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Des contrats

Le Code civil définit le contrat comme « un accord de volontés entre deux ou plusieurs personnes,
destiné à créer, modifier, transmettre ou éteindre des obligations ».

Une obligation est un lien de droit unissant une personne, le débiteur qui s’engage envers une autre,
le créancier. Elle a pour objet une prestation présente ou future.

Les actes juridiques sont des manifestations de volonté en vue de produire des effets de droit.
Exemple : le contrat de vente d’une maison est un acte juridique qui produit des effets juridiques.

Les faits juridiques sont des agissements ou des évènements, auxquels la loi attache des effets de
droit. Ils créent des droits ou obligations aux personnes sans qu’elles l’aient voulu, contrairement aux
actes juridiques. Exemple : un accident de voiture est un fait juridique qui aura des effets juridiques.

Le contrat est un acte juridique - Le contrat est un « accord de volonté » entre plusieurs personnes.
C’est donc un acte juridique. Les actes juridiques obéissent aux règles de droit des contrats.

A l’inverse, les faits juridiques sont régis par la responsabilité extracontractuelle, c’est-à-dire la
responsabilité hors des règles du contrat, et les quasi-contrats

Le postulat de l’autonomie de la volonté gouverne le droit des contrats. Selon lui, l’obligation
contractuelle a pour source unique la volonté des parties.

Le célèbre « qui dit contractuel, dit juste ». La volonté individuelle est la seule source de toute
obligation juridique et de justice. De ce postulat découle de grands principes civilistes :

- La liberté contractuelle selon laquelle l’individu est libre de contracter ou non, de choisir
son cocontractant et de fixer librement le contenu du contrat, sous réserve du respect de
l’ordre public et des bonnes mœurs.
La liberté contractuelle est définie par le Code civil. Le principe est le suivant : « chacun est libre
de contracter ou de ne pas contracter, de choisir son cocontractant et de déterminer le contenu
et la forme du contrat dans les limites fixées par la loi ».

- Le principe du consensualisme selon lequel le contrat est conclu dès l’échange des
consentements et que l’écrit n’est pas, sauf exception, une condition de validité.

- La force obligatoire du contrat dont le principe est exprimé dans l’article 1103 du code
civil « les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits... »

- L’effet relatif du contrat car « les conventions n’ont d’effet qu’entre les parties
contractantes... et elles ne peuvent ni profiter ni nuire aux tiers ».

- La bonne foi contractuelle : La réforme du droit des contrats a fait du principe de bonne
foi un principe général devant guider la formation, l’exécution et la rupture des contrats,
elle n’existait dans le code qu’au niveau de l’exécution c’est la jurisprudence qui l’avait
étendu et maintenant le code civil l’intègre dans l’article 1104 « Les contrats doivent être
négociés, formés et exécutés de bonne foi. Cette disposition est d’ordre public »

Contrats synallagmatiques : les obligations sont réciproques et interdépendantes


Contrats unilatéraux : seule une partie s’oblige et a des obligations envers une autre
(promesse unilatérale de vente, prêt entre particuliers, cautionnement).
 La distinction joue essentiellement du nombre d’originaux et des règles particulières
en cas d’inexécution.

Contrats onéreux : la prestation d'une partie trouve une contrepartie, monétaire ou non, de la
part de son cocontractant

Contrats à titre gratuit : une partie procure à l’autre un avantage purement gratuit, on parle
alors "d'intention libérale". Dans ce contrat, la partie qui s’oblige n’est pas tenue à garantie, et,
en cas de non-respect sa responsabilité est appréciée moins sévèrement.

Contrats consensuels formés dès l’échange des consentements


Contrats solennels dont la validité est subordonnée à un certain formalisme un écrit simple
ou notarié : exemple de contrats solennels notariés : contrat de mariage, donation entre vifs,
hypothèque et de contrats solennels simples : crédit immobilier ou à la consommation, CDD,
assurance, vente de fonds de commerce, contrat de gage
Contrats réels dont la validité est subordonnée à la remise d’une chose : exemple contrat de
prêt entre particuliers, contrat de dépôt, don d’organe.

Contrats commutatifs pour lesquels l’étendue des prestations est connue


Contrats aléatoires pour lesquels la prestation est incertaine car elle dépend d’un aléa
comme par exemple le contrat d’assurance, le pari, le viager "l'aléa chasse la lésion".

Contrats de gré à gré : contrats entièrement négociés, les deux parties sont auteurs du contrat
Contrats d’adhésion : des contrats-types rédigés par avance par une des parties et ne laissant
à une partie que le choix de l'accepter ou de le refuser : Le contrat d’adhésion est celui dont
les conditions générales soustraites à la négociation sont déterminées à l’avance par l’une des
parties.

Contrats cadres ou non : Le contrat cadre est un accord par lequel les parties conviennent
des caractéristiques générales de leurs relations contractuelles futures. Des contrats
d’applications en précisent les modalités d’exécution. Il existe pour ces contrats des règles
spécifiques quant à la détermination du prix.

Contrats de consommation : une des parties est un consommateur ou un non professionnel


dans le domaine relatif à l’objet du contrat. Le consommateur est protégé : écrit règlementé,
clauses obligatoires, délai de rétractation parfois, contrôle des clauses abusives
Contrats commerciaux : contrats passés par un commerçant dans l'exercice de sa profession.

Contrats à exécution successive dont l'exécution s'étale dans le temps


Contrats à exécution instantanée exécutés en une seule fois ou en un instant.
 La différence joue essentiellement sur la résolution ou résiliation.
Contrats intuitu personae sont des contrats conclus en considération de la personne du
cocontractant. Ces contrats peuvent être annulés en cas d’erreur sur la personne et sont
incessibles.

 Le contrat est un « accord de volonté » entre plusieurs personnes. C’est donc un acte
juridique. Les actes juridiques obéissent aux règles de droit des contrats.
 A l’inverse, les faits juridiques sont régis par la responsabilité extracontractuelle, c’est-à-dire
la responsabilité hors des règles du contrat, et les quasi-contrats.
 Le contrat est un acte juridique multilatéral puisqu’il est conclu entre deux ou plusieurs
personnes. Il se distingue des actes juridiques unilatéraux.
 Le principe de la liberté contractuelle : « chacun est libre de contracter ou de ne pas
contracter, de choisir son cocontractant et de déterminer le contenu et la forme du contrat
dans les limites fixées par la loi »
 LE PRINCIPE DE FORCE OBLIGATOIRE DU CONTRAT « les contrats tiennent lieu de loi à ceux
qui les ont faits ». Les contrats doivent donc être exécutés, parce que les parties ont choisi de
le créer.
 Bonne foi contractuelle. Si les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les
ont faits, encore faut-il qu’ils soient « négociés, formés et exécutés de bonne foi ». C’est le
principe posé par le Code civil. La bonne foi consiste principalement à ne pas trahir la
confiance qu’un cocontractant a pu placer dans l’autre partie : c’est un devoir général de
loyauté.

