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En droit français, c’est l’article 1101 du Code Civil qui définit le contrat.
« Le contrat est un accord de volontés entre deux ou plusieurs personnes destinées à créer,
modifier, transmettre ou éteindre des obligations ».
Réforme du 01/10/2016 : Elle est venue codifier de nombreux principes créés par la
jurisprudence.
Objectif général : promouvoir le droit français et essaye de le rendre plus attractif.
A. En droit français
Liberté contractuelle = obligation qui s’impose aux parties pendant les pourparlers.
Ainsi les parties ont le droit de prévoir ce qu’elles veulent dans leur contrat SAUF ce qui est
contraire à l’ordre public et le droit d’organiser comme elles le souhaitent leurs relations
contractuelles. Ce principe s’applique aussi dans les négociations.
Attention :
o Responsabilité délictuelle / extracontractuelle : engagée en cas de préjudice causés
en dehors de tout contrat.
o Responsabilité contractuelle : engagée lorsque le préjudice causé résultat de
l’inexécution d’un contrat.
Remarque : Si un juge français est face à un contrat avec une partie qui a négocié de
mauvaise foi et que le contrat est soumis au droit anglais. Aucun problème car en droit
français il y a une règle qui est d’ordre public. Donc possibilité de sanctionner la partie qui
a négocié de mauvaise foi sur le fondement de cet article car c’est une règle public même
si le contrat est soumis au droit anglais. (Idem pour les lois de police).
Attention : La bonne foi s’applique à tous les stades de la vie d’un contrat (phase
précontractuelle et contractuelle).
Réforme de 2016
Résumé : Nous sommes en négociation, une partie connait une information qu’elle sait
déterminante pour l’autre partie, elle a l’obligation de donner cette information.
En pratique dans les contrats commerciaux, il y a souvent un préambule avant l’« Article 1 –
Objet du contrat », où est expliqué les raisons pour lesquelles les parties en sont venus à
conclure ce contrat. Souvent est mentionné ce qui suit :
« Les Parties déclarent avoir conclu le présent contrat en parfaite connaissance de cause
et avoir reçu et sollicité la communication de l’ensemble des informations utiles et
déterminantes pour consentir de manière éclairée au présent contrat, conformément à
l’article 1112-1 du Code Civil »
Le fait de mettre une partie comme celle-ci, puisque le contrat est signé et qu’il a force
obligatoire entre les parties, a postériori, il sera impossible de dire qu’il y a eu violation de
l’article 1112-1 du Code Civil.
B. En droit anglais
2) Exception
Exception pour les « relational contract » ou « contrat intuitu personae ».
Jurisprudence : Yam Seng Pte v International Trade Corporation, 2013
Les juges anglais ont admis un principe de bonne foi mais dans le cadre de « relational
contract » (contrats qui sont conclus en considération de la personne).
II. Formation du contrat
A. En droit français
1) Rencontre d’une offre et d’une acceptation
La formation du contrat c’est l’existence d’un accord de volonté matérialisé par la rencontre
d’une offre et d’une acceptation.
Extériorisée = il faut que la volonté soit déclarée peu importe la forme (oral, écrite,
électronique).
3) Critères de l’acceptation
Acceptation = Manifestation de volonté par laquelle le destinataire acquiesce l’offre et conclu
le contrat.
Il faut que l’acceptation recouvre les propositions de l’offre à défaut c’est une contre-
offre.
Exemple : La lumière du taxi signalait qu’il était disponible, la personne a levé le bras et est
rentré dans le taxi alors il y a eu contrat même si personne n’a parlé.
B. En droit anglais
1) Rencontre d’une offre et d’une acceptation
Une offre implique un service ou un bien.
La jurisprudence a ajouté une condition d’intention.
Différence à distinguer :
« Offer calling for an acceptation » (offre qui appelle une acceptation)
= l’offre a besoin d’une acceptation expresse pour produire ses effets par le contrat.
3) L’acceptation
III. Conditions de validité du contrat
A. Droit français
Remarque : Si une condition du contrat n’est pas remplie, les faits c’est la nullité du contrat.
Leur caractère déterminant s'apprécie eu égard aux personnes et aux circonstances dans
lesquelles le consentement a été donné. »
VICES DU CONSENTEMENT
L’ERREUR
Article 1132 du Code Civil
« L'erreur de droit ou de fait, à moins qu'elle ne soit inexcusable, est une cause de nullité du
contrat lorsqu'elle porte sur les qualités essentielles de la prestation due ou sur celles du
cocontractant. »
o Erreur sur la personne = en soit l’erreur sur la personne n’est pas constitutif d’un
vice du consentement SAUF si la nature du contrat implique que la qualité de la
personne est un élément essentiel du contrat.
