Vous êtes sur la page 1sur 20

- BUT TC1 -

– R2.06 - RELATIONS CONTRACTUELLES COMMERCIALES


COMMERCIAL –
I. LE CONTRAT DE VEN
NTE ET CONTRAT D’ENTREP
PRISE
1. Principes fondamentaux

① La notion de contrat
1. Définition
La définition du contrat est énoncée comme suit :

Article 1101 du Code civil :


« Le contrat est un accord de volonté entre deux ou plusieurs personnes destiné à créer, modifier,
transmettre
ettre ou éteindre des obligations. »

Contrat source d’obligations Exemples

Créer Vente d’un bien


Modifier Augmentation de loyer
Transmettre Cession de créance
Eteindre Remise de dette
Le contrat n’est qu’une catégorie particulière de convention qui a pour objet de créer ou transférer une ou plusieurs obligations.
Toutefois les deux mots sont souvent employés comme synonymes puisque le régime des contrats s’étend à toutes les conventions.

2. Les parties au contrat


Les contractants, ceux qui ont participé à l’acte et y ont consenti, sont les parties. Toutefois, la qualité de par
parties s’étend également à
d’autres personnes.
Les parties Justification de leur engagement

Les cocontractants(ont participé à l’acte et y Ils ont recherché les effets du contrat.
ont consenti)
Les représentés (mandant, mineur, majeur Les parties sont représentées par leurs représentants : autorité parentale ou tuteur pour le mineur,
incapable) mandataire conventionnel pour le mandant…
Les ayant cause à titre universel (héritiers) Ils poursuivent la personne du défunt dont ils recueillent la succession
succes (actif et passif).

Les proches du cocontractant (ascendants, Le contrat de location peut se poursuivre avec les proches du locataire qui vivaient avec lui depuis
descendants, conjoint) un an au moins (article 14 Loi 6 Juillet 1989).

Les parties à la négociation : Parties et tiers au contrat

1. Qu’est-ce
ce qu’un contrat de mandat ?
Questions 2. Quel intérêt le recours à un tel contrat peut
peut-il
il présenter pour les parties ?
3. Identifiez les droits et obligations des parties au contrat de manda
mandat.
1
3. Autres principes applicables au contrat

Code civil
Article 1102 : « Chacun est libre de contracter ou de ne pas contracter, de choisir son cocontractant et de déterminer le
contenu et la forme du contrat dans les limites fixées par la loi.
La liberté contractuelle ne permet pas de déroger aux règles qui intéressent l'ordre public.»
Article 1103 : « Les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits.»
Article 1104 : « Les contrats doivent être négociés, formés et exécutés de bonne foi. Cette disposition est d'ordre public.»

Au sein de ces contrats sont élaborées différentes clauses, qui n’auront des effets que sur les parties contractantes.

Le contrat n’est pas entièrement libre puisque certaines limites sont posées. Le contrat doit reposer sur des bases de loyauté, mais aussi
de non contradiction à l’ordre public. Si ces limites laissent des choix relativement libres aux cocontractants, ce n’est pas le cas de tous
les contrats.
Dans certains cas, les contractants sont obligés de contracter ; c’est par exemple le cas des contrats d’assurance automobile, qui sont
obligatoires.

② Le contrat commercial
Il existe une grande variété de contrats commerciaux dont, à titre d’exemples, la vente commerciale, les baux commerciaux, les contrats
de cession de fonds de commerce, ou encore les contrats de franchise ou de distribution.

1. Qualification du contrat
Tout d’abord, pour savoir si les règles du contrat commercial s’appliquent à un acte il faut parvenir à le qualifier. En effet, l’existence d’un
acte, créateur de droits et d’obligations juridiques, entraîne la nécessité d’une qualification pour préciser le régime qui doit lui être
appliqué. Cette opération est importante puisqu’à défaut de parvenir à préciser le régime, le contrat est censé ne pas être établi.
Cependant, en pratique, la qualification, qui explicitement n’est pas obligatoire, est souvent établie de manière implicite par les parties.
Elle se déduit alors des obligations de l’acte.

Ainsi, la qualification d’un contrat commercial peut se déduire facilement grâce à certaines caractéristiques précisées par la
jurisprudence. En effet, le contrat est commercial lorsqu’il a pour objet un acte de commerce ou qu’il est accompli par un commerçant
pour les besoins de son commerce. Il est alors soumis à la fois aux règles commerciales et à la théorie générale du contrat.
Or, pour faciliter sa qualification, une présomption a été admise par la jurisprudence, à savoir que tous les contrats passés par un
commerçant sont en principe des actes de commerce. En raison de cette présomption, le commerçant devra prouver si un contrat, source
de contentieux, a été conclu sans qu’il n’ait de rapport avec son activité professionnelle. Il apportera cette preuve en se fondant sur la
nature de l’objet ou de la cause du contrat. Il pourra ainsi bénéficier de la protection du Droit de la consommation très favorable aux
consommateurs.

2. L’acte mixte, le contrat passé entre commerçant et particulier


Quant aux actes conclus par un commerçant avec sa clientèle de particuliers, ils sont qualifiés d’actes mixtes : de ces actes naissent des
obligations commerciales à la charge du commerçant tandis que celles naissant à la charge de sa clientèle sont des obligations civiles.
Cependant, les textes protégeant le consommateur ne définissent pas cette notion, ce qui pousse la jurisprudence à devoir la préciser.

Le commerçant concluant un contrat pour son commerce, mais en dehors de sa spécialité, est un consommateur.
Toutefois, l’existence des actes mixtes, la protection du Droit de la consommation et l’inventivité de la pratique dans la création de
nouveaux types de contrats commerciaux sont autant de facteurs qui rendent de plus en plus complexe le régime juridique du contrat
commercial.

3. Le régime juridique du contrat commercial


Une fois la qualification d’acte de commerce dégagée, un régime juridique lui est alors appliqué. Par conséquent, la qualification d’actes
de commerces entraîne l’application de deux règles essentielles, celle de la compétence et celle de la preuve.

Les règles de compétence en matière commerciale


Les règles de compétence désignent le tribunal de commerce du domicile du défendeur. Toutefois, les commerçants peuvent
prévoir des clauses d’arbitrages qui soumettent avant la saisie du juge leur contentieux à des arbitres. Ils peuvent également préciser
dans des clauses attributives de compétence le tribunal de commerce compétant pour connaître leur litige.
De telles clauses doivent être maniées avec attention et précaution, notamment celles prévoyant des modes alternatifs de règlement des
conflits (MARC). Il faut s’assurer que leur contenu soit valable. La mauvaise surprise serait notamment de découvrir, alors que le conflit a
éclaté, qu’elles portent atteinte au droit d’agir et doivent donc être considérées comme nulles et non écrites par le juge.
2
Dès lors, pour la rédaction de telles clauses, notamment en raison des pièges qu’elles tendent, il est absolument nécessaire d’avoir
recours aux conseils d’un avocat avisé et expérimenté.

Quant aux actes mixtes (passés entre commerçants et non-commerçants), ils suscitent des difficultés pour savoir quelle règle de
compétence s’applique à eux : celle du régime des actes de commerce ou celle du droit civil. La jurisprudence a considéré que le non-
commerçant pouvait choisir de saisir la partie adverse devant le tribunal civil comme devant le tribunal de commerce tandis que le
commerçant ne pouvait choisir que le tribunal civil.