L’ÉLABORATION DU CONTRAT

LA PÉRIODE PRÉCONTRACTUELLE : LA NÉGOCIATION DU CONTRAT


Les actes juridiques sont des manifestations de volonté en vue de produire des effets de droit.

Exemple : le contrat de vente d’une maison est un acte juridique qui produit des effets juridiques.

Le contrat est un « accord de volonté » entre plusieurs personnes. C’est donc un acte juridique. Les
actes juridiques obéissent aux règles de droit des contrats.

Le contrat est un acte juridique multilatéral puisqu’il est conclu entre deux ou plusieurs personnes. Il
se distingue des actes juridiques unilatéraux.

L’acte juridique unilatéral procède de la manifestation de volonté d’une seule personne, ce qui ne
l’empêche pas de produire des effets de droit.

Les faits juridiques sont des agissements ou des évènements, auxquels la loi attache des effets de
droit. Ils créent des droits ou obligations aux personnes sans qu’elles l’aient voulu, contrairement aux
actes juridiques.

Exemple : un accident de voiture est un fait juridique qui aura des effets juridiques

Les faits juridiques sont régis par la responsabilité extracontractuelle, c’est-à-dire la responsabilité
hors des règles du contrat, et les quasi-contrats.

L’acte juridique unilatéral procède de la manifestation de volonté d’une seule personne, ce qui ne
l’empêche pas de produire des effets de droit.

Le principe la liberté contractuelle : « chacun est libre de contracter ou de ne pas contracter, de


choisir son cocontractant et de déterminer le contenu et la forme du contrat dans les limites fixées
par la loi ». En vertu de ce principe, les individus peuvent donc s’engager et conclure des contrats
librement, sous réserve de respecter la loi et de l’ordre public.

Le principe de force obligatoire du contrat : « les contrats tiennent lieu de loi à ceux qui les ont
faits ». Les contrats doivent donc être exécutés, parce que les parties ont choisi de le créer.

Selon le principe du consensualisme, le seul échange des consentements suffit à former le contrat
sans que soit nécessaire un écrit.

Bonne foi contractuelle. Si les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits,
encore faut-il qu’ils soient « négociés, formés et exécutés de bonne foi ». C’est le principe posé par
le Code civil. La bonne foi consiste principalement à ne pas trahir la confiance qu’un cocontractant a
pu placer dans l’autre partie : c’est un devoir général de loyauté.

Les contrats doivent être négociés et formés de bonne foi. Ceci implique que les parties, bien
qu’exerçant leur liberté contractuelle, doivent notamment se garder de tout comportement
trompeur à l’égard de l’autre. Par exemple, ils ne doivent pas faire traîner en longueur des
négociations dont ils savent qu’elles n’aboutiront à rien. Au contraire, ils doivent livrer les
informations pertinentes que l’autre ignore légitimement. En cas de non-respect de ce principe, les
sanctions sont diverses. Au stade des négociations, seule la responsabilité extracontractuelle peut
être engagée. Lors de la formation du contrat, ce sont les règles de droit des contrats qui
s’appliquent. La nullité du contrat peut alors être envisagée, notamment si c’est le manquement à la
bonne foi qui a conduit une personne à contracter, ce qui constitue un vice du consentement.

 La sanction du manquement à la bonne foi dans l’exécution du contrat dépend donc des
circonstances.

PARTIE 1 : L’ÉLABORATION DU CONTRAT

TITRE I : LA PÉRIODE PRÉCONTRACTUELLE : LA NÉGOCIATION DU CONTRAT

Pour de nombreux contrats, des négociations sont menées avant la conclusion, parfois sur de
longues périodes.

Ces négociations peuvent prendre plusieurs formes,

 les pourparlers qui sont des discussions préalables informelles ;


 l’accord de principe qui permet d’acter les éléments sur lesquels un accord est intervenu.

Les futurs contractants doivent-ils mutuellement se communiquer toutes les informations


déterminantes quant au contrat qu’ils entendent conclure ?

Obligation précontractuelle d’information.

→ Depuis le 1 er octobre 2016, l’obligation précontractuelle d’information est une obligation


générale s’appliquant à tous les contrats

Deux types de conditions doivent être réunies pour que ce devoir d’information existe :

1. Seules les informations déterminantes pour le consentement d’une des parties sont incluses
dans le champ d’application du devoir précontractuel d’information. Les informations
déterminantes sont celles qui ont lien direct et nécessaire avec le contenu du contrat ou la
qualité des parties – pour les contrats conclus en considération de la personne. En outre, le
devoir d’information ne peut porter sur l’estimation de la valeur de la prestation.

2. Ensuite, le texte prévoit une autre condition tenant au créancier de cette obligation
précontractuelle : il doit soit ignorer légitimement cette information, soit placer une
confiance légitime en son cocontractant.
 Par ailleurs, le texte nouveau précise que ce devoir est d’ordre public : les parties ne peuvent
ni le réduire ni l’exclure.

Quant à sa preuve, les règles classiques s’appliquent : celui qui se prétend bénéficiaire de ce devoir
doit rapporter la preuve que les conditions sont réunies ; c’est ensuite au débiteur de l’obligation de
prouver qu’il a fourni cette information. Enfin, le manquement à ce devoir est susceptible d’engager
la responsabilité extracontractuelle de son auteur, ou d’entraîner l’annulation du contrat sur le
fondement du dol par réticence.
Principe de liberté des négociations

Le principe introduit dans le Code civil concernant la période précontractuelle est celui de la liberté
dans l’initiative, le déroulement et la rupture des négociations. Les négociations s’ouvrent par ce
que l’on nomme « l’invitation à entrer en pourparlers », un acte juridique unilatéral qui ne
comprend pas les éléments essentiels du contrat à conclure, mais constitue uniquement le point de
départ des négociations. Pendant les pourparlers, chacun est libre de s’engager ou non. Cette phase
n’entre pas dans le périmètre contractuel. Elle n’est donc pas soumise au régime juridique de l’offre.

Nécessité d’une négociation de bonne foi et confidentialité

Le déroulement et la rupture de la période de négociation doivent satisfaire aux exigences de la


bonne foi. Mener des négociations de bonne foi suppose notamment de transmettre des
informations utiles à son partenaire. L’impact de la bonne foi ne doit pas être exagéré et le modèle
contractuel reste fondé sur la logique des intérêts antagonistes. Le manquement aux exigences de la
bonne foi est sanctionné selon les règles de la responsabilité extracontractuelle.

