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Les contrat spéciaux

Les contrats les plus usuels sont des contrats spéciaux, ils sont appelés « contrats nommés » ou
« déterminés » par opposition aux contrats « innommés » appelés contrats « sui generis ».

Ces contrats sont régis par le Dahir du 12 aoû t 1913 (D.O.C).

1) DÉFINITION DU CONTRAT : Le contrat est un acte juridique, il est défini comme étant un acte
purement volontaire qui produit des effets de droit. Cet acte émane soit d'une seule volonté soit de
la rencontre de deux ou plusieurs volontés ayant pour objet l'établissement d'obligations.
I. LA VENTE
1 I-LES CARACTÈRES DE LA VENTE :
• Selon l’article 478 du D.O.C , la vente étant défini comme étant « un contrat par lequel l’une des
parties transmet la propriété d’une chose ou d’un droit à l’autre contractant, contre un prix
que ce dernier s’oblige à lui payer ».
• Convention par laquelle l’un s’oblige à livrer une chose, et l’autre à lui payer. Elle peut être faite par
un acte authentique ou sous seing privé.

A-LE CARACTĖRE CONSENSUEL Selon l’article 488 du D.O.C : « La vente


est parfaite entre les parties, dès qu’il y
a consentement des contractants, l’un
pour vendre, l’autre pour acheter, et
qu’ils sont d’accord sur la chose, sur le
prix et sur les autres clauses du contrat
La vente de fonds de commerce et la
vente immobilière sont des ventes
solennelles où l’écrit constitue une
condition de validité sans laquelle la
vente serait nulle.

B-LE CARACTĖRE ONEREUX D’après l’article 1106 du Code civil


français : « Le contrat à titre onéreux
est celui qui assujettit chacune des
parties à donner ou à faire quelque
chose ».
En revanche, et d’après l’article 1105 du
Code civil français : « Le contrat de
bienfaisance est celui dans lequel l'une
des parties procure à l'autre un
avantage purement gratuit ».

C-LE Le contrat est dit synallagmatique


CARACTĖRESYNALLAGMATIQUE lorsqu’il présente des obligations
bilatérales ou interdépendantes à la
charge des deux parties ex: (vente, bail,
mandat).Il s’oppose au caractère
unilatéral où une seule des parties
s’oblige vis-à -vis de l’autre ex:
(testament, prêt, donation
D-LE CARACTĖRE INSTANTANĖ C’est un contrat à exécution instantanée.
Les obligations des parties s’exécutent en
une seule fois
E-LE CARACTĖRE TRANSLATIF DE Concernant la vente de corps certains ,
PROPRIĖTĖ le transfert de propriété
a lieu dès la conclusion du contrat (art
488).
-Concernant la vente des choses de
genre , le transfert de propriété s’opère
dès l’identification ou l’individualisation
de la marchandise
F-LE CARACTĖRE COMMUTATIF Le contrat de vente est commutatif car
les obligations sont connues dès la
conclusion du contrat contrairement au
contrat aléatoire où l’étendue des
obligations n’est pas connue dès la
conclusion du contrat et va dépendre
d’un évènement
G-L’ABSENCE DE L’INTUITU L’intuitu personae est la considération
PERSONAE DU CONTRAT DE de la personne.
VENTE La vente n'est pas un contrat conclu
intuitu personae. La motivation du
vendeur est de percevoir le prix convenu
et celle de l’acheteur est de disposer de la
chose
II- LA FORMATION DU CONTRAT DE VENTE
Selon l’article 2 du D.O.C , pour sa formation le contrat de vente doit réunir quatre éléments
nécessaires à savoir le consentement, la capacité, la cause et l’objet. Vient s’ajouter à ces quatre
éléments le prix.
L’article 488 du D.O.C stipule : « La vente est parfaite entre les parties dès qu’il y a consentement
des contractants, l’un pour vendre, l’autre pour acheter et qu’ils sont d’accord sur la chose, le
prix et les autres clauses du contrat
1-L'existence de consentement
L’accord de volonté suffit en principe d’accomplir le contrat en dehors de toute formalité. Selon
l’autonomie de la volonté, tout individu est en principe libre de contracter ou non. Cette liberté
est restreinte dans de nombreuses situations qui sont regroupées en deux catégories :
• La limitation légale à la liberté de vendre ou d’acheter,
• La limitation conventionnelle de vendre ou d’acheter

