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DROIT S3 : Ya BARRY

lepoutreg@yahoo.fr

Le 23.09.2022

DROIT DES OBLIGATIONS

I. Le contrat

Définition du contrat

L’article 1101 du Code Civil définit le contrat de la manière suivante : « Le


contrat est un accord de volonté entre deux ou plusieurs personnes destinées à
créer, modifier, transmettre ou éteindre des obligations ».

Le contrat est donc un accord de volonté entre deux personnes au moins qui sont
liés par cet accord qui génère des obligations. Le contrat est donc :

- Un acte de volonté, ce n’est pas un acte juridique unilatéral car il est


convenu entre plusieurs parties. Il se différencie donc du testament car on
écrit un testament seul.
- Conclut entre deux ou plusieurs parties. Il ne lie donc que les parties à cet
accord. Il dispose d’un effet relatif. Il se différencie donc de l’acte
juridique collectif tel que le vote majoritaire d’un assemblé général
d’actionnaires ou de copropriétaires (ex : le vote de travaux dans le
bâtiment ne sera pas annulé même si vous en êtes contre).
- Destiné à créer, modifier, transmettre ou éteindre des obligations,
autrement dit : le contrat génère des obligations. Il ne s’agit pas d’accord
de pure courtoisie, de complaisance, de tolérance (ex : une invitation à
déjeuner, transporter un auto-stoppeur). Il n’existe aucune obligation (ex :
les dettes de jeux ne génèrent aucunes obligations juridiques, ce sont
uniquement des dettes d’honneur).

Classification des contrats

Contrat synallagmatique et contrat unilatérale

Définition

Le contrat synallagmatique est le contrat qui fait naitre à la charge des parties
des obligations réciproques. L’article 1106 du Code Civil le définit de la
manière suivante : « Le contrat est synallagmatique lorsque les contractants
s’obligent réciproquement les uns envers les autres ».

Exemple : Contrat de vente = Le vendeur livre la chose, l’acquéreur paie le prix.

Le contrat est unilatéral lorsqu’une seule partie est tenue d’obligation. Une
partie n’est que débitrice et l’autre n’est que créancière. L’article 1106 du Code
Civil dispose que : « Le contact est unilatérale lorsqu'une ou plusieurs personnes
s’obligent envers une ou plusieurs autres sans qu’il y ait d’engagement
réciproque de celles-ci » (ex : le don et le prêt à titre gratuit).

1. Intérêt de la distinction
Intérêt quant à la preuve

Si un acte sous seeing-privé est conclu, il devra être rédigé en autant d’originaux
que de parties.

Intérêt quant au régime juridique

Si un contrat est synallagmatique, les obligations des parties sont


interdépendantes. Autrement dit, si une partie n’exécute pas ses engagements,
l’autre partie peut refuser d’exécuter son obligation.

2. Contrat à titre gratuit et contrat onéreux

Définition

Le contrat à titre gratuit est celui où la partie ne tire aucun avantage de la


prestation qu’elle fournit (ex : une donation). Elle est un contrat à titre gratuit
car le donateur ne retire aucun avantage de son don. Il s’agit d’un contrat car s’il
est accepté par le donataire, il est alors irrévocable. En revanche, un testament
n’est pas un contrat car il peut être révoqué par l’auteur du testament.

Le contrat à titre onéreux est le contrat dans lequel l’avantage reçu par une partie
trouve une contrepartie dans une obligation à sa charge. L’article 1107 du Code
Civil dispose que : « Le contrat est à titre onéreux lorsque chacune des parties
reçoit de l’autre un avantage en contrepartie de celui qu’elle procure » (ex : le
contrat de vente).

Intérêt de la distinction

La loi protège d’avantage les parties qui ont conclu un contrat à titre gratuit. Par
exemple, le donateur d’un bien n’est pas tenu de la garantie des vices cachés.

3. Contrat commutatif et contrat aléatoire

Définition
Le contrat est commutatif lorsque les prestations de chacune des parties sont
certaines et équivalente à celles fournit par l’autre partie. L’article 1108 du Code
Civil dispose que le contrat est commutatif lorsque : « Chacune des parties
s’engagent à procurer à l’autre un avantage qui est regardé comme l’équivalent
de celui qu’elle reçoit » (ex : contrat de vente).