Exemple : l’obligation de négocier de bonne foi ne créé pas l’obligation pour une partie de
communiquer à l’autre des notes internes à son entreprise. En revanche, un négociateur manque à la
bonne foi précontractuelle lorsqu’il entame ou poursuit des négociations alors même que sa décision
de ne pas contracter était arrêtée.

Accord de confidentialité. Durant les négociations, les futurs cocontractants peuvent décider de
protéger la confidentialité de leurs discussions en concluant un accord de confidentialité. La réforme
donne une portée générale à cette pratique : le manquement à ce devoir engage la responsabilité
extracontractuelle de son auteur. → Si un accord de confidentialité a été conclu, ce sont les règles de
la responsabilité contractuelle qui s’appliqueront.

La limite de la faute commise dans la rupture des négociations.

Le simple fait de rompre les négociations n’est pas fautif. En revanche, il peut exister une faute «
dans la rupture » caractérisée par l’intention de nuire ou la mauvaise foi de son auteur.

En cas de manquement, on répare les frais exposés pour la négociation, mais pas la perte de chance
de conclure le contrat, ni les avantages qui auraient découlé de sa conclusion. Dans le cas contraire,
cela reviendrait à donner un effet à un contrat jamais conclu, alors qu’il n’y a jamais eu accord des
volontés sur le principe du contrat.

LA NEGOCIATION FORMALISEE : LA QUESTION DES CONTRATS PREPARATOIRES OU


AVANTCONTRATS

Lors de la négociation précontractuelle les parties peuvent parfois conclure un premier contrat que
l’on appelle contrat préparatoire ou avant-contrat. Il s’agit d’accords signés entre les parties qui
interviennent avant la conclusion d’un contrat juridique. Le propre de ces contrats est de soumettre
la phase de préparation du contrat projeté – ou final – au droit des contrats. Leur non-respect peut
être sanctionné sur la base de la responsabilité contractuelle. La promesse de contrat et du pacte de
préférence sont des contrats préparatoires qui ont été intégrés au Code civil.
Exemple : une rupture des négociations après de longs pourparlers dont la conduite aurait pu
laisser croire à la conclusion du contrat fut jugée fautive, notamment en considération du fait que
l’auteur de la rupture menait des négociations parallèles.

La promesse unilatérale est définie par le Code civil comme un véritable contrat. Elle permet à une
personne appelée le promettant de conférer au bénéficiaire un choix de conclure ou non, pendant
un certain délai, un autre contrat projeté dont les éléments essentiels sont déterminés. Ce choix
s’appelle le droit d’option. Si le bénéficiaire choisit d’exercer son droit d’option, le contrat est
conclu. Il peut également choisir de ne pas exercer son droit d’option.

La promesse vise à décaler dans le temps la formation du contrat en décomposant l’échange des
consentements. Les éléments essentiels du contrat projeté sont déterminés et il ne manque, pour sa
formation, que le consentement du bénéficiaire, qui le donne en levant l’option. Le promettant a
déjà accepté de conclure le contrat futur, et son engagement est irrévocable.

Ce contrat n’est pas toujours unilatéral : le bénéficiaire du droit d’option peut s’engager à verser
au promettant une somme d’argent, l’indemnité d’immobilisation, s’il ne lève pas l’option. Cette
indemnité permet de dédommager le promettant qui a immobilisé son bien. Dans ce cas, la
promesse unilatérale devient un contrat synallagmatique.

Exemple : les parties réalisent une promesse de vente synallagmatique à l’occasion de la vente d’une
maison. La vente définitive ne sera accomplie que par la signature de l’acte devant le notaire, mais la
promesse assure cette conclusion future.

Conséquences possibles de la promesse unilatérale

 Si le bénéficiaire de la promesse ne lève pas l’option et que le délai expire, la situation ne


pose aucune difficulté : le contrat est caduc et le promettant retrouve sa liberté
 Si en revanche le bénéficiaire lève l’option dans le délai prévu, le contrat projeté est alors
formé à la date et au lieu de la levée de l’option.

Difficultés pouvant être rencontrées :

 La situation est différente lorsque le promettant décide de révoquer son engagement avant
l’expiration du délai accordé au bénéficiaire pour lever l’option.

Que se passe-t-il si le bénéficiaire décide tout de même de lever l’option ?

La rétractation du promettant est sans effet et le contrat se forme lors de la levée de l'option. Cela
conduit à forcer le promettant à conclure le contrat projeté. La force obligatoire du contrat de
promesse prime. On considère que le consentement du promettant au contrat est définitivement
acquis dès la conclusion de la promesse.

Autre éventuelle difficulté : celle de la conclusion par le promettant d’un contrat avec un tiers
ayant pour même objet celui de la promesse. Que peut faire le bénéficiaire ?

Le contrat conclu en violation de la promesse est nul à la condition que le tiers ait eu connaissance de
l’existence de celle-ci.
Dans une promesse synallagmatique, les deux parties se sont engagées à conclure un contrat
déterminé. Le procédé est utile toutes les fois que l’opération définitive suppose, pour sa réalisation,
l’accomplissement d’une formalité comme la rédaction d’un acte authentique, ou encore l’obtention
d’un prêt. Ainsi, par exemple, si le prêt n’est pas obtenu alors que son obtention était une condition
suspensive dans la promesse de vente, le contrat disparaît sans pénalité pour l’acheteur.

Requalification de promesses unilatérales en promesses synallagmatiques

Il existe deux hypothèses dans lesquelles des promesses unilatérales peuvent être requalifiées en
promesses synallagmatiques, c’est-à-dire soumises au même régime que celles-ci.

 Ceci peut être d’abord dû à la stipulation d’une indemnité d’immobilisation.

Le bénéficiaire du droit d’option peut s’engager à verser au promettant une somme d’argent,
l’indemnité d’immobilisation, s’il ne lève pas l’option. Cette indemnité permet de dédommager le
promettant qui a immobilisé son bien.

La nature unilatérale ou synallagmatique de la promesse est fonction du montant de cette


indemnité, et de l’impact de ce montant sur la liberté de choix du bénéficiaire de lever ou non
l’option. Si l’indemnité est faible, le bénéficiaire de la promesse reste libre de ne pas contracter et,
inversement, si elle est forte, il risque de ne pas avoir de réel choix. Dans ce second cas, il s’agit
d’une promesse synallagmatique, dont le bénéficiaire pourra demander l’exécution forcée.