Limitations légales limitation conventionnelle

Ventes interdites (stupéfiants, sang ou La convention des parties peut limiter leur
organes humains); liberté dans le choix même de son
*Ventes forcées où le consentement du contractant. Deux exemples sont à citer.
vendeur est lié par la force de l’Etat en *Le contrat de concession
vertu de l’exercice de la puissance ou de La concession serait un accord de
l’utilité publique tel (expropriation); distribution exclusif qui peut se doubler
*Ventes suite à des saisies de biens d'un accord d'approvisionnement
mobiliers notamment pour le exclusif. Le concessionnaire s’engage à ne
recouvrement d’une créance de l’Etat s’approvisionner qu'auprès du concédant.
(impô t); *Le contrat de franchise
*Ventes suite à un recouvrement d’une La franchise serait l’exploitation d'une
créance (saisie conservatoire). entreprise en respectant à la lettre les
normes de la société mère.
2) Les vices du consentement

L'erreur (art 40-45 D.O.C)


On distingue deux catégories d'erreurs :
-L'erreur de droit, l'erreur de fait.
*L'erreur de droit:
Erreur portant sur une appréciation erronée d'une règle de droit.
*L'erreur de fait:
Erreur portant sur la prestation et la personne;
-Erreur sur la prestation : le contractant peut se tromper sur la nature ou sur l'espèce. Il y
rescision lorsque l'erreur concerne une qualité déterminante.
-Erreur sur la personne : dans un contrat de vente, la personne du contractant est
indifférente, elle entraîne la rescision que lorsque le contrat repose sur l'intuitu personae c'est-
à -dire sur la confiance qu'on fait au contractant.

Le dol (art 52 à 53 D.O.C )


Le dol est une erreur provoquée (manœuvres déloyales, des mensonges et des réticences). Pour
que le dol soit source de rescision, il faut qu'il ait déterminé le contractant à conclure le contrat.

La violence (art 50 D.O.C)


Une personne a donné son consentement sous l'empire de la crainte ou de la menace.
La loi exige trois conditions pour qu’il y ait rescision:
- Il faut une véritable menace
- La menace doit être illégitime
- La violence doit être déterminée
L’article 50 du D.O.C prévoit: « La violence donne ouverture à la rescision , même lorsqu’elle
a été exercée sur une personne avec laquelle la partie contractante est étroitement liée par
le sang ».

La lésion (art 55 à 56 D.O.C)


La lésion est la disproportion en valeur entre ce que la victime de la lésion obtient du contrat
et ce qu'elle fournit
La maladie et les cas analogues (art 54 D.O.C)
Il est permis au juge d'annuler le contrat d’un malade (personne vulnérable-non saine d'esprit)
à la demande de la partie lésée, en vertu de son appréciation souveraine.

3) Hypothèses particulières du consentement


Vente avec déclaration de command ou d’ami : L’acheteur « le command » se réserve la
faculté de se substituer à une autre personne généralement non désignée, laquelle prendra le
marché pour son compte « le commandé.
Si le commandé acheteur ne déclare pas le command, c’est lui qui reste acheteur. La déclaration de
command .
NB: Le commandé = acquéreur apparent
Le command= acquéreur réel.
Promesse de porte-fort : C’est une convention par laquelle une personne (promettant)
s'engage vis-à -vis d'une autre (le vendeur) à rapporter l'engagement ou la ratification d'une
troisième (bénéficiaire
4) LA CAPACITÉ :
C’est l’aptitude d’une personne à être titulaire de droit (capacité de jouissance) ou à l’exercer
(capacité d’exercice).L’incapable peut passer valablement un contrat s’il bénéficie de la
représentation légale. Ces personnes qui matérialisent la protection légale sont énumérées par les
articles 479, 480 et 481 du DOC. Il s’agit:
- des héritiers,
- des tuteurs, conseils judiciaires ou curateurs et pères qui gèrent les biens de leurs enfants
- des courtiers et expert

