Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
A) Conditions de fond :
1. Consentement des parties :
Le consentement est essentiel dans les contrats, car il exprime la volonté réelle des parties.
Le consentement doit être donné librement, en toute connaissance de cause.
Le consentement peut être vicié par des vices tels que l'erreur, le dol (manipulation frauduleuse), et
la violence.
a) L'erreur :
L'erreur est une mauvaise interprétation de la réalité par l'une des parties.
Elle peut porter sur divers aspects du contrat.
L'erreur peut être une cause de nullité du contrat dans certains cas, notamment lorsque l'erreur est
considérée comme un obstacle majeur à la formation du contrat ou lorsqu'elle porte sur la substance
du contrat.
b) Le dol :
Le dol se produit lorsque des manœuvres frauduleuses visent à tromper une partie et à la pousser à
conclure un contrat qu'elle n'aurait pas accepté sans ces manœuvres.
Le dol nécessite des manœuvres frauduleuses, l'intention de nuire, et qu'elles provoquent une erreur
déterminante pour la victime.
c) La violence :
La violence implique une contrainte exercée sur une personne ou ses proches pour l'obliger à
conclure un contrat.
La contrainte doit être illégitime et injuste pour être considérée comme une violence.
La notion de violence est évaluée en fonction de son impact sur une personne raisonnable, en
prenant en compte l'âge, le sexe, et la vulnérabilité de la victime.
2. Capacité :
Les parties doivent avoir la capacité juridique de conclure un contrat. Cela signifie qu'elles doivent
être majeures et en possession de leurs facultés mentales au moment de la conclusion du contrat
a) L'incapacité de jouissance
La capacité de jouissance est l'aptitude à être titulaire de droits.
Tout individu possède une pleine capacité de jouissance, mais il existe quelques incapacités de jouissance qui privent
de
certains droits.
L'incapacité de jouissance est toujours spéciale, c'est-à-dire qu'une personne ne peut être privée de l'ensemble de
ses droits.
Les incapacités de jouissance sont limitativement prévues par la loi.
Exemple :
Un mineur, même émancipé, n'a pas le droit d'être commerçant. Son représentant légal (parents, tuteur) ne peut
pas exercer ce droit à sa place.
b) L'incapacité d'exercice
La capacité d'exercice est l'aptitude à exercer soi-même ses droits.
La capacité d'exercice d'une personne physique peut être limitée, soit en raison de son âge, c'est le cas du mineur
non émancipé
; soit en raison de l'altération de ses facultés physiques ou mentales, c'est le cas du majeur protégé.
On parle alors d'incapacité d'exercice.
Il s'agit d'une incapacité de protection qui ne prive pas l'individu de ses droits, mais l'empêche de les exercer lui-
même afin qu'il ne porte pas atteinte à ses propres intérêts
Selon l'article 1101 du Code civil : « le contrat est une convention par laquelle une ou plusieurs personnes s'obligent
envers une ou plusieurs autres à donner, à faire ou à ne pas faire quelque chose ».
Les personnes qui ont participé à la conclusion du contrat sont appelées les parties, les autres sont appelées des tiers
Art 1102 du code civil : La liberté contractuelle : Chacun est libre de contracter ou de ne pas contracter, de choisir son
cocontractant et de déterminer le contenu et la forme du contrat dans les limites fixées par la loi
La force obligatoire du contrat désigne le principe selon lequel toutes les obligations stipulées par les parties doivent
être exécutées conformément à ce qui était prévu par le contrat, si nécessaire sous la contrainte de l'autorité
publique (en latin « Pacta sunt servanda » ou « Les conventions doivent être respectées »).
L’article 1103 du code civil « Les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits ».
Article 1134 du Code civil. Les conventions légalement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites.
Elles ne peuvent être révoquées que de leur consentement mutuel, ou pour les causes que la loi autorise.
Elles doivent être exécutées de bonne foi.
Article 1135 du Code civil. Les conventions obligent non seulement à ce qui y est exprimé, mais encore à toutes les
suites que l’équité, l’usage ou la loi donnent à l’obligation d’après sa nature.
Art 1104 du code civil : « Les contrats doivent être négociés, formés et exécutés de bonne foi. »
La "bonne foi" est la croyance qu'a une personne de se trouver dans une situation conforme au droit, et la
conscience d'agir sans léser les droits d'autrui
Article 1109 du Code civil. Il n’y a point de consentement valable, si le consentement n’a été donné que par erreur,
ou s’il a été extorqué par violence ou surpris par dol.
L'article 1240 du Code civil dispose que « tout fait quelconque de l'homme, qui cause à autrui un dommage, oblige
celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer »
Article 1126 du Code civil. Tout contrat a pour objet une chose qu’une partie s’oblige à donner, ou qu’une partie
s’oblige à faire ou ne pas faire. ( parle d’obligation de faire ou de ne pas faire )
L'article 2274 du Code civil prévoit que la bonne foi est toujours présumée. Il appartient donc à celui qui allègue la
mauvaise foi de la prouver.