 La requalification en promesse synallagmatique peut ensuite être due à l’existence de


promesses unilatérales dites « croisées ».

Dans cette hypothèse, une promesse d’achat et de vente sont consenties de part et d’autre en des
termes identiques : même montant, même objet de la promesse et même délai de levée d’option.
Dans ce cas, il s’agit d’une promesse synallagmatique. Lorsqu’elles ne sont pas stipulées dans les
mêmes termes, chacune conserve en revanche son caractère unilatéral.

Le pacte de préférence est un contrat qui a pour but de conférer une priorité au bénéficiaire, au cas
où le promettant déciderait de conclure le contrat projeté.

Le pacte ne pourrait avoir aucune utilité dans le cas où le promettant ne se déciderait jamais à
contracter.

Pour que le pacte soit valide, il est nécessaire que :

 l’objet du pacte de préférence soit clairement déterminé,


 la nature de l’opération projetée soit également clairement déterminée.

En revanche, il n’est pas nécessaire de fixer un prix ou un délai

Nature de l’engagement du promettant. Le promettant est soumis à une obligation de faire : il doit
proposer prioritairement la conclusion du contrat au bénéficiaire. Il faut que le promettant
transmette une offre au bénéficiaire pour être certain d’exécuter l’obligation née du pacte. En cas de
refus de ce dernier, le promettant retrouve sa liberté de traiter avec n’importe qui et le pacte est
éteint. Au cas où le bénéficiaire accepterait la proposition faite par le promettant, le contrat est donc
conclu au jour de l’acceptation.
Sanction de la conclusion du contrat avec un tiers en violation du pacte. Si le promettant contracte
avec un tiers en violation du pacte, le bénéficiaire a droit à des dommages-intérêts. Le bénéficiaire
peut obtenir la nullité du contrat conclu en violation du pacte ou demander au juge d’être substitué
dans les droits du tiers, si et seulement si ce dernier connaissait l’existence du pacte et l’intention
du bénéficiaire de s’en prévaloir. Ces deux conditions sont donc cumulatives et leur preuve incombe
au bénéficiaire.

Exemple : mon voisin décide de vendre sa parcelle mais ne m’informe pas, malgré notre pacte.
Notre autre voisin savait que nous avions signé ce pacte, et que je rêvais d’acheter cette parcelle,
mais il conclut tout de même un contrat avec le propriétaire. Je peux demander soit à ce que le
contrat soit conclu avec moi, aux conditions prévues entre mes deux voisins, soit la nullité du
contrat, soit des dommages et intérêts.

Action interrogatoire. Pour s’assurer que le bénéficiaire du pacte ne veut pas s’en prévaloir, le tiers
peut exercer une action interrogatoire. Il demande alors par écrit au bénéficiaire de confirmer
l’existence d’un pacte et son intention de s’en prévaloir. Sans réponse et après un délai raisonnable,
le bénéficiaire ne pourra demander la nullité ou la substitution dans le contrat conclu par le
promettant et le tiers. Dans l’hypothèse où le tiers connaît l’existence du pacte, cette action
interrogatoire lui permet d’éviter l'échec de l'opération.

TITRE II : LA CONCLUSION DU CONTRAT

Échange des consentements. Tout contrat, se forme par l’échange des consentements sur les
éléments essentiels du contrat. Cela se matérialise plus précisément par la rencontre d’une offre et
d’une acceptation. Le Code civil dispose ainsi que « le contrat est formé par la rencontre d'une offre
et d'une acceptation par lesquelles les parties manifestent leur volonté de s'engager. Cette volonté
peut résulter d'une déclaration ou d'un comportement non équivoque de son auteur ».

Selon le Code civil « l'offre, faite à personne déterminée ou indéterminée, comprend les éléments
essentiels du contrat envisagé et exprime la volonté de son auteur d'être lié en cas d'acceptation. A
défaut, il y a seulement invitation à entrer en négociation ».

Nature de l’offre : acte juridique unilatéral. L’offre est une manifestation de volonté de produire un
effet de droit bien particulier : celui de former un contrat en cas d’acceptation pure et simple. L’offre
est un acte juridique unilatéral, et il faut la distinguer clairement d’un contrat de promesse qui est un
acte juridique bilatéral. En d’autres termes, l’offre procède de la seule volonté de celui qui l’émet.
Elle peut être expresse ou tacite, faite à personne déterminée ou indéterminée c’est-à-dire au public.
L’offre est une proposition ferme et précise de contracter. La distinction entre une offre et une
simple proposition, réside dans sa fermeté et sa précision, ces deux conditions étant cumulatives,
elles doivent être toutes les deux réunies.

Pour qu’une proposition soit une offre, il faut qu’elle soit :

1) ferme : elle doit exprimer la volonté de son auteur de former un contrat en cas
d’acceptation. Ainsi, la proposition ne peut être dite ferme lorsqu’elle comporte des
réserves.
Exemple : une proposition de location d’un immeuble qui précise que le contrat ne sera formé
qu’après acceptation du dossier n’est pas ferme.

2) précise c’est-à-dire comprendre les éléments essentiels du contrat à conclure. Ces éléments
varient en fonction de la nature du contrat.
 Pour une vente, il s’agira de la chose et du prix par exemple.

La rétractation de l’offre

L’offre peut-elle être librement rétractée ?

Il faut distinguer plusieurs hypothèses :

 Si l’offre est faite à une personne déterminée, tant que l’offre n’est pas parvenue à
son destinataire, elle peut être librement rétractée.
 Lorsque l’offre est parvenue à son destinataire ou qu’elle est faite à une personne
indéterminée : l’auteur de l’offre n’a pas la possibilité de la rétracter, avant
expiration du délai fixé par son auteur ou, à défaut, à l’issue d’un délai raisonnable.

La rétractation de l’offrant empêche toute rencontre des volontés qui formeraient le contrat.
Puisque le contrat se forme par l’échange des consentements – par la rencontre d’une offre et d’une
acceptation – la rétractation de l’offre empêche cet échange, et le contrat ne peut être formé.

 En cas de rétractation fautive de l’offre, le destinataire de l’offre ne pourra recevoir que des
dommages et intérêts extracontractuels, sans que ces dommages et intérêts ne soient
l’équivalent du contrat qui aurait pu être conclu.
 Lorsque le délai prévu est expiré, l’offre est caduque. La caducité intervient aussi lorsque
l’offrant ou le destinataire décède ou est frappé d’incapacité. L’offre ne se transmet pas aux
héritiers.