5) L’OBJET

Choses existantes (art 513 du D.O.C) : Lorsque la vente porte sur une chose existante, la perte
de la chose avant ou lors de la formation de la vente soulève des difficultés.
-En cas de perte partielle, l’acheteur a le droit ou d’abandonner la vente (dommages et intérêts) ou de
demander la partie conservée de la chose du bien en faisant réduire le prix par accord entre les parties.
-En cas de perte totale, il y a restitution du prix avancé et une indemnité correspondante et la vente est
considérée comme nulle faute d’objet.
Article 513 : Si, avant la délivrance, la chose déterminée qui fait l'objet de la vente est
détériorée ou
détruite par le fait du vendeur ou par sa faute, l'acheteur a le droit de demander la
valeur de la chose ou
une indemnité correspondant à sa moins-value, dans les mêmes conditions où il aurait
action contre tout
autre tiers.

ventes de choses futures : Une chose future est une chose qui n’existe pas encore, mais dont son
existence ou sa création est prévue par les parties.
il y aura un contrat commutatif ou un contrat aléatoire.
Dans les contrats commutatifs: c’est une contrat dans laquelle chaque cocontractant
fourni des prestation a l’autre
La vente est subordonnée à l’existence future de la chose, l’acheteur ne devra payer le prix
convenu que si la chose verra le jour.
-Dans les contrats aléatoires: contrat à titre onéreux dans lequel l'existence ou la
valeur d'une prestation dépend d'un événement futur incertain
L’objet de la vente n’est pas la chose future mais la chance. L’acheteur devra en tout état
de cause payer le prix convenu lors du contrat que la chose soit réalisée ou pas.

Chose mise hors du commerce : l’inaliénabilité


a-L’inaliénabilité et la loi
L’article 484 du D.O.C dispose : « Est nulle entre musulmans la vente des choses déclarées
impures par la loi religieuse sauf les objets dont elle a autorisé le commerce, tels que les
engrais animaux pour les besoins de l’agriculteur ».
b-L’inaliénabilité et la volonté de l’homme : Habous (waqf)
L’article 73 du Dahir du 02/06/1915 donne une définition claire des habous. Il précise en ses
termes que « les habous sont des biens immobilisés par le fondateur musulman et dont la
jouissance profite aux catégories de bénéficiaires qu’il désigne ».
Il y a trois types de habous : publics, privés et mixtes.

La chose doit être déterminée ou déterminable : La chose de genre ou fongible: est une
chose qui doit être mesurée, pesée, comptée ou jaugée afin qu’elle soit déterminé.
Le transfert de propriété de la chose est repoussé jusqu’au moment de son
individualisation.
Les corps certains ou non fongibles: sont déterminés et individualisés.
Le transfert de propriété s’opère au moment même de l’échange des consentements
Chose doit appartenir au vendeur
Il est inconcevable de vendre une chose appartenant à autrui. Il faut que la chose proposée
pour la vente appartienne au vendeur, sinon la vente est considéré comme nulle.