Le contrat est aléatoire lorsque la prestation d’une des parties dépend dans son
existence ou dans son étendue d’un événement incertain. L’article 1108 du Code
Civil précise que : « Un contrat est aléatoire lorsque les parties acceptent de faire
dépendre les effets du contrat quant aux avantages et aux pertes qui en
résulteront d’un événement incertain » (ex : le contrat d’assurance).

Intérêt

On ne peut pas appliquer la théorie de la lésion (contrat disproportionné) à un


contrat aléatoire.

4. Contrat consensuel et contrat non consensuel

Définition

Un contrat consensuel est un contrat qui se forme par le sens accord des
volontés, aucunes conditions de formes n’est imposé.

Un contrat non consensuel est un contrat qui requière l’accomplissement d’une


formalité, il peut s’agir de contrat solennel ou de contrat réel. Le contrat
solennel suppose l’accomplissement d’une formalité, comme par exemple un
acte notarié ou une donation. La formalité peut également la rédaction d’un
simple écrit pour un contrat de bail (ex : location d’un studio). Pour un contrat
réel, la formalité consiste à la remise d’une chose (ex : un prêt ou un dépôt)

5. Contrat à exécution instantanée et contrat à


exécution successive

Définition :
Les contrats à définition instantanée sont des contrats pour lesquels la prestation
à accomplir est unique.
Article 811....
Les contrats à exécution successive sont des contrats dont l’exécution des parties
se renouvèle dans le temps. Exemple : contrat de bail et contrat de travail.

Intérêt de la définition

En cas d’annulation ou de résolution d’un contrat, les effets diffèrent selon que
le contrat soit à exécution successive ou instantané. Si le contrat est à exécution
instantané, les parties doivent restituer les prestations fournies de manière
rétroactive. Si le contrat est à exécution successive, les parties mettent seulement
fin au contrat pour l’avenir.

6. Contrat de gré à gré et contrat d’adhésion


Définition :

On parle de contrat de gré à gré lorsque les stipulations sont …

Le contrat d’adhésion est celui dont les conditions générales, soustraite à la


négociation, sont déterminées à l’avance par, l’une des parties. Il n’est possible
pour une partie que d’accepter un bloc toutes les clauses du contrat exemple :
contrat avec nos operateurs d'Energie, de téléphone, etc.

Intérêt de la distinction

Le législateur s’efforce de protéger le consommateur lorsqu’il est conclu de...

7. Les contrats nommés et les contrats innommés

DEFINTIONS

Le contrat nommé est celui qui est spécialement règlementé par la loi, il dispose
d’un régime juridique qui lui est propre, certains contrats nommés existent
depuis toujours, exemple : d’autres sont apparus plus récemment exemple : le
contrat de révélation de succession (2006). Le contrat innomé est celui qui ne
fait l’objet d’aucune règlementation particulière mais ils ont parfois un nom qui
leur est donné par... professionnel exemple : contrat d’entretien, … Ils sont
souvent qualifiés de contrats sui generis. Certains contrats innommés sont dits
complexe car ils empruntent leurs prêts à plusieurs catégories de contrats
nommés exemple : le contrat d’hôtellerie consiste en un contrat de louage de
choses et un contrat de louage de services (du personnel)

Intérêt de la distinction

Lorsqu'un contrat est nommé il est possible de se référer aux règles qui le
régissent

Lorsqu'un contrat est innommé, il est plus difficile à appliquer car il ne dispose
pas de son propre régime juridique.

TITRE1 : LA FORMATION DU CONTRAT

L’article 1128 du code civil dispose que “sont nécessaires à la validité d’un
contrat le consentement des deux partis, leurs capacités de contracter, un
contenu licite et certain”

Sous-Titre 1 : LE CONSENTEMENT

Le consentement est un accord de deux volontés en vue de faire naitre une


obligation, l’article 1113 du code civil précise que le contrat est formé par la
rencontre d’une offre et d’une acceptation par laquelle les partis manifestent
leurs volontés de s’engager”

En pratique on examine d’abord s’il existe un accord de volonté entre les deux
partis (existence du consentement)
Si l’accord des partis était libre et dénué de tout vice (l’intégrité du
consentement)

CHAPITRE1 : L’EXISTANCE DU CONSENTEMENT

Le consentement est un accord de deux volontés. Il suppose qu’une de contracté


est acceptée.

