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EXPOSE SUR:
Notre sujet a un intérêt double. Sur le plan théorique, l’étude de ce sujet permet l’examen
2 Dahir formant code des obligations et des contrats publié au Bulletin Officiel n°46 du 12 septembre 1913.
3 Dahir du 24 mai 1955 (2chaoual 1374) relatif aux baux d’immeubles ou de locaux loués à usage commercial, industriel ou
que des règles prévues par le dahir du 24 mai 1955relatif aux baux commerciaux. Sur le plan
pratique, plusieurs dérogations aux principes généraux de droits communs ont soulevées
L’ouverture d’une procédure collective à l’encontre du locataire fait naître des interrogations
multiples et des contentieux considérables. Parmi les multiples questions qui se posent, la
principale est de savoir quel serait le sort du bail commercial en cas de difficulté d’une
entreprise ?
Pour répondre à cette question; Ce travail sera divisé en deux parties. La première relative
au maintien forcé du bail lors de l’ouverture de la procédure et la seconde relatives aux
dispositions de la loi française par rapport au bail commercial dans ce cas précis.
La situation du bailleur est particulièrement affectée par l’ouverture de l’une des procédures
prévues par le livre V de la loi n°15-95 formant le code de commerce. En effet, le
redressement et la liquidation judiciaire perturbent l’exécution normale du bail commercial
en restreignant gravement les droits du bailleur.
Le prononcé du jugement provoque d’une part le gel des créances antérieurs, d’autre part
n’empêche pas la poursuite du contrat si l’administrateur le décide, mais entraîne un certain
nombre de mesures conservatoires sur le patrimoine du débiteur destinées à alléger la
pression des dettes.
Par le jugement de redressement, un représentant des créanciers est désigné dont le rôle
est d’établir l’état des créances sur l’entreprise, de proposer les plans relatifs aux nouvelles
modalités de la dette, et d’avertir les créanciers dont la créance est contestée.
Paradoxalement, le jugement de liquidation judiciaire désigne, en principe, comme
liquidateur le représentant des créanciers.
Le délai peut être allongé par le représentant des créanciers qui les a avertis mais il n’est pas
Par contre, lorsque le bailleur qui dépose son bilan, le locataire ne doit pas omettre de
déclarer sa créance d’indemnité d’éviction, à défaut de quoi elle sera éteinte et il devra
quitter les lieux.
Elle se fait entre les mains du représentant des créanciers, sans forme, sauf à s’assurer de la
La compensation avec des dettes connexes du créancier à l’égard du débiteur peut être
faite, notamment avec le dépôt de garantie, lorsque le bail prévoit expressément une
affectation contractuelle aux loyers impayés. Enfin, elle doit être accompagné des pièces
justificatives des prétentions, lorsqu’elle est faite par un mandataire du bailleur, le mandat
doit être existé et pouvoir être produit car la déclaration de créance est assimilée à un acte
de procédure.
La procédure collective donne au bailleur un droit de paiement par préférence aux autres
créanciers du locataire lorsqu’il a des loyers et accessoires impayés. Le sort du bail en cas de
résiliation réduit le privilège du bailleur aux deux dernières années de loyer si le bail se
poursuit, et y ajoute l’année courante pour les loyers à échoir et d’éventuels dommages-
Le privilège du bailleur est une sûreté spéciale mobilière, et vient en premier rang de ces
sûretés sur les meubles meublant le local loué. En présence d’autres sûretés mobilières, seul
le privilège de toute personne ayant fait des frais sur les meubles ayant permis de conserver
leur valeur, pourrait passer devant le privilège du bailleur.
Mais les sûretés spéciales mobilières sont primées par les privilèges généraux sur les
meubles et notamment par certaines créances de Trésor Public, et les privilèges des salaires.
L’extinction de la dette du fait du défaut de déclaration pourrait avoir des conséquences sur
les autres sûretés et surtout sur un éventuel cautionnement de la dette du bail. En effet, le
bail.
En principe, le bail dans le cadre des procédures collectives est maintenu. Néanmoins
certains baux portent encore des clauses prévoyant la résiliation automatique en cas de
Le syndic seul décide les contrats qu’il entend poursuivre. Or il devra les exécuter dans
toutes leurs dispositions, notamment quant au paiement des échéances.
En cas de redressement judiciaire, le débiteur peut poursuivre son activité seul ou assisté
d’un administrateur. Dans le premier cas, il doit être autorisé par le juge-commissaire pour
poursuivre les contrats en cours et ne peut opter seul sous peine de nullité de sa décision.
