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Question juridique : Comment les contrats sécurisent-ils les relations entre l’entreprise et ses
partenaires ?
Sommaire
I – Situation précontractuelle
II – Définitions et notions
A. Offre et acceptation
B. Définition du contrat
C. Types de contrats
D. Principes généraux
A. Capacité
B. Consentement
C. Contenu licite et certain
D. Nullité
I – Situation contractuelle
Elle correspond donc à la phase de négociation. Cette situation peut prendre plusieurs formes. La
plus courante est appelée pourparlers. Mais il existe aussi les pactes (ou accords) de préférence, les
promesses (unilatérales ou synallagmatiques), les contrats-cadres, ….
1. Les pourparlers
3. La promesse unilatérale
4. La promesse synallagmatique
SYNALLAGMATIQUE = BILATERALE
Engagement ferme et définitif de CONCLURE UN CONTRAT entre les deux cocontractants
Tous les éléments importants du contrat à venir sont déjà définis.
Généralement utilisée s’il existe des CONDITIONS SUSPENSIVES à l’établissement d’un
contrat
II – Définitions et notions
A. Offre et acceptation
« Le contrat est formé par la rencontre d’une offre et d’une acceptation par lesquelles les parties
manifestent leur volonté de s’engager. »
Pour l’essentiel :
Soit déclaration soit comportement non équivoque pour l’offre et pour l’acceptation
Le silence ne vaut pas acceptation (hors exceptions)
Offre ferme et précise (sinon considérée comme négociation)
Impossible de se rétracter d’un délai précisé
B. Définition du contrat
« Le contrat est un accord de volontés entre deux ou plusieurs personnes destinées à créer, modifier,
transmettre ou éteindre des obligations »
Un contrat est donc :
C. Type de contrats
Synallagmatique ou unilatéral
A titre onéreux ou à titre gratuit
Commutatif ou aléatoire
Consensuel ou solennel
De gré à gré ou d’adhésion
A exécution successive ou à exécution instantanée
D. Principes généraux
Limite les risques d’asymétrie d’information Avant, ne concernait que les professionnels dans les
rapports B to C. Depuis 2016, s’applique à toute partie qui connaît une information dont l’importance
est déterminante pour le consentement de l’autre partie.
3. Validité du contrat
- Liberté contractuelle + contrat valide => autonomie de la volonté => force obligatoire du
contrat = le contrat fait alors force de loi. Les parties doivent tenir leurs engagements
Un contrat ne peut être considéré comme valablement formé que lorsque sont réunies les conditions
essentielles pour sa validité après concordance entre l’offre et l’acceptation.
- Consentement
- Capacité
- Contenu licite et certain
A. La capacité
« Toute personne peut contracter si elle n’est pas déclarée incapable par la loi. » => le principe est
donc la capacité et l’incapacité est l’exception.
Incapacité générale :
- L’individu est considéré comme incapable pour tout. Ex : les mineurs ( -18 ans), les personnes
sous tutelle
Incapacité spéciale :
- L’individu est considéré comme incapable que dans certains cas. Ex : personne sous curatelle,
mais aussi des époux ne peuvent pas se vendre quelque chose entre eux
Incapacité de jouissance :
Incapacité de d’exercice :
- Curatelle
L’individu peut passer seul les actes de la vie courante, mais est assisté
systématiquement par un curateur pour les contrats importants.
Par exemple : elle peut acheter des meubles seule, mai sera assisté du curateur pour
acheter une maison
- Tutelle
Régime le plus protecteur. L’individu est frappé d’une incapacité étendue, qui peut
même être totale
Le tuteur prend alors toutes les décisions à sa place.
B. Le consentement
1. Vices de consentement
2. L’erreur
En matière contractuelle, l’erreur se définit comme une idée fausse et inexacte que se fait le
contractant d’un des éléments du contrat.
- L’erreur peut donc concerner la valeur des prestations, la personne avec laquelle on
contracte ou encore l’objet de l’obligation.