Définition :

L’offre contractée : ….

_L’offre doit être précise et ferme : elle doit comporter tous les éléments
essentiels du contrat, assez précise pour qu’une acceptation formée par un
simple “oui” suffise pour former le contrat.

_L’offre doit être ferme, ne doit pas comporter de réserves expresses ou tacite
exemple : offre ou il est in “après acceptation du dossier”

Forme de l’offre :

L’offre peut se manifester selon des modalités extrêmement variées, elle est le
plus souvent expresse, exemple : une proposition orale (petite annonce) elle peut
également être tacite exemple : une lumière verte sur un taxi, les produits en
vitrine

Révocation de l’offre :

Article 1115 du code civil dispose que “l’offre peut être librement rétractée tant
qu’elle n’est pas parvenue à son destinataire” Article1116 du code civil ajoute
que “elle ne peut être rétracté avant l’expiration du délai fixé par son auteur ou à
défaut, à l’issue d’un Délai raisonnable”

Quand une offre est en cours, le pollicitant est engagé par son offre, il peut
toutefois révoquer à son offre tant qu’elle n’a pas été acceptée. Le principe de
libre révocation de l’offre est donc encadré.
Lorsque l’offre est assortie d’un délai, le pollicitant ne pet retirer son offre avant
la fin du délai mentionné

Lorsque l’offre n’est assortie d’aucun délai, il est distingué deux situations :

Exemple : un cas d’offre en public, la rétractation peut intervenir à tout moment

En cas d’offre à une personne déterminée la rétractation doit intervenir en


respectant un délai raisonnable.

Caducité de l’offre

L'article 1117 du code civil précise que “l’offre est caduque à l’expiration du
délai fixé par son auteur ou...”

L’erreur doit être excusable :

L’article 1132 du code civil dispose que «l’erreur de droit ou de fait, à moins
qu’elle ne soit inexcusable est une cause de nullité du contrat lorsqu’elle porte
sur une qualité essentielle de la prestation due ou sur celle du co-contractant ».
L’erreur ne peut pas être admise lorsqu’elle résulte d’une légèreté ou d’une
négligence excessive, l’erreur est appréciée in-concreto, l’erreur sera donc plus
difficilement admise quand elle est commise par un professionnel. Exemple :
un recruteur qui ne prend aucun renseignement avant l’embauche

L’erreur sur les motifs déterminants n’est pas admise :

L’article 1135 du code civil dispose que « l’erreur sur un simple motif étranger
aux qualités essentielles de la prestation due ou du co-contractant n’est pas une
cause de nullité à moins que les parties n’en aient fait expressément un élément
déterminant de leur consentement. Néanmoins, l’erreur sur le motif d’une
libéralité en l’absence duquel sont auteur n’aurai pas disposé est une cause de
nullité » Autrement dit, l’erreur sur les motifs déterminant n’est pas admise.

Exemple : Une personne achète pour sa fille une robe de marié, le mariage n’a
pas lieu, ils ne peuvent pas obtenir l’annulation de la vente (pas de
remboursement, etc.).

Exemple 2 : Une personne achète une maison car il croit qu’elle va faire l’objet
d’une mutation professionnelle, la mutation professionnelle n’a pas lieu : il n’est
pas possible d’annuler la vente.

Exemple 3 : Une personne achète une maison pour bénéficier d’avantages
fiscaux, finalement, il ne bénéficie pas de ces avantages : il n’est pas possible
d’annuler la vente.

La seule exception concerne les donations : Il est possible d’annuler une


donation pour cause d’erreur sur les motifs.