Les règles de preuve en matière commerciale


L’article L110-3 du Code de commerce prévoit que « à l'égard des commerçants, les actes de commerce peuvent se
prouver par tout moyen, à moins qu'il n'en soit disposé autrement par la loi ».
Le Code de commerce pose donc le principe de laliberté de la preuve cela signifie que la preuve de l'existence et du contenu d'un
engagement commercial peut être rapportéepar tous moyens, quel que soit le montant de celui-ci, s'il a pour objet une somme
d'argent.
MOYENS DE PREUVES

MODES DE PREUVES PARFAITS MODES DE PREUVE IMPARFAITS


Acte authentique Témoignage
Acte sous signature privée (SSP) Indices et présomptions
 Aveu judiciaire Aveu extra-judiciaire
Serment décisoire Serment déféré d’office
Commencement de preuve par écrit
Ecrits ne répondant pas aux critères de l’acte
authentique ou de l’acte SSP : documents d’affaires
divers tels que devis accepté, comptabilité du
commerçant, copies, rapports d’expertise…

Cette règle facilite la preuve à apporterpar les parties.


Limites du principe: la liberté de la preuve ne vaut :
que si l’acte est commercial et
qu'entre des parties commerçantes.
Si l'acte est conclu entre un commerçant et un non-commerçant, il relève alors de la catégorie des actes mixtes. La liberté de la
preuve ne joue alors qu'à l'encontre de celui pour lequel l'acte est de nature commerciale. Elle ne bénéficie donc qu'au non-commerçant.
En conséquence, si le commerçant doit prouver contre un non-commerçant (pour qui l'acte est de nature civile) il sera soumis à l’exigence
d'une preuve parfaite pour les actes juridiques d'un montant supérieur à 1500 €, avec les exceptions ajoutées par la loi. Ainsi le Code
civil est avantageux envers le non-commerçant puisque l’action dirigée contre le commerçant voit sa preuve libre tandis que l’action d’un
commerçant envers un non-commerçant est soumise aux règles du droit civil.

2. Le contrat de vente

① La formation du contrat de vente


Les principes fondateurs
du droit des contrats
- Collaboration et coopération
- Loyauté
- Equilibre contractuel
Les situations
contractuelles Le consentement des parties est manifeste
et non vicié

Les conditions de
validité des contrats Les signataires ont la capacité juridique

Le contenu est licite et certain

3
② La négociation du contrat de vente

Les pourparlers

Questions 1. Quelle est la finalité des pourparlers ?


2. Pourquoi la force obligatoire des contrats ne s’applique
s’applique-t-elle pas durant les pourparlers ?

Objet : Offre de négociation suite à la visite d'un bien immobilier


Madame, Monsieur,
Faisant suite à votre annonce, nous vous rappelons que nous avons récemment visité le bien situé […] que vous mettez
à la vente.
Celui-ci pourrait
ourrait nous intéresser, mais, concernant son pprix, nous aimerions poursuivre nos discussions sur la base
d'une valeur de […].
Nous aimerionsdonc savoir :
si vous seriez prêt à ramener votre offre de prix à ce montant ;
ou dans le cas contraire, si vous seriez
riez disposé à nous faire une nouvelle offre à un prix plus intéressant que celui
figurant dans votre annonce.
Nous vous remercions de nous faire part de votre position dans un délai de huit jours, soit, au plus tard, avant le […].
Il vous suffit, pour celaa de nous retourner la présente en cochant la case correspondante ou de nous téléphoner
au : […].
Au-delà
delà de ce délai de huit jours, nous consid
considérerons
rerons que notre offre de négociation n'a pas retenu votre attention. En
effet, l'offre de négociation ne vaut pas offre d'achat, mais simple invitation à entrer en pourparlers.
Dans l'attente, nous vous prions de croire, Madame, Monsieur, à l'assurance de nos meilleurs sentiments.
[Signature]

Questions 1. Qualifier le document ci


ci-dessus.
2. Quel est l’engagement
ent de l’acquéreur et du vendeur ?

4
Les précontrats
Ils portent généralement des noms variés : devis, offre, compromis, option, promesse. La phase pré pré-contractuelle peut faire l’objet
d’avant-contrats.
contrats. Ce sont des contrats préparatoires à la conclusion d’un autre contrat, les parties n’ayant pu déterminer leur
consentement sur l’ensemble des aspects du contrat projeté ; elles peuvent cependant s’accorder sur certains d’entre eux.
Ces avant-contrats
contrats sont, en dépit de leur nom, de véritables contrats. Ils sont donc soumis aux règles régissant les contrats et en
particulier à celle de la force obligatoire. Ils ont simplement pour particularité d’être un préalable à la conclusion éventu
éventuelle d’un autre
contrat. Certains types de contrats font couramment l’obj l’objet
et de contrats préparatoires. C’est le cas notamment de la vente, qui donne
assez souvent lieu à la conclusion de promesses de vente ou de pactes de préférence (particulièrement en matière de vente imm immobilière
ou de cessions de parts sociales).

5
6
7
③ Caractéristiques du contrat de vente commerciale
1. Les différentes catégories de contrat
Les personnes juridiques ont la plus grande liberté pour créer les contrats qui répondent au mieux à leurs besoins : il en résulte une
multitude de contrats. Il est cependant possible de les classer, en fonctions de leurs caractéristiques, dans des catégories juridiques : en
faisant entrer un contrat dans une ou plusieurs de ces catégories on en déduit les règles qui lui sont applicables.

Les classifications tiennent compte :


- des conditions de validité relatives à la forme du contrat ;
- de sa situation ;
- de son contenu ;
- du rôle joué dans sa formation par la volonté individuelle ;
- de sa durée ;
- de son interprétation.

Un même contrat peut appartenir à plusieurs catégories à la fois.

Nom du contrat Obligations


Contrat synallagmatique Chaque partie a des obligations envers son cocontractant

Contrat unilatéral Une seule partie s’engage.


Les stipulations sont librement négociées entre les parties.
Contrat de gré à gré
Les conditions générales, soustraites à la négociation, sont déterminées à
Contrat d’adhésion l’avance par l’une des parties.

L’une des parties procure à l’autre un avantage sans attendre ni recevoir de


Contrat à titre gratuit contrepartie

Chacune des parties reçoit de l’autre un avantage en contrepartie de celui


Contrat à titre onéreux qu’elle procure

Seule la rencontre des volontés suffit à former le contrat.


Contrat consensuel Ce type de contrat est le plus répandu.

Contrat solennel Il nécessite un écrit (très peu de contrats sont concernés).

Contrat réel La formation du contrat nécessite la remise de la chose, objet du contrat.


Ce type de contrat est limité.

Contrat à exécution instantanée Les obligations peuvent s’exécuter en une prestation


unique.

Contrat à exécution successive Les obligations d’au moins une partie s’exécutent en
plusieurs prestations échelonnées dans le temps.

2. Déterminer les caractéristiques du contrat de vente commerciale :


CLASSIFICATION CARACTERISTIQUES JUSTIFICATION
Synallagmatique ou
unilatéral ?
A titre gratuit ou à titre
onéreux ?
A exécution instantanée ou
à exécution successive ?
De gré à gré ou
d’adhésion ?
Consensuel, solennel ou
réel ?

8
④ Conditions de validité du contrat de vente

1. Les 3 conditions de validité des contrats selon le code civil


Comme tout contrat, la vente doit obéir aux 3 conditions de formation énoncées à l’article 1128 du Code civil, à savoir :

CODE CIVIL - Article 1128 - Modifié par Ordonnance n°2016-131 du 10 février 2016 - art. 2
Sont nécessaires à la validité d'un contrat :
1° Le consentement des parties ;
2° Leur capacité de contracter ;
3° Un contenu licite et certain.

