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Institut Universitaire d’Abidjan Année universitaire 2022-2023

LICENCE EN DROIT 1ère année


TRAVAUX PERSONNELS ENCADRES DE DROIT DES OBLIGATIONS TRAVAUX
Chargé du cours : DR. ADINGRA
Confection de la fiche : MME N’GUESSAN
THEME 2 : LE PRINCIPE DE L’AUTONOMIE DE LA VOLONTE

FICHE : N°2
BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
- A. M. ASSI ESSO, Droit civil : Les obligations, éd. UIBA, 2012
- R. S. BONY, Droit civil Les obligations, éd. ABC 2019
- Cl. J. COULIBALY, Droit civil Les obligations, éd. ABC 2015
-F. TERRE, Ph. SIMLER, Y. LEQUETTE, F. CHENEDE, Droit civil Les obligations, 12e éd., Dalloz,
2017

EXERCICE I : CONTROLE DE CONNAISSANCES

1- Que signifie le principe de l’autonomie de la volonté


La volonté est la seule source d’existence du contrat et le contrat ne peut naître
d’aucun rite. La volonté préside à la formation du contrat. Aucun formalisme n’est en
principe exigé et la volonté doit être libre et éclairé.
2- Que signifie le principe du consensualisme
Les parties ne sont tenues que si elles l’ont voulu et indépendamment de la forme du
consentement. C’est le Principe du consensualisme. Selon ce principe, la volonté est
toute suffisante pour donner naissance au contrat, qu’importe la forme d’expression du
consentement.
Toutefois, un certain formalisme est exigé pour certains contrat.
3- Que signifie la liberté contractuelle ?

La liberté de contracter ou de ne pas contracter : les personnes sont libres de passer un


contrat ou de ne pas le conclure.

La liberté de choisir son cocontractant : les personnes sont libres de choisir leur
cocontractant
La liberté de déterminer le contenu du contrat : les parties choisissent librement
l’étendue de leurs obligations. Elles en choisissent le genre et le nombre. De ce point
de vue, les règles du code civil ne sont que supplétives de la volonté. Elles ne
s’imposent pas aux parties qui peuvent innover ou s’y conformer. Il en découle
l’obligation pour le juge de ne tenir compte que de la volonté des parties pour
apprécier la validité du contrat.
Atténuations du principe : il existe les contrats d’adhésion et les parties sont aussi
tenues de respecter l’ordre public et les bonnes mœurs.
4- Comment se manifeste le principe de l’autonomie de la volonté ?

Ce principe se manifeste à deux niveaux : au niveau de la formation du contrat et de ses


effets.

A- Au niveau de la formation du contrat


Dans la phase de la conclusion du contrat, l’autonomie de la volonté se manifeste au
niveau de l’expression du consentement et de la liberté contractuelle.

- Au niveau de l’expression du consentement : Les parties ne sont tenues que si


elles l’ont voulu et indépendamment de la forme du consentement. C’est le Principe
du consensualisme. Selon ce principe, la volonté est toute suffisante pour donner
naissance au contrat, qu’importe la forme d’expression du consentement. La volonté
est la seule source d’existence du contrat et le contrat ne peut naître d’aucun rite.
- Au niveau de la liberté contractuelle : elle s’exprime par 3 libertés :
La liberté de contracter ou de ne pas contracter : les personnes sont libres de
passer un contrat ou de ne pas le conclure.
La liberté de choisir son cocontractant : les personnes sont libres de choisir leur
cocontractant
La liberté de déterminer le contenu du contrat : les parties choisissent librement
l’étendue de leurs obligations. Elles en choisissent le genre et le nombre. De ce point
de vue, les règles du code civil ne sont que supplétives de la volonté. Elles ne
s’imposent pas aux parties qui peuvent innover ou s’y conformer. Il en découle
l’obligation pour le juge de ne tenir compte que de la volonté des parties pour
apprécier la validité du contrat.

B- Au niveau des effets du contrat


Ce principe se traduit ici par deux principes :

- le principe de la force obligatoire du contrat entre les parties : l’article 1134


dispose que « les conventions légalement formées tiennent lieu de lois à ceux qui les
ont faites ». Les obligations extérieures aux parties ne sont pas légitimes mais celles-
ci sont tenues par les obligations que leur volonté créée et les parties sont tenues de
la même manière qu’elles le seraient à l’égard d’une loi.
Du caractère obligatoire du contrat l’article 1156 tire une autre règle : les juges doivent
rechercher la volonté des parties c'est-à-dire leur commune intention quand il interprète
les contrats. Le juge ne saurait réviser des clauses contractuelles quand des
circonstances économiques bouleversent l’économie du contrat (c’est le problème de
l’imprévision).

- Le principe de l’effet relatif du contrat :


Selon l’article 1165 du code civil, le contrat lie les parties mais ne peut profiter ni nuire
aux tiers. Celui qui n’a pas consenti ne saurait être lié. Ce principe veut donc dire que le
contrat ne produit d’effets qu’entre les parties il n’en produit pas à l’égard des tiers.