L’erreur directe sur la valeur n’est pas admise :

L’article 1136 du code civil dit que « l’erreur sur la valeur par laquelle sans se
tromper sur les qualités essentielles de la prestation, un contractant fait
seulement de celle-ci une appréciation économique inexacte n’est pas une cause
de nullité»

Exemple : vous avez une toile de Picasso, mais vous ne le saviez que c’est une
toile de Picasso, du coup vous l’avez vendu à 10.000 euros, mais après vous
vous en rendez compte : il est possible d’annuler la vente et de reprendre : c’est
une erreur directe sur les qualités essentielles de la chose, pas une erreur directe
sur la valeur donc, il est possible d’agir en nullité, en revanche une personne
vent une toile de Picasso à bas prix en sachant bien qu’elle est authentique, il
n’est pas possible d’agir en nullité car il s’agit d’une erreur directe sur la valeur.
L’erreur doit pouvoir être prouvée : il appartient à la victime de prouver
l’erreur qu’elle a commise.

Les effets de l’erreur :

Quand un contrat est l’objet d’une erreur vice du consentement, il peut être
annulé, mais la nullité peut être demandée uniquement par la personne qui a
commis l’erreur et non par son con=-contractant. Il est possible d’agir en nullité
pendant un délai de 5 ans qui cours à compter de la découverte de l’erreur et
dans la limite de 20 ans après la conclusion du contrat. NB : La victime de
l’erreur ne peut pas demander de dommages intérêts.

SECTION 2/ LE DOL

Définition :

Le dol est une erreur provoquée, il s’agit d’une tromperie qui est destinée à
amener une autre partie, à conclure le contrat sur une fausse conviction. L'article
1137 du code civil le définit de la manière suivante “le dol est le fait pour un
contractent d’obtenir le consentement de l’autre par des manœuvres ou des
mensonges, constitue également un dol la dissimulation intentionnelle par l’un
des contractant d’une information dont il sait le caractère déterminant pour
l’autre partie.

LES CONDITIONS DU DOL

Les manœuvres dolosives :

Une manœuvre dolosive est un acte intentionnellement accomplie en vue de


tromper son contractant : Elément matérielle → un acte = l'élément matérielle
peut consister par exemple : - Mettre à 0 le compteur électrique d’une voiture
d'occasion, - ex : production de faux document, - ex : dissimulation des traces
d’un accident, La jurisprudence a étendu la manœuvre dolosives au événement
suivant : - Le mensonge délibéré, il est à distinguer du mensonge bénin Exemple
du mensonge bénin: l'exagération dans la présentation des qualités dans les
marchandises par les commerçant –

La réticence dolosive :

elle consiste à ne pas révéler au cocontractant un fait dont il lui était impossible
d’avoir connaissance par ces seuls moyens Exemple : un garagiste vend une
voiture d’occasion sans préciser qu'elle a subi précédemment un accident.
Élément attentionnelle : la manœuvre dolosive doit avoir été accomplie de
manière intentionnelle en vue de tromper son cocontractant

L’auteur du DOL :

Le dol émane du cocontractant ou de son représentant, l’article 1138 du code


civil dispose que “le dol est également constitué si il émane du représentant,
gérant d’affaire, très posé ou porte-fort (quelqu’un qui s'engage pour vous du
contractant. Il est encore lorsqu'il émane d’un tiers de connivence”. En revanche,
s'il émane d’un tiers qui est sans liens avec le contractant, le dol sera sans effet
sur la validité du contrat.

Le caractère déterminant du dol :

Le dol doit avoir eu un effet déterminant, sans cette erreur provoquée l’autre
partie n’aurait pas contracté dans les mêmes conditions. Le dol sera qualifié de
dol principal si le contrat à été conclu en raison du dol. Le dol sera qualifié de
dol incident si le contrat a été conclu dans des conditions différente de ce qui
aurait été décidé en l’absence de dol. L'appréciation du caractère déterminant est
réalisée in concreto.

Le dol est admis même si l’erreur est inexcusable :


Le contrat peut être annulé sur le fondement du dol, même si l’erreur est
inexcusable. Cette solution est donc différente de celle retenue en matière
d’erreur vice du consentement

L’objet du dol :

A l’inverse de l’erreur le dol peut permettre d’obtenir l’annulation du contrat,


même en présence: - d’une erreur sur la valeur - d’une erreur sur les motifs 2/

LES EFFETS DU DOL

Le dol principal :

Lorsqu’un dol principal à été commis il est possible pour la victime du dol : -
Sollicité l’annulation du contrat pendant une durée de 5 ans à compter de la
découverte de l’erreur. - D’obtenir sur un fondement délictuel des dommages et
intérêts, venant réparer le préjudice subi.