Conditions de validité des contrats

Consentement Capacité Contenu licite et certain

- libre Aucun des cocontractants ne doit être : - exister


- éclairé, - mineur - licite.
- exempt de vices (erreur, dol, ou - déterminé ou déterminable
violence) - majeur protégé. (article 1154 du Code - présent ou futur
civil) - faire partie des choses dans le
commerce
- ne pas être contraire à l’ordre public

Consentement
L'expression de la volonté des parties est une condition à la validité d'un contrat. Les moyens de cette expression importent peu, le
respect du consensualisme garantissant la liberté contractuelle. Ainsi, les formes de manifestation de la volonté sont variées : acte
exprès ou tacite (ex: le fait de monter dans un taxi).
La manifestation de volonté de chaque partie repose sur une offre (ou pollicitation) émanant d’un contractant (offrant ou
pollicitant) et acceptée par l’autre contractant (acceptant). Chaque manifestation de volonté exprime le consentement respectif des
parties :

CONSENTEMENT

Offre Acceptation

- ferme
- non équivoque - explicite
 - précise - non équivoque
- complète - sans réserve

Accord de volonté = conclusion du contrat

1. Accord des volontés

L’offre
Appelé également pollicitation, l’offre est un acte juridique unilatéral qui détermine les éléments essentiels du contrat que
son auteur propose soit à une personne déterminée, soit à personne indéterminée. L’offre implique une manifestation de la
volonté de l’offrant à conclure le contrat en cas d’acceptation.

9
Pour que cette manifestation soit réelle, l’offre doit être :

Expresse Son auteur dit expressément qu’il souhaite conclure un contrat à telles conditions (à l’oral ou à l’écrit)

ou tacite Exprimée de manière implicite (ex: le locataire qui reste dans l'appartement après l’expiration du bail montre son
intention de le prolonger, la clause de tacite reconduction)
Précise Conditions clairement déterminées

Ferme Volonté ferme de l’auteur de conclure le contrat proposé. Si émise avec des réserves précises = la proposition
reste une offre. Si émise avec réserves permettant au cocontractant de modifier le contenu de l’offre ou le choix
du cocontractant = invitation à entrer en pourparlers.
Complète Contient les éléments essentiels du contrat
Faite au public = faite à personne indéterminée (ex: offre faite dans la rubrique des petites annonces d’un journal)

Ou
A personne
Personne clairement identifiée
déterminée
Le pollicitant précise que son offre de contracter est valable pendant un certain temps. Le pollicitant DOIT
maintenir son offre pendant tout le temps ainsi prévu.Si le pollicitant rétracte son offre pendant le délai, la
Avec délai révocation est fautive et elle empêche la formation du contrat : seuls des dommages et intérêts pourront être
prononcés au titre de la responsabilité civile délictuelle. Le préjudice réparable exclut le gain espéré de la
conclusion du contrat.
Ou
Distinction :
Sans délai - offre sans délai faite au public (personne indéterminée), elle est librement révocable.
Cela signifie que le pollicitant peut revenir sur son offre à tout momentDES LORS qu’elle n’a pas encore été
acceptée.
- offre sans délai faite à une personne déterminée, la jurisprudence estime qu’elle doit être maintenue dans un
délai raisonnable. Ce délai raisonnable est fixé par le juge en tenant compte des circonstances de l’espèce. En
conséquence, si le juge estime que la rétractation de l’offre est intervenue de manière hâtive, il sanctionne
l’attitude de l’offrant en le condamnant à des dommages-intérêts (responsabilité délictuelle). La jurisprudence
semble refuser la formation du contrat, bien que la rétractation ait eu lieu pendant ce délai raisonnable et alors
que l’offre devait être maintenue.
L’offrant a la possibilité de retirer son offre
Rétractation - soit tant que celle-ci n’est pas parvenue à son destinataire
- soit après l’expiration du délai prévu
- soit après l’expiration d’un délai raisonnable

Offre sans effet (caduque) en cas :


Caducité - d’expiration du délai prévu ou d’un délai raisonnable
- d’incapacité de l’offrant
- de décès de l’offrant,
- de décès de son destinataire

®Si ces règles ne sont pas respectées, il s’agit alors d’une simple « invitation à entrer en pourparlers ».
L’acceptation
L’acceptation est un acte juridique par lequel une personne donne son agrément à une offre de contrat qui lui est faite
personnellement ou non.

C’est donc une manifestation de volonté de s’engager dans les liens d’un contrat : l’offre, doit être acceptée par le
destinataire.

L’acceptation doit être :

L’acceptation doit être conforme à l’offre, et donc l’acceptant doit avoir pris connaissance de toutes les
Pure et simple dispositions. L’acceptant manifeste sa volonté d’être lié dans les termes de l’offre.
A défaut il y a contre-proposition.
Expresse Clairement exprimée (écrit ou oral)
Ou
Tacite Avoir un comportement approbateur (ex : osciller la tête lors d’une vente aux enchères),acte par lequel on déduit
de manière non équivoque la volonté de contracter

10
Le silence ne vaut pas acceptation, à moins qu'il n'en résulte autrement de la loi, des usages, des relations
d'affaires ou de circonstances particulières. L'absence de réponse à une offre ne vaut pas acceptation :
autrement dit le silence ne vaut pas consentement.
Exceptions : Trois hypothèses traditionnelles ont été dégagées par les magistrats. Il en est ainsi :
— en cas de tacite reconduction d'un contrat (prévue par les usages ou la loi par exemple : bail, contrat
Cas du silence d'assurance, etc.) ;
— en matière de relations d’affaires suivies ;
— lorsque l'offre a été faite dans l'intérêt exclusif de son destinataire qui a conservé le silence (remise de dette).
— lorsque les circonstances donnent au silence le sens d’une acceptation.

Élaboration du consentement
Le contrat peut être établi de façon instantanée ou progressive. Lorsque la conclusion est progressive, il existe une période dite
précontractuelle.

2. Moment et lieu de la conclusion du contrat


Principe
Le contrat est conclu dès que l'acceptation parvient à l'offrant. Il est réputé l'être au lieu où l'acceptation est parvenue.

Conclusion du contrat par voie électronique (voir fin du cours) : Les achats réalisés par voie électronique (internet,
courriel, SMS, MMS...) sont soumis à des règles particulières.

3. Conditions de validité du consentement

CODE CIVIL - Art. 1130 - Ordonnance n°2016-131 du 10 février 2016 - art. 2


L'erreur, le dol et la violence vicient le consentement lorsqu'ils sont de telle nature que, sans eux, l'une des parties n'aurait pas
contracté ou aurait contracté à des conditions substantiellement différentes. Leur caractère déterminant s'apprécie eu égard aux
personnes et aux circonstances dans lesquelles le consentement a été donné.

Elément primordial au contrat, le consentement doit être protégé. Ainsi, il est des cas où le consentement n’est pas valable, et
notamment lorsqu'il ne s'agit pas d'un consentement libre et éclairé, donné par erreur, vicié par dol ou donné sous la violence.Le
consentement doit être donné par une personne « saine d'esprit » pour produire ses effets (C. civ. art. 1129).

Vices du consentement
Vices Erreur Dol Violence
Définitions L’erreur ne vicie le contrat que si une Il y dol quand une partie donne son Celui qui a conclu le contrat a été
partie commet une erreur portant sur consentement à cause de manœuvres exposé à une menace contre sa
d’après le un des éléments essentiels du de l’autre partie. personne ou se biens.
Code civil contrat. Sans le mensonge, la mise en scène, La violence ne vicie le consentement
Les erreurs sur les éléments la production de faux, voire un silence que si elle est sérieuse.
secondaires et sur le prix ne sont pas trompeur, le contrat n’aura pas été
prises en compte conclu.
Exemples Acheter une copie de meuble ancien Acheter une fausse antiquité, trompé Vendre un meuble ancien à un
en croyant acquérir une antiquité par un faux certificat d’expert. acquéreur qui menace de le détruire si
on le lui refuse.
Sanction Nullité du contrat

●Caractères communs à tous les vices du consentement


Les vices du consentement sont seulement pris en compte lorsqu'ils sont de telle nature que, sans eux, l'une des parties
n'aurait pas contracté ou aurait contracté à des conditions substantiellement différentes. Dans un souci de protection de la
CARACTERE morale et de la sécurité juridique qui imposent qu'une convention ne puisse être remise en cause pour des raisons futiles, il
DETERMINANT faut que le vice présente une certaine gravité.
Cette gravité (ce caractère déterminant) s'apprécie de manière concrète, « au regard des personnes et des circonstances dans
lesquelles le consentement a été donné ». Cette preuve peut être apportée par tout moyen car l'erreur est un fait juridique : on
aura alors recours à des présomptions tirées de l'âge de la victime, de ses compétences ...
L'article 1131 dispose que « les vices du consentement sont une cause de nullité relative du contrat ». La nullité tend à
NULLITE protéger l'intérêt du contractant dont le consentement a été vicié.
L'article 1144 fixe le point de départ de la prescription pour agir en nullité. Le délai (5 ans) court à compter du moment où
PRESCRIPTION l'erreur ou le dol ont été découverts et, s'il s'agit d'un cas de violence, à compter du jour où la violence a cessé (tant que dure la
violence, celui qui en est victime ne peut agir).