5- Quelles en sont les limites ?

Certaines atteintes sont prévues par le code civil et d’autres y sont postérieures.
1 : Les atteintes prévues par le code civil
Selon l’article 6 “on ne peut déroger par des conventions aux lois qui intéressent l’ordre
public et les bonnes mœurs“.
2 : Les atteintes postérieures au code civil

Elles proviennent de la législation contemporaine. On peut les classer en 4 axes principaux :

1) Le droit porte atteinte à la liberté de contracter ou de ne pas contracter. Ex :


l’imposition des contrats d’assurance automobile.
2) Le législateur moderne porte atteinte à l’autonomie de la volonté en limitant la
liberté de choisir son cocontractant. Ex : les consommateurs sont obligés de
contracter avec la CIE et la SODECI pour l’approvisionnement en eau et en
électricité.
3) Le droit porte atteinte à la liberté des parties de déterminer le contenu de leur
contrat. Cette situation se rencontre dans les contrats d’adhésion. Ex : en
matière d’assurance et dans le domaine du travail la loi impose des
stipulations obligatoires pour protéger l’assuré et le travailleur.
4) Concernant la forme du consentement, la loi impose de plus en plus le
respect d’un formalisme pour la validité du contrat. Ex : les contrats de vente
portant sur les immeubles doivent être passés par acte notarié sous peine de
nullité ; il en est de même des contrats de donation (loi ivoirienne de 1960 sur
les donations et les testaments).
5) Le législateur porte atteinte à l’autonomie de la volonté en atteignant le
principe de la force obligatoire des contrats entre les parties. Ex : le législateur
accorde aux débiteurs des délais pour le paiement de leurs dettes : c’est le
délai de grâce. Ainsi le pouvoir est accordé au juge de permettre à un débiteur
de disposer d’un délai supplémentaire pour exécuter sa prestation (art. 1244,
alinéa 2 c. civ.).
En outre, lorsqu’une loi impérative nouvelle entre en vigueur, elle s’applique
immédiatement aux effets futurs des contrats conclus avant son entrée en
vigueur. Par conséquent, elle modifie le contenu des contrats concernés.
C’est le cas en matière de contrats de travail, d’assurance etc.

Par ailleurs, des lois spéciales accordent à certains contractants un droit de


repentir ou de rétractation qui leur permet de revenir sur leur consentement de
manière unilatérale après la conclusion du contrat.

Ex : le Code des assurances (Code CIMA) accorde un droit de repentir au


souscripteur personne physique d’une assurance-vie pendant un délai de 30
jours.

Un tel droit est accordé de manière générale aux consommateurs par la loi
ivoirienne de 2016 relative à la consommation (articles 6, 11,16)

EXERCICE II : COMMENTAIRE D’ARTICLE (A RENDRE) 1134 et 1165 du code civil


Article 1134 « les conventions légalement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites

Elles ne peuvent être révoquées que de leur consentement mutuel, ou pour les causes que la loi
autorise.

Elles doivent être exécutées de bonne foi. »

PLAN :

I- LE PRINCIPE DE LA FORCE OBLIGATOIRE DU CONTRAT


A- LES CONDITION DE LA FORCE OBLIGATOIRE (respect des conditions de formation)
B- LES EFFETS DE LA FORCE OBLIGATOIRE (convention valeur de loi)

II- L’EXCEPTION AU PRINCIPE


A- LA REVOCATION CONVENTIONNELLE
B- LA REVOCATION LEGALE

Article 1165 « les conventions n’ont d’effet qu’entre les parties contractantes ; elles ne nuisent point
au tiers, et elles ne lui profitent que dans le cas prévu par l’article 1121. »

PLAN :

I- LE PRINCIPE DE LA FORCE OBLIGATOIRE DU CONTRAT


A- LES CONDITION DE LA FORCE OBLIGATOIRE (respect des conditions de
formation)
B- LES EFFETS DE LA FORCE OBLIGATOIRE (convention valeur de loi)

II- L’EXCEPTION AU PRINCIPE


A- LA REVOCATION CONVENTIONNELLE
B- LA REVOCATION LEGALE

EXERCICE III : DISSERTATION


Sujet 1 : la volonté est semble-t-il, autonome dans le contrat. Qu’en pensez -vous ?

PLAN :

I- LE PRINCIPE DE L’AUTONOMIE DE LA VOLONTE


A- LIBERTE CONTRACTUELLE
B- CONSENSUALISME

II- L’EXCEPTION AU PRINCE DE L4AUTONOMIE DE LA VOLONTE


A- LES ANTTEINTES ANTERIEURE AU CODE CIVIL
B- LES ATTEINTES POSTERIEURES AU CODE CIVIL

Sujet 2 : Que pensez-vous de cette pensée d’Alfred Fouillé « Qui dit contractuel dit juste » ?

I- LE PRINCIPE : le contrat source de justice (contrat de gré à gré)


II- L’EXCEPTION : le contrat pas nécessairement juste (le contrat d’Adhésion)

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