Le dol incident :

Lorsqu'un dol incident a été commis il est possible pour la victime du dol de
solliciter des dommages et intérêts.

LA VIOLENCE :

La violence est régis par les article 1140 et suivi du code civil L’article 1140 du
code civil dispose que “il y a violence lorsque les parties s'engagent sous la
pression d’une contrainte ou qui inspire la crainte d’exposer sa personne, sa
fortune ou celle de ses proches a un mal considérable”.

L’article 1143 du code civil ajoute que “ il y a également violence lorsqu’une


partie, abusant de l’état de dépendance dans lequel se trouve son cocontractant
obtient de lui un engagement qu’il n’aurait pas souscrit en absence d’une telle
contrainte en tire un avantage manifestement excessif”.
L’erreur de Dol atteint le consentement dans son élément intellectuel, la
violence atteint le consentement dans son élément de liberté.

Les conditions de la violence :

La violence est qualifiée par un acte ou une menace grave qui est illégitime et
déterminante.

La violence est caractérisée par un acte ou une menace grave :

La violence ne se caractérise généralement pas par le poids de la force mais par


sa menace. Elle peut considérer une atteinte à l'intégrité physique, la vie, la
santé, la liberté, l'honneur ou la réputation d’une personne. La violence doit être
de nature à faire impression sur une personne raisonnable

La violence doit être légitime :

Pour être une cause de nullité, la violence doit être illégitime elle ne présente
Lorsqu’une personne est amenée à accomplir un acte par crainte révérencielle
par exemple → une personne accomplit un acte car elle a peur de déplaire à ses
parents ou à un professeur.

La violence doit être déterminante du consentement :

L'appréciation du caractère detetminant est effectuer inconcreto c’est à dure en


tenant compte de l’age du sexe, des conditions de la personne. Les juges peuvent
également se trouver sur des éléments extérieurs, à la conclusion du contrat afin
d'apprécier les distances de la violence.

En pratique c’est surtout avec la notion de contrainte économique ou bien


encore des tables dépendance économique que l'on parvient à établir l’existence
d’un acte de violence. Exemple → arrêt de cours de cassation du 3 Avril 2002 :
Une salarié d’une maison d’éditions a écrit un dictionnaire en dehors de ces
heures de travail, son employeur lui a ensuite fait signé un contrat dans lequel
elle a céder l’exclusivité de ces droit et a indiqué qu’elle avait rédigé cet
ouvrages pendant ces heures de travail. A l'époque de la conclusion de ce contrat
il existait un plan social de licenciement, mais la salariée a été promue.

Elle a ultérieurement sollicité l’annulation de son contrat en indiquant qu’elle a


été victime d’un acte de violence car elle était placée dans un état de dépendance
économique. La cour d'appel a ordonné l'annulation du contrat pour dépendance
économique car elle a estimé que la salarié présentait un lien de subordination et
pouvait légitimement craindre d'être licencié, la cour de cassation a réformé
l'arrêt de la cour d’appel car celle-ci n’a pas démontré dans les faits une
exploitation abusive d’une situation de dépendance économique.

Les victimes de la violence :

La victime de la violence est normalement l’autre partie, elle peut également


être un tiers : un conjoint, un parent, ou plus généralement un proche de la
victime. 1.5 L’auteur de la violence La violence peut émaner du cocontractant
ou bien d’un tiers au contrat, il n’est pas nécessaire qu’il existe de connivence
entre le tiers et cocontractant bénéficiant de la violence. Exemple → pendant
l’occupation un dentiste juif vend son cabinet à très faible prix à un confrère, le
confrère n’a pas été lui meme violent, l’acte violent a été accomplie par les nazi
avec lesquelle les confrere n’avaient aucun lien.

Les effets de la violence :

Lorsqu'un acte de violence a été commis il est possible pour la victime de :

_solliciter l’annulation du contrat pendant une durée de 5 ans courant à compter


du jour ou la violence à cesser.

