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Le contenu des rapports juridiques est composé par les droits subjectifs et
les obligations des parties.
La partie du rapport juridique qui est titulaire des droits subjectifs est
dénommée sujet actif. La partie qui assume des obligations est dénommée sujet
passif.
Dans le contenu du rapport juridique, les droits subjectifs et les
obligations sont interdépendants. Ca veut dire qu’aux droits du sujet actif
correspondent les obligations du sujet passif et aux obligations du sujet passif
correspondent les droits du sujet actif.
Le droit subjectif
Le droit subjectif représente la possibilité juridique reconnue par la loi à
une personne physique ou morale, le sujet actif, d’avoir une certaine conduite et
d’exiger des autres personnes, les sujets passifs, une conduite correspondante,
c’est-à-dire de donner, de faire ou de ne pas faire quelque chose.
A leur tour, les droits patrimoniaux peuvent être des droits réels et des
droits de créance.
Le droit réel représente le droit subjectif qui porte directement sur un
bien. Ca veut dire que son titulaire peut exercer directement les prérogatives de
son droit envers un bien sans l’intervention ou le concours d’une autre personne.
Le droit de créance représente le droit subjectif en vertu duquel le sujet
actif (créancier) peut exiger du sujet passif déterminé (débiteur) une action ou
une abstention déterminée (donner, faire ou ne pas faire quelque chose).
On peut noter les suivantes différences entre les droits réels et les droits
de créance :
1. En matière de droits réels, seul le sujet actif est déterminé, tandis que pour les
droits de créance, les deux sujets sont déterminés.
2. le contenu de l’obligation qui correspond à un droit réel est toujours de ne rien
faire qui peut empêcher l’exercice du droit.
En ce qui concerne les droits de créance, le contenu de l’obligation
correspondante peut être de donner, de faire ou de ne pas faire.
Concernant l’obligation négative de ne pas faire qui correspond à un droit
de créance, son contenu est différent dans chaque rapport juridique, c’est-à-dire
ne pas faire quelque chose que le débiteur aurait pu faire dans l’absence de
l’obligation. Le débiteur s’abstient de l’exécution d’une action qui n’est pas
interdite par la loi.
3. les droits réels sont en nombre limité. Ils sont expressément prévus par la loi.
Les droits de créance sont en nombre illimité.
4. Le titulaire d’un droit réel exerce directement les prérogatives de son droit,
sans l’intervention d’une autre personne.
Le titulaire d’un droit de créance a besoin, pour l’exercice de son droit, de
l’action ou de l’abstention d’une autre personne.
5. Les droits réels sont des droits absolus, opposables à tous.
Les droits de créance sont des droits relatifs, opposables envers certaines
personnes déterminées.
A leur tour, les droits réels sont divisés en droits réels principaux et droits
réels accessoires.
Les droits réels principaux ont une existence propre et indépendante. Ils
sont en nombre limité et ils sont prévus expressément par le Code civil et par
des autres actes normatifs.
Les plus importants droits réels principaux sont le droit de propriété et ses
démembrements, c’est-à-dire le droit d’usufruit, le droit d’usage, le droit
d’habitation, le droit de servitude et le droit de superficie.
Les droits réels accessoires n’ont pas d’existence propre et
indépendante. Leur existence dépend de l’existence d’un autre droit de créance
qu’ils garantissent.
Les droits réels accessoires les plus importants sont les droits réels de
garantie, c’est-à-dire principalement l’hypothèque, soit mobilière, soit
immobilière. Ainsi, conformément à l’article 2343 du Code civil, l’hypothèque
est un droit réel envers des biens meubles ou immeubles affectés à l’exécution
d’une obligation.
L’obligation correspondante
Conformément à la loi – l’article 535 Code civil – les biens sont les
choses corporels et incorporels qui ont une valeur économique, pécuniaire et qui
sont susceptible de faire l’objet d’un droit patrimonial.
Les biens peuvent être classifiés selon plusieurs critères.
6. En fonction de leur possibilité de produire des fruits, les biens sont divisés
en deux catégories :
a. des biens frugifères – ce sont des biens qui produisent périodiquement
des autres biens, dénommés fruits, sans être consommés matériellement.
b. des biens non frugifères - ce sont des biens qui ne peuvent pas
produire périodiquement des fruits.
Du point de vue juridique, en ce qui concerne les biens produits par des
autres biens, on fait la distinction entre des fruits et des produits. Ainsi, les fruits
sont des biens produits par des autres biens sans être consommés
matériellement, sans perdre leur substance – par exemple, les pommes produites
par un arbre. Par contre, les produits sont des biens qui résultent de la
consommation matérielle des autres biens – par exemple, le bois produit par un
arbre.
A leur tour, les fruits peuvent être :
- des fruits naturels, c’est-à-dire des biens qui sont produits sans l’intervention
humaine – par exemple, l’herbe, les feuilles des arbres ;
- des fruits industriels, c’est-à-dire des biens qui sont le résultat de l’activité
humaine – par exemple, les récoltes.
- des fruits civils, c’est-à-dire des sommes d’argent qui résultent de l’utilisation
des biens par une autre personne, en vertu d’un acte juridique, comme par
exemple les loyers, les intérêts.