11
Capacité et représentation juridique

Contenu licite et certain


L’objet du contrat,, c’est l’opération juridique envisagée par les parties : vendre, louer,
prêter, etc.
- L’objet du contrat doit être déterminé ou déterminable : les parties au contrat doivent
préciser en quoi consiste la prestation.
- L’objet
jet du contrat doit être licite : la commercialisation de produits illicites (drogues,
etc.) ne pourrait être possible.

2. Règles spéciales régissant la formation du contrat de vente


Les règles spéciales qui régissent la formation du contrat de vente sont prévues aux articles 1582 et suivants du Code civil.

CODE CIVIL - Article 1583Créé par Loi 1804-03-06 promulguée le 16 mars 1804
Elle est parfaite entre les parties, et la propriété est acquise de droit à l'acheteur à l'égard du vendeur, dès qu'on est convenu de
la chose et du prix, quoique la chose n'ait pas encore été livrée ni le prix payé.

D'après l’article 1583 du code civil, la vente est formée "dès qu’on est convenu de la chose et du prix".
Les trois éléments à analyser sont :
- Le consentement,
- La chose,
- Le prix.

3. Le consentement dans la vente commerciale


OU avant-contrats.
contrats.
L'avant-contrat
contrat existe pour encadrer la négociation du contrat définitif.L’avant
définitif.L’avant-contrat peut être


1 – Contrats formalisé notamment par :
préparatoires une promesse unilatérale de vente ou d’achat
une
une promesse synallagmatique de vente
une
un pacte de préférence.
un

● ne concerne que les ventes mobilières (et non immobilières)


● le simple échange des consen
consentements par accord
ord sur la chose et sur le prix ne suffit pas
2 – Ventes
l’agréage
à
 ● réalisation de lla vente SSI l’acheteur manifeste son agrément.
● l’acheteur
teur peut donc toujours refuser la marchandise selon son appréciation.
EXEMPLE : ventes à l’essai, ventes à la dégustation…

12
● Avant de signer le contrat définitif, le vendeur doit proposer la vente du bien en priorité à une certaine
catégorie de personnes.C’est une atteinte à la liberté contractuelle : le bénéficiaire d’un droit de
préemption peut se substituer à l’acheteur qui avait été initialement choisi par le vendeur. Un tiers qui
devient acheteur sans que le vendeur puisse s’y opposer. Le vendeur qui veut vendre son bien doit
3 – Vente avec droit d’abord informer le titulaire du droit de préemption de son intention de vendre (c’est la déclaration
de préemption
 d’intention).
● Le droit de préemption s’exerce pendant la période de formation du contrat de vente et non après sa
conclusion et ne concerne que certaines ventes. Il est attribué à des personnes privées (exemple : le
droit de préemption du locataire d’un immeuble à usage d’habitation) ou à des personnes publiques
(intérêt général). Exemple : le droit de préemption urbain (DPU) au profit des communes ou droit de
préemption des SAFER (but d’aménagement foncier).

● normalement le principe de la force obligatoire empêche que l’on revienne sur un engagement
contractuel.

4 – Ventes avec
● mais dans certains cas, il est possible pour une partie de se rétracter.
faculté de
rétractation ● dans tous les cas où un droit de rétractation est prévu, celui-ci est susceptible de s’exercer après la
conclusion du contrat.

 Vente avec arrhes  Vente avec faculté de dédit  Vente avec acompte
● Vente prévue à l’article 1590 du code ● Le dédit a pour but de fixer le prix à ● Il n’y a pas de faculté de rétractation.
civil. payer pour se défaire d’un contrat. ● L’acompte est une partie du prix (ne vaut ni à titre
● Versement par l’acheteur d’une ● Ce n’est pas une pénalité et ne peut d’arrhes ni à titre de dédit).
somme d’argent au vendeur à titre faire l’objet d’une réduction. ● Acompte si indication claire à côté du montant de la
d’arrhes. ● Dans le contrat de vente avec faculté de somme versée. Dans le cas contraire, les sommes
● Rétractation libre de l’acheteur. se dédire, seul l’acheteur se réserve la versées d'avance sur le prix sont des arrhes.
● Si confirmation de la vente, arrhes possibilité de se dédire moyennant le ● L'acompte correspond au premier versement à
imputés sur prix de vente. versement d’une somme d’argent. S’il se valoir sur l'achat.
● Si rétractation de l’acheteur, arrhes dédit, il perd cette somme d’argent. ● Il y a engagement ferme du client et du
restent acquis au vendeur. ● Le vendeur ne peut se dédire. commerçant.
● Si renonciation à la vente par le ● La vente est effectivement formée (à ne ● Après le versement, le contrat ne peut plus être
vendeur, celui-ci devra restituer à pas confondre avec une promesse annulé.
l’acheteur le double des arrhes. unilatérale de vente). ● Si un accord amiable n'est pas trouvé, aucun
remboursement n'est possible.
● Le consommateur qui se rétracte doit payer la
totalité du prix du bien ou du service et peut être
condamné à payer des dommages-intérêts.
● Le commerçant ne peut pas non plus se dédire,
même s'il rembourse l'acompte au client. S'il
n'exécute pas la commande, il peut être contraint de
payer des dommages-intérêts.

4. L’objet dans le contrat de vente


1) Objet

Il doit être la propriété du vendeur.

BIEN Distinction de la vente du contrat d’entreprise qui, lui, porte sur des services.
Si le bien est incorporel, au lieu de parler de vente, on parle généralement de cession (ex: cession de créance ou de fonds de
CORPOREL OU commerce).
INCORPOREL La cession relève des règles de la vente (car fondamentalement c’est une vente). Il existe souvent un régime particulier (ex : pour
la cession de créance, nécessité d’un acte d’huissier ou formalisme très strict pour la cession de fonds de commerce).
● s’il est détruit en totalité au moment de la vente avant que celle-ci ne soit formée, la vente est nulle de nullité absolue (Article
1601 du code civil)
EXISTENCE  s’il est détruit en partie au moment de la vente avant que celle-ci ne soit formée, l’acquéreur a le choix
- soit abandon de la vente
- soit conservation de la partie non détruite et demande d’une ventilation du prix
 s’il est détruit après l’échange des consentements, le contrat est formé et le problème est résolu par la répartition des risques.
(En matière de vente, les risques pèsent sur l’acheteur qui est immédiatement propriétaire).
ETRE DANS LE Article 1598 C civ : "Tout ce qui est dans le commerce peut être vendu lorsque des lois particulières n’en ont pas prohibé
COMMERCE ET l’aliénation". Ainsi il n’est pas possible de céder son droit de vote, un élément de son corps, des biens qui appartiennent à
POSSIBLE l’Etat…
L’objet doit être :
DETERMINE OU  une chose déterminée : le contrat indique précisément l’objet (description précise)
DETERMINABLE  une chose déterminable : le contrat donne seulement les éléments pour déterminer la chose à venir.
A défaut le contrat est nul.