_ Il est possible pour la victime d’obtenir sur un fondement délictuel des


dommages et intérêts venant réparer le préjudice suivi.

_Il est possible de poursuivre pénalement l’auteur de la violence.

Sous-titre 2 : La capacité
CHAPITRE 1 : La capacité de contracter par soi-même

L’article 1145 du code civil dispose que “ toute personne peut contracter sauf en
cas d’incapacité prévus par la loi, l’article 1146 ajoute que “ son incapable de
contracter dans la mesure définie par la loi, les mineurs non émancipés, les
majeurs protégé au sens de l’article 425 du code civil. Le principe est donc que
toute personne physique morale à la capacité de contracter, les exceptions sont
strictement encadrées.

LES INCAPACITÉS D'EXERCICE :

L’incapacité d’exercice suppose que l'intéressé n’a pas le droit de contracter


mais il ne peut exercer ce droit, il peut donc faire partie d’un contrat mais il doit
être représenté par un tiers. Les incapacités d’exercices concernent les mineurs
émancipés ainsi que certains majeurs protégés, les incapables majeurs.

FONDEMENT :

Le régime d'incapacité d’exercice à pour objet de protéger l'incapable contre lui


même en raison de sa faiblesse ou de son expérience qui font présumer qui n’est
pas en mesure de défendre convenablement ces intérêts. L'incapacité d’exercice
peut aussi avoir la capacité d'intéresser les créanciers lorsque ce dernier a fait
preuve de son insuffisance de capacité de gestion de sorte qu’il a fait l’objet de
procédures de redressement ou liquidation judiciaire.

L’incapacité du mineur Principe → Le mineur non émancipé est frappé d’une


incapacité générale d’exercice qui lui interdit un principe de conclure un contrat.
Il est représenté à cet effet soit par un administrateur légal soit par un tuteur.
L’administration légale consiste à soumettre le mineur à l’autorité parentale,
l’administration est conjointe si elle est sous l’autorité de ces deux parents, elle
est sous contrôle judiciaire si elle est exercée par un seul parent. La tutelle est un
régime juridique applicable lorsque les deux parents sont décédés ou déchus de
l'autorité parentale. Un tuteur est alors désigné et un conseil de famille est
constitué par le juge des tutelles qui le préside. Fonctionnement de l’incapacité
du mineur :

Le fonctionnement de l’incapacité du mineur conduit à distinguer 5 types de


contrat qui sont soumis à des régimes différents.

1er type de contrat → Les actes de la vie courante :

L’usage permet au mineur d’agir seul pour les actes de la vie courante, il reste
que ces actes pourront être annulés à la demande du représentant légal s'ils sont
lésionnaires.

2ème type de contrat → Les actes de conservation et d'administration :

Il s’agit des actes nécessaires à l’entretien des biens et à leur gestion courante, il
s’agit notamment des contrats de prestations de services de locations, des petites
ventes de meubles d’usage courants etc. Ces contrats peuvent être accomplis par
un parent seul en cas d’administration légal ou par un tuteur en cas de tutelle.
Si ces actes ont été accomplis par le mineur seul, l’irrégularité aura de
conséquence que si cette opération l’aise ses intérêts. Dans ce cas, le contrat
pourrait être annulé pour lésion à la demande du représentant légal.

3ème type → Les actes de disposition :

Il s’agit des vente d’objet autre que les meubles courant et des contrats qui
peuvent endetter le mineur ( exemple → conclusion d’une hypothèque,
conclusion d’un nantissement, conclusion d’un bail de longue durée), ces contrat
ne peuvent être accompli que par les deux parents, si c’est le cas l’accord du
juge des tutelle n’est pas nécessaire, si les parents ne s’entende pas le contrat ne
pourra être conclu qu’avec l’autorisation du juge des tutelles. Si le mineur est
placé sous un régime de tutelle, le tuteur ne peut accomplir cet acte qu’avec
l’accord du conseil de famille à défaut il conviendra d’obtenir l’accord du juge
des tutelles. Si ces règles n'ont pas été respectées le contrat est frappé de nullité
même si il n’est pas lésionnaire pour le mineur.
4ème type → les actes grave :

Pour certains actes graves listés par l’article 380 (admiration d’un immeuble ou
d’un fonds de commerce, renonciation d’un droit, consentement d’un partage)
ces contrats ne peuvent être accomplis qu’avec l’autorisation du juge des
tutelles. L’accord des deux parents ne suffit pas. Si un mineur accomplit seul un
acte grave, il peut être annulé même s’il n’est pas lésionnaire (si ces règles n’ont
pas été respectées le contrat est frappé de nullité s'il n’est pas lésionnaire pour le
mineur).