6)LA CAUSE :
La cause est le motif, le mobile déterminant et personnel qui a poussé les parties à s’engager au
contrat.
L’article 62 du D.O.C dispose : « L’obligation sans cause ou fondée sur une cause illicite est non
avenue, la cause est illicite quand elle est contraire aux bonnes mœurs, à l'ordre public ou à la loi ».
L'article 63 du D.O.C ajoute en ces termes : « Toute obligation est présumée avoir une cause certaine
et licite quoi qu'elle ne soit pas exprimée ».
7) LE PRIX :Le prix est un instrument de la qualification du contrat de vente, c'est-à -dire que c'est
l'existence du prix qui permet de qualifier l'existence d'un contrat de vente Le prix doit etre réel
serieux et déterminér
III-LES EFFETS DE LA VENTE :

L’article 491 du D.O.C précise : « L’acheteur acquiert de plein droit la propriété de la chose vendue, dés que le contrat es
L’obligation de livrer la chose est parfaite par le seul consentement des parties, la propriété est acquise de droit à l’acheteur
même que la chose ne lui est pas encore livrée.

B-TRANSFERT DE PROPRIĖTĖ TRANSFERT DES RISQUES :


- En cas de vente de corps certains : Si la chose pé rit par force majeure entre le jour de la vente et celui de la livraison, les risques sont à la

charge de son proprié taire, c'est-à -dire l’acqué reur (l’achetur).

-En cas de vente de choses de genre : La chose de genre doit ê tre impé rativement individualisé e. Tant que l’individualisation n’a pas é té opé ré e,

le transfert de proprié té ne peut avoir lieu. Le vendeur demeure donc proprié taire et les risques sont à sa charge.

-En cas de clause de réserve de propriété : Hypothè se dans laquelle le transfert est retardé conventionnellement. Les clauses de ré serve de proprié té sont

quasiment systé matiques dans les ventes à tempé rament.

-En cas de retard dans la livraison: S'il y a un dé passement du dé lai fixé dans le contrat, le seul recours qu'a l’acqué reur est une mise en demeure à

l’encontre du vendeur qui est tenu de fournir la chose. Si le vendeur ne ré pond pas à la mise en demeure, il est en faute et les risques passent à sa charge.

Il ya Deux Obligations nécessaire du vendeur c’est la livraison et la garantie :

Obligation de Livraison :

Selon article 499 D.O.C (mettre la chose à la disposition de l’acheteur)

Les choses immobilières : On faisant la remise du titre de propriété ou des clés ( c’est une délivrance concrete

dite tradition réelle, (art 500 D.O.C, al 1).

Les choses mobilières: L’acheteur doit aller chercher la chose meuble chez le vendeur, là où elle se trouve

(art 500 D.O.C, al 2).

Il ya les incoterms (International Commercial Terms) en matière maritime qui ont pour objet de ré gler

les modalité s de livraison et par consequent les conditions de transfert des risques. Les incoterms

dé finissent deux modalité s de livraison à savoir les ventes au dé part et les ventes à l’arrivé e.

2 cas a discuter :

1- La vente est dite au départ, à l’éxpédition ou à l’embarquement, lorsque la livraison précède


l’opération de transport/ L’acheteur qui supporte les risques

2- La vente est dite à l’arrivée, à destination ou au débarquement, lorsque le vendeur

livre la marchandise au bord du navire et en supporte les risques jusqu’à l’arrivée à destination.

 Sanction de l’obligation de livraison


 La condamnation du vendeur à exé cuter son obligation de dé livrer la chose,exécution forcée +astreinte+dommages et intérêts.
 Soit le remplacement : l’acheteur acquiert auprè s du vendeur une chose identique sur le marché .
 Soit la ré solution de la vente (art 531 du D.O.C).

Obligation de Garantie :

La garantie contre l’éviction du fait personnel (vendeur) :

Le vendeur est obligé de s’abstenir de tout acte qui pourrait troubler l’exercice des droits sur la chose

acheté par l’acqué reur ( …Qui doit garantir ne doit é vincé )

-La garantie contre l’éviction des tiers :

En cas :

d’éviction totale l’acheteur est en droit de demander soit le remboursement des frais qu’il avait assumé lors de la conclusion du contrat ,soit le remboursement de ceux
qu’il a formulé ( article 538 D.O.C ).
d’é viction partielle l’acqué reur a le choix de solliciter la ré solution ou la continuité du contrat

(article 542 D.O.C ).

