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Les conditions de validité du contrat

Par conditions de validité du contrat on comprend les éléments qui doivent


composer la structure du contrat, en vue de sa conclusion valable.
Ainsi, conformément à la loi, les conditions générales de validité de tout
acte juridique sont les suivantes :
1. la capacité de parties de conclure l’acte juridique ;
2. le consentement ;
3. l’objet ;
4. la cause.
La capacité de parties

Par la capacité de conclure l’acte juridique on doit comprendre l’aptitude du


sujet de droit de devenir titulaire des droits et des obligations en concluant des
actes juridiques.
La capacité de conclure des actes juridiques représente une partie de la
capacité juridique de la personne physique ou morale, car elle contient dans sa
structure une partie de la capacité de jouissance, ainsi que la capacité d’exercice
du sujet de droit.
Conformément à la loi, en droit roumain la règle ou le principe est la
capacité de conclure des contrats. Ca veut dire que, en principe, toute personne
physique ou morale peut conclure des actes juridiques. Uniquement par exception,
dans certaines circonstances, expressément prévues par la loi, certains sujets de
droit n’ont pas la capacité de conclure certains ou tous les actes juridiques. Ainsi,
par exemple, les personnes physiques sous tutelle spéciale n’ont pas la capacité de
conclure des actes juridiques. Un autre exemple vise les personnes morales à but
non-lucratif qui n’ont pas la capacité de conclure des actes juridiques qui ne
correspondent pas à leur but.
Le non-respect des dispositions légales qui visent la capacité de conclure
des actes juridique est sanctionné par la nullité de l’acte juridique respectif.

Le consentement

Par consentement on comprend la décision ou l’intention de conclure un


contrat, extériorisée, exprimée à l’extérieur.
En vue d’être valable, le consentement doit remplir les conditions
suivantes :
1. il doit être exprimé par une personne qui est capable psychiquement de
conclure l’acte.
Ca veut dire que les parties doivent avoir discernement, doivent être en
mesure de comprendre la nature de l’acte et ses conséquences. Généralement, une
personne ayant la capacité d’exercice entière est considérée par la loi qu’elle a le
discernement nécessaire en vue de conclure un acte juridique. Cette présomption
légale n’est plus applicable si on peut prouver le manque temporaire de
discernement de la personne en cause, comme par exemple en cas d’influence des
drogues.
2. il doit être exprimé par une personne qui a l’intention des produire des
effets juridiques.
Cette condition n’est pas remplie lorsque la personne n’a pas d’intention
réelle de conclure un contrat, comme par exemple, un pari.
3. il doit être extériorisé.
Ca veut dire que le consentement doit résulter des mots ou même des
actions des parties.
De ce point de vue, certains problèmes peuvent se poser en cas de silence,
c’est-à-dire le silence a une valeur juridique? Généralement, en droit roumain, le
consentement ne peut pas être implicite et donc en cas de silence on considère
qu’on n’a pas de consentement. Ainsi, conformément à la loi, l’inaction des
parties ou le silence ne peuvent pas être conçus comme l’expression de
l’intention de conclure un contrat.
Pourtant, on peut mentionner les suivantes exceptions de cette règle :
a. la loi prévoit expressément, dans certains cas, que le silence d’une des parties
doit être considéré comme consentement. Par exemple, conformément à la loi, le
contrat de location continue d’être en vigueur lorsque les parties continuent
tacitement d’exécuter le contrat après l’expiration de son terme.
b. l’accord initial des parties peut constituer, dans certains cas, le fondement pour
considérer le silence comme consentement. Ca veut dire que les parties, par leur
volonté, donnent une signification juridique particulière au silence.
4. il doit être librement exprimé ou il ne doit pas être vicié par des vices de
consentement.
Cette condition dérive du fait que tout acte juridique a une nature
intentionnelle et libre. Par conséquent, le consentement de conclure un acte
juridique doit être intentionnel et librement exprimé, en vue d’avoir un acte
juridique entre les parties.
Le consentement n’est pas librement exprimé lorsqu’il est vicié par les
suivants vices de consentement :
- l’erreur ;
- le dol ;
- la violence ;
- la lésion.
1. L’erreur
L’erreur est une fausse représentation de la réalité au moment de la
conclusion de l’acte juridique. L’erreur est provoquée par la personne elle-même,
elle ne provient pas de l’autre partie ou de toute autre personne.
Selon ses conséquences, l’erreur peut être classifiée en deux catégories
suivantes :
a. l’erreur essentielle, qui conduit à la nullité relative de l’acte juridique, parce
qu’il s’agit d’un vice de consentement ;
b. l’erreur inessentielle, qui vise un élément moins important du contrat.
L’erreur essentielle peut viser les éléments suivants :
- la nature de l’acte juridique – error in negotium, par exemple, lorsque une des
parties croit qu’elle conclut un contrat de donation, tandis que l’autre partie croit
qu’il s’agit d’une vente.
- l’identité de l’objet de l’acte juridique – error in corpore, par exemple,
lorsque une des parties croit qu’elle vend un camion, tandis que l’autre partie croit
que le contrat vise un avion.
- les qualités de l’objet de l’acte juridique – error in substantiam, par exemple,
lorsqu’une des parties croit que l’objet du contrat est un appartement ayant les
murs en pierre et en réalité les murs de l’appartement sont en bois.
- l’identité et les qualités de l’autre partie du contrat – error in personam. Ce
type d’erreur vise uniquement les contrats conclus intuituu personae, c’est-à-dire
tenant compte des qualités particulières de l’autre partie, comme par exemple le
contrat de donation ou un contrat conclu avec un artiste pour un certain spectacle.