5eme type de contrat → les actes interdits :

Il s’agit d’acte si grave qui ne peuvent être accompli au nom du mineur, on est
en présence non pas d’une incapacité d’exercice mais d’une incapacité de
jouissance, personne ne peut accomplir le contrat à la place du mineur, ces
contrats sont les suivants :

_ Les donations

_ Les cautionnements (l’engagement de payer la dette d’autrui).

Donc, en gros, même quand un mineur est milliardaire : il ne peut pas…

NB : Un nantissement : c’est en quelques sorte une garanti : par exemple : Je


fais un prêt à la banque, elle récence mes biens au cas où je ne rembourserai pas
mon prêt. Du coup, le fait de saisir un ou plusieurs biens de si je ne rembourse
pas, c’est le nantissement.

L’incapacité du majeur :

La tutelle :
C’est le régime d’incapacité le plus stricte, elle con à la représentation du majeur
par un tuteur. L’incapacité fonctionne alors comme celle du mineur à 2
exceptions près :
1. Le juge qui met en place la tutelle peut énumérer certains actes que le
majeur en tutelle pourra continuer à effectuer lui-même.
2. Le majeur en tutelle pourra continuer d’effectuer des donations en faveur
de ses descendants ou de son conjoint
La curatelle :

Elle donne lieu à une simple assistance du majeur, il continue de participer lui-
même à la conclusion des contrats ainsi :

_Il peut conclure tout seul les actes de la vie courante et les actes
d’administration. Ces actes pourront cependant être annulés s’ils sont
lésionnaires à son encontre

_Il peut conclure des actes de disposition mais il doit alors bénéficier de
l’assistance du curateur.

_Aucun contrat n’est interdit, exemple des donations cependant pour faire des
donations, le majeur sous curatelle doit bénéficier de l’assistance du curateur.

La sauvegarde de justice :

Ce régime est beaucoup plus souple que la tutelle ou la curatelle, l’intéressé


continue de pouvoir conclure un contrat mais les actes qu’ils conclu pourront
être annulés s’ils sont lésionnaires ou réduits, s’ils sont excessifs au regard de
ses facultés.

La publicité :

Afin d’informer les tiers de l’existence d’une incapacité d’exercice au moment


de la conclusion d’un contrat avec l’intéressé et lui permettre de solliciter
l’intervention du tuteur ou du curateur ou éviter que le contrat soit
ultérieurement annulé, il a été mis en place un répertoire cible. Dans ce
répertoire cible, les jugements de tutelle et de curatelle sont mentionnés. De plus
l’indication « «RC » est porté sur l’acte de naissance de l’incapable. Aussi avant
de conclure un acte de disposition avec un majeur, il est recommandé de sollicité
la communication d’un extrait de l’acte de naissance afin de vérifier si la
mention « RC » y est portée.

Les incapacités d’exercice spéciales :

Il existe différents incapacité d’exercice spéciales. La plus connu concerne la


vente du domicile conjugale : même s’il est l’unique propriétaire ; un époux ne
peut pas procéder à l’avance sans l’accord de son conjoint à défaut, ce dernier
peut demander la nullité de la cession dans l’année du jour (délai d’1 an) où il a
eu connaissance de l’acte.

LES INCAPACITES DE JOISSANCE :

Définition :

L’incapacité de jouissance consiste à priver un individu d’un droit. Il n’est pas


autoriser à accomplir un acte juridique. L’intéressé ne peut même pas faire
exercer son droit par autrui autrement dit à l’inverse d’une incapacité d’exercice,
l’individu est radicalement privé d’un droit. Ces incapacité sont toujours
spéciales c’est-à-dire circonscrites (limitées) à un type précis de contrat. Elle
découle toujours d’un texte interprété de manière stricte.