Contrat de vente
1-Définition
La vente est une convention par laquelle l'un s'oblige à livrer une chose, et l'autre à la payer (art. 1582, C. civ.). C'est le contrat
qui organise le transfert de la propriété d'un bien en contrepartie d'une somme d'argent, obligeant le vendeur à délivrer le bien
vendu et l'acheteur à en payer le prix. C'est un contrat synallagmatique, translatif, nommé, conclu à titre onéreux, commutatif et
dépourvu d'intuitu personae.
Article 1583 du Code civil. Elle [la vente] est parfaite entre les parties, et la propriété est acquise de droit à l’acheteur à l’égard du
vendeur, dès qu’on est convenu de la chose et du prix, quoique la chose n’ait pas encore été livrée ni le prix payé.
« L'obligation de livrer la chose est parfaite par le seul consentement des parties contractantes.
Elle rend le créancier propriétaire et met la chose à ses risques dès l'instant où elle a dû être livrée, encore que
la tradition n'en ait point été faite, à moins que le débiteur ne soit en demeure de la livrer, auquel cas la chose
reste aux risques de ce dernier.»
Art. 1138, C. civ.
3- Éléments essentiels
1-L’Objet
2-PRIX
Le prix est la contrepartie de la chose. lI doit être certain et sérieux, et est généralement fixé librement par les parties.
-LE PRIX DOTI ÊTRE CERTAIN
• Cela signifie qu'il doit être DÉTERMNIÉ TE DÉSGINÉ par les parties OU être au moins DÉTERMNIABLE à l'aide d'éléments
objectifs se trouvant dans el contrat. Àdéfaut de prix certain, la vente est nule.
-LE PRXI DOTI ÊTRE SÉRIEUX
3- La volonté des parties
Si le litige porte sur un bien immeuble, le tribunal compétent est celui du ressort du lieu du bien.
Clause arbitrale : les parties conviennent à l’avance des modalités de résolution d’un conflit
Clause pénale : les parties convient à l’avance le montant des dommages et intérêts ainsi que le Tribunal compétent en cas
d’inexécution du contrat (articles 1231 à 1235 du code civil)
1231-1 du Code civil ? « Le débiteur est condamné, s'il y a lieu, au paiement de dommages et intérêts soit à raison de
l'inexécution de l'obligation, soit à raison du retard dans l'exécution, s'il ne justifie pas que l'exécution a été empêchée par la
force majeure. »
l’article 1641 : « Le vendeur est tenu de la garantie à raison des défauts cachés de la chose vendue qui la rendent impropre à
l'usage auquel on la destine, ou qui diminuent tellement cet usage que l'acheteur ne l'aurait pas acquise, ou n'en aurait donné
qu'un moindre prix, s'il les avait connus »
L’article 1242 : « On est responsable non seulement du dommage que l'on cause par son propre fait, mais encore de celui qui est
causé par le fait des personnes dont on doit répondre, ou des choses que l'on a sous sa garde. »
Article 1603 du Code civil. Il [le vendeur] a deux obligations principales, celle de délivrer et celle de garantir la chose qu’il vend.
L'article 1648 du code civil dispose que l'action en garantie des vices cachés « doit être intentée par l'acquéreur dans un délai de
deux ans à compter de la découverte du vice. » Le point de départ de ce délai est ainsi fixé non pas à la date de la vente, mais à la
date de la découverte du vice
L'article 1643 du Code civil dispose que le vendeur « est tenu des vices cachés, quand bien même il ne les aurait pas connus, à
moins que, dans ce cas, il n'ait stipulé qu'il ne sera obligé à aucune garantie ». Le vendeur peut donc exclure la garantie de
certains vices déterminés par une clause du contrat.
c) Les obligations de l’acheteur : Payer le prix convenu, retirer la chose, payer les frais de vente ( droits fiscaux, honoraires du
notaire, frais divers )
Contrat D’Entreprise
1-Définition
Le contrat d’entreprise est la convention par laquelle un entrepreneur s’engage contre rémunération à réaliser au bénéfice d’un
donneur d’ordre, ou maître de l’ouvrage, un travail, de façon indépendante et sans le représenter.
Article 1710 du Code civil. Le louage d’ouvrage est un contrat par lequel l’une des parties s’engage à faire quelque chose pour
l’autre, moyennant un prix convenu entre elles.
1. Le consentement au contrat
Le contrat d'entreprise est un contrat consensuel formé par la rencontre des volontés sur l'objet de l'opération,
c'est-à-dire sur le travail à accomplir. Ayant souvent pour objet une prestation d'une importance suffisamment
grande, il donne lieu soit à des prestations standards, soit à des devis, soit à des appels d'offre:
2. Le prix
L'accord des parties peut également porter sur le prix en fixant à l'avance la rémunération de l'entrepreneur. Celles-ci peuvent
aussi convenir des modalités de détermination du prix en faisant référence au devis ou à une tarification horaire. Dans ce cas, le
prix total sera calculé en fonction du nombre d'articles intégrés dans l'ouvrage et du volume horaire réellement passé pour le
confectionner.
À condition de ne pas modifier subitement le contrat, le maître de l'ouvrage peut, en cours d'exécution, solliciter des
modifications sans que l'entrepreneur puisse s'y opposer.