2. Le dol
Le dol est une fausse représentation de la réalité, qui est provoquée par une
autre personne, c’est-à-dire qui est faite avec l’intention de tromper l’autre partie
et de la déterminer à conclure un acte juridique. Par conséquent, le dol est toujours
le résultat de l’action d’une autre personne, l’autre partie du contrat ou une tierce
personne. Ainsi, la loi prévoit que le dol est un vice de consentement même
lorsque il est le résultat de l’action d’une tierce personne, mais la partie
contractuelle a connaissance de cette action.
Conformément à la loi, le dol doit être toujours prouvé. Le dol comme vice
de consentement conduit à la nullité relative de l’acte juridique.
Le dol est composé par les deux éléments suivants :
- l’élément intentionnel, c’est-à-dire la volonté, l’intention de tromper l’autre
partie ;
- l’élément matériel, c’est-à-dire les activités exercées en vue de provoquer
l’erreur de l’autre partie, comme par exemple mentir en ce qui concerne une
imperfection particulière du bien vendu ou ne pas en informer l’autre partie.
3. La violence
La violence est un état mental provoqué par des menaces, en vue de
déterminer une personne à conclure un contrat. La violence conduit à la nullité
relative de l’acte juridique.
Les menaces peuvent être morales, lorsqu’elles visent les sentiments de la
personne, ou physiques, lorsqu’elles visent l’intégrité physique de la personne ou
ses biens. De plus, les menaces peuvent être exercées contre la partie
contractuelle, mais aussi contre ses parents ou sa propriété.
Conformément à la loi, la violence comme vice de consentement peut
provenir de l’activité de l’autre partie, mais aussi de l’activité d’une tierce
personne.
La violence est composée par les deux éléments suivants :
- l’élément intentionnel, c’est-à-dire la volonté, l’intention de forcer l’autre
partie à conclure l’acte juridique, dans un état mental caractérisé par l’absence de
la volonté libre;
- l’élément matériel, c’est-à-dire les moyens utilisés en vue de menacer l’autre
partie contractuelle.
La violence comme vice de consentement doit être appréciée dans chaque
circonstance. Ca veut dire qu’à chaque occasion il est nécessaire de déterminer si
les menaces sont illégales et elles ont vraiment déterminé la partie contractuelle à
conclure le contrat, contre sa volonté libre.

4. La lésion
La lésion comme vice de consentement est une disproportion entre les
prestations réciproques des parties d’un contrat. En effet, en cas de lésion, une des
parties profite de l’inexpérience, de l’absence des connaissances ou d’un état
spécifique de l’autre partie et prévoit dans le contrat, dans son avantage, une
prestation qui a une valeur plus élevée que sa propre prestation. De plus,
conformément à la loi, il s’agit de la lésion lorsque le mineur assume une
obligation excessive, par rapport à son patrimoine, les avantages obtenus du
contrat ou les circonstances dans lesquelles le contrat a été conclu.
La lésion comme vice de consentement peut produire les conséquences
suivantes :
- la nullité relative du contrat, lorsque la prestation de la partie affectée est réduite
avec plus de moitié de sa valeur au moment de la conclusion du contrat ;
- la réduction de la prestation de la partie affectée.
De toute façon, les contrats aléatoires ne peuvent pas être annulés à cause de
lésion.

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