêchement définitif.
Il y a empêchement définitif lorsque le président de la République se trouve dans l'impossibilité
absolue d'exercer personnellement les fonctions qui lui sont dévolues par la constitution et par les
lois de la République.

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