Dans le second cas, c’est l’administrateur qui peut prendre la décision antérieure à
l’expiration du délai d’un mois.
Une mise en demeure faite en période de redressement continue à produire ses effets
pendant la liquidation si celle-ci intervient avant l’échéance du délai d’un mois, et il n’est pas
nécessaire d’en refaire une autre.
Si l’administrateur répond qu’il ne poursuit pas le bail, celui-ci se trouve donc résilié et les
clés devront être rendues.
En dehors des cas de négligence, la résiliation peut produire une créance de dommages-
intérêts pour laquelle le créancier pourra produire au passif du débiteur. Si le créancier a été
payé depuis le jugement d’ouverture, alors que la résiliation est rétroactive à cette date, il
L’administrateur n’est tenu de payer les loyers que pendant la période postérieure au
jugement d’ouverture, et jusqu’à l’expiration du délai d’un mois suivant la mise en demeure.
Il arrive souvent que, ayant officiellement rendu les clés, il laisse les lieux encombrés
d’objets appartenant au débiteur de sorte que ceux-ci ne sont pas utilement restitués. Il
pourra être condamné à une indemnité d’occupation et à des dommages-intérêts, car il est
seul responsable de la libération effective des lieux.
Dans tous les cas, les dettes nées de la continuation de l’entreprise peuvent faire l’objet de
mesures d’exécution par le créancier, telles que les demandes de provision, ou des saisies.
créance à faire car c’est l’administrateur qui établit la liste des créances.
Cette présomption est irréfragable, et il n’est pas autorisé à rapporter la preuve que malgré
son silence, il avait eu l’intention de poursuivre le bail, mais la résiliation doit être constatée
par le juge-commissaire. Une fois la résiliation constatée par le juge-commissaire, l’expulsion
devra être ordonné par le juge de fond.
Chapitre 2 : Les dispositions de la loi française par rapport au bail commercial
La loi française dont s’inspire beaucoup de pays notamment le Maroc a également a prévu
des dispositions pour le bail commercial en cas de difficulté de l’entreprise, c’est dans
optique que nous allons parler d’abord des Cas de résiliation ou de cession du bail (section 1)
et en suite de La réduction du privilège du bailleur (section 2).
1
Cass. Com., 7nov.2006 JCP E 2007, 1227 , n11, obs. ph. pétel
2
V art 622-13 / 622-14
3
V art 36-6 du code de commerce marocain
4
C.com., art. L. 622-14, al3
5
V L. 622-13 – III
6
V en ce sens Cass. Com., 6dec. 2011 : JCP E 2012, n11, obs.ph. pétel.
Dans ce cas également, le régime des baux commerciaux subit encore deux
dérogations:
1- en cas de cession de bail lors d’une période d’observation, le cédant ne peut en aucun cas
se voir opposer une clause stipulant une solidarité entre lui et le cessionnaire pour le
paiement des loyers, une clause réputée « non écrite »7
2-En suite le bail peut toujours être cédé à un tiers dans la mesure où il y a un plan de
cession sans que le bailleur puisse s’y opposer8.
7
C. com., art. L. 622-15
8
C com., anc. Art L. 621-88 tel qu’interprété par cass. Com., 6 dec. 1994 : JCP E 1995, I, 455, n5, obs, P.
P,solution semblant confirmé par l’actuel article L. 641-12.
BIBLIOGRAPHIE
Dahir formant code des obligations et des contrats marocains
Dahir du 24 mai 1955
Article 36 aliéna 6 du code commerce marocain
OUVRAGE:
André Jacquemont «droit des entreprises en difficulté», 8eme édition
Didier R.MARTIN «Droit des affaires», Tome 2, 1ere édition
WEBOGRAPHIE
Introduction.............................................................................................................................. 3
Chapitre 1 Le maintien forcée du bail lors de l’ouverture de la procédure collective ............4
Section 1:Les effets du jugement d’ouverture du redressement ou de liquidation judiciaire..4
Section 2: Le privilège du bailleur .............................................................................................6
Chapitre 2 Les dispositions de la loi française par rapport au bail commercial......................9
Section 1: Cas de résiliation ou de cession du bail....................................................................9
Section 2: La réduction du privilège du bailleur......................................................................10
Bibliographie :..........................................................................................................................11
Table des matières ..................................................................................................................11