Fondement :

Le plus souvent, les incapacités de jouissance ont une fonction de protection.


Elles peuvent protéger l’incapable lui-même par exemple : un mineur non
émancipé ne peut pas faire de donations (aucune).

Elles peuvent aussi avoir pour objectif de protéger un autre individu.


L’incapacité constitue alors une mesure de défiance envers l’incapable lui-même

Exemples :

 Un mourant ne peut pas consentir à un don au personnel médical ou à son


confesseur.
 Le tuteur n’a pas le droit d’acquérir les biens de son pupille (la personne
sous tutelle).
 Le personnel d’une maison de retraite ne peut pas acquérir un bien
appartenant à un pensionnaire de la maison de retraite (même si ce dernier
souhaite les lui offrir, il ne pourra pas car les retraités dans les maisons de
retraites n’ont pas droit de faire des donations)
 L’agent chargé de la vente d’un bien ne peut pas l’acquérir lui-même

CHAPITRE 2 : La représentation.

Définition :

La représentation est un mécanisme qui permet à quelqu’un de conclure un


contrat non pas pour lui-même mais pour le compte de quelqu’un d’autre. Le
représentant contracte pour le compte du présent. Elle a pour fonction de rendre
présent le représente.

LES CONDITIONS DE LA REPRESENTATION :

Le pouvoir de représentation :

Une personne ne peut représenter une autre que si elle a été doté préalablement
d’un pouvoir à cet effet et qu’elle agit dans les limites de ce pouvoir. Le pouvoir
peut lui avoir été octroyé de 3 manières :

_Le pouvoir légal : exemples : les parent ont le pouvoir de représenter leur
enfants. Les dirigeants ont le pouvoir de représenter leur société.

_Le pouvoir judiciaire : dans certain cas, un jugement peut investir une
personne de la mission d’en représenter un autre exemple : Jugements désignant
un tuteur, un liquidateur judiciaire.

_Le pouvoir conventionnel : il s’agit généralement d’une procuration confiée à


un représentant. Cette procuration s’analyse comme étant in contrat de mandat
par lequel le mandant donne pouvoir à un mandataire de le représenter. Ce
contrat de mandat est soumis aux mêmes conditions de forme et de preuve sue
l’acte à accomplir. S’il s’agit de passer un acte notarié, la procuration doit elle-
même être notariée. Le représentant ne peut agir que dans la limite des pouvoirs
qui lui ont été confiés. Pour les personnes morales, ce sont les statuts qui
déterminent les personnes chargées de les représenter et l’étendue de leur
pouvoir.

La qualité de représentant :

Le représentant doit avertir le cocontractant qu’il agit en qualité de représentant


et non pas en son nom propre.

La volonté de contracter :

Le contrat ne peut être valablement conclu que si :

_La volonté du représentant existe et est dénué de tous vices du consentement


(celui qui vous représente ne doit pas être victime d’un DOL, erreur, etc.)

_Le représentant a la capacité de conclure le contrat.

LES EFFETS DE LA REPRESENTATION :

Le principe de la représentation est que le contrat est réputé avoir été conclu
directement entre le tiers contractant et le représenté. Le représentant n’a été que
l’instrument de la conclusion mais n’y est parti. De ce fait :

_C’est à la personne représentée que s’affaisse la capacité de conclure l’acte.

_C’est le représente qui devient débiteur ou créancier au titre du contrat. Le


représentant n’est pas tenu personnellement par le contrat.

La transparence du représentant n’est cependant pas totale, il en découle 2


conséquences :
1. L’existence d’un vice du consentement s’affaisse en la personne du
représentant (mandataire) s’il a été victime d’un vice du consentement, le
représenté peut s’en prévaloir pour obtenir la nullité du contrat.
2. Si le représentant a commis une faute à l’égard du tiers contractant, lors
de la conclusion du contrat, il est personnellement responsable de cette
faute même s’il agit sur les instructions du représenté.

Exception : le déplacement du pouvoir ;

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