Garantie des vices cachés (article 549 D.O.C)

L’ acheteur qui exerce l’action en garantie peut entamer deux types d’actions:

- L’action ré dhibitoire : action en ré solution par laquelle l’acheteur offre la restitution de la

chose et demande le remboursement du prix et des frais.

- L’action estimatoire permet à l’acheteur d’obtenir une diminution du prix tout en conservant la chose.

L’obligation d’information :

Le vendeur est tenu de renseigner l’acheteur sur les caracté ristiques essentielles du bien et ses conditions

d’utilisation. Cette obligation de moyens se transforme en obligation de ré sultat s’il est professionnel.

L’obligation de sécurité

Le vendeur est tenu non seulement envers l’acheteur mais aussi envers les tiers d’une obligation de sé curité . Lorsque le bien n’offre pas une

sé curité normale, la victime pourra obtenir ré paration du dommage subi. (Loi n°24-09 relative à la sé curité des produits et des services et

complé tant le dahir du 9 ramadan 1331 (12 aoû t 1913) formant code des obligations et des contrats, promulgué e par le Dahir n°1-11-140

du 16 ramadan 1432 (17 aout 2011).

2-Les obligations de l’acheteur (article 576 du D.O.C)

Selon les dispositions de l’article 576 du D.O.C :

« L'acheteur a deux obligations principales :

- Celle de payer le prix ; « L'acheteur est tenu de payer le prix à la date et de la maniè re é tablie au contrat ;

à dé faut de convention, la vente est censé e faite au comptant, et l'acheteur doit payer au moment mê me de

la dé livrance. Les frais du payement sont à la charge de l'acheteur ».

-Obligation de payer le prix doit se faire au jour et au lieu convenu.

-Diverses modalité de paiement sont à distinguer : Vente au comptant, vente à cré dit, vente à tempé rament,

vente avec versement d’arrhes ou acomptes sur le prix.

- Et celle de prendre livraison de la chose » :

Doit ê tre exé cuté e au lieu où se trouvait la chose vendue au moment de la conclusion du contrat (Ppe).

A supposer que l’acheteur ne prenne pas la livraison à la date ou dans le dé lai pré vu, le vendeur

a la faculté d’agir en exé cution forcé e, ou de provoquer la ré solution du contrat.


II CONTRAT DE BAIL

DÉFINITION DU BAIL

L’article 627 du D.O.C prévoit que le bail est « un contrat par lequel l’une des parties cède à l’autre la
jouissance d’une chose mobilière ou immobilière pendant un certain temps moyennant un prix déterminé
que l’autre s’engage à lui payer ».

I-LES ÉLÉMENTS DU BAIL


Les éléments du bail sont: la jouissance d’une chose et le paiement du loyer.
A-LA JOUISSANCE D’UNE CHOSE
On peut louer toute sorte de choses meubles ou immeubles à partir du moment où la chose est mise à la
disponibilité du preneur et le bailleur en perçoit les fruits.
B- LE PAIEMENT DU LOYER
Le D.O.C précise que le louage de chose implique le versement d’un prix, le bail étant un contrat à titre
onéreux, il est exprimé en argent.

II- LES CONDITIONS DE FOND ET DE FORME DU CONTRAT DE BAIL

LES CONDITIONS DE FOND LES CONDITIONS DE FORME

Pour qu'il y ait transfert de jouissance, il faut la Le louage n’exige aucun formalisme pour sa
réunion de 5 éléments: conclusion à l’exception du bail d’immeuble qui
1-Le consentement exige l'écrit et l'enregistrement.
2- La capacité 1- L'écrit
3- L’objet du contrat doit être licite L’article 629 du D.O.C dispose en ces termes : «
4-La cause du contrat doit être licite Néanmoins, les baux d’immeubles et de droits
5-Le prix du bail doit être déterminé immobiliers doivent être constatés par écrit,
s’ils sont fait pour plus d’une année ».
2- L'enregistrement
- Le contrat de bail doit être légalisé.
- L'article 127 du Code général des impô ts du
Dahir du 31décembre 2006, impose que toute
convention écrite ou verbale soit enregistrée
et cela dans un délai de 30 jours à compter de
la signature.