L’ACCEPTATION

Selon le Code civil « l'acceptation est la manifestation de volonté de son auteur d'être lié dans les
termes de l’offre ».

L’acceptation manifeste la volonté du destinataire de conclure le contrat dans les termes de l’offre.
Pour que l’acceptation permette la formation du contrat, il faut qu’elle soit pure et simple. Si elle
modifie les conditions de l’offre, elle prend la nature d’une contre-proposition, ou est privée
d’effet.

Cette acceptation peut être expresse ou tacite. Lorsqu’elle est expresse, elle peut être exprimée
oralement ou par écrit. Elle est tacite, ou implicite, lorsqu’elle ne fait pas l’objet d’une manifestation
externe de volonté, mais résulte des faits de l’espèce (par exemple, un prestataire livre des produits
qui ont été commandés).
Le silence ne vaut pas acceptation, sauf exception. Sans manifestation de volonté aucune, le
contrat n’est pas formé. Il existe trois types d’exceptions. Le silence peut valoir acceptation en raison
de la loi, des usages et relations d’affaires existant entre les parties, ou encore des circonstances
particulières.

Le cas particulier des contrats conclus par correspondance ou voie électronique

Le contrat est formé à la date et au lieu où l’acceptation parvient à l’offrant, quand l’acceptation
est reçue.

Section II : délai de réflexion et rétractation de l’acceptation

Délais de réflexion. Le destinataire d’une offre peut dans certains cas être légalement forcé de
patienter un certain temps avant de pouvoir formuler une acceptation, c’est le cas par exemple
pour les crédits immobiliers qui ne peuvent être acceptés par l’emprunteur qu’après un délai de 10
jours. Le Code civil permet également aux parties de prévoir un délai de réflexion. Le contrat ne
serait ainsi pas conclu si l’acceptation intervenait avant l’expiration du délai.

Rétractation de l’offre. Tant que l’acceptation n’est pas parvenue à l’offrant, elle peut être librement
rétractée, pourvu que la rétractation parvienne à l’offrant avant l’acceptation. Par ailleurs, la loi ou le
contrat peuvent prévoir un délai de rétractation, qui est le délai avant l’expiration duquel le
bénéficiaire peut rétracter son consentement. La loi prévoit ainsi un délai de rétractation de 14
jours pour les achats de biens effectués sur internet.

LA VALIDITÉ DU CONTRAT

Pour qu’un contrat produise des effets, il doit être valablement formé. Trois conditions sont
énoncées par le Code civil pour que le contrat soit valide :

 le consentement des parties ;


 leur capacité de contracter ;
 un contenu licite et certain.

LES CONDITIONS DE VALIDITE RELATIVES AUX PARTIES AUX CONTRATS : LA CAPACITE ET L’INTEGRITE
DU CONSENTEMENT DES PARTIES

La capacité des contractants

Pour pouvoir conclure un contrat, les parties doivent être juridiquement capables au jour de la
conclusion du contrat.

Définition. La capacité se définit comme l’aptitude à acquérir un droit et à l’exercer.

En principe, tout individu est capable et l’incapacité n'est qu’une mesure d’exception prévue par la
loi dans certaines situations. L’incapacité peut être générale quand elle concerne l’ensemble des
droits d’une personne, ou spéciale quand elle ne concerne que certains droits.
La capacité des personnes morales se limite aux actes utiles à la réalisation de leur objet social et à
leurs actes accessoires.

Concernant les personnes physiques, il existe deux types d’incapacité :

 l’incapacité d’exercice,
 l’incapacité de jouissance.

L’incapacité d’exercice restreint la faculté de l’individu à mettre en œuvre seul les droits dont il est
titulaire. Cette mesure ne prive pas l’individu de ses droits mais l’empêche de les exercer seul afin de
protéger ses intérêts. Appliqué au droit des contrats, cela signifie qu’un individu ne possédant pas la
capacité d’exercice ne pourra pas contracter seul.

A ce titre, la loi prévoit l’impossibilité de contracter pour :

 Les mineurs non émancipés : il s’agit d’une incapacité liée à l’âge ;


 Les majeurs protégés : il s’agit d’une incapacité liée à l’altération de la santé mentale.

Le consentement des parties exempt de vices

Le droit des contrats repose sur le principe de la liberté contractuelle. Le consentement est donc un
élément essentiel car c’est ce qui est à l’origine de l’engagement de chacun. Pour être valable, le
consentement doit être donné librement et en toute connaissance de cause. Celui qui se trompe ou
qui est trompé n’est donc pas valablement engagé, de même que celui qui s’engage sous la
contrainte.

Le consentement ne doit donc pas être faussé par l’un des vices du consentement que sont l’erreur,
le dol ou la violence. Les textes précisent à ce titre que « l'erreur, le dol et la violence vicient le
consentement lorsqu'ils sont de telle nature que, sans eux, l'une des parties n'aurait pas contracté
ou aurait contracté à des conditions substantiellement différentes.

Une condition est commune à tous les vices du consentement : leur caractère déterminant. Le vice
du consentement est déterminant dans le cas où la partie n’aurait pas accepté de conclure le contrat
en l’absence de ce vice, ou l'aurait conclu à des conditions radicalement différentes. Ce caractère
s’apprécie « eu égard aux personnes et aux circonstances dans lesquelles le consentement a été
donné ». Il existe donc des vices du consentement qui ne sont pas une cause de nullité du contrat.

 Les vices du consentement sont une cause de nullité relative du contrat.

L’erreur

Définition de l’erreur. Il y a erreur lorsque celui qui s’engage se méprend sur la réalité : il croit vrai ce
qui est faux ou faux ce qui est vrai.

Toutes les erreurs ne sont pas des vices du consentement susceptibles de remettre en cause le
contrat
Les erreurs prises en compte

L’erreur prise en compte peut être de droit ou de fait. Certaines erreurs peuvent être prises en
compte en fonction de leur nature, il s’agit de l’erreur sur les qualités essentielles de la prestation (1)
ou de l’erreur sur les qualités essentielles du cocontractant (2) ou encore de l’erreur obstacle (3).

Caractères des erreurs prises en compte :

Même lorsque l’erreur est prise en compte de par sa nature, rien ne dit qu’elle sera une cause de
nullité du contrat. Il faut que l’erreur ait été :

1) Déterminante : c’est-à-dire que sans elle, l’errans n’aurait pas contracté ou l’aurait fait à des
conditions substantiellement différentes.

2) Excusable : c’est-à-dire qu'elle ne doit pas être grossière. Le caractère excusable de l’erreur
dépend principalement de l’errans et ainsi, un professionnel se verra plus facilement opposer le
caractère inexcusable de son erreur qu’un profane.