Exemple : Contrat de travail avec usurpation d’identité.
o Erreur sur les qualités substantielles = les parties vont faire un élément ; un élément
essentiel à leur consentement. C’est une qualité qui est entrée dans le champ
contractuel.
LE DOL
Article 1137 du Code Civil
« Le dol est le fait pour un contractant d’obtenir le consentement de l’autre par des
manœuvres ou des mensonges.
Constitue également un dol la dissimulation intentionnelle par l’un des contractants d’une
information dont il sait le caractère déterminant pour l’autre partie.
Néanmoins, ne constitue par un dol le fait pour une partie de ne pas révéler à son
cocontractant son estimation de la valeur de la prestation. »
A l’origine c’était une jurisprudence qui avait étendu le dol à l’hypothèse de la rétention
intentionnelle d’infirmation par la suite cela été codifié par l’article 1137 du code civil.
Exemple de jurisprudence : Cassation, civ 1ère, 3 mai 2000 arrêt BALDUS n°98-11381 :
Erreur ? Réticence dolosive ?
Contexte = Une personne a hérité de photographies. Elle se rend compte qu’elles sont de
grande qualité mais elle ne doute pas que ce sont des photos de BALDUS. Donc elle les met
aux enchères à un prix dérisoire. L’acquéreur au moment de l’acquisition des photos savait
qu’il s’agissait de photographie de BALDUS. Il a fait expertiser les photos et les a vendus 2
millions de francs (acheté 85 000 francs). La personne qui lui a vendu les photos à l’origine a
voulu contester la validité de la vente pour obtenir la restitution par équivalent (soit la
différence entre le prix d’achat et le prix de vente).
Est-ce que la personne qui a initialement vendu les photos peut invoquer une erreur ?
L’erreur sur la valeur n’est pas une erreur (droit de faire des bonne affaire).
Si j’arrive à prouver qu’il y a eu manœuvre, mensonge de la part de l’acheteur on peut alors
s’orienter vers le dol.
Dans ce cas, l’avocat a plaidé la réticence dolosive donc il devait montrer que l’acheteur avait
une obligation d’information (professionnel, naturellement lui incombait une obligation
d’information) sur la valeur des photos qu’il acheté. Il a essayé d’avancer que la réticence de
ces informations était constitutive d’un dol.
Par la suite, les juges ont considéré que les informations dont disposait l’acheteur était une
compétente qu’il avait capitalisé au cours de sa carrière et qu’il a le droit de faire de bonne
affaires grâce à ses connaissances.
La Cour de Cassation dit : il n’y a pas d’obligation d’information qui pèse sur l’acheteur. Le
fait ne pas donner cette information ce n’est pas une réticence dolosive. Il n’y a donc pas de
dol, pas de vice du consentement et pas de nullité du contrat.
LA VIOLENCE
Article 1140 du Code Civil
Il y a violence lorsqu'une partie s'engage sous la pression d'une contrainte qui lui inspire la
crainte d'exposer sa personne, sa fortune ou celles de ses proches à un mal considérable.
- Violence économique
Exemple de jurisprudence : Cass, civ 1ère, 03/04/2002, n°00-12932, CANAS BORDAS
Madame CANAS était employée aux éditions BORDAS.
Dans ces éditions les salariés avaient la possibilité de créer des manuelles, des livres,
ect… et ils recevaient des revenus complémentaires. Elle a été l’auteur d’un
dictionnaire débutant et elle avait accepté des droits d’auteur insignifiant au regarde du
produit créé. Elle a ensuite été licencié.
La cour de cassation a reconnu qu’elle avait été victime d’une pression économique
qui l’avait conduite à accepter le contrat de cession de droit d’auteur. Ce contrat était
contraire à ses intérêts économiques, son comportement a été vicié et le contrat annulé.
La différence entre :
o Objet déterminé = L’objet du contrat est un corps certain, exemple une voiture, il
faut déterminer dans le contrat de quelle qu’elle « voiture » il s’agit alors l’objet sera
suffisamment déterminé.
La quotité est déterminée lorsqu'elle est fixée au jour du contrat (ex : le débiteur doit
livrer 100 litres de pétrole).