13
Conforme à l'ordre public. :
Ordre public : norme impérative dont les individus ne peuvent s'écarter ni dans leur comportement, ni dans leurs conventions ».
LICITE Le concept renvoie à l'idée d'une hiérarchie de valeurs, certaines règles étant jugées si essentielles à l'intérêt général qu'aucune
convention ne peut y déroger. Si l'objet du contrat est contraire à l'ordre public, sa nullité absolue est donc prononcée par le
juge.

2) Prix

Il est une contrepartie monétaire représentée par une somme d’argent. Sauf exceptions, les prix sont librement fixés par
les parties au contrat de vente.

 la vente se reconnaît à l’existence d’un transfert de propriété accompagné du versement d’un prix. A défaut de prix, un
NECESSITE DU contrat de vente peut être requalifié en donation s’il existe une intention libérale.
PRIX  une condition de validité du contrat de vente.
 l’obligation principale assumée par l’acheteur.
 élément essentiel de la vente.
 absence de prix sanctionnée par une nullité absolue.

 Si les parties ne se sont pas mises d'accord sur un prix au moment de la signature du contrat, ce dernier est nul, même
PRIX si les parties se mettent d'accord postérieurement sur le montant. Dès l’instant où les parties n’ont pas prévu un prix
DETERMINE dans leur contrat, le juge ne peut pas se substituer à elles et fixer judiciairement le prix de la vente. Dans ce cas le
contrat est nul.
 Si la détermination dépend d’une seule des parties, l’accord de volonté fait défaut et le contrat est nul. Il faut en effet
que la déterminabilité se fasse sur la base d’éléments objectifs, échappant ainsi à la volonté d’une seule des parties.

A défaut d’être déterminé, le prix doit être déterminable.


Il existe plusieurs procédés de déterminabilité du prix.
 art 1592 du C civ : le prix peut être laissé à "l’arbitrage" d’un tiers. Si les parties n’arrivent pas à se mettre d’accord sur
le prix les parties peuvent renvoyer la fixation du prix à un expert et s’impose aux parties (sauf en cas d’erreur grossière
PRIX et de défaut d’indépendance du tiers par rapport aux parties).
DETERMINABLE  différentes clauses, imaginées par la pratique, qui permettent une déterminabilité du prix :
- clause de prix catalogue le prix sera le prix en vigueur au jour de la livraison (tel que fixé par le fabriquant ou le
constructeur). (clause est fréquente dans les contrats de concession automobile).
- clause faisant référence à un prix fixé par un cours ou une cotation sur un marché comme l'argus pour les véhicules par
exemple.
- clause d’offre concurrente : oblige le vendeur à baisser son prix si un concurrent pratique un prix plus bas que celui
initialement proposé.

Le prix doit être réel : il s’oppose au prix fictif ou au prix simulé (les parties conviennent d’un prix apparent relativement
PRIX REEL bas et conviennent dans le même temps d’une contre-lettre portant sur le vrai prix qui sera effectivement versé et qui est
plus élevé).

Le prix ne doit pas être dérisoire ou vil.


 prix dérisoire (ou vil prix) : prix excessivement bas presque inexistant. Le contrat encourt alors une nullité absolue pour
absence de prix.
PRIX SERIEUX  prix lésionnaire est un prix désavantageux mais, en principe, n’est pas cause de nullité.
 exceptions au prix dérisoire :
- ventes à prix symboliques (ex. cessions d’entreprises en difficultés, en réalité des droits sociaux, pour un euro
symbolique).
- en dehors du prix (qui est dérisoire), le contrat doit avoir pour cause une contrepartie réelle. (ex : engagement de payer
les dettes de l’entreprise).

3. Effets du contrat de vente


① Transfert de propriété

1. Principe
Le transfert de propriété s’effectue quand bien même la chose n’a pas été livrée (qu’elle n’est pas entre les mains de
l’acheteur), quand bien même l’acheteur n’a pas payé le prix.

14
principe 1 :transfert de propriété soumis à aucun formalisme
principe 2 : transfert immédiat de propriété = transfert de propriété intervient en principe dès
la conclusion du contrat.
1 – Le transfert de propriété dérogation possible par les parties :
s’opère en principe par le ✔exemple 1 : une clause prévoit que le transfert de propriété interviendra au moment de la
seul échange des remise matérielle de la chose par le vendeur à l’acquéreur, les parties dérogent à la fois au
consentements et de façon
immédiate (art. 1196, al.  principe du transfert par échange des consentements (le transfert est conditionné à
l’accomplissement d’une formalité : la remise matérielle de la chose) et au principe du transfert
1er et 2). immédiat.
✔exemple 2 :une clause prévoit que le transfert de propriété interviendra dix jours après la
conclusion du contrat de vente, les parties dérogent au principe du transfert immédiat de la
propriété, mais pas au principe du transfert par le seul effet de la volonté des parties, sans que
l’accomplissement d’une formalité quelconque soit nécessaire.

2 – Les risques pèsent sur le principe : propriété et risques sont en principe immédiatement transférés à l’acquéreur : si la
propriétaire de la chose ou, à chose vient à périr, y compris avant qu’elle ne lui soit livrée, l’acquéreur devra néanmoins en payer le


titre exceptionnel, sur le prix au vendeur, sauf si le vendeur avait été mis en demeure de délivrer la chose.
débiteur si celui-ci a été mis dérogation :les parties peuvent y déroger en séparant la question du transfert de propriété de la
en demeure de délivrer la question du transfert des risques.
chose (art. 1996, art. 1344-
2).

 celui qui doit délivrer la chose doit la conserver jusqu’à sa délivrance en y apportant tous les soins
3 – Le débiteur de l’obligation d’une personne raisonnable.
de délivrer est responsable c’est le propriétaire qui doit supporter les conséquences d’une perte de la chose par cas fortuit
de la perte de la chose
provoquée par sa faute (art.
 MAIS il ne doit pas supporter les conséquences d’une perte de la chose provoquée par une faute de
celui qui a obligation de délivrer.
1197). livraison de la chose et paiement du prix sont des obligations qui naissent du contrat mais qui ne
conditionnent pas le transfert de propriété.

2. Transfert des risques


Le transfert de propriété opère le transfert des risques sauf s’il en est décidé autrement par les parties, elles peuvent
prévoir des aménagements conventionnels.
Les risques du contrat sont les pertes ou dégradations de la chose survenues en cas de force majeure (il n’y a pas de faute
du vendeur).
Pour les corps certains : en cas de force majeure, avant même la livraison de la chose, l’acheteur devra quand même payer
Principe le prix car il est propriétaire dès l’accord de volontés. Les risques sont pour le propriétaire. Ici, il est donc prudent de
prendre la chose immédiatement, prendre une assurance ou mettre une clause au contrat qui stipule que le transfert de
propriété se fera à la livraison.
Le moment du transfert de propriété intervient car une chose qui n’a pas encore été livrée mais vendue par l’échange des
consentements voyage au risque et péril de l’acquéreur. L’acquéreur dispose d’un recours à l’encontre du transporteur
mais il n’en demeure pas moins tenu de payer le prix au vendeur puisqu’il y a eu transfert de propriété

Les risques sont à la charge du vendeur si l’acheteur l’a mis en demeure de le livrer et qu’il ne l’a pas fait. Pour les choses
de genre, le transfert des risques se réalise seulement quand la chose est individualisée.
Limites Si l’acheteur ne paye pas le prix après avoir été livré ou s’il détourne la marchandise sans avoir encore payé, il n’y aura
pas d’infraction pénale càd pas de vol puisqu’il est propriétaire dès l’accord des volontés.
Si le vendeur dépose le bilan avant livraison de la marchandise, l’acheteur peut revendiquer la marchandise qui lui
appartient. Les créanciers du vendeur ne pourront pas la saisir.

Dans 3 hypothèses le législateur dissocie le transfert de propriété du transfert des risques :


 Quand le contrat de vente détient une condition suspensive: le risque est supporté par le vendeur jusqu'à que la
condition se réalise. Quand la condition se réalise, le transfert s’opère de manière rétroactive jusqu’au moment de la vente.
 En cas de mise en demeure du vendeur de délivrer la chose, elle rend le créancier propriétaire et met la chose à ses
risques dès l’instant où elle a dû être livrée.
Exceptions  Dans la vente en l’état futur d’achèvement, la JP considère que les risques sont supportés par le vendeur jusqu'à la fin de
l’achèvement. Le transfert des risques s’opère sur le bien acquis au moment de la construction de l’immeuble acquis.
Autres exceptions au transfert immédiat de propriété
Les choses de genre (interchangeables) : le transfert de propriété s’effectue quand la chose sera individualisée. (Cf. cours
plus haut).
 La vente en libre-service (grande surface), la jurisprudence retarde le transfert de propriété au moment du paiement
effectif du prix.
 La vente contre remboursement : le vendeur donne mandat au livreur de ne se saisir de la marchandise qu’après
paiement du prix càd que le vendeur est propriétaire jusqu’au paiement du prix.
 La vente de choses futures : le transfert de propriété a lieu quand le bien est achevé et en mesure d’être livré.

15
② Effets de la vente à l’égard des tiers
Le transfert de propriété intéresse les relations vendeur/acheteur mais également les tiers.

Vente immobilière Vente mobilière


 en principe pas de publicité obligatoire : si un bien mobilière est vendu par le
 transfert de propriété opposable aux tiers SSI la même vendeur à plusieurs acheteurs, c’est celui qui est en possession de la
vente est publiée au Service de la Publicité Foncière. chose et qui est de bonne foi qui doit être considéré comme propriétaire
mais cas particuliers de publicité obligatoire exemple : les cessions de brevet
et de marque sont soumises à publicité auprès de l’INPI.

Aménagements contractuels
1 – Clauses contractuelles retardant le transfert de propriété 2 – Clauses contractuelles anticipant le
transfert de propriété
pour la vente à terme, les parties prévoient un terme suspensif qui permet de
différer le transfert de propriété. C’est une modalité souvent utilisée dans la vente
immobilière. moins fréquentes que les 1ères. Ce peut être le
pour la vente sous conditions suspensives, les parties retardent la formation du cas dans les choses de vente future.
contrat et donc le transfert de propriété, l’acheteur devenant propriétaire si la
condition se réalise. dans une PUV les parties peuvent souhaiter
la clause de réserve de propriété : le vendeur garde la propriété du bien jusqu’au que le transfert de propriété intervienne au jour
paiement total du prix. Le bien peut être livré mais le vendeur en reste propriétaire. de la promesse et non au jour de la levée de
La charge des risques repose alors sur le vendeur. De ce fait, cette clause est l’option pour éviter de placer le Bien au jour de la
souvent assortie d’un transfert des risques à l’acheteur avec l’obligation faillite du vendeur.
d’assurance. Si l’acheteur (professionnel) est en faillite, les créanciers de celui-ci ne
pourront pas saisir la marchandise car elle appartient au vendeur.
Conditions de récupération des marchandises par le vendeur:
✔La marchandise doit être chez l’acheteur en nature au moment de l’ouverture de
la procédure de faillite (terme juridique procédure collective).
✔Le vendeur doit réclamer la marchandise dans un délai de 3 mois après la
publication du jugement de faillite sinon elle est perdue pour lui.

4. Conditions générales de vente (CGV)


DEFINITION : les CGV sont un ensemble des clauses qui mentionnent les informations essentielles de nature à encadrer la relation
contractuelle (identité du vendeur, description du produit ou de la prestation, prix, garanties et recours etc…).

Le régime des Conditions générales de vente (CGV) diffère selon la nature du client.

Conditions générales de vente (CGV)


Communication obligatoire dans les relations Communication facultative dans les relations
B to C B to B
● l’offre de biens ou de services est adressée à des
consommateurs MAIS doivent obligatoirement être communiquées sur
● application de l’obligation légale d’information simple demande de l’acheteur professionnel.
précontractuelle à la charge du vendeur: communication
des CGV AVANT l’achat.
Les conditions générales de vente doivent être rédigées avec soin et doivent faire apparaître l’intégralité des mentions obligatoires. En fonction du
type d’activité, elles peuvent également faire apparaître des mentions importantes pour le consommateur ou le professionnel.

DIFFERENCES entre les CGV et CGU : la principaledifférence entre les CGV et les CGU réside dans leur objet.

Conditions générales de vente (CGV) vont encadrer la relation contractuelle entre un professionnel et le client.
Conditions Générales d’Utilisation(CGU) quant à elles ne visent que l’utilisation du site. En effet, elles viennent régir les modalités,
droits et limites d’utilisation d’un site internet. Elles s’adressent à l’internaute visiteur ou client du site et vont par exemple
encadrer la protection de la propriété intellectuelle de l’éditeur et la collection le cas échéant des données personnelles fournies par
l’utilisateur.
Il est ainsi possible de prévoir sur un même site internet à la fois des CGV et des CGU.
Les CGU ne sont pas obligatoires
Même s’il n’existe pas d’obligation de communication des CGU, il est toutefois fortement conseillé de faire apparaître des CGU sur le site
puisqu’elles peuvent permettre entre autres de déterminer la responsabilité de l’éditeur ou de gérer les commentaires rédigés par les
utilisateurs en cas de propos injurieux ou racistes.

16
① CGV dans les relations avec le consommateur (B to C)
principe : le vendeur professionnel une obligation générale d’information précontractuelle du client consommateur.
Ventes à des Cette obligation est remplie par la communication des CGV.
particuliers (B  intérêt : leur acceptation par l’acheteur les lui rend opposables et constitue ainsi une protection efficace au bénéfice
du commerçant.
to C)
communication   la charge de la preuve de la communication des CGV incombe au vendeur professionnel. Le défaut, de communication
obligatoire l’expose à des sanctions : notamment l’annulation du contrat et/ou une amende administrative d’un montant pouvant aller
jusqu’à 15 000 €.
obligation de communication s’applique quelle que soit la nature du contrat de vente.

Dans les relations B2C, les CGV doivent obligatoirement mentionner les clauses suivantes :
✔ Caractéristiques essentielles du bien ou du service ;
✔ Prix et ses composantes, le cas échéant, ou les éléments de calcul du prix ;
✔ Délai de livraison ;
Mentions ✔ Garanties légales de conformité et de vices cachés ;
obligatoires  ✔ Modalités d’exercice du droit de rétractation s’il y a lieu de l’appliquer ;
✔ Moyens de recours à disposition du consommateur en cas de litige.
✔Identité et coordonnées du vendeur
✔Délai de rétractation si crédit à la consommation et information sur les modalités de renoncement express à ce droit
de rétractation.

information précontractuelle communiquée « de manière lisible et compréhensible ». Dans un magasin, les CGV ne
Vente en figurent pas en tant que telles sur un document spécifique. En pratique, elles figurent sur des supports divers et épars
boutique et
communication
 (il y a les produits dont le consommateur peut observer lui-même les caractéristiques, les étiquetages de prix…).
pour être opposables aux clients : les CGV dans le commerce classique doivent en principe être signées par
des CGV l’acheteur.

② CGV dans les relations entre professionnels (B to B)


principe : communication des CGV facultative
 obligatoire : dès lors que le client professionnel en formule la demande.Le client professionnel peut exiger la
communication des conditions générales de vente par le vendeur, et ce par tout moyen écrit. Prévoir toute de même la
Communication rédaction de CGV dans le cadre des échanges B2B.
des CGV sur le vendeur peut prévoir de différencier ses CGV en fonction de la catégorie de client. Dans cette hypothèse, seule la
demande du communication des CGV applicables à la catégorie de professionnels concernée est obligatoire.
client
professionnel
  client professionnel : « toute personne physique ou morale, qu’elle soit publique ou privée, qui agit, y compris par
l’intermédiaire d’une autre personne agissant en son nom ou pour son compte, aux fins qui entrent dans le cadre de
son activité commerciale, industrielle, artisanale ou libérale ».
À noter : n’est pas concerné le commerçant, l’artisan, l’industriel ou le professionnel libéral qui contracte à des fins
personnelles. Dans ce cas de figure, il est considéré comme un non-professionnel et bénéficie du régime protecteur institué
par le Code de la consommation.

Les CGV doivent impérativement mentionner les clauses suivantes :


✔Conditions de vente ;
Mentions ✔Barème des prix unitaires ou méthode de calcul des prix ;
obligatoires (B  ✔Réductions de prix et conditions d’escompte, le cas échéant ;
to B)
✔Conditions de règlement : délais de paiement et pénalités de retard, notamment.
À noter : En pratique, les conditions générales de vente B2B figurent sur les documents commerciaux de l’entreprise (bon
de commande, devis etc…).

③ CGV et E-commerce
à afficher sur le site :
Personnes physiques Personnes morales
Mentions ● Nom, prénom, adresse (lieu de résidence) ● La dénomination sociale
légales  ● Adresse mail
● Numéro de téléphone
● L’adresse (lieu du siège social)
● Adresse mail
● Numéro d’inscription au RCS (Registre du Commerce ● Numéro de téléphone
et des Sociétés) ou au Répertoire des métiers ● Numéro d’inscription au RCS ou répertoire des métiers
● Numéro individual d’identification fiscal ● Numéroindividuel d’identification fiscal

17
information précontractuelle communiquée « de manière lisible et compréhensible ».
permettre au client consommateur de conserver et de reproduire les conditions générales de vente en ligne. Autrement
Mentions
légales  dit, celui-ci doit pouvoir les enregistrer et les imprimer. Enfin, les CGV obligatoires doivent être accessibles à l’acheteur
directement et avant la conclusion du contrat.
(suite) pour être opposables aux clients : les CGV dans le commerce classique doivent en principe être signées par l’acheteur.

modalités d’achat en ligne (commande) : processus de passation des commandes et information du client sur la façon
dont ce passe le processus d’achat.
modalités de paiement : processus de paiement par le client et informationsur les modes de paiement acceptés, les
règles qui encadrent le paiement ou encore les modes de sécurisation des paiements.
processus d’expédition et de livraison : information du client doit sur le mode d’expédition utilisé, les délais de
livraison (attention, c’est obligatoire !), les coûts de livraison…
Mentions délai de rétractation : information l’acheteur en ligne des modalités du droit de rétractation. Tout consommateur de
obligatoires VPC (Ventes Par Correspondance), détient un droit de rétractation de 14 jours, à partir du lendemain de la réception du
 bien ou de l’acceptation du service. Le professionnel doit impérativement informer le client de la durée du délai de
rétractation, de point de départ, de la procédure de remboursement du produit, du paiement des frais de retour…
page récapitulative de la commande : le contrat de vente sous forme électronique de fournir « les moyens techniques
permettant à l’utilisateur, avant la conclusion du contrat, d’identifier les erreurs commises dans la saisie des données et
de les corriger ». Il s’agit d’une page qui fait le récapitulatif de la commande et permettant au client d’enlever des
produits du panier s’il le désire.
conclusion de la vente en ligne : valablement conclue à condition que les CGV fassent l’objet d’une acceptation expresse
de la part du consommateur. En général au moyen d’une case à cocher portant la mention « Je reconnais avoir lu et accepté
les Conditions Générales de Vente applicables », en bas de page des conditions générales de vente.

④ Conditions de modification des CGV


principe : les CGV applicables sont celles qui sont acceptées par le client au moment de la conclusion du contrat.
Le commerçant, dans le cadre d’une vente classique ou d’une vente en ligne, ne peut en aucun cas opposer à
l’acheteur des CGV dans une version modifiée ultérieurement.
À noter : Pour vérifier aisément l’opposabilité des CGV dans le cadre d’une vente en ligne, la loi impose au e-commerçant
Modification de permettre leur conservation et leur reproduction telles qu’elles sont rédigées au moment de leur acceptation.
Par principe, la modification des CGV peut être effectuée par le vendeur librement et à tout moment, dans le respect
des CGV
 des dispositions légales.
 En revanche, lorsque l’offre de produits ou de services porte sur un contrat d’abonnement, la modification des CGV
est subordonnée au consentement de l’abonné. A défaut d’accord, le client peut demander la résiliation du contrat au
motif du changement unilatéral des conditions contractuelles.
À noter : En cas de litige, lorsqu’un client oppose ses conditions générales d’achat aux conditions générales de vente du
vendeur, les clauses incompatibles sont étudiées au cas par cas. Il n’y a donc pas de hiérarchie entre CGA et CGV.

5. Obligations des parties au contrat de vente

① Obligations du vendeur
Ces obligations sont contenues a priori dans l’article 1603 C civ.,«le vendeur a 2 obligations principales, celle de délivrer et de garantir ce
qu’il vend». En réalité derrière ces termes, il y a toute une construction et qui fait de la vente un contrat plus complexe qu’il n’y parait. Ces
obligations s’ajoutent aux obligations d’information et de conseil dans la phase pré contractuelle.

Obligations du vendeur

Information et Obligation Garantie contre


conseil de vendre Délivrance - l’éviction Conformité Sécurité
- les vices cachés

18
Il existe deux sortes d'obligation d'information :
- L'obligation précontractuelle d'information, tout vendeur est tenu d'informer l'acheteur de toutes les
caractéristiques essentielles du produit et dont le manquement est sanctionné sur le terrain de la
responsabilité délictuelle. Cette information doit figurer sur les documents précontractuels. On la retrouve
surtout dans le domaine des assurances, des banques, des concessionnaires automobiles, etc.…
- L'obligation contractuelle d'information elle se situe au moment de la conclusion du contrat de vente et
concerne les caractéristiques essentielles du bien ou service (ce qui comprend aussi la dangerosité
potentielle, les conseils d'utilisation…). Le Code de la consommation met à la charge du professionnel une
OBLIGATION obligation générale d'information envers le consommateur. Cette information peut se faire par le biais des
D’INFORMATION
ET DE CONSEIL  étiquetages, de publicités ou encore oralement.
Tout vendeur professionnel a l'obligation, pour que la vente soit conclue en toute connaissance de cause :
- de s'informer des besoins de son acheteur,
- de demander par la suite au client l'utilisation qu'il entend faire du produit recherché.
Ce qui permet ainsi de dispenser les conseils appropriés à l'adéquation de la chose proposée par rapport à
l'utilisation prévue par le client.
- Enfin, le vendeur doit informer son client des contraintes techniques de la chose vendue et de son aptitude à
atteindre le but recherché.
Dès lors, une fois l'acheteur suffisamment informé, il sera en mesure de faire son choix en toute conscience.
Le contrat de vente signé, le vendeur sera tenu de délivrer la chose, objet du contrat.

OBLIGATION DE VENDRE ET REFUS DE VENTE

Amendes civiles
Tout professionnel (producteur, industriel, commerçant ou artisan) est libre de vendre ou pas un bien ou un service à un
autre professionnel. Mais cette liberté a des limites.
 Un professionnel n'a pas à se justifier pour refuser la commande d'un client notoirement insolvable. En revanche, celui qui
se croit victime d'un refus de vente par une entreprise devra prouver son préjudice sur la base de l'article 1382 du Code civil
Refus à un et demander des dommages-intérêts devant le juge civil.
professionnel  Si une entreprise détient sur son marché une position dominante, anticoncurrentielle, son refus de vendre injustifié est un
abus sanctionné au titre de l'article L. 420-2 du Code de commerce (prison 4 ans + amende 75 000 €)
 Enfin, toute entreprise peut engager sa responsabilité civile - ce qui peut conduire à des dommages-intérêts, mais aussi à
une amende civile (jusqu'à 5 millions d'euros) - si son refus de vente est une discrimination abusive au sens de l'article 442-6
du Code de commerce : fausse coopération commerciale, exploitation d'un rapport de force, paiement d'un droit d'entrée,
déréférencement, rupture sans préavis suffisant, ventes hors réseau, détournement des délais légaux de paiement, remises
que s'accorde le distributeur, non-communication des conditions générales de vente, étiquetage des produits vendus sous la
marque du distributeur. Mais le client trompé devra prouver que cette pratique crée pour lui un handicap de concurrence.
Contravention de police
"Il est interdit de refuser à un consommateur la vente d'un produit ou la prestation d'un service, sauf motif légitime" (article L.
R132-1 du Code de la consommation). En cas d'infraction, les amendes sont celles prévues pour les contraventions de 5e
Refus à un classe (au maximum 1 500 euros, doublés en cas de récidive, et 7 500 euros s'il s'agit d'une société).
consommateur Refus justifié pour motif légitime :
 par la loi qui réglemente certaines ventes : alcool aux mineurs, alcool le soir dans les stations-service, armes, produits
toxiques, substances dangereuses pour la santé, etc. C'est le commerçant qui vend dans ces cas-là qui est hors la loi !
 produit indisponible ou absent du stock (non obligatoire de reconstituer ses stocks) ; caractère anormal de la demande…
● si client mauvais payeur ou notoirement insolvable ; comportement insultant ou impolitesse…
Délit correctionnel
Le Code pénal (articles 225-1 à 225-4) sanctionne toutes les discriminations, mais aussi le refus d'une vente ou d'une
prestation de services ayant pour cause une discrimination fondée sur l'origine, le sexe, la situation de famille, l'apparence
Discrimination physique, le patronyme, l'état de santé, le handicap, les caractéristiques génétiques, les moeurs, les orientations sexuelles,
l'âge, les opinions politiques, les activités syndicales, l'appartenance à une ethnie, une nation, une race, ou une religion. Les
amendes peuvent aller jusqu'à 45 000 euros et/ou un emprisonnement jusqu'à 3 ans (sanctions quintuplées pour les
sociétés).
Toutefois, des motifs basés sur l'article 225-3 du Code pénal sont considérés comme légitimes et excluent toute
condamnation : par exemple, le fait pour un institut de soins de n'accueillir que des femmes.

Le vendeur est ainsi tenu de délivrer la chose objet du contrat entre les mains de l'acheteur et selon les
modalités incluses au contrat (respect de la quantité, de la qualité et du temps de livraison
convenu).L'obligation de délivrance se scinde en deux obligations distinctes pour le vendeur.
1. - Tout d'abord, il est tenu d'une obligation de mise à disposition de la chose. Selon le Code civil), la mise à
disposition d'un immeuble s'effectue par la remise de la clé ou du titre de propriété à l'acheteur.La mise à
disposition d'un bien meuble, quant à elle, est quérable. Cela signifie que l'acheteur doit aller chercher la chose
OBLIGATION au lieu où elle se trouve (en général chez l'acheteur).Le délai de délivrance peut être impératif (l'échéance du
DE
DELIVRANCE  terme rend la délivrance exigible) ou indicatif (l'acheteur doit mettre en demeure le vendeur pour que la
délivrance soit exigible). Ce délai est indiqué dans les clauses du contrat. En général, il est indicatif entre
professionnels.
2 - Ensuite, le vendeur est tenu d'une obligation de délivrance conforme. Le Code civil impose à ce que la chose
livrée soit dans l'état dans lequel elle se trouvait au moment de la vente ainsi que tout ses accessoires y
compris les éléments nécessaires à son utilisation (mode d'emploi).En cas de manquement à cette obligation,
le vendeur commet une faute et cela peut entraîner la résolution du contrat, l'exécution forcée ou encore le
versement de dommages intérêts.

19
Il existe plusieurs garanties à la charge du vendeur au bénéfice de l’acheteur :
✔ Garantie d’éviction : le vendeur garantit la jouissance paisible de la chose
✔Garantie légale des vices cachés : le vendeur garantit l'absence de défaut de la chose vendue
OBLIGATIONS ✔Garantie légale de conformité du bien au contrat : Droit de la consommation - Obligations du vendeur : livrer
DE GARANTIES  un bien conforme au contrat et répondre des défauts de conformité existant pendant la délivrance du bien.
✔Garantie légale de conformité gratuite.
✔Garantie contractuelle : garantie « supplémentaire » par rapport aux garanties légales et ne s’y substitue pas.
Elle peut couvrir uniquement certaines parties de l’appareil (comme les pièces). Peut être gratuite ou payante.

Le vendeur est tenu de deux obligations :


1. - obligation contractuelle de sécurité : Le vendeur doit une garantie contre les dommages aux personnes et
aux biens. Il s'agit d'une obligation de résultats, par conséquent, il n'est pas nécessaire de prouver une
quelconque faute de la part du vendeur. Le produit vendu ne doit pas être dangereux même s'il est conforme à
sa destination
OBLIGATIONS  2. - responsabilité du fait des produits défectueux. régime global de responsabilité (délictuelle et contractuelle)
DE SECURITE qui profite à toute personne ayant subi un dommage de la part d'un produit défectueux. Un produit est
défectueux dés lors qu'il n'offre pas la sécurité à laquelle on peut légitimement s'attendre.Pour mettre en
oeuvre cette responsabilité, le demandeur doit prouver trois faits : l'existence du dommage, le défaut du produit
et le lien de causalité entre eux.

② Obligations de l’acheteur

Obligations de l'acheteur

Retirer la chose Payer le prix


L’acheteur à l’obligation de payer au comptant ou à crédit mais entre professionnels, souvent des délais de paiement
sont accordés. (voir cours ci-dessus)
Certaines garanties protègent le vendeur en cas de non-paiement du prix par l’acheteur :
✔ En cas de vente au comptant et si l’acheteur n’a pas été livré, le vendeur peut exercer un droit de rétention sur la
marchandise tant qu’il n’est pas payé.
OBLIGATION ✔ Si la livraison a eu lieu, il dispose d’un droit de revendication qui permet de récupérer la marchandise chez
DE PAYER LE  l’acheteur.
Le lieu de paiement est celui convenu par les parties et dans le silence du contrat, c'est à l'endroit où doit être délivrée
PRIX
la marchandise.
Les arrhes et les acomptes sont des sommes versées par l'acheteur pour réserver la marchandise mais elles n'ont pas
la même valeur. En ce qui concerne les arrhes, l'acheteur peut renoncer à son achat mais en contrepartie il perd cette
somme. Le vendeur aussi peut renoncer à la vente mais il devra redonner les arrhes et une somme supplémentaire
équivalente au montant des arrhes. En ce qui concerne les acomptes, l'acheteur ne peut pas renoncer à l'achat.
La loi prévoit que sauf clause contraire dans le contrat, les sommes versées sont des arrhes.

L'acheteur doit prendre livraison de la marchandise dans les délais prévus. Si il ne le fait pas, le vendeur peut soit agir
OBLIGATION en exécution forcée (acheteur obligé de rendre la marchandise à ses frais) soit agir en résolution de la vente et obtenir
DE RETIRER LA  des dommages et intérêts si il a subi des préjudices.
CHOSE Dans tous les cas, normalement, si l'acheteur ne prend pas livraison de la marchandise cela entraîne la rupture
immédiate du contrat.

20

Vous aimerez peut-être aussi