Exemple : est ainsi inexcusable l’erreur d’un architecte qui omet de se renseigner sur la
constructibilité d’un terrain ou le tailleur qui achète du velours d’ameublement alors qu’il
confectionne des vêtements.

L’erreur sur les qualités essentielles de la prestation

Selon le Code civil, « les qualités essentielles de la prestation sont celles qui ont été expressément
ou tacitement convenues et en considération desquelles les parties ont contracté. » C’est de loin
l’erreur la plus courante et la plus invoquée, elle porte alors sur l’une ou les prestations qui forment
l’objet même de l’opération réalisée par le contrat.

Exemple : un contractant croit acheter un chandelier en argent alors qu’il acquiert en réalité un
chandelier fait d’un alliage argenté. La nature du métal est une qualité essentielle du chandelier, et le
transfert de propriété de cette chose est l’objet de la prestation du vendeur.

La qualité essentielle est celle qui est convenue expressément ou tacitement par les parties.

Comment le caractère essentiel d’une qualité peut-il être tacitement convenu ? On considère que
c’est le cas lorsque la qualité est essentielle dans la pratique commune.

Exemple : l’authenticité d’un tableau ; la constructibilité d'un terrain.

Il sera plus difficile d’invoquer l’erreur sur les qualités essentielles lorsque celles-ci n’auront pas été
expressément convenues par les parties, en les faisant apparaître dans les clauses du contrat.

C’est celui qui se prévaut d’une erreur qui doit prouver le caractère essentiel de la prestation.
Le Code civil définit le contrat comme « un accord de volontés entre deux ou plusieurs personnes,
destiné à créer, modifier, transmettre ou éteindre des obligations ».

Les personnes ayant directement participé à la conclusion du contrat sont qualifiées de « parties »,
les autres personnes, à l’égard de qui le contrat pourra produire des effets sont nommées
les « tiers ».

Le Code civil dispose que « les obligations naissent d'actes juridiques, de faits juridiques ou de
l'autorité seule de la loi. Elles peuvent naître de l'exécution volontaire ou de la promesse
d'exécution d'un devoir de conscience envers autrui ».

Les actes juridiques sont des manifestations de volonté en vue de produire des effets de droit.
Exemple : le contrat de vente d’une maison est un acte juridique qui produit des effets juridiques.

Les faits juridiques sont des agissements ou des évènements, auxquels la loi attache des effets de
droit. Ils créent des droits ou obligations aux personnes sans qu’elles l’aient voulu, contrairement aux
actes juridiques. Exemple : un accident de voiture est un fait juridique qui aura des effets juridiques.

Le contrat est un « accord de volonté » entre plusieurs personnes. C’est donc un acte juridique. Les
actes juridiques obéissent aux règles de droit des contrats.

A l’inverse, les faits juridiques sont régis par la responsabilité extracontractuelle, c’est-à-dire la
responsabilité hors des règles du contrat, et les quasi-contrats.

Le contrat est un acte juridique multilatéral puisqu’il est conclu entre deux ou plusieurs personnes. Il
se distingue des actes juridiques unilatéraux.

L’acte juridique unilatéral procède de la manifestation de volonté d’une seule personne, ce qui ne
l’empêche pas de produire des effets de droit.

La liberté contractuelle est définie par le Code civil. Le principe est le suivant : « chacun est libre de
contracter ou de ne pas contracter, de choisir son cocontractant et de déterminer le contenu et la
forme du contrat dans les limites fixées par la loi ».

LE PRINCIPE DE FORCE OBLIGATOIRE DU CONTRAT. Le Code civil dispose que « les contrats tiennent
lieu de loi à ceux qui les ont faits ». Les contrats doivent donc être exécutés, parce que les parties
ont choisi de le créer.

Selon le principe du consensualisme, le seul échange des consentements suffit à former le contrat
sans que soit nécessaire un écrit.

Bonne foi contractuelle. Si les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits,
encore faut-il qu’ils soient « négociés, formés et exécutés de bonne foi ». C’est le principe posé par
le Code civil. La bonne foi consiste principalement à ne pas trahir la confiance qu’un cocontractant a
pu placer dans l’autre partie : c’est un devoir général de loyauté.

L’ÉLABORATION DU CONTRAT
LA PÉRIODE PRÉCONTRACTUELLE : LA NÉGOCIATION DU CONTRAT

Pour de nombreux contrats, des négociations sont menées avant la conclusion, parfois sur de
longues périodes.

 Ces négociations peuvent prendre plusieurs formes,


les pourparlers qui sont des discussions préalables informelles ;
l’accord de principe qui permet d’acter les éléments sur lesquels un accord est
intervenu.

La responsabilité délictuelle désigne l’obligation, pour une personne qui a causé un dommage à
autrui, de réparer ce dommage en indemnisant la victime.

La responsabilité délictuelle = responsabilité civile délictuelle = responsabilité extracontractuelle,

Ainsi, selon l’article 1241 du code civil : « Chacun est responsable du dommage qu’il a causé non
seulement par son fait, mais encore par sa négligence ou par son imprudence. »

La responsabilité contractuelle désigne l’obligation de réparer les dommages résultant d’un


manquement dans l’exécution d’un contrat : inexécution, mauvaise exécution voire exécution
tardive.

En fait, on parle de responsabilité contractuelle lorsqu’un contractant ne remplit pas sa part du


marché. Le débiteur d’une obligation contractuelle n’honore pas ses engagements volontairement
ou en raison de sa négligence et cause un préjudice à son créancier.

Ex : un locataire ne paie pas son loyer, un vendeur ne délivre pas la chose vendue, etc.

Dès lors, le créancier lésé peut agir en responsabilité contractuelle et réclamer à son débiteur une
réparation en nature ou une réparation pécuniaire par le versement de dommages-intérêts.

L’article 1231-1 du Code civil dispose que : « Le débiteur est condamné, s’il y a lieu, au paiement de
dommages et intérêts soit à raison de l’inexécution de l’obligation, soit à raison du retard dans
l’exécution, s’il ne justifie pas que l’exécution a été empêchée par la force majeure. »

Obligation précontractuelle d’information. L’article 1112-1 du Code civil prévoit que le débiteur de
l’obligation d’information doit informer son cocontractant de toute information dont l’importance
est déterminante pour le consentement de ce dernier.

L’article 1112-1 du Code civil précise que « ont une importance déterminante les informations qui
ont un lien direct et nécessaire avec le contenu du contrat ou la qualité des parties. »
Le débiteur de l’information doit transmettre tout renseignement déterminant pour le
consentement du partenaire. De son côté, le créancier de l’information doit l’ignorer légitimement
ou faire suffisamment confiance à son cocontractant pour se dispenser de se renseigner lui-même.