III-LES OPÉRATIONS PORTANT SUR LE LOYER


L’article 668 du D.O.C prévoit « le preneur a droit de sous-louer, et même de céder son bail à
un autre… ».
1-LA SOUS-LOCATION :
A- La sous-location ne peut être autorisée que:
1- Lorsqu’il y a un accord écrit du bailleur;
2- Lorsqu'elle est stipulée dans le contrat de bail;
3- Lorsque le local loué est utilisé pour l'exercice de la même activité que celle exercée par le preneur initial.
(Loi 6-79 du Dahir de 25 décembre 1980- loi 67-12 du Dahir du 28 févier 2014)
B- LA CESSION DE BAIL :
La cession de bail consiste dans la transmission du bail à une personne.
Il n’y a pas un nouveau bail, mais c’est l’ancien bail qui est cédé.
Toute cession du bail des locaux d'habitation ou à usage professionnel, quelle que soit la forme de la
cession est interdite sauf :
1- Lorsqu’il y a un accord écrit du bailleur;
2- Lorsqu'elle est stipulée dans le contrat de bail;
C- 3- Lorsque le cessionnaire utilisera le local loué pour exercer la même activité professionnelle que le
preneur initial y exerçait.

IV) LES EFFETS DU CONTRAT DE BAIL

1) OBLIGATION DE DELIVRANCE

Dès que le contrat est conclu entre les parties le bailleur doit mettre la chose à la disposition du locataire

2) OBLIGATION DE GARANTIE permet la jouissance et la possession paisible de la chose au preneur:


garantie d’éviction et garantie des vices cachés

3) OBLIGATIONS DU LOCATAIRE : L’article 663 du D.O.C « L’acheteur est tenu de deux principales
obligations à savoir: de payer le prix de louage et conserver la chose louée en bon père de famille, et d’en
user, sans excès, ni abus suivant sa destination naturelle ou celle qui lui a été donnée par le contrat ».
A) Paiement du loyer : il précise en général la périodicité du loyer (mensuel, trimestriel ou annuel) , tout
dépend de la convention des parties au bail.
B) Conservation de la chose : le locataire a l’obligation d’user de la chose en bon père de famille.
C) Restitution de la chose : A l’arrivée du terme, le preneur doit restituer la chose louée et le bailleur peut
l’y contraindre
D) Dépôt de garantie (art 21 loi 67-12) : Caution ne devant pas dépasser 2 mois de loyers

V) LA DURÉE DU BAIL (renouvellement, révision) :

1) Renouvellement:

Initiative de l’une des parties, Extinction du contrat et naissance d’un nouveau contrat :Passivité des parties

2) LA RÉVISION DU BAIL :

Les parties pourront intervenir en cours de bail et demander une révision triennale (3 ans) du montant du loyer si la
modification des conditions économiques le justifie.

La révision triennale du loyer est légale et d'ordre public, il n'y a pas besoin de la prévoir dans les clauses du contrat

VI -L’EXTINCTION OU LE DÉNOUEMENT DU CONTRAT DE BAIL

L’article 687 du D.O.C dispose que « le louage de chose cesse de plein droit à l’expiration du terme établi par les
parties, sans qu’il soit nécessaire de donner congé ».

1-CONGÉ ÉMANAT DU LOCATAIRE

Le locataire pour donner congé doit prévenir le propriétaire par lettre recommandée avec accusé de réception, en
respectant le délai du préavis qui est généralement de trois mois et se réduit à un mois dans les cas suivants:

-une mutation professionnelle,

-une perte d’emploi,

-pour les personnes â gées de plus de 60 ans dont l’état de santé justifie un changement de domicile.