- MAIS l’erreur doit vraiment porter sur les qualités substantielles de la chose c’est-à-dire être
de nature que sans elle la partie n’aurait pas contracté
3. Le DOL
Le dol est le fait pour un contractant d'obtenir le consentement de l'autre par des manœuvres ou des
mensonges.
Constitue également un dol la dissimulation intentionnelle par l'un des contractants d'une
information dont il sait le caractère déterminant pour l'autre partie.
4. Conditions
5. La violence
Article 1140 :
Il y a violence lorsqu'une partie s'engage sous la pression d'une contrainte qui lui inspire la crainte
d'exposer sa personne, sa fortune ou celles de ses proches à un mal considérable.
Cette violence peut être physique ou morale. Elle peut être exercée par une partie ou par un tiers.
6. Conditions
Article 6 (non modifié) : «On ne peut déroger, par des conventions particulières, aux lois qui
intéressent l'ordre public et les bonnes mœurs".
Art 1162 : «Le contrat ne peut déroger à l'ordre public ni par ses stipulations, ni par son but, que ce
dernier ait été connu ou non par toutes les parties".
Article 1102 : "Chacun est libre de contracter ou de ne pas contracter, de choisir son cocontractant et
de déterminer le contenu et la forme du contrat dans les limites fixées par la loi. La liberté
contractuelle ne permet pas de déroger aux règles qui intéressent l'ordre public".
D.Nullité
Si l’une des conditions nécessaires à la formation du contrat n’est pas remplie, le contrat est nul.
1. Rétroactivité et exceptions
En annulant un contrat, le juge fait disparaître, en principe, tout ce que les parties ou l’une d’entre
elles pouvait accomplir.
- Exceptions faites :
Pour les contrats successifs
Au profit des « incapables »
Règle «Nemo auditur propriam turpitudinem allegans »
- Absolue : n’importe qui peut aller en justice demander l’annulation car le contrat nuit à tous
- Relative : seule une des parties au contrat peut demander l’annulation car seules elles sont
concernées
Sommaire :
- I/ Clauses au contrat
- II/ Force obligatoire des contrats
IV/ Effets des contrats sur les parties
I – Clauses au contrat
1. Définition et principe
Une clause est une stipulation particulière d’un contrat qui précise certains éléments, obligations ou
modalités d'exécution.
Son but est de considérer à l’avance certaines complications ou certains aléas, de manière à les
résoudre sans l’intervention d’un juge.
2. Exemples de clauses
- Elle impose un prix de vente d’un produit ou d’un service. Cela peut être un prix donné, ou
bien un prix minimum ou maximum.
- Le prix du bien est indexé/impacté par le prix d’un autre (généralement M.P). Le cours de
cette M.P fluctue beaucoup. Pour ne pas avoir de « surprises » et de montant variable tous
les mois par la même commande, on va ajouter une clause de révision du prix (par exemple,
que deux fois par an) à date fixe.
Clause pénale :
- Elle détermine à l’avance la sanction pécuniaire applicable au cas où une des parties
n’exécute pas ou que partiellement ses obligations (par exemple, pénalité de retard de
livraison).
Clause résolutoire :
- Elle prévoit dans quelles circonstances le contrat pourra être résolu ou résilié, sans avoir à
s’adresser au tribunal.
- Le fournisseur reste propriétaire du bien jusqu’au paiement de la commande (et non pas
jusqu’à la livraison). Important en cas d’impayés, selon ce qui est vendu.
N.B : Vocabulaire
- Contrat annulé : une des conditions de validité n’est pas respectée. Le juge prononce la
nullité. Chaque partie récupère « sa partie » comme s’il n’y avait rien eu.
- Contrat résolu : le contrat se termine avant échéance, soit d’un commun accord, soit à cause
d’un litige. Chaque partie récupère « sa partie ».
- Contrat résilié : le contrat cesse. Pas de rétroactivité, on ne récupère rien.
« Les conventions légalement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites ».
- Obligatoirement exécuté
- De bonne foi
- Est irrévocable
En cas de litiges :