Le législateur a jugé utile de rappeler que ce devoir d’information ne porte pas sur l’estimation de
la valeur de la prestation en consacrant ainsi le principe selon lequel il n’y a pas d’erreur sur la
valeur dans un contrat. Il appartient à celui qui achète ou qui vend un bien de s’informer sur sa
valeur.

Deux types de conditions doivent être réunies pour que ce devoir d’information existe :

1) Seules les informations déterminantes pour le consentement d’une des parties sont incluses
dans le champ d’application du devoir précontractuel d’information. Les informations
déterminantes sont celles qui ont lien direct et nécessaire avec le contenu du contrat ou la qualité
des parties – pour les contrats conclus en considération de la personne. En outre, le devoir
d’information ne peut porter sur l’estimation de la valeur de la prestation.

2) Ensuite, le texte prévoit une autre condition tenant au créancier de cette obligation
précontractuelle : il doit soit ignorer légitimement cette information, soit placer une confiance
légitime en son cocontractant.

Par ailleurs, le texte nouveau précise que ce devoir est d’ordre public : les parties ne peuvent
ni le réduire ni l’exclure.

Quant à sa preuve, les règles classiques s’appliquent : celui qui se prétend bénéficiaire de ce devoir
doit rapporter la preuve que les conditions sont réunies ; c’est ensuite au débiteur de l’obligation de
prouver qu’il a fourni cette information. Enfin, le manquement à ce devoir est susceptible d’engager
la responsabilité extracontractuelle de son auteur, ou d’entraîner l’annulation du contrat sur le
fondement du dol par réticence.

Le dol est défini à l’article 1137 alinéa 1 du Code civil, qui dispose que :

« Le dol est le fait pour un contractant d’obtenir le consentement de l’autre par des manœuvres ou
des mensonges. »

L’article 1137 du Code civil issu de la réforme dispose en son deuxième alinéa que :

« Constitue également un dol la dissimulation intentionnelle par l’un des contractants d’une
information dont il sait le caractère déterminant pour l’autre partie. »

la réticence dolosive est caractérisée si le silence gardé par le contractant a entraîné chez le
cocontractant une erreur qui l’a poussé à conclure le contrat. Ainsi, l’erreur provoquée par la
dissimulation de l’information doit avoir été déterminante du consentement pour qu’il y ait
réticence dolosive. Si la victime avait eu connaissance de l’information, cela l’aurait empêché de
conclure le contrat.
PARTIE 1 : L’ÉLABORATION DU CONTRAT

TITRE I :
LA PÉRIODE
PRÉCONTRACTUELLE : LA
NÉGOCIATION DU
CONTRAT
Négociations :
- les pourparlers préalables
- L’accord de principe : d’acter
les éléments
Obligation précontractuelle
d’information
devoir d’information existe :
- informations déterminantes
pour le consentement
- le devoir d’information ne
peut porter sur l’estimation de
la valeur de la prestation
condition tenant au créancier
de cette obligation
précontractuelle :
ignorer légitimement cette
info OU
confiance légitime en son
cocontractant.
ce devoir est d’ordre public :
les parties ne peuvent ni le
réduire ni l’exclure.

Preuve :
- c’est au débiteur de
l’obligation de prouver
qu’il a fourni cette
information.
- le manquement à ce
devoir est susceptible
d’engager la
responsabilité
extracontractuelle de
son auteur, ou
d’entraîner l’annulation
du contrat sur le
fondement du dol par
réticence.
- Le contrat est un « accord de volonté » entre plusieurs personnes. C’est donc un acte juridique.
Les actes juridiques obéissent aux règles de droit des contrats.
- Les faits juridiques sont régis par la responsabilité extracontractuelle, c’est-à-dire la
responsabilité hors des règles du contrat, et les quasi-contrats.
- Le contrat est un acte juridique multilatéral puisqu’il est conclu entre deux ou plusieurs
personnes.
- L’acte juridique unilatéral procède de la manifestation de volonté d’une seule personne, ce qui
ne l’empêche pas de produire des effets de droit.
- Une personne ne peut se rendre créancier (c’est-à-dire bénéficiaire de l’effet juridique) de par sa
seule volonté. Dans le cas contraire, le débiteur (c’est à dire celui sur lequel pèse l’effet juridique)
verrait sa liberté contrainte par la volonté d’une autre personne. C’est inenvisageable eu égard
aux droits et libertés fondamentaux.
- l’offre de contracter faite à une personne déterminée avec délai ne peut être librement rétractée

LE PRINCIPE DE LA LIBERTE CONTRACTUELLE

Le principe est le suivant : « chacun est libre de contracter ou de ne pas contracter, de choisir son
cocontractant et de déterminer le contenu et la forme du contrat dans les limites fixées par la loi ».

 Les individus peuvent donc s’engager et conclure des contrats librement, sous réserve de
respecter la loi et de l’ordre public.

LE PRINCIPE DE FORCE OBLIGATOIRE DU CONTRAT

Le Code civil dispose que « les contrats tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits ».

 Les contrats doivent donc être exécutés, parce que les parties ont choisi de le créer.

L’OBLIGATION DE BONNE FOI

Bonne foi contractuelle. Si les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits,
encore faut-il qu’ils soient « négociés, formés et exécutés de bonne foi ». C’est le principe posé par
le Code civil.

 La bonne foi consiste principalement à ne pas trahir la confiance qu’un cocontractant a pu


placer dans l’autre partie : c’est un devoir général de loyauté.
 Les contrats doivent être négociés et formés de bonne foi. Ceci implique que les parties,
bien qu’exerçant leur liberté contractuelle, doivent notamment se garder de tout
comportement trompeur à l’égard de l’autre. Par exemple, ils ne doivent pas faire traîner en
longueur des négociations dont ils savent qu’elles n’aboutiront à rien. Au contraire, ils
doivent livrer les informations pertinentes que l’autre ignore légitimement. En cas de non-
respect de ce principe, les sanctions sont diverses. Au stade des négociations, seule la
responsabilité extracontractuelle peut être engagée. Lors de la formation du contrat, ce sont
les règles de droit des contrats qui s’appliquent. La nullité du contrat peut alors être
envisagée, notamment si c’est le manquement à la bonne foi qui a conduit une personne à
contracter, ce qui constitue un vice du consentement.
L’ÉLABORATION DU CONTRAT
LA PÉRIODE PRÉCONTRACTUELLE : LA NÉGOCIATION DU CONTRAT

Ces négociations peuvent prendre plusieurs formes,

 les pourparlers = discussions préalables informelles ;


 l’accord de principe = acter les éléments sur lesquels un accord est intervenu.