2-CONGÉ ÉMANAT DU BAILLEUR

Le D.O.C , la loi 67-12 et la loi 6-79 (Dahir du 25 décembre 1980) présentent les cas qui peuvent donner lieu à
la résiliation:

1 - Le changement de la destination de la chose louée.

2 - La négligence dommageable.

3 - Les défauts du paiement du loyer (insolvabilité).


4 - le défaut d'entretien du locataire (art 56 la loi 67-12).

5 - Les transformations opérées par les lieux au mépris d’une clause contractuelle ou sans autorisation du
propriétaire.

6 - La cession du bail ou la sous-location en mépris d’uns clause contractuelle, ou sans autorisation de la part du
propriétaire.

7- La reprise des lieux.

8- La nécessité de faire des travaux

Une partie a voir

III LE MANDAT
I- DU MANDAT EN GĖNĖRAL

Selon les dispositions de l’article 879 du D.O.C : « Le mandat est un contrat par lequel une personne charge une autre
d'accomplir un acte licite pour le compte du commettant. Le mandat peut être donné aussi dans l'intérêt du mandant
et du mandataire, ou dans celui du mandant et d'un tiers, et même exclusivement dans l'intérêt d'un tiers ».

II-LE RÉGIME DU MANDAT

Il s’agit d’un contrat par lequel une personne (le mandant) donne à une autre (le mandataire) le pouvoir
d’accomplir en son nom et pour son compte des actes juridiques, donc on parle de représentation juridique.

- C’est un contrat consensuel;

- Le mandat peut être donné par acte authentique ou par acte sous seing-privé;

- Il peut être à titre gratuit comme il peut être à titre onéreux;

- Les relations du mandant et du mandataire sont temporaires et reposent sur l’intuitu personae.

Il y a deux types de mandats selon l’article 890 du D.O.C :

1) MANDAT GÉNÉRAL

Mandat qui donne au mandataire le pouvoir de gérer tous les intérêts du mandant sans limiter ses pouvoirs, ou qui
confère des pouvoirs généraux sans limitation dans une affaire déterminée.

2) MANDAT SPÉCIAL

Mandat qui est confié pour une mission ou plusieurs affaires déterminées.

III-LES EFFETS DU MANDAT

1) OBLIGATIONS DU MANDATAIRE
A) Exécution du mandat

Le mandataire doit exécuter la mission qui lui a été impartie. Selon les pouvoirs qui lui ont été conférés;

- Lorsqu’il est professionnel, il est tenu d’un devoir de conseil;


- Il est tenu d’une obligation de diligence, ponctualité, efficacité et loyauté;
- Il est responsable envers le mandant du dommage causé par sa faute.

B) Rendement de compte et restitution

Le mandataire doit rendre des comptes au mandant de sa gestion, (information de l’accomplissement de sa mission, et
restitution des sommes reçus en vertu de sa procuration).

2) OBLIGATION DU MANDANT
A) Envers le mandataire :

Le mandant doit fournir au mandataire :


Les moyens nécessaires pour exécuter le contrat;
Le rembourser de ses avances et des frais qu’il a engagé;
L’indemniser des pertes sauf si elles sont causées par sa faute;
Lui payer les honoraires convenus même si la mission échoue
B) -Envers les tiers :

Envers les tiers, le mandant est lié comme s’il avait agit lui même en son nom personnel et sans avoir
employé d’intermédiaire (art 920).

IV-DE L’EXTINCTION DU MANDAT

Le mandat prend fin:


- par l'accomplissement de l'affaire pour laquelle le mandataire a été confié;
-par la révocation du mandataire;
- par la renonciation du mandataire au mandat;
-par la mort du mandant ou du mandataire;
-par le changement d'état par lequel le mandant ou le mandataire perd l'exercice de ses droits
(l'interdiction, la mise en faillite);
-par l'impossibilité d'exécution pour une cause indépendante de la volonté des contractants (art 929).

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