B. En droit anglais
1) Une rencontre des consentements
Ce n’est que dans des cas exceptionnels que l’erreur a permis de conclure à la nullité du
contrat.
Une erreur est commise quand l’une ou les deux parties se sont trompés sur les faits liés à la
transaction. L’erreur doit être d’une importante telle que l’une ou les deux parties n’aurait pas
conclu le contrat si les faits réels avaient été connus.
Plusieurs erreurs :
o Erreur unilatérale
L’erreur commune doit être interprétées de manière stricte. Elle n’est pas susceptible
d’entrainer la nullité du contrat que si l’on peut découvrir dans le contrat l’existence
d’un implied term en vertu duquel le contrat n’aurait pas été conclu si les parties
avaient connu la réalité.
Interprétation stricte : il faut beaucoup d’élément pour pouvoir annuler un contrat. Ils ne
prennent pas en compte la violence morale, il faut des dommages corporels, des menaces par
exemple pour justifier les violences.
S’il y a une misrepresentation ou undue influence mais qui n’a pas un caractère de gravité
suffisante alors les juges ne sont pas obligé de prononcé la nullité du contrat. Et si cela leur
semble raisonnable par rapport aux circonstances ils peuvent maintenir le contrat et prononcer
seulement des dommages et intérêts
2) Des parties capables de contracter
3) Un objet
Chaque partie au contrat doit promettre de donner ou de faire quelque chose. C’est l’idée
qu’on peut souscrire aucun engagement sans qu’il n’y est une contrepartie qui vienne justifier
cette engagement.
Les juges anglais ne vont pas regarder s’il y a un équilibre parfait entre les deux
considerations ils vont jute regarder si la consideration existe et donc si elle est réelle.
Le contrat que lorsque qu’il est possible d’identifier, de chaque côté, un engagement corrélatif
ou un acte pour soutenir l’engagement.
1) Force obligatoire
Ainsi le contrat c’est comme une loi entre les parties qui l’ont signé.
Le principe de force obligatoire signifie que le contrat est une norme de comportement
individuel imposé par la volonté commune des parties.
Une condition en moins qu’en droit français : « les effets ne peuvent être évités par
des mesures appropriées » => moins stricte.
Le droit anglais a une tendance a privilégié les affaires qui ont une vision économique
du contrat donc ils sont assez stricts sur l’application de la frustration car l’effet c’est
l’annulation du contrat => rarement appliquée.
Principe : Le contrat ne peut pas affecter ni positivement ni négativement les tiers. Il y a des
exceptions.
EXCEPTIONS :
o Article 1205 du Code Civil
On peut stipuler pour autrui.
L'un des contractants, le stipulant, peut faire promettre à l'autre, le promettant,
d'accomplir une prestation au profit d'un tiers, le bénéficiaire. Ce dernier peut être
une personne future mais doit être précisément désigné ou pouvoir être déterminé lors
de l'exécution de la promesse.
=> « On est censé avoir stipulé pour soi et pour ses héritiers »
Exemple : Un testament c’est un acte unilatéral qui n’est pas signé par les héritiers
pourtant il crée des effets dans le patrimoine des héritiers.
Donc c’est une exception à l’effet relatif des contrats (le contrat ne créer pas
d’obligation pour les tiers au contrat).
=> Reconnaissance d’une « stipulation pour autrui tacite » en disant que quand la
personne accepte cette transfusion de sang il y a une stipulation pour autrui à son
bénéfice de la part de la clinique qui lui injecte le sang. En vertu de cette stipulation,
elle peut engager la responsabilité du centre même si elle n’a pas de contrat direct avec
lui.
En résumé : La clinique, quand elle administre du sang à ses patients, elle stipule
pour autrui. Le promettant (le centre) s’engage à toutes ses obligations de sécurité ect..
. Donc les victimes ont pu bénéficier de la promesse.
Loi du 2 février 1999 intitulé « rights of third parties » : un tiers peut donc voir un contrat
produire des effets à son égard si celui-ci crée des droits à son bénéfice.
V. Contentieux du contrat
Nullité et restitutions
- Contentieux lié au vice du consentement
- La nullité est rétroactive, on anéantit les effets du contrat on doit donc remettre les
parties dans l’état où elles étaient avant sa conclusion : les restitutions.