Obligation précontractuelle d’information

Devoir d’information existe :

1) Seules les informations déterminantes pour le consentement d’une des parties sont incluses
dans le champ d’application du devoir précontractuel d’information. = Les informations
déterminantes sont celles qui ont lien direct et nécessaire avec le contenu du contrat ou la
qualité des parties – pour les contrats conclus en considération de la personne.
 le devoir d’information ne peut porter sur l’estimation de la valeur de la prestation.
2) Ensuite, le texte prévoit une autre condition tenant au créancier de cette obligation
précontractuelle : il doit soit ignorer légitimement cette information, soit placer une
confiance légitime en son cocontractant.
 Par ailleurs, le texte nouveau précise que ce devoir est d’ordre public : les parties ne
peuvent ni le réduire ni l’exclure.

Quant à sa preuve, les règles classiques s’appliquent : celui qui se prétend bénéficiaire de ce devoir
doit rapporter la preuve que les conditions sont réunies ; c’est ensuite au débiteur de l’obligation de
prouver qu’il a fourni cette information. Enfin, le manquement à ce devoir est susceptible d’engager
la responsabilité extracontractuelle de son auteur, ou d’entraîner l’annulation du contrat sur le
fondement du dol par réticence

Le principe : la liberté dans l’initiative, le déroulement et la rupture des négociations.

Les négociations s’ouvrent par ce que l’on nomme « l’invitation à entrer en pourparlers », un acte
juridique unilatéral qui ne comprend pas les éléments essentiels du contrat à conclure, mais
constitue uniquement le point de départ des négociations. Pendant les pourparlers, chacun est libre
de s’engager ou non. Cette phase n’entre pas dans le périmètre contractuel. Elle n’est donc pas
soumise au régime juridique de l’offre.

Nécessité d’une négociation de bonne foi et confidentialité

Le déroulement et la rupture de la période de négociation doivent satisfaire aux exigences de la


bonne foi. Mener des négociations de bonne foi suppose notamment de transmettre des
informations utiles à son partenaire.

 Le manquement aux exigences de la bonne foi est sanctionné selon les règles de la
responsabilité extracontractuelle.

Accord de confidentialité = le manquement à ce devoir engage la responsabilité extracontractuelle


de son auteur
→ Si un accord de confidentialité a été conclu, ce sont les règles de la responsabilité contractuelle qui
s’appliqueront.

La limite de la faute commise dans la rupture des négociations.

Le simple fait de rompre les négociations n’est pas fautif. En revanche, il peut exister une faute
« dans la rupture » caractérisée par l’intention de nuire ou la mauvaise foi de son auteur.

En cas de manquement, on répare les frais exposés pour la négociation, mais pas la perte de
chance de conclure le contrat, ni les avantages qui auraient découlé de sa conclusion. Dans le cas
contraire, cela reviendrait à donner un effet à un contrat jamais conclu, alors qu’il n’y a jamais eu
accord des volontés sur le principe du contrat.

LA NEGOCIATION FORMALISEE : CONTRATS PREPARATOIRES = AVANTCONTRATS

Lors de la négociation précontractuelle les parties peuvent parfois conclure un premier contrat que
l’on appelle contrat préparatoire ou avant-contrat = accords signés entre les parties qui
interviennent avant la conclusion d’un contrat juridique.

La promesse de contrat + du pacte de préférence = des contrats préparatoires

La promesse unilatérale = un véritable contrat. Elle permet à une personne appelée le promettant de
conférer au bénéficiaire un choix de conclure ou non, pendant un certain délai, un autre contrat
projeté dont les éléments essentiels sont déterminés. Ce choix s’appelle le droit d’option.

 Si le bénéficiaire choisit d’exercer son droit d’option, le contrat est conclu. Il peut
également choisir de ne pas exercer son droit d’option.

La promesse vise à décaler dans le temps la formation du contrat en décomposant l’échange des
consentements. Les éléments essentiels du contrat projeté sont déterminés et il ne manque, pour
sa formation, que le consentement du bénéficiaire, qui le donne en levant l’option. Le promettant a
déjà accepté de conclure le contrat futur, et son engagement est irrévocable.

Ce contrat n’est pas toujours unilatéral : le bénéficiaire du droit d’option peut s’engager à verser au
promettant une somme d’argent, l’indemnité d’immobilisation, s’il ne lève pas l’option. Cette
indemnité permet de dédommager le promettant qui a immobilisé son bien. Dans ce cas, la
promesse unilatérale devient un contrat synallagmatique.

 La vente définitive ne sera accomplie que par la signature de l’acte devant le notaire,
mais la promesse assure cette conclusion future

Conséquences possibles de la promesse unilatérale

 Si le bénéficiaire de la promesse ne lève pas l’option et que le délai expire, la


situation ne pose aucune difficulté : le contrat est caduc et le promettant retrouve
sa liberté.
 Si en revanche le bénéficiaire lève l’option dans le délai prévu, le contrat projeté est
alors formé à la date et au lieu de la levée de l’option.
Difficultés pouvant être rencontrées :

La situation est différente lorsque le promettant décide de révoquer son engagement avant
l’expiration du délai accordé au bénéficiaire pour lever l’option.

L’obligation d’information précontractuelle consiste en l’obligation faite aux parties de donner à


l’autre cocontractant les informations de nature à lui permettre de donner un consentement libre et
éclairé dans la conclusion de leur contrat. Le manquement d’information pré-contractuelle ne
permet pas l’annulation du contrat mais seulement des dommages-intérêts.

L’obligation d’information est une notion initialement introduite par la jurisprudence en vertu de
laquelle celui qui sait est tenu d’informer son cocontractant qui ignore.

Elle peut mettre en jeu la responsabilité de celui qui n’a pas délivré l’information. Il peut s’agir
d’une responsabilité extra-contractuelle si l’obligation a lieu avant la conclusion du contrat
(obligation d’information précontractuelle). Sinon, il s’agit d’une responsabilité contractuelle si elle
est enfermée dans le contrat.

Enfin, le manquement à cette obligation ne permet pas en soit de porter atteinte au contrat mais
ouvre seulement droit à indemnisation. En revanche, si elle constitue un vice de consentement
comme le dol ou l’erreur, elle peut alors permettre l’annulation du contrat.

Le dol est une manœuvre frauduleuse ayant pour objet de tromper l’une des parties à un acte
juridique en vue d’obtenir son consentement. C’est un vice du consentement des contrats.

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