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Les contrats les plus usuels sont des contrats spéciaux, ils sont appelés « contrats nommés » ou
« déterminés » par opposition aux contrats « innommés » appelés contrats « sui generis ».
1) DÉFINITION DU CONTRAT : Le contrat est un acte juridique, il est défini comme étant un acte
purement volontaire qui produit des effets de droit. Cet acte émane soit d'une seule volonté soit de
la rencontre de deux ou plusieurs volontés ayant pour objet l'établissement d'obligations.
I. LA VENTE
1 I-LES CARACTÈRES DE LA VENTE :
• Selon l’article 478 du D.O.C , la vente étant défini comme étant « un contrat par lequel l’une des
parties transmet la propriété d’une chose ou d’un droit à l’autre contractant, contre un prix
que ce dernier s’oblige à lui payer ».
• Convention par laquelle l’un s’oblige à livrer une chose, et l’autre à lui payer. Elle peut être faite par
un acte authentique ou sous seing privé.
Ventes interdites (stupéfiants, sang ou La convention des parties peut limiter leur
organes humains); liberté dans le choix même de son
*Ventes forcées où le consentement du contractant. Deux exemples sont à citer.
vendeur est lié par la force de l’Etat en *Le contrat de concession
vertu de l’exercice de la puissance ou de La concession serait un accord de
l’utilité publique tel (expropriation); distribution exclusif qui peut se doubler
*Ventes suite à des saisies de biens d'un accord d'approvisionnement
mobiliers notamment pour le exclusif. Le concessionnaire s’engage à ne
recouvrement d’une créance de l’Etat s’approvisionner qu'auprès du concédant.
(impô t); *Le contrat de franchise
*Ventes suite à un recouvrement d’une La franchise serait l’exploitation d'une
créance (saisie conservatoire). entreprise en respectant à la lettre les
normes de la société mère.
2) Les vices du consentement
5) L’OBJET
Choses existantes (art 513 du D.O.C) : Lorsque la vente porte sur une chose existante, la perte
de la chose avant ou lors de la formation de la vente soulève des difficultés.
-En cas de perte partielle, l’acheteur a le droit ou d’abandonner la vente (dommages et intérêts) ou de
demander la partie conservée de la chose du bien en faisant réduire le prix par accord entre les parties.
-En cas de perte totale, il y a restitution du prix avancé et une indemnité correspondante et la vente est
considérée comme nulle faute d’objet.
Article 513 : Si, avant la délivrance, la chose déterminée qui fait l'objet de la vente est
détériorée ou
détruite par le fait du vendeur ou par sa faute, l'acheteur a le droit de demander la
valeur de la chose ou
une indemnité correspondant à sa moins-value, dans les mêmes conditions où il aurait
action contre tout
autre tiers.
ventes de choses futures : Une chose future est une chose qui n’existe pas encore, mais dont son
existence ou sa création est prévue par les parties.
il y aura un contrat commutatif ou un contrat aléatoire.
Dans les contrats commutatifs: c’est une contrat dans laquelle chaque cocontractant
fourni des prestation a l’autre
La vente est subordonnée à l’existence future de la chose, l’acheteur ne devra payer le prix
convenu que si la chose verra le jour.
-Dans les contrats aléatoires: contrat à titre onéreux dans lequel l'existence ou la
valeur d'une prestation dépend d'un événement futur incertain
L’objet de la vente n’est pas la chose future mais la chance. L’acheteur devra en tout état
de cause payer le prix convenu lors du contrat que la chose soit réalisée ou pas.
La chose doit être déterminée ou déterminable : La chose de genre ou fongible: est une
chose qui doit être mesurée, pesée, comptée ou jaugée afin qu’elle soit déterminé.
Le transfert de propriété de la chose est repoussé jusqu’au moment de son
individualisation.
Les corps certains ou non fongibles: sont déterminés et individualisés.
Le transfert de propriété s’opère au moment même de l’échange des consentements
Chose doit appartenir au vendeur
Il est inconcevable de vendre une chose appartenant à autrui. Il faut que la chose proposée
pour la vente appartienne au vendeur, sinon la vente est considéré comme nulle.
6)LA CAUSE :
La cause est le motif, le mobile déterminant et personnel qui a poussé les parties à s’engager au
contrat.
L’article 62 du D.O.C dispose : « L’obligation sans cause ou fondée sur une cause illicite est non
avenue, la cause est illicite quand elle est contraire aux bonnes mœurs, à l'ordre public ou à la loi ».
L'article 63 du D.O.C ajoute en ces termes : « Toute obligation est présumée avoir une cause certaine
et licite quoi qu'elle ne soit pas exprimée ».
7) LE PRIX :Le prix est un instrument de la qualification du contrat de vente, c'est-à -dire que c'est
l'existence du prix qui permet de qualifier l'existence d'un contrat de vente Le prix doit etre réel
serieux et déterminér
III-LES EFFETS DE LA VENTE :
L’article 491 du D.O.C précise : « L’acheteur acquiert de plein droit la propriété de la chose vendue, dés que le contrat es
L’obligation de livrer la chose est parfaite par le seul consentement des parties, la propriété est acquise de droit à l’acheteur
même que la chose ne lui est pas encore livrée.
-En cas de vente de choses de genre : La chose de genre doit ê tre impé rativement individualisé e. Tant que l’individualisation n’a pas é té opé ré e,
le transfert de proprié té ne peut avoir lieu. Le vendeur demeure donc proprié taire et les risques sont à sa charge.
-En cas de clause de réserve de propriété : Hypothè se dans laquelle le transfert est retardé conventionnellement. Les clauses de ré serve de proprié té sont
-En cas de retard dans la livraison: S'il y a un dé passement du dé lai fixé dans le contrat, le seul recours qu'a l’acqué reur est une mise en demeure à
l’encontre du vendeur qui est tenu de fournir la chose. Si le vendeur ne ré pond pas à la mise en demeure, il est en faute et les risques passent à sa charge.
Obligation de Livraison :
Les choses immobilières : On faisant la remise du titre de propriété ou des clés ( c’est une délivrance concrete
Les choses mobilières: L’acheteur doit aller chercher la chose meuble chez le vendeur, là où elle se trouve
Il ya les incoterms (International Commercial Terms) en matière maritime qui ont pour objet de ré gler
les modalité s de livraison et par consequent les conditions de transfert des risques. Les incoterms
dé finissent deux modalité s de livraison à savoir les ventes au dé part et les ventes à l’arrivé e.
2 cas a discuter :
livre la marchandise au bord du navire et en supporte les risques jusqu’à l’arrivée à destination.
Obligation de Garantie :
Le vendeur est obligé de s’abstenir de tout acte qui pourrait troubler l’exercice des droits sur la chose
En cas :
d’éviction totale l’acheteur est en droit de demander soit le remboursement des frais qu’il avait assumé lors de la conclusion du contrat ,soit le remboursement de ceux
qu’il a formulé ( article 538 D.O.C ).
d’é viction partielle l’acqué reur a le choix de solliciter la ré solution ou la continuité du contrat
L’ acheteur qui exerce l’action en garantie peut entamer deux types d’actions:
- L’action estimatoire permet à l’acheteur d’obtenir une diminution du prix tout en conservant la chose.
L’obligation d’information :
Le vendeur est tenu de renseigner l’acheteur sur les caracté ristiques essentielles du bien et ses conditions
d’utilisation. Cette obligation de moyens se transforme en obligation de ré sultat s’il est professionnel.
L’obligation de sécurité
Le vendeur est tenu non seulement envers l’acheteur mais aussi envers les tiers d’une obligation de sé curité . Lorsque le bien n’offre pas une
sé curité normale, la victime pourra obtenir ré paration du dommage subi. (Loi n°24-09 relative à la sé curité des produits et des services et
complé tant le dahir du 9 ramadan 1331 (12 aoû t 1913) formant code des obligations et des contrats, promulgué e par le Dahir n°1-11-140
- Celle de payer le prix ; « L'acheteur est tenu de payer le prix à la date et de la maniè re é tablie au contrat ;
à dé faut de convention, la vente est censé e faite au comptant, et l'acheteur doit payer au moment mê me de
-Diverses modalité de paiement sont à distinguer : Vente au comptant, vente à cré dit, vente à tempé rament,
Doit ê tre exé cuté e au lieu où se trouvait la chose vendue au moment de la conclusion du contrat (Ppe).
A supposer que l’acheteur ne prenne pas la livraison à la date ou dans le dé lai pré vu, le vendeur
DÉFINITION DU BAIL
L’article 627 du D.O.C prévoit que le bail est « un contrat par lequel l’une des parties cède à l’autre la
jouissance d’une chose mobilière ou immobilière pendant un certain temps moyennant un prix déterminé
que l’autre s’engage à lui payer ».
Pour qu'il y ait transfert de jouissance, il faut la Le louage n’exige aucun formalisme pour sa
réunion de 5 éléments: conclusion à l’exception du bail d’immeuble qui
1-Le consentement exige l'écrit et l'enregistrement.
2- La capacité 1- L'écrit
3- L’objet du contrat doit être licite L’article 629 du D.O.C dispose en ces termes : «
4-La cause du contrat doit être licite Néanmoins, les baux d’immeubles et de droits
5-Le prix du bail doit être déterminé immobiliers doivent être constatés par écrit,
s’ils sont fait pour plus d’une année ».
2- L'enregistrement
- Le contrat de bail doit être légalisé.
- L'article 127 du Code général des impô ts du
Dahir du 31décembre 2006, impose que toute
convention écrite ou verbale soit enregistrée
et cela dans un délai de 30 jours à compter de
la signature.
1) OBLIGATION DE DELIVRANCE
Dès que le contrat est conclu entre les parties le bailleur doit mettre la chose à la disposition du locataire
3) OBLIGATIONS DU LOCATAIRE : L’article 663 du D.O.C « L’acheteur est tenu de deux principales
obligations à savoir: de payer le prix de louage et conserver la chose louée en bon père de famille, et d’en
user, sans excès, ni abus suivant sa destination naturelle ou celle qui lui a été donnée par le contrat ».
A) Paiement du loyer : il précise en général la périodicité du loyer (mensuel, trimestriel ou annuel) , tout
dépend de la convention des parties au bail.
B) Conservation de la chose : le locataire a l’obligation d’user de la chose en bon père de famille.
C) Restitution de la chose : A l’arrivée du terme, le preneur doit restituer la chose louée et le bailleur peut
l’y contraindre
D) Dépôt de garantie (art 21 loi 67-12) : Caution ne devant pas dépasser 2 mois de loyers
1) Renouvellement:
Initiative de l’une des parties, Extinction du contrat et naissance d’un nouveau contrat :Passivité des parties
2) LA RÉVISION DU BAIL :
Les parties pourront intervenir en cours de bail et demander une révision triennale (3 ans) du montant du loyer si la
modification des conditions économiques le justifie.
La révision triennale du loyer est légale et d'ordre public, il n'y a pas besoin de la prévoir dans les clauses du contrat
L’article 687 du D.O.C dispose que « le louage de chose cesse de plein droit à l’expiration du terme établi par les
parties, sans qu’il soit nécessaire de donner congé ».
Le locataire pour donner congé doit prévenir le propriétaire par lettre recommandée avec accusé de réception, en
respectant le délai du préavis qui est généralement de trois mois et se réduit à un mois dans les cas suivants:
-pour les personnes â gées de plus de 60 ans dont l’état de santé justifie un changement de domicile.
Le D.O.C , la loi 67-12 et la loi 6-79 (Dahir du 25 décembre 1980) présentent les cas qui peuvent donner lieu à
la résiliation:
2 - La négligence dommageable.
5 - Les transformations opérées par les lieux au mépris d’une clause contractuelle ou sans autorisation du
propriétaire.
6 - La cession du bail ou la sous-location en mépris d’uns clause contractuelle, ou sans autorisation de la part du
propriétaire.
III LE MANDAT
I- DU MANDAT EN GĖNĖRAL
Selon les dispositions de l’article 879 du D.O.C : « Le mandat est un contrat par lequel une personne charge une autre
d'accomplir un acte licite pour le compte du commettant. Le mandat peut être donné aussi dans l'intérêt du mandant
et du mandataire, ou dans celui du mandant et d'un tiers, et même exclusivement dans l'intérêt d'un tiers ».
Il s’agit d’un contrat par lequel une personne (le mandant) donne à une autre (le mandataire) le pouvoir
d’accomplir en son nom et pour son compte des actes juridiques, donc on parle de représentation juridique.
- Le mandat peut être donné par acte authentique ou par acte sous seing-privé;
- Les relations du mandant et du mandataire sont temporaires et reposent sur l’intuitu personae.
1) MANDAT GÉNÉRAL
Mandat qui donne au mandataire le pouvoir de gérer tous les intérêts du mandant sans limiter ses pouvoirs, ou qui
confère des pouvoirs généraux sans limitation dans une affaire déterminée.
2) MANDAT SPÉCIAL
Mandat qui est confié pour une mission ou plusieurs affaires déterminées.
1) OBLIGATIONS DU MANDATAIRE
A) Exécution du mandat
Le mandataire doit exécuter la mission qui lui a été impartie. Selon les pouvoirs qui lui ont été conférés;
Le mandataire doit rendre des comptes au mandant de sa gestion, (information de l’accomplissement de sa mission, et
restitution des sommes reçus en vertu de sa procuration).
2) OBLIGATION DU MANDANT
A) Envers le mandataire :
Envers les tiers, le mandant est lié comme s’il avait agit lui même en son nom personnel et sans avoir
employé d’intermédiaire (art 920).