Exemple : Vente d’une voiture, le vendeur avait indiquer à l’acheteur que c’était une voiture
de collection alors que ce n’était pas le cas donc il y a eu un dol parce qu’il y a eu des
mensonges. Le juge annonce la nullité du contrat et l’effet de la rétroactivité c’est que
l’acheteur va devoir rendre le véhicule et l’autre partie va devoir rentre le montant payé.
1) En droit Français
Conclusion : Reconnaissance d’un pouvoir d’interprétation au juge sur ce qui est obscure mais
on l’écarte sur ce qui est clair et précis
Lorsque les juges français doivent interpréter un contrat qui est obscure/ambiguë, ils vont
aller recherche la commune intention des parties (méthode subjective).
2) En droit anglais
En droit anglais l’interprétation des contrats est plus objective. Selon l’extrait de l’arrêt où le
juge anglais rappelle ce principe établit en droit anglais « on interprète tout ce qui est écrit
mais on ne va pas aller chercher les informations subjectives sur la volonté des parties »
« L’un des principes les mieux établis du droit anglais est le suivant : c’est au juge qu’il
appartient d’interpréter les écrits. Il n’est ni pertinent ni approprié de s’interroger sur ce que
les parties, avant l’exécution de l’acte, ont pu vouloir ou comprendre » (Lovell & Chrstmas
LTD V Wall, (1911).
La jurisprudence anglaise a appliqué une méthode d’interprétation
Paragon Finance PLC V Nash (2001) : usage d’une technique d’interprétation, celle de
l’implied term (terme implicite), pour contrôler les prérogatives unilatérales du contractant.
Méthode mise en place à la suite de cet arrêt
Cela parait simple mais il y a beaucoup de contentieux sur qu’est un préavis et un délai
raisonnable. Les difficultés rencontrées se trouve souvent à la rupture du contrat.
Pour les contrats à durée déterminée peut être renouveler par les faits de la loi.
1) En droit français
L’inexécution du contrat c’est le non-respect des obligations du contrat signé.
Avant la réforme de 2016, l’exécution forcée était la sanction de principe.
Donc la réforme de 2016, fait de l’exécution forcée une forme de sanction de l’inexécution du
contrat mais plus la sanction de principe. Il n’y a pas de hiérarchie dans les sanctions.
Les sanctions qui ne sont pas incompatibles peuvent être cumulées ; des dommages et intérêts
peuvent toujours s'y ajouter.
Il y a une partie qui subit une inexécution du contrat et elle indique qu’elle arrête également.
Donc elle suspend le contrat. Il y a deux obligations réciproques (si tu arrêtes d’exécuter ton
obligation alors j’arrête le mienne).
Le Code Civil admet que qu’on suspende une de nos obligations alors même qu’elle
est exigible mais c’est parce que c’est en réponse à l’inexécution d’une autre partie.
L’article mentionne également qu’il faut que l’inexécution soit suffisamment grave.
C’est une sanction temporaire car si la partie adverse reprend son obligation alors l’autre
doit également reprendre les siennes.
ARTICLE 1220 > je sais que tu ne vas pas livrer donc j’arrête > mesure préventive
Attention : Il faut bien faire attention il faut une mise en demeure avant. Il faut regarder les
conditions de formes dans les articles.
Arrêt de cassation de 2013 :
L’exécution forcée en nature ne peut pas être refusée au motif d'une insuffisante
gravité du manquement par le juge.
En revanche, elle peut justifier le refus de la résolution du contrat (mais non le rejet de
la demande d'exécution sous astreinte).
L'acceptation par le débiteur de la décision de réduction de prix du créancier doit être rédigée
par écrit.
Exemple : Une partie A devait payer 30% au début, 30% au milieu et le solde à la fin.
Cependant, elle s’aperçoit que la terrasse n’est pas correcte. Mais, elle ne souhaite pas
demander à la partie adverse (le constructeur) de tout recommencé car cela lui convient
malgré tout. Mais ce n’est pas ce qui était conclu à la base.
Donc la prestation initiale n’est pas exécutée (= exécution imparfaite de l’obligation).
Résolution judiciaire
Article 1227 du Code civil :
La résolution peut, en toute hypothèse, être demandée en justice.
Ici, il est demandé au juge de mettre fin au contrat. Pour que ce dernier soit d’accord, il faut
apporter la preuve que la partie en face n’a pas exécuté son obligation.
Subtilités 1 :
Une partie va devant le juge pour demander la résolution du contrat. Le juge prononce la fin
du contrat qui était prévu sur une période de 4 ans (résolution anticipée du contrat).
Si cette résolution est due à l’inexécution de l’une des parties dans ce cas elle est
prononcée au tort de cette partie. Ainsi, il est possible de prononcer des dommages et
intérêts pour la partie ayant subit l’inexécution.
Subtilité 2 :
Une partie va devant le juge pour demander la résolution du contrat. En revanche, la partie
adverse indique également la présente d’inexécution d’obligation de la partie demandeuse. Le
juge résolue le contrat mais c’est à hauteur partagé.
La fin du contrat est prononcée au tord des deux parties. Dans ce cas, il n’y aura pas
de dommages et intérêts (SAUF si l’une des parties arrive à justifier un préjudice
spécifique qui ne découle pas de la résolution du contrat).
Clause résolutoire
Si dans le contrat il y a une clause résolutoire, il faut l’appliquer.
Elle permet à l’une des parties de sanctionner unilatéralement l’inexécution de ses obligations
par l’autre partie.
La résolution est subordonnée à une mise en demeure infructueuse, s'il n'a pas été convenu
que celle-ci résulterait du seul fait de l'inexécution. La mise en demeure ne produit effet que
si elle mentionne expressément la clause résolutoire.
Dès lors que les conditions pour que la clause résolutoire existe sont remplies, c’est-à-dire :
Correctement rédigé
Établissement de la liste des obligations dont l’inexécution entrainera la résolution du
contrat
= Le juge ne pas se prononcer sur l’adéquation entre la sanction et l’inexécution indiquées
dans la clause résolutoire.
Attention : Ce n’est pas parce que c’est écrit clause résolutoire dans le contrat que cela en ai
une. Il faut toujours vérifier.
Attention à la forme : Si l’individus n’a pas fait référence à la clause résolutoire dans sa mise
en demeure alors elle n’a pas effet. Donc le délai de 30 jours n’a pas commencé à courir par
conséquent impossibilité de mettre fin au contrat légalement au-delà de ce délai.
Remarque : Certains considèrent que les clauses résolutoires c’est assez dangereux car cela
confère à l’une des parties le droit de rompre le contrat unilatéralement sans contrôle
judiciaire.
A défaut d’exécution dans les 30 jours suivant la réception de ladite mise en demeure et à
défaut, de sa date de première présentation, la partie victime de l’inexécution pourra mettre
fin de plein droit au contrat, en adressant une seconde lettre recommandée avec demande
d’avis de réception faisant état de sa volonté d’invoquer le bénéfice de la présente clause, sans
préjudice de tous dommages et intérêts auxquels elle pourrait prétendre.
Résolution unilatérale pour manquement grave
La mise en demeure mentionne expressément qu'à défaut pour le débiteur de satisfaire à son
obligation, le créancier sera en droit de résoudre le contrat.
Le débiteur peut à tout moment saisir le juge pour contester la résolution. Le créancier doit
alors prouver la gravité de l'inexécution.
Le dommage doit être une conséquence de l’inexécution du contrat, la victime devra prouver :
- qu’elle a subi un dommage réparable
- que celui-ci est imputable au cocontractant.
2) En droit anglais
De manière générale le droit anglais n’est pas aussi strict que le droit français. Il n’accorde
pas la même importance à la force obligatoire.
Depuis toujours il privilégie l’exécution par équivalent (dommages et intérêts qui en droit
français viennent compenser un préjudice non encore réparé car il y a eu résolution). Donc il
va avoir tendance à prononcer des dommages et intérêts beaucoup plus élevés et qui ont
vocation à sanctionner par équivalent l’obligation inexécutée.
Le droit anglo-saxon est plus partisan de l’exécution par équivalent c’est-à-dire le paiement de
dommages-intérêts, dite « action for damages » tandis que l’exécution en nature dite «
specific performance » ou bien « injunction » intervient au rang d’exception.
Les juges opèrent un « adequacy test » = ils vont regarder ce qui est le plus adéquate en
pratique sachant que de base ils partiront sur des dommages et intérêts. Si l’une des parties lui
prouve que c’est l’exécution forcée en nature qui est adéquate alors ils prononceront
l’exécution forcée.
Les payes de Common Law sont un plus guidées par l’efficacité économique du contrat. Cette
conception est plus pragmatique car dans tous les cas les dommages et intérêts sont beaucoup
plus simple à mettre en place (avec un acte positif il y a